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Le Grand salon, enfin !

Mahaut
Après avoir ouvert une bonne quinzaine de portes, découvert des lits immenses aux noms imaginatifs, elle finit par trouver le Grand Salon.
Rapide coup d'oeil, histoire de vérifier s'il y a des spectateurs. Mince, personne. Inutile de se jeter sur un fauteuil, d'enfouir sa tête dans un coussin en sanglotant.
Elle fit le tour de la salle et admira la décoration. Pas tout à fait assez de paillettes mais quand même, ça en jetait pas mal.
Après avoir touché à divers bibelots sûrement très fragiles et avoir manqué en casser quelques uns, elle finit par s'asseoir dans un fauteuil. Avant de se relever, d'empoigner un coussin et de se rasseoir. Dans les grandes maisons comme ça, le public peut débarquer d'un moment à l'autre.


Pfff... J'espère au moins qu'on aura des poneys, hein...

Elle avait très envie de retourner dans la cuisine pour finir la recette du poulet auprès de Nanoue qui lui semblait bien plus compréhensive que la plupart des autres employés. Un Jehan qui pique des poules et fiche des coups de pieds aux fesses, une servante qui essaye de se taper son fiancé... Non, non, sincèrement, elle avait connu plus coopératif.

Elle soupira. C'était pas si évident de devenir noble. Têf l'avait prévenue, il allait y avoir des sacrifices à faire. Mais quand même, un jurançon... Elle regarda sa houppelande. Il fallait tenter de remedier à ça. Grâce à un habile pli de vêtements, la tâche se retrouva derrière. A un endroit où personne n'était sensé regarder donc. Sauf le baron qui est, chacun le sait désormais, un pervers sans nom.
Le seul problème était qu'il fallait rester immobile. Bon, soit, il fallait s'adapter à la situation. Jouer la digne fiancée outragée.

Fixant le mur devant elle, elle prit bien soin de laisser couler ses larmes (l'astuce : ne pas cligner des yeux pendant 2 minutes. c'est imparable). Elle espérait quand même sincèrement que quelqu'un allait débarquer parce que là, sincèrement, elle n'allait pas tenir longtemps.
valnor
Le Comte rentrait de la cave où il avait fait mettre sous clefs et surtout verrouillé les accès de ses petits trésors pour ne pas que d'autres "trésors" de lui ne viennent les occire à coups de tire bouchons voir à coup de Hache. Bien que trempé il était content en repensant à ce qu'il avait fait venir d'Ibérie. Un Cadenas haute gamme, multi-rouages. Une pièce exceptionnelle, qui servait à verrouiller les ceintures de chasteté des Dames espagnoles en l'absence de leurs époux. Un sourire barrait son visage, ses longs cheveux ruisselant. Il arriva dans le grand salon, sifflotant content de son coup.

- Pffft Pfft tuu tii pffft
[il siffle bien le Comte hein !?]

Mais il n'était pas seul, Sa Presque-fille était là, seule face au mur.
Il s'approcha se demandant si elle l'avait entendu venir

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Mahaut
Ah, du bruit. C'était forcément la Baron, ou Orka. Il convenait de suivre le scenario.

Bouhouhou... le moooonstre ! Moi qui ai risqué ma vie pour lui ! *snif*


Rapide coup d'oeil. Ah mince raté. C'était un homme trempé.


Ah bonjour. Ah mais c'est vous ! Père, c'est affreux ! *Snif* Vous savez ce qui s'est passé ?

Debout en un coup de vent, tant pis pour la tâche sur la robe. Quand vient la délation, on ne peut pas veiller à tout.

*snif* On est montées comme vous aviez dit *snif* bien sagement ! *snif* Et... et... *snif* quand on a voulu aller nettoyer ma *snif* robe, on est entrés dans la salle de bain et *snif*... LE MONSTRE ! *snif* Matpel était là, dans un bain en train de se faire tripoter par une servante ! *snif* Alors qu'il ne m'avait même pas dit qu'il était revenu de la guerre, ni rien ! *snif*
Bouhouhou... papa, je suis si malheureuuuuse ! Vous allez le gronder, hein ? *snif* Ça ne se fait pas de briser le cœur des jeunes filles pures, chastes et innocentes ! *snif*

Surtout qu'on a été très obéissantes et tout !


Bon, c'était sans doute moins crédible.


