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[RP] Le Bordel du Saint Abandon [venez tous, même en PNJ !]

--Lana_ribot






Ce regard à la fois charmeur et pénétrant, Lana ne s'y trompait pas, celui-ci n'est pas dans ce lieu au hasard. Tellement habituée à ce type de regards qu'elle en souriait d'en rencontrer encore et toujours.

Quand l'homme à l'allure confiante venait vers elle, elle ne bougea pas; comme pour voir s'il était en train de jouer un jeu ou pas. A moins d'un jeu plus caché, il s'arrêta et lui offrit un verre. Elle ne sourit plus et le regarda très fixement, comme quand un coordonnier qui juge de la bonne taille d'une chausse. Puis, avec un regard pénétrant et sans sourciller, elle lui répond


Vous me ferez plaisir, oui. Il est bien difficile de refuser un verre par un aussi bel homme.

Maintenant qu'il était à ses côtés,elle pouvait le détailler davantage. Et toujours sans aucune gêne, son regard glisse de haut en bas, afin de scruter les moindres de détails de la physionomie de l'homme au manteau.
sans doute que ce parfum d'opium a mis les sens de Lana en éveil, car en délectant de son troisième verre, elle déguste de ses yeux de cette présence masculine si virilement attrayante.

aussi quand l'homme lui propose d'aller continuer leur discussion dans un salon plus retiré, elle n'a pas fait long pour se décider, bien que d'expérience, elle savait de ne pas faire confiance si facilement à des inconnnus. Surtout ceux rencontrés dans des lieux de dépravation comme celui-ci. Elle fait semblant d'hésiter un moment. Puis se lève d'un coup.


Soit. allon-y.
L'air est trop clair ici. Vous avez raison, je préfère aussi des endroits plus enfumés. Et avec un sourire comme le vôtre; j'imagine que vous n'allez pas me manger !


Lana se retient d'éclater de rire. Et suivit du regard cet homme sans doute mal famé. Mais depuis toujours elle aime cela. Flirter avec le danger. Elle se dit toutefois qu'elle restera vigilante.
Dans ce petit jeu, elle oublie de dire à l'homme qu'elle ne travaille point ici, contrairement aux apparences.
--Armance_de_la_furia


Quelque part dans la froideur mordante de Lorraine

Encore une soirée où,dérogeant à la plus élémentaire prudence,une frêle femme flottant dans une épaisse cape de tissu pourpré dont les coutures mordorées luisaient encore dans les derniers rayons du jour crépusculaire déambulait sans but apparent dans les ruelles.

Pénombre que brisaient seulement quelques dansants reflets orangés jetant sur les murs gris et les pavés crasseux des ombres inquiétantes. Mais aussi parfum putride dans les airs.
Celui de la misère mais surtout celui des chancres immoraux soigneusement éludés par les gens de son rang et noyés dans le voile pudique que la nuit jette sur les foyers une fois les chandelles soufflées.
Et dieu qu'elle aimait cette atmosphère...La perspective d'une nuit qui aurait une fin au bien amer goût tant on l'aurait saoulée de plaisirs interdits. Car c'était bien ce que les courbes sinueuses masquées par la lourde étoffe venaient ici chercher: du plaisir.

Ou plutôt l'assouvissement d'un désir avide.

Avide,oui...Car et malgré la plus grande patience que témoignait l'homme épousé par convenance et son ardent acharnement à honorer la consommation de leurs noces mais aussi les étreintes bâclées qu'elle réussissait sans mal aucun -au vue de ses charmes plus que convaincants- à obtenir de ses serfs et autre laquais,elle semblait proprement impossible à contenter.

C'est dans cet état presque second que cette femme dont quelques ondulés filins dorées s'échappaient de la capuche soigneusement jetée sur le sommet de son crâne,masquant à vue une bonne partie de son visage et ne laissant apparaître que l'éclat des deux lac jumeaux que formaient ses prunelles quand elle osait lever le regard, errait dans le bourg pas si bien famé que cela en quête de satisfaction. Avec mille précautions s'était faufilée au dehors l'épouse très respectable d'un riche baron transalpin,et d'une démarche plus voluptueusement balancée qu'à l'ordinaire, elle glissait maintenant sur la froide pierre des rues étroites.

