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[RP] Arrivée en Dauphiné inoubliable ...

Aliena.
Elle devait quitter la Bourgogne. Son laisser-passer n'était valable que 10 jours, elle devait donc partir. Elle avait décidé de continuer en direction du Sud, puisqu'au Nord, en Champagne, elle n'était pas la bienvenue non plus: Le domaine royal avait fermé ses frontières.

Elle s'était donc retrouvé en Bourbonnais-Auvergne.
Là en taverne, elle avait entendu des rumeurs: Guerre contre Berry, le Duché voisin. Puis apprenant que ce n'était pas que des rumeurs, elle avait décidé de quitter cet endroit: Aucune envie de se retrouver face à une armée. Elle avait donc continué sa route en direction du Sud, espérant que ces duchés seraient plus accueillants que ceux au Nord.

Elle marchait, traversant les villages, ne s'arrêtant que pour se nourrir.
Un soir, alors qu'elle consultait la carte que lui avait donné Jean Bisac, elle décida d'obliquer vers l'est. Le mot
"Savoie" écrit sur le parchemin, ainsi que la frontière du royaume bien dessinée, lui donnaient envie d'aller voir par là bas ...

Alors qu'elle entrait dans le Lyonnais Dauphiné, elle trouva la route particulièrement longue, et aucun village, aucune ville ne s'annonçait au loin. La nuit commençait à tomber, et toujours aucune habitation ne se profilait à l'horizon. Aliéna décida quand même poursuivre son chemin. Les nuits étaient fraiches en cette saison, et elle n'était pas sure que sa cape suffise à lui procurer la chaleur nécessaire à une nuit de sommeil. Autant se réchauffer en marchant !

Tout à coup, elle entendit du bruit derrière elle. Des bruissements, des pas, des souffles, ... Qu'était-ce ? Un animal, un voyageur ?
Elle serra plus fort son bâton dans sa main et se retourna doucement ...



03-11-2009 04:09 : Vous avez été racketté par un groupe composé de D et de O .
03-11-2009 04:09 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de D et de O (coefficient de combat 9), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.

Les deux joueurs étant portugais, je ne pense pas qu'ils participent au RP. Participe donc qui veut

_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
La pluie tombait timidement en cette après-midi de novembre. Les arbres étaient parfaitement décharnés et le brouillard se faisait désespérément attendre. La forêt qui entourait le sentier ne pouvait absolument rien cacher. La pluie n'aidait presque pas à l'affaire. Pire, elle indisposait Anthony qui prenait froid au fur et à mesure que disparaissait l'Astre du Jour au loin. Depuis le matin, il était embusqué derrière un buisson de feuilles mortes qu'il avait lui-même composé à son arrivée, en dépit de l'absence de cache naturelle. Son ouvrage résistait au souffle du Vent grâce à plusieurs morceaux de bois qui en étaient la carcasse. Le bosquet artisanal, habilement placé à côté d'un grand chêne, n'aurait pu attirer l'attention que du plus lucide des hommes, si celui-ci s'en tenait assez proche. Un tel homme n'avait jamais croisé le chemin d'Anthony, depuis les nombreuses années où il utilisait ce stratagème pour combattre les éléments hivernaux. Aussi, il en déduisit que ce personnages onirique n'existait pas, et que lui-même se trouvait en sécurité.

