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[RP] Le Bordel du Saint Abandon [venez tous, même en PNJ !]

Ecaterina
Ecaterina sourit à l'inconnu puis lui tendit son bras tout en disant:

Avec plaisir mon fils, mais juste un alcool léger. Nous bavarderons en attendant la patronne.
--Xafibas
Il laissa la fille à sa commission et s'installa à une table avec la cardinale. Cette faveur qu'elle lui faisait semblait bien futile comparés aux faveurs qu'on lui avait promis en lui indiquant ce lieu. Cependant, il prenait cela au serrieux et avait une petite idée derrière la tête.

Je vous remercie Éminence. Ecaterina, c'est bien cela ? Je me nomme Xafibas, je possède une petite terre non loin de Lewes. Je voyage pour affaire et on m'a indiqué cette auberge pour être très accueillante.

...Je suppose cependant que vous n'êtes point venu pour la même raison que moi. Vous venez souvent confesser les gens sur les lieux de débauche ?

Sourire malicieux
Ecaterina
Ecaterina sourit:

Non je ne le fait que rarement, mais bon en tant que Cardinal je dois répondre si un fidèle demande de l'aide.

Ce qui me gêne ici c'est le commerce qui s'y pratique.
--Lulu_la_charnue
Installée au comptoir où elle sirotait un verre, une de ses filles vint la chercher.
Elle soupira.

Un client me demande ? Déjà ? Fichtre... je veillerai à leur faire moins d'impression où vous n'aurez plus de loisirs...

Mais non, ce n'était pas ce qu'elle croyait. Elle se releva, laissant son verre sur le comptoir et lui adressa un dernier regard, l'air de dire attends-moi, je reviens de suite.
Une Dame à collerette ? ici ? Propre sur elle, visiblement noble et... religieuse ?
Elle sourit en coin...une religieuse ici, ça ferait fureur...

De son pas félin habituel, ses hanches dodues se faisant des coucou à mesure de ses pas, elle se dirigea vers la Dame désignée et attendit que chacun des deux inconnus ait fini de parler pour se présenter. Elle adopta un ton cordial et sincère, dénué de toute provocation ou moquerie.


Bienvenue icelieu. Je suis la propriétaire. L'on m'a dit que vous demandiez à me voir.
Et vous avez pris un grand soin à vous vêtir pour cela, j'en suis honorée.
Mais je vois que vous avez déjà trouvé compagnie, souhaitez-vous que je repasse plus tard ?


Souriant courtoisement, la situation l'amusait et l'intriguait tout à la fois.
Il arrivaient parfois des excentriques ici, cela ne la choqua guère.


--Antoine...


Dequerne





Tenant le rideau en main, Dequerne ne perdit pas du regard la Belle passant devant lui de son pas chaloupé propre à nombreuses femmes, la fragrance qu'elle laissa en trainée d'éthers aromatiques derrière elle prit de l'ampleur et ne pût que parfaire l'aura féminine émanant d'elle, emplissant alors tout l'espace vaquant au sein de ce petit salon privé. Rien que l'anticipation d'en discerner plus ne tendait qu'à accroitre la soif de découverte de l'homme déjà rivé à toutes les sensations qui sollicitaient ses sens. Puis une fois celle-ci prenant contact avec le contexte de son regard de velours, il la suivit presque silencieusement, discrètement, comme si Antoine cherchait à entendre son souffle, sa respiration, et ne put alors que sourire de l'entendre émettre un infime soupire d'aise une fois qu'elle s'installa...

Au moment même où le tavernier posa le plateau, Antoine pris place sur le rebord du divan en le remerciant d'un hochement de tête puis le laissa repartir. Ses mains s'emparant déjà de la pipe et de la résine dont les effluves allaient sous peu contribuer à l'extatique montée en flèche des sensations tout aussi voluptueuses les unes que les autres...

La belle prit parole:
Aurais-je le plaisir de connaître le nom de mon guide particulier, qui semble m'amener dans une visite nocturne de la Lorraine à travers ses "produits du terroir" ?



