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[RP]Au printemps se fane la fleur de Margency.....

Chlodwig_von_frayner
[Une porte grande ouverte un gardien mort]

Au fur et à mesure que le cheval avalait les lieues et que le paysage défilait sous ses yeux, il prenait de plus en plus conscience de ce qu’il se passait. Au loin, le château se dessinait, puis se précisait peu à peu, confirmant ses premières impressions. En ces temps, un incendie était synonyme de mort… L’air frais lui fouettant le visage, l’adrénaline aidant, il devenait de plus en plus calme, préparant par avance son visage impassible qui ne devrait pas laisser transparaître la moindre émotion. Une réflexion construite voilà ce qu’il devait essayer de mettre en place et ne pas se laisser submerger. Il avait été éduqué comme cela… il savait faire. Milles et unes hypothèses s’échafaudaient dans sa tête tandis qu’il les écartait unes à unes froidement et méthodiquement pour ne garder que les certitudes. Un incendie faisait rage, et chaque galop de sa monture lui précisait que seule une tour était encore prise. Alors… début ou fin ? Bonne question… L’odeur caractéristique commençait à lui arriver aux narines… il approchait… Bientôt il entendrait les cris… et… il saurait ce qu’il se passait dans ce fichus château. M’enfin… Pour que ça brûle comme ça… fallait une bonne raison tout de même. Et son esprit d’imaginer le pire, sa cousine prisonnière des flammes, le château mis à sac par une bande de pillards qui en ce moment même finissaient leur besogne en s’occupant des servantes qu’ils estimaient délaissées. La vision s’estompa tandis qu’il la rejetait au loin… allons…

L’entrée… il ralentit son allure jusqu’à adopté un pas… Les cris… la chaleur… l’odeur… pas une simple odeur d’incendie… pas de simples cris d’incendie… peu d’organisation en fait… De la terreur dans la voix… par moments… Et là en travers de l’entrée, un cadavre… Instinctivement, sa main se porta à la garde de sa lame… Ses craintes se trouvaient confirmées… le pire ? Il était surement à venir… Diane ! Folie que d’être venu seul… Il ne savait rien des lieux… il ne savait pas si il allait y trouver une forte bande prêter à la recevoir ou juste des ruines et des cadavres… Diane… Au diable la prudence… Qu’aurait elle fait à sa place ? Elle y serait allé… comme en Gascogne… Diane… ma cousine adorée… Il serra les dents… Qu’était il besoin d’imaginer le p… La mort il connaissait pourtant… la guerre lui avait pris tant de membres de sa famille… sous ses yeux parfois… Mais… Non… Pas encore… Il talonna son cheval… quelques pas encore… il était dans la cour…

Ses yeux balayèrent le spectacle qui s’offrait à lui… quelques corps… qui semblaient presque s’aligner et lui montrer un chemin si il avait voulu le suivre… des gens courant partout… des gardes gueulant pour se faire entendre et essayer de rétablir un semblant d’ordre… quelques pécores qui tentaient d’éteindre le feu… l’odeur de l’incendie… le crépitement des flammes, les cris des blessés… quelques bruits d’effondrement par ci par là… le désordre… Un garde s’approcha de lui d’un air menaçant, avant de reconnaître l’écusson qu’il portait… un Azayes… regard implorant jeté en sa direction… perdu ou presque. La rage s’empara de lui devant tout ce bazar…


Qu’est ce que vous attendez là ? Vous irez chialer plus tard ! Éteignez moi ça tout de suite !

Il gueula quelques ordres de plus… Les gens le regardèrent d’un air interloqué, un peu désemparés, ne sachant trop que faire. Il mit en évidence son écu sur lequel étaient frappé ses armes familiales. A gauche se détachait nettement les armes Azayes. Les gradés restant s’improvisèrent comme chefs… et relayèrent les ordres… Petit à petit les files de sceaux se remirent en place… Dans le dos d’un Chlo… Déjà il s’en désintéressait… Diane…

Derrière le château un appel… Wiatt… Wiatt… Par la catin d’Aristote ! Il n’était pas le seul à la chercher… Et pas de traces des responsables du carnage… Sa main serra un peu plus la garde de son épée… dans ses yeux passa un voile léger… ne pas perdre pied… rester calme… Il savait très bien ce qu’il risquait en laissant les sentiments prendre le dessus… La voix de sa mère résonna un instant… lui rappelant les leçons de sa jeunesse… Si elle était dans ce brasier… il n’y avait rien à faire pour elle sinon attendre que l’incendie soit éteint… Mais… ces cris derrière… Il talonna sa monture, passant à un trot prudent… Diane… D’abord elle… puis… la vengeance ? On verrait… d’abord elle… Mais que pas un seul fils de chien responsable de ce bordel ne tombe entre ses mains… Diane… Où es tu ?


DIANE !

Il réfléchit un instant... Mais pourquoi allait il au nord ? Au sud... toujours au sud disait parfois diane... ses appartements devaient y être, oui... Et... forcément... elle y était ! C'est ça oui ! Pourquoi se poser la moindre question supplémentaire ? Elle y était forcément. Et au Chlo de tirer sur la bride pour lancer de nouveau son cheval au galop en direction de la tour sud. Il voulait en avoir le coeur net... Diane... Où te caches tu ? Il passa devant un homme à cheval qu'il n'eut pas le temps de détailler... que faisait un homme à cheval, dont la figure et l'allure tenaient plus de l'épouvantail sensé faire peur aux corbeaux et qui au final affolait plus les mômes que les oiseaux, dans le domaine ? L'incongruité de la chose ne le frappa pas plus que cela... ses pensées s'étaient focalisé sur le sud... et si elle n'y était pas ? Il fouillerait le chateau de fond en comble si il le fallait...