Ses réflexions étaient toute tournées vers l'indécent attiédissement des fibres les plus intimes de son être lorsqu'un heurt violent la fit vaciller. Le muscle gorgée de liquide vital lui servant de cœur s'emballa soudain et la paume peureuse de l'imprudente vint empoigner la garde froide de sa lame dans l'instant,sans même qu'elle ai pu identifier l'individu...Ce qu'elle eu tout loisir de faire alors que son nez respirait à grandes bouffées une odeur de mauvais vin. Un corps avachit sur le sol humidifié par quelque pluie légère dont elle ne put discerner que les fripes en lambeaux. C'était l'occasion ou jamais...

D'un geste décidé et ferme,elle lui tendit le bras et sans plus de cérémonie,demanda à l'homme -qui était d'une propreté douteuse au vue de la noirceur qu'elle pouvait deviner sur ses joues creusées- où l'on pouvait trouver ici un endroit pour se divertir. Regard hagard de l'inconnu pour seule réponse. La jeune femme précisa donc ses propos « Un...Bordel? ».Il semblait maintenant bien comprendre et d'un geste incertain,lui désigna un édifice somme toute à l'air modeste,dans la ruelle adjacente. Un signe de tête plus tard en guise de remerciement,la dame et son port gracieux filèrent comme le vent jusqu'au coche indiqué.
Instant futile qui mit au jour un résidu tenace d'hésitation primaire avant que d'un mouvement sec,elle pu pousser la porte et pénétrer dans l'antre rassurante.

Une main diaphane émergea des plis de l'étoffe pour faire glisser sur sa crinière de satin la tisseranderie de velours sombre. Du geste,elle libéra sa vaporeuse chevelure fauve et or mais surtout,dévoila enfin à vue son angélique visage aux traits délicats et à la bouche semblable à une rose à peine éclose,tendre et carnée à souhait.



Fleur fine qu'elle recouvrit de la rosée sucrée de sa salive du bout de langue,pour humecter ses lèvres.
Puis,dans un geste aussi fluide que silencieux,la baronne referma le panneau de bois à sa suite. Dans l'instant qui suivit,l'abîme pure de son regard s'émerveilla de courtes minutes devant l'élégance si frappante -de par son contraste flagrant avec la rue qu'elle scrutait tantôt- des lieux.

Mais,et par chance,la plantureuse n'oubliait en rien où elle était et ce qu'elle était venue faire ici. Ainsi,alors que sa douce apparence laissait penser une femme de la plus naïve des innocences,on pouvait aisément voir dans son regard -pour qui saurait y lire- la même flamme dévorante qui consumait continuellement ses entrailles ...
D'un roulis sensuel des reins que le tissu épais de sa pèlerine ne révéla qu'à peine,la lumineuse blonde pénétra un peu plus loin dans l'espace qui,ses narines ne la trompaient pas sur ce point,exhalait la débauche des corps et des âmes.
Des amandes azuréennes de ses yeux,elle fouillait l'espace en quête d'une quelconque hôtesse. Toutefois,sa curiosité déjà bien trop attisée,elle du lutter contre l'envie brusque de continuer son périple et découvrir par elle-même se que diable pouvait se cacher dans les profondeurs de la bâtisse.
Et,alors qu'elle se faisait souffrance pour rester dans l'anti-chambre des plaisirs interdits dont elle rêvait secrètement depuis déjà longtemps,son fertile esprit se mit à vagabonder...Pourtant,contrairement à ce que la situation laissait présager,ce ne fut pas de tièdes et moites caresses ou autre communions bannies qu'elle se mit à rêver. Non,plutôt une appréhension qui oppressa son opalescente gorge.

