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[RP] Campagne de Provence

Patsy
Citation:

[Aix, la veille, au soir]

En fin d'après midi et ce jusqu'au couché du soleil, tout ce qui composait le parc d'artillerie des français avait envoyé boulets sur boulets en direction de la ville. Très vite, un épais manteau de fumé avait enveloppé les campements, ce qui faisait que malgré le vent, on ne voyait pas à dix pas. Puis la nuit vint, enveloppant de son noir dais, la ville et ses assiégeants.
En bas, dans la plaine, un raffut du diable continuait. Des officiers interpellaient leurs hommes en beuglant et on n'entendait que de vague murmure sur le haut des remparts, devenus plus sûr, à mesure que le tonnerre avait cessé.

Toute la nuit durant, un vacarme assourdissant continua à troubler le silence de l'obscurité. Quelques torches par ci par là s'affichaient, un reflet d'armure, un cliquetis d'arme, rien de bien anormal. Puis petit à petit, le son se fit plus doux, plus lointain... et quelques moments avant l'aube, avant que la lumière ne paraisse, plus rien.

Quand le soleil se leva sur Aix, il ne restait du camp de siège qu'un squelette de tranchés, de pieux et de boulevard. Patiemment, alors que la fumée des bombardes cachaient toute action des yeux des assiégés, les contingents français avaient rassemblés leurs bagages et fait route vers une autre destination.


[Brignoles, à l'aube, le lendemain matin]

C'est avec surprise -du moins ils l'espéraient- que les quatres Compagnies Françaises arrivèrent devant Brignoles. Très vites, ils entourèrent la ville, interceptant tout ceux qui n'avaient pas eu le temps de se mettre à l'abris. Au Nord, devant la Porte Caramy, là où siège l'hotel de ville, Crépi Corona prit ses quartiers. A l'est, face à la Porte Saint Pierre, In Phooka memoriam, prépara ses tranchées et ses pieux. Au sud face au palais comtal et la Porte Saint Francois, les Orléanais. A là Porte est, Jean Raynaud, fut réservée aux Béarnais.
Prouvencao


[Aix, lundi 18 janvier 1458]

Laissant une petite garde au château de Vitrolles pour défendre la Vicomté, Alexis prit la tête d’une lance de cavaliers qui remonta vers Rognac, porte de la Crau. Il contournait ainsi la Chaîne montagneuse de Vitrolles et arriverait dans le dos des troupes françaises. Les campements encerclaient la capitale de la Provence, Aix. La bannière vicomtale trompa les Français de garde jusqu’à ce qu’ils soient à leur hauteur. Cette étoffe d’azur cousue d’or pouvait se confondre avec les couleurs du Roy de France. Cependant, en cimier de l’étendard, un aigle bicéphale en or scintillait. Vassaux de l’Empereur, en Provence. Si le Vicomte de Marignane avait fait part de ses opinions, il aurait été très rapidement enfermé manu militari dans un cachot humide du château d’Aix, et assassiné lâchement.

Pénétrant tranquillement dans le campement, la petite troupe d’Alexis s’arrêta, et lui continua juché sur son cheval vers le pavillon central où les pairs français se réunissaient. Le Vicomte était vêtu assez légèrement, pas d’armure, si l’on voulait le tuer, lui et ses hommes, c’était maintenant ou jamais. Il mit de toute manière pied à terre, se dirigea vers l’entrée de la tente. Et, avec humilité, Alexis mit genou à terre avant de leur déclarer :

Seigneurs, nous sommes le Vicomte Alexis ‘Prouvencao’ Beogora de Marignane, Chevalier des Baux, vassaux directs du Très Saint-Empereur et là pour faire notre ost, conformément à nos hommages, service militaire du vassal dû à son suzerain!

