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[RP]L'heure des alliances

Eikorc
[Donne moi ta main…]
Quelque part, dans les bas-fonds d’une ville…


Les jours ont passé depuis sa rencontre avec une armée… Le temps a filé beaucoup plus rapidement qu’on ne peut le pensé, les lames ne lui ont pas arraché la vie comme beaucoup l’aurait espéré… Ce ne sont que quelques balafres supplémentaires qui se sont vues ajouter au palmarès de la montagne de muscles.
De loin, il a surveillé ce qu’il s’est passé sur le front… De son fauteuil, il a géré sa troupe, ses hommes qu’il connait et en qui il a toute confiance… Et pourtant, la désagréable sensation de s’être fait prendre pour un abruti de seconde zone ne cesse de lui tordre l’estomac.

Alors il rumine le de Nerra, réfléchissant seul dans son coin, serrant les dents pour tenir l’engagement qu’ils ont fait… Mais qui retirera encore une fois les frais de la victoire ? Certainement pas les mercenaires. Ces hommes et femmes qui ont apportés leurs expériences, leurs machines…
C’est pourquoi, la proposition d’un autre capitaine ne peut que lui faire tendre l’oreille… Et pourquoi pas ? Pourquoi pas regarder dans la même direction, penser aux mêmes objectifs pour prouver qu’ils sont loin d’être aussi indispensables qu’on ne le pense…

Un sourire qui étire le coin des lèvres du colosse diabolique, le regard étincelant alors qu’il s’arrache à son fauteuil en saisissant la hache qui traîne à côté de lui… D’un mouvement devenu habituel, il la fixe dans son dos alors qu’il sort de la chambre louée. Aujourd’hui le jour des alliances est venue…
Les courriers ont été écrit à la hâte a des personnes qu’il ne connaît même pas… Sauf une. Viendront-elles ? Peut-être, peut-être pas… Tout dépend de ce qu’elles cherchent elles aussi.

Dans son esprit vient flotter le nom du bouge qu’il a indiqué à ses homonymes mercenaires… Et il traverse les ruelles plus glauques les unes que les autres, ses bottes claquant presque agressivement sur les pavés, éclaboussant les gueux regroupés en boule lorsqu’elles rencontre les surfaces boueuses…
Une bourrasque fait s’envoler la cape d’El Diablo au moment où il ouvre la porte du lieu de rendez-vous… Le regard métallique traversant et sondant le moindre malfrat présent dans la pièce, et après un hochement de tête en direction du patron, il se dirige sans un mot vers le coin qu’il a repéré quelques semaines plutôt…

La montagne de muscles décroche la hache qui siège dans son dos pour la poser lourdement au sol avant qu’il ne s’avachisse de tout son poids dans un fauteuil… Et le regard parcourt une nouvelle fois le bouge, s’amusant des regards aguicheurs des catins aux allures douteuses qui traînent ici et là… Plus qu’à attendre l’arrivée de ses futurs alliés, peut-être…

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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Sulayman
[Et prend la mienne]

Dépité !

La pluie dans la poire comme une caresse qui le lave de ses péchés. Tout ça pour quelques berrichons envoyés à confesse.
S'en fout le Maure. C'est à l'intérieur que le bas blesse alors dans votre clémence faites que ça cesse!
Il aime pas la pluie et encore moins le froid. Il a jamais aimé ça. Et pourtant on dit de lui que c'est pas un difficile..
Lui son truc c'est la mer, le soleil et le grand large.
Une Sentinelle ça n'a pas de chef. Une mission accomplie et tous repartent arpenter les reliefs.
Des bois et des champs ils sont les manants. D'autres de cours ou de basse-cours. Ça dépend du client à plumer sur le moment...
Un son de cors, une cloche qui sonne abusivement, une catin qui doit informer son amant,un message passait à une blonde prudemment et c'est une armée qui se lève assurément .
On appelle ça un Clan et pour certains blasons le leur est une légende dont on ne prononce pas le nom.

Seulement le temps c'est comme les maitresses. Ça change ! Et ils deviennent durs....les temps...

Il y en a qui fabrique des bateaux et d'autres qui regardent le radeau, qu'est pas encore méduse, s'échouer sur le cours d'eau.
Il y a les contrats qu'on négocient pas, les appels à l'aide qui ne se refusent pas. Les fidèles alliés aux abois.
Et les conclusions qui s'imposent. Les mots qu'il faut savoir entendre pour comprendre que ce n'est plus comme autrefois.
Les morts qu'on laisse et que personne ne nous rendra. Tout ça pourquoi ? Nada.
Faut se rendre à l'évidence, la cavalerie légère à le galop du boiteux. Au temps généreux succède la charité de duchés nauséeux .
Ils ont leurs contractions, on a nos conditions. Ils accouchent, on se tapent le nettoyage des couches.

Alors il reste les rencontres, les chemins croisés. Les gars qui foncent tête baissées se faire poutrer.
Qui vous laisse à discuter avec une blonde mal cicatrisée mais au regard à vous enflammer
Une brune à l'agilité séduisante qui fait de sa catapulte outil de conquête persistante
Après tout il y a des charges héroïques qu'on ne comprend pas sur le moment mais qu'on finit par apprécier avec le temps.
L'héroïsme n'est plus reconnu à sa juste valeur. Tout fout le camp !
Le quartier n'est pas des plus calibré. Le pavé est trempé et la petite troupe se fait indiquer le bouge au cœur de la cité.
Les pieds se posent au sol et la plus belle conquête de l'homme est remise à un gosse que la responsabilité déjà inquiète.

La porte se pousse et derrière c'est pas une taverne, c'est un estuaire où coule tranquillement la vie de la nuit.
Un port pour de nouveaux armateurs. Une vue sur la mer parce que l'avenir va être au commerce dentaire !!
La blonde et son Italien ont chargé à la première chevauchée. Sont fragiles mais la dame fut assez agile pour faire passer les mots utiles.
Il est temps d'entrevoir de nouvelles possibilités. De s'ouvrir sur l'étranger. Avec les risques que ça peut comporter.
Le gars à diffusé le courrier. Aucune raison de refuser l'invitation.
Il y a ceux qui parlent et il y a ceux qui sont dans l'action. Il y a des alliances pleines d'imaginations.


