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[RP] Le Camp des Croisés

Arfast


[Aux portes de Genève]

Les Saintes Armées avaient mis pied en sol helvète avec la ferme intention de défendre le nom du Très-Haut par le fer et de jeter à bas les Lions de Juda, infâmes suppôts de la Créature Sans Nom, doublés de bandits pillards et sordides. Les croisés montaient désormais leurs tentes aux portes de la cité de Genève, là où étaient admis, sans aucune foi ni loi, les hérétiques. Les Saintes Armées, sous les ordres mêmes de Rome n'avaient d'autre but que l'élimination de l'hérésie et l'effacement du parjure lancé au visage du Très-Haut. Nulle cité ne devait souffrir de leur présence à moins qu'elle ne protège l'hérésie et ne désire défendre les Lions, au risque de verser du sang en combattant contre les soldats du Tout-Puissant, pour leur plus grand déshonneur. Tout véritable aristotélicien comprendrait là qu'il fallait livrer les hérétiques au jugement de l'Église romaine pour que se règle un conflit, plutôt que de tenter un affrontement et risquer des vies, sans autre récompense que le rire diabolique du Sans Nom.

Arfast, Maistres des Faucons de l'Ouest de l'Ost Orléanais marchait dans le camp, jetant un oeil aux préparatifs et à l'établissement du camp. Il arborait fièrement le tabard croisé et regardait avec fierté, dans la partie du camp réservée à l'Ost Orléanais, la bannière du Duc d'Orléans qui flottait au gré du vent. L'avant-midi avait apporté son lot de bonheur. Son épouse avait donnée naissance à leur fille, dans la tente des infirmiers et tout s'était bien passé à son grand soulagement. Il était heureux d'être père et s'en réjouissait. Ce soir, il veillerait avec son épouse, la Grande Fauconne Joshin, auprès de leur enfant.

Pour le moment néanmoins, il fallait terminer l'installation du camp. Les orléanais avaient pour leur part presque fini. L'État-Major se réunirait dans quelques minutes sous la grande tente du Duc, et il irait y assister. Il ne put s'empêcher de jeter un regard aux murs de la cité. Il espérait que les Helvètes, ceux de Genève en particulier comprendraient qu'ils n'avaient d'autres choix que de livrer les hérétiques, pour mettre fin à leur présence. Un siège pouvait s'avérer long et épuisant, mais les Saintes Armées étaient prêtes à faire ce qu'il fallait pour accomplir les ordres de Rome et défendre la véritable foi aristotélicienne, dans cette terre où elle est parfois bafouée par les représentants même du peuple, qui rendent compte au Saint Empereur.

- Aristote, protège les fidèles de la vrai foi et accorde leur la force d'aimer leur prochain et de briser le mal de la créature Sans Nom, murmura-t-il

Il récita à voix basse le crédo:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Pieux de nature, le chef de la famille Riveroy n'entendait pas tolérer les affronts d'hérétiques, comme ceux fait en Béarn, vrai insulte lancé à la face du monde aristotélicien. Doux et diplomate, il était intransigeant sur la défense de la foi, et s'il le fallait, il était prêt à sortir le fer pour défendre ses convictions, son épouse et sa famille. Soldat de métier, il avait l'expérience des campagnes lointaines, comme celle qui l'avait mené aux assauts de Rennes et à la campagne de Bretagne, du temps des félons. Pour le moment, le ciel était calme, mais des nuages gris gonflaient le ciel à l'horizon, en prévision d'un orage. Là-haut, le Seigneur exprimait sans doute sa volonté sur le mal qui ronge la terre des hommes.

Arfast détourna son regard des remparts qui se détachaient sur le ciel gris. Il prit la route de la tente du Duc, mais s'arrêta à l'infirmerie, pour voir comment se portait sa bien-aimée et leur fille. Les voir le rassura, et ses doutes s'évanouirent bientôt, le rendant plus confiant que jamais sur la victoire des Saintes Armées. Il repoussa la toile de la tente, dans les bruits et les cris du camp, pour la réunion des officiers.

_________________
Donotach


Voilà maintenant 3 semaines que les Tourangeaux était partie de Loches pour la croisade. Que de territoire parcouru depuis. Par contre le temps fut maussade tout au long du voyage, brouillard et froid furent de la partie.

Nous somme maintenant arrivé à destination, Genève. Donotach arriva comme toujours avec sa section quelques heures en avance de l'armée auquel il appartenait pour sécuriser le secteur et monter le campement. Chose primordiale à faire et surtout installé la tente de commandement en premier lieu.