Stoppant sa monture, il sauta à bas du cheval... d'ordinaire il aurait jeté un coup d'oeil à droite et à gauche, un peu de prudence ne faisait jamais de mal. Mais là... Il failli donner un coup de pied dans la porte pour l'ouvrir à la volée (vous savez comme dans les films), avant de se rendre compte que vu l'épaisseur, la seule chose qu'il risquait d'ouvrir était le fameux pied. Tant pis pour la classe... pis il était pressé. Il l'ouvrit en entra... Et là... il resta un instant pantelant devant l'escalier qu'il allait devoir monter. Trop haut... pensa-t-il avant de se mettre à monter les marches quatre à quatre, manquant plus d'une fois de se rétamer. Arrivé en haut, il sourit en voyant un couloir. Mais pas longtemps... Où était il ? Devant lui une porte... elle était là oui... forcément... les sentiments aveuglaient sa raison au point de lui faire perdre l'habituel sang froid apparent qui le caractérisait. La porte était fermée… Qu’importe ! Il se sentait de taille à affronter un prince démon ce soir. Il prit un peu d’élan et se jeta en avant, épaule la première… percussion de la porte qui céd… ah non… il se trouvait qu’en fait dans sa précipitation et son aveuglement il l’avait cru fermée… alors qu’elle était légèrement entrebâillée…

Emporté dans son élan, la porte claqua, il battit un peu des bras… et s’étala… choc un peu… rude… sur le carrelage. Il accusa le choc et ouvrit les yeux… Vraiment pas de chance ce soir… sale nuit… D’autant plus sale qu’à présent un homme le regardait fixement… un homme qui se trouvait dans la pièce et dont le regard aurait fichu les chocottes à n’importe quel marmot… Son visage lui disait vaguement quelque chose… il l’avait vu lorsqu’il lui avait donné les clés du domaine familiale… Mais son nom… la voix de diane lui revint à l’esprit comme dans un souffle… Lucius…

_________________
--Le.bon.pere
13 à tables, 13 de trop..Faut décamper avant qu'il n'y est 13 fois trop de questions

La chute sur le sol fut tout juste amortie par un avant bras au réflexe salvateur. Le sang coulait à flot. La garce avait visé juste malgré le poids de l'engin qu'elle tenait en main. Au tranchant qui lui avait déchiré la cuisse il avait de suite compris qu'il ne serait plus que spectateur de la suite des évènements. Le chaos est parfois plaisant à contempler. Le fou se libère de ses tourments. Le brigand fait couple avec la noblesse pour une fin aérienne et le gamin avive les flammes de l'enfer.

Bref ? C'est l'bordel mon Hubert !

C'est peut être vieux, ça a peut être un coté cistercien, mais ça n'a pas besoin de tout ça pour comprendre que si il trouve pas un moyen de se lever il va finir par cramer avec le reste. Plus rien ne compte que la fuite. Et qui lui envoi l'ange Gabriel ? L'intendante si prompt à le dédaigner de toute sa hauteur dans l'escalier. Étrange de nous retrouver seuls, étrange de la voir déchirer une première fois son jupon pour lui enserrer la cuisse d'une manière si maladroite que la douleur le laisse sans voix. Et la voir continuer pour le protéger de la fumée. Sacrifier un tissu de plus pour lui mettre sur les lèvres. Est ce un ordre pour le voir se taire ? Lui se demande si la dame sera encore habillée quand ils arriveront enfin à sortir de là...
la surprise l'est encore plus quand sous le crépitement de la charpente qui s'effondre la femme trouve la force de le soulever et de le conduire vers la sortie, derrière une porte...ouverte ?....Où plus personne ne tambourine. Un regard vers l'arrière pour voir le fou qui tend la main à l'enfant. Les yeux fixent la scène pour ne jamais oublier le visage, pour ne jamais oublier les noms...Tuemouches...Sonja...Tout se paye. Les créances seront conservées le temps qu'il faudra.

Dans l'escalier l'intendante se fait courage. On arrive en bas. Il reconnaît le passage de la cuisine mais n'y entend plus de voix. La femme qui le soutien prend la direction opposée à la cour d'arrivée du château pour déboucher dans un jardin. La nuit y est noire et pourtant le ciel qui s'obscurcit d'une épaisse fumée suffocante est d'un rougeoiement digne d'un feu de la saint jean. Margency brule, et du devant du château parviennent les voix qui hurlent. Une main délicate se pose sur l'épaule de la jeune espagnole, rassurante.


Je vous remercie de m'avoir tiré de là.

Le monde s'agite dans le parc. Des silhouettes familières lui apparaissent. Des aboiements de chiens agressifs avant un jappement plaintif. L'homme doit reprendre ses esprits et analyser la situation au plus vite. Les siens, il doit regrouper les siens. Leur protectrice est passée par une fenêtre le corps en sang et pour les 13 cela veut dire qu'il n'y a aucun avenir à Margency. Pas avec autant de monde qui crie. Du devant du château lui vient un murmure synonyme d'attroupement, de foule. Comment expliquer leur présence ici. Eux qui cherchaient à se cacher se retrouvent au cœur de l'action avec un cadavre et un château en flamme. Il fallait repartir au plus vite d'ici. Les questions demanderaient trop de réponses embarrassantes. Tuemouches...Sonja..Ils commenceraient par eux et auraient alors les noms des autres. Mais ce soir il fallait fuir et vite avant que des hommes d'armes soient trop nombreux. Il fallait repasser de l'autre coté du château, filer aux écuries récupérer le chariot et partir. C'est alors qu'une voix bien significative lui bourdonna aux oreilles son accent castillan !

C.Jane ramène tes fesses ici. Hellen se débrouillera sans nous. Il y' a du louche qui se défile dans le noir la.

Alors sans hésiter stopper les velléités. La revanche sera pour un autre soir, le cauchemar pour une autre nuit.