« Et si cela venait aux oreilles de quelque proche? » pensa t-elle sans pour autant esquisser le moindre geste de recul.
Le risque au contraire,ne faisait qu'augmenter le plaisir salace qu'elle éprouvait à se trouver ici.
Armance de la Furia dans une de ces Maisons qui comptent parmi leurs réguliers quelques maris de ses distinguées « amies »,que joli tableau. Un léger rire s'échappait de la bouche douce de la piquante et resta suspendu dans les courants d'air brûlant. Il ne manquerait plus que la noble croise dans un des salons étouffants un de ces hommes se laissant aller aux pires vices le soir venu mais restant très respectable et respectés en plein jour...

Sur cette pensée des plus divertissantes,elle risqua encore un pas leste en avant,une œillade bleutée passant sur un couple quittant le comptoir avant de -et dans le seul but de ne pas avoir l'air d'une femme ne sachant comment se comporter en ces lieux- se laisser porter par un instinct irrésistible jusqu'au dit comptoir et d'y prendre place.

Ses doigts fins se posèrent sur la broche lourde qui fixait les pans du tissu masquant sa silhouette sur ses épaules.Leur choix balançait encore entre le besoin de discrétion et celui d'échapper à la chaleur qui se faisait étrangement écrasante. Ils se ravisèrent pourtant,préférant au mouvement devant la libérer du poids chaud du tissu celui qui fit onduler dans une volute aérienne sa crinière vaguelée,laissant encore la succession de monts et vaux que formait son corps dans l'ignorance visuelle.
--Dequerne


Dequerne



[ En direction des plaisirs interdits... ]




Un infime laps de temps s'écoula, il se passa les mains dans les cheveux pour les lisser en arrière....

Soit. allons-y. Dit-elle, et Antoine, plus largement, se mit à sourire....
L'air est trop clair ici. Vous avez raison, je préfère aussi des endroits plus enfumés. Et avec un sourire comme le vôtre; j'imagine que vous n'allez pas me manger !



Toujours accoudé au comptoir, en silence, il s'enfila rapidement le fond de son verre d'absinthe alors que la belle s'égailla d'un petit éclat de rire. Il le posa ensuite presque dans un claquement sur le comptoir en se tournant vers elle pour surenchérir:

Vous manger?
Si si...
Quoi que j'aurais plutôt dit "m'abreuver"....
Dans une exquise dégustation qui plus est...




Un rire léger, un sourcil malicieux relevé, et Antoinse conclu par:
Tavernier, un plateau avec pipe, opium, deux verres et une carafe d'absinthe... je vous prie...



Une petit bourse d'écus négligeamment posée devant lui et l'homme se sépara de son support provisoire, le comptoir, et d'un geste invitant il désigna la direction d'un salon privatif. Inconsciemment, il savait la belle tout aussi demandeuse des mêmes extrêmes que lui, empreinte de la même audace sans savoir de quoi la seconde d'après serait faite et tout en marchant lentement en direction du rideau carmin entrebaillé, il entendait déjà le tavernier préparer la commande derrière lui...


Cette nuit serait un instant de délicieuse perte de soi comme Antoine les aimait, l'alcaloïde se mêlerait à l'opiacé, ses tempes pulseraient d'un sang exalté, et le corps à corps n'en serait que plus exquis, intense et consommé, déjà en son esprit se diffusait les chimères visuelles du doux traitement qu'il réserverait à la belle, cliente tout comme lui ou bien professionnelle, se se posant même pas la question tant son désir croissait et ne pourrait souffrir ce genre de petite considération, seul les lueurs des iris de la femme le suivant hantaient sa psyché...

Serait-elle audacieuse tout autant que lui?
Décevante comme la plus part des femmes trop sures d'elles?
Ou bien.... étonnante?...

Cette foule de questionnement étaient déjà en soi un réel enchantement.

