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[RP]Le vent avant la tempeste

Acar
[Place centrale de Pau, 8 novembre 1457]

Parfait, que l'état de vigilance soit maistre en ce lieu, je compte sur vous
!!

Par Aristote, pensa t'il, le Béarn ne sera point la nouvelle Genève, plutôt mourir, tous, que cela...

Il se gratta le menton puis alla devers ses hommes tout en réajustant son haubert de grosses mailles.


Mes frères, nous devons reconnaitre que le fer ne parlera plus avant un certain temps, seul le poids des mots restera en cette terre, nous devons réagir promptement et ne point laisser cette engeance crier sa haine envers les hommes icelieu, envers nostre foy, sans réaction.


Accompagné d'un geste de la main : Allez donc parler aux Palois, alentour de cette place, pour qu'ils veillent eux aussi à ne point prendre attention à cette supercherie ambulante, venant de ces terres lointaines.

Que le feu consume leur parole, que le feu consume leur volonté de nuire, que le feu consume la réforme !! Voila le souhait que je porterai, s'il m'était possible de le demander.


Il appuya nouvelle fois, ces mots
: Que le feu consume leur parole, que le feu consume leur volonté de nuire, que le feu consume la réforme !!
_________________
--Brawn
[Après la bataille, d'ici à la bas]

- Que tu fais l'Hubert ? Vas longtemps les contempler encore? Dirais qu'ta jamais vu un mort ! Fais t'y moi passer les mignons qu'on en finisse, j'ai du grain à moudre moi!

Le vieil Hubert Brawn, petit, fripé et échevelé, n'avait accepté ce travail que contre une somme rondelette. Sortir les derniers cadavres du champ et les jeter dans la fosse n'était pas une sinécure, et certains commençaient à renifler méchamment. La petite dizaine de corps que personne n'était venu réclamer était entassée dans la charrette pour le dernier voyage. Mais Hubert restait figé, blanc comme un linge.

- Bou...bou...ge encore ce...celui-là !

Pierre le meunier vint à la rescousse de son cousin qui commençait à regretter son déjeuner. Montant sur le monticule de cadavres, il poussa du pied l'origine du malaise.

- 'diou, t'a raison cousin! Sa poitrine bouge. Mais 'tain pas pour longtemps, l'est aussi beau qu'un porc le jour de la Saint Cochon! Foutons-le au fond, s'en tirera pas 'tes façon. Pis 'garde, lui manque une paluche que c'est pas d'hier! Y aura pas grand chose à récupérer et en plus on sait pas de quel camp il est. Allez! aide-moi à pousser.


S'essuyant du revers de la manche les derniers grumeaux visqueux qui témoignaient de sa fragilité d'estomac, Hubert réprima un nouveau haut le cœur :

- T'as quoi dans la caboche? Si c'était ton frangin tu ferais pareil? Doit être un de ces mercenaires qu'étaient aux côtés des estrangers, mais c'est pas une manière! J'sais où l'amener, fait y moi confiance?


Après une rapide palabre tournant au vinaigre entre les deux cousins, après vérification que toute vie ait bien disparu des autres cadavres, le charnier ambulant et son seul passager pris la direction de la grande ville déguisée en charrette de foin. La dispute des deux larrons dura jusqu'aux portes de Pau où Pierre le meunier saisissant son courage tout béarnais sauta du véhicule avec ces dernières paroles.


-Salut cousin, va t'faire estropir, moi j'ai une femme à et des mômes à faire becqueter...
--Ernestine
Le Très Haut communique par le verbe et par le rêve. Le vieux, lui, doit utiliser du papier.