Préciosa ! C. Jane ! Je suis ici. Venez à moi vite !

Un regard vers l'intendante. La femme semblait réaliser la profondeur des évènements de cette nuit. Et le changement que cela entrainerait dans sa vie.

Moi et les miens allons devoir fuir au plus vite d'ici. Comprenez que je compatis à votre peine et que tout ça ne restera pas impuni. Mais pour l' heure nous devons fuir les interrogations que vont avoir certains.

Les filles n'avaient plus qu'à se presser de se pointer. La petite troupe à regrouper. Et un vendredi 13 à oublier...

--Raven_mordcoeur_


[Les chaloupes à la mer !]

Dans le jardin, il a laissé Sonja et la Sentinelle le devancer, pour ramasser deux sacs dont le poids ne facilite pas sa course, certes, mais quitte à avoir de gros emmerdements, autant rafler le pactole au passage.

Pas de trace de la Comtesse : la Terre s'est-elle ouverte pour l'accueillir dans ses entrailles ? De la lumière à l'ombre, sans passer par le rez-de-chaussée ?

Derrière, lumineuse agitation.
Le feu crépite, mange Margency, ses souvenirs et ses écrits.
Courses, cris, murmures.
La garde sera occupée par l'incendie.

C'est ce qu'on peut souhaiter …

Devant, noir silence.
Il distingue à peine les escaliers qui mènent aux remparts.

Ses pas sont assourdis par le tapis du parc bien entretenu. Nulle brindille craquante. Le personnel est efficace.
Nul chat bouffeur de bottes.
Seule une plainte animale résonne sous les arbres épars. Une plainte ?
Soudain anxieux, il accélère. Des tâches de lumière pourpres brillent dans la pénombre. Sang. Sentinelle. Mienne …

Ce sang, tout ce sang ! Chairs à vif. Boyaux. Bouillie. A qui ?!
Un deuxième molosse fond sur eux. Violemment stoppé dans sa course par un sac volant : sacrifice vital. De sa main libre, Raven repousse les cheveux de la Sentinelle et dégage son visage. Il veut la voir. Vérifier dans ses yeux que tout va bien. Va pas crever là … pas comme ça, pas maintenant, pas sans moi ... Leurs souffles se disent qu’ils sont en vie. En vie … quel merdier ! Il l’aide à se relever et l’entraîne vers le chemin de ronde.

A la faveur des étoiles, il s’assure qu’elle ne perd pas de boyaux en route. Mais non, son ventre est entier, plat, musclé, comme d’habitude. Adorable. Ca ne devait pas être à elle, la charpie. Pas le temps de demander. Ils filent sur la muraille, sur les pas de la bohémienne.
Ombres furtives.
Les miteux de la Cour des Miracles ont eu le droit à un coup trop gros pour eux. Histoire de partager un peu les richesses. Bien fait pour sa trogne à la blondasse. Puis c’est elle qui a sauté. Une folle …

On se rassure comme on peut.

A propos de folle, où est la Folasse. Était-ce une si bonne idée de lui retirer son identifiable et rassurant grelot ? Va falloir jeter l’ancre. La famille Tuemouches sait-elle nager ? …
Mettre les filles et le butin sur l’autre rive, dans un premier temps. On verra la suite …

Une hirondelle bossue dotée de quatre bras, descend le long de l’échelle de cordes. Mais non mon Groslard, c'est Raven, un sac sur le dos et une blessée contre lui, qui te siffle la chansonnette du piaf. Prépare les chevaux !

Un baiser ma louve, au bord des douves ... pas de blague, pas le dernier !


Sentinelle, partez devant, je retourne chercher le vieux et sa fillotte.


--Nos_jeunes_annees
autre princesse sans grelot. Qu'a vu le chat elle aussi. Va y avoir du grabuge



Minou, minou ???? .. Pi quoi encore....

D'une sauterelle qui débarque par la gauche et commence à courir derrière SON chat.... On aura tout vu... Naméoooo ! Même qu'elle le prend dans ses bras et qu'elle se met à lui débiter des sornettes...

Ce chat ça fait des plombes qu'elle le suit dans les couloirs déserts où justement il n'y avait pas un chat sauf elle et lui... Ca fait des plombes qu'elle développe des trésors d'intention, qu'elle l'apprivoise avec ses yeux, qu'elle lui parle pour se sentir moins seul. Elle lui a même trouvé un nom.
Pendard. Voilà comment elle veut qu'il s'appelle ce pouilleux d'chat. Parce qu'il lui ressemble un peu à maître Pendard. Pas vraiment à la couleur du poil, lui l'est noir comme la nuit alors que l'autre a crinière blanche immaculée... . Non, plutôt à cet oeil sagace. Le regard.... Ce regard là.

Le chat lui inspire confiance. Elle l'a vu en premier de toute façon. C'est qu'il faut s'imposer. Ne pas montrer de faille. Ce chat elle le veut. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle désire quelque chose à ce point là. Elle l'aura. Même s'il faut mordre ou griffer. L'autre n'a pas l'air bien méchante. L'a une drôle de lueur dans les prunelles. Pï l'a peur ça s'entend. Elle n'aura pas trop de mal à la faire déguerpir. Quand d'autres s'attachent à quelques pièces d'or, pour elles ce sont les chats le véritable trésor. Alors elle s'élance derrière la grande asperge déguingandée, la retient par la manche, lui faisant lâcher prise. Les mots fusent, clairs, vifs, coupants.


Dégage de là la rouquine. C'est moi qui l'ai vue la première.

Et un coup de pieds dans les tibias, pour que l'autre se rende bien compte qu'elle ne lâcherait pas le bout de gras, qu'elle était loin de plaisanter.
--Ben_wade
Ca sent le roussi on dirait... non ?



