Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8   >   >>

[RP] Autopsie d'un règne

Extraelle
La brune n'avait pas traîné, et elle arriva essoufflée près d'Aliénor. Le cœur battant aussi, mais cela n'était pas dû à sa course folle. La jeune femme l'attendait près de la solide porte qui menait dans les entrailles du château, jusqu'aux cachots et à d'autres pièces tout aussi lugubres, comme la fameuse salle des tortures. L'air effondré qu'affichait la dame de l'Isle d'Olonne ne fit rien pour calmer l'angoisse d'Extraelle, mais elle s'efforça de garder son calme. Bientôt, elle allait savoir. Et avait besoin pour cela de ses esprits, et de sa lucidité.

Elle serra la main de la Thouarsaise, dans un remerciement muet, et souffla:


"Allons y."

Mais avant que le garde n'ait eu le temps de leur ouvrir, un appel sonore retentit dans leur dos. Une voix masculine et familière, qui la hélait. La brune se retourna dans sa direction, vaguement incrédule.

Lui... Elle n'avait pas eu de ses nouvelles depuis si longtemps...


"Yuan ?"

_________________
Yuan
Venant de l'Agora au pas de courses, Yuan arriva devant le chateau, hurla sur les gardes postés en faction devant la porte (il n'avait pas de temps à perdre après tout, peut-être qu'on le mettrait au cachot plus vite comme cela), mais une fois le mot de Cristof montré, ils s'écartèrent.
"Penser à accrocher des boulets aux pieds de Datan et le laisser couler dans la mer, ça me ferait du bien", pensa-t-il.
La salle du trône se trouvait dans le couloir de droite. Extraelle se trouvait sans doute là. Après tout Cristof lui avait demandé de l'emmener avec lui. A peine avait-il fait son choix que la brune passa en coup de vent devant lui et disparu au détour d'un couloir.

Il se précipita à sa suite et se retrouva dans le couloir qui menait à Chouchou. Il l'interpela, alors que cette dernière se trouvait avec une dame qu'il ne connaissait point


Extra ! Attends !

Il s'arrêta à leur hauteur, n'accordant que peu d'attention à Aliénor, ce qui était compréhensible. Il était là pour Chuichian et Extra... personne d'autre ne comptait pour le moment. Faisant face à la brune, il tenta un sourire qui se transforma en rictus. Le stress sans doute

Yuan ?

Oui, c'est bien moi, tu ne rêves pas...

Que faire ? Elle semblait incrédule, ce n'était pas une femme qui se laisserait aller à une accolade emplie de tendresse, de peur et d'angoisse (au pire, elle le mordrait, suivit d'un coup de pat... euh gri.. euh gifle). Il se contenta de poser une main sur son épaule et dit d'un ton las et anxieux

Viens, je crois qu'il est inutile d'attendre plus longtemps...
_________________
Retraité de service, presque membre du Conseil, dans l'ombre du presque cousin
Alienor.1
Alienor vit arriver Extraelle, et lui pris la main.

Oui allons y.

Elle remarqua un homme arriver mais le laissa s 'exprimer avec Extra, sans attendre, elle monta et s 'approcha de la cellule.

Chuichian, promesse tenue voila ta soeur.Et je vais tenir l'autre

Elle resta figer, le voyant blesser, elle n 'avait pas l'autorisation d'entrer, Fayom avait oser le saigné, elle serra les dents.


Je vous laisse en famille.

Elle se tourna vers extra le regard vide.Et lui mis un fruit dans la main

Voila, ma belle, je vais plus loin et éviterais qu on vienne vous déranger. Donne à ton frère le fruit qu'il mange un peu, si cela vient de moi il va croire qu il y a des vers dedans.

