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[RP] : Une armée en OR

Lulue
[Chinon ou comment mieux apprécier et voir une fameuse étoile… ]

Elle était là la Blanche, au milieu de ce campement qui se montait petit à petit et qui grouillait de personnages bien différents.
Ca lui en donnait presque le tournis de les voir tous s’affairer ainsi tel des fourmis, pourtant elle avait un tas de choses à faire également pour apporter sa petit pierre à l’édifice, comme toujours.
Et lorsque tout fut en place, l’esprit tortueux de l’Ange noir refit son apparition.
Elles n’avaient eut que peu de nouvelles de leurs Sœurs et cela travaillait particulièrement Lucie.
Il faudrait rapidement trouver un moyen de les rejoindre à Loches pour assurer la continuité des soins.
Se diriger sous la tente pour prendre place devant un bureau de fortune pour relire quelques feuillets et envoyer une missive, ou presque.
Se décider à les faire rapatrier… ou pas
Ils allaient probablement changer de position régulièrement alors son plan tombait quelque peu à l’eau.
Soupirer… qu’elle avait horreur de se sentir mains et poings liés lorsqu’elle voulait être sur plusieurs fronts.
La Scribe posa sa plume sur le vélin lorsque son regard se posa sur cet oriflamme qui n’était guère là où il devait être.
Hésiter un instant… la missive pouvait attendre encore un peu.
Elle se leva alors et prit le symbole des Blanches pour le mettre devant leur campement.



Ainsi les « territoires » étaient délimités.
La Blanche scruta avec attention les têtes sur lesquelles son regard se posait tout en tendant l’oreille pour capter les noms des uns et des autres.
Elle savait qu’une postulante allait les rejoindre, une Limousine, ce n’était pas le moment de la laisser seule dans son coin.
Et sa recherche silencieuse, où seuls ses yeux perçants bougeaient fut interrompu par une Lieutenant.
Lui faire un discret sourire.


Oui, tout va bien. Tout à l’air en ordre.
Il faudrait simplement faire un ou deux rappels à nos Sœurs, pour éviter les mauvaises surprises, bien que je sûre que ce n’est pas nécessaire, mais nous avons le temps. Il me faut trouver Dame Abbygaelle aussi, et puis…


Norf, c’est qu’elle devait avoir une conversation privée avec sa filleule.
Les choses étant ce qu’elles sont, il valait mieux la soutenir, lui parler, la préparer…
Reposer son regard sur Finute


Non rien, c’est tout pour le moment.

Nouveau sourire pour la remercier et prendre congé.


[… à moins que ça soit ici, à Loches]


Elle se souvint de ça, cette nuit là.
D’une de ses anciennes vie où un de ses anges gardien, lui avait dit de regarder chaque soir l’étoile la plus brillante, qu’elle était leur étoile.
A l’époque, elle ne l’oubliait pas, et cette douce habitude fétichiste et sûrement ridicule, avait le don de lui réchauffer son être lorsqu’elle en avait besoin.
Et c’était une tourangelle à qui elle avait promis cela
Mais les aléas de la vie font, qu’elle avait fini par oublier cela…
Et il fallut une guerre et un départ proche, pour Loches, pour le lui rappeler.
Enfin bref, elle passa donc la nuit à regarder les étoiles au lieu de prendre du repos.
Reprendre cette vieille habitude, elle en avait besoin, bien que, par conséquent, l’insomniaque était de retour.
Mais cela n’avait pas vraiment d’importance, ainsi elle était prête au cas où…

Cette nuit là, elle pensa à son frère et aux confidences, qu’il lui avait fait.
Elle était là lire et à relire ces missives.
Il ne cessait de la questionner pour se rassurer un peu sur certaines choses et elle, elle restait vague ou silencieuse en ne répondant pas.
Elle se détestait à ce moment précis mais que pouvait-elle lui dire ?
Qu’elle risquait d’être la main porteuse de coups à son encombre s’il continuait à défendre le Berry ? Qu’ils étaient en marche ?
Soupirer imperceptiblement, l’avenir leur dirait de quoi demain sera fait.
Oui, ils seraient bientôt fixés et les longues semaines d’attentes et d’appréhension seraient enfin terminées.
En attendant, sa carapace reprenait doucement sa place et d’ici peu, elle serait à nouveau inaccessible, elle le sentait, le savait.