Un sourire, se fendant plus nettement, dévoilant la dentition de l'homme, puis un petit rire nasale, car il la savait suffisamment alerte pour à un moment se soucier de son identité, et sans même la regarder, il entama la confection d'une pipée:

Et bien... Dequerne... pour vous servir...
Mais... appelez moi Antoine...




La boulette de résine disposée soigneusement sans le creux du foyer de la pipe...
Antoine relevant simultanément le regard sur la Belle alanguit...
Qu'elle était belle ainsi indolante, ses bras disposés à chacun de ses cotés...
Puis, les gestes d'Antoine se firent velours dans la confection de son petit plaisir...
Son attention devenant de satin en courant sur ce corps plein de vie, appelant à toutes les ardeurs... ses paupières se plissèrent de plaisir...
La main de Dequerne repartant sur le plateau pour en saisir une lamette de bois...
Un sourire évocateur du plaisir se traçant sur le visage au moment où il l'enflamma grâce à la lampe à huile...
Son regard s'illuminant presque malsainement de ce flots d'envies interdites déployant leurs ailles pour venir papillonner dans sa tête jusqu'à assouvissement...
Il se leva, pipe dans une main, lamette flamboyante dans l'autre....
Son regard comme envouté, plongé dans celui de la belle qu'il rejoigna...
Tout en molesse, il s'installa tout près, prenant contact de son dos avec le tas de coussin qu'il écrasa sans précaution de toute sa masse masculine, néanmoins ses iris n'avaient jamais encore lâchées le faisceau d'attention de la Belle de Jais.
Pas un mot, juste le temps était pris de profiter en silence de tout ce que recélait l'instant, prometteur au possible des suivants.

L'absinthe faisait déjà cruellement son effet dans l'esprit d'Antoine, se gorgeant d'alcaloïde, et portant la pipe à ses lèvres il lui dit:

Et vous jeune mystérieuse?
C'est quoi votre petit nom?




Sans plus attendre, il détourna son regard vers le foyer de la pipe tout en écoutant la Belle alanguit, la lamette de bois vint communier avec le foyer rougoyant de pille ardances, pour qu'ensuite Antoine le jète négligemment dans les airs, en une courbe dont l'arc se dessina d'une fumerole, la flamme s'éteignant dans le vide aérien avant que le petit bois ne termine sa chute sur un rebond au sein du plateau où il tournoya une seconde avant de se stopper...

Une lente inspiration, ses yeux se refermant, la piquante saveur d'opium se propagea dans sa bouche et en une bouffée il inspira lentement, sa tête se penchant sur l'arrière et l'effluve pénétra son âme au plus profond, lui détendant sa musculature comme si le corps d'Antoine était happé par la masse de coussins sous lui...

...puis l'expiration, exagérément paresseuse, mais presque comme si elle était appliquée, emprunte de maitrise, Dequerne ne sachant que trop comment consommer ce petit plaisir connu la première fois dans le même contexte des années plus tôt...
C'est comme monter à cheval, cela ne s'oublie pas...
Les yeux se rouvrir pour entre-apercevoir les volutes de fumées s'entrelacer en arabesques divines comme si elles se faisaient l'amour au sein d'une petite nuée, elles-même la représentation allégorique qu'on se devait d'attendre en un tel lieu...

Puis se tournant le visage vers la Belle il lui dit dans un ton si retenu en intensité qu'on aurait dit l'évocation d'un secret:

A vous... Lana...




Amethyste



Améthyste, charmant nom direz vous.. oui, sauf quand en connait l'origine.
La gamine est née par le siège avec le cordon ombilical autour de la gorge, ce qui lui valut de sortir des entrailles de sa mère joliment colorée en mauve, couleur de la pierre d'améthyste, mais surtout couleur due au manque d'oxygène à cet instant présent..

Aujourd'hui à même pas trente ans la peau de la belle est d'une nuance normale, poudrée et blanche comme la pierre de Jade, même si elle garde le prénom de celle d'Améthyste.