Tavernier ! Un homme m'a donné rendez-vous chez toi. Eikorc.
Eikorc de Nerra qu'il a signé. On dit que c'est un colosse. T'as pas pu le louper.


La catin au comptoir faire reluire la corniche du plan de travail. Sur qu'il y a des choses bien intéressantes à trouver ici.
Mais c'est pas la bagatelle qu'il est venu régler. Il serait plutôt la pour le coté fraternel d'artisans dont le métier bas de l'aile
Le Maure paraitrait qu'il veut naviguer, et sur terre comme sur mer, faut toujours le meilleur équipage.
Pas sur que le bouge reste anodin. Pourrait bien un jour laisser son nom dans les bouquins qui comptent les destins.
Tout dépendra de l'intelligence et de la volonté des vilains conviés au festin. Et la pas sur qu'ils mangent tous à leur faim...
Le tavernier se fait intelligible et d'un doigt tactile indique un homme qui dans son fauteuil le dévisage.
Un sourire à la catin, un pas de botte sur le plancher, quelques clients avinés ignorés et devant la table on se présente avec son large sourire .

C'est toi Eikorc ? On me nomme Sulayman.

On mate la hache. Il aime pas les haches. Trop salissant. Mais bon. On le dit pas difficile...

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Sancte
[L'école est finie.]

Une invitation à un colloque de crapules. Voilà un cliché qu'il était temps de déterrer. Lui-même avait abondé dans quelque chose qui versait vaguement en ce sens quelques temps auparavant. Sa proposition avait été plus ou moins clairement snobée par les intéressés. C'est à ce moment là qu'il comprit que le terme de mercenaire ne représentait pas chez autrui la conception plutôt stricte que lui s'en faisait. Aujourd'hui, il était à peu prêt en mesure d'affirmer avoir croisé toutes sortes de gens se revendiquant mercenaires alors qu'ils auraient tout aussi bien pu s'appeler bandits, vandales, brigands, spadassins, duellistes ratés et racketteurs. Dans ce mot qui servait de grenier idéologique aux électrons libres de la rapine et de la sédition transparaissait aujourd'hui toute la purulence de la racaille.

Naturellement, les innocents ayant la fâcheuse tendance de payer pour les coupables, ils avaient fait les frais de cette réputation sulfureuse, bien que dans leur cas, elle fut totalement injustifiée. Mais qui peut bien se soucier des faits objectifs quand le politique use de façon plus ou moins heureuse de la marionnette de la peur ? Comme si cela ne suffisait pas, de mercenaires, ils étaient passés à mercenaires hérétiques, ayant plus ou moins ouvertement pris fait et cause pour la "nouvelle opinion", autrement appelé Réforme, ce qui faisait d'eux, naturellement, des Protestants - Pro-testare, qui témoigne devant-, des religionnaires, des huguenots, ou pour les plus coriaces, des chantres de la religion pestiférée.

Aussi, ce n'est pas sans scepticisme qu'il se présenta au lieu de rendez-vous. En effet, entre combattants bourrins tendance vandales, capitaine zélé et sa horde de bourgeoises, hommes indépendants de l'ombre, et mercenaires scrupuleux à l'austérité toute huguenote, quel pourrait bien être leur dénominateur commun ? Sur quel terreau pouvait-on baser une quelconque entente, un quelconque compromis ? Il se rendit bien vite compte que les réponses à ces questions constitueraient l'enjeu premier des discussions. Fatalement.

Pour sa part, il n'y croyait pas du tout. Il avait tracé une belle croix sur ce genre d'utopies. L'idéalisme, c'est pas vraiment un truc qui lui avait réellement sourit dans la vie. Au contraire. Souvent, ça ne lui avait apporté que le fait de passer pour un con.


J'suppose qu'on ne pouvait pas y échapper, pas vrai ?

Pour la première fois, il s'adressait à son alter-ego.
Mais en deux fois plus grand.
En deux fois plus moche aussi.
On trouve les satisfactions que l'on peut.

Poignée de mains qui s'échangent avec le principal intéressé, puis avec le Maure, qui ressemblait étrangement à certains de ses compagnons Réformés.


Sancte Iohannes.
Amiral pour les intimes.


Amiral de pas grand chose en vérité. Mais dans le milieu, on pouvait pas vraiment nier la mégalomanie comme principe affectif. D'ailleurs, c'était même plutôt courant ...

Pas vrai Capitaine ? Héhé.
Je plaisante, cher lecteur. Ne zappe pas immédiatement.
Il n'est pas encore là.

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"Entrer en Guyenne, c'est sortir de la civilisation."
Amiral Sancte Iohannes
Eikorc
[La patience est une vertu… Que le colosse n’a pas.]

Est-ce des minutes ou des heures qui défilent ? Ou bien peut-être seulement quelques secondes ?
Il a perdu la notion du temps le de Nerra, ça c’est clair… Les poutrages, ça à le don de la lui faire perdre. Alors il patiente, jouant avec le vin qui rempli son verre, s’amusant à faire tournoyer le liquide carmin sur les parois qui l’empêchent de s’évader… Et chaque claquement de porte, le sourcil se hausse alors que les deux billes d’aciers se redressent pour plonger sur le visage de l’entrant…
La patience n’est pas son fort, encore moins quand il ne sait pas qui il attend et comment tout va se dérouler…

Au bout d’un moment, il se retrouve même à pianoter des doigts sur le manche de sa hache, le talon suivant le même rythme… Mélodie entraînante qui semble décidée à s’incruster dans l’esprit du colosse au moment même où la porte s’ouvre sur… Sur quoi au juste ? C’est quoi ce truc qu’il a sur le crâne ?
Les yeux se plissent alors que tout mouvement s’arrête, la blonde lui a parlé d’un enturbanné, celui là même avec qui elle avait parlé d’un projet… La confirmation est donné lorsque le tavernier le désigne du doigt… Bingo ! En voilà un !

Mince sourire qui vient étirer les lèvres de la montagne de muscles dont le regard ne quitte pas le Maure qui s’approche de lui en faisant claquer lourdement ses bottes sur le parquet… A croire que tout les mercenaires aiment faire du bruit en se déplaçant, sans doute pour faire flipper plus encore les gens qu’ils croisent… Allez savoir…
Montrage de chicots en règle de la part du mercenaire enturbanné, arrachant un sourire un peu plus large au de Nerra qui s’arrache à son fauteuil pour le saluer. Un hochement de tête pour affirmer son identité, les lèvres qui s’écartent pour balancer les banalités d’usages lors d’une rencontre… Mais ce n’est pas sa voix qui retentit.