Elle inclina la tête et partit dans le couloir
_________________
Chuichian
..-.. Le ciel s'obscurcissait rapidement et dans la forêt poitevine il entendait les chants des loups s'élevaient. Courir, courir encore et se perdre sur les chemins tortueux. Une lueur au fond, un espoir de survie. La narguait-elle? Elle s'éloignait à la vitesse de son arrivée et stoppait en même temps que lui. Un bruissement sur sa droite, deux grands yeux luisant qui ne le quittait pas. Un souffle exprimant la faim et puis plus rien. La paire d'yeux avait disparue.
Retour à la case départ, se sortir de là, s'échapper de cette forêt. Retourner en arrière ou continuer à avancer? Toujours cette lueur attirante. Fuir sans aucun doute. Des bruits de cavaliers dans les fourrés. Il ne les voyaient pas. Un son de cor et à ses pieds des champignons: des craterelles connues aussi sous le nom morbide de trompette de la mort.
Relevant les yeux, il s'aperçut que la lueur avait disparu. Nouveau craquement dans les broussailles et ils étaient là, tous à le regarder. une meute de loup, la bave dégoulinant de leurs babines, prêt à se jeter sur la charogne de son corps sitôt qu'il aurait dépérit.
Une branche au dessus de lui et une chouette qui hulule. Soudain elle le fixe tandis que les grognements se font plus intense autour de lui. Et de son bec, sort son prénom Chuichian
..-..

Promesse tenue voila ta soeur.Et je vais tenir l'autre.

Il avait essayé de dormir un peu, profitant d'un répit salvateur pour se remettre. Il n'avait pas fière allure le Seigneur de Sigournais: les joues légèrement oedématiées, un filet de sang perlant encore à proximité de la commissure gauche de sa lèvre et des hématomes bien visibles sur sa figure. Regardant d'abord en direction d'Aliénor, il ne distingua pas de suite les deux silhouettes plus en retrait. Difficile de ne pas savoir qui se tenait là, dans l'obscurité. Elle avait réussi. Elle l'avait ramené.
Mais qui était donc le troisième larron? Il plissa les yeux, se concentrant, afin de trouver dans la nuit qui était tombée sur le Poitou, et d'autant plus dans la prison, l'identité de la dernière silhouette.


Yuan? Extraelle?

Aliénor en avait profité pour disparaitre. Ainsi donc voila sa soeur et son presque cousin réunit en ces sordides lieux. Venaient-ils aussi se féliciter de la décision de Cristof d'écarter le dangereux trublions du trône Comtale?
Il se releva, agitant au passage ses chaînes qui cliquetèrent, et d'un revers de main essuya la trainée rougeâtre laissée sur son menton. Il déglutit, essayant de faire disparaitre le goût métallique persistant de sa bouche. Rien à faire.

La gorge nouée il s'avança au plus près des barreaux, non sans une pointe d'appréhension, son esprit imaginant mille possibilités quand à l'issue de cette rencontre. Mais il souhaitait juste la revoir, une dernière fois, avant que l'ombre...
Datan
[Bureau Comtal du porte-Parole]

La rumeur avait fait son petit chemin. Du geôlier, elle était passé à un garde qui s'en était amusé à un petit voleur de bourse libéré le jour même. Se dernier ne tint pas sa langue et se targua en taverne d'avoir échappé aux réalités cruelles des prisons Poitevines. Un soldat l'avait entendu, qui avait pour frère un jeune page, outré que l'on moleste ainsi un Noble Poitevin... Et la rumeur arriva aux oreilles du Porte-Parole.

Datan sentit monter la colère. Un Noble Poitevin, ancien Comte, molesté par un conseiller comtal en prison. Non noble de surcroit. N'ayant jamais supporté l'idée qu'on violente des prisonniers, fussent-ils condamnés, Datan voulut avoir des explications. Il fit mander un garde qu'il connaissait, afin qu'il s'y rende pour constater les faits. C'est alors qu'il apprit la visite d'Extraelle et de Yuan... Au moins elle, bien moins fourbe que celui qui l'accompagnait, lui dira la vérité...

_________________

Porte-Parole du Poitou - Vassal du Vicomte Cristof - Heureux père de Dune - Champion du Poitou
Cristof
[ Conseil Comtal - Salle de Réunion ]

Alors que ce Dimanche était bien agréable, plaisanteries et rapports se croisaient en harmonie.
Le Comte avait plaisanté avec la Dame Alienor, la Comtesse Icie avait fait passé une note diplomatiquo-judiciaire concernant la fuite d'une Bretonne, une fresque vénitienne était venue décoré le bureau du Comte du Poitou.
Tout aurait pu se passer si bien, hélas, le Seigneur Datan mit le conseil au courant de faits graves.
Le Seigneur Chuichian avait été molesté...S'il pouvait se montrer dur, intransigeant et sans pitié, il honnissait la torture.