Et dans l'histoire, je ne sais même pas où est passé le bouquet de fleurs pour Elayne ! *snif* Et Jehan n'a pas été gentil ! *snif* Et en plus... Oh, père, vous gouttez sur le parquet, à mon avis, belle maman ne va pas aimer.


Elle lui tendit un petit napperon pour essorer ses cheveux. Si il y avait bien une chose qu'elle avait compris c'est l'attachement d'Elayne aux parquets rutilants.
valnor
Bouhouhou... le moooonstre ! Moi qui ai risqué ma vie pour lui ! *snif*

C'était Mahaut, sa brune de fille enfin presque....bientôt...dès que ces foutus papiers seraient en ordre... Elle marmonnait quelque chose que le Comte ne saisit pas, enfin avec ces deux grandes s'était chose courante, même sans être avinées, c'était toujours difficile de les suivre.

Ah bonjour. Ah mais c'est vous ! Père, c'est affreux ! *Snif* Vous savez ce qui s'est passé ?

Elle se retourna pour lui assener un Père ! qui le fit presque vasciller tant il n'avait pas encore l'habitude de se faire appeler ainsi, d'autant que si la Comtesse entendait cela, elle qui n'était pas encore au courant, elle aurait bien du mal à comprendre. D'un signe de tête il signifia à la jeune brune qu'il ne savait rien de l'histoire.

Il s'approcha d'elle et tenta de la réconforter en la prenant dans ses bras tout trempés au passage.


*snif* On est montées comme vous aviez dit *snif* bien sagement
! *snif* Et... et... *snif* quand on a voulu aller nettoyer ma *snif*
robe, on est entrés dans la salle de bain et *snif*... LE MONSTRE !
*snif* Matpel était là, dans un bain en train de se faire tripoter par
une servante ! *snif* Alors qu'il ne m'avait même pas dit qu'il était
revenu de la guerre, ni rien ! *snif*
Bouhouhou... papa, je suis
si malheureuuuuse ! Vous allez le gronder, hein ? *snif* Ça ne se fait
pas de briser le cœur des jeunes filles pures, chastes et innocentes !
*snif*

Surtout qu'on a été très obéissantes et tout !


- Ma pauvre petite. Je parlerai au Baron mais vous savez ma fille c'est une épreuve qu'Aristote vous envoie. Les tentations sont grandes et les hommes ont tendance à être faible devant la chair....là le Comte venait de se rendre compte qu'il racontait un peu n'importe quoi, d'autant qu'il allait devoir se justifier de la présence de ses deux rejetons, fruits d'un vieux coup de foudre et de tonnerre de sa prime jeunesse. Difficile de jeter la pierre au Baron...

Et dans l'histoire, je ne sais même pas où est passé le bouquet
de fleurs pour Elayne ! *snif* Et Jehan n'a pas été gentil ! *snif* Et
en plus... Oh, père, vous gouttez sur le parquet, à mon avis, belle
maman ne va pas aimer.


- Hem, il recula d'un pas essuyant la larme sur la joue de Mahaut et prit volontiers le napperon pour s'essuyer le visage. Tout en faisant il demanda.

- La vilaine responsable de vos malheurs ne serait pas une brunette juvénile prénommée Manon par hasard ?

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Mahaut
Han siii ! *snif* Vous la connaissez ?*snif* Enfin oui, forcément, z'êtes chez vous, remarquez... Ben oui, *snif* c'est elle, "Manon". Quand je suis entrée, elle était en train *snif* de lui trifouiller les cheveux et quand j'ai commencé à demander *snif* ce qui se passait, elle s'est carrément *snif* jetée dans la baignoire ! Même que lui, il était pas habillé ! *snif*

Elle tenta de reprendre son souffle et cessa enfin de pleurer. Son presque père allait forcément prendre les choses en main. Fouetter le Baron et renvoyer la servante. Ou l'inverse, peu importe.


Une épreuve qu'Aristote nous envoie ? Pfff, il doit avoir du boulot le Sans Nom, parce que j'ai l'impression qu'ils sont faciles à avoir, les hommes, hein... Pourtant, moi, j'ai eu du mal à l'avoir, le Baron. Même qu'au début, il se barrait en courant. Un peu comme vous quand on vous voyait. M'enfin vous, vous courrez mieux quand même.

N'allez pas croire que c'est de la flatterie. C'est de l'amour filial, nuance. C'est de la flatterie familiale, voilà.