Citation:
De Jaca,

Au conseil, à notre Avoyer,

Que ce pigeon vous parvienne par delà les monts. Comme reitre de la compagnie à laquelle Genève a accordé lettre de marque pour bastailler en Béarn et obtenir le bannissement de l'égorgeur, je trace les mots qui, je l’espère, vous rassurerons et rassurerons les familles des nostres. Les combats ont fait rage la semaine passée et nous n’avons point eu le dessus. Des mercenaires de l’Eglise sont venus renforcer les rangs des béarnais, et c’est ceux-là que nous avons affronté. Notre tactique a été prise en défaut : nous avions annoncé notre venue, assez hautement pour offrir une dernière opportunité au dialogue, pour que le castel de Pau puisse enfin répondre favorablement à la juste requête de Genève, le bannissement proclamé de l’assassin. Je sais de manière certaine que vautours de Rome et quelques comtoises vindicatifs et haineux, suivaient nos pas, dès notre entrée en Savoie Les capitaines mercenaires romains ont dissuadé les aristocrates béarnais qui m’étaient favorables de traiter par diplomatie alors que nous avancions sans nous cacher et que rien ne promettait à l’affaire de finir immanquablement dans le sang, encore. Pendant les trois longues semaines de notre route, ils ont fait rappeler Varden éloigné en Languedoc, le chancelier qui nous avait répondu fin de non recevoir en nous rappelant d’aller jouer dans nos alpages. Ils ont convaincu les béarnais qui leur ont confiés bien naïvement leurs intérêts de préférer le silence en réponse à nos yodele et cors des alpages que nous faisions sonner en cheminant vers eux. Ils ont convaincu les pauvres béarnais de nous trancher par le fer, alors que nous chantions et louions la Justice de Deos, parce qu’ils haïssent les genevois plus qu’ils n’aiment la Paix. Sanctus et quelques partis réformés de là-bas me maudissent encore d’avoir si hautement annoncé notre venue pour réclamer l’assassin, qu’eux chassaient sans nous depuis trois mois.

Le château de Pau et son conseil sont désormais entre les paluches griffues de Rome et l’assassin protégé. J’ai ouï que ses pigeons venaient jusquà Genève se vanter de ses tristes forfaits et moquer la justice de notre peuple. Je m’en désole.

Je me réjouis toutefois. Je me réjouis, oui. Une nouvelle fois, les sombres desseins de l’infâme romaine sont contrariés. Chaque goute de notre sang versé déjoue une nouvelle fois leur éternelle ambition de nous détruire. Si les puissants du Béarn sont enchainés à Rome, les humbles, la rue, les tavernes, un beau docteur et quelques infirmières du cru, eux, sont chaque jour qui passe, davantage dans notre amitié. Ceux-là sont moins dupes que leur gouvernement. Ils voient clairement la haine que nous voue l'Église, que cette aversion l'emporte sur la raison et la Paix. Je suis assuré là-bas que l’on nous sait dans notre bon droit. Le Béarn d’en bas est avec nous. Nous n’avons perdu personne et nos amis se font chaque jour plus nombreux.

A Genève, phare de l'Aristotélité,

Hopla,

Izaac
Acar
[Place centrale de Pau, le 10 novembre 1457]

Quel plaisir de lire, quand on lui rapporta les nouveaux escrits, en provenance de Jaca, ou Izaac résidait, loin du tumulte, plaise à Dieu...
Oui, Acar se rappelait quand ils étaient tous montés à Genève pour les trainer par les cheveux en Béarn, ces pauvres réformés, oui.

Et il ne puct s'empêcher de rigoler aux esclats quand il remarqua que les vils mercenaires de l'église avaient mit en déroute le Lion, seulement avec quatre membres des S-A...

Oui, le rire estait vraiment de bon ton et il en abuserait, c'était sans compter sur les Béarnais, irréductibles Aristotéliciens mais surtout farouches défenseurs de leurs biens.


Laissons ce papier icelieu, mes frères, dict-il aux gardes, que tous en rient fortement, tant cesla est drôle à souhait !!

Il rasjouta : Si d'aventures, d'autres messages de ce genre arrivaient encore, faites moi-en bonne lecture, je sens que la rigolade n'est poinct finie et j'ai presque haste d'avoir la suite.

Pour l'instant, je veux que vous me cherchiez prestement cet homme ! Il tendict un veslin et rasjouta : Sa description est posée sur le parchemin, fiez-vous à cesla et emmenez-le icelieu, dès que vous l'aurez engrillonné !

Les gardes prirent le veslin, saluèrent et partirent à leur office du jour.
_________________
Sepro
[Quelque part dans une taverne du Béarn, le 10 novembre 1457]

Sepro avait lu une caricature de bonne parole. Aussitôt décida-t-il de s'en inspirer pour rétablir la Vérité :

Citation:
De Tarbes, Pau, Lourdes, Mauléon ou Orthez,

Au Conseil, à notre "amie" Genève,

Que ce pigeon vous parvienne par delà les monts.