Il eu l'aide de ses soldats qui après trois semaines avaient pris l'habitude de l'installation si bien que lorsque le commandant arriva tout était fin prêt pour les accueillir.


Capitaine, heureux de vous revoir, tout c'est bien passé en effet. Nous avons croisé quelques soldats Helvétiques, mais la trêve de Noël tiens bon pour le moment.

Allez vous autres prenez les chevaux et aller les soigner. Et vous autres aller mettre les vivres en sureté.

Vostre tente de commandement est installé par ici capitaine.

Oui sergent, comme vous voyez les bannières sont en place. Quoi les tonneaux, non pas encore. Je m'en occupe personnellement tout de suite.

Oui mes hommes sont déjà à leurs postes de garde, comme vous voyez nous avons minutieusement choisi nostre emplacement.





Pas de vert s'il vous plait. N'importe quoi (vous pouvez changer si vous aimez pas le rose ) mais pas ça.
{V}
Tchantches
Tchantchès avait écrit une petite lettre destinée au chef du camp des croisés.



Messire, Je suis Tchantchès Sénéchal de la Noblesse Noire.

Votre venue fuit presque souhaitée dans le soucis de libérer Genève du maléfique Lion de Juda. Elle le fut en tout cas par les vrais croyants dont je suis qui combattent la réforme depuis toujours.

Il se trouve que le maire de Genève vient enfin de prendre ses responsabilités et d'interdire le Lion de Juda sur son territoire.

Je vous remercie donc, car je suis certain que sans votre venue nous n'aurions jamais obtenu un tel résultat.

Votre but étant atteint, il me semble que rester sur le sol de la confédération helvétique serait une agression inacceptable pour le peuple Helvète.

Messire, écoutez ceci.

Le peuple Helvète est fier et pacifique et il sait être acceuillant.
Déposez les armes et venez faire la fête avec nous sur la paix retrouvée.

Par contre, sachez que le peuple Helvète peut être aussi très belliqueux et que si vous provoquiez son ire, vous auriez la désagréable surprise de voir une promenade de campagne se changer en inextricable piège qui aurait pour conséquence la honte de vos armes et la perte de vos fanions, sans parler de votre inestimable vie.

Je vous conjure de faire le nécessaire afin d'éviter un bain de sang inutile, et je suis sûr, disant cela que votre sang est plus en cause que le nôtre. Sachez que l'Helvète meurt la tête haute et sans peur alors que si vous même pensiez ne pas connaître la peur, vous auriez dans ce ccas non seulment de la découvrir mais del ui donner un nom : La confédération Helvétique.

J'ose croire que vous prendrez ma missive pour un avertissement amical, d'un vrai Aristotélicien à un autre, ma foi est pure et en d'autres occasion dans la poursuiote des sicaires du Lion de Juda sur toutes les routes du Royaume, nous chevaucherions ensemble dans le but d'erradiquer cette puante engeance issue de la volonté putride de la bête sans nom.

Je me déclare donc votre frère, j'espère que vous en ferez autant.

Tchantchès Chevalier de Tabor, Sénéchal de la Noblesse Noire, Capitaine à l'ACF armée de Fribourg.

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Ysangrin
Ysangrin avec ses camarades de fortin finissaient de dresser les tentes.
Ce long voyage fût épuisant, mais il était pressé d'en découdre. L'hérésie devait être éradiquée.

La tente montée, il commença l'inspection de son matériel, tout devait être prêt.
Alcalnn

Si vous voulez faire figurer vos bannières, envoyez les moi et précisez où je dois les disposer.




[Saint Claude, la veille au matin]




Ils avaient quitté Saint Claude le matin, remontant le long de la petite rivière que les gens du coin appelaient le Tacon. Après une lieue au sud, ils bifurquèrent plein est à travers le Bief des Foules et la vallée qui séparait la Franche Comté de la Confédération. A quelques lieues de là, plus au Sud, la Compagnie de Snell du Quai Baudon marchait en parallèle de celle des Normando-languedocien. Alcalnn était certain que Monterolier avait envoyé en éclaireur ses coursiers vérifier que le col qu'on leur avait indiqué était bel et bien libre.

Si les hérétiques avaient un brin de bon sens, c'est ce qu'ils auraient fait, prendre les cols et attendre gentiment que les Croisés s'affament à tenter de trouver une percée. Peut être que la neige avait complètement bloquée le col? En tout cas, ils espéraient pouvoir passer car on leur avait dit que la forêt du Turet empêchait la neige de complètement fermer la passe. Alcalnn espérait que cela soit vrai, car il ne souhaitait pas être obligé d'abandonné Rohana, sa bombarde dans la vallée. Et de toute manière il était confiant, car si le Maréchal du Domaine Royal et le Capitaine de Tourraine avaient réussi leur passage, lui aussi devrait y arriver.