Il n'avait pas pris l'habitude de brigander la nuit. La nuit, les voyageurs se faisaient plus rares. Pour trouver des bourses à délier, il fallait alors se rabattre sur les endormis du bord de la route, et cela répugnait le malfrat. Il affectait bien plus les combats héroïques qui lui donnaient, à terme, l'occasion de ne soutirer que des biens qui auraient été perdus s'il ne les avait pas récupérés.
Souvent, le jouc de ce brigand mythique s'abattait sur ses propres collègues, qui le suppliaient à genoux de mettre en place une coopération entre eux. Ceux-ci ne survivaient pas aux autres. Anthony n'aimait pas travailler en groupe. Depuis longtemps, il parvenait à obtenir le même résultat seul qu'avec l'aide de personnes avec qui il aurait été obligé de partager la somme récupérée.
Toutes les semaines, l'homme retournait en ville sous le rôle d'un vulgaire vagabond. Alors, il achetait de quoi se nourrir pendant une semaine et vendait les divers bien qu'il avait volé dans les quartiers sombres de la ville, et repartait sur les routes. Jamais, en vingt ans de brigandage, il n'avait fait de dépense inutile. La somme qu'il avait cachée dans un endroit connu de lui seul et parfaitement introuvable devait se compter alors en milliers d'écus. Mais cela lui importait peu. Désormais, il brigandait pour brigander, et tuait pour tuer. Ce petit jeu l'amusait. Ses adversaires qui avaient survécu au combat mourraient lentement mais sûrement. Alors qu'il avait commencé à voler par pure nécessité lors de ses primes années, il était devenu un véritable psychopathe.

Ainsi donc, ce jour de novembre, Anthony tremblait. Personne n'était passé par cette route durant toute la journée. La veille, un seul corps avait pu être traîné sur le côté de la route. Sa lame commençait à être lavée par l'humidité, et il ne pouvait plus admirer la couleur pourpre qui y perlait habituellement. Que se passait-il pour que les voyageurs aient décidé d'éviter cette route ? Pourtant, rien de ce qu'il s'y passait ne pouvait être su et, à terme, les corps étaient disposés dans des endroits parfaitement trouvables, et plus coquaces les uns que les autres. Tout était fait pour que ses routes préférées ne puissent être suspectées.
Alors qu'il s'apprêtait à se jeter sur un lapin innocent qui gambadait derrière lui, il aperçut au loin une silhouette, qui arpentait le sentier. Anthony fit silence, attendant impatiemment la seconde de l'impacte.

Il laissa la victime approcher, prêt à se faufiler derrière elle. Celle-ci semblait bien riche. Anthony avait l'oeil pour ça. Il distinguait facilement les bourses bien tendues de celles qui restaient flétries. La propriétaire de ces nombreux écus ne semblait posséder qu'un vulgaire bâton, qui serait une protection bien primaire face à sa dague et ses années d'expérience destructrice. Il la laissa dépasser son petit bosquet de quelques mètres. Naturellement, elle ne l'avait pas remarqué, le début de la nuit n'ayant heureusement pas aidé à la visibilité. Comme à son habitude avant chaque larcin, Anthony tremblait. Son souffle s'accélérait. Il allait enfin pouvoir contenter sa dague. Il commença à passer son camouflage. Il marchait lentement vers sa victime. Il se tint derrière elle, la dague à la main, prête à être enfoncée dans le corps de la voyageuse. Il se plaisait à lui projeter un petit souffle presque imperceptible dans la nuque. Alors, il vit son adversaire se préparer à un combat. Anthony avait déjà dans la tête les rituels qu'il pourrait faire endurer à ce corps, lorsqu'il serait dénué de vie. Il décidait de se déplacer avec elle, profitant du fait qu'elle avait décidé de se retourner lentement. Leurs places étaient désormais inversées. Anthony chuchota dans l'oreille de sa victime.


"La bourse ... et la vie."

Fier de la tournure qu'il avait fourni aux évènements, il se recula d'un pas, prêt à affronter le combat qui lui serait certainement d'une facilité habituelle.
Aliena.
La bourse ... et la vie.

Ces mots murmurés si prêts de son oreille la firent sursauter.
Comment cet homme avait-il fait pour se rendre si près d'elle sans qu'elle s'en rende compte ?
L'espace d'une seconde, une réelle frayeur dut se lire sur son visage. Frayeur bien vite remplacée par de la détermination:
La détermination de se défendre contre cet individu. Même si elle savait pas grand chose sur elle même, elle savait tout de même une chose: Elle voulait vivre, elle voulait un futur vu qu'elle n'avait pas de passé !

Le bâton bien en main, en position de défense, elle regarda son agresseur droit dans les yeux.


Ni l'un, ni l'autre ... Prit-elle le temps de murmurer, avant de tenter de lui asséner un coup de bâton ... Coup qu'il esquiva très facilement !