Comme membre à part entière de l'union populaire à laquelle le Béarn a accordé lettre de marque pour défendre noblement sa liberté de corps et d'esprit et bouter hors de ses terres la gangrène hérétique, je trace les mots qui, je l’espère, vous feront connaître la Vérité et feront connaître la Vérité aux familles des vostres.

Les combats ont fait rage la semaine passée et ils n’ont point eu le dessus. Des mercenaires, de Guyenne notamment, sont venus en nombre renforcer les rangs des vostres, et ce sont ces hordes-là que nous avons affrontées. Notre tactique n'a pas été prise en défaut : nous nous attendions à leur venue, assez hautement annoncée pour tenter d'impressionner un peuple qu'ils pensaient faible et naïf, pour que le Castèth de Pau se sente enfin obligé de répondre favorablement au prétexte de Genève pour guerroyer en nos terres : le bannissement proclamé de l’assassin, inconnu de la majorité des Béarnais.

Je sais de manière certaine qu'Écorcheurs et autres Advocati Diaboli, vindicatifs et haineux, marchaient dans leurs pas, regroupés tels une menace à nos frontières. Les capitaines mercenaires de tous horizons ont achevé de dissuader les Béarnais de traiter par diplomatie tandis qu'ils s'apprêtaient à marcher triomphalement et hautainement sans se cacher et que tout promettait à l’affaire de finir immanquablement dans le sang. Pendant les trois longues semaines de la route de vostre petite troupe, ils sont venus gonfler leurs rangs promettant au Béarn le courroux d'une expédition qui se voulait plus punitive que profondément justicière. Ils ont voulu convaincre les Béarnais qui leur ont voué bien naïvement une crainte injustifiée de préférer la prudence en réponse à leurs "yodles" et cors des alpages qu'ils faisaient sonner en cheminant vers nous. Ils ont convaincu les pauvres béarnais de se défendre par le fer, tandis qu'ils prétextaient la Justice de Deos, parce qu’ils aiment la guerre et le pouvoir plus qu’ils ne souhaitent la Paix. Sanctus et quelques partis réformés de par chez vous regrettent à présent d’avoir si hautement annoncé leur venue pour soit-disant réclamer l’assassin, qu’eux chassaient apparemment déjà depuis trois mois.

Le Château de Pau et son Conseil sont toujours entre les mains des Béarnais et l’assassin bel et bien en fuite. Peut-être ses pigeons viennent-ils jusqu'à Genève se vanter de ses tristes forfaits et moquer la justice de votre peuple. Le Béarn n'en sait rien et avoue humblement que l'affaire n'est plus de son ressort. L'a-t-elle seulement été ?

Je me réjouis toutefois. Je me réjouis, oui. Une nouvelle fois, les sombres desseins de l’infâme réforme sont contrariés. Chaque goute de notre sang versé déjoue une nouvelle fois votstre éternelle ambition de nous envahir. Si les puissants de Genève sont enchainés à la réforme, les humbles, la rue, les tavernes, un beau docteur et quelques infirmières du Béarn, eux, sentent chaque jour qui passe, davantage grandir la fierté de leur peuple. Ceux-là sont moins dupes que ce que vous ne pensiez. Ils voient clairement la haine que vous vouez à l'Église, que cette aversion l'emporte sur la raison et la Paix. Je suis assuré ici que l’on est dans notre bon droit. Le Béarn d’en bas est avec ses dirigeants. Nous n’avons perdu personne et nos amis se font chaque jour plus nombreux.

A Tarbes, Pau, Lourdes, Mauléon ou Orthez, phares de l'Aristotélisme,

Per lo Biarn,

Sepro, simple citoyen béarnais et fier de l'être

Il envoya ensuite un jeune garçon placarder sa parodie juste à côté de l'infâme tissu de mensonges et se chargea d'en faire parvenir une copie jusqu'à Genève.
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Gnia
[Tarbes - Armée Iunctis Viribus - Parce que vaut mieux tard que jamais, dernier retour sur la nuit du 31 octobre au 01 novembre 1457 - Gnia vs Kirkwood]

Taille, tranche, lacère. Rapière, telle l'instrument de la Mort, fauche, sans distinction. Le sang a moucheté cavale et cavalier au gré de la progression dans le groupe compact des ennemis.
Une pique est évitée de justesse. Son porteur, lui, par contre, ne verra rien de juste dans le sort qui lui est offert. Le corps n'est pas encore tombé à terre que déjà la vicomtesse se lance sur le prochain ennemi en vue.
Voilà, le rondouillard barbu là devant, très bien. Coup d'éperon et la monture avance, l'épée se lève, prête à frapper...

