Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP] L'Hostel Barbette

Eudeline, incarné par Elianor_de_vergy
La vieille gouvernante hocha la tête. Il était fort louable de vouloir éviter tout impair protocolaire, et c'est donc de fort bonne grâce qu'elle répondit à la jeune fille.

Il convient en effet de vous incliner devant elle lorsqu'elle entrera dans la pièce, et d'attendre qu'elle s'adresse à vous avant de prendre la parole. Et pour l'heure oui, il vous faudra l'appeler "Votre Altesse". Par la suite, si vous êtes engagée, vous pourrez vous contenter de "ma dame", ou de toute autre formule qu'elle vous indiquera.

Maintenant, patientez quelques instants je vous prie, je m'en vais quérir Son Altesse.

Ayant ainsi éclairé la lanterne de son interlocutrice, Eudeline quitta la pièce afin d'aller chercher sa maîtresse. Et lui faire, bien entendu, un rapport complet de l'entrevue qui venait de se dérouler.[i]
Elianor_de_vergy
Et le rapport tira un sourire à la poupée. Connaissant sur le bout des doigts son vieux dragon de gouvernante, elle s'était plutôt attendue à la voir revenir avec un air revêche et dégoiser sans fin sur les défauts des candidates. La jeune femme qui l'attendait en bas devait être une perle pour avoir ainsi démantelé les défenses de la gouvernante!

Se levant de la cathèdre où elle était installée, la quintefeuille sourit à Eudeline en lui faisant signe de la suivre.


Allons voir cette Helia, tes propos ont piqué ma curiosité!

Et c'est donc une Elianor enjouée qui passa la porte de la grande salle, offrant à sa visiteuse l'image d'une frêle jeune femme de quinze printemps, somptueusement vêtue de vert et or et au visage auréolé d'une masse de boucles d'un blond clair.

Le bon jour jeune fille! Vous vous nommez Helia des Julii d'après ce que me dit Eudeline? Avez-vous un lien de parenté avec maîtresse Attia, de l'atelier des Doigts d'Or?
_________________
Helia
Et la jeune pucelle patienta. Et lorsque la Dauphine arriva, c'est avec difficulté qu'elle cacha sa surprise. Elles avaient presque le même âge à en juger le visage d'Elianor, Hélia s'inclina avec le plus grand respect et se redressa seulement lorsque la Dauphine s'adressa à elle.

Bien entendu, sa demie-soeur devait forcément être énoncée. La jeune femme retint très difficilement un soupir. Elle qui voulait faire les choses par elle même, elle espérait que ce ne serait pas la réputation d'Attia qui lui obtiendrait son emploi.

Elle acquièsca cependant aux paroles de la somptueuse Dauphine, dont les yeux d'Hélia parcouraient le vêtement, cachant difficilement son admiration.


Bon jour votre Altesse, je me nomme bien Hélia et Attia des Juli est en réalité ma demie-soeur
_________________
Elianor_de_vergy
La quintefeuille sourit tout en détaillant la jeune fille qui lui faisait face, et dont le visage ouvert lui était sympathique. Et, soyons franc, l'admiration qu'elle devinait dans les yeux d'Helia n'était pas non plus pour déplaire à l'orgueilleuse dauphine.

Si j'en crois Eudeline, vous avez, vous aussi, des doigts de fée. Avoir réussi à coiffer Jeanneton sans la faire beugler comme une génisse est quasiment un petit exploit!

Laissant filer un petit rire, elle prit place sur un siège et poursuivit l'entretien. Elle n'avait guère l'intention de tester à nouveau les capacités pratiques d'Helia. Elle faisait pour cela confiance au jugement d'Eudeline, et puis elle verrait bien au jour le jour ce que valait la jeune femme en chambrière si elle l'engageait. En revanche, elle était curieuse d'en savoir un peu plus sur elle.

Dites-moi Helia, d'où venez-vous? Que faisiez-vous jusqu'à ce jour? Etes-vous de Paris? J'y réside assez souvent mais je passe l'essentiel de mon temps sur mes terres de Guyenne, ne regretterez-vous point la capitale et son animation si vous devez me suivre?