Il faut dire que le ton laiteux de sa peau est normal aujourd'hui, le cordon ayant été coupé très tôt, sa mère était une femme charmante mais en privé ne supportait pas les gosses et préférait les hommes, son père cocu aux multiples cornes l'a donc éduquée et lui apprit les bonnes manières ne la laissant jamais travailler aux champs ni avoir de corvées, c'est pour cela que malgré sa condition de paysanne elle à une fâcheuse tendance a se la péter.

La condition d'homme soumis qu'avait son père lui donna très tôt une image des hommes assez réductrice, toute jeune elle se rendit vite compte que d'eux on obtenait ce que l'on veux si tant est que l'on sait user de ses charmes.
Et du charme, elle en avait et le savait, c'est donc avec la tête haute et le regard froid qu'elle abordait d'habitude qu'elle poussa la porte de l'établissement..
Elle se dirigea d'un pas franc et d'une démarche chaloupée vers une table à laquelle elle prit place s'asseyant sur une chaise cherchant du regard un homme à séduire pour se faire offrir à boire...


_________________
--Yvette



[Au fond du grand salon, sur le sofa, la fée-absinthe … ]


Malgré les efforts d’Yvette pour attirer son attention, l’inconnue en vert s’était perdue dans ses rêves. Elle avait souri et acquiescé à la proposition d’un deuxième verre mais s’était aussitoit absorbée en elle-même en suivant des yeux le rituel de préparation. La jeune fille avait procédé avec une lenteur et une sensualité calculée, en gestes coulants comme l’eau qu’elle versait sur le sucre - ce qui ne l’avait point empêchée de surveiller discrètement les entrées du coin de l’œil pendant que Lulu était, disons … occupée à ses bonnes œuvres ?


Tenez Dame, voici.


Yvette lui avait tendu le verre et, profitant de ce que la femme le saisissait, lui avait caressé le dos de la main du bout de ses doigts avec légèreté, puis s’était assise presque à l’extremité du sofa. Toujours fixant la belle qui tentait vaille que vaille de soutenir son regard par-dessus son verre, Yvette l’avait méthodiquement déchaussée. Elle avait reposé avec douceur sur ses genoux les jambes de la buveuse, qu’elle avait fort belles au demeurant, pour lui caresser les pieds et les chevilles.
La jeune fille se retint de sourire en voyant le trouble gagner les yeux de l’inconnue : que ce soit sous l’effet de l’alcool ou des caresses, elle la voyait dériver et la sentait se détendre sous ses doigts. Encore un peu, et bientôt elle en redemanderait.


La clientèle arrivait à mesure que la soirée avançait.
Un couple s’était formé au comptoir. Quelques femmes, venues chercher l’oubli dans l’absinthe ou les aventures, s’étaient aventurées dans le Saint-Abandon
Il y avait eu aussi ce jeune nobliau venu s’encanailler, réclamant « une paire de blondes à forte poitrine » ce qui l’avait mise d’humeur facétieuse car blonde, elle l’était à souhait. Et l’envie l’avait démangée de lui jouer un tour à sa façon car sa poitrine était si menue qu’elle aurait pu passer pour un jeune garçon pour peu qu’elle quittât ses jupons. Mais il était rapidement reparti après avoir éclusé nombre de verres, au grand dam de la patronne pour qui ce sans-gène méritait remontrances. Au Saint-Abandon, on s’abandonnait.Et point ne convenait de s’y ériger en petit tyran alors il y avait ma foi tant d’autres choses à ériger …


Petit à petit, sous les caresses délassantes d’Yvette, l’inconnue avait glissé dans une profonde torpeur. La jeune fille était en train de la couvrir d’un confortable carré de laine lorsque la Mahaut se mit à brailler une chanson de poivrot.
Ni une ni deux, un éclair blond traversa la salle et fonça sur la catin.