Son appui ici, en Provence, n’était certes pas jusqu’à faire pencher la balance de la victoire dans le camp français, mais il ne pouvait se comporter en lâche. Il assumait ses actes et ses opinons, il appliquait ses derniers. Cela l’amuserait au plus haut point quand les Provençaux sauraient, les félons qui produisaient des félons, les traîtres des traîtres. Mais les félons, les traîtres, c’étaient ceux qui n’avaient aucune légitimité, quelque soit le tournant de la bataille à venir. Il souhaitait une nouvelle Provence, mais ses idées gênaient au plus haut point, et on l’avait rapidement écarté de tout conseil… La fin d’une vie, et un nouveau départ. Le Vicomte avait été trahi par un être cher qui était en les murs d’Aix, jamais il n’aurait pu concevoir de se battre à ses côtés…
Alcalnn


[Aix, lundi 18 Janvier, Camp de siège Normando-Languedocien]

L'artillerie faisait un rafut du diable, mais cela n'empêchait pas le Chat de discuter avec les divers officiers qui composaient l'armée. Son fiston, Joel, était rentré de l'opération de fourrageur. Pas grand chose à se mettre sous la dent a priori. Dommage. Une autre salve vint un peu plus assourdir l'atmosphère.

En face, on commençait à répliquer, un peu en désordre, mais répliquer quand même. Rien d'inquiétant pour le moment, le camp était hors de portée et les batteries bien installées au chaud dans des retranchement. Un duel à vide pourrait on dire. Pas de gros dégât en face, pas de gros dégât chez les redresseurs de tord.

Pierre de Courtalain et lui avaient passé une partie de la veille au soir à discuter de comment prendre la cité d'assaut. Puis, avec l'arrivée d'un coursier au moment où ils allaient se coucher, de nouvelles conjectures se firent voir. Tant mieux.

Alors qu'il repensait avec un sourire à la dernière déclaration de la Princesse, il vit arriver une troupe dont l'étendard lui était inconnu. Pourtant il connaissait bien maintenant depuis le temps, ceux qui le compagnaient.

Arrivé en plein milieu du camp, face au Chat qui était à pied et en simple pourpoint armant, il se dit qu'il ne manquait pas d'audace le nouveau venu. Et qu'est ce qu'il foutait là? Comment pouvait on laisser passer impunément les gens? Diantre!


-Seigneurs, nous sommes le Vicomte Alexis ‘Prouvencao’ Beogora de Marignane, Chevalier des Baux, vassaux directs du Très Saint-Empereur et là pour faire notre ost, conformément à nos hommages, service militaire du vassal dû à son suzerain!


Et en plus il se la pète!

-Bon jòrn, Messer Vicòms. Je suis Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, Vicomte du Mont Saint Michel, Baron de Saint Paer, Protecteur de Normandie, Amiral de France et Mestre Chancelier de l'Ordre de Saint Michel. Ravi de voir que ce qu'on m'a dit était vrai, qu'il y avait de nombreux Provençaux fidèles à l'Empire. Vous ne serez pas de trop.


Il lui tendit la main pour l'aider à se relever.

-Je vais tâcher de vous trouver une Bataille où vos talents sont appréciés. Au nord, vous avez celle du Duc Lexhor d'Orléans, à l'Ouest celle du Vicomte Pierre du Val de Loire de Montlouis et au Sud celle du Capitaine Oli de la Rose Noire. Vous êtes présentement dans la bataille du Vicomte Pierre de Courtalain de Conches.


Il lui indiqua le parc d'artillerie qui allait remettre ça:


-Nous sommes en train d'échanger quelques amabilités avec les poules d'en face. Elles ont un peu tendance à caqueter en retour, mais pour sûr que nous mangerons de la dinde très bientôt.
dit le Chat avec un sourire Carnassier.