Dites... Vous croyez qu'elle va bien nous aimer la Comtesse ? Un ton plus bas. Même si je sens le vin ?
Jehan
"LES VOILA ! Ce sont eux ! Ah ah ! Je vous l'avais bien dit, ma Dame, ils ... euh ... enfin ... elle ... elle est là ... dans ... dans ... les bras de ... de ..."

Jehan regardait, ahuri, Mahaut pleurant dans les bras du Comte. Il prit Elayne par la main et essaya de l'entraîner hors de la pièce.

"En fait, ce ne sont pas eux. Je me suis trompé. Il faut chercher ailleurs. De plus, cela sent trop le vin en ce salon. Cela risque de vous incommoder. Et ce genre de scène n'est pas nécessairement judicieuse pour le bébé. Trop de tristesse ! Allez, on sort"

Diantre ! Qu'elle était difficile à déplacer Elayne ! C'est qu'elle faisait son poids maintenant !
ElainedeTroy
Elayne avait suivi tant bien que mal Jehan dans les couloirs du château. Heureusement qu'il la tenait par la main car plusieurs fois elle avait failli tomber tant le rythme du pas était rapide. Trop en son état. Elle ne pouvait plus se mouvoir comme elle le désirait, la circonférence de son tour de taille la gênant considérablement. De plus, elle avait le souffle court à présent, dû à une surcharge pondérale indépendante de sa volonté. Bref, une image disgracieuse, sans commune mesure avec sa silhouette gracile d'antan. Vivement que le rejeton daigne enfin voir le jour ! D'ailleurs, elle commençait à trouver le temps long et se demandait ce qu'il attendait. N'est-il pas curieux de découvrir le monde ? A moins qu'il n'attendât un évènement extraordinaire ? Les mystères de la nature !

Arrivée devant la porte du grand salon, elle remercia intérieurement Aristote de l'avoir gardée en vie dans cette épreuve de marathon. Elle reprenait difficilement son souffle en s'appuyant contre le mur quand Jehan se mit à crier de joie.


"LES VOILA ! Ce sont eux ! Ah ah ! Je vous l'avais bien dit, ma Dame, ils ... euh ... enfin ... elle ... elle est là ... dans ... dans ... les bras de ... de ..."

Dèjà, il lui reprenait la main pour l'entraîner ailleurs. Que nenni ! Elle ne pourrait plus supporter une course d'enfer. De plus, elle était du genre curieuse. Aussi, elle tenait à jeter un coup d'oeil sur la scène intéressante qui avait lieu en le grand salon. Elle était quand même chez elle !

"En fait, ce ne sont pas eux. Je me suis trompé. Il faut chercher ailleurs. De plus, cela sent trop le vin en ce salon. Cela risque de vous incommoder. Et ce genre de scène n'est pas nécessairement judicieuse pour le bébé. Trop de tristesse ! Allez, on sort"

On ne sort pas ! Ce dos large et noble de haute stature. Celui de son Comte aimé. Jusque là rien d'anormal. Par contre, une personne éplorée ... Elayne plissa les yeux et réfléchit l'espace de quelques secondes très, mais alors très très longues ... Ma ... Ma ... MAHAUT ! L'ambassadrice aux gallinacées destructrices de parquets ! Par contre, le cerveau d'Elayne ne prit pas de réfléchir en contemplant la scène des plus romantiques qui se déroulait sous ses yeux. Une jeune femme, que dis-je, une jeune fille tendrement lovée dans les bras de son Comte un peu trop tendre, un peu trop doux, beaucoup trop CALIN !!!!

Elle poussa brutalement Jehan hors de son chemin (il lui fallait de la place pour passer par la porte) et entra dans la pièce, ses yeux émeraude brillant de mille flammes.


"HUM ! HUM ! La bienvenue en la Rabatelière, Dame Mahaut ! Que me vaut le plaisir de votre visite ! Ah ! Mais je constate que vous avez déjà fait connaissance avec mon cher et tendre époux, le Comte d'Aubeterre ! Vous m'en voyez ravie !"

Elle fusilla du regard et l'un et l'autre, puis fronça le nez. Cela sentait le vin icelieu. Jurançon 1437, si elle ne se trompait point ! Particulièrement bon cru et excellente année. Il ne devait leur en rester qu'une bouteille en les caves.