M’enfin la Mahaut, as-tu perdu le sens commun ? Va brailler dehors si ça te démange tant de jouer avec ce crasseux. Mais si tu me réveilles ma cliente, je te jure que tu finiras la nuit avec lui sous un porche en compagnie de son bout et de ses poux, foi d’Yvette !

Elles n’eurent guère le temps de se disputer plus avant que l’Eglise soi-même fit irruption dans le bordel, coupant Yvette dans son élan. C’était fort dommage car souvent les clients aimaient ces disputes de filles dont Mahaut et elle avaient fait une de leurs spécialités pour pimenter les soirées. Parfois la rousse impudique et la blonde innocente allaient jusqu’à se battre réellement, mêlant chevelures et membres en une danse féroce qui échauffait les hommes.
Ce soir, Yvette se sentait justement en verve, prête à trousser sa meilleure ennemie pour la fesser devant tous. Mais hélas, tant que la maitresse n’aurait pas amadoué la représentante d’Aristote, il lui faudrait jouer la charmante et douce pucelle.


Ah ben voilà, t’as gagné ! la soirée est foutue. T’es contente ? Y’a plus qu’à faire broderie en attendant que Lulu nous règle ça.

Elle lui jeta un regard aussi noir que le bleu de ses yeux le lui permettait et ajouta à mi-voix, un brin garce :
Ma mie, si tu veux que je te pardonne, joue nous donc un peu de ton instrument et dis nous quelques jolis lais. Sois raffinée quoi ! Si tu le peux …

L’ange blond s’esquiva en direction d’une table où une nouvelle cliente semblait chercher des yeux quelque chose ou quelqu’un.

--Lana_ribot





Habilement, il confectionna la première pipée. D’un œil distrait, elle le regarda faire, reconnaissant ainsi en lui un habitué.
La douce chaleur du lieu ainsi que le confort des coussins lui procuraient un bien-être qu’elle cherchait à cacher. « Antoine Dequerne »; se répéta-t-elle dans sa tête. Elle fit comme s’il avait passé une commande au tavernier; et ne montra aucun signe de son attrait. Elle aimait les hommes bien nommés, et celui-ci avait eu une certaine chance.

D’abord assise sur un coussin, dos à l’homme; elle démêlait quelques mèches de sa chevelure aux reflets d’opale d’une main. Et de l’autre termina de sécher quelques pointes.
En voyant le plateau de fruits présenté sur la table basse, elle se retourna, face à Antoine cette fois-ci, et se mit sur son ventre afin de saisir une grappe de raisin.

Nonchalante, la grappe fut posée à côté d’elle à portée de main. La lumière tamisée de la pièce donnait à ces grains de raisin l’impression d’être des points de suspension qui n’attendaient qu’à être croqués.
De l’autre côté s’installa tranquillement l’homme, pipe et flammèche en main. Sans bouger le moindre, Lana le regardait avec indolence.
Avec deux doigts délicats, elle caressa quelques fruits dodus, avant d’en cueillir un qui venait se loger par lui-même au creux d’une main. La petite perle fut déposée dans la bouche de la femme. La peau céda sous la pression et le jus se répandit allègrement sur la langue pour imbiber chaque zone sensible. Le fruit était mûr comme il le fallait. Sa douceur fit tomber quelques barrières sensorielles de la jeune femme. Le gustatif valsait dès lors avec son toucher à fleur de peau.


Lana…
Vous pouvez m’appeler Lana…


L’homme semblait apprécier la substance inhalée. Voir ce corps viril se laisser emporter de l’intérieur par une vague invisible la mit en émoi. La pénombre qui dansait avec les volutes de fumée formaient ensemble un arrangement tantôt abstrait tantôt imagé de formes chevauchantes, caressantes, faufilantes.

Avant de saisir l’instrument qu’Antoine lui tendit, ainsi que de redéposer la grappe de raisin, elle y piqua encore quelques grains qu’elle avala goulûment, délicieusement.

Elle prit la pipe.