S'en suivit alors plusieurs tentatives de coups de dagues de la part se son agresseur.
Tant bien que mal et sans réfléchir, Aliéna essayait de bloquer les gestes de son adversaire avec son bâton.
D'un coup de coude bien placéde ce dernier réussit à la désarmer. D'un bond sur le côté, elle évita le coup de lame qui lui aurait été fatal.
Le léger déséquilibre de son adversaire lui donna quelques instant pour se défaire de sa besace, qu'elle avait toujours sur le dos. Elle la lança alors le plus fort possible au visage du brigand, puis se jeta au sol afin de récupérer son bâton.

Elle se redressa afin de se remettre rapidement en position de défense.
Ce qu'elle vit alors dans les yeux de son adversaire la fit frissonner ...

_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
Son petit manège avait eu l'effet désiré. La future victime semblait troublée au plus haut point, ce qui ne manquerait pas de l'affaiblir pour le combat déjà inégal qui allait avoir lieu. Il aurait certes pu la trancher alors qu'elle était tournée loin de lui. Mais ç'aurait été bien moins amusant pour l'un ... comme pour l'autre !
La jeune femme sembla se ressaisir très vite. Bien plus vite que ne l'aurait cru le malfrat. Elle le regarda. Il la regarda de son oeil chaud, où semblait cohabiter l'envie et la joie, la démence et la patience récompensée.

S'ensuivirent plusieurs actions périlleuses des deux combattants. Anthony prenait les défaites et les réussites avec le sourire, le sourire de la sûreté. La défaite ne pouvait survenir. Il était trop entraîné pour cette majorette. Car c'est ainsi qu'il nommait ceux qui combattait avec des morceaux de bois.
Ils étaient de nouveau face à face. D'une main, Anthony était parvenu à rattraper la bourse. Il agitait les quatre doigts de sa main gauche autour, adressant à son adversaire le regard dont il avait le secret. Celle-ci, encore une fois, ne semblait pas en pleine possession de ses moyens. C'était le moment d'agir. En un instant, Anthony cessa de la fixer et adressa un soudain regard au dessus de l'épaule de la voyageuse. Celle-ci prit une fraction de seconde pour regarder dans la même direction. Un court instant dont profita le tueur pour laisser tomber la bourse à terre et se jeter d'un bon prodigieux sur sa victime. Il se retrouvait sur elle, son couteau maintenu entre les dents, ses deux mains serrant les poignets de la jeune femme. Il lui sourit. D'un coup, il appuya un grand coup sur le côté du poignet qui tenait le bâton, si bien qu'il en déposséda sa proie. Elle était à sa merci. Par un bref tour de passe-passe, il parvint à prendre le couteau dans sa main droite sans lâcher le bras. Il commença à frotter sa lame sur la veine qui s'y trouvait, en appuyant de plus en plus, observant le regard de sa victime. Il lui adressa son regard effrayant, pour lui prouver qu'elle était ... fichue.
Aliena.
Il la regardait en souriant.
A vrai dire, depuis qu'elle l'avait rencontré, il n'avait jamais cessé de sourire. C'était aussi effrayant que ses yeux qui la fixaient !

Soudain, il regarda derrière elle. Espérant voir arriver une aide providentielle, Aliéna se retourna.
La seule chose qu'elle vit alors, fut le sol se rapprochant à une vitesse vertigineuse de son visage.
Puis le choc, et la douleur ...
Le choc sur ce sol dur et humide, le douleur causée par cet homme sur elle, qui lui avait attrapé les poignets.
Elle gémissait de douleur alors qu'il les serrait avec force. Plus elle se débattait, plus il, serrait fort. Elle avait l'impression qu'il allait lui briser les os. Alors elle cessa de se débattre, espérant qu'il se calmerait.

Elle poussa un léger soupire de soulagement alors qu'il desserrait un peu son étreinte. Mais ce soulagement fut de courte duré lorsqu'elle vit avec effroi la lame s'approcher de sa peau.
Elle essaya encore de se débattre, mais l'homme était trop fort. Il pesait de tout son poids sur elle, et elle se sentait complètement à sa merci.