Menant l'avant garde, aux couleurs de son Ordre et de sa mesnie, il avait revêtu son harnois blanc plein et chevauchait sa salade ouverte afin que si d'aventure quelques couleuvriniers Suisses leur tendaient une embuscade il soit prêt à les pourfendre. Déjà, le son de leur chevauché s'était alourdi, car chacun s'était armé selon son état. Jacques, chapels et vouges pour les plus humbles, harnois complet pour les plus aisés, avec nombre de gens portant la brigandine, la barbute et des harnois de jambes et de bras. Le tambour de guerre rythmait leur pas auquel l'écho des sabots ferrés répondait.

L'ascension du Col de la Faucille commença, la piste était encore visible malgré la neige qui était tombée, car il était petit et facile d'accès, et les gens de la région l'utilisaient par tout les temps. Après quelques heures de grimpette, ils furent enfin au sommet, accueillit par une bourrasque de vent glacial. En contrebas, gisait Genève où l'on distinguait déjà deux camps de siège, qui étaient autant de petite fourmilières brunes sur l'immensité blanche qui entourait la ville. Un immense miroir poli reflétait aveuglément les rayons du soleil. C'était le fameux lac Léman qui baignait la ville. Il faudrait certainement en sécuriser les brèches afin d'éviter que des renforts n'arrivent par là. Peut être que Rohana serait bien placée à l'embouchure du fleuve qui descendait pour dissuader les embarcations de passer. Quelques balistes rapidement construites seraient aussi dissuasives. Enfin, on verrait.

La descente leur prit quelques heures supplémentaire et le jour était bien avancé quand ils arrivèrent près de la petite bourgade de Prégny. Trouvant que c'était là un excellent site, le Duc de Mortain y fit installer les Normands, réquisitionnant autant de grandes et autres bâtisse que necessaire pour mettre à l'abri ses hommes durant les nuits froides de ce mois de décembre.


-Vincent! tonna t il, Va porter ce plis aux coursiers. Qu'ils le remettent aux chefs croisés qui nous compagnent. Qu'ils soient prudents!

Le message contenait des indications pour établir un siège efficace, si siège il devait y avoir. Si l'on plaçait deux camps sur la rive sud du lac, face au gros de la ville, un au Nord et un sur le fleuve, on avait de bonne chance de mettre la ville sous coupe réglée.


le début là! la suite bientôt!

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Rochefort
L'Ogre de Sémur laissa les hommes d'armes monter les tentes... Il trouverait bien une place le moment venu... D'une manière ou d'une autre...

Non, devant ces remparts, et dans l'attente d'un peu d'action, Rochefort se décida à aller chasser dans le bois tout proche... Pas qu'il mourrait de faim, mais le régime pain, eau... Très peu pour lui...

Il prit donc sa hache, et parti en trottinant vers le terrain de chasse le plus proche, laissant les personnes à "surveiller" entre de bonnes mains...

Il lui tardait vraiment de taillader de l'hérétique... D'aucuns avaient laissé courir que le combat n'aurait lieu, mais il n'osait y croire... Tout ce qui relevait de la diplomatie, de la guerre psychologique, ou des accords réglés par je ne sais quel autre procédé, je ne détaillerai pas, cela lui était totalement inconnu, voir incompréhensible...

C'est donc guilleret qu'il s'aventura à la recherche d'un gros gibier.

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Rochefort en musique
Armoria


L'armée de Snell fermait la marche, fleurie ça et là de la sainte bannière. Auprès du borgne, chevauchait une femme en tenue de campagne, dont les atours féminins avaient été abandonnés dans les coffres en queue de convoi. Refusant depuis toujours de porter le casque protecteur, afin que les soldats puissent l'identifier de loin en apercevant l'impérieuse blondeur, elle se tenait droite sur sa monture, regardant loin devant elle.

A leur arrivée au sein du campement où chacun s'affairait à monter les tentes, elle mit pied à terre.


Soldats de Dieu ! fit-elle d'une voix rôdée à parler au milieu de la foule. Accomplissons notre toute première mission, la plus importante icelieu !

Elle tendit les mains de part et d'autre.