Il prit la parole avant même de connaître la suite. Le Coupable ne perdrait rien pour attendre, mais la victime était sa priorité.


Ducan !!!!

Duncan était le fidèle serviteur d'Aulnay, tantôt valet, tantôt secrétaire, il avait tout les dons.

Occupez de faire mander un médecin au Seigneur Chuichian, mais avant cela sortez le des geôles et qu'on l'installe dans un chambre du château. Qu'on lui fasse venir un barbier et qu'on le baigne.
Ensuite, vous lui ferez porter les meilleurs plats et vins du Château, je veux qu'il soit au meilleur de sa forme pour ce qui l'attend.

Qu'on fasse montez la garde devant sa porte et en dessous de ses fenêtres.
Les visites se feront désormais sous la surveillance de gardes pour assurer la sécurité du Seigneur.


Le Vicomte se retourna alors vers son conseil...

Qui a osé ? Quelles sont vos sources mon ami? Plongeant son regard obscur dans les yeux de son vassal.
_________________
Alienor.1
Alienor etait repartit au bureau du conseil afin de laisser de l'intimité à la famille, vue l'état de Chuichian il n 'irais pas loin . Elle n'aimais pas ce qu'il venait de se passer...

De retour au chateau elle fit son travail comme d'habitude en arrivant dans son bureau, avait remarquer un Comte taquin qui pouvait faire rire, se qui ne manqua pas de l'amuser.

Elle entendit Datan faire une annonce, son sang ne fit qu'un tour mais elle ne dit mot pour le moment.

_________________
Datan
Le regard de Datan ne faiblit pas tant il se sentait déterminé à trouver la vérité.
Ce n'est qu'une rumeur Votre Grandeur, qu'il nous sera facile de vérifier. Par un concours de circonstance, des langues se sont déliées depuis un garde ayant entendu les faits et un jeune page de mon entourage. Je n'apporte que peu d'intérêt d'habitude aux rumeurs, mais j'estime qu'aujourd'hui la situation pourrait impacter l'image du conseil et à travers lui du Poitou.

J'allais d'ailleurs dépêcher un proche afin de vérifier l'état de santé du condamné, mais j'ai appris que sa soeur était avec lui. Nous entendrons certainement parler de cette affaire à son retour.


Puis, reprenant sa respiration et se parlant comme pour lui-même :
Je suis comme vous fortement déçu par l'attitude de Messire Chuichian durant son règne, ainsi que de la situation qu'il nous a laissé ; mais je ne saurais tolérer qu'on ne respecte pas les hommes quels qu'ils soient.
_________________

Porte-Parole du Poitou - Vassal du Vicomte Cristof - Heureux père de Dune - Champion du Poitou
Extraelle
La nouvelle dame de Civray, noble ou pas, faisait toujours fi des convenances, et du regard d'autrui posé sur sa personne et ses manières. Elle distribuait donc avec plus ou moins de justice ses remarques désobligeantes, railleries, provocations de toute nature, et le reste des options livrées d'office avec le modèle. Mais avait finalement peu d'inimitiés. Fondamentalement, elle aimait autrui. Une sorte d'affection inébranlable et totalement injustifiée pour l'espèce humaine, et pour sa nature si extrême, si riche. La brune ne s'attaquait jamais aux faibles, n'avait pas cette pulsion destructrice que possèdent certains egos forts vis-à-vis de leurs semblables. En bref, Extraelle n'était pas mauvaise.

A cet instant précis, elle le regrettait amèrement. La fauve aurait voulu avoir dans les tripes une colère froide, cruelle, pour le prisonnier dans sa cellule, qui après tant de partage et de complicité, avait fait une croix sur elle avec tant de facilité pour atteindre ses objectifs politiques. Aurait tant désiré ressentir davantage l'humiliation subie, du fait de son aveuglement, que le coup de poignard qu'avait été la rupture brutale avec ce frère tant aimé. Oui, elle se détestait, de l'aimer encore, de ne pouvoir aspirer à la vengeance.