Non, non .... Eut-elle la force de murmurer alors la lame commençait à s'enfoncer dans sa chair.
Puis ne pouvant plus soutenir le regard illuminé de son agresseur, elle détourna les yeux, se demandant ce qu'elle allait devenir.
L'eau de pluie se mélangeait à ses larmes, pendant qu'elle fixait le sol pour ne pas voir ce qui allait se passer ...

_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Marie.l.apprivoisee


Marie travaillait depuis un moment maintenant pour le Vicomte de Monestier. Grâce à lui, la sauvageonne qu'elle était avait pratiquement disparu, si ce n'était quelques vieux réflexes qu'elle ne pouvait corriger malgré toute sa bonne volonté. Dorénavant elle savait presque lire et écrire, et se débrouillait plutôt pas mal avec les chiffres. Les cours qui lui étaient dispensés en soirée après son office s'avéraient vraiment efficaces et elle était une élève assidue, assoiffée de connaissance, posant moultes questions à son professeur.

En cette fin d'après-midi pluvieuse, elle avait finit tôt son travail et son professeur étant alité, elle avait quartier libre. La sauvageonne alors refit surface. L'envie de sortir de cette si grande ville qu'était Lyon et de se retrouver sur les chemins se fit sentir. Capeline sur les épaules, elle quitta l'hôtel et sortit de la ville pour se retrouver sur le chemin plus au nord. Elle y venait dès qu'elle le pouvait, se rappelant sa vie d'avant. Non elle ne la regrettait pas, mais elle ne pouvait pas l'oublier.
Alors qu'elle marchait sur le bord du chemin, caressant les troncs des arbres qui se trouvaient ça et là, levant la tête en souriant pour recevoir les gouttes de pluie sur son visage, elle entendit du bruit, des voix ..... Rapide coup d'oeil dans l'obscurité naissante .... Un morceau de branche au sol d'une taille plutôt pas mal pour assommer quelqu'un si le besoin s'en faisait sentir.

Son instinct de sauvageonne refit justement surface et elle approcha à pas de loup vers les voix qu'elle entendait. Le crépuscule n'arrangeait guère sa vision mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu'il s'agissait d'une agression. Mais assommer l'assaillant pourrait mettre en péril la vie de la jeune fille. Un coup mal placé et la pauvrette pourrait se retrouver égorgée ! Diable il fallait pourtant agir vite .....

HIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Aaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh !!!


Pas banal comme moyen de sauvetage ! Mais son cri strident n'en était pas moins percutant. Brandissant sa branche en guise d'arme, elle espérait bien que le maraud prendrait la fuite en la prenant pour une furie !
--Anthony
Enfin, le couteau reprenait la couleur vive du meurtre qui plaisait tellement à Anthony. Il enfonçait la lame de plus en plus dans la chair de sa victime, répandant sur le sol ce sang si pur qu'il en clarifiait la boue. Par moments, le psychopathe approchait ses lèvres de la plaie et en suçait quelques gouttes de ce précieux liquide. Il en frémit, heureux de pouvoir enfin goûter à la frayeur des malheureux passants. Tout cela lui rappelait bien des souvenirs. Son premier meurtre. Ce bienheureux curé n'avait pas vu le coup venir. Anthony détestait adorait faire les choses à moitié, ainsi la tête du religieux fut séparée de son corps. C'était agréable. Trancher chaque veine une par une, casser l'os, arracher les muscles ...