Prions pour plaire au Très-Haut ! Mais ne prions pas pour nous, qui offrons au Seigneur notre vie, en la remettant entre Ses mains : prions pour les fidèles de cette terre où l'engeance maudite a pris racine, qu'ils se sentent soutenus. Prions pour ceux qui doutent, qu'ils soient guidés. Prions pour ceux qui ont succombé aux appels du sans-nom, qu'ils soient sauvés !
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Aleanore
Tout un chacun avait pu la voir traverser les frontières comtoises et suisses dans son petit coche de voyage, seule en dépit des dangers, luttant contre vents et marées, enfin surtout vents, on est en Suisse, faut pas déconner les enfants et la sanglante poupée françoyse avait donc franchi seule chacune des épreuves, la Croisade, elle la suivait de loin dans ses dorures et ses fourrures. Et parmi les Croisés, des gens qu'elle aimait, qu'elle côtoyait avec plaisir, et d'entre tous celui qu'elle se plaisait le plus à torturer était de loin, l'Ogre Sémurois.

Arrivée à Genève, au niveau du campement, sa tente montée aux côtés de celles de sa Duchesse angevine, la jeune fille trottine, aplanissant le sol retourné par les sabots avec le plat de ses petits mules vénitiennes avant de s'arrêter pour s'approcher à pas comptés du Géant et se hisser sur son dos, comme on escaladerait une montagne. Oui, elle a 16 ans. Oui, elle est de bonne famille. Oui, nous sommes en guerre, et il pourrait la tuer, surpris. Mais avez-vous déjà vu un Suisse sentir la poire et porter jupons ? Moi non plus, enfin si une fois, mais c'est .. Ahem.. Bref passons, et c'est donc arrivée à en haut de la montagne de chair et de muscles, que la jeunette se redresse et s'assied à califourchon sur les épaules, comme si de rien n'était, comme si on ne voyait pas allégrement ses chevilles et ses mollets, engoncés dans les bottes fourrées. Fi donc, qu'ils y viennent toucher, pas avec Rochefort à ses côtés.


-« Le bonjour, l'Ogre. » Un signe de tête en direction de la princesse, et les mains se font humbles et se joignent gainés de chevreau dans un geste de recueillement.

-« Je prie à ta place ? Cela t'évitera de te planter. »

La Croisade, elle n'a pas bien compris l'intérêt, elle est là, c'est tout. Et c'est déjà pas mal, profitez bande d'ingrats !

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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Galahad*
[Franchissement du col]

Monter le col ne fut pas une partie de plaisir. Les bêtes de bâts peinaient à gravir le chemin. Les précipices attendaient les victimes et les éboulis, leurs alliés, faisaient tout pour que hommes et bêtes glissent. Plaques de neige et de glace, tassées, cassées étaient devenus sentier lumineux.

Soldats et cavaliers regardaient autour d'eux attentifs au moindre mouvement suspect au-dessus d'eux, mais rien, seuls le vent et quelques aigles étaient maîtres des lieux. Des hommes s'étaient vus distancés par le fait du poids de la bombarde et des mulets portant les boulets. Les pauvres équipages souffraient du climat, de la montée et de leur charge. L'arrière-garde était scindée en deux et Galahad resta avec un contingent de protection autour de la fière mais encombrante bombarde.


Allez soldats ! Du nerf ! Ce n'est pas ce col qui va nous faire abandonner ! Pensez à ce qui se trouve de l'autre côté !

Les hommes s'acharnaient à pousser la bombarde en aidant les chevaux de trait, des boulonnais. Forts de leur 900 kgs, ils tiraient vaillamment, ignorants froid et vertige.

Braves chevaux ! répétaient Galahad.

Les mulets suivaient derrière, plus hésitants, mais non moins courageux. Les soldats les caressaient souvent, certains mêmes s'aidaient à marcher en agrippant leur queue. Le sommet fut atteint avec soulagement, aucune perte, ni en matériel, ni en homme, ni en bête. Tous pouvaient voir Genève et son lac. Aucune explosion de joie, ce n'était pas Jérusalem après tout, mais les organismes étaient fatigués et la vue de la descente inspira des inquiétudes.

Des cordes furent fixées à la bombarde et plusieurs soldats retinrent l'arme tout le long de la descente qui n'était pas vertigineuse mais par prudence, Galahad avait préféré disposer ce renfort au cas ou le timon venait à casser. C'est presque en fin d'après-midi que l'arrière-garde marcha enfin dans la plaine. Un messager vint au devant de Galahad.


Messire Duc me charge de vous informer que le camp est établi au village de Prégny. Suivez-moi, je vais vous guider seigneur.