Toujours dans la cuisine, les hommes étaient loin de se douter du drame qui était en train de se jouer à quelques mètres plus haut à gauche ou à droite, voire même dans le jardin à l'arrière. Les femmes avaient décidé de se promener et eux restaient là plantés, digérant et ironisant sur les manières de s'occuper...

Les cris ou plutôt les hurlements qui faisaient écho dans le château les avaient mis en alerte et la mine enfarinée, se demandant bien ce qu'ils devaient faire... se diriger vers ces bruits au risque que ce soit une fausse alerte... aller dans le jardin à la recherche du temple perdu... voir quelques gueuses qui traîneraient sûrement dans les murs afin de faire mumuse comme le désirait Sentenza... ou aller se coucher, ce qui pour l'heure n'était pas une si mauvaise idée.


Bon... apparemment les cris ont cessé. Il a dû avoir gain de cause. Sur ce, je vais aller.... tout en se dirigeant vers la porte... voir notre suite...

Alors qu'il cherchait son chemin à défaut de servantes sous la main pour trouver la chambre qui leur avait été préparée, au détour d'un carrefour il vit arriver en courant Burger qui s'emmêla les pieds, allez savoir comment, et s'étala de tout son long. Peut-être un coup du sort ?

Ola la Burbuja ! Sourit-il tout en l'aidant tant bien que mal à le relever. Où cours tu comme ça ?

Le troubadour qui avait prit repas avec eux, se mit à parler entre deux respirations rapides. Ben essaya avec difficultés de comprendre...

Vite, vite... euf euf... Dehors... euf euf... Ils ont du sortir, faut les retrouver. Euf euf... Votre chef, le prêtre... euf euf... coincé en haut... euf euf... Ils foutent le camp par l'extérieur... euf euf... y'a eu du grabuge... euf euf... si vous voulez les coincer... euf euf... vite vite

Qui ils ? Et Combien sont-ils ? L’emmenant de force avec lui... Viens nous allons chercher les autres à la cuisine et tu nous feras un petit topo de la situation sur le chemin.

Le pas se faisait plus rapide vers les cuisines. Il y avait urgence d'après les dires du trouvère. La porte ne résista que peu à la nouvelle intrusion de Ben qui stoppa net la plume à ses côtés.

¡ Mueva las nalgas!... ¡ El Padre! Se va a armar la gorda... ¡ Fissa! ¡ Fissa!

L'heure n'était plus à la rigolade. Comme un sésame, tous les hommes se levèrent d'un bond.

On te suit ! Poussant le poète sans autre considération.

Après plusieurs détours, faut dire qu'ils n'étaient pas si proches que cela et que le château, pour un nouveau venu pouvait ressembler à un dédale tel qu'Icare avait eu comme épreuve. Ils avaient une plume, de la cire mais une Ariane n'aurait pas été de refus le chemin aurait été trouvé plus vite grâce à son fil.

Quand ils arrivent enfin à l'endroit, beaucoup de détails avaient changés... une porte ouverte, une pièce apparemment vide de ses hôtes et qui était en proie des flammes. La colère se fit se sentir.


Où sont-ils ? Où est El Padre ? L’attrapant pas le col.

L'agitation était à son comble au dehors et personne ne se trouvait dans la salle. Revenir sur ses pas, prévenir les filles que l'encapuchonné avait disparu et peut-être même mort mais tant qu'il n'y a pas de corps... pas de corps...


Vite ! Dehors, il faut rejoindre le reste de la troupe ! Aboya-t-il comme ordres à la troupe des 13 avant de prendre le colis d'écriture. Toi ! Tu viens avec nous. On avisera de ton sort plus tard.

Rebroussant chemin à vive allure, rencontrant les serviteurs qui montaient chargés comme des mules, il leur fallut moins de temps pour descendre. Rien de plus facile, le chemin était balisé en sens inverse par les pompiers volontairement désignés à qui Ben leur criait...

C'est là haut ! Dépêchez vous, le feu est en train de gagner l'étage !

Arrivés dans le jardin, ils cherchèrent à se repérer... la cour, les écuries, le jardin...

Par là ! En ayant aperçu une silhouette chapeautée.

Les cow-boys se précipitèrent pour trouver un Bon Père en piteux état, des filles autour et une fuite à organiser loin de ce lieu de villégiature... Un vendredi 13 digne de sa réputation.



Falco.
Cour et Tour

Qui cherche à occire du monde depuis l'entrée suivra le chemin de gouttelettes écarlates. Une grosse puis deux petites, une moucheture, une coulure ensuite. La longue épée est vétue du sang du Garde de Margency.
Orbes à intervals réglés par les pas allongés du Fossoyeur qui pénétre dans le sanctuaire profané.

Une Tour brule.
Des ombres feintent, il discerne un groupement vers un pan de murailles.
Inutile de perdre son temps à foncer sur la premiére cible trouvée.
Si l'Azayes est vivante, elle sera en partie intacte.

Cette Tour la, par exemple.

Un malchanceux trouve opportun de couper sa route.
Ce qui tombe bien, sa lame manquait de liquide.
Quelquechose lui dit que son ptit poucet sanglant fera venir à lui ce qu'il n'a pas le temps de traquer.

Le garde trotte encore six pas avant de comprendre qu'il est mort, le torse imbibé du sang de sa gorge.
Bonne épée.

Yeux plissés pour apprivoiser la pénombre le voilà qui entreprend la montée d'un colimaçon. Armure cliquetante dans l'etroitesse de l'ascension.
Gravir et passer les étages aprés un coup d'oeil, un signe lui confirmant le vide à chaque fois.
Au pire, une fois en haut, il aura point de vue instructif.


Devine qui vient dîner ce soir..
--Rucsbo


De l'impressionisme au surréalisme, il n'y a qu'un pas.