Grimacer en sentant que son ventre lui faisait à nouveau mal.
Mpfff, comme si c’était le moment que ce fichu mal revienne.
Mais à force d’être sur tous les fronts, que pouvait-elle espérer d’autre ?
Elle ne savait pas lever le pied, et cela aurait sa peau.
En attendant, il faudrait qu’elle avale une nouvelle fois les médications d’Ombres en toute discrétion.
Même si elle savait qu’il avait mieux à faire, un ici savait pourquoi elle était parti en convalescence et avait trouvé que son retour sur les chemins du Royaume était trop tôt.
S’il la surprenait à grimacer de douleur alors qu’elle avait crié haut et fort qu’elle allait bien, elle savait qu’elle aurait droit à son regard noir, et ça ce n’était guère le moment de le croiser.

Bref, le jour se leva, et tous s’affairaient pour défaire ce qu’il avait monté quelques jours plus tôt. Dans quelques heures, ils seront à Loches.
Une nouvelle fois elle chercha au milieu de ses souvenirs, la Limousine.
Elle n’avait pu lui parler comme elle l’aurait voulu à Chinon et la Scribe comptait bien se rattraper ici.
Toutefois, elle la gardait à l'oeil.
Mais espérer croiser une personne dans une ville qu’on connaît peu, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin…
Bref, elle s’était résignée à la trouver dans l’immédiat, se disant qu’elles ne pouvaient pas faire autrement que de se recroiser.
Pour l’heure, se rendre à un nouvel entrainement…

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Alethea
[Taverne la vieille bâtisse Lochoise, encore… ]

Cette taverne rappelle à Thea celle dans laquelle elles s’étaient retrouvées un soir de printemps. C’était à Moulins alors, et c’était les premières chaleurs qui pointaient leur nez et pas les premiers froids. Comme aujourd’hui elle se sentait épuisée, coupée des autres. Mais le mal était moins lourd, seule l’ampleur de sa tache de prévôt l’avait conduite à cet état. Une fois le mandat terminé et quelques journées passées à se reposer, tout ça avait été oublié. Pourtant, au cœur de sa fatigue, Baile avait su venir la chercher, ouvrir une parenthèse qui lui avait donné la force de continuer.

Elle esquisse un petit sourire lorsque Baile l’embrasse, d’habitude elle réagit assez mal aux bisouillages intempestifs mais son amie a assez de délicatesse pour ne pas la mettre mal à l’aise, puis elle prend place sur la chaise que Baile lui présente en écoutant sa réponse.


Des « égratignures » ? Faites voir ça ?

Le regard sombre de la Licorneuse doit être suffisamment persuasif, parce que la Blanche ne moufte pas et montre à Thea sa blessure à l’épaule droite et celle au flanc gauche. Et comme elle le craignait, même si, heureusement, elles sont moins graves que celles qu’elle avait subies en Bourgogne, Baile a essayé de les minimiser.

Et puis la question tombe. Celle qu’elle veut éviter à tout prix. Celle de sa destination. Pas qu’elle ne puisse répondre à Baile sur le sujet, l’armée est organisée par leurs deux ordres et la Blanche doit en savoir autant que la Licorneuse sur leurs projets, mais plutôt que la question qui est sous tendue c’est celle de sa présence parmi eux. A nouveaux son regard s’assombrit et son visage se baisse. Une fois de plus il va lui falloir trouver la force d’esquiver le sujet. Mais alors qu’elle cherche vainement en elle le moyen de s’en sortir, elle sent la main de Baile qui prend doucement la sienne. Délicatement elle fait pivoter le poignet et regarde la cicatrice encore rouge. Mais un large sourire s’affiche tout de même sur son visage.


Votre main ? Vous pouvez vous en servir à nouveau ? C’est une très bonne nouvelle. Et vous savez quoi ? Elle attrape alors son sac resté au sol et le pose sur ses genoux pour fouiller dedans… Regardez ! J’ai quelque chose pour vous. Thea en sort alors un étui de cuir contenant une dague et le tend à Baile. Ethan l’a dessinée et m’a aidée à trouver l’artisan qui pouvait la réaliser. Mais bien sur, il ne veut pas que je vous le dise. Je devais vous l’offrir le jour où… Elle se mord un peu la lèvre. Trop tard ! Alors elle essaie d’atténuer l’évocation de son attaque printanière. …le jour ou vous deviez me rejoindre à Moulins.
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Sindanarie
[La fin justifie les moyens]

La parade et la riposte s'étaient parfaitement enchainées. Kaeronn avait sans doute été formé dans les règles de l'art... Mais les règles étaient faites pour être brisées. L'écuyère était passée maîtresse dans cette manière de combattre hors des règles. Dans l'esquive, par exemple.