La tête se penche sur le côté alors que derrière le Sentinelle se dessine l’homme avec qui il avait déjà échangé quelques courriers… L’Amiral comme il s’était présenté… Un serrage de pogne plus tard, avec lui, comme avec le Maure, faut pas faire de jaloux. El Diablo invite ses deux compères à s’asseoir, on paie pas plus cher, avant de claquer des doigts et faire signe à l’une des catins qui traînent d’apporter un pichet… Juste pour le plaisir des yeux et des papilles.
Dans la seconde qui suit, le regard froid vient jauger les deux mercenaires qui lui font face… Les deux hommes avec lesquels il pense pouvoir réussir à s’entendre sur quelques accords… Qui ne tente rien n’a rien.


« Fallait bien qu’on se retrouve un jour ou l’autre tous autour de cette table…
Manque encore quelques personnes, on verra bien s’ils se décident à venir…
Toujours est-il que j’ai pas envie de poireauter des plombes à siroter de la vinasse, on pourrait ne plus avoir les idées claires avant d’avoir causer… »


Hache dégagée de sur la table d’un revers de pogne, l’entraînant jusqu’au sol, à la gauche de la montagne de muscles qui se redresse et pose ses bras croisés sur la table, passant de l’un à l’autre des deux zigs qui lui font face.

« En attendant les autres… Si vous me disiez ce que vous attendez de cette ‘réunion’ ? Que pensez-vous qu’elle puisse apporter à des hommes comme nous ? »

Putain qu’il déteste la parlotte... En espérant que eux, ils auront quelque chose à dire pour lancer les “hostilités” avant qu’ils ne repartent tous comme ils sont venus...
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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Sulayman
[La sagesse vient avec le temps. Avec la patience on regarde le temps passer et on risque de la louper..]

Amiral pour les intimes. Ben on ne l'est pas encore.. mais il a l'adoption facile le Maure.

Sulayman....Pour tout le monde....

Les mains se tendent , se serrent et on peut commencer à servir les premiers verres.
Les séants bien posés parce qu'on ne sait jamais la table pourrait avoir un équilibre précaire.
Ça peut être le genre de soirée où sortir quatre as peut te valoir un bon coup par derrière
Et aux cartes le Maure est imbattable. Dans la main il a 21 atouts que rien n'excuse
Mais faut faire gaffe à pas sortir une carte en double ça pourrait semer le trouble.
Le colosse choisi de faire la première donne et commence par mélanger la vinasse dans les godets.
On se mouille les lèvres pour prendre la température de l'air. Le temps de se demander quel type ça peut être de partenaires.

La question est posée. Reconnaissance d'un destin commun ? Ouais fallait bien un jour...
Il donne la parole aux invités, on s'observent, un silence. Par où commencer ?
Le Maure n'est pas du genre à se taire bien longtemps. La parole chez lui n'est pas en bémol
Bien souvent elle s'accompagne d'un calme plat qui parfois pourrait donner froid. Un courant de mot qui porte la sagesse sur les flots.
Le Maure c'est l'arme qui n'arrive jamais dans le dos. C'est le vent de face qui fait vaciller le bateau.

Mon Clan n'a pas de chef. Mon Clan est le Clan des Sentinelles. Je parle ici en notre nom à tous.

1454 premier siège d'Angers aux cotés des Lucioles pour aller cueillir la Paquerette

1455 Guerre du Berry et prise de Châteauroux. Le poulet ne fut pas plumé mais ce n'était que partie remise

1455 le DR et les Ordres Royaux n'ont pas aimé que des mercenaires fassent la lois sur les terres d'un vassal du roi. Bataille de Vendôme où leurs troupes repartent la queue entre les jambes.


Un regard vers l'amiral à l'accent du sud...

1456. Siège de Bordeaux. Une erreur. Elle coute la vie à l'un des nôtres. Mercoeur le Chapeauté. Fauché par une armée Rouergate. Une affaire qui n'est toujours pas réglée...

1457. Nouvelle guerre du Berry. Je lève ce verre aux cendres encore chaudes alors que défilent mes mots.

Quand on veut faire affaire mieux vaut savoir qui on prend comme partenaire. J'aime quand les choses sont clairs.

Le tout balancé avec calme et légèreté, sans vanité ni fierté, le souffle apaisé.
Parce que chez lui l'assurance fait partie du métier. Parce qu'il sait qu'avant de s'aventurer faut se présenter. Et puis qui sait si c'est pas lui qui ici à le plus à gagner.
Une main porte le godet aux lèvres, une glotte articule une descente silencieuse et d'un geste sec le verre se pose à table. Les yeux se font malicieux.


Vous faites quoi dans les dix années qui viennent ?
Brigands de grands chemins ? Vagabonds avec la peur au train ?
Larbins de guerres ducales qui pour nous ne mèneront à rien ?

Ouais ptête bien que cette petite réunion pourrait nous apporter quelque chose...


Voila ! Maintenant ils sont intimes.

Et quelque chose lui dit que si l'amiral est navigateur. Un regard vers la mer pourrait faire leur bonheur.
L'utopiste recherche équilibristes. Ami lecteur installe toi et assiste. Naissance d'un monde que tous disent irréaliste. Chiche ?

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Namaycush
[La Cloche a sonné….]

En retard, normal à force de chercher l’est de l’ouest, la géographie lui échappe…

A deux ils avaient traité, puis réfléchi et élargi le projet. Les compagnies de nom et renom se faisaient rares. L’Un avait dit : « Voici venu le temps… ». L’Autre avait répondu : « Il est l’heure… ».