Par Aristote, un véritable bordel ce château à présent ! Les choses avaient bien changées depuis son départ pour les champs de bataille en Berry. Une jeune servante dans le bain d'un Baron ami. Encore pouvait-elle comprendre ... le repos du guerrier ! Le grand salon transformé en vulgaire taverne, même si on y servait du Jurançon 1437. Et un mari dans les bras d'une rose coquine, ambassadrice, me direz-vous, et non manante, ce qui était bien sûr un moindre mal ! Que lui réservait encore Aristote ?

Elle croisa les bras et les posa sur son ventre rebondi où l'asticot se démenait comme un beau diable. Qu'il se tienne tranquille celui-là ! Ce n'était vraiment pas le moment !

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
Mahaut
"C'est plus un château c'est une taverne cet endroit." Voilà ce que la brune pensait. Dans chaque pièce, un drame. D'abord une merveilleuse bouteille cassée. Un Jurançon 1437, un véritable crève coeur. Ensuite un baron à poil dans les mains d'une servante motivée. Et pile quand on aspire à une séance de "hein papa que tu vas le massacrer ?", paf, un Jehan jaloux et une presque belle mère qui débarquent, le ventre en avant et l'oeil pas aimable. Pourtant, elle n'avait aucune poule sur elle ! Promis !

HUM ! HUM ! La bienvenue en la Rabatelière, Dame Mahaut ! Que me vaut le plaisir de votre visite ! Ah ! Mais je constate que vous avez déjà fait connaissance avec mon cher et tendre époux, le Comte d'Aubeterre ! Vous m'en voyez ravie !"

Ah ouf, elle l'accueillait bien ! Nan parce qu'elle avait eu peur un instant. Elle aurait pu sentir le vin et voir la tâche sur la robe. Au lieu de ça, grand sourire et phrase de bienvenue. Enfin grand sourire c'est relatif. Et bienvenue, ben... elle avait pas l'air d'aimer la vision de presque père avec une de ses filles aimantes. Peur pour l'héritage du petit à naître sans doute. Mais pas de craintes à avoir pour le petit ! Surtout qu'il ne voulait toujours pas naître, signe d'un instinct de conservation très élevé.

Ah, Dame Elayne ! Comme je suis contente de vous voir ici ! Enfin vous êtes chez vous, alors, forcément... mais bon on a fait plein de pièces et on vous a pas vue.

Planquer la robe, viiiite ! Elle choppa un bras du Comte qu'elle crocheta afin d'être en partie cachée par lui. Non pas qu'il avait l'air ravi mais bon, si on s'arrête à ce genre de choses, hein, on ne vit plus.

On a reçu votre missive et on est venues prendre de vos nouvelles avec Orka ! Enfin, je l'ai perdue dans les couloirs, mais elle va pas tarder à arriver.

Un bruit de chute retentit dans les couloirs puis la porte s'ouvrit sur une blonde en train de mâchonner du popeuh.

Ah , la voilàààà ! Orka tu as les fleurs pour la comtesse ? Oui parce qu'on vous a pris des fleurs. Et une bouteille pour presq... pour le Comte. Fêter vos retrouvailles, toussa toussa...
Ah et euh, oui, bien sûr que je connais votre époux ! Figurez vous qu'il est...
petit regard à Valnor. Qu'il est très gentil. On s'est rencontrés dans un campement des forces armées du Comté, il y avait eu un petit malentendu à propos d'une note d'uniformes, bref, une broutille ! Un homme charmant ! Vous avez bien des chances de l'avoir ! Pis il est compatissant !

Elle s'approcha d'Elayne en tenant bien sa robe derrière elle, ce qui lui fit une démarche un peu bizarre, on aurait dit qu'elle marchait droit pour une fois.
En reprenant la larme à l'oeil, elle regarda la comtesse en faisant signe à Orka.


*snif*Figurez vous que mon... mon... *snif* Figurez vous... *snif* J'ai retrouvé mon promis nu dans les bras d'une femme !!! *snif* Et c'était pas moi hein, forcément. Pis je suis bien élevée, moi, rien avant le mariage. *snif* Alors que je l'attendais désespérément depuis des moiiiiis ! *snif* Comment faire confiance aux hommes, j'vous jure ! *snif* Presque pè... Euh, le Comte me disait justement qu'il allait le tancer vertement pour son comportement indigne ! Hein, Orka, que c'est un comportement indigne et absolument pas NOBLE ?
valnor
"LES VOILA ! Ce sont eux ! Ah ah ! Je vous l'avais bien dit, ma Dame, ils ... euh ... enfin ... elle ... elle est là ... dans ... dans ... les bras de ... de ..."