A l'entrée du lugubre cachot, elle serra un instant la main de Yuan, puis se détacha de son presque-cousin pour s'avancer vers la cellule. A la lueur des deux torches qui encadraient les barreaux, elle le vit. Et écarquilla les yeux, devant le visage tuméfié.

"Ils ont osé ?"

La brune n'en dit pas plus. Elle ne voulait pas montrer de compassion devant son frère, il ne la méritait pas. Et les de Montignac étaient des forces de la nature, la douleur physique n'impressionnait guère Extra qui en avait vu de sacrées pendant sa jeunesse sur les chemins et qui, en bon garçon manqué, s'était même battue plusieurs fois. Prenant une longue inspiration, elle poursuivit d'une voix ferme, et neutre:

"Je ne sais pour quelle raison tu as voulu me voir. Mais je ne ferai rien tant que tu ne m'auras pas dit pourquoi tu as trahi ma confiance, et ce que tu as bien pu manigancer pour que Cristof te passe ainsi les fers. Si tu mens, ou élude, je passe cette porte et tu ne me reverras jamais."

_________________
Elra
[Conseil Comtal - salle de réunion]

Les propos de Messire Datan avaient de toute évidence suscité l'intérêt du Comte de Montaigu dont l'attention était désormais polarisé sur le Comte et sur le Porte Parole.

Le Procureur du Poitou, tantôt en discussion avec le Juge Xavix, tantôt avec Messire Jehan, Chancelier, sentit l'atmosphère de la salle changer soudainement.

Il était Procureur, il connaissait donc les geôles du Château, pourtant il n'avait point vu l'ancien Comte poitevin.


Vos derniers propos vous honorent Votre Grandeur Cristof. Peut-être s'agirait-il de le traiter dignement. Si chaque personne qui avait fauté en notre Comté était torturé, ce serait une contrée martyre.

Qu'il réponde de ces actes, je le conçois, mais qu'il soit traité comme un vulgaire révolté de droit commun...
Il me semble en effet préférable qu'il soit assigné à demeure en le château de Poitiers, et dignement surveillé.

Le Comte semblait troublé par telle situation.
_________________
Cristof
Le Comte restait malgré tout songeur...celui qui avait osé devait forcément être assis autour de la table.
A moins qu'un garde...

Faites mander Cali, la Médicastre et qu'elle se rendre rapidement là où le Seigneur de Sigournais va être escorté rapidement.

Le Comte scruta alors le regard de chacun...


Alors, qui est celui ou celle qui a profité lâchement de la situation ?
_________________
Cyphus
[Conseil Comtal - Salle de Réunion]

Voilà une bonne paire d'heures que l'Intendant somnolait en écoutant les interminables traités diplomatiques. En effet, malgré, et même à cause de la voie douce et claire de la comtesse de Plantagenêt; les traités de coopération ont le don de bercer le militaire.
Brusquement, un ordre sec du comte le tire de sa rêverie, tant pis, il rattrapera son sommeil rogné sur des nuits de garde plus tard.
Allongeant un regard circulaire autour de la table il voit les têtes se tourner vers Datan, son regard se pose également sur lui; pas très original mais assez compréhensible.

"Chuichian? Dans les geôles? J'ai raté un chapitre!" S'étonne-t-il intérieurement, un peu irrité de savoir son vieil ami en telle position malgré sa triste admission qu'au fond, il a peut-être bien mérité un procès.
Peu à peu comprenant ce qu'il s'est produit, ses yeux s'écarquillent et se tournent instinctivement vers le lieutenant niortais, regard qu'il détourne de suite, fixant un point situé près du centre de la table. Il avait su que Fayom avait été molesté par le comte sortant, il lui avait raconté... et il ne se forment que peu de doutes en l'esprit du soldat qu'il se soit vengé, n'eût-il pas déclaré lui-même que Chuichian le lui paierai?
Cependant il n'hausse pas la voix, n'ayant aucune preuve, et surtout n'étant que rarement allé dans les geôles pictaves, fort piètre témoin..
Tout en ruminant ses doutes il se souvient de quelques paroles échangées avec son très cher ami le seigneur de Chadignac.
_________________
Elra
[Conseil Comtal - Salle de Réunion]

La suspicion commençait d'être à son comble. Les regards s'échangeaient, tantôt ébahis par la nouvelle, tantôt pointés vers le bas cherchant dans des mémoires impénétrables quelques faits qui offriraient à la logique de trouver intimement le nom d'un coupable.