Arrivé à l'illusoire cloison d'étoffe qui n'empêcherait aucuns sons de filtrer, Dequerne l'entrebailla, et se retournant vers la Belle inconnue, il lui désigna gentiment dans ce petit salon privée et désert de toute présence le canapé Romain d'allonge à coté d'une table basse où flamboyait ténumment la flamme d'une lampe à huile, assez lumineuse pour y voir quelque peu, mais permettant aussi par sa faiblesse de deviner les courbes, et les corps se mouvant l'un à l'autre, augmentant la suggestion...

Après vous...



La laissant prendre ses aises, il vit déjà du coin de l'oeil le tavernier arriver avec la commande pour venir probablement la poser sur la table basse...
Cette soirée lui semblait etre mémorable au vu de comment tout s'enchainait...

--Mahault
Mahault, comme à son habitude était celle qui était à moitié dévêtue, et se promenait comme chaque soir vêtue de son corset serré, sous lequel débordait une chemise en dentelle des Vosges; elle tombait en vasques sur ses hanches, ne cachant pas l'immaculée couleur de ses jambes et de ses parties fermes et rebondies...Quand à sa chevelure, elle était longue, bouclée et acajou ,vibrant de chaleur sous la lumière des chandelles...

Elle s'agenouillait dès le début de la soirée et chantait ou jouait de l'épinette, et son instrument était posé soit sur une table basse servant de résonateur , soit directement sur ses cuisses...

Personne n'osait l'aborder directement...le fruit trop proche, trop tentant, trop troublant, trop énivrant...Il fallait de longues attentes, de longs regards , des pupilles bavardes et gourmandes, des battements de cils expressifs, des expressions et des sourires heureux de promesses...
Elle était impudique, comme il se doit, mais aimait provoquer et rendre fou...
Quand enfin, on avait réussi à oser l'approcher, alors, là on se devait d'être franc et de ne pas perdre tête enveloppé par le parfum d'agrume et de cannelle que dégageait la belle...L'amour commençait en imagination et le passage entre l'indicible et le contact direct était extrêmement ténu tellement le désir était exacerbé...Le bienheureux ne distinguait plus le moment où il la touchait enfin, du moment où il rêvait de palper sa peau...Celui ou celle qui avait choisie Mahault devait résister à l'effet de la vue de son abricot, de la couleur de velours ivoire de ses cuisses et à la tentation d'y toucher autrement qu'en pensée...
Mahault était la fille de joie pour ceux qui s'énivraient d'amour et de musique...et s'offrait à son choisi d'une nuit avec la volupté qu'un papillon met à sortir de sa chrysalide, frémissante, si sensible et pleine des arts de toutes les villes qu'elle avait traversées...Longtemps, l'amant(e) de la nuit aura de la poudre d'or dans les yeux et collée sur ses tempes...
Flavien_von_frayner
il était un soir où la vie lorraine était belle, enfin presque et où loin des conflits politiques un jeune homme s'amusait. il avait pris de l'assurance emmagasiné de l'expérience et savait profité des plaisirs de la vie.
Ces plaisirs étaient la femme et sa chaire, et toutes substances ayant le pouvoir de nous mettre hors de nous, comme si nous ne maitrisions plus notre corps et qu'il agissait seul, tout seul sans qu'aucun ordre soit donné de notre part. le jeune noble avait découvert ces plaisirs assez tôt et il les consommait sans modération car il aimait être plongé dans les profondeurs de l'inconscient et de l'extase....

Ce soir là, une nouvelle fois il avait consommé le chiantos de son oncle et femmes sans que personne ne puisse lui dire ce qu'il avait à faire où ne pas faire, il faisait et il en était tout!
C'était la décadence d'un être qui aimait la vie sans pour autant se rendre compte des conséquences que cela peut impliquer sur son futur, peut être même impliquer quant à sa perte.