Passant devant le carreau mat et sale d’une taverne qui portera certainement le nom « Des Damnés » à l’avenir, il sourit à l’image de trois hommes, bientôt quatre, réunis autour d’une chandelle et d’une verrée…rêve impossible du Grand Prévôt de France…et oui Grand Prévôt tu apaiseras ton fantasme une autre fois…peut-être…

Bras qui se tend,
Paume qui pousse,
Porte qui s’ouvre,

Et Capitan qui débarque à la fracasse, démarche chaloupée, brin d’arrogance dans le regard, démonstration de mâle maestria.
Normal, dans le milieu, on se toise pour jauger, juger, mais aussi pour l’être. Aimé ou détesté, peu importait, seul le respect comptait…
Pis, dans les troupes, les femmes étaient légion, alors…qu’est-ce qu’ils seraient les matous sans elles…

Pogne retourne une chaise dossier contre la table, il s’assit à califourchon, prend un godet qui traîne…Il ne trinque pas avec eux, enfin pas encore…


Adishatz !

Il les connaît tous…enfin connaître bien grand mot…ils se sont rencontrés…

L’Amiral, celui qui remontait l’estime qu’il avait de la Guyenne, enfin légèrement…Il le voit encore, impuissant, lorsque Memento repoussait les armées alliées pour se frayer un passage…

Le Maure, lui, c’était tout frais leur rencontre dans un état-major de conduite allié. Ils s’appréciaient pas forcément…mais de la confrontation naissait le débat, et du débat, parfois, l’amitié…

Eik, par contre, un lien… Toujours une femme, ou une autre, les avaient liés. Etrange.

Petit regret que le meilleur ennemi ne soit plus…Il avait pourtant marqué de son empreinte l’ombre du royaume…le Cartel…

Néanmoins, une chose le différenciait des trois. Eux étaient mercenaires, lui et ceux qu’il représentait pas !


Vous savez tous qui je suis. On n’est pas obligés de s’aimer pour faire cause commune. Mais si on s’aime un peu…c’est mieux…

La partie de ramponneau pouvait commencer, les antagonistes de cette étrange réunion s’étaient déjà assis à la même table, bon début.

Déboucle de ceinturon, geste sûr, et lame fourraillée se pose sur la table, signe d’apaisement….

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Sancte
[Ou quand sonne le glas, wai.]

L'échange des premières amabilités avaient devancé l'arrivée du Capitaine. Les premières tentatives tacites de fraternisation également. Quelque part, le débarquement d'un nouvel invité les forçait à tout recommencer. L'Amiral espérait qu'il n'aurait pas à se soumettre trop souvent au protocole des présentations durant la soirée. C'était typiquement le genre de choses qui lui faisaient perdre patience.

S'lut.

Ce premier problème réglé, il observait oblique l'hôte et les deux autres invités de marque. Les paroles d'Eikorc lui avaient fait dresser un sourcil que celles Suleyman eurent tôt fait de rabaisser sous la ligne de flottaison quand le Capitaine ne lui inspirait qu'une sèche indifférence. L'entrée en matière, davantage buffet froid que plat en sauce, correspondait au fond plutôt bien à ce qu'il en espérait. Une fanfaronnade médiocre et des effets de scène superflus.

Il ne comprit pas que le colosse qui les avait réuni refuse d'accepter le rôle qu'il s'était lui même attribué: celui d'organisateur de cette petite réunion informelle, à qui il revenait la charge de leur expliquer pourquoi ils étaient là, et quel dessein plus ou moins inavouable sous-tendait leur présence. Mais le colosse avait botté en touche, en leur demandant d'expliquer ce qu'ils attendaient d'une réunion dont ils n'avaient pas été les instigateurs. Un peu comme si vous convoquiez un de vos hommes dans votre bureau pour lui demander ce qu'il pouvait bien vous vouloir. En gros. Tout cela manquait d'un peu de finesse, il fallait bien l'admettre.

Quant au Maure, autant le dire, il subit davantage son curriculum vitae qu'il ne l'avait écouté. Honnêtement, la panoplie de ce genre de faits d'armes, qu'est ce que ça pouvait bien lui foutre à lui ? Et plus inquiétant: qu'est ce que ça pouvait leur foutre à eux tous ? S'ils étaient là pour un vernissage ou une séance nostalgie entre ivrognes, il fallait le dire tout de suite, il aurait amené sa palette d'œuvres dramatiques et ses vieux souvenirs de docker. Au final, le Maure avait lâché pas mal de mots, mais le Montalbanais ne savait toujours pas qui il était, ni quels étaient ses principes, encore moins ses projets.


J'ai répondu à une invitation. Je suis ici pour savoir précisément en quoi ma présence a été souhaitée, certainement pas pour m'en expliquer.

Précision faite, il ne jugea pas opportun de se présenter avant que le voile qui masquait la toile de fond de cette réunion ne fut levé.

Je ne suis pas Huguenot à juger mon prochain à la toise, mais je vous considère tous comme des interlocuteurs valables. Seulement pour ma part, j'estime clairement et sans l'ombre d'un doute que les meilleures affaires, fussent-elles financières ou diplomatiques, se traitent de manière totalement dépassionnées. Contrairement à ce que nous indique le Capitaine, haine, amitié et surtout amour sont parasites des voies de l'intérêt. Seule la tempérance fera de nous de bons collègues si nous voulons envisager sérieusement la potentialité d'un avenir commun. Par ma présence céans, je témoigne que vous pouvez compter sur la mienne.

Paupières qui se plissent, regard torve sur la lame que le Capitaine venait de poser avec assurance sur la table. Sans commentaires. Mais il n'en pensait pas moins.

Maintenant Eikorc, si vous pouviez avoir l'obligeance de nous dire ce qu'on fait tous ici et ce que vous avez derrière la tête, je pense que chacun d'entre nous aura les informations nécessaires pour se positionner sur l'échiquier qui donnera l'amorce d'une véritable discussion franche. Sans zones d'ombre ni arrières pensées.
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"Entrer en Guyenne, c'est sortir de la civilisation."
Amiral Sancte Iohannes
Eikorc
[Pour que "les cloches sonnent" ne rime pas avec "pauvres pommes"]

L’enturbanné prend la parole le premier, un habitué des discours surement… La montagne de muscles laisse son regard se balader sur le visage buriné du Maure qui lui fait face, tendant l’oreille pour écouter les mots qui s’échappent et glissent jusqu’à son esprit… Imperceptiblement, le sourcil se hausse. Ah bon, balancer le CV c’est une bonne entrée en matière… Il note, pour la prochaine fois, peut-être…
Mais la diatribe du Sentinelle finie, c’est le Gascon semblant à peine tenir sur ses guiboles qui débarque… Conquérant.