Foutu hérétique ! A l'endroit où il se trouvait la seconde d'avant, plus rien. Agnès est déstabilisée par l'agilité du bedonnant soldat, quelle idée de se jeter sous les sabots du destrier déjà pour commencer. Il faut faire volte face, rapidement, sinon elle n'aura que le temps de sentir le froid de la lame entrant dans son dos.
L'opération semble prendre un temps fou, pas évident de déplacer le poids des plates qui couvrent et la bête et l'humain.
Dents serrées, elle appréhende le coup bas, venu de l'arrière quand enfin elle remet la main ou plutôt l'oeil sur son ventru, déjà à quelques mètres de là.

Pauvre de toi, vil cloporte, fallait pas énerver la Saint Just !

En un instant, elle est sur lui. Sans hésiter, cette fois, elle se penche de côté et l'épée s'abat. Une fois, et l'adversaire est désarmé. Une autre, et une fine bruine de liquide chaud se vaporise une nouvelle fois sur la forteresse sagittaire. Un beau coup de taille, en plein dans le mille, ou plutôt le nombril. Pas le temps de voir si le bonhomme se vide de ses viscères, en voilà d'autres qui rappliquent.



[Tarbes - Tente d'infirmerie du campement de l'Armée Iunctis Viribus - A l'aube du 3 novembre 1457]

L'on pourrait espérer rien tant dans le lourd sommeil qui enfin l'abrite en son sein, qu'un peu de repos. Ne rien ressentir, juste flotter dans un néant sans fin. Il n'en est rien. Les cauchemars la poursuivent là encore, le sang et la terre, comme un rappel de ce que nous fûmes, sommes et serons. Comme s'ils n'étaient là que pour l'empêcher de sombrer, de se laisser aller, comme pour lui enlever tout espoir qu'à un moment donné tout cesse.

Alors puisque son esprit ne peut trouver son repos dans l'inconscience, il faut émerger. Agnès n'a pas encore ouvert les yeux que déjà la douleur se fait sentir, lui arrachant des larmes et de misérables gémissements. La peau la tiraille, le sel de ses pleurs dévalant sur ses joues puis son cou brule ses plaies et enfin elle se souvient.

La main faible vient tâter sa joue et rencontre un pansement. Ce n'était pas un cauchemar, juste la triste réalité. Les yeux s'ouvrent, se posent enfin sur une présence rassurante au milieu de tout ce chaos, la dame de Beost la veille.

Pas la force de parler, ni celle de garder plus longtemps les yeux ouverts, la fatigue reprend ses droits et déjà la Bapaume sombre à nouveau dans un sommeil tourmenté, entrecoupé de râles de souffrance.




Dernière intervention sur ce RP, pour ma part et un grand merci aux joueurs de Kirkwood, Nimgly, Dioscoride, Erel et Melian

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Kirkwood
La bataille de Tarbes, samedi à dimanche, vue par Kirkwood, reître genevois

- Magnifique pirouette de Sergent Kirk, Gérard !
- Tout-à-fait, Thierry !
- On reconnaît bien là le deux fois vainqueur du Grand Tournoi Lémanique de Genève ! L’esprit d’initiative, l’allant, le coup-de-dés-qui-jamais-n’abolit le-hasard…
- Heu……….. tout-à-fait, Thierry… ?
- Je me demande s’il va nous faire une bruine purpurine de Prusse, un de ses coups favoris, ou l’anxiolitique de l’Atlantique, pas mal non plus ! Cela étant, peut-être va-t-il encore bénéficier de cette insolente chance que Deos lui cède un peu trop souvent, comme lors de son premier tournoi, où il avait croisé une ourse qui avait semé, en le coursant, une très belle pagaille sur le site de la joute ? Ah, j’en rigole encore !
- Tout-à-fait, Thierry ! Mais cela ne nous concerne…


Mais non, Kirk n’est pas dans la lice, ou alors elle est très très métaphorique et quand même un brin plus dangereuse… Un éclair de rêve, ébauche de souvenir, fumée inconsistante, vient simplement de le frapper, et pas au meilleur moment…
Il vient de se rêver beau et vainqueur…
P’tite erreur de kastingue, comme disent les Brittons.