Les extérieurs étaient vraiment devenus bien trop fréquentés et si peu fréquentables. Un chahut sans nom y régnait. Des hordes de furieux s'y succédaient, même des chiens, même des chevaux, même des chapeaux. Trop de tout et ce dans un vacarme crescendo. Comme si la lune y déversait tous ses infernaux, ce soir maudit.

Même si ses priorités étaient ailleurs et ses valeurs quelque peu... particulières, son instinct de survie le poussa à fuir l'endroit pour se réfugier dans le château. Il prit soin de s'éloigner de l'aile en feu, là ou ça grouillait d'activité humaine, anarchique et désordonnée. Inutile de rechercher les ennuis, avec la chance qu'il avait toujours eue, Rucsbo aurait pu être pris à parti et rendu responsable de quelques maux frappant la noble demeure et ses habitants. Surtout avec ces traces de peinture carmine qu'il arborait involontairement sur son visage, vestiges de doigts mal essuyés après sa dernière œuvre. Enfin, peinture...

L'étrange bonhomme, pénétra donc furtivement en dedans d'une tour. Une tour qui semblait calme. Rucsbo voulait s'y réfugier, juste s'y réfugier loin de tout tumulte et puis rejeter un œil au parchemin fraichement peint. Mais faut-il croire que l'Art en décida tout autrement, le replaçant déjà face à source d'inspiration. A peine quelques pas faits dans le bâtiment, que le peintre découvrit un corps, gisant. Un pauvre erre, affalé contre le mur qui menait à l'escalier de la tour. Les yeux grands ouverts, n'eut été sa gorge béante, on eut cru qu'il priait, le nez aux cieux.

Tout doucement, il lui chuchota...


Oh mon brave, toi tu ne bougeras plus, n'est-ce pas?
Toi tu m'offriras le temps de t'immortaliser, sans rechigner ni t'envoler?
Personne ne viendra t'emporter à moi, j'espère.
Je crois que ma chance est là et sera saisie, pleinement!


Agenouillé sur la dépouille, l'homme entreprit de le redresser un peu. Non sans mal. Mais quand on veut... Puis, les détails. Tout ce sang déjà. Il commença à en éponger grande proportion à l'aide d'un pan de chemise arraché au malheureux (il n'en s'en plaindrait plus), outrage textile qui resterait camouflé sous la livrée du garde. Feu garde.

Rucsbo prit le temps de fignoler son modèle et bientôt, mis à part cette vilaine entaille, le trépassé serait présentable. Certes le haut de la livrée de velours était largement entaché mais le jeu des couleurs permettrait au peintre d'occulter cela lors de son ouvrage. Ensuite, l'Artiste tenta de donner forme à l'impression que lui avait donnée le quidam au premier regard. Tentant de joindre les mains du mort, enlaçant patiemment des doigts sans vigueur, le peintre pesta contre l'apathie des corps sans vie. Car la position pieuse, le modèle ne garda pas... ses mains s'affaissant trop vite, quand ce n'était pas la tête qui fléchissait sur le côté, ridiculement.


Rhaaaa la peste soit de toi, trépassé!
Un effort que diable!
Pour l'Art et la Postérité.


Et puis, perdu au milieu du visage brouillon, peinturluré de sang et agrémenté d'une capillarité fantasque, deux yeux s'allumèrent soudainement. Quitte à profaner la chemise du garde, il le fit entièrement, découpant consciencieusement plus longue que large bande d'étoffe. Celle ci fera d'un office deux usages. Un nœud enserrant les mains jointes intimement à un bout, et une autre boucle ornera à l'autre bout, le cou tranché, masquant par la même l'horrible balafre qui n'avait rien de pieuse. Puis jouant sur la longueur du tout, en refaisant un tour de cou, le peintre aura bientôt la satisfaction d'avoir un modèle presque parfait. La posture n'était plus si mauvaise: les mains jointes tenaient la pose, le cou était présentable et tenait roide et droit. La livrée ajustée, les manches rabaissées et col relevé, plus qu'à trouver un angle adéquat pour finir de masquer les ficelles du montage et...

Ah, le gout du détail. Ou alors un rien de perfectionnisme. Les jambes négligemment allongées dénaturaient quelque peu l'aristotélicisme du tableau. On ne prie pas dans la même position qu'un ivrogne affalé après bonne cuite. Encore quelques efforts, histoire de replier sommairement les jambes pour sembler être en génuflexion. Ah ça craque un peu. Une articulation n'a pas aimé la manipulation forcée.


Mille excuses.
Mais c'est pour la bonne cause.


Fort heureux, le buste n'a pas bougé. Merveilleux!
Enfin Rucsbo s'installe. La reliure ouverte sur page vierge, il sifflote doucement un air gai et entrainant tout en faisant courir son pinceau.
Ah la belle vie d'artiste!
--Tuemouches
Pas s'embarrasser, non, pas s'embarrasser. Donner le chapeau, donner. Pas s'embarrasser..