L'arrière-garde atteint effectivement le village indiqué. Le camp normand s'établissait, les hommes ne furent pas fâchés de retrouver
leurs compagnons d'armes. Galahad donna des ordres clairs et précis pour le service de garde pour les uns, le repos pour les autres ainsi que les heures de relèves et la distribution de vivres, puis il s'en alla à la tente d'Alcalnn.


Messire Duc, l'arrière-garde vient d'arriver. Effectif au complet. Les hommes sont fatigués mais heureux d'être devant Genève. J'attends vos ordres pour placer le plus rapidement possible la bombarde devant les murs genevois.
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--Edelweiss
Citation:
Si vous vous contentiez madame de rendre le roi fou de vous
l'amour étant l'affaire des femmes nous n'en aurions aucun courroux
comprenez-vous ?

Mais depuis quelque temps princesse vous voulez gouverner en tout
laissez-moi dire avec franchise que ce n'est pas de notre goût
comprenez-vous ?

Que vous nommiez des éminences et des abbés tout votre saoul
que vous régentiez les finances après tout le genevois s'en fout
comprenez-vous ?

Mais quand vous nommez la guerre certain général archevêque fou
il est normal que l'réformé vienne un peu vous chercher des poux
comprenez-vous ?

Parce qu'un beau soir au Louvre vous avez joué les touche à tout
nous avons perdu des batailles et moi je n'ai plus qu'un genou
comprenez-vous ?

Je ne suis pas méchant princesse, mais vous savez j'aimais beaucoup
tous ces amis qui sous la bise ce soir ne craignent plus le loup
comprenez-vous ?

Je l'aimais bien mon capitaine il est tombé percé de coups
c'était un bon gars de Genève, il ne rira plus avec nous
comprenez-vous ?

Tous ces amis chère princesse seraient aujourd'hui parmi nous
si vous n'aviez nommé Acar, cet incapable ce filou
comprenez-vous ?

Car ce n’est pas un jeu la guerre madame, il s'en faut de beaucoup
on peut y perdre comme mon frère, ses entrailles sur les cailloux
comprenez-vous ?

Mais je ne fais pas de manières et si je pleure devant vous
c'est que mon père est dans la terre et que ma sœur n'a plus d'époux
comprenez-vous ?

Du sang de mes chers camarades un ruisseau rougit tout à coup
aucun poisson ne fut malade car les poissons avalent tout
comprenez-vous ?

Mais quand nous n'aurons plus de larmes quand nous serons à bout de tout
nous saurons bien à qui madame il nous faudra tordre le cou
comprenez-vous ?


complainte du genevois - reproches à Armoria de Mortain - noël 1457
Snell
Genève! Enfin!

Le Borgne fronça des sourcils en voyant la bourgade. C'était plus petit qu'il ne s'attendait. Un peu décevant même. C'était donc ça, la fameuse tanière du Lion?

Une fois arrivé dans le camp des croisés, Armoria rassembla rapidement les soldats pour les mener dans une prière. Toujours émerveillé par la force de la piété de cette femme, Snell mit pied à terre, puis un genou, pour la suivre en rendant grâce au Très-Haut.

Du coin de l'oeil, son seul, le Borgne remarqua un mouvement en hauteur. Là sur les épaules du géant Rochefort... Aléanore! Mais que faisait-elle ici?!


Pssst! Fillette! Débarque de sur mon géant! J'en ai besoin en première ligne, moi!

L'oeil retourna vers la blonde prieuse. Il ne voulait point interrompre la prière collective et s'empressa d'ajouter:

Prions pour la sauvegarde de leurs âmes, pauvres brebis égarées!

Snell n'avait jamais été doué pour les prières.
_________________
Actarius


[Dans le camp de l'armée du Vicomte de Pierre de Courtalain de Conches]



La puissante arrière-garde des Croisés avait traversé les vents glacés du Col de la Faucille avant de redescendre sur la cité genevoise. Le camp de l'armée normande s'était élevé toile après toile au nord de la ville du bout du lac, face au Mont Salève. De cette position, elle contrôlait toutes les arrivées de la Côte, de Franche-Comté, mais également du Nord de la Savoie.

Les tentes languedociennes étaient regroupées autour de celle du Vicomte du Tournel. Dans le confort relatif d'icelle se trouvait précisément le puissant feudataire du Sud, occupé à la lecture de missives. Les nouvelles du Languedoc ne portaient guère au sourire, le Comté s'enlisait toujours un peu plus sous l'orgueil des uns et l'inertie des autres. Un léger rictus apparut sur le visage du Mendois. Dans quelques semaines, les sauveurs reviendraient sur le devant de la scène, ceux-là mêmes dont le sens politique était à l'origine de la malheureuse situation actuelle du grand comté du Sud. Etrangement, l'habituelle nostalgie de ses terres ne l'étreignit point son âme. Seul régnait une douce pensée pour tous ceux qu'il appréciait et qui devaient trouver le temps bien long dans le marasme languedocien.