Après quelques heures à boire, fumer et profiter des femmes vendant leur corps, il décida de les renvoyer chez elle, quelques pièces dans la jarretière. il appela ou du moins beugla à un valet qu'il fallait qu'il prépare le carrosse et qu'il partait pour la capitale, une idée en tête sans pour autant la dévoiler à quiconque!

après un court voyage, il arriva à Nancy, ordonna au carrosse qu'il pouvait rentrer à Vittel et qu'il se débrouillerait!
il marchait dans les rues, titubant, attirant et amusant les passants avant d'arriver à ce qui ressemblait entièrement à une maison. Il poussa la porte et entra déjà emporté par les senteurs de la pièce et l'ambiance qu'il y régnait ! Le début de ce que le savoir des hommes apportera quant à la façon de détruire des êtres...

Il s'assit sur une banquette des plus souples, et appela un serveur, ou du moins le maitre des lieux!


il me serait agréable de POUvoir obtenir de votre part une paire de femmes ainsi que de l'absinthe en quantité suffisante pour nous trois !

heppppp! ne partez pas, les femmes doivent être blonde à forte poitrine!


les paroles et l'attitude du noble dépassaient tout entendement du fait de son rang, mais il avait l'argent et donc le pouvoir....
il manquait de tomber dans le comma quand la commande arriva! Deux magnifiques blondes arrivèrent corset défait, absinthe en main. elles entourèrent le jeune blond, il les prit dans ses bras de manière à ce qu'il puisse .......boire ensemble et que petit à petit il ne forme qu'un, ou presque!

Leur état était des plus déplorables et l'attitude des plus sensuelles, les jambes croisées les unes sur les autres s'embrassant et se caressant sans aucune affection! Seul le plaisir et l'extase était le but de Flavien et à n'en pas douter il arriverait à ses fins.

une fois la soirée finie, les ébats et la beuverie finis il dut sortir de la salle, ne sentant ni le froid, ni l'univers malfamé de la nuit nancéenne. la marche fut longue très et longue mais à n'en pas douter, il reviendrait... Pour une fois de plus atteindre le comble et le sommet de la furie humaine

_________________
--Lulu_la_charnue
Lulu avait complètement épuisé son voyageur... Quelle fougue il avait, donnant des hanches avec la vigueur d'un bœuf, suant sang et eau pour lui arracher le cri divin... Elle, était gourmande et avait tout demandé, insatiable, à tel point que ravagé par leurs ébats il s'endormit paisiblement.
Parcourant de son regard son corps affriolant, Lulu se mordit les lèvres.
Tranquillement elle se rhabilla.
Elle remit de l'ordre dans sa tenue, défroissant légèrement ses jupons qui avaient été mis à mal, soignant sa coiffure et son parfum à l'eau de violettes jusqu'à ses endroits les plus intimes, elle prit une inspiration.
La soirée n'était pas terminée.

Il venait de lui faire passer un moment des plus exquis. Il n'aurait pas d'ardoise à effacer ce soir.

Elle s'en retourna donc au cœur de sa maison, le Saint Abandon... à l'image de la moralité qu'elle faisait appliquer. La seule règle... si ce n'est que la loi icelieu, c'est elle. Et elle, elle s'installa au comptoir. Elle se servait un verre lorsqu' elle fut entretenue du passage éclair d'un homme, par ses filles, ses deux nordiques. Son sang ne fit qu'un tour. Martelant le merisier du comptoir, en vaguelettes de doigts clapotant, elle conserva son calme. Elle donna des directives aux deux nordiques, et leur ordonna de faire passer le mot à toutes.


Non mais pour qui se prend-il celui-là ?
S'il revient, je m'en charge personnellement... je vais lui enseigner le fonctionnement de ma maison. Ce n'est pas tout à fait le client qui décide ici...
Les habitués le savent. Les filles choisissent. Les hommes disposent.
S'il en est un qui ne respecte pas cela, je lui en ferai voir.