Aussi la riposte de l'homme ne rencontra-t-elle que de l'air. La jeune femme avait bondi en arrière, se mettant hors de portée de la pointe. La méthode, si elle n'était pas toujours préconisée, restait en général efficace. Il lui semblait que le sang bouillait désormais en ses veines, comme si du feu y avait été mêlé.

Jusqu'au premier sang ? Une griffure suffirait... Pourquoi pas le bras, puisqu'il avait mis son côté non armé hors d'atteinte ?

Alors qu'elle se faisait cette réflexion, Sindanarie s'était déjà élancée, réduisant la distance entre elle et son adversaire à une distance largement suffisante pour une nouvelle attaque. Plus vif, le coup partit. Battant la lame de Kaeronn pour l'écarter, le coup d'estoc partit droit vers le bras, propulsé plus loin par une petite fente.

Regards qui s'accrochent. Elle se doute bien qu'il parera, ou qu'il esquivera. Elle attend la riposte avec un demi-sourire. Et des pensées traversent, pêle-mêle, l'esprit de Sindanarie. Et, pour une fois, ces pensées ne vont pas vers ses fantômes, mais bien vers l'instant présent...

Et maintenant, Messire ? Comment vous y prendrez-vous pour mefaire perdre pied ? Aurez-vous l'excellent réflexe d'oublier que l'adversaire ne se bat pas qu'avec sa lame, et que ce n'est pas seulement la lame qui vous permettra d'abattre votre adversaire ? Oserez-vous un croche-pied pour briser un appui et prendre l'avantage ? Prenez garde, car si vous ne le faites, rien ne peut vous assurer que l'adversaire ne le fera pas, lui...

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Kaeronn
[Savoir, c'est pouvoir]

Il avait bien visé. Elle avait parfaitement évité. Au lieu de prendre le risque de se voir déséquilibrée par sa propre arme, elle avait accompagné le mouvement de celle ci quand Kaeronn l'avait repoussée. Très intelligent, et très efficace. Le chinonais se trouvait d'ailleurs dans l'obligation de continuer son mouvement, laissant le temps à la jeune femme de revenir à la charge. Son attaque semblait lui avoir donner, en plus de la détermination croissante de le battre, également des idées car l'épée fusait sur son bras un peu trop avancé.

Pas trente solutions, surtout quand l'on n'a qu'une demi seconde pour se décider. Effectuer alors ce que les humains savent mieux faire que quiconque: se débrouiller. Kaeronn flêchit les genoux d'un seul coup, espérant surprendre son adversaire. Lui même désiquilibré, mais maître de celui ci, il effectua une roulade sur le côté alors que la bâtarde venait siffler à quelques pouces de son bras droit, tenant l'épée. D'un bond, il était à nouveau debout, et avant que Sindanarie n'ait le temps et l'idée d'une nouvelle attaque, il sauta sur le côté, tournant autour de l'écuyère de la Licorne. Ses yeux balayèrent la position de la dame, désireux de trouver la faille.


Changes d'angle d'attaque. Si tu sais attaquer de tous les côtés, les adversaires n'ayant pas cette habitude fauteront obligatoirement.

Il doutait sérieusement qu'une combattante comme Sindanarie ne fut pas capable de bloquer une attaque à son flanc droit comme gauche, mais rien ne coûtait d'essayer. Et alors que la jeune femme se retournait vers lui, l'homme poussa sur ses jambes, l'épée haute devant lui, barrant le passage, pour venir contrer la bâtarde. Cette fois, il se tenait prêt à bousculer d'un coup d'épaule l'écuyère de la Licorne s'il lui prenait l'envie de l'esquiver. Le combat devenait plus dur, plus brutale, et cela plaisait à Kaeronn. Il avait sans aucun doute beaucoup moins l'habitude que Sindanarie des combats en règle.

Apprend par coeur ton adversaire dans ses mouvements. Anticipes, et si tu connaits, tu sauras le battre.