Elle éclata cette fois franchement de rire en s'apercevant que sa manie de poser plusieurs questions à la fois avait encore frappé.

Oui, voilà l'un de mes petits travers: je questionne, je questionne, et je laisse à peine le temps de me répondre! Allons, cette fois je me tais, et je vous écoute!
_________________
Helia
Toujours debout, la jeune Hélia suivit des yeux la Dauphine. Elle la détailla discrètement, observant de ses gestes gracieux jusqu'à son maintient et ses paroles.
Voilà ce que la Des Juli recherchait tant et qu'elle désespérait à trouver.. Une vraie éducation, des manières et un vrai comportement de femme.

La jeune Elianor était cependant bavarde, et il fut difficile pour Hélia de retenir chaque question. Elle tenta tout de même d'y répondre à toutes, sourire légèrement esquissé lorsque la jeune blonde parla de se taire.


Oh Votre Altesse, parlez tant qu'il vous plaira, cela m'apprendra à travailler ma mémoire concernant vos questions.

Je ne suis pas de Paris, votre Altesse, en réalité je viens d'un couvent à côté de Nevers en Bourgogne. Mais je suis prête à déménager, il n'y a rien qui me retienne en ces terres. Je suis certaine que la Guyenne est assez accueillante si c'est un endroit où se plait à vivre votre Altesse.


Elle mentait, bien évidemment. Mais entre cet homme qui lui avait mis ses principes en vrac, et le droit chemin que lui proposait la Dauphine... elle était assez raisonnable pour choisir cette voie là.
_________________
Elianor_de_vergy
La jeune quintefeuille n'était pas assez fine psychologue pour percevoir la moindre restriction dans les propos de son interlocutrice. Elle les prit donc sans sourciller pour argent comptant. Il est vrai que son attachement pour la Guyenne, malgré tous ses travers, était tel qu'elle n'imaginait pas qu'on puisse se déplaire en ses terres.

Et bien, vous trouverez à Lesparre au moins un point commun avec la Bourgogne: les vignes n'y manquent pas!

Elle dévisagea encore un moment Helia. Sa première impression était favorable, et elle avait coutume de la suivre. Méthode qui dans l'ensemble ne lui avait pas trop mal réussi jusqu'ici, et à laquelle elle choisit e se fier encore une fois.

Eudeline a du vous informer des aspects matériels de mon offre. Vous conviennent-ils?
_________________
Helia
Des vignes.. cela laissa la pucelle italienne songeuse. Voilà qui lui ferait un lien avec sa Bourgogne dans laquelle elle avait grandi, malgré les murs du couvent.

Lorsque la Dauphine lui posa la question sur l'aspect pécunier et matériel, la première réaction d'Hélia aurait été d'acquièscer, mais elle se retint à temps, car une simple question lui vint en tête.


J'aurais une question, si votre Altesse me le permet. Bien sûr, si ce n'est pas possible, cela ne changera rien à ma grande motivation et je ferai avec. Est-ce possible, si je préviens à temps votre Altesse, de prendre quelques jours de voyage pour rendre visite une fois de l'an ?


Elle se dépécha de rajouter

Si ce n'est pas envisageable, je trouverai un moyen pour que les visites viennent à moi et non le contraire bien entendu.
_________________
Flex
[ Police ]

Bon c'est vrai à l'époque, les relations police - Paris n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Tout d'abord Enguerrand se pavanait de plus en plus à Paris en arborant fièrement son appartenance au guet royal. Grâce à cela il avait pu négocier quelques trafics illégaux dans Paris même, et il ne s'en portait pas plus mal.
Ainsi l'hôtel Barbette était en cela une proie facile. Tout d'abord le nom de cet hôtel ne le rendait en rien offensif ; puisque de cela, la famille Harlegnan et plus ne lui semblait pas autant crainte qu'un lion de savane, Flex allait s'y aventurer à son bon plaisir.

Devant la porte de l'hôtel, le borgne frappa férocement la porte avec son pied et hurlait.