La Matronne en colère ? Fichtre c'était du jamais vu... Malheur à celui qui la plongerait en cet état...
--Mahault
Mahault entendit sa patronne matronner et s'en prendre à l'homme qui était passé donnant des ordres ...Elle avait pensé qu'il ratait ce qu'il recherchait passant trop vite et n'ayant aucun regard vers elle ou vers tout autre ribaude; il a imposé, attendant, consommant et fuyant.Il ne connaissait pas les us et coutumes galantes du St Abandon...mal lui en a pris...aura -t-il seulement le droit de dépasser le seuil dans le futur?
--L_poilu_laid_comme_un_cul
Ohéééééé Ohéééééé
j'suis l'poiluuuuuu d'ces dames-euuuh
Grand bien en fasse à vos femmes-euuuh
Ohééé Ohééééééééééé
J'suis l'boudiou d'cainaille-euuuuuh
Qu'fait pas mal dans la ripaille-euuuh
Ohéééééé Ohééééééé
J'ai l'dos couvert de poils et les pets olfactiiiifs
Mes ch'veux gras et ongles sales sont com'des vents nociiiifs
Ohééééé Ohéééééééééé
Si j'te dis qu'j'aimme tes trouuuuus
T'me laiss'raas pas en atteind'le bouuuut
Et t'dis qu'le mien a mauvais goûuuut
Pourtant hisséééééééééééé haaaaaaaaaaauuuuuuuuuuut
Comme tes ptits zannneaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuux
Qu't'as aux zoreilles et qui brille-euuuuuh
Com'mon bout qu'tu refuses et qu'tu dis-euuuuh
Qu'même si des fois t'l'aimes biennnn
Qu'tu préfères rester à jeûnnnnn
Ohééééé Ohééééééééé


Un poilu laid, mais alors laid comme un cul, déboule dans la rue.
Un pichet d'vinasse bon marché en main, il rit et chante à tue-tête lorsqu'il arrive devant la porte du Saint Abandon.
Il attend là qu'on vienne l'y faire entrer, ou lui ouvrir, c'est selon.
Et bien sûr, le poilu laid comme un cul est aussi bête que ses pieds...il a oublié de s'annoncer.
--Mahault
Et Mahault de l'intérieur de la maison , de reprendre en choeur, entendant le ripailleur, qui n'était point orpailleur, hurler dans la rue:

Ohéééééé Ohéééééé
t'es l'poiluuuuuu d'ces dames-euuuh
Grand bien nous fasse à nous aut'-euuuh
Ohééé Ohééééééééééé
Tes l'boudiou d'canaille-euuuuuh
Qu'fait pas mal dans la ripaille-euuuh
Ohéééééé Ohééééééé
T'as l'dos couvert de poils et les pets de mielll-heuuu!!
Tes ch'veux gras et ongles sales vont passer sous la cisaille-heuuu
Et l'eau du baquet va tout nettoyeeeeer, les puces, les poux, le bétail de tes poiiiiiiiils
Ohééééé Ohéééééééééé
Si tu dis qu't'aime mes trouuuuus
Je t' laiss'rai en atteind'le bouuuut
Que si tu bouuuuuuues dans le baquet
Pourtant hisséééééééééééé haaaaaaaaaaauuuuuuuuuuut
Comme mes p'tits zannneaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuux
Qu'j'ai aux zoreilles et qui brillent-euuuuuh
Com'ton bout qu'on n'refuse pas si tu te raseeees
Qu'même les prélaaaaaaats
ont impoooosééé les règles de propretéééééééééééééééé
Ohééééé Ohééééééééé
à toute la sainte sociétéééééééééééééééééééééééééé
de l'abandddddddonn!
Passe donc dans le baquet, le baquet, le baquet, pass'donc dans l'eau bou-bou-illanteeeuh!!!


Mahault se disait que ce poivrot avait peu de chances de passer le seuil de la maison...Les femmes ici avaient été élevées ainsi que des nobles et connaissaient aussi les arts martiaux...Elle posa sa main sur le pommeau de son épée...
--Irvine
Il avançait...S'ennuyant au plus au point...Il avançait...Las de cette vie bien trop monotone à son goût...Il avançait...à la recherche de quelque chose qui pourrait le distraire un moment.Il se tenait avec nonchalance,son regard vide rivé vers le sol.Il avait beaucoup de défaut.Susceptible...Antipathique...Le genre d'homme qui n'avait pas d'amis tout simplement parce qu'il n'en voulait pas.De toute façon,il était trop bien pour les autres,à ses yeux..Il ne pensait pas qu'il était supérieur aux autres,non...Il le savait,une nuance qui pour lui était logique.Il méprisait tout être vivant en ce monde,de la forme de vie la plus insignifiante au noble le plus important.