Anthony, tous ses sens aux aguets malgré la splendeur de sa situation, ne put ignorer les craquements des feuilles desséchées derrière son dos. De toute évidence, et au vu de son regard, la victime l'avait aussi vue. Le fou ne se retourna pas. Il était prêt à se balancer sur le côté dès qu'une attaque se ferait sentir. Il continua d'attendre. Rien ne se passa. Alors qu'il allait se retourner afin de voir l'intrus, il entendit un cri strident qui, coup sûr, n'avait d'autre but que d'avertir quelqu'un. Il se retourna et regarda la dérangeante d'un oeil perçant. Elle ne pouvait être seul. Ce cri aurait été fruit d'une stupidité à toute épreuve s'il n'avait pour but d'appeler des compagnons. Anthony se leva et regarda tout autour de lui. La nuit semblait plus inquiétante que les autres jours. pour celui qui vivait avec, cela avait un goût étrange. Comme si, d'un seul coup, tout était devenu inconnu. Il eut un grognement de félin, qui joignait la colère à l'intimidation. Puis il partit dans la forêt, se jurant de retrouver celle qui n'aurait du lui échapper. Alors qu'il disparaissait dans la nuit, on pouvait distinctement voir la bourse se balancer derrière sa main.
Aliena.
Terrifiée ... Aliéna était terrifiée !
Elle sentait son propre sang couler sur elle, avant qu'il ne touche le sol. Elle n'osait bouger, elle n'osait se débattre, de peur que ses mouvements en fasse faire un irréversible à la lame.
Elle regardait donc son agresseur jubiler devant sa souffrance, et laissait échapper de temps à autres quelques gémissements.
Soudain, il écarta la lame. Elle pensa qu'il en avait enfin finit avec elle, et qu'il allait la laisser et partir avec sa bourse. Mais non ...
Elle le vit avec effroi se pencher sur la blessure qu'il venait de lui infliger, afin de s'abreuver de son sang.


Non !

Elle tenta de se débattre, mais il la serra encore plus fort. On aurait dit que le sang qu'il venait de boire avait décuplé ses forces !

Elle le laissa donc continuer son manège, sentant alternativement sur elle la fraicheur de la lame, ou la chaleur de ses lèvres. Elle regardait dans le vague devant elle, n'ayant plus le courage de regarder don agresseur, tellement il semblait jouir pendant qu'elle se mourrait ...

Tout à coup, elle vit un ombre, non loin sur le chemin.


Ça y est j'ai des visions maintenant !
Ou est ce ... la mort ?

L'ombre se rapprocha. Cheveux blonds, et bâton à la main.

Bizarre ... je ne la voyais pas comme ça la mort.

Le brigand changea de position et se retourna.

Ah tiens, il semblerait qu'il l'ai vu lui aussi ... Ce n'est donc pas une vision.

Il se releva, et parti.
Plus rien de l'écrasait, plus rien n'entravait ses mouvement, plus de lame glacé contre elle, ni souffle chaud, uniquement les gouttes de pluie et, non loin, un ange.
Car elle en était sure maintenant, ce n'était pas la mort, mais c'était un ange qui était venue la sauver !

Aliéna sourit au blond visage qui se penchait sur elle ... puis s'évanouit.

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Et Aliénor devint Aliéna ...
--Marie.l.apprivoisee


La réaction du maraud ne se fit guère attendre et Marie fut satisfaite de l'effet produit. Elle n'avait même pas eu conscience que ça aurait pu tout aussi bien lui coûter la vie aussi. Tout ce qu'elle savait, c'est que personne ne méritait de mourir dans de telles conditions.

L'homme parti, elle s'approcha de la jeune femme et s'agenouilla à ses côtés. Un sourire sur le visage et "boum !" dans les pommes !

C'est bien ma veine ! Mad'moiselle ? Mad'moiselle ??

Elle lui tapotait les joues pour tenter de la réveiller mais en vain. Le sang coulait doucement de sa gorge. Une entaille peu profonde mais la pluie s'y mêlant donnait l'impression du pire. Marie sortit alors un mouchoir de sa poche et épongea légèrement, avisant ainsi qu'il n'y avait rien d'irrémédiable. La jeune femme avait sans doute perdu connaissance plus de peur que d'un trop plein de sang perdu.

Elle écarta du joli minois une mèche de cheveux et l'observa un instant avant de retenter de la réveiller.

Mad'moiselle ?.... N'ayez pas peur, je ne vous veux pas de mal. L'homme qui vous a fait ça est parti. J'ai bien peur qu'il vous ait pris vos biens mais vous êtes sauve ...... Mad'moiselle ?! ...Mad'moiselle ??