« - Ouvrez ! C'est le guet ! »

De la Mirandole espérait bien y trouver à l'intérieur quelque chose qui en valait la peine.
_________________

Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--Parempuire


[Aux portes de Barbette]

Le sieur Parempuire, lige du potentat de Lesparre, garde-chiourme de la Dauphine de France, vétéran d'Azincourt et de Patay, maitre d'armes et épéiste averti, tomba net sur le pif de l'attardé qui molestait l'entrée de l'hôtel Barbette. Sans l'once d'un regard aimable, il affectionna le badaud d'une diatribe peu diplomatique.

- Hate là ! Pour qui vous prenez-vous, monsieur le prétendu guet? Il va vous falloir réviser vos manières avant de souiller l'hôtel de la dauphine de France de votre présence désagréable. On n'a pas repoussé la racaille angloise hors d'Orléans pour laisser une jeunesse stupide nous marcher sur les pieds, à une époque où vous faisiez encore dans vos langes et que les hommes en avaient encore dans les braies.

Rabattez votre caquet, jeune chien, ce ne sont pas vos apparats de petit vicomte qui me feront ployer le genou. Vous ne passerez le seuil de cette porte que lorsqu'il le plaira à ma maitresse, et donc à moi.

De sa charpente endurcie, il prit place devant l'entrée en ramenant ses poings sur ses hanches, tandis que des bruits de pas dans son dos lui apprenaient que des sbires venaient l'épauler. Parempuire grommela à nouveau, défiant l'homme de toute sa carrure.
Flex
Haaaan ! Qu'est-ce qu'il se montrait viril Parempuire ! Avec ses moustaches aussi grandes que son arrogance, le borgne essuya son visage des postillons invisibles du gardien rien que pour lui faire comprendre, que d'un geste de la main, il lavait son mépris.
Mais un détail avait échappé au membre du guet : l'hôtel appartenait à Elianor. Coïncidence, d'ailleurs, car Enguerrand observait alors l'odeur et le gout qu'avaient l'aura de Parempuire.

Il y avait peut être de la drogue. Alors Enguerrand allait devoir rengainer son frein pour pénétrer dans la demeure et se faire plaisir avec des trouvailles illégales.


« - Vous pouvez dire à notre dauphine que Sire Flex est tellement empressé de lui parler, qu'il dû se faire entendre d'un tonnerre de foudre ! Je suis certain que vous ferez un excellent membre de la connétablie de France. Voire un bel officier. »


En espérant que cette flatterie puisse le caresser dans le sens du poil.. Mais Enguerrand préférait les recevoir.
_________________

Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--Parempuire



Bourru, le portier toisa le prétendu Flex d'un regard torve avant de lui rire au nez.

- Certes oui, mais tous savent que Sa Majesté préfère qu'elle et sa cour soient escortées par un service autrement plus distingué que celui de la connétablie. De la soupe et des trognons de pain, je m'en suis rempli la panse plus que de coutume mon brave, et il me ferait un mal de chien de retourner guerroyer avec l'armée régulière de la Couronne.

Mais baste, je m'en vais déranger ma maitresse pour l'informer de votre ... venue.

Achevant la discussion d'un hochement du chef, le sieur Parempuire referma prestement la porte, laissant le désireux seul sur le palier ; puis partit s'enquérir de la décision de sa maitresse quant à la présence de cet indésirable du guet royal.

*Ah ... ces parisiens.*
Elianor_de_vergy
Tout à fait inconsciente de ce qui se passait à la porte de sa demeure, la poupée réfléchissait à la demande de sa presque chambrière. Se passer d'aide quelques jours? Après tout, en s'organisant bien....

Ma foi, tant que vous me prévenez suffisamment à l'avance pour que je puisse m'organiser, je n'y vois pas d'inconvénient. Maintenant dites-moi, quand pouvez-vous commencer votre service?