L'homme entendit un type hurler devant une maison.Le son désagréable d'un gueux qui hurle irrita le jeune homme qui avait parfois des allures d'aristocrate.Il lui lança un regard hautain,et s'adressa à lui d'un ton agressif.

EH!OH!Ferme là tu gêne!On a pas le droit de l'ouvrir quand on est aussi laid!

Les gens qui s'écartaient en se demandant qui peu bien répond d'une façon aussi peu respectueuse laissant au jeunot le "loisir" de mieux contempler l'autre.

AAAH!Mais c'est encore pire que ce que je pensait!Comment peut-on avoir un visage si ravagé?Ta seule existence est un pêché!Vas donc te pendre,tu rendra service au monde!
--Lana_ribot


[Sur les pas d'une découverte]





Un regard aussi profond que les nuits sans lune, parant le visage clair de la voyageuse continuait à toiser l'homme au manteau sans sourciller.
Quand celui-ci expédia son verre d'absinthe dans son gosier à lui, Lana sentait la chaleur de son alcool imbiber voluptueusement sa gorge à elle. Elle se garda pourtant de ne montrer aucun signe de ces prémisses enivrantes.


Vous manger?
Si si...
Quoi que j'aurais plutôt dit "m'abreuver"....
Dans une exquise dégustation qui plus est...
Lui dit-il dans un quasi rire qui en disait long en sous-entendus...

Elle laissa alors fondre les dernières larmes alcoolisées sur sa langue, et déposa lentement le verre sur le bar. La voix suave de l'homme inconnu demanda quelques produits nécessaires pour la continuation de la soirée, qui s'annonçait arrosée et captivante.
Mais serait-elle inattendue ? ...La belle brune n'était pas partie au départ pour s'adonner à ce type de plaisir... du moins pas accompagnée d'un homme...

Des effluves mêlées d'essences pimentées avec l'odeur que dégagent des corps en sueur, ponctuaient la brève distance entre la grande salle et le salon privé que l'homme l'y emmena sans hâte. Des râles tenaient les chœurs. Le rideau rouge se leva.


Après vous...

Comme pour s'incliner, la chevelure brune et pas encore tout à fait séchée frôla le lourd tissu écarlate que l'homme tenait d'une main. Elle s'y engouffra alors.

Le relatif calme ainsi que l'ambiance tamisée du salon privé plurent à la jeune femme.
En voyant les coussins disposés à même le sol devant la table basse ainsi qu'un canapé allongé, Lana se sentit presque comme chez elle.
Elle ôta alors tranquillement sa cape qui avait pris tant de poussières des routes; mais qui la protégea convenablement contre la pluie. Elle lissait quelques plis de sa longue robe noire aux manches évasées et brodées d'un fil bleu azur, tout en portant son regard sur son compagnon du soir pénétrer à son tour dans l'espace feutré. Elle dévoilait ainsi une silhouette aux courbes généreuses. Sa gorge sur laquelle court une parure éclatante, et sa poitrine bombée par un laçage au niveau du buste de la robe ne faisaient que parachever ses formes.

La jeune femme peu timide ne se fit pas prier, et s'installa simplement sur les coussins par terre. Elle émit imperceptiblement un petit soupir de plaisir. En caressant d'une de ses mains le dessus d'un traversin pourpre, elle n'avait pas fini de croquer l'homme de ses yeux de geai.

Alors que le tavernier apportait l'opium, l'absinthe ainsi qu'un plateau de fruits de saison, Lana voulait tout de même apprendre de l'homme mystérieux.