Bien sûr, c’est lui qui a parlé de l’alliance, bien sûr c’est lui qui a soufflé l’idée… Et pourtant, là à ce moment, le colosse se demande pourquoi il l’a invité… A le voir se dandiner de la sorte et semblant vouloir jouer à qui à la plus grosse… Et pour toute réponse, pour tout salut, il sert un sourire amusé à l’ancien ennemi de Gascogne.
Et d’un haussement d’épaules i l retourne son attention sur l’Amiral qui semble s’être décidé à prendre la parole, mais qui prend l’invitation comme une convocation à recevoir informations et ordres…

D’un clignement de paupière le colosse s’échappe une fraction de seconde du bouge bruyant… D’une inspiration, il remet les choses en place dans sa caboche… Et lorsqu’il dévoile à nouveau le métal de ses yeux, c’est pour l’ancrer sans sourciller dans le regard du guyennois qui se trouve à son côté. L’ambiance qu’il a voulu chaleureuse prend un autre ton… Pas la peine de jouer ce que l’on est pas…


« Pas la peine de sortir les rond de jambes avec ma trogne Sancte. Garde ton vouvoiement pour les politicards qui ne comprennent rien à notre boulot… »

Le nez se plisse en même temps que les lèvres se déforment par une grimace dégoutée… La confiance a fuit chez les politiciens depuis de nombreuses années… Les réputations ont la vie dure…

« Le pourquoi je vous ai invité est d’une simplicité étonnante… On ne peut pas continuer comme ça, et vous le savez.
Tu es sans doute le mieux placé pour savoir en gros pourquoi nous sommes là, je ne te rappellerais pas tes propres mots d’il y a quelques mois…

On a beau se démener, ici ou là, pour faire bouger les choses, pour dénicher des contrats, on finit toujours pas rencontrer le même problème : On manque d’hommes, ou plutôt, d’hommes fiables.
Nous connaissons la valeur des uns des autres, pas la peine de savoir qui est meilleur que l’autre, quels sont ses points faibles, quels sont ses points forts… On s’en fout. Ensemble nous réussirons mieux que séparés. »


Une pause volontaire pour laisser passer ses mots, pour ne pas trop en dire d’un coup… Et pour aussi humidifier le gosier qui devient sec… Quand on a pas l’habitude des longs discours, faut souvent s’abreuver à la source pour pouvoir continuer sans se retrouver avec la langue pâteuse en fin de propos.

« Soyons clair, je ne parle pas de fusionner nos différents groupes, de vivre ensemble jusqu’à la fin des temps main dans la main… Non.
Je propose juste, que l’on regarde dans la même direction… Qu’on partage les contrats, les cibles… Et qu’on prouve à ceux qui nous prennent pour leur chiens qu’on n’est pas juste là pour donner la patte quand ils ont besoin d’un bras plus ferme et plus expérimenté que le leur…

Alors la question est claire… Vous pensez qu’il est possible qu’on bosse ensemble, ou non ? »


Dernier mot claqué et la montagne de muscles laisser glisser l’azur de ses yeux sur les trois hommes qui siègent avec lui autour de cette table… Tapis messieurs, à vous la mise…
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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Sulayman
[Il n' y a rien de meilleur qu'une bonne poire !]

Il commençait juste à prendre la température de la pièce quand il est arrivé.
Tiens donc. Lui aussi ici... Prend des risques le colosse.
Une frontière gasconne fermée avait couté une amitié. Un capitaine d'armée dans une auberge de damnés. A porté ? Ça donne des idées....
La Capitan s'attable et les regards se croisent. L'un est pillard et bavard l'autre est orgueilleux et soudard. Sur qu'on parle pas des mêmes charognards.

Mais c'est par la mer que le vent pousse les nuages. Ça fait de la place au soleil alors le Maure à le sourire qui se fait moins amer.
Le Bateau Ivre de la Zoko il pratique, il connait la tactique. La Mémento il la localise.
Toujours valable d'avoir la connaissance géographique de tes ports d'attache où poser tes valises.
Le gars à ses cotés à l'accent du sud n'est point repéré. Sur une carte faut savoir ce qui est au sud ou au nord. Histoire de ne pas connaître le tort de ne rien voir arriver.
Le matelot décharge à son tour la cargaison du bateau. Fait plus dans la discrétion de la contrebande que dans le commerce maritime du libre échange.
Faudra faire avec. Le type comme tant d'autre doit pas être un ange. Le Maure écoute, il enregistre et note qu'il y a un truc qui change.

Ouais je suis bien d'accord que la tempérance pourrait avoir son pesant d'importance !

On se met à réfléchir. Si dans le métier des armes on devient diplomate il y a plus d'un trône qui va changer d'âne..
Les doigts du Maure commencent à tapoter tranquillement le plateau de la table. Ça devient un moment agréable.
Pas plus d'idées à proposer qu'il n'a de rancune à dévoiler. Le type est venu et souhaite éviter tout malentendu. On se demande bien pourquoi une telle impression lui serait venue.
C'est vrai qu'après tout autant laisser dévoiler les arrières pensées de celui qui les a convoqué.
Il lève le godet, maintenant que le débat est bien lancé il a comme une envie de s'aviner. De contempler comment le colosse va aborder la continuité.

Il fait plutôt dans la tirade où les mots s'emballent. Certain déballe un cv pour se présenter d'autre une psychanalyse pour alcooliques anonymes réunifiés.
Comme pour trahir une pensé le Maure jette un œil dans le bordeaux qui teinte le fond de son godet. Ah ouais tiens il y a comme le reflet d'un mec concerné.
D'ailleurs heureusement qu'il n'a pas avalé le breuvage destiné car aux mots « fusion des groupes » il se s'rait étouffé.
Ça fait mauvais genre dans ces soirées galonnées de recracher. Heureusement il est de suite rassuré.
Décidément on fait dans la surprise tellement les paroles sont pleines de maitrise.
Ou de bons sens ? Comme il dit souvent. « le sens dépend du vent et le vent est souvent tournant ».
Les doigts on finit de tapoter. Il abuse pas de cette habitude. Après ça lui fait d'la cornée....