Cette deuxième passe devait permettre de l'éclairer. S'il ne se faisait pas avoir. Ses deux mains tenaient la garde de son arme, la gauche prête à bondir pour retenir le poignet adverse, son épaule emmaganisant de l'énergie pour bousculer l'écuyère. Les yeux rivés sur l'épée bâtarde clignèrent un quart de seconde, rencontrèrent à nouveau ceux de Sindanarie juste avant le contact.
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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
Sindanarie
[Errare humanum est]

A terre pour éviter l'attaque. Brillant. Pas instinctif chez tout le monde... Enfin un vrai adversaire. Déjà sur le côté... La bâtarde de l'écuyère suivit le mouvement de Kaeronn alors qu'elle essayait de reprendre son équilibre. Mais le métal rencontra le métal... Se baissant, accroupie presque, l'écuyère libéra sa lame d'un mouvement souple et se releva.

Erreur. Une épaule et une solide bourrade l'attendaient. Sans l'avoir vu venir, l'écuyère se retrouva au sol, l'odeur de la terre emplissant ses narines. Comme avant... Comme là-bas. Comme pendant ce combat, face au Breton qui avait manqué de lui ôter la vie. A si peu de chose près... Un bouclier, fracassé contre son bras, voilà ce qui l'avait sauvée.

Le regard émeraude se lève vers l'adversaire d'un jour. Pas le Breton, mais un Chinonais. Pas un ennemi... Non. Ne pas laisser la guerrière se réveiller totalement en elle. Du moins, pas encore. Elle ne pouvait pas laisser l'assoiffée de sang se réveiller, se révéler. Non, cette partie-là d'elle-même était endormie depuis bien longtemps. Depuis l'été 1456. Il ne fallait pas la réveiller... Pas avant d'avoir à sauver réellement sa vie.

D'un sursaut, la jeune femme se redressa et se retrouva sur ses jambes, une mèche s'échappant de sa tresse pour venir barrer son visage. Un geste rapide pour la rejeter. S'éloigner. Attendre la nouvelle attaque, celle qui ne manquerait pas de venir. Et, cette fois, plutôt que de parer ou riposter... Contre-attaquer. Elle n'attendrait pas la fin de l'attaque de Kaeronn pour lancer la sienne dans le point qu'elle jugerait le plus vulnérable.

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Kaeronn
[Combattre pour combattre]

Elle n'avait eu aucun mal à parer son attaque de son épée. S'était elle cependant demandé pourquoi une telle simplicité, qui n'avait absolument aucune chance de venir à bout de la guerrière qu'elle était? Kaeronn en doutait car pour la première fois depuis le début du combat, l'un des deux réussit à prendre l'avantage. Légèrement étonné, le chinonais sentit durant un très court instant le corps de la jeune femme contre son épaule. Pas de quoi lui couper le souffle, mais suffisamment de force pour l'envoyer balader à terre.

L'homme s'arrêta, bien campé sur ses jambes. Il reprit son souffle doucement, une petite lueur s'allumant dans ses yeux. A présent, il savait comment battre Sindanarie. Il gardait ses yeux fixés sur la guerrière, qui resta quelques secondes à terre. Dans un combat à mort, quand sa vie en dépendrait vraiment, il n'aurait pas hésité à bondir pour passer sa lame dans le corps de la jeune femme. Mais ici, il était bien évident pour Kaeronn que la goutte de sang qui perlerait le long de la peau de l'écuyère de la Licorne le serait dans une passe d'arme et non face à un ennemi à terre, sans grande défense.

Les yeux de son adversaire se plantèrent dans les siens. Des yeux verts, comme les siens. Un regard profond, qui voulait dire beaucoup de chose. Malgré toute sa bonne volonté, Kaeronn ne put s'empêcher d'être légèrement troublé par l'intensité de celui ci. D'adversaire cordial durant un duel, il avait l'impression d'être passé dans la colonne proie à présent. Le combat allait encore s'intensifier. La jeune femme l'observait, se reprenant, mettant un peu de distance entre eux. Elle attendait la nouvelle attaque, elle le laissait faire.

Nul sourire ne venait plus tordre les lèvres de l'homme. Il était concentré. Un goutte de sueur perla sur son front, et il s'empêcha mentalement de l'essuyer. Rien de mieux pour laisser l'écuyère bondir. Il savait, il savait... Il suffisait... Mais même si savoir, c'était pouvoir, fallait il encore le faire... En même temps qu'il préparait son attaque, il s'approchait lentement de son adversaire, tournant légèrement autour d'elle, de l'autre côté que la première fois. Du changement, du mouvement... La prochaine étape serait la précision...