La saison n'était plus au mouche, mais le silence qui régnait en la salle du Conseil, par habitude si agitée par les échanges qui s'y succédaient, raisonnait des pas d'un garde éloigné que même la porte close n'arrivait plus à étouffer.

Ainsi les regards croisaient d'autres regards, rythmés par le va et vient d'un garde zélé qui surveillait le couloir qui menait à la porte du Conseil.

La question du Comte du Poitou avait résonné dans la grande pièce comtale.

"Alors, qui est celui ou celle qui a profité lâchement de la situation ?"

Le Comte de Montaigu esquissa un rictus nerveux et par une curiosité naturelle, peu informée de la situation de surcroit, attendait de voir un doigt se lever ou quelques mots prononcés timidement par le Conseiller impliqué dans cette sombre affaire.

Elra devant le silence insistant qui continuait d'envahir la salle commençait de montrer quelques signes d'impatience faisant machinalement tapoter le bout de sa plume de la main gauche contre un parchemin roulé.

Désormais le visage fermé, le regard froid, il s'était mu dans un silence contemplatif. Parfois ses lèvres bougeaient...Mais...
Mais était-il désormais en train de prier ?

_________________
Yuan
Couloir des geôles, une odeur de moisi, d'humidité vous prenez à la gorge.
Yuan se sentit mal à l'aise. Son presqu'cousin était enfermé depuis combien de temps ? Comment avait-il pu supporter ce cachot ? Si c'avait ete Yuan, il se serait suicidé avec un épis de paille. Il se serait débrouiller. Bon, pas sur qu'Aristote ait apprécié au final, mais il était dans ses bonnes graces.

Il suivit Extraelle qui s'arrêta un instant et lui serra la main. Certes cette situation était difficile, le stress se faisait sentir, tout le monde était anxieux... mais ce geste l'étonna. Extra n'avait jamais montré un tel signe d'affection à son égard. Il ne manquait plus que l'orchestre pour immortaliser le moment (Extra si tu nous lis). Il pressiona légèrement sa main pour lui montrer qu'il pouvait comprendre, mais cette dernière se détacha de Yuan et se rapprocha du cachot.

Il la suivit et eu un sursaut d'horreur. Chuichian était en piteuse état... l'avaient-ils torturé ?


Yuan? Extraelle?

Yuan sursauta légèrement. Sa voix était fatiguée, rauque. Il avait du mal à la reconnaitre. Il se demandait si juste le visage était atteint, ou s'ils s'étaient amusés à utiliser chaque parcelle de son corps

Nom d'Aristote...

Cristof... oui, Elra... n'importe qui. Il fallait vérifier. Ce n'était pas possible que ces personnes là aient pu demander une telle chose. Mais ça attendrait quelques instants. Il parlerait d'abord à son presqu'cousin. C'était sans doute la dernière. Mais perdu dans ses pensées, Yuan laissa l'Extra demander des comptes à son frère. Malgré le ton neutre qu'elle essayait de prendre, on pouvait percevoir un soupçon de peur. Peur de le perdre ? Ou peur d'entendre ce qu'il avait à dire ?
_________________
Retraité de service, presque membre du Conseil, dans l'ombre du presque cousin
Cali
[ Dispensaire de Thouars... la veille ]

Cali venait d'accoucher Téte, sa fille adoptive qui se remettait doucement de ses couches, entourée de son époux Thomas. La porte s'ouvrit lentement laissant apparaître le visage de Donagan, un patient amnésique qui reprenait des forces suite à une sauvage agression.

"Tourte met félicitations, Cali... Vous êtes donc ... Nanie si j'ai bien compacté ?

Cali s'était habitué à voir Donagan au dispensaire. Elle était tout de même inquiète sur la cause de son élocution hachée mais ne le reprenait jamais sur les mots qu'il prononçait maladroitement au prix parfois de grands efforts .