La voix de Jehan faillit faire sursauter le Comte mais c'est surtout le timbre de voix suivant qui le fit tressaillir.

HUM ! HUM ! La bienvenue en la Rabatelière, Dame Mahaut ! Que me vaut le plaisir de votre visite ! Ah ! Mais je constate que vous avez déjà fait connaissance avec mon cher et tendre époux, le Comte d'Aubeterre ! Vous
m'en voyez ravie !"


Valnor se retourna le plus vite possible tout en se redressant, plaçant ses bras derrière son dos. Le Comte eut la terrible sensation en voyant le regard de la Comtesse que cela allait être difficile de faire de s'expliquer. Situation coquasse, presque triviale s'il en était. Mais bon c'était pas ce qu'elle pensait et il se dit qu'il allait devoir être sacrément perspicace le Comte pour s'en sortir. En résumé ca ne sentait pas que le Juracon 1437 !

C'est alors que sa presque fille, délicieuse enfant qui n'avait d'égale que sa demi-soeur dans l'art du retournement de situation lâcha sans sourciller.

Ah, Dame Elayne ! Comme je suis contente de vous voir ici ! Enfin vous êtes chez vous, alors, forcément... mais bon on a fait plein
de pièces et on vous a pas vue.


.....

On a reçu votre missive et on est venues prendre de vos nouvelles avec Orka ! Enfin, je l'ai perdue dans les couloirs, mais elle va pas tarder à arriver.

Elle était trop forte, sa fillotte, une pointe de fierté illumina son regard devant tant de facilité à rétablir une situation qui aurait pu explosive compte tenu des yeux émeraudes de Sa Comtesse.

Ah , la voilàààà ! Orka tu as les fleurs pour la comtesse ? Oui
parce qu'on vous a pris des fleurs. Et une bouteille pour presq... pour
le Comte. Fêter vos retrouvailles, toussa toussa... Ah et euh, oui, bien sûr que je connais votre époux ! Figurez vous qu'il est...
petit regard à Valnor. Qu'il est très gentil. On s'est rencontrés dans un campement des forces armées du Comté, il y avait eu un petit malentendu à propos d'une note d'uniformes, bref, une broutille ! Un homme charmant ! Vous avez bien des chances de l'avoir ! Pis il est compatissant !

Signe de tête pour signifier que c'était la vérité. Sa deuxième presque fifille fit irruption à son tour dans la pièce. S'en suivit une mélopée de Mahaut qui aurait pu arracher une larme à une crocodile du Nil adulte, on allait voir surtout si cela allait marché sur une Comtesse enceinte à quelques jours de la délivrance....

*snif*Figurez vous que mon... mon... *snif* Figurez vous... *snif* J'ai retrouvé mon promis nu dans les bras d'une femme !!! *snif* Et c'était pas moi hein, forcément. Pis je suis bien élevée, moi, rien avant le mariage. *snif* Alors que je l'attendais désespérément depuis des moiiiiis ! *snif* Comment faire confiance aux hommes, j'vous jure ! *snif* Presque pè... Euh, le Comte me disait justement qu'il allait le tancer vertement pour son comportement indigne ! Hein, Orka, que c'est un comportement indigne et absolument pas NOBLE ?

L'esprit de Valnor ne fit qu'un tour pour comprendre que c'était le moment ou jamais pour tenter le coup !


- Vous vous rendez compte mon Aimée ! Je suis très contrarié par le comportement du Baron Bon là faudra qu'il explique la situation à Matpel, mais à la guerre comme à la guerre... Surtout faire cela à une jeune fille de bonne et noble famille...comme la notre