Sindanarie semblait aussi déterminée que lui. Et avant de s'élancer, Kaeronn ne put que se féliciter d'avoir la chance de la combattre. Il brandit haut son épée dans le ciel, pour l'abattre devant lui, avec force, laissant l'air siffler violemment. La lame s'arrêta à quelques centimètres du sol. Rien que de la déconcentration. Quelques mouvements des poignets. Et sans crier gare, son épée parti à nouveau à la rencontre avec la sienne. Il frappait de côté cette fois, violemment, pour espérer dégager l'arme de son adversaire sur le côté. En même temps, il pivotait autour de son pied droit bien planté dans le sol. Sa main gauche lacha la garde de l'épée pour venir dans son dos, dans un geste destiné à sortir le poignard de son fourreau. Geste bien visible pour la guerrière... Le pied gauche pivotait également et il espérait qu'avec l'élan donner par son arme, si le poignard ne réussissait pas à être précis dans son coup, sa botte toucherait de plein fouet la jambe adverse...

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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
Rebaile
[Ici et maintenant]


"Montrez-moi vos égratignures"... Ce n'sont peut-être pas des mots de maternage, mais dans le vocabulaire de la Baile, ça y r'ssemble drôlement. Quelque chose auquel elle n'est pas habituée et qu'elle ne sait pas vraiment gérer. Et tout autre que Thea qui aurait voulu la materner aurait forcément reçu soit son poing dans la figure, soit, si elle aime bien la personne, des mots un peu durs saupoudrés d'ironie.

M'enfin Thea c'est Thea... Une femme à qui elle donnerait tout, toujours. Qui pourrait lui faire prendre des vessies pour des lanternes, si les lanternes existaient d'jà, tellement sa confiance en elle était grande et n'avait d'égale que la confiance en Zya. Elle s'arrête brusquement quelques instants sur la comparaison qu'elle vient de faire, et s'empresse de rétablir la hiérarchie dans sa tête, paske bon, sa Cap' c'est vraiment toute sa vie, replace Thea un cran au-d'ssous, regarde de loin et s'dit qu'elles ont l'air d'être au même niveau comme ca, et reprend, satisfaite, le fil de ses pensées.

Thea, donc, veut voir ses blessures. Très docilement, la Baile remonte sa chemise et lui montre l'entaille sur son flanc gauche, puis fait de meme avec l'épaule droite. Elle se demande si l'Errante va lui proposer des soins, mais déchante vite fait quand elle ne le fait pas, avant que ses yeux brillent de manière incontrolée quand la Licorneuse sort une dague et la lui offre. Les mots se bousculent dans sa tête, Ethan, artisan, Moulins.. Elle ne quitte pas l'arme du regard, et son corps est parcouru d'un étrange frisson quand enfin elle s'en saisit.

Elle la tourne, retourne, essayant de contrôler ses émotions tout en admirant le travail de maitre. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle pose la nouvelle dague sur la table près de son étui, et prend son ancienne miséricorde qu'elle n'avait pas rangée. D'un geste soudain, elle la saisit par la lame et vise une poutre sur laquelle elle la lance.

Adieu saleté! Je suis invincible maintenant!

Ses yeux brillent de tout plein de choses, mais quand ils se posent sur Thea, ils restent silencieux tout comme ses lèvres. Elle a envie de dire merci, mais elle a une drôle de relation avec ce mot. Alors elle se penche doucement, effleure furtivement ses lèvres des siennes avant de l'embrasser sur la joue et de lui déposer au creux d'l'oreille un "Je l'adore..." puis de se reculer et de sourire presque béatement.

Presque pask'une pensée vient de l'effleurer. Et tranquillement, elle remet la dague dans son étui, le passe à sa ceinture, puis quand tout est fini, qu'elle peut se concentrer, elle fixe l'Errante de nouveau et lâche doucement.

Maintenant dites-moi ce qui ne va pas pour que vous éludiez à ce point ma question concernant le Berry....