La jeune femme sembla gigoter. Se réveillait-elle ? Avait-elle entendu ce qu'elle venait de dire ? Marie restait à genoux à ses côtés, espérant bien la voir ouvrir ses yeux, parce qu'elle avait beau être plutôt forte, elle se voyait mal la porter sur ses épaules jusqu'à l'hôtel à Lyon.
Aliena.
Mad'moiselle ?! ...Mad'moiselle ??

Comme la voix se faisait insistante, elle se décida à ouvrir les yeux. C'était peut être pour elle après tout, ce "Mad'moiselle".
Elle les ouvrit donc pour se trouver dans un endroit sombre et humide, un ange penché au dessus d'elle.

L'ange !
Ça y était ! Elle se souvenait: L'agression dont elle avait été victime, et l'ange venu la chercher pour la conduire au Paradis !
Paradis ?
Humpf ! Elle ne l'avait du tout imaginé comme cela le Paradis !

Aliéna laissa de côté un instant sa déception quand au décor peut avenant du Paradis, et reporta son attention sur l'ange. Celui-ci avait l'air inquiet. Peut être ne comportait-elle pas comme elle le devrait ?


Mais oui !
Il fallait qu'elle se présente tout de même !

Bonjour, je suis Aliéna. Ravie de vous rencontrer !
Dites ... je suppose que je ne suis pas la première à vous le dire mais ... je ne l'imaginait vraiment pas comme ça le Paradis !


Aliéna réalisa alors qu'elle était allongée. Ce serait peut être mieux qu'elle se lève ?
Elle s'appuya pour ces poignets pour s'asseoir et là, outre le fait qu'il n'y avait presque aucun endroit de son corps qui ne la faisait souffrir, elle avait eut l'impression que le sombre décor dans lequel elle se trouvait tournait autour d'elle.


Hou là ... j'me sens vraiment pas bien moi ...

_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Marie.l.apprivoisee


Enfin elle la vit ouvrir les yeux ! Elle avait l'air un peu perdu. Un peu normal après tout lorsqu'on vient de se faire agresser. Enfin c'est ce que Marie supposait. Elle n'eut pas le temps de dire grand'chose, tout se passa très vite.

Bonjour, je suis Aliéna. Ravie de vous rencontrer !
Dites ... je suppose que je ne suis pas la première à vous le dire mais ... je ne l'imaginait vraiment pas comme ça le Paradis !


Le Paradis ? Mais de quoi parlait-elle ? Enfin elle savait ce qu'était le paradis pour l'avoir appris il y a peu de temps mais pourquoi croyait-elle y être ?

Moi c'est Marie rav...

Pas le temps d'en dire plus que la jeune femme tenta de se redresser.

Hou là ... j'me sens vraiment pas bien moi ...


Doucement allons ! Vous venez d'être agressée et vous avez été salement secouée je pense ... Nous sommes tout près de Lyon. Je peux essayer de vous mener à l'Hôtel de mon maître si vous le souhaitez, mais pour ça, il va falloir que nous y allions doucement. Est-ce que vous vous sentez mieux déjà ?

Elle se tourna et fouilla dans son petit sac pour en sortir triomphalement une petite fiole de génépi, un alcool fort de la région du Vicomte. Elle l'avait chipé à l'un des valets de chambre qui lui en avait fait goûter une fois. Instinct de sa vie de sauvageonne qui avait refait surface une fois de plus. Elle allongea le bras et lui mit la bouteille sous le nez.

Tenez, buvez ça, ça vous requinquera, j'vous le garantis !

Bras tendu, elle regardait la jeune femme qui semblait encore plus ou moins perdue. Pour sûr, après une bonne rasade, elle allait retrouver ses esprits et ainsi elle pourrait se lever et prendre appui sur elle pour se rendre à la ville.
Aliena.
Doucement allons ! Vous venez d'être agressée et vous avez été salement secouée je pense ... Nous sommes tout près de Lyon.

Hein ?