Il déposa le pli sans regret et revint aux affaires présentes, ô combien plus intéressantes. La plume griffa le velin quelques instants, puis le brave Joan fut mandé.


Joan ! Transmets ces messages à mes compagnons sans délai, il est grand temps de s'organiser sérieusement.

Le fidèle serviteur disparut, laissant le Vicomte seul à ses pensées. Y aurait-il combat ou non ? Plus le temps avançait, plus le doute s'immisçait profondément. Tout ce rassemblement, toute cette énergie, cette entreprise pour ne pas même avoir à lever l'épée. La résignation commençait de faire son chemin dans l'esprit d'Actarius. Il se leva et sortit. L'air frais, le souffle froid venu du lac lui ferait oublier les mornes songes. Il erra dans la cité de toile, rongeant son frein, espérant secrètement qu'il n'était pas venu pour rien.

_________________
Arfast


[ Dans le camp Orléanais ]

Arfast sortit de la tente du Duc d'Orléans. De nouveau, on entendait grand bruit et grand tumulte au milieu des tentes, mais heureusement personne ne se chamaillaient, ce qui arrive quelque fois au sein des grandes armées. Au loin, il avait vu l'étendard de la Princesse Armoria et se rappela avec le sourire ce jour de 1456 où, en terre du Maine on lui avait proposé de contacter Sieur Paillard pour rejoindre les 45. Offre qu'il avait décliné sans hésitation, il était mobilisé au nom de son Duc, et avait prêté serment, un serment qu'il ne pouvait rompre pour aller courir les routes, fut-ce même pour la défense de la Grand Maistre de France. D'ailleurs, s'il l'avait fait, il n'aurait jamais pu rencontrer l'amour de sa vie, et il eu là fait la plus grande des erreurs. Il se mit à songer à son coeur, qui était encore à l'infirmerie, mais qui se remettait bien. Il alla lui rendre visite, et alors il commença de pleuvoir.

Il passa devant les tentes des soldats de Patay et Blois, ses propres soldats, et il en fut fier. Leurs tentes étaient déjà montées et ils buvaient et mangeaient joyeusement, profitant du moment présent et de l'amitié plutôt que de penser aux moments sombres à venir. Il les salua et leur donna congé plutôt que de leur demander d'aller aider les autres fortins à monter leurs abris, d'ailleurs ils achevaient déjà.

Le Riveroy entra finalement sous la tente de l'infirmerie. Il vit de suite son coeur, rayonnante qui tenait leur fille dans ses bras et lui chantait quelque berceuse. Il s'approcha et posa un baiser sur son front. Qu'il était heureux de voir qu'elle allait bien. Les infirmiers, qui n'avaient encore aucun blessés à soigner avaient eu tout le temps de s'occuper d'elle et de la remettre sur pied. Arfast s'assit sur le lit de camp et prit lui aussi l'enfant un moment. Qu'il était heureux d'être à nouveau père, et de profiter de ce moment avec la belle Joshin.

- Mon coeur, je suis tellement heureux d'être ici avec vous deux ... Et puis vous allez bien, c'est tout ce qui m'importe. Repose-toi encore un peu, tu en as besoin et puis je serai plus rassuré ...

Il lui sourit, les yeux brillants.

- Veux-tu que je te laisse maintenant ou que je reste près de toi ?


Il songea au conflit à l'extérieur. L'ironie du sort ? Il venait à peine d'accueillir son homologue, l'ambassadeur de Genève en Orléans lorsqu'ils avaient été mobilisés pour la croisade.

S'il pouvait œuvrer en tant qu'ambassadeur auprès des Genèvois pour faire valoir les demandes des Croisés et parvenir à un accord, il le ferait volontiers, même si un nonce apostolique était davantage de mise. Ses dons en diplomatie, il les mettrait au service de sa foi si l'occasion se présentait.

_________________
Arianrod


[Franchissement du Col]



La Baronne avait quitté Saint Claude avec les autres croisés, et veillait personnellement avec ses hommes sur le convoi de vivres qu’elle avait fait mettre dans des coffres d’Ouillie. Il ne fallait pas qu’une attaque durant la nuit puisse mettre la main sur les vivres des corsés.