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Alethea
[Taverne la vieille bâtisse Lochoise, toujours… ]

Gamine la Baile ? Oui !…. Et non ! Comme un enfant, elle est de ceux qui se laissent guider par leurs émotions. Heureuse, malheureuse, insupportable, taquine, excessive, provocatrice, blessante même, elle en joue, elle en abuse,, elle en souffre parfois. Comme lorsqu’elle grogne en montrant ses blessures ou qu’elle esquisse ce baiser qu’elle sait ne pouvoir donner. Mais si loin d’un enfant pourtant quand elle se tourne vers quelqu’un et qu’elle décide de lire en lui, sans concessions ni illusions.

Thea savait qu’elle ne laisserait pas passer, que la question reviendrait. Et c’est peut être pas plus mal après tout. Baile ne les suivra pas cette fois-ci, elle n’est pas concernée par ce combat et elle est son amie. Mais reste que lui avouer, prononcer son inaptitude à respecter son engagement, être obligée de le formuler et de s’y résigner c’est encore trop lourd pour l’Errante. Et même si Baile la connaît bien, même si elle est une des rares, peut être la seule à l’aimer pour ce qu’elle est et pas autre chose, pas ce qu’elle croît ou a envie qu’elle soit, comment pourrait-elle accepter qu’elle trahisse ce pour quoi elle s’est engagée ? Comment pourrait-elle, encore, ne pas la juger ? Sans compter l’indécence qu’il y a, à dire sa peur à quelqu’un qui vient de subir encore une fois la violence d’une attaque.

Un lourd soupir s’échappe de ses lèvres et pour faire un peu passer le nœud qu’elle a au ventre, Thea se lève et marche doucement vers la fenêtre. Le jour a fini de se lever. Ils vont sans doute bientôt repartir et elle sait que de toute façon elle ne peut parler à personne d’autre. Alors doucement, presque imperceptiblement, sans se retourner, elle accepte de lui répondre.


J’ai peur Baile. Je suis morte de peur. J’ai peur de tuer autant que d’être tuée. J’ai peur de rester figée, j’ai peur de ne plus rien savoir ou de blesser l’un des mien. J’ai peur que ma vie s’arrête là, ou pire, qu’une blessure réduise à néant toute possibilité d’y donner un sens.
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Rebaile
Jamais elle n'a ressenti aussi fort ce qu'elle ressent en ce moment pour la femme qui lui tourne le dos... Elle l'écoute exprimer ce qui la ronge profondément, et elle a cette envie irrésistible de tendre la main et de la toucher, de sentir sa peau, d'entrer en elle presque, et de s'approprier ses émotions avant de les lui rendre, expurgées de ces angoisses qui la minent...

Thea... Esprit si rationnel en apparence, si dur des fois et pourtant si incroyablement sensible et humain pour qui prend la peine de creuser un peu. Entendre son amie dire en mots simples et pudiques cette peur qui l'habite devant une expérience qu'elle n'a jamais encore vécue, la touche plus qu'elle ne voudrait le laisser paraitre. Pour garder contenance et contrôle de ses propres émotions, elle se lève, fait le tour de la table pour se caler sur le bord, toujours derrière la jeune Auvergnate qu'elle ne quitte pas des yeux.

Les mains bien posées sur le bois vieilli, pour résister à toute pulsion malvenue, elle se mord la lèvre un moment, cherchant à calmer le tumulte de ses pensées, la Licorneuse ayant besoin de tout sauf de confusion supplémentaire.

Si vous n'aviez pas peur, Thea, je me serais inquiétée de votre témérité inconsciente...


Comment lui dire maintenant qu'elle comprend totalement ce qu'elle ressent?... Que cette peur de perdre le sens de sa vie va l'accompagner à chaque combat qu'elle va mener, tant qu'elle n'aura pas assez vécu pour que la Mort ne soit plus une ennemie?

Mais si le sens qu'apporte cette licorne que vous portez sur vous, en vous, est réellement aussi fort que je le crois, que vous le montrez, alors au moment de l'action, quand il n'y aura plus de place pour réfléchir, votre peur se taira pour laisser parler votre épée et votre entrainement. Vous vous battrez comme si vous l'aviez toujours fait, parce que vous croyez en ce que vous faites.

Et si vous êtes blessées, Thea, vous aurez envie de mourir, au moment même où vous prendrez conscience de votre état... Mais si vous êtes bien entourée les premières heures, les premiers jours, vous ne commettrez pas l'irréparable, tout comme je ne l'ai pas commis quand j'ai cru que jamais plus je ne serais utile à cet Ange qui est pour moi ce que la Licorne est pour vous... Et vous trouverez en vous la force de tout surmonter, et de trouver ou retrouver le sens qui est le vôtre.