Il vient toutefois de réussir sa manœuvre.
Il le sait.
Il a une ou deux secondes pour placer son coup, au pire il gagne du temps, au mieux il pourfend le cavalier…

Mais il se passe un truc.
Il aperçoit un petit monticule, au milieu de la zone des combats, autour duquel se sont accumulés plusieurs cadavres.
Ça ferait une très bonne position pour repousser ses ennemis, voire même concentrer quelques Reîtres et bâtir une position qu’on tiendrait à nouveau face à la furia béarnaise.

Devant une telle perspective, Kirk change immédiatement son escopette d’épaule, si l’on peut dire, et quitte son ennemie, en train de manœuvrer pour se replacer en meilleure position, pour se diriger à toute vitesse vers son objectif.

À la seconde où il entame sa course, il se rend compte que l’objectif est trop loin pour l’atteindre avant que le cheval ne le rattrape.
Il s’est totalement planté.

Manque de concentration, d’analyse ?
Trouille sans s’en rendre compte ?
Sans guère de doute, un savant mélange de tout ça, sans oublier la volonté de Deos, s’entend…


Trop tard.
Pour faire demi-tour.
Pour atteindre l’objectif à moyen terme qui l’a détourné de l’objectif immédiat, la survie.
Ça se paye cher.
Il n’a que le temps de penser : Deos, que ta volonté soit faite. Et protège les autres Genevois, s’il Te plaît, et…

Douleur dans le dos.
Le choc l’envoie bouler à quelques pieds du fameux monticule. Ironie amère.
Il devine plus qu'il ne sent un autre coup.
La souffrance l’envahit.
Le submerge.

Rideau !

Et merdre !



Citation:
Mili_cia vous a fracassé un rocher de plusieurs tonnes sur la tronche. Dur, dur. Vous êtes mort au combat.
Gnia vous a piétiné sauvagement et à refait passer plusieurs fois son cheval sur vous, vous enfonçant de plusieurs centimètres dans le sol. C’est moche, hein ? Vous êtes mort au combat.
01-11-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Iunctis Viribus" dirigée par Lucasd. Z’auriez peut-être pas dû…


HRP. Salutations à Gnia pour un très agréable conte de notre combat !
Acar
[Lices de Lourdes, 13 novembre 1457, campement des Sanctes Armées de Rome, sous une pluie fine]

Il avait apprit la venue "officielle" d'Izaac en Béarn, puis son trajet vers ailleurs que Lourdes, sans encombres...

Il cracha vivement sur le sol.

Lui le coordinateur des Sanctes Armées de Rome avait du accepter cesla pour le bien du Béarn, mais au fond de lui, il brulait de le restrouver... Tout comme il brulaist de tous les restrouver, ces pourfendeurs de tolérances, ces empêcheurs de tourner rond, mais cesci n'avaict que trop duré.

Ainsi, il prévint Rome de cet estat de faict, envoya comme chaque jour son rapport des forces ennemies en ce Béarn, puis se concentra sur ses responsabilités et charges... Car oui, il devait coordonner, comme depuis le premier jour, les forces vives des S-A, mais aussi mener des ensquestes, voire plus appropriées à cette engeance, telle que la question, celle qui dure jusqu'au trépas.

Derechef, il appela ses gardes Francs, puis leurs donna, à chacun, un long veslin...


Il alla alors devers le quartier de gardes, ou se trouvaict ses hommes :

Voici une bonne lecture avant de vous ensvoyer en mission
... Il reprict sa respiration et luct :

Citation:
Nous, les cardinaux de la Sainte et Vénérable Eglise Aristotélicienne, Universelle et Romaine, réunis en Curie par la grâce du Créateur et de Sa Sainteté le Pape Eugène cinquième le superbe,

A l'universalité des fidèles,

Salut et bénédiction.