La fumée, elle l’inhala tout en changeant de position. Elle se mit; cette fois-ci sur son flanc gauche, son coude gauche comme appuie-tête. Ce repositionnement amena le corps de la femme brune tout près de l’homme qui s’était également allongé sur les coussins. Son dos à elle frôlait l’homme.
Elle inspira alors lentement.
Quand elle expira, elle balança légèrement sa tête à l’arrière en signe de plaisir reçu, découvrant ainsi une nuque dénudée, une fragrance subtile de lilas s’en échappa. Sa parure autour du cou étincelait malgré le peu de lumière. Ses pupilles se dilatèrent. D’autres barrières sensorielles étaient à nouveau défaites. Elle sentait son collier lui peser; et essaya de l’enlever. Ce faisant elle retentit la pipe à Antoine.


C'est exquis...

--Emeraude


Une curieuse osa pousser la porte, probablement aidée par les ailes de la curiosité. Etrange mélange que celui de la timidité et de la curiosité.

Elle ouvrit de grands yeux pour parcourir le lieu. Il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes, beaucoup de verres et de bouteilles, un nuage de fumée au dessus des têtes. Une personne retint son regard : Son Eminence, elle ne s'était pas attendu à la voir ici. Si une telle personne pouvait être ici, elle pouvait bien se le permettre aussi après tout.

Elle referma doucement la porte et se décida donc à entrer. Elle portait une longue robe verte qui la mettait à son avantage. Elle avait pris soin de mettre une capuche pour se dissimuler un peu, le temps de s'habituer au lieu et de voir si elle resterait ou non.

Elle avançait donc lentement, le ventre bien serré grâce à son corset, la démarche légèrement chaloupée par ses talons et son habitude. Elle ne savait pas si on la regardait et puis elle n'avait pas de but précis en venant ici. L'effervescence de la politique était retombée, le silence revenu alors que faire? Elle avait opté pour la visite de ce lieu.

Elle trouva où se poser : un coin de table avec des sièges verts, rien de mieux pour se camoufler. En s'asseillant la capuche tomba et dévoila une partie de ses longs cheveux.


Oh...

Elle prononca le reste uniquement dans sa tête. Si le Très-Haut avait fait glisser la capuche pourquoi vouloir aller contre sa volonté? Elle étala alors ses longs cheveux mais de façon à dissimuler toujours un peu son visage. Visage qu'elle avait fortement maquillé pour être cachée sans avoir à porter un masque. Elle se demandait bien qui de toute façon serait capable de la reconnaître ainsi grimée, habillée et dans ce lieu.

Ecaterina


La Cardinal, qui était plongée dans la vision de ce lieu bien éloigné de ce que devrait être une bonne taverne, mit quelque temps avant de s'apercevoir qu'une dame se tenait prés d'elle et lui parlait.

Elle ferma les yeux pour tenter de se remettre les idées en place puis sourit en essayant de deviner le sens des propos- dont elle n'avait pas entendu le début-, puis comprenant qu'on lui demandait ce qu'elle voulait, elle répondit:

Bonjour ma fille. Comme vous devez vous en douter par mes habits, je suis Cardinal, et non que je suis une coquette qui aime sortir avec de jolies robes.........

J'ai entendu certaines rumeurs sur votre................établissement et je souhaiterai savoir ce que vous faites comme sorte d'activités ici. En espérant bien sûr qu'elles ne soient pas contraires à la morale.


Tout en disant cela, elle regarda toutes ses filles et ces messiers, qui visiblement sortaient couverts, et se dit que le mot morale sonnait étrangement dans ce lieu.
--Antoine...


Dequerne



[ Loin des regards, sur un tas de coussins, tout proche de Lana ]


Deux bouffées appliquées.... une par lui.... puis une par elle.... et tous deux prirent une ascension verticalement mentale où leurs sens furent avivés, excités, stimulés. A présent, plus rien d'important mise à part le plaisir immédiat, et essentiel d'un corps exigent tribut de l'autre comme si ce fut une simple normalité dans cette circonstance que les deux complices ne sembleraient point interposer d'un obstacle qui rende difficile ou impossible le passage dans une voie voluptueusement céleste d'un septieme ciel allant s'épanouir dans un tumulte de chairs frémissantes, de soupires embrasés et perles salines dévalant les visage suppliants de plaisirs...