C'est pas bête l'ami. Il y a de l'idée. C'est sur qu'une armée de vaillants guerriers ça pèse plus qu'un groupe isolé.
Quand on a la place pour de nombreuses sections autant les remplir dans les meilleures conditions
Mais pour ce faire il faut être sur de tous choisir le même porteur d'affaire. On a pas tous les mêmes causes à défendre. Puis certains contrats peuvent parfois nous mener au même endroit...


La main se leva pour commander un nouveau pichet de vin. Son verre était vide, le fauteuil était confortable, les invités présentables, sur que la nuit serait rentable.

Le mieux serait encore que l'on est un monde à nous. Une cité pour chacun d'entre nous !
Des mains qui travailleraient à nous rendre invincibles. On payerait notre savoir faire une fortune pour nous avoir dans sa guerre.
Organiser le ravitaillement et l'armement serait une solution tout en étant indépendant. Être prêt au moindre appel de l'autre à intégrer.
Alors ouais on pourraient peut être se respecter, on pourraient peut être s'aimer.
Sourire aux lèvres Voir même se tempérer ! Mais surtout on auraient beaucoup plus de puissance pour faire notre métier !

Se demande si la catin va se hâter à amener le pichet. Si ils continuent à causer ainsi ils vont s'assécher
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Sunie
[On s’amusera quoiqu’il advienne…]


Après plusieurs heures d'attente, elle s'était assise sur un muret non loin de la place, s’y rendre ou pas..Elle scrutait les alentours. Une main sur la garde de son épée, elle était à l'affut comme le rapace qui attend le moment de fondre sur sa proie. La brunette s'était engagée dans l'aventure sans rechigner. Le message du Maure logé dans le revers de sa cape. Sentinelle n’a pas d’chef c’est c’qui plait a la brindille, pas d’ordres… une complicité, c’est un clan unis. L’heure des alliances avait sonné

Sourire en coin affiché alors qu’un léger coup de rein est donné et qu’elle saute du muret pour se fondre dans les ruelles des bas fond de la ville. Enveloppé dans sa cape pourpre alors que la capuche de celle-ci est ramenée autour de sa tête pour cacher la moitié de son visage et que les azures aux aguets évaluent les éventuels dangers qu’elle pourrait rencontrer. Pas un bruit, rien que la morsure du froid qui commençait à se faire sentir et le noir qui avait envahit les ruelles. Elle remonta son col, rasant les murs, restant tapis dans l'ombre, l'effet de surprise devrait les assurer la discrétion de son entrée dans le bouge.

Sentinelles et Zokoistes devaient surveiller le terrain, deux compagnies franches qu’elle connaissait, il en était tout autre pour les autres. Elle reconsidère ses derniers combat... le tourment ressentie alors que la lame qu’elle portait serait levé pour un objectif bien précis et que celui-ci avait été atteints... Main qui se glisse sur la garde alors qu’un frisson la parcourt. Cette bataille avait été différente, aucun état d'âme n’était venu la hanter cette fois. Combattre, atteindre ce qu’elle convoitait et devoir rester en vie, de nombreux projets l'attendait et son Avenir n'apprécierait pas de la retrouver en pièce.

La nuit était claire, le froid piquant venait attaquer la sentinelle. Tout était calme... Tout à coup ses pensées furent interrompues par un claquement de porte. Pupilles qui se plissent pour percevoir des ombres dont on ne discernait les contours qu'avec grand peine. Elle se redressa et comprit que le moment était venue d’y entrer a son tour... n’en déplaise au coq distingué qui souhaiterai la prendre pour une poule dominée, elle va comme elle vient...

Lentement sa main passe dans son dos alors que ses doigts s’enroule autour de l’ Angon, elle le déloge lentement alors qu’elle avance à pas de loup et qu’elle pousse a son tour la porte du tripot. Pupilles qui clignent brièvement pour ce faire aux lueurs de l’antre alors que l’azur parcourt le repaire pour localiser deux faciès qu’elle reconnait bien, le colosse et l’maure. A ce moment précis la brindille enchaine silencieusement les pas, après avoir adressé un signe a la tenancière et que sa fine silhouette d’apparence frêle contourne les tables pour venir les rejoindre.

L’homme de taille colossal armé d’une hache qui chute au sol lui arrache un sourire en coin alors que le maure se tient proche de lui. Se joindre a eux assez près pour qu'elle puisse voir le visage d’un troisième brièvement aperçue il y a peu et d’un autre autoritaire, expression du visage de la brindille impassible alors que ses azurs glissent sur leur traits sans gêne aucune.... Souffle régulier alors que la brunette vient se glisser a l’extrémité de leur table et de se reculer dans l'ombre après leur avoir adressé un signe de tête, s’adossant au mur et que la pointe du crochet de l’ Angon claque au sol et que ses iris glissent dessus alors qu’elle les écoute d’un air distrait… du moins le laisse t’elle croire…

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--Marriette


Ces Messires sont servis.

La Marriette elle n’est pas catin par dépit, que nenni. Non elle, elle aime ça le tapin, depuis qu’elle a l’âge d’écarter les cuisses. L’avait commencé dans les rues, comme tout le monde elle supposait, à racoler le passant sur le trottoir des rues crasseuses de la ville. Mais elle se caillait les miches et notre Marriette c’est une fille du Sud, alors c’est qu’elle est frileuse. Un soir d'hiver où elle se les gelait plus encore qu'à l'accoutumée, un homme sûrement plus malin que la moyenne l’avait repérée et lui avait proposé de bosser pour lui dans une "auberge", comme il disait. Le boulot était nettement plus agréable, le client légèrement plus généreux et le lieu pour la bagatelle que constituait les chambres du dit bouge nettement plus confortables que les pans de murs là bas dehors.

Plus de première jeunesse, notre prostituée pouvait pourtant se targuer d’être encore jolie, sans avoir besoin de se farder à outrance. Ainsi passait sa vie au milieu des soulards de l’estaminet, à remplir les verres autant qu’à les vider avec le client, et à distraire les voyageurs de tous horizons.