Frappons d'anathème le groupuscule dit du "Lion de Judas", ainsi que tous ses membres présents et à venir;

Déclarons la prétendue république léonine
infidèle et illégitime;

Exhortons les fidèles et leurs guides temporels à se rassembler et s'unir pour œuvrer à la mise au pas prochaine de cette vermine.

Ad majorem Dei gloriam

Fait à Rome, ce second jour du mois de janvier mil quatre cent cinquante six.


Les regardant plus longuement
: Messieurs, mes frères, vous avez en chacune de vos mains la description de tous ceux qui doivent estre arrêtés prestement et voici leurs noms, pour vous les mémoriser :

Méliandulys.
Izaac.
Massiliaturonen.
Sanctus.
Kartouche.
Kirkwood.

Si d'aventures, il ne font pas comme vous le désirez, n'hésitez poinct, le sang des lions n'est poinct sacré, abusez-en !!!

_________________
--Bouillon
Yèèèèèèèèè ! Per lo Bearn ! Mort !
Mariposa
(Quelques jours après ces horribles nuits de batailles infinis)

Montée sur un canasson emprunté pour l’occasion, la jeune helvète arriva sur le champ de bataille où la plupart des combats s’étaient livrés. Corps et armures jonchaient le sol et quelques personnes fouillaient les décombres. Elle aussi se trouvait là et se demandait encore pourquoi. Les paroles du vieux Brawn disant qu’il y restait des morts vivants résonnaient inlassablement entre ses deux hémisphères et un élan incontrôlable l’avait poussé jusqu’ici. Elle avait été très prudente et avait longé le chemin par la forêt pour éviter d’être repérée. Du haut du cheval, elle détaillait du regard tout ce qui restait au sol, à l’affût d’un indice.

Un costaud barbu sifflotant tout en empilant des corps attira son attention et elle l’approcha pour l’interpeller.
Sieur, auriez vous … auriez vous trouver par hasard un… un écossais ?

L’homme se retourna surprit.
Hé ma p’tite dame, vous croyez que j’leu demande d’où cé qui vienne à ces morts ?! Ca va pas non ?
v’la comment j’fonctionne, y’à les hôtes pis les autes ! Mouaa ha ha ha

Et l’homme de rire de bon cœur.

Léger raclement de gorge de la jeune femme qui continua
oui, je comprends… mais… cet écossais, il, il porte le kilt
*petit mime accompagnant ses dires.

L’homme la regarde étonné.
Un kilt ?mouahh ahh rhoohh rhoo Ha ouais, les jupettes d’homme , je vois…
et ben par chance que j’lai pas vu me p’tite dame
pour sûr j’va lui ajuster un petit queqchose avant qui désende en enfer si j’le voué!

Hochant la tête, n’osant y croire, il continua son labeur.
Ces étranges alors…cé pas possible !

Que faites vous des… des autres ?
L’homme, exaspérer, lui fit un signe de tête en direction d’un amas de corps plus loin.
On fout l’feu d’dans, ca vous va ? et j’vous assure qu’à pas d’quoi en faire un feu de joie !
Allez… déguerpi ! sinon j’te découpe un kilt !

L’homme fit un grand geste du bras.
Allez ouste ! Tu m’empêches de gagner mes écus honet'ment.
Et le costaud d’arracher la bourse d’un défunt combattant.

La femme foudroya d’un regard noir ce serviteur du Sans Nom avant de s’éloigner, continuant sa quête parmi les décombres, cherchant un indice, un tout petit indice, mort ou vif, pour qu’elle cesse enfin de se questionner.
_________________
--Uewen
La bataille de Tarbes du samedi 31 au dimanche 1er novembre, vue (plus ou moins) par Kirkwood, reître genevois


Uewen et les siens faisaient ce qu’ils pouvaient pour fuir le champ de bataille sans y laisser plus de plumes que nécessaire. Le carnage était suffisant ainsi. Pas tant de pertes que ça, ce soir, mais déjà, les anciens soldats maugréaient contre la stratégie de ces bourgeois genevois qui avaient imposé leur point de vue.
Pas très réussi, pour l’instant…

Sicaires et soldats professionnels avaient appréhendé cette réunion de leurs moyens. De bons bourgeois qui se mêlaient de la guerre, ce n’était pas forcément ce qu’il y avait de meilleur.
Qu’y connaissaient-ils, à cet art brutal et si délicat à gérer ?
Certes, Genève avait gagné l’admiration –discrète- de l’Aristotélicité en résistant à cinq armées croisées en 1456, et son Tournoi lémanique entrainait ses combattants à la dure, sans compter qu’il recrutait maintenant jusqu’au cœur du royaume de France.
Mais si cela suffisait pour résister derrière des murs, les combats en rase campagne, c’était quand même une autre paire de manches !