Et je vous y aiderai. Paske je vous aime, même si je ne suis pas un homme et que je suis loin de cet idéal de chevalerie qui est le vôtre également... Mais ces mots restent sagement dans sa tête. Elle se détache simplement de la table, s'approche de l'Errante et pose une main sur son épaule, la retournant pour lui faire face.

Les peurs, les erreurs, font partie de toute vie hein? Et je vous confierai la mienne les yeux fermés, Thea, quoi qu'il en advienne. J'aurais aussi tout donné pour me battre à vos côtés...

Ahhhh pourquoi n'est-elle pas un homme pour avoir le droit de la prendre contre elle et d'arrêter ce flot de paroles qui n'existe que parce que les gestes lui sont interdits? Elle lâche brusquement l'épaule de la jeune femme, pestant contre son accès de romantisme inconsidéré, et va chercher sa besace laissée sur une chaise.

Moi aussi j'ai quelque chose pour vous.

Elle fouille rapidement avant de trouver l'espèce de médaillon difforme qu'elle cherchait et revient près d'la Licorneuse.

Il manque une chaine, c'est un travail de gravure digne d'un gamin et bien loin du travail d'orfèvre fait sur la dague que vous m'avez donnée, et vous avez le droit de m'dire que je ne serai jamais une artiste...

Elle sourit un peu avant de continuer.

Mais je l'ai fait en pensant à vous. Ya c'qui ressemble à une licorne dessus, et ca n'est pas un aigle hein? Pitié pour mon talent inexistant... Prenez-la donc, et ramenez-la moi que je la peaufine encore un peu, plus tard. D'façon j'en ai encore pour un bout d'temps ici, et j'espère bien que cette guerre sera terminée avant.


Toujours souriant, elle tient fermement la main ouverte de son amie et y pose l'objet avant de refermer le poing d'la Licorneuse et de garder ses mains dessus.

Thea vous avez le droit d'avoir peur. Vous n'avez pas le droit de laisser cette peur vous faire oublier le reste, c'est-à-dire vous, ce que vous valez, ce pour quoi vous êtes ici et qui vous donne l'opportunité d'avoir peur au lieu d'être tranquille et peinarde dans votre ville...

Elle finit par retourner s'asseoir sur son siège encore chaud, se masse pensivement les tempes et se secoue, tirant de sa besace un flacon. S'retourne, un sourire aux lèvres, vers l'Errante.

Un peu d'calva de Torcy le petit, Thea, avant d'aller dans l'arène?



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--Sindanarie
[LJD Sinda m'a donné ces postes afin que je puisse les poster pour continuer le RP]

[Réveil]

Il s'était mis à tourner autour d'elle, abattant sa lame presque jusqu'au sol, sans achever aucune attaque, sans même en tenter aucune. La première fois, Sindanarie avait relevé sa bâtarde, en prévision d'une parade, mais elle y avait renoncé aussi vite, se contentant d'accompagner le tour de Kaeronn de manière à toujours rester face à lui. Elle essayait aussi, par la même occasion et autant que faire se pouvait, de garder entre eux une distance constante. Au moins pour le moment... Quelques légers frémissements de ses doigts serrés sur la poignée de la bâtarde laissaient deviner, sous l'apparente détente qu'affectait la jeune femme, combien elle s'immergeait dans l'instant présent, tendue comme une corde d'arc.

Soudain, un coup était vivement parti, la lame de Kaeronn était brusquement venue au contact de la sienne et avait tenté de l'écarter.Et sa main était passée dans son dos, déclenchant une alerte immédiate dans l'esprit de la jeune femme. Le poignard courbe... Sindanarie n'avait jusque là pas supposé qu'il sortirait si tôt de sa cachette, ou de son refuge, peu importait le mot. Il fallait donc, pour employer si tôt cette autre lame, qu'il ait trouvé un moyen efficace de s'en servir contre elle, le moyen d'arriver au sang... Si vite ?!