Ce soir là, un petit groupe d’homme dans le fond de la salle avait rapidement attiré son attention et surtout attisé sa curiosité maladive. Quatre hommes, quatre style totalement différents. Un colosse armé d’une hache et au regard perçant, premier arrivé, un Maure enturbanné comme elle en avait parfois vu en ces lieux, une sorte de Dandy trop propre sur lui pour être honnête, et enfin un homme trapu à la face burinée et semblant d’une amabilité à faire peur. Des beaux mâles dans leur genre, y avait pas à dire. Même si leur attirail d’armes ne lui inspirait que moyennement confiance, la Marriette eut tôt fait de comprendre qu’il y avait moyen de se faire un peu de sous si elle parvenait à entrer dans leurs bonnes grâces. Une femme vînt se joindre à la fête, surement l’une des maîtresses de l’un de ces hommes en armes, pour notre catin il paraît impossible qu’une femme puisse combattre voir même donner des ordres, ayant elle-même une conception très servile de la fonction de la femme.

Alors, quand le plus grand, que dis je, l’énorme tas de muscles, lui fit signe de leur apporter un pichet de vin, elle ne se fit pas prier pour sauter sur l’occasion . Et comme l’une de ses collègues s’apprêtait déjà à le faire, elle lui écrasa violemment le pied de son talon avant de lui siffler d’une voix mauvaise, qui ne souffrait aucune protestation.


Ceux là, y sont pour moi … pas touche toi … où crois moi qu’il t’en cuira !

Regard entendu pour qu’elle comprenne qu’elle risquait gros si elle s’interposait, et aussitôt dit aussitôt fait, notre catin alla chercher quatre timbales et remplit un pichet du meilleur vin, heu … pardon, de la moins mauvaise piquette du patron.

Mais avant d’entrer en scène, soigner son apparence, on n’a jamais deux fois l’occasion de faire une première bonne impression. On relâche le chignon pour libérer la longue chevelure bouclée, on délace un peu plus son corsage pour mettre à son avantage une gorge qui en avait déjà fait pâlir plus d’un, et on remonte son jupon pour faire admirer ses jolies gambettes.
Démarché chaloupée, ondulation de hanches légèrement (si peu …) exagérée, et c’est parti. Voilà notre Mariette plateau en équilibre sur sa main droite qui s’approche des quatre hommes, un large sourire aux lèvres, pour finir par se pencher vers eux, et les servir tout en prenant tout son temps et en laissant traîner ses trop grandes oreilles. Pas un regard vers la femme, aucun intérêt dans les projets très lucratifs de notre catin.


Ces Messires sont servis.

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Pnj multitâches de ljd Félina
Maleus
[Un oeil de plus]

Chef..ouais chef de la zoko aux cotés d'un géant..ça a du mal à lui rentrer dans la caboche au borgne..vrai qu'en etant flemmard c'est assez génant de devoir s'occuper d'une troupe et ça le mal' le sait très bien.
Pas l'choix y parait, le colosse a été clair plusieurs fois, "Mal' t'es maitre de la zoko que tu le veuilles ou non"..raaah c't'enfoiré de grand tas de muscle...à croire que le grincheux n'a plus le droit de glander...

Après une longue réfléction (très longue) et un grand travail sur lui même (très grand) pour se trainer à cette "réunion" il franchit enfin la porte du rade.
Décontracté le borgne..il s'traine d'un pas lent, le regard vide et sa pipe fumante au bec jusque la table où sont réunis tout les "vilains" comme diraient les honnêtes gens.
Il se saisit d'un tabouret sur le chemin puis une fois arrivé à la table, le pose à coté du géant.
Le grognon prend place, enfumant un peu son voisin démesuré, puis toujours l'air absent lache un " Salud deoc'h..'scusez du retard" .

Un p'tit regard en direction des hommes presents..connus, ou pas.
Pour ce que ça change.. il ne sait même pas s'qu'il fout ici t'façon.
Quoi que si..l'a un vague souvenir qui lui revient..une histoire d'alliance, un truc du genre..pourquoi pas, ça n'peut pas nuire à la Zoko ça..un moyen d'bosser avec des gens réglos ça n'peut qu'etre sympa..au point où ils en sont, ça ne peut etre que bénéfique.
Attendre et voir..c't'ainsi que fonctionne le borgne dans ce genre de blablatage entre "porte drapeaux".

"Continuez..continuez...j'fais parti du décor."

Plus qu'à prier qu'on sollicite pas trop son avis..c'est qu'il a une sieste à finir le cyclope...

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--Le_taulier



Derrière son comptoir parceque c'est le taulier et que ça lui permet de garder un oeil sur la salle et les entrées. Sur le personnel aussi, parceque dans ce métier faut pas être bigleu, ni avoir le dos tourné. Par contre on a rien vu c'est la coutume et on oublie vite. C'est le deal de base de la taverne qui donne pas dans le salon de thé et les petits gateaux fourrés. La seule chose qu'on puisse fourrer d'ailleurs dans ce bouge c'est la Mariette. Et les autres serveuses qu'elle diligente d'une main de fer. Dans un décoletté de velours.

Par contre faut payer et à la commande. Il a pas besoin de causer, il sait se faire comprendre Le Taulier alors que sa silhouette s'occupe de découper quelques tranches finasses d'un jambon pour un client solitaire qu'à posé ses guêtres près de l'âtre, histoire de sécher rapide son manteau et ses chausses.

Pour l'autre côté y a un détail qui lui porte sur l'interêt et le rendement. La maison fait pas crédit, ni d'avance. D'ailleurs il a jeté un coup d'oeil à la Mariette qu'à déballé ses ornements au balcon pigeonnant pour appâter. Ouaip...Mais il a pas vu l'ombre d'un écot pour le pichet. Elle va y remédier illico il le sait...
Le reste il s'en tape, tant que ça picole il prête ses bancs, ses tables et autres tabourets de comptoir sans chercher à comprendre. Il veut rien savoir et si on lui demande il sait pas on l'a déjà dit.

Il a noté le groupe de types venus se rincer, la tension qui semble se dégager de leur périmètre. Il compte sur la Mariette pour apporter une touche de légèreté à tout ça. Que ça parte pas en vrille, il tient à son mobilier.
Y a du peuple ce soir et il s'occupe de mettre en perce un nouveau tonneau, reluque la donzelle qui se veut discrète dans sa cape rouge...Posée contre un mur façon Mariette quand il l'a sorti de la rue. Si c'est une indépendante venue racoler chez lui ça risque de mal se passer. La Mariette a un sens du territoire aiguisé et malheur à celle qui viendrait marcher sur ses plates bandes. L'est point mauvais Le Taulier, sauf quand on le fout en rogne.
En même temps elle a pas la dégaine...