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orkaange
Piiiouff.. Elle l'avait échappé belle. Toujours juchée sur son tabouret dans la salle de bain, Ork avait assisté à l'entrée fracassante d'Elayne et s'était fait toute petite jusqu'à ce que PBM sorte.. Arf.. Elle avait rampé jusqu'à la sortie, se promettant intérieurement de réserver un chien de sa chienne à l'autre balance de Jehan.. L'emporterait pas en paradis celui ci, foi de baleine. Arrivée dans le couloir, la blonde s'était remise sur ses deux pieds, passque quand même ça faisait pas très NOBLE d'arriver à quatre pattes dans le salon. Ajustant ses bouteilles à sa ceinture, elle saisit fermement le bouquet d'une main, piochant dans le pop pour se donner du courage. Bon c'était où maintenant. Elle tendit l(oreille et se dirigea vers les éclats de voix et les sanglots qu'elle entendait à l'autre bout du couloir.
Le souci quand on veut faire "noble" et "jeune fille de bonne famille", c'est qu'il faut porter une robe, et ça, Ork avait pas bien l'habitude. Les mains prises par le bouquet et par le pop, elle ne pouvait guère relever délicatement le bas de sa tenue, et trébuchait régulièrement

*SCHBUNK*
CORNECUL DE FOUTREDIEEEUUUU.. SALOPERIE DE....Hmpfffffff


Faire comme si de rien n'était, se relever, retenir ses jurons.. HAAAaaaan mais quelle vie.. La blonde commençait à se demander si elle était bien faite pour le savoir vivre noble, quand elle entra enfin dans le salon. Coup de pied à Jehan en entrant Poussez vous de là vous la balance.. Tendez qu'on ai fini et vous verrez, vous allez moins vous marrer.. Ceci fait, elle jaugea en un clin d'oeil la situation.. ALEEERTE ALEEERTE... Mahaut dans les bras de PP, PBM le ventre en avant et les yeux manquant lui sortir de la tête... Vite, retourner la situation. Mahaut et Ork étaient passées maitre en la matière.
Attaque de Mahaut...



Ah , la voilàààà ! Orka tu as les fleurs pour la comtesse ? Oui
parce qu'on vous a pris des fleurs. Et une bouteille pour presq... pour
le Comte. Fêter vos retrouvailles, toussa toussa... Ah et euh, oui, bien sûr que je connais votre époux ! Figurez vous qu'il est...
petit regard à Valnor. Qu'il est très gentil. On s'est rencontrés dans un campement des forces armées du Comté, il y avait eu un petit malentendu à propos d'une note d'uniformes, bref, une broutille ! Un homme charmant ! Vous avez bien des chances de l'avoir ! Pis il est compatissant !


*snif*Figurez vous que mon... mon... *snif* Figurez vous... *snif* J'ai retrouvé mon promis nu dans les bras d'une femme !!! *snif* Et c'était pas moi hein, forcément. Pis je suis bien élevée, moi, rien avant le mariage. *snif* Alors que je l'attendais désespérément depuis des moiiiiis ! *snif* Comment faire confiance aux hommes, j'vous jure ! *snif* Presque pè... Euh, le Comte me disait justement qu'il allait le tancer vertement pour son comportement indigne ! Hein, Orka, que c'est un comportement indigne et absolument pas NOBLE ?


Bon début.. Aaaah aide inattendue de PP

- Vous vous rendez compte mon Aimée ! Je suis très contrarié par le comportement du Baron .Surtout faire cela à une jeune fille de bonne et noble famille...comme la notre

Oooh ayé le mot était lâché.. Bon fallait vite profiter de l'avantage, surtout ne pas laisser réfléchir PBM.. Ork esquissa une révérence presque convenable, ponctuée de quelques cling de bouteilles de mirabelle attachées à sa ceinture, prit une grande inspiration et se lança dans une diatribe dont elle seule avec sa presque soeur avaient le secret

Oooh enfin vous êtes là Dame. Ces quelques fleurs??? Mais ne restez donc pas debout.. Prenez donc ce siège
*pousse un fauteuil jusque sous les genoux d'Elayne voilàà comme ça vous vous sentez mieux?? En tout cas, nous comptons sur vous pour tancer vertement le Baron de Barbezieux n'est ce pas peste de cornegidouille?? Ce maraud, qui pour remercier Mahaut de son abnégation envers son chateau et ses poules, pousse l'outrecuidance jusqu'à rompre ses voeux sous votre toit.. comment ça quels voeux?? Taisez vous Anatole, vous êtes un crétin...Ses promesses de mariage évidemment. Mais on le sait, les hommes sont tous pareils hein.. Ds qu'il s'agit d'honorer leurs engagements.. J'en sais quelque chose, mon mari s'est enfui chez les moines le lâche.. Comment ça je l'y ai poussé en l'attaquant lâchement?? ANATOLE ON VOUS A RIEN DEMANDE..