Le visage de l'enfant ne dit mot. Tant mieux c'est plus simple comme ça. Il n'aimerait pas avoir à crier dans un instant pareil. Non pas crier. Pas crier sur l'enfant, fragile il est, grand tu es. Comprendre la perte et la violence. Comprendre le dédain des yeux qui s'évadent déjà au loin. Il n'est plus la le bambin mais il faut le descendre. Non Tuemouches pas par la fenêtre. L'escalier. Oui mieux l'escalier. Bien mieux. Pas le faire voler, non, l'emmener il a dit. Le prendre avec toi et descendre par l'escalier.
Mais depuis combien de temps sont ils déjà partis ? Raven ? Raven où êtes vous ? Pourquoi le temps s'arrête t-il ?
Le regard englobe le cataclysme. C'est de lui, et pourtant tout devait être si facile. Si longtemps à faire le palefrenier, à s'habiller de leurs insultes. A ne voir ici que des plumes tacher les parchemins de leurs mots inutiles. Ne connaître que de la demeure le vide de ses courants d'air. La savoir sans âme et la trouver à héberger si nombreuses vies.
Le toit brule, le vioc et l'intendante ont fuis et lui et l'enfant sont là à se contempler. Qui attend qui ? Lequel est plus âgé que l'autre ? Fournaise n'échauffe pas un esprit déjà brulant alors que les murs s'effondrent. Dans un fracas sans nom la cheminée devient domino sous le poids de la charpente qui s'effondre. Alors à ses pieds brille la lame de la hache descellée par la volonté des flammes. Il n'y a pas à dire...L'enfer sait choisir ses partenaires. Se baisser et la ramasser. Le manche en main il la sent déjà sienne. Voilà un outil bien tentant. Oh oui tentant, nouveau jouet le Tuemouches, nouveau mais la faut..filer..

Allez on y va maraud. Je passe devant et toi tu restes bien juste derrière moi.

Les voilà qui partent vers le fond de la pièce. Descendre par la porte principale n'est pas la bonne solution. Oh non pas bonne du tout. Trop de monde en bas. Des voix, des odeurs de cuisine, des gens inconnus trop de risques oui trop de risques. Prendre le chemin déjà emprunté. Escalier en colimaçon si bien dissimulé pour s'enfuir dans le noir de la nuit apaisé. Oui suivre les pas de Raven, par là Tuemouches, conduits le par là oui. Ils courent et sous leurs pas tremble le plancher. Les mains se serrent l'une à l'autre car entre folie et tristesse ont trouve toujours un instinct que certains disent de survie. Le passage est tout prêt, passer oui plus vite, passer avant que tout ne nous enterre sous un Hamas de cendres...
Attaquer la descente sans se prendre les pieds dans le dédale, tourner oh oui tourner. Sentir le pou qui s'accélère sous l'effort. De part les meurtrières deviner les voix dans le parc. Comprendre qu'en bas ça ne sera pas plus calme qu'en haut mais tant pis. Mieux vaut le noir pour se carapater qu'une bibliothèque en feu pour finir en petit four sur canapé . pas envie de servir l'apéro au cornu le puant. Pas de suite oh non, pas pressé. Trop jeune pour mourir, oui oui oui bien trop jeune. Plutôt courir et la retrouver. Oui voilà d'abord la retrouver. Descendre, une marche, et une autre, marche après marche et le gamin par la main qui suit. Tournent les murs, tourne la tête, tournent les marches. Sentir l'air frais qui vient du bas. Arriver, oui presque , arriver oui, oh oui presque.


PAAAAAFFFFFFFFFFFFFFFFFFF !!!

Le choc est frontale, ni le bruit , ni l'ombre ne l'ont préparé à la rencontre. Chemin connu d'aucun si ce n'est la voltigeuse qui avait du en faire passer plus d'un par là. Alors la blonde elle fout quoi la le fessier au sol et les quatre fers en l'air ?
Tête contre tête, front contre front, yeux dans les yeux et se demander "tu fous quoi toi la ?"
Mal à la tête, oh oui mal à la tête ! Encore! Pourquoi ces murs de pierre, pourquoi cette rage qui revient et qui l'emprisonne à nouveau dans le réflexe de survie à se saisir de sa seule monnaie d'échange. Fragile, si fragile tu es. Tu ne la connais pas ! Elle est belle et elle chasse les rats. Elle aime les bêtes comme toi ? Tous les enfants aiment les bêtes. C'est plus grand qu'ils trouvent ça..Inutile..
Prendre le minot et avec l'avant bras enserrer le cou. Choisir l'étranglement mais faire comprendre à la femme que c'est le passage ou l'enfant. La cognée se lève, laissant le tranchant fleureter avec la face infantile. Il est joli le chapeau ? Beau le chapeau oui beau. Tu crois qu'elle aimerait un chapeau ? Pour te faire pardonner un chapeau pour aller avec le grelot ? Oui, beau le chapeau, beau ! Je veux oui, je veux.

Femme tu dois me laisser passer ou le gamin saignera comme cochon à la foire !
Donne ton chapeau ! Donne ton chapeau la gueuse ou j'le tranche le foireux !
Mets lui sur la tête ! Doucement. Tout doucement ou j'le crève j'te dis ! Et pis recule, allez catin recule !!

Encore quelques tournant et la porte est la. Encore quelques marches et il sera dans le noir. On ne voit pas les fous le jour, qui en verrait un le soir dans une nuit noire. Il sent l'enfant, étrange sensation. Comme tu es léger, comme tu es vide, comme tu es absent. La blonde à la colère mais elle va le donner son chapeau. Oh oui elle va le donner car elle n'a rien et lui a tout. Il a la vie entre ses mains et elle n'a rien. Il a le néant dans les yeux et si elle y regarde bien elle comprendra qu'il n'est pas homme à s'embarrasser. Oh non pas s'embarrasser, pas trainer. Trancher si il faut, pour avancer. Oh oui trancher. Pas s'embarrasser....Chapeau !

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Veille de la tour Sud.

Assis ; ses doigts se frôlant, jouant des pouces. Le regard fixé sur l’homme qui venait de s’étaler à un mètre de ses pieds. Il le reconnut simultanément qu’il se releva. Le cousin. Von frayner… le cousin. Il se redressa, de sa hauteur, l’œil peut amène, certes. Un appui de tête en guise de salut. Un regard vers le lit. Une question… un calcul ? Peut être la lourdeur d’un pas qui suit dans l’escalier. L’air interrogatif.