S'ra quoi pour vous la p'tite dame ? Ici on entre, on commande, on paie, on boit.

Un sourire bonhomme sur une rangée de chicots de traviole, affable mais fermement campé. Un tavernier quoi...Rien qui offusquerait un client ou une cliente en somme.
Faut que ça tourne c'est tout. D'ailleurs il attend sa livraison, il risque d'être bientôt à cours. Et il est à cheval sur les délais.
Gandelin_duchesne
[Parce que la valeur n'attends pas le nombre des années]

Le gamin, le mouflet,.... Gandelin ne comptait plus les surnoms ridicule dont il avait été gratifié lorsque son père l'avait amené chez les sentinelles. Ces mercenaires hétéroclites l'avait impressionné de prime abord, et il avait mis quelques jours a se faire une petite place dans leur monde. Il faiut dire qu'un gamin sang bleu, ca n'était pas forcément bien vu dans l'ombre. Ses ratiches bien alignées, et sa brune chevelure de gamin n'y arrangeaient pas les choses.

L'avait mis très longtemps a se décider le mouflet. Faut dire que ses dix ans n'arrangeaient pas sa confiance dans ce monde de soudards et de mercenaires. Quand il approcha du bouge, il du prendre sur lui pour ne pas suivre ses jambes qui lui criaient de décamper. Son éducation ne l'avait pas habitué a de tels lieux. Mais le mouflet n'en était plus vraiment un. Il avait gagné sa place auprès des sentinelles, et comme chez eux il n'y avait pas de chef, il sentait que sa présence ici montrerait qu'il n'est vraiment pas un gamin comme les autres.

Il avait déjà conquis sur le champ de bataille le respect de ses nouveaux compagnons. Et la lame qu'il avait hérité de son frère décédé avait gouté le sang des berrichons. il était un homme maintenant.

Ce fut donc armé de cette épée trop grande pour lui, mais qu'il avait appris a manier avec efficacité, et vétu des habits pratiques, mais finement taillé. Que le gamin entra dans le troquet.

Bien sur il ne faisait pas le fier. Nul doute qu'il était pas courant de voir des mômes dans ce bouiboui. Nul doute aussi que Gandelin ne paraissait pas aussi assuré que les autres brigands et soudards qui buvaient au comptoir des boissons aux origines douteuses. Cependant, il n'avait pas cet air perdu que peuvent avoir les gamins des rues. Il était "fils de" tout de même. Et même en ce lieu, ses origines pouvaient en impressionner plus d'un.

En revanche il est peu probable que son nom n'impressionnasse le groupe du fond. Il y reconnu le maure, celui dont il avait eu le plus de mal a s'habituer, mais qui maintenant le rassurait. Il y reconnu aussi la brindille Ce qui le confirma dans sa confiance.

D'un pas alerte et curieux, il s'approcha, mais sur la garde de son arme. Arrivé a la table, il posa sa main doucement sur l'épaule du maure histoire de lui signaler sa présence, et jeta un regard a Sunie, histoire d'y trouver l'approbation de sa venue.

Les autres gars présents autour de la table ne lui inspiraient que moyennement confiance. Mais il connaissait la raison de la réunion, et il avait vu des gars aux allures bizarre se révéler plus fiable que les sangs bleu qui dirigeaient parfois les armées.

Devant les regards interrogateur des autres, Gandelin senti que sa présence pouvaient en étonné certain. Il décida de se présenter tout de même sans attendre de réponse de leur part.


Gandelin, des Sentinelles.
Luciedeclairvaux
[Mon oeil]

Un moment qu'elle est là, la ch'tiote Blondie, l'oeil collé au plancher dont les lames sont aussi généreusement offertes que les gambettes de la Mariette savent l'être.

Un instant, elle a cru que le colosse était venu pour rien. Elle a maté ses pognes. Et puis la hache a disparu dans l'angle mort.
Pile au-dessus de la table, que ça donne, le mirador. Pour un peu, elle entendrait le souffle régulier et puissant del Diablo.
Pourvu qu'il ne l'entende pas, lui.

Le chef, comme disent les autres zokoïstes.
Elle de chef, elle n'en reconnait aucun. Peuvent toujours la cogner, ça changera pas. Tout juste appelle-t-elle Maleus "associé", parce qu'ils ont en commun un amour immodéré pour l'art catapultesque et d'autres trésors dont les possibilités de réglage et de perfectionnement sont aussi infinis que la variété des projectiles.

Pour autant, elle ne voudrait pas être chef. Elle s'en cogne royalement à vrai dire. Tout ce qu'elle veut, c'est savoir. Savoir, pour déjà mener sa propre carcasse sous les meilleurs horizons. Savoir où appuyer, qui approcher, sur quoi jouer, pour qu'enfin arrive le jour de sortir les machines de guerre. Le jour de fête.

Et là se tramait quelque chose. Une orientation. Une "alliance" qu'ils avaient dit. Alors la discrète silhouette aux cheveux clairs a survolé le profond sillage qu'Eikorc laissait dans les rues boueuses, et s'est infiltrée par la porte de derrière. Une pièce d'or dans un décolleté, un baiser dans le cou d'une catin connue, et le passage était fait.

Les hommes sont installés. En bons chefs. Vas-y que j'te souris, et que j'te sers la pogne. Trinquons, nous sommes virils. Le débat va-t-il enfin commencer ? Et à quelle sauce serons-nous mangés ... Chacun avance ses cartes, offre, appâte.
Il y a là l'enturbanné qu'elle a croisé sur un guet berrichon. Présage aquatique ?
Un coq qu'elle a déjà vu se pavaner quelque part, mais elle ne sait plus où. Dans une tente de chefs, peut-être.
Un autre, froid comme une anguille, qu'elle ne connait pas.
Et ... mince, le décolleté potelé de la Mariette lui bouche la vue sur le nouvel arrivant. Oh mazette, quel divin étalage ! Quelle douceur ce doit être.
Le vin bien-sûr.
Voila qu'elle se bouge un peu et que Lucie reconnait le borgne. Grand orateur de son état. Un peu comme elle finalement ... causons moins mais cognons plus.

Oups, bougeons pas trop, c'est poussiéreux. Faudrait voir à pas leur saupoudrer l'hypocras ...

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