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[RP-Enlèvement]Quand Genève trouve une monnaie d'échange

Clemenceii


Demoiselle Clémence, je crains que vous ne reverrez pas votre mère aujourd'hui.

La jeune fille reste redresser face à Kartouche un instant, le cœur serré un peu plus...10 jours déjà..10 jours de trop, et il faudrait qu'elle attende encore celui là et certainement encore ceux à venir?
Envi de rien, elle plonge sous les couvertures et se recouche, laissant ses sanglots aller.

Si j'ai bien compté les jours, demain, le Béarn change de comtesse...

Clémence se relève légèrement et saisit un vieux livre sur les Fondements de la morale d'Aristote, dont elle maitrisé presque tout à présent et le lance en direction de Kartouche. En cet instant, il devient le vilain Kartouche venu de Genève pour piller le Béarn aux yeux de Clémence...

En colère, les larmes qui continuent de couler.

Méchant! Je veux partir...ca fait maintenant bien plus d'un mois que je n'ai pas pu avoir un peu de temps avec ma mère...toujours comtesse avant mère, toujours le comté...toujours à cause de vous qui lui preniez tout son temps, car vous menaciez et attaquiez et elle devait veillez à la défense...et moi?...plus un seul instant. Toujours maire, comtesse...plus de mère, fille peu clair dans ses explications et ses raisons, tellement elle n'en pouvait plus
Demain, maman pourrait avoir du temps pour moi...mais non...je vais encore être coincé ici et elle, elle me trouvera toujours pas.

Les poings se crispent à la pensée de tout ce qu'elle a raté ou va rater à cause de son enlèvement. Ce temps si précieux...si cela continuait elle sortirai d'ici pour rejoindre d'autre mur directement, sans avoir pu passer un peu de bon temps entre deux.

Je veux sortir..je veux voir Charmant et maman...et je vais le faire. s'exécute avant la fin de la phrase et va à la lourde table qui bloque la porte, mettant toute ses forces pour la bouger et en criant.

AIDEZ MOI....LES LIONS ME RETI...
Kartouche
*Chhhttt*

Il ne dit rien d'autre, mais alla simplement à la porte et aida Clémence qui s'échinait à pousser la lourde table. Lui-même avait eu de la peine à la mettre en place, et ce fut non sans difficulté qu'il l'ôta du passage.

Sa résolution, un semblant de résolution, était arrêté depuis quelques instants déjà, le combat semblait être achevé, avant qu'il ne se prît un volume sur la figure. Un bon livre, d'ailleurs, qui s'il était plus lu vaudrait à l'église de Rome de tomber bien vite en ruine. En temps normal, en Kartouche, tout se serait renversé ; dans le cas présent, il eût été légitime de compter sur une reprise de l'affrontement au sein de son âme. Pourtant, par sang-froid ou par lassitude, rien ne changea en lui. Il ouvrit la porte, et fit signe à Clémence de passer. Il lui faisait confiance pour arriver promptement au bureau du comte occupé une dernier jour -pensait Kartouche- par sa mère. Il ramassa promptement quelques-unes de ses affaires éparpillées dans la salle, ici un parchemin, là un canif, son manteau dans un coin, son chapeau dans l'autre, et s'engouffra à la suite de Clémence dans les couloirs de l'université. Pour autant qu'elle s'y hasardât.
Clemenceii


Je vais sortir d'ici..pas toi qui...lui répond elle après son chhhhtt, croyant qu'il tentait de maintenir la porte, avant de se rendre compte que s'était tout l'inverse.

Surprise, Clémence s'écarte et reste figée tout en le regardant faire. Un long moment, avant de le voir lui faire un signe pour sortir. N'en croyant pas ses yeux et pensant rêver...