- un peu tard…

On n’aurait pu dire s’il parlait de l’heure tardive, ou du fait que sa femme était déjà morte. Le ton était morne. Impassible. Comme s’il ne parlait pas vraiment à quelqu’un. D’ailleurs, il le regardait, mais comme s’il voyait au travers. Dans l’encadrement de la porte, apparut un bien étrange être. Comme si l’ombre y jetait de la lumière… Toujours aussi bas. Désolation sans excuses. Le bal des sauveurs de Diane d’Azayes. Liste non exhaustive. Ailleurs... Ici... Nulle part. Trop tard. Soupir. Las. Le feu dans l’atre jettais une lumière diffuse… Qui réchauffait le teint de sa blonde endormie. Léger sourire.

-Bientôt...

La voix avait pris le velours de la promesse. Son regard s'en revenait à l'encadrement. Elle a bien meilleur gout d'habitude. Cela devait être la garde.

- Les ....


Il cherchait ses mots... Quelle était la bonne qualification....Ah oui...


- ...Meurtriers ne sont pas ici. Ne troublez pas le repos de la Comtesse.
Ceraphin
Entre deux marches...

Qu'avait-on à vouloir le trimballer ainsi?
Ceraphin l'ignorait et s'interrogeait, entre deux palpitations cardiaques.
Son esprit commençait doucement à reprendre un peu de lucidité.
Par deux fois on l'avait extirpé des brumes enfumées, alors qu'il flirtait avec l'inconscience voir la perte de connaissance.
Et par deux fois par le même même messire.

Un sauveur?
Il aurait pu le penser, il avait du le penser, si le même n'avait eu la fâcheuse manie de menacer de lui trancher la vie à la moindre contrariété...
Et pourquoi s'en prenait-il à lui, d'abord?
Il ne le connaissait même pas et ne lui avait surement causé aucun mal, ni dans cette vie ni dans une autre.
Alors?

Une femme qu'il ne connaissait pas leur faisait face.
Elle semblait contrarier le fou par sa seule présence... là, dans les escaliers.

Le fil noirci de la hache lui cisaillait légèrement la joue mais Ceraphin ne bronchait pas.
En lui, revenaient lentement ses souvenirs, nul air toxique ne venait plus les embrumer.
Songeant à la dernière image d'une Maman prenant son envol tragique, l'enfant sentit une vague d'angoisse le submerger et le noyer.
Désormais les contes de fées volantes ne l'effleuraient plus, et, conscient de toute la violence qui l'entourait ... il envisagea le pire et le prit pour acquis.

Pleurant sans bruit et sans un sanglot, Ceraphin se contint, ne prêtant pas attention aux vociférations de son tortionnaire.

Ah si, juste cette histoire de chapeau qui se fraya tout de même un chemin sinueux jusqu'à son cerveau.
Un chapeau...
Qu'il le bouffe son chapeau et qu'il s'étouffe avec!

Peut être est-ce d'ailleurs cette image qui provoqua un reflexe physiologique chez le gamin.
A moins que ce soit la colère...
Ou bien l'étranglement subi.
Ou tout simplement un trop plein de suies accumulées dans les bronches.
Toujours est-il que Ceraphin fut pris d'une quinte de toux irrépressible qui le secoua violemment et longuement.

Tant de souillures à expulser...
Falco.
Lucius, une morte, un Fossoyeur et divers accessoires

Ainsi elle n'est plus..
Un haussement d'épaule trompeur alors qu'il entre dans la piéce épée à nue ruisselante de moins en moins.
Tu honoreras sa tombe, et son gisant, époux plein de manquements.
Tu as eu sa vie, laisse moi faire mon office.
Trépassée elle est mienne.

Le bras gauche se déboite , faussement nonchalant, faisant tomber la pointe de l'arme sur le carrelage. Le son rayé crispe le silence tandis qu'il s'approche.
Il ne connait de cet homme que le nom et les mots de sa Wiatt..Elle parlait de lui parfois quand ils chevauchaient ensemble. C'est à dire fort souvent.
Il ressemble à une legende brisée, à un ange en statue oublié dans une nef éventrée.
Sali par le temps. Erodé jusqu'en tréfonds de félures.
Suicidaire sans doute.
L'épée reprend son chant de crecelle soprano enrhumée.
Tant pis pour le dallage.
Mais de toute façon il a comme la certitude que Margency restera vide dorénavant.

L'époux n'a qu'à se tromper de réaction et il reposera auprés de son aimée.
Gratis.
La est la raison du haussement d'épaule du Fossoyeur à l'annonce de l'évidence .
S'il ne peut rien pour ramener à la vie celle qui chamarrait ses galops..Il ne rechignera pas du tout à noyer sa tristesse dans le meurtre subit.

Qu'il est grand et maigre, accentué par la brigantine ajustée, les bottes étroites, les manches trops courtes de sa chemise.
Dans la piéce son ombre barre toute la diagonale.
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Il la voit, dans les sillons rouges. Il l’entend, elle chante, aigre dans le crissement d’une épée. Elle l’appelle, dansante et aguichante… Si simple de se laisser charmer par la mort.

-« Manque est le mot que je retiens. Nous nous sommes manqué, souvent. Manqués. Passionnément. Elle ne sera jamais tienne, la dernière amante l’as emportée.


Non, ses épaules ne marquent aucun frémissement. Son ton, monocorde, ne révèle rien. Rien d’autre qu’une lassitude profonde. Le repos eternel, voilà ce qui lui faudrait. Il se tourne vers la fenêtre, marquant son désintéressement total pour l’existence. Cependant, une chose brillante attire son regard, là, sur le pan de la cheminée.

-« Tant et tant de fois… Il faut donc encore que je me batte ?

Les mains écartées en appui sur le marbre. La réponse était sur la cheminée, encerclée par le fer. Son épée.
--La_sentinelle
De l'autre côté du château




Partir devant ? Plaisantait-il ?