Uewen s’arracha à ses pensées.
Un geste de l’homme de tête, et tous se fondirent dans les hautes herbes.
Un groupe de piétons béarnais s’approchait et passait un cours d’eau. Deux lances, on n’avait pas les moyens de les affronter rapidement, à quinze, sans plus guère de projectiles.
On tente de se fondre dans la terre.

‘Sont pas casse-grouilles à patrouiller pour tenir le terrain, tiens !
D’accord, c’est normal, mais y’a pas mal de place autour, alors lâchez-nous un peu les chausses, les gars, hein ? Ce serait sympa…

Ils s’approchent.
On serre ses armes et les fesses.
Surtout, ne pas péter.
--Uewen
Les voix se rapprochent encore.
Deos, décronne pas, s’te plaît.

Ils sont à moins de trois mètres, et sur leurs gardes…

Tout d’un coup, un grondement qui s’amplifie.
Quoi encore ?

Des cavaliers, qui franchissent également le ruisseau.
Sans trop tenir compte des fantassins.
Qui n’apprécient que modérément…

Coulondre ose un coup d’œil.



Un noble sans doute, voire un Teutonique, vu la couleur de son harnois, mène sa lance et rejoint son éclaireur, déjà sur l’autre rive.
Le colosse montpelliérain n’aimerait pas l’affronter : il mène sa cavale d’une main de maître, et pour trouver les failles de l’armure, faudrait être bien précis !



Les cavaliers s’éloignent.
Les piétons grommellent de l’indifférente morgue des premiers. Ils ont relâché leur attention, et bifurquent dans une autre direction.

Le temps s’écoule.

Plus de bruit.

Le danger est passé.
La progression des Genevois reprend.

On retombe sur une concentration de corps.
Pas de blessé ? Personne ne reconnaît les corps, pas de visage connu ou reconnaissable, ou de blason identifiable ?
On se barre.


- Hé, attendez, mais c’est le Kirk !
- C’est pas vrai ?
- Mort ou ?
- Nan, y’a encore moyen de faire quelque chose pour lui. Mais bon, il a morflé !
- C’est jamais que le cinquième qu’on ramasse. Coulondres, t’es assez costaud pour prendre c’te barrique ?
- Peuchère ! Le papeuh chie-t-il dans les bois ? L’ourseuh est-il romaing ?
- Alors, c’est reparti, direction Pau. Le bois là-bas, il nous offrira la couverture nécessaire pour progresser…
- À cette vitesse, on n’est pas rendu…
- Eh ! Qui va piano, va sano, fait Vittorio.
- C’est pourtant vrai qu’il est lourdingue, le Kirkeuh !
- Hé, le penche pas, y’ va se vider de son sang.
- Si, i perricoloso sporgersi !
--Garde_de_locf
Paroles bues, ordres compris.

Et la Garde Franche de reprendre à l'unisson, au garde à vous, du haut de son unité et de sa foi.


La réforme ne passera pas en Béarn, quitte à ce que tout les soldats des SA meurent icelieu !
Chaque réformé est vile engeance, et leur sang jaillira au prix d'une goutte par parole qu'ils auront proférées !


Lances en avant, boucliers long de travers, ils s'en furent donc comme un seul homme pour les lieux de perdition où se terrait la pestilence réformée.
Acar
[Pau, a vingt coudées du castel, le 16 novembre 1457]

Enfin sur le lieu de la soi-disant reforme... Parbleu, il allait visiter chaque taverne pour en débusquer ses orateurs, car le verbe vil de la réforme n'avait point sa place icelieu, en cette terre et les Sanctes-Armées se devaient de remédier à cela car telle estait leur mission.

De facto, il alla à leurs rencontres, pratiquant le Verbe, contre le Verbe, les armes ayant parlées desja, à leurs grandes défaveurs...