*Oui! Je dois rêver, en fait je me suis recouché...et...*tout en avançant sa main vers l'autre pour la pincer

Aillle...non! elle ne rêve pas, il lui offre la possibilité de sortir enfin de cet endroit.
Sans attendre, sans un remerciement, sans prêter attention à ce qu'il fait, elle s'engouffre dans le couloir, tente de repérer les lieux et se met à marcher rapidement vers ce qu'elle pense reconnaitre.
Maintenant une seule chose compte et c'est ce qui la guide...retrouver sa mère, aucune place pour la méfiance ou autre sentiment de ce genre, cela ayant pu être un piège...pas plus de place non plus pour son estomac vide ou encore sa tenue.

[Université=>Château en direction bureau comtal]


Les couloirs s'enchainent les uns après les autres et les premiers gardes sont rencontré...La surprise se lit sur leurs visages de voir la jeune Maledent en ces lieux et ainsi coiffé et vêtu, surprise qui ne fait que grandir, lorsqu'il voit la personne qui l'accompagne.
Les portes ne s'ouvrant pas, Clémence se doit de s'arrêter dans son avancé et se rend compte de ce qui l'entour. Gardes devant elle et Kartouche à sa suite.
L'empressement se fait sentir dans le ton de sa voix, tout comme l'ordre ne supportant pas d'être si proche et pourtant encore séparé, la peur que quelque chose arrive pour l'éloigner encore une fois...

Laissez moi passer...Je veux voir ma maman...euh..la Comtesse...cours instant de réflexion avant d'ajouter
Laissez nous passer...il est avec moi ou plutôt lui qui est avec elle?, mais peu importe, il souhaite surement la suivre jusqu'au bout, si il est venu jusque là...mais comment réagirait sa mère? Certes il vient de la libérer, mais c'est lui qui est à l'origine de son enlèvement et sa séquestration...elle repense à Alleaume et cette fois là, où sur un quiproquo il avait failli perdre la tête de par la lame de l'épée de sa mère.

Se tournant vers Kartouche, bien que l'impatience soit toujours là, l'ordre fait place à l'inquiétude...

Tu ne devrais peut être pas venir...si maman sait que c'est toi qui...enfin tu comprend...elle risque de...enfin...fait une grimace n'arrivant pas à trouver les mots et pour montrer que se serait pas folichon de perdre la tête après avoir été si gentil...courte pause avant de dire sincèrement, pendant qu'un des gardes fait le relai entre eux et le bureau.

Merci! petit sourire naissant...bientôt...elle l'espère...
Kartouche
Kartouche suivait, sans savoir où ils allaient, sans vraiment faire attention aux maréchaux. Elle aurait pu l'emmener dans les oubliettes qu'il n'y aurait vu que du feu. Mais en l'occurence, il semblait qu'elle était bel et bien allée droit au bureau comtal. Il sourit à la mise en garde de Clémence, par amusement ou par orgueil.

«Mouais, vous voulez dire, si elle tentait de me décoller ? C'est une possibilité, mais je pense qu'elle ne m'inquiète pas trop.»

Machinalement, preuve qu'il n'est pas tout à fait indifférent à ce qui risque de lui arriver prochainement, il met la main au pommeau de son épée. Ou plutôt, il ne serre que de l'air dans ses doigts. Sa dague doit être restée dans un coin de leur refuge. Tant pis. Après tout, il vient en paix. Enfin, façon de parler. Regardant un garde, en face de lui, il ne peut s'empêcher de lui lancer un sourire narquois. Si ça se trouve, c'est le gusse qui lui a botté le train l'autre vendredi, et voilà que maintenant Kartouche se balade dans les couloirs du château, (presque) à son gré. Mais pour combien de temps encore, c'est une bonne question, pour laquelle il ne peut se hasarder à donner une réponse. À vrai dire, il n'a absolument aucune idée de la psychologie de la comtesse, et n'a donc aucun moyen de deviner ce qu'elle fera en le voyant, ou en voyant la fille. Il ne serait d'ailleurs pas faux de dire qu'il attend avec impatience la confrontation. Dix jours dans une cave borgne, alors qu'il était venu en Béarn pour guerroyer et faire acte de bravoure, c'était à vouloir se pendre.
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