La douleur sourde ne quittait plus ses peaux, faisant hurler ses os. Néammoins, elle s'atténua d'emblée à l'entendre exposer ainsi son plan, remplacée par cette angoisse glacée qui lui transperça l'échine.
Oh, pas qu'il ne savait se défendre.
Mais retourner dans la gueule du loup de cette façon là lui déplaisait au plus haut point. Le jardin grouillait de monde à présent.
Surtout pour sauver la peau de celui qui les avait précipités à leur perte. Colère montante, enivrante, palpitante, désordonnée. Elle savait qu'il irait plus vite sans elle. Mais se résoudre à partir devant.... Non.


Je... Nous t'attendons ici. Si tu n'es pas de retour d'ici quelques tours de sablier ... Je viens te chercher.


Baiser à pleine bouche, mon unique, au bord des douves... Pas de blague, pas le dernier....



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Les jardin, un barouf sans nom, un départ annoncé.




Arrivée d'un Ben et du trouvère à la grande bouche en cuisines, en pleine digestion. Levée d'un seul tenant à l'évocation d'un Padre dans le pétrin. C'est pas que mais ils y tenaient à leur tête pensante. C'était pas le moment de la perdre. Un chapeauté suffisait amplement. L'encapuchonné n'avait pas intérêt à calancher.

Il avait suivi ses comparses. Direction les jardins. Enfin, on se serait cru aux halles en pleine journée. Des objets de toutes sortes à même la pelouse, des gens de la maison qui faisaient la chaîne entre la fontaine et la tour ouest qui flambait, balançant des seaux d'eau à la volée. C'était pourtant pas encore la feria de San Juan...

Haussement d'épaules. Sourcil arqué à voir leur bon père dans un sale état. L'avait été sérieusement troué à la jambe si l'on tenait compte du linge souillé qui lui entourait la cuisse.

Flegme tout britannique malgré ses origines hispaniques. Il s'empara de quelques draps qui traînaient près d'un édredon. Fallait pas chercher à comprendre, juste se servir, personne ne viendrait les réclamer dans l'état actuel des choses.



S'est passé quoi là ?

Sans attendre réponse, d'un geste précis, découper, trancher dans le vif du tissu la forme voulue, ôter le bandage imbibé, le remplacer par le tissu vierge. Ca ne se faisait pas de laisser un blessé pisser le sang.


--Hellen


Boum badaboum ? Ah bin c'était pas vraiment prévu...

La montée lui sembla presque interminable. Qui avait eu l'idée de faire un escalier qui tournait autant, avec autant de marches, aussi haute. Heureusement que l'effort ne lui faisait pas peur. Surtout ne pas perdre le rythme.

PAAAAAFFFFFFFFFFFFFFFFFFF !!!

Le choc avait été brutal. Nom di diou ! C'était pas prévu au programme et en plus, ça faisait pas du bien. Pas le temps de pavoiser, mettre en joue la cible et reprendre ses esprits. Et puis se relever, c'est pas le fondement glacé par la pierre qu'elle arrivera à réagir rapidement. Le gars avait l'air d'un dingue. Complètement à l'ouest. Et ce regard. Les deux regards se croisèrent. L'un complètement fou.. oui déjà dit mais bon... l'autre parfaitement déterminé.

En un éclair, un gosse qui trainait derrière se retrouva avec une lame sous la gorge et des bras telle une prison autour de sa gorge. Bon réfléchit vite, vite, ou y'aura plus qu'une morte dans ces beaux murs de poètes... De quoi faire couler l'encre.


-"Femme tu dois me laisser passer ou le gamin saignera comme cochon à la foire !
Donne ton chapeau ! Donne ton chapeau la gueuse ou j'le tranche le foireux !
Mets lui sur la tête ! Doucement. Tout doucement ou j'le crève j'te dis ! Et pis recule, allez catin recule !! "


Comment ça son chapeau ?? Son précieux chapeau, offert à son arrivée dans l'équipe des 13. Non mais ça va pas la tête ? Pas touche à son chapeau ! En même temps...

Son regard croisa celui de l'enfant. Il commençait sérieusement à manquer de souffle, au point qu'il se mit à tousser. Pourquoi fallait toujours que ça tombe sur elle. Le gars devait pas se rendre compte à quel point ça lui pesait plus de perdre son beau couvre chef, bien plus peut être que sa vie. On attaquait pas un symbole. Il le paierait un jour... ou un soir... Pour sûr ! Parole de Treize !

Alors elle fit le geste qu'elle ne pensait pas pouvoir faire un jour. Peut être était-ce du à la menace pesant sur un pauvre gamin toussotant... Il avait besoin de prendre de l'air, elle allait pas retarder le passage à l'air pur et frais de la nuit... Oui enfin... on oubliera de préciser ce détail au reste du groupe hein ... Blonde mais pas chiffe molle non plus.

Sans quitter le dingue du regard, elle porta sa main à son chapeau, tout doucement. Il fallait savoir rester prudente. Puis d'un coup sec du poignet, le lancer sur sa cible, histoire qu'il soit encore plus surpris. Faut pas croire qu'elle sait faire dans la douceur et la dentelle. Enfin pas toujours. Pas dans ces circonstances. Y'avait un temps pour tout. Libre à lui de le récupérer, et libre à elle de le laisser passer.

Elle se colla à la paroi , juste de quoi les laisser passer. Elle compterait jusqu'à trois, peut être cinq, et elle le poursuivrait. Surtout s'il attrapait son chapeau. Ça lui donnerait une excuse pour s'emparer du gamin.


-"Tiens ! Homme ! Mais fais gaffe à toi ! Tu s'ras pas tout seul non plus dehors !"

Bah oui, normalement, les treize aurait du se réveiller. Au pire, y'a les filles, et les filles, fallait pas les contrarier.


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