Il posta devers chaque taverne visitée des gardes Francs, puis alla saluer monseigneur Cagi, vidame de Bordeaux de la Garde Épiscopale et également pourfendeur de réforme.

Finissant enfin par en trouver, ces réformés avaient pale figure et le Verbe mou... Prestement, il en arriva à vouloir que vienne de vrais orateurs, car ces hommes ou ces femmes ne maniaient point l'usage de leurs textes, suivant aveuglement leurs chefs... Savaient-ils lire ?
Il se promit de leurs desmander...

Car lui, Acar de Ventoux, avaict presvenu le jour mesme le sieur Izaac du départ de Yohann le défroqué hors de ce Béarn, mais de toute esvidence, soit-ils ne savaient point lire, soit ce chancelier n'avaict poinct répercuté l'information concernant le défroqué à ceux qui auraient du le savoir.

D'ailleurs, il avaict toujours sur lui la lettre du défroqué datant de la veille de son départ, ainsi que la copie de celle qu'il avait envoyé le mesme jour au sieur Izaac :


Citation:
Expéditeur : Yohann65
Date d'envoi : 2009-10-11

A Acar, preux chevalier de l'Ordre des Chevaliers Francs,
A toi qui n'a pas cessé de vouloir mettre la main sur moi durant ces dernières semaines, toi l'envoyé de Rome.
J'affirme quitter avec mes enfants le Béarn en ce jour du 11 octobre.
Si Dieu le veux, j'arriverai encore à m'échapper de tout mes poursuivants.
J'ai sûrement une bonne étoile qui me protége de tout mes ennemis dont ces lionceaux et leurs soutiens à qui je souhaite seulement de connaître les enfers ici bas.

Yohann65, l'imprenable


Le soir mesme, il avait bien quitté les terres du Béarn, sans avoir pratiqué office, car le Béarn n'aurait poinct accepté cesla d'un défroqué... Se grattant le menton, il reluct le second courrier, auquel il avait joint le veslin du sieur Yohann pour démontrer la chose comme le voulaict ses oppresseurs :

Citation:
Expéditeur : Acar
Date d'envoi : 2009-10-11

Je n'ai pu le stopper plus que cela, vous en voici informé, chancelier.

Acar de Ventoux,
Seigneur de Béost, vassal de Valère d'Arezac dict Varden, Comte d'Ossau.
Chancelier de l'Ordre des Chevaliers Francs, Chevalier (Bellator Francus Dei), Président du tribunal franc et Membre du Haut-Conseil et de l'état-major des Saintes Armées de Rome.


Ainsi, pensa t'il, la lecture de leurs textes devaient par trop les accaparer, pour en oublier l'essentiel...

Il réajusta son haubert de lourdes mailles, puis son long mantel et alla devers son destrier, le caressa puis le monta, il devaict resgler une affaire...

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Barbapounette
Barba se faufila parmi la foule et accéda à la place publique.Ces derniers jours n avaient été que réflexion .Elle avait fait une rencontre qui avait marqué un tournent.Sa venue à Pau,les combats,tous ca ...pourquoi?.....Elle c était faite bernée.Elle se regardait et ne voyait en elle que du dégout.Durant des heures elle avait pleurée,implorée le ciel de lui pardonner cet affront.Aujourd hui elle n était plus rien et avait tout perdu.

Devant elle charrettes et autres barriques s accumulaient.Il y avait du monde,c était maintenant ou jamais.Elle prit son courage à deux mains et monta sur un tonneau.


-A tous le peuple Bearnais,moi,Barba,Fribourgeoise de naissance,Helvète dans le coeur et dans la peau.Ce jour , je renie ma foy réformée.Qu il soit dit haut et fort,que je dépose les armes .

Ravalant sa salive elle regarda l assemblée reprit son souffle et continua.

-Il y a un homme ici parmi vous a qui je dois beaucoup,il s agit de messire Acar.Il m a fait entrevoir une once d espoir,ses paroles sont sages.Il est juste et droit.Je lui doit aujourd hui celle que je deviendrai demain,celle qui mènera une existence sans failles,droite et exemplaire.

L annonce terminée,elle regarda ceux qui lui faisaient face,des gouttes de sueurs perlèrent sur son front.Son coeur battait à tout rompre.
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