Que faire sinon le faire.. Apothéose du spectacle.. S'écrouler en sanglots aux pieds d'Elayne.. voui voilà, peut etre que ça lui ferait oublier les paroles malheureuses de presque père

*Snif* En tout cas, vous vous pouvez vous vanter d'en avoir trouvé un bien de mari.. Aimant étouétou.. Heureusement qu'il était là *Snif* quand on a comparu en cour martiale hein Mahaut ??*Snif * Ha et aussi quand on a failli se retrouver en prison tu te souviens?? Dans sa grande bonté presqu.. euh messire Valnor nous a sauvé. *Snif* Vopus êtes une femme heureuse belle ma.. euh Elayne.. C'est moi qui vous le dit

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Jehan
"Aïe !!!!"

Jehan venait de se recevoir un bon coup de pied par la blonde en rose qui faisait une entrée fracassante en le grand salon, des fleurs (en piteux état) dans une main et une bouteille de vin dans l'autre (ne pas oublier de vérifier si la bouteille ne venait pas de la cave du château).

Poussez vous de là vous la balance.. Tendez qu'on ai fini et vous verrez, vous allez moins vous marrer..

Et que les deux donzelles se mettent à brailler et à pleurnicher pour attendrir son Elayne ! Quelles hypocrites ces deux là ! Il fallait intervenir au plus vite d'une part pour rétablir la vérité et d'autre part afin de pouvoir encore "se marrer" dans un avenir proche. Car mine de rien, il fallait toujours se méfier d'une blonde vêtue de rose à l'intelligence limitée. Quand c'est en colère, cela devient imprévisible. La preuve, les deux bleus aux jambes !

Jehan s'approcha à cloche-pied du fauteuil où trônait maintenant Elayne. C'est qu'il avait mal, le pauvre ! Il profita que les furies se soient écroulées aux pieds de sa maîtresse pour lui glisser à l'oreille.

"Méfiez-vous, ma douce Dame. Ce sont de véritables sorcières. Elles ont ensorcelé Dame Nanoue avec un poulet à la mirabelle pour mieux voler la cave du château. Je me demande même si la bouteille qu'elles viennent d'offrir ne vous appartient pas. Et puis, elles ont insulté le Baron de Barbezieux qui prenait tranquillement un bain. Elles ont aussi envoûté le Comte avec de sombres histoires de famille. D'ailleurs il va falloir éclaircir certaines appellations curieuses. Et maintenant, j'ai bien peur qu'elles ne veuillent vous amadouer. Des sorcières, je vous dis. Des sorcières ! Et des brigandes aussi. De la prison, la cour martiale !!! Et ça se dit noble, ça !!!"

Ces paroles allaient semer le doute en l'esprit d'Elayne. Il en était certain. Il la connaissait bien. Il eut un sourire mauvais.
ElainedeTroy
Elayne avait été entraînée jusque dans un fauteuil et se retrouvait à présent avec deux jeunes filles en pleurs à ses pieds, un époux aux yeux implorants devant elle, et Jehan à la langue fourchue derrière.

"STOP !!!"

Le bébé sursauta, tout comme le reste de l'assemblée. Elle se prit la tête entre les mains.

"ON ... SE ... CALME !"


La tête lui tournait. Elle respira profondément puis regarda les deux jeunes filles qui s'étaient soudain tu. Le doute s'était insinué en elle. Elle plissa les yeux. Sa voix se fit alors doucereuse.

"Je récapitule. Damoiselle Mahaut, vous êtes donc promise au Baron de Barbezieux. Dame Orka, car je dois vous appeler Dame, vous fûtes mariée à un moine. Toutes deux vous avez servi dans l'armée du Périgord-Angoumois. Vous avez connu le Comte à cette époque. Il vous a sorties de bien des galères d'après vos dires."

Relevant son regard sur le Comte.


"Mon Doux Ami, vous prétendez que ces deux jeunes femmes ici présente sont de bonne et noble famille. Mais vous ne m'en avez jamais parlé. Alors que vous en consolez une dans vos bras sans tenir compte de son odeur vineuse."

Elle s'arrêta quelques secondes pour les dévisager les uns après les autres.

"J'EXIGE DES EXPLICATIONS CLAIRES !!!"