La montée du col fut rude, Edoras prouva encore une fois pourquoi la brune l’avait depuis tant d’années. Elle aimait lui parler, le remercier, le caresser tendrement pour lui donner du courage à lui aussi.
Non mais quel temps de chien il y avait ici et qui ne les aidait pas en plus !! La baronne était frigorifiée, elle ne sentait presque plus le bout des doigts, se frottant par moments les bras et les cuisses comme pour les réchauffer. Plusieurs fois les charrettes qui portaient les coffres glissèrent sur la neige et le verglas. A plusieurs reprises elle avait crié après les soldats mais elle savait au fond elle combien ce franchissement du col était dur, mais bon, il fallait y arriver, motiver les troupes ce qu’elle fit tant que l’armée ne s’arrêta pas sur une plaine pour enfin monter le campement.

D’un doux sourire elle remercia les soldats quand elle arrêta Edoras pour donner quelques consignes, et leur promis de leur porter à chacun d’eux une boisson bien chaude des que le camp serait en place. Une tente fut montée pour elle, mettant les étendards d’Ouillie, des Sainctes Armées et du Saint Esprit à la vue de tous.

Elle confia Edoras pour qu’on prenne soin de lui, et rejoignit Mortain et Monterolier pour connaitre les consignes pour la suite.



[Depuis Genève ou il fait un froid horrible...]

Heureusement qu'elle avait un messager extraordinaire la brune, on lui avait raconté ce qui c'était passé à la Chapelle de l'hérauderie entre Jason et un ancien Frère. Puis que ce dict. ancien Frère était venu à l'ordre surement pour demander des comptes à celui ci. Comptes que la Grand Maitre aurait aimé lui faire elle même mais bon... Croisade quand tu me tiens loin des miens...

Parchemin dont quelques mots fut posé à l'attention du Chapitre et renvoyé aussitôt à Paris par son meilleur pigeon, préférant garder le messager auprès d’elle.
La baronne avait besoin de se dégourdir les jambes et avec plusieurs croisés, elle rejoignit Genève pour se réchauffer un peu et prendre surtout la température de l’ambiance dans une taverne, enfin une... non plusieurs car la tournée des tavernes avait eu lieu dans l’après midi.
En compagnie du Capitaine Snell, de Dame Stephandra et bien d’autres elle passait un agréable moment, le Capitaine leur conta une bien jolie histoire qui avait bien fait sourire la Baronne. Puis la venue de son messager personnel, il venait la querir en taverne ??! Il lui avait dit qu’il devait lui remettre une missive en main propre. Missive qu’elle avait glissé dans son bustier inquiète en voyant que les couleurs d’Ouillie et de son fils étaient dessus.

Elle resta un moment encore en taverne puis ne tint plus, il fallait qu’elle lise ce que son fils lui avait écrit. Elle quitta la taverne en s’excusant puis rejoignit sa tente.

Une fois dans celle-ci, ni une ni deux, elle sortie ma missive qui était placée sur son cœur, mains qui tremblent qui la déroule, elle prit sa respiration puis laissa courir ses émeraudes sur chaque mot qu’Ulrich avait posé sur ce parchemin.


ulrich a écrit:
[RP]Paris, le vingt-septième jour de décembre mil quatre cent cinquante sept.

Maman, ma chère Maman,

à peine sorti de ma retraite, un page m’a remis vostre pli, ainsi qu’une missive de ma sœur me relatant certains faits graves, à propos du déshonneur que subit nostre famille en Champagne, à cause de l’auteur de mes jours. J’ignore encore l’attitude qu’il convient d’adopter, et puisse Aristote me guider…