- Merci Donagan, je suis très fière de ma fille.... ha! Enfin un qui me nomme Nanie et pas mamie... ou pire mémé !!!


"Je vais martyr cette fois-ci... pour de vrai. Il est temps et plus que temps que je m'en aille. Je vous ... remercie amphore pour tout ce que... vous avez fait pour moi..."


La médicastre le regarda avec tendresse..


- Je sais que je ne peux pas vous retenir. J'aurai pourtant aimer guérir ce mal qui vous ronge. Vous n'êtes pas encore remis, ça n'est pas très prudent de déjà partir.


Donagan fit même de l'humour sur le fait qu'elle ne le reconnaissait pas , ce qui amusa la jeune femme malgré l'inquiétude qui la tenaillait .

Ahem, ne vous en faites pas... C'est peut-être mieux ainsi que vous ne me reconnaissiez pas, en fin de compte. Tenez c'est pour vous, pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi."


Donagan lui tendit alors un joli petit coffret en bois de rose, sculpté ainsi qu'une petite clé. Cali resta bouche bée en la prenant et en essayant de comprendre ce qu'il venait d'ajouter tout bas . Elle ne put que lui répondre un simple...


- Merci...


Cali le regarda partir... la porte se refermer sur lui en se demandant si elle le reverrait un jour..
Elle baissa son regard sur le coffret et la petite clé, indécise.... et les posa sur un lit à l'écart, préférant d' abord finir ce qu'elle faisait.

La jeune femme récupéra l'emplâtre qu'elle avait préparé ainsi que des bandes et les donna à Arylis.

Arylis ? Timi est ton patient. Cali regarda la plaie fort bien recousue. Je sais que je peux te faire confiance. Elle fixa un moment la jeune fille... parfois les mots devenaient inutiles...

- Tiens.. je te laisse finir ce que tu as très bien commencé. L'emplâtre est à appliquer sur la plaie pour la cicatrisation et ça permet d'éviter toute infection. Ensuite, il faut placer un pansement et l'entourer d'une bande.
Timi devra revenir dans dix jours pour enlever tout ça et ôter les fils.


A ce moment là, un messager arriva, transmettant un pli à la médicastre. Cali fronça les sourcils en reconnaissant le sceaux du comte Cristof.

Elle décacheta le pli et parcourut les quelques lignes.


- Uhm... Arylis ? Je dois me rendre au château sur demande du comte. Sûrement pas pour mes beaux yeux mais pour mes compétences . Je vais devoir encore te solliciter pour surveiller le dispensaire. Tu m'excuseras auprès de ma fille et de son époux..... On ne fait pas attendre un comte.
Arylis ?... à mon retour, il faudra que l'on parle...


Cali adressa un sourire franc à la jeune fille puis s'empressa de remplir sa sacoche de ce qu'elle jugeait pouvoir lui être utile. En passant elle récupéra le mystérieux petit coffret en bois de rose que le non moins mystérieux Donagan venait de lui offrir, sans oublier la petite clé, s'enveloppa dans sa cape.

La main sur la poignée de la porte, la médicastre jeta un dernier coup d'oeil au dispensaire... puis à Arylis et s'en alla trouver un voisin pour l' escorter jusqu'au château.



[ Poitiers, devant le château ]


Cali ôte sa cape et la secoue pour faire disparaître la poussière du voyage puis la repose sur ses épaules en levant les yeux sur l'immense bâtisse lui faisant face.

- ... Impressionnant... alors c'est ici que tout se joue.. Aller ma fille, zou... tu n'es pas venu pour visiter !


la jeune femme , sacoche en main s'approche des gardes en faction et se racle la gorge.


- Garde ! Je suis dame Cali, médicastre. Je suis attendue. Veuillez m'annoncer à qui de droit.


Bon ça va... elle supposa que ça suffisait et qu'il était inutile de leur parler de la pluie et du beau temps ... et encore moins de ses reins en compote après une telle chevauchée. Elle patienta donc en attendant qu'on la prie d'entrer et en profita pour passer en détail la lourde façade du château, toujours curieuse et impressionnée devant de telles architectures.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)