Ah bin ça ! Elle n'était pas au paradis, mais à Lyon, enfin presque !
Aliéna poussa un petit soupire de soulagement. C'était rassurant de savoir que le Paradis ne ressemblait pas à cet endroit, et rassurant aussi de savoir que finalement elle n'était pas morte. Par contre, ça faisait mal !


Tenez, buvez ça, ça vous requinquera, j'vous le garantis !

Aliéna regarda la bouteille qui venait d'apparaitre dans son champ de vision, la faisant sortir de ses pensés.

Ah oui, c'est une bonne idée tiens ça ! Merci.

Elle en bu une petite gorgée, suivit d'une plus grande.

Ah ! Bin ça fait du bien !
Merci heu ... Marie ?


Elle avait hésité un instant, n'ayant pas vraiment fait attention à ce que lui avait dit la femme, excepté qu'elles n'étaient pas loin de Lyon.
Elle lui rendit la bouteille et essaya de se lever. Mais la tête lui tournait un peu et elle ne se sentait vraiment pas bien.


Heu, j'dois avoir un bâton quelque part ...

Elle chercha des yeux où le brigand avait jeté son bâton, et le repéra non loin au bord du chemin. Elle le montra à marie.


Là bas !

Marie alla lui chercher le bâton puis l'aida à se relever.
Appuyée à droite sur le morceau de bois, et à gauche sur la jeune femme, elle repris la route en direction de la Grand-ville toute proche.


Un peu inquiète, Aliéna jetait régulièrement des coups d'œil derrière elle. Était-il vraiment partit, ou la suivait-il discrètement, afin de finir plus tard ce qu'il avait commencé ?
Les effets euphorisants du génépi avaient commencés à se dissiper, et Aliéna était de plus en plus inquiète. Elle sentait son estomac se nouer ...

_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
[A Lyon, quelques temps plus tard]

Anthony avait courut dans la forêt comme il savait si bien le faire. Il ne s'était arrêté qu'aux alentours des portes de Lyon, et réfléchissait à son prochain stratagème. Il n'avait pas du tout apprécié l'intervention de la femme qui lui avait fait rater son coup. Elle aussi souffrirait lorsqu'il les attraperait toutes les deux. Il n'avait jamais raté un meurtre, et une gueuse mal habillée armée d'un bâton ne mettrait pas fin à sa liste.

Un garde vérifiait les entrées dans la cité. Anthony n'avait naturellement aucun certificat d'identité. Il avait été radié de la société plusieurs années auparavant, lorsqu'il avait été déclaré mort. Aussi avait-il prit l'habitude de s'approvisionner dans les villages où la sécurité se trouvait minime. Ce garde allait troubler son plan. Comment allait-il rentrer dans la ville ?
Alors qu'il cogitait au couvert d'un arbre, le malfrat vit arriver sa délivrance, en la personne d'un fermier et sa cargaison. Il rajusta ses vêtements afin de justifier sa mise en scène, et courut à l'encontre du roturier.


"Sieur ! Sieur ! C't'une horreur ! Y a un corps là-bas ! V'nez donc voir ça !"

Le curieux descendit de sa carriole et suivit Anthony jusque dans une portion plus profonde de la forêt.

"Ben ... Y a pas d'cadavre dans c'coin."

Anthony avait pris son de se laisser derrière le badaud, qu'il put ainsi proprement égorger sans quelconque cri. Il prit soin de laisser un bandeau autour de la plaie mortelle pour éviter que le sang se répande sur les habits, et posa le corps au sol.

"Il me semblait pourtant que quelqu'un était mort ici."

Il partit dans un horrible rire froid et diabolique. Quelques minutes plus tard, un étrange paysan se présentait aux portes de Lyon. Il put naturellement entrer afin de vendre au marché sa production de blé. Le loup était dans la bergerie.
Marie.l.apprivoisee, incarné par Alienor_de_flore
[LJD Marie ayant son personnage principal hors du Dauphiné pour le moment, c'est moi qui poste le texte qu'elle m'a envoyé par MP]


Le chemin avait été long jusqu'à Lyon, la pluie ayant rendu boueux leur parcours. Marie sentait bien l'inquiétude d'Aliéna mais elle ne disait rien, concentrée qu'elle était à ne pas tomber tête la première. Quoi qu'il paraissait que les grandes dames prenaient régulièrement des bains de boue et que c'était bon pour la peau .... Oui bin pas ce soir pour Marie !