Le réflexe, en tout cas, fut immédiat. La bâtarde s'effaça sous le fer adverse, les pieds de l'écuyère trouvèrent la position de garde qu'ils avaient appris bien longtemps auparavant ; d'un coup, la jeune femme se baissa ou, plus exactement, s'accroupit dans le mouvement que son maître d'armes, bien longtemps avant, appelait des fractionnaires, et elle rompit rapidement dans cette position. Le geste n'était pas anodin, car de sa main gauche, pendant sa retraite, elle tira la lame qu'abritait sa botte.

Aussitôt qu'elle l'eut en main, elle se releva et, sans trop savoir si Kaeronn avait ou non fini de tirer sa seconde arme de son dos, elle fondit sur lui, comblant l'espace que sa retraite avait introduit entre eux. La dague fendit l'air, droit vers le bras au poignard, tandis que la bâtarde restait prête à parer toute attaque. D'une position défensive, la jeune femme était passée nettement en position offensive. C'était exactement, d'ailleurs, ce qu'on lui reprochait autrefois, au temps de ses entrainements académiques... Précipitation. Trop de confiance. Tête brûlée. Elle n'avait plus désormais réellement conscience de ses gestes exacts, l'instinct avait repris le dessus sur le calcul et la raison.

Combattre était une affaire de passion. Et un sourire nouveau naissait sur les lèvres de Sindanarie.
Kaeronn
[Une affaire de tissus]

Esquive. Elle esquivait encore une fois. Il avait bien deviné, et cette fois ci, elle ne pourrait rien faire quand son poignard viendrait froler son bras ou sa hanche, le lui saignant juste de quoi gagner le duel. Sa tête pivotait en même temps que sa main gauche retirait la lame recourbée de son fourreau, et il put apprécier toute la grâce de Sindanarie qui se retrouvait accroupie. Bien lui en pris, car Kaeronn continua son mouvement de rotation, ne sentant plus aucune résistance sur son épée.

Sa botte passa à quelques centimètres de la dame, et il la vit bondir. Cela, il ne l'avait pas prévu, et il eut juste le temps de tourner le poignet pour pointer la lame de son poignard vers l'extérieur, espérant que cela suffirait à contrer l'attaque adverse. Sa deuxième arme sortie pour attaquer, devenait arme de défense. Il s'était bien fait avoir, et il sentit le tissu de son mantel se tendre rapidement quand la lame de la dague adverse le transperça légèrement. Son poignard n'avait pas suffit à détourner le coup, mais au moins, seul le tissu avait pris la lame de plein fouet.

Nouveau réflexe qu'il avait acquis au fil des années, le chinonais bougea à nouveau son poignet. Mais il n'avait pas assez de force pour entamer le poignet de l'écuyère, et la lame se contenta de frôler sa chemise. Le bras de la belle continuait son attaque et la lame de la dague se rapprochait dangeureusement de sa poitrine qui s'offrait à elle puisqu'il pivotait. Kaeronn avait cependant appris de ses anciens combats que l'on pouvait se débrouiller dans presque n'importe quelle situation. Sa main lachait à terre son poignard et aggrippait vivement le bras gauche de Sindanarie pour détourner la dague de son torse. Son épée revenait enfin du long tour de rotation qu'il avait effectué sur lui même et elle frappa celle de l'écuyère de la Licorne pour contrer l'attaque suivante.

Ses yeux se plantèrent dans ceux de la dame. Elle souriait, mais ce sourire ne semblait pas méchant. Au contraire, Kaeronn avait plutôt l'impression que Sindanarie était heureuse. Ou du moins, que le combat la passionnait, qu'elle vivait celui ci pleinement. Les lames d'épée se croisaient, tentaient de prendre le plus fort l'une sur l'autre alors que Kaeronn essayait de tordre le bras de son adversaire pour lui faire lacher son arme. Un combat de tous les instants. L'homme transpirait d'ailleurs dans son mantel, l'adrénaline et sa concentration dans le combat l'empêchant cependant d'y prêter attention.

Corps à corps exténuant. Il essayait de jouer de toute sa force contre la jeune femme. Mais bien que les chemins et la soule l'aient renforcés, Kaeronn avait toujours été de petite taille, et prendre l'avantage sur Sindanarie n'était pas chose aisée. Tenter de la déstabiliser par le regard était vain. Elle irradiait d'une force qui n'était pas seulement physique. Il fallait cependant qu'il prenne l'avantage après cet échec qui avait failli lui coûter la défaite. Yeux dans les yeux avec elle, lame contre lame, bras contre main... Le combat demeurait toujours aussi indécis.

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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
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