Aurais-je le plaisir de connaître le nom de mon guide particulier, qui semble m'amener dans une visite nocturne de la Lorraine à travers ses "produits du terroir" ?
--L_poilu_laid_comme_un_cul
- Pendant ce temps, devant la maisonnée -

EH!OH!Ferme là tu gêne!On a pas le droit de l'ouvrir quand on est aussi laid!

Gné ?
On n’a pa’l’droit d’ouvrir la port’du bordieau ?
Haaaan… naan mais c’est pas ma veine did’ju...
Moi qui v’lait just’r’garder en b’vant un coup…


Haussant son pichet d’vinasse, il se mit à chanter à nouveau, fortement amusé de ses derniers mots.
…ma serpette est perduuuuue… mais le mannnche mais le mannnchee…

Il partit d’un grand éclat de rire, sans doute la seule chose plaisante chez lui. Un rire au demeurant fort sympathique et terriblement contagieux.

AAAH!Mais c'est encore pire que ce que je pensait!Comment peut-on avoir un visage si ravagé?Ta seule existence est un pêché!Vas donc te pendre,tu rendra service au monde!

C’toi l’ravagé.
Hu hu hu…


Il se bidonnait encore, se tenant la panse des deux mains, du précieux liquide perdu de son pichet.

Oh naan ma vinasse…

Puis la tristesse, une tristesse infinie envahit tout son être. Il avait gâché.

Attaaaa... chhhht... tais-toi m'sieur !

Une chanson se fit entendre, reprenant son air et en écho à ses paroles...le bain...

NAAAN PAS L BAIN !!

Tournant la tête en tous sens, il chercha à gauche, à droite, dans l'ciel, par terre... Rien.. Il était paniqué, craignant fort que l'bon dieu ne mette à exécution sa menace.

Gna quéqu'un ?
Euh dis m'sieur t'a zentendu aussi ?
--Irvine
Il regarda le type à la sale tête,il avait l'air heureux de son état.La méchanceté du jeune homme fut un peu calmée par le rire fort sympathique de l'autre.Mais juste un peu,alors.Soudain,le moche se mit à parler de bain.Pourquoi?Il ne le savait pas.

Mais je m'en fous!Je te...Mais...C'est vrai qu'il y en a un qui à parler de bain...

Il regarda à peu près partout,mais personne ne chantait.

...Bon,je m'en fous.Dit-il en s'approchant de la maison.

Un bordel?Depuis quand il y a des bordels en Lorraine?J'avais bien entendu parler de celui d'un type...Comment qu'il s'appelait...Force quelque chose...Bref,il faut que je visite les yeux.

Avec une lueur de perversité dans le regard,il s'approcha de l'entrée avec une démarche et une façon de se tenir plutôt élégante.

Bonsoir,je me nomme Irvine,je cherche un...divertissement,pour la soirée.Et je crois comprendre que c'est l'endroit idéal.
Ecaterina
La Cardinal entra dans l'établissement, un mouchoir devant les lèvres puis apercevant une dame prit la parole:

Bonjour ma fille, pouvez-vous avertir votre patron ou patronne que la Cardinal Ecaterina de Sevillano souhaite la rencontrer.
--Xafibas
Un homme arriva à la suite de Son Éminence. Il était vêtus de fines étoffes et avait un air d'étranger. Ses traits apparaissaient celles d'un Normand de France ou de l'Albion. Il était encore tout poussiéreux de son voyage à cheval et il avait confié son cheval à l'homme qui l'accompagnait. Celui-ci était ainsi toujours à l'écurie lorsque l'homme arriva.

Entendant les propos d'Ecaterina - qu'il ne connaissait pas - il comprit sa qualité et la salua.


Bonsoir Votre Éminence.

S'adressant sans trop de façon à la fille

Tout pareil : amenez-moi la patronne ! Et puis de quoi me désaltérer, un alcool de chez vous.

Arrêtant la fille d'un regard

Voudrez-vous boire avec moi Votre Éminence ? Un voyageur comme moi a toujours beaucoup à confesser et rarement le temps à y consacrer... Ce serait un honneur, si vous m'accordiez cette faveur...
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