Arrivées enfin devant l'hôtel où elle travaillait et logeait, elle continua un peu et prit la porte de service qui se trouvait derrière. Il n'était peut-être pas judicieux de coller de la boue de partout. On la regardait déjà assez de travers, inutile d'en rajouter. Non sans mal, elles arrivèrent enfin dans sa chambre, petite certes, mais sa chambre quand même. Elle aida Aliéna à se mettre sur sa couche.

Reposez-vous, j'vais vous chercher quelque chose à grignoter. Et puis j'avertirai aussi que vous êtes là. Je voudrai pas qu'on vous prenne pour une voleuse ou que sais-je encore !


Un timide sourire s'afficha sur son visage avant qu'elle ne s'éclipse en cuisine. Il lui fallait aussi trouver une paillasse, histoire de ne pas coucher à même le sol.

..........

Les jours avaient passé depuis cette fameuse soirée et Marie s'était organisée pour veiller au mieux sur son invitée. Bien entendu, les autres employés l'avaient réprimandée sur le fait qu'on ne faisait pas venir n'importe qui ainsi, que si leur maître venait à l'apprendre, pour sûr qu'il la jetterait dehors. Mais Marie n'en avait cure. Elle imaginait mal le Vicomte lui dire de partir alors que c'est lui-même qui avait voulu qu'elle vienne ici, voulu qu'elle apprenne à lire, écrire et compter. Non vraiment, elle ne pensait pas qu'il lui dirait de partir alors qu'elle avait sauvé une vie.

Ce matin, le soleil brillait et c'était à son tour de se rendre au marché. Ça l'ennuyait de laisser Aliéna toute seule mais elle la savait en sécurité. La jeune femme allait visiblement mieux et lui avait dit qu'elle souhaitait quitter l'hôtel au plus tôt et Marie savait qu'elle ne pourrait pas la retenir très longtemps. Alors pour ne pas être absente trop longtemps, elle se dépêcha de faire les courses, vérifiant qu'elle n'oubliait rien pour ne pas avoir à y revenir. Arrêtée devant l'étal d'un marchand de blé, elle recomptait les miches de pain, ayant l'impression qu'il en manquait.
--Anthony
Un honnête paysan se présentait à l'entrée d'un hôtel de Lyon. Il séjournait à la capitale depuis quelques jours. On le retrouvait souvent à rôder un peu partout dans la ville, mais jamais personne ne s'en inquiétait. L'homme passait partout sans attirer d'attention particulière. On disait dans les tavernes que c'était un ange envoyé pour espionner les pêchés de chacun, bien que certains le comparaient à un diable.

"Bonjour. Vous pourriez peut-être m'aider ?
- Que vous arrive-t-il ?
répondit celle qui s'occupait alors de l'accueil de nouveaux arrivants.
- Voilà. J'ai croisé hier dans la rue une fort jolie demoiselle, et on m'a dit qu'elle vivait ici. J'aimerais bien savoir où est sa chambre, afin que je puisse lui déposer quelque chose discrètement. Elle s'appelle Marie, je crois. Il tapota sur une poche pour illustrer ses propos.
- Je vois. Je vais vous aider.

Sans perdre son sourire, la jeune femme lui indiqua le chemin de la chambre de Marie l'apprivoisée. Sans perdre de temps, Anthony s'avança à grand pas dans les couloirs de l'hôtel. Perdu dans ses pensées, il ne s'aperçut que quelqu'un était face à lui que lorsqu'il le percuta.

"Vous pourriez faire attention, maraud !"

Anthony dégaina sa dague, et la planta dans le bas ventre de l'impoli. Il le laissa tomber au sol et continua son chemin. Enfin, il parvint à la porte indiquée par celle qui l'avait accueilli. Il rajusta son chapeau afin de ne pouvoir être tout de suite reconnu, et frappa à la porte.
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