....rouvrant les yeux, Antoine réalisa qu'il imaginait déja cette scene si fortement qu'une sorte de violence se mit à l'habiter, pas celle de vouloir le mal mais simplement un désir sublimé par ses diverses consommations et surtout la proximité exquise et hypnotiques de Lana, sucitant l'attrait inconscient des sens de l'homme, l'ouïe percevant le bruissement ténu du tissu des coussins sous elle, réagissant eux aussi à chaque mouvement et la fragrance légère s'élevant tout à coté de lui s'insinua dans ses narines, puis appela le sens de la vue à prendre part à la ronde de cette mise en bouche, ses iris courant sur le grain de peau de la belle au creux de son cou arqué en un signe d'appréciation, quel divine vision, envoutante au possible, que de se trouver si proche... alors ce fut les sens du gout et du toucher qui vinrent s'inviter, se faire envieux, sentir la femme sous ses levres et l'arôme velouté de sa peau, sublime ange vcnant sciemment se déchoir au sein de ce lieu de perdition, avec Dequerne comme incube tentateur...

Cinq sens en éveil, et l'appétit grandissant, dont l'allonge se matérialisait insidieusement sous le cuir de ses braies longues...
Et lorsque la Belle à l chevelure de Jais lui fit passer la pipe, Antoine ne mit pas longtemps pour se départir de l'ustensile à présent emplit de cendres froides, en la posant sur la coté opposé de Lana, sans précautions sur les coussins, la quintessence de la résine déja insuflées en deux lentes prises. Et voyant la belle tenter de défaire son collier il l'aida mais dans un projet bien précis, ses doigts faisant fis de l'attache qui se dénoua aisément pour glisser sur la peau de le belle et au moment où celle-ci dit "
C'est exquis... " Dequerne ne pu s'empecher bien prévisiblement de rajouter:

Non... c'est vous qui l'êtes...



Sans même attendre de réponse il glissa en sa direction en roulant sur les coussins, doux corps à corps en cuillères, blottit à elle, ses lèvres venant suavement se poser au creux de ce cou, se délectant sans hâte de son grain de peau de pêche, sa main prenant l'initiative et partant à l'aventure tant attendue, l'égarement d'un geste sur la sublime rondeur de la hanche, flattant cette surface d'une caresse certes gênée par le tissu, mais l'homme devinant la vie à travers ce bas de robe... puis taquinement, ses doigts "galopèrent" sur son tissu pour mieux le remonter, dévoilant avec lenteur le bas soyeux...

Une cheville... puis....
La naissance fuselée des molets...
Le mouvement, telle la marée se retirant, ne discontinua pas...
L'avidité volutptueuse du baiser non plus, bien au contraire, s'impreignant d'envie...
Antoine en ferma même les paupières mais il pressentait que la rode à présent laissait le genoux apparaitre....
Et son audace s'accrue, plus nettement, sans irrespect mais sachant bien ce qui lui était ou non permit....
Le baiser venant à remonter le cou, jusqu'a l'oreille, doucement, les levres cedant l'initiative aux dents, tendrement mordillantes à ce lobe offert....
Et sa main partant à l'assaut du galbe de la cuisse, se posant, remontant le reste de la robe en dévoilant la fin de ce bas de soie bordée d'une fronce à dentelle... cette femme avait visiblement bon gout... et ses jambes demeuraient en elles-même un splendide terrain de jeu...
Sous sa paume caressante, il joua de ce détail vestimentaire.... le frôlant puis partant en quête définitive d'un bastion intime emballé de satin... mais sans freiner ses ardeurs, au contraire cette douceur le fit s'emporter dans un élan encore plus impétueux de désir, sa cage toracique tambourinant de vie, exhaltée de ce sentir si vivant, Lana pour seul receptacle de ses attentions....