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
Mahaut
Faitch... Pourtant elles avaient bien manœuvré... Elle regarda Jehan depuis les pieds de la Comtesse et lui fit comprendre par un habile jeu de regards qu'il ferait mieux de ne pas se retrouver seul dans les ruelles mal éclairées à l'avenir.

"Je récapitule. Damoiselle Mahaut, vous êtes donc promise au Baron de Barbezieux. Dame Orka, car je dois vous appeler Dame, vous fûtes mariée à un moine. Toutes deux vous avez servi dans l'armée du Périgord-Angoumois. Vous avez connu le Comte à cette époque. Il vous a sorties de bien des galères d'après vos dires."

Elle hocha la tête à chaque phrase pour marquer son approbation. Elle laissa quand même échapper un sourire quand Elayne confondit Myrmillmze avec un moine. Elle aurait bien voulu expliquer la situation mais ce n'était apparemment pas le moment. Hypnotisée, elle regarda le ventre d'Elayne se soulever et vibrer avec une forte intensité.

"Mon Doux Ami, vous prétendez que ces deux jeunes femmes ici présente sont de bonne et noble famille. Mais vous ne m'en avez jamais parlé. Alors que vous en consolez une dans vos bras sans tenir compte de son odeur vineuse."

Petite grimace. Elle chuchota rapidement :


Pour le vin je suis navrée, c'est votre page qui me l'a renversé dessus, mais je lui pardonne en digne aristotélicienne. Pourtant c'était un vin inestimable...

"J'EXIGE DES EXPLICATIONS CLAIRES !!!"

Ah voilà. Fallait bien y passer un jour en même temps. Se retournant légèrement vers presque père, elle lui fit un petit signe d'encouragement, les deux pouces levés vers le haut. Elle tenta d'articuler en silence :


Allez-y, père, c'est là qu'il faut y aller ! On est à ça !


Confiante, elle se retourna vers le ventre d'Elayne. Y'avait pas à dire c'était fascinant.
orkaange
"J'EXIGE DES EXPLICATIONS CLAIRES !!!"

Ouuuaaah.. Elle avait un bon cornet belle maman.. Si avec ce coup de gueule elle accouchait pas sur le champ...Ork se releva d'un coup, saisie par le niveau sonore. S'essuyant le nez elle se tourna vers Elayne et commença à ouvrir la bouche


Alors euh.. Par ou on commence..IL était une fois deux villageoisesqui.. que.. Erf nan papa je crois que vous ferez mieux que nous pour les essplications.. Prenez un coup de mirabelle pour lubrifier les cordes vocales et allez y.. On est avec vous...


Elle se rendit à coté de PP, lui tendant la bouteille de mirabelle, se disant qu'elle serait plus en sécurité à côté de lui qu'à proximité de Elayne et de l'autre vipère qui perdait rien pour attendre

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
valnor
"J'EXIGE DES EXPLICATIONS CLAIRES !!!"

Quelle voix douce et mélodieuse, elle avait sa Comtesse, mais surtout lui rappelant que cela n'allait pas être facile du tout. C'était sans compter sur ses deux presque filles qui en ajoutaient. Bref le grand moment était arrivé et il n'était plus question de se défiler, enfin une petite tentative quand même...

- Mais mon Ange, ma douce aimée vous n'avez pas reçu ma missive en Berry vous apprenant la nouvelle ?! Au vue du regard noir-émeraude teinté de flammes et d'un tapotement nerveux des doigts de Châtelaine sur le rebord du fauteuil en signe d'impatience le Comte se rendit compte que ce n'était pas une bonne idée.

- Argh ! lâcha-t-il Maudites soient les postes royales ! mon premier travail de Pair de France sera de rénover leurs déficiences ajouta-t-il sur un ton faussement empreint de colère. Baissant la tête il finit sur un ton doux et dépité. Alors vous n'êtes point au fait, je vous dois donc quelques explications.

Se plaçant au centre du salon, il ouvrit les bras jusqu'alors placés derrière son dos, sourire à poste [version Ultra bright, très très frais, tout plein de séduction...hein on dit comme ça, vous voyez le style "What's else !"], le dernier rai de soleil frappant sa canine gauche laissant une étincelle lumineuse flotter un bref moment dans l'air.

- Prenez place confortablement que je vous conte un pan de ma vie. Puis se tournant vers Jehan et sur un ton doux et avenant. Va chercher des rafraîchissement car la soirée va être longue.

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