Mais ce n’est point pour cela que j’ai pris la plume : je m’inquiète pour vous, et vous supplie à genoux de faire demi-tour. Vostre santé est encore trop fragile ; et si l’hiver est rigoureux à Dole, je n’ose imaginer ce qu’il en sera en Helvétie. Ha ! Que je regrette de ne point vous avoir incité à me rejoindre en retraite entre les murs des Saints Augustins ! Vostre âme eut été moins tourmentée à mes côtés, j’en suis intimement persuadé.
Vostre démission me désole, même si je la comprends ; vous avez besoin de repos, et au plus vite. Un repos complet. Le corps et l’âme son liés, et lorsque vous malmenez l’un, l’autre ne peut y demeurer insensible. Il est encore temps de faire demi-tour. Vous n’avez plus à prouver vostre bravoure.
Concernant les détails de l’élection, je laisse nostre prévôt s’en charger, je veillerai juste à ce qu’elle se fasse rapidement ; je ne me présenterai point ; ayant besoin de calme, et commençant à sentir le poids de mes responsabilité, je ne souhaite pas les alourdir pour l’heure… Je dois même vous avouer que je souhaite les alléger pour me consacrer un peu plus à Fécamp dont l’avenir semble sombre.
Au cours de ma retraite, j’ai longuement prié pour qu’Aristote mette un terme à vos souffrances ; il me semble vraiment injuste qu’il vous fasse subir ces deuils, et ces trahisons à répétition. Puisse-t-il au moins m’épargner de la douleur de perdre ma mère au combat, sous les griffes sales d’un Lion.
Je n’ai point négligé dans mes prières vos compagnons d’armes croisés, Normands, et d’autres duchés, nobles et roturiers, tous unis sous une même bannière. Puissent-ils prendre soin de vous, puissent-ils vous réconforter dans les moments difficiles, ou au moins vous tenir compagnie, et vous arracher un sourire… Puisse aussi le tout puissant les préserver du Lion, de la faim, de la boue, et de la neige. Puissent les hommes ne point faire de veuves, et que ce périple leur donne absolution de leurs péchés.
J’entends qu’on me cherche dans les couloirs adjacents à ma cellule ; mais je terminerai cette missive, afin qu’elle vous soit délivrée avant que vous n’avanciez plus vers la tanière du Lion. Vos propos sur feu Aristide m’inquiètent. Il m’arrive parfois, avant de m’endormir, lorsque mes sens commencent à s’amenuiser, à mesure que je m’approche des bras de Morphée, de croire entendre feu vostre époux. A mon réveil, je ne conserve qu’un souvenir confus de ses propos ; que je chasse vite de mon esprit. J’espère que vous parviendrez à en faire de même : Aristide a rejoint le paradis solaire, il ne séjourne plus dans nostre monde. La seule chose qui demeure de lui, c’est son souvenir, qui ressurgit parfois… Mais vous devez, à mon image, le chasser, et vivre ! Je vous implore mère, de cesser de songer à lui ; et de me revenir vite, nous vous trouverons un médicastre et un bon lit. C’est tout ce dont vous avez besoin.

En attendant de vous revoir à Ouillie, Mère,
Je vous embrasse les mains, et vous accompagne dans chacune de mes prières ;
Vostre très dévoué et aimant ;

[/RP]


Les larmes coulèrent sur ses joues rosis par le froid sans qu’elle ne puisse les retenir, agréable était cette lettre de son fils pour la mère qu’elle était car il s’inquiétait pour elle, mais, elle regrettait de lui porter soucis. Elle la relu plusieurs fois, puis elle fut sorti de ce moment si intense par un garde qui vint la chercher pour aller prier comme le demandait son Altesse.

Elle embrassa le parchemin comme si elle venait d’embrasser son fils, le glissa à nouveau contre son cœur et elle suivit le garde en se promettant de répondre au plus vite à son amour de fils.

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Capitaine de la Garde Royale




Naudeas
L'une des rares tentes auvergnates qui s'est perdue chez des bourguignons

Après avoir été Capitaine pendant l'attaque du Berry, Naud n'avait pu dire non à l'invitation de son parrain pour venir se promener chez les petits Chuiches, elle avait sourit et accepté sans trop rechigner. On la savait peu pieuse mais ces derniers temps, elle avait pris la route des chapelles et autres lieux saint, qu'avait-elle à se prouver ou qu'avait-elle à se faire pardonner, personne ne le savait et elle non plus d'ailleurs.

Elle avait pris un ange pendant le trajet qui la protégeait de ses propres attaques. Il la veillait nuits et jours sans arrêts. Elle souriait de le voir tantôt grincheux, tantôt protecteur. Elle mit son frison au pas encore une bataille pour lui. Elle avait suivi des yeux, les ordres de Snell de s'arrêter. Elle sauta de son cheval et décida de mettre un peu en retrait sa tente. Elle l'avait fait refaire avec le blason du BA, fièrement porté mais aussi Farges, le fief qu'on lui avait attribué voilà depuis plus d'un an, lui s'était déjà installé, elle lui déposa un baiser. Une fois sa tente installée, elle se dirigea vers la troupe et son parrain. Elle vit la Vanillée qui commençait déjà à prier. Décidément même après un an sans s'être vues, elle arrivait encore à provoquer des messes, elle salua d'une bise son parrain et grimaça un sourire mais prit place pour prier sous la voix cristalline de la blonde..

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