Le parallélisme des cuisses de la Belle, rivées entre elles, fut une bien maigre défense face au doigts longeant le tissu recouvrant l'antre qu'il désirait visiblement explorer....

Et là, suprême explosion des cinq sens d'Antoine... mais... n'était-il pas venu pour cela?...

--Mahault
M’enfin la Mahaut, as-tu perdu le sens commun ? Va brailler dehors si ça te démange tant de jouer avec ce crasseux. Mais si tu me réveilles ma cliente, je te jure que tu finiras la nuit avec lui sous un porche en compagnie de son bout et de ses poux, foi d’Yvette !

Mahault, voyant la femme d'église en bordel...se cala un peu plus profondément sur son coussin, et ramena bien l'épinette sur ses cuisses nues...Dis donc, dit-elle en chuchotant à Yvette, sa compagne de batailles en règle, si je ne l'avais pas calmé, ce poivrot, en lui faisant peur avec le bain, il serait encore en train de brailler, figure-toi, et c'est pas l'moment, vu ce qui se trimballe ici!!!Et tu sais bien que Lulu préfère la finesse aux étripages de porcs, moi aussi d'ailleurs...Sinon, je ne serais pas au St Abandon, mais dans n'importe quelle taverne lorraine! Alors, n'essaie pas de me fourvoyer dans tes envies de lourdaude malpropre...Mahault plissa ses yeux verts en fixant Yvette , cacha ses cuisses à la vue de l'écclésiastique en amenant un pan d'un tissu d'Orient sur ses cuisses blanches, et accorda son épinette.


Ah ben voilà, t’as gagné ! la soirée est foutue. T’es contente ? Y’a plus qu’à faire broderie en attendant que Lulu nous règle ça.


Elle continue, tout en baissant la voix , se rapprochant et mordant le lobe d'oreille d'Yvette, gagnant de ce fait un point ... Moi, ma spécialité, c'est pas broderie, c'est écume des nuits, lèvres aventureuses , calligraphie sur la peau et tutti quanti...essaie donc de me trousser, moi qui le suis déjà, et après on verra si tu peux me fesser ahahahahah !!!! Les yeux de Mahault étaient emplis d'excitation à l'idée d'une nouvelle bataille où les coups bas étaient permis...

Ma mie, si tu veux que je te pardonne, joue-nous donc un peu de ton instrument et dis-nous quelques jolis lais. Sois raffinée quoi ! Si tu le peux

Mahault ne supportait pas les paroles injustes et fausses et mit dans l'air un brin de poésie et une brassée d 'amour, afin de faire gonfler les coeurs, et les corps en sus...
Elle commença à donner du rythme sur les cordes et à remplir la salle de l'harmonie qu'elle avait choisie, puis entama un chant, grave et profond:
Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie ;
j'ai très chaud tout en souffrant du froid ;
la vie m'est et trop douce et trop dure ;
j'ai de grands chagrins entremêlés de joie.

Je ris et je pleure au même moment,
et dans mon plaisir je souffre maintes graves tortures ;
mon bonheur s'en va, et pour toujours il dure ;
du même mouvement je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour me mène de manière erratique ;
et quand je pense être au comble de la souffrance,
soudain je me trouve hors de peine.

puis quand je crois que ma joie est assurée
et que je suis au plus haut du bonheur auquel j'aspire,
il me remet en mon malheur précédent.
Horeykhlem
En revenat en Lorraine, HK écrivain public (...entre autre) savait ce qu'il voulait : aller à Toul et vivre avec la Douanière du lieu...
Ceci n'empêche pas les amitiés autres, et boire une chopine, fût-ce dans un bordel, n'est interdit par aucune convention de Genève, ou d'ailleurs ...
Genève ... Penser à ce lieu rappela à HK de biens beaux souvenirs ... mais bon, c'est pas le moment.

Il avait laissé Balth dans la clairière, à attendre le client. Toul était encore à une journée de marche, et donc il alla en cet endroit que certains nomment de perdition, d'autres de plaisir ...


Salut, Lulu, heureux de te voir, comment vont les affaires, bougresse !!