Impatiente, la quintefeuille? Passablement, il fallait l'avouer. Après plusieurs jours de débrouille, il fallait reconnaître qu'elle avait hâte de se faire à nouveau vêtir et coiffer par des mains habiles. Et puis, qui sait, peut-être nouerait-elle avec Helia un lien semblable à celui qu'elle avait avec Guillemette? Celle-ci n'avait pas sa pareille pour la distraire en lui narrant les derniers potins de la ville, ce qui amusait toujours beaucoup la petite dauphine. Et puis, il fallait toujours mieux s'entendre avec sa chambrière. Celle-ci n'était-elle pas en position de connaître tous les secrets de sa maîtresse? Mieux valait donc la choyer pour éviter qu'elle n'aille clabauder sur ce qui se passait à Barbette.

C'est à cet instant que Parempuire s'en vint l'informer que le vicomte de Mussidan demandait à être reçu. Nouvelle qui ne fut pas sans faire hausser un sourcil intrigué à la jeune fille. Ses relations avec le périgorin, cantonnées généralement aux affaires héraldiques, n'étaient pas assez développées pour justifier d'une visite à demeure.

Mais si vive que soit sa curiosité, elle n'allait pas pour autant planter là Helia. Ce n'était pas de cette façon qu'elle avait coutume de traiter ses gens. Aussi se tourna-t-elle vers Parempuire pour lui faire part de ses desideratas.


Dites au vicomte que je le recevrai lorsque j'aurais fini mon présent entretien.
_________________
Helia
Et un fin sourire de fendre le visage jusqu'alors retenu de la jeune femme. Il semblait que les paroles de la Dauphine était comme un accord, signe d'engagement ?

On les interrompit à cet instant. Hélia se tourna légèrement, silencieuse, écouta ce qui fut dit, puis reprit la parole seulement lorsque l'homme passa la porte.


J'ai déjà mis mon champ en vente Votre Altesse et il semblerait qu'un homme soit intéressé pour l'acheter sous peu. Je voulais juste terminer ma pastorale et me faire baptiser si vous le voulez bien. Car je ne sais où sont passés les papiers de mon baptême d'enfance.
Cela me prendra une lune au plus tard... avant de vous rejoindre en Guyenne.


Elle parlait toujours de façon posée, mais, le coeur battait un peu plus fort dans sa poitrine. A deux doigts d'obtenir cet emploi si respectable à ses yeux, la des Juli parvenait tout de même à se maitriser.

Elle rajouta tout de même, par inquiétude :


Est-ce trop tard ?

Consciente que la Dauphine avait d'autres chats à fouetter, elle ne s'attarda pas sur d'autres questions qu'elle pourrait poser bien plus tard.
_________________
Elianor_de_vergy
Désireuse de mener à bien sa pastorale et son baptême? La quintefeuille en souriait d'aise. Voilà qu'en plus sa nouvelle recrue faisait montre d'une piété de bonne aloi! Il y avait bien de quoi patienter encore un peu pour l'avoir près de soi. C'est donc avec un sourire aimable qu'elle rassura la jeune femme.

N'ayez crainte, cela conviendra fort bien. Et puis, je m'en voudrai bien trop de vous contraindre à interrompre votre pastorale. C'est là un enseignement des plus profitables, prenez donc le temps de l'achever correctement!

Se levant pour indiquer que l'entretien se terminait, elle rappela d'un signe son portier.

Je vous attends donc en Lesparre aussi tôt que vous le pourrez. Pour l'heure, Parempuire va vous reconduire.

Et d'ajouter, à l'attention du cerbère.

Vous pourrez ensuite faire entrer le vicomte de Mussidan.
_________________
Helia
Elle avait accepté ? On dirait bien.. la Des Juli n'en revient pas, et elle en oublie presque de s'incliner lorsque la Dauphine la congédie.. presque, car elle y pense finalement, le feu aux joues.

Merci Votre Altesse, je suis vraiment comblée par votre décision. Je vous tiendrai au courant de la date de mon arrivée.

Passez une belle journée


Et la pucelle de s'incliner à nouveau avant de reprendre le chemin du retour, un poids en moins sur le coeur.

Elle adressa même un sourire à l'homme qui patientait avant de se fondre à nouveau dans Paris.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)