Mais, ooopppss, se dit-il n'est-ce point là Dame Ecaterina, cardinal de son état ? Dans cet endroit où on se serait davantage attendus à voir des ivrognes, des écrivains ou des joueurs de soule que des prélats? ...

Il s'approcha de la robe pourpre ...


Votre Eminence, permettez-moi, en même temps que de m'étonner de vous trouver ici, de m'en réjouir.

Vous ne me connaissez pas, en tous cas pas directement, je me présente donc : HoreyKhlem, écrivain public (...entre autre), mais aussi ami
(petit sourire entendu) de Dame Cléo ... Nous avons, s'il vous en souvient, été en relation ensemble, par son intermédiaire, pour une histoire d'annulation de mariage de l'une de nos amies de Chalon.

Si tant est qu'une Eminence put accepter une telle proposition d'un mécréant comme moi, dans ce lieu, je vous offrirais volontiers une mirabelle. Lulu, entre autres talents, en fait couler une loin d'être piquée d'un quelconque hanneton.
--Emeraude



Celle qui avait pris le temps de se grimer le visage pour être méconnaisable mais pas désagréable à regarder commençait à se demander si elle n'était pas devenue invisible.

Certes elle avait choisi de s'installer dans un coin sombre jouant les timides apeurées mais elle ne comptait pas passer sa soirée toute seule, sinon pourquoi être venue.

Elle parcouru la taverne lentement du regard. Mais bon il y avait plus de femmes que d'hommes et cela ne la ravissait pas de les regarder. Si elle posait son regard sur une femme elle avait tendance à vouloir faire une comparaison avec elle et ce n'était pas des plus agréables. Heureusement pour la sortir de ses pensées il y eu un chant : elle avait autre chose pour l'occuper et nettement plus poli que d'observer les gens.

Ensuite la porte s'ouvrit : c'était un homme. Elle décida de tendre à nouveau l'oreille. Peut-être qu'enfin on allait la voir.
Elle se trompait, la personne qu'il vit en premier fut Son Eminence, cela lui confirmait qu'il s'agissait bien d'elle. Elle se demandait encore plus ce qui avait pu l'amener ici.

La proposition de mirabelle qui ne lui était pas destinée lui fit remarquer que son gosier était en plein désèchement. Elle se demandait bien pourquoi personne ne lui proposait à boire ou autre chose d'ailleurs. Est-ce que sa robe était trop sombre? trop longue peut-être. Fallait-il la racourcir un peu. Est-ce que c'était ses cheveux qui dissimulaient trop sa poitrine?
Elle ne trouvait aucune explication la satisfaisant. Le ou la propriétaire la trouvant belle ou non voudrait gagner un peu d'écus.

Elle se donnait encore quelques temps avant d'aller à la recherche d'un peu de boisson et de compagnie.


Horeykhlem
Voyant que personne ne bougeait, ni son Eminence (mais c'est peut-être normal, une Eminence, çà bouge pas vite, et plus c'est haut dans la hiérarchie de l'EA, moins çà bouge vite ....), ni Lulu, HK regarda tout autour de lui. Il vit que le bouge était plein, ce qui le réconforta sur la nature humaine. Un lieu de plaisirs, tenu avec amabilité et hygiène par sa propriétaire attire forcément plus de monde que des élections ou des roulottes d'écrivain public (...entre autres).

Il observa bien tout autour de lui, et, ses yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité, il discerna des formes attablées, formes qui, au demeurant, lui donnèrent encore plus confiance en la nature humaine et en sa propension à générer de belles plantes!...


Lulu, Coquine, tant que tu y es, j'ai un peu d'écus devant moi, sers donc aussi un verre à toutes tes pensionnaires de ma part .... Elles ont l'air d'un peu se déssecher ...
Qu'est-ce qu'ils attendent tes clients pour les hydrater ?...
Et n'oublie pas de servir aussi son Eminence et moi-même, sinon on va tomber en poussières, et on pourra rien faire après ...
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