[Brignoles, le mardi suivant]


Un camp de siège sommaire avait été établis devant la ville. En chemin, les Normando-Languedociens n'avaient croisés personne. Ils s'étaient contentés de traverser les lieues qui séparaient les deux villes, achetant au passage -a la grande surprise des gens du cru- quelques modestes vivres et laissant bien loin les solitaires châteaux qu'ils appercevaient au loin. Le but n'était pas de tout détruire, juste de mettre à bas le Marquisat. Et quoi de mieux pour le mettre à bas, que d'aller capturer un fervent cureton qui s'était emplis les poches avec l'argent des habitants? Hein?

Le Chat finissait sa déclaration pour les autorités municipales et fit quérir Luhpo.


-Tiens mon garçon, va leur crier ceci. Evites de te faire percer la peau, j'en serais chagrin.


Il lui tendit un parchemin sur lequel il avait écrit les mots suivants:


Citation:
Moi, Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, Amiral de France, aux habitants de Brignoles qui leyront et oïront, salut et paix.

Qu'il soit su qu'en ce jour, nous vous demandons instamment de rendre les clefs de vostre ville et de ne point faire résistance envers les Compagnies d'Ordonnances.

Au nom de l'Ordre Établi, du Royaume de France et pour l'Empire, nous vous affranchissons de la rébellion du Marquisat des Alpes Occidentale. Vous êtes désormais revenu dans l'Empire.

Le félon et hérétique dénommé Yuel, n'a aucun droit sur vous. Il a pillé vostre mairie. Il a tout mis dans sa propriété. Il profite du fait qu'il a pactisé avec la rebelle Hersende pour s'emparer du pouvoir ici. Le Népotisme prend fin dès aujourd'hui. Demain, vous serez maitre de vostre destin et de nouveau, fidèles et loyaux sujets de l'Empire.

Soyez fiers! Vous pouvez désormais relever la tête! Vous pouvez désormais dire tout haut ce que vous pensez, vous n'êtes plus obligés de vous cacher pour critiquer le Marquisat, ses lois incompréhensibles, son copinage intempestif!

Vous vous demandez surement, "mais pourquoi vous", "pourquoi de français s'occuperaient de l'Empire"? Et bien c'est extrêmement simple, sous ses airs de sainte nitouche, le Marquisat paye, pactise et utilise, brigands et hérétiques pour s'emparer des biens d'autrui. Il y a peu, la ville de Reims, capitale de Champagne, a été pillée de fond en comble, pour la deuxième fois. L'un des coupables? Kika. Kika qui est un familier de la Marquise! Et avant hier, nous avons occis des Sicaires du Lion de Judas, qui tentaient vainement de s'échapper de la ville après avoir profité de l'accueil de la Marquise! Est là vos souhaits pour vostre Comté? D'être un havre de paix pour les Brigands, les Rebelles de tout poil et les Hérétiques? Quand on apprend que la perfide Marquise comptait s'en prendre à un Duché actuellement dans le trouble? Vous envoyer en Languedoc! D'autant plus que de l'autre main, non content de voler à autrui, ils vous volent vous! Ils se sont emparés de toutes les ressources du Comté, des villes, pour éviter qu'une fois libérés vous ne vous releviez. Ils veulent vous voir ramper dans la fange.

Mais nous, nous disons non! Nous disons que les Provençaux sont des gens fiers, qu'on ne peut exploiter comme ils le font! Pour eux vous n'êtes rien, regardez! Ils préfèrent que vous creviez tous de faim, sans argent, sans protection, plutôt que de vous laissez libre de ne pas les suivre dans leur folie! Alors qui est le plus envahissant des deux? Demain, nous ne pillerons pas, car pour une simple et bonne raison, c'est que c'est le soit disant "maire" qui ne veut que vostre "bien" qui aura tout dans sa propriété!

A bas le Marquisat! A bas la Marquise qui vend faveurs et charme en même temps! A bas les amis de la Marquise qui partout en Provence se servent dans les Mairies!

Facit devant Brignoles, le XIXe jour du mois de Janvier, MIIIICLVIII


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hildegarde.


[Ici, et puis là aussi]


Vacarme, fumée... La Donà de Brison Saint Innocent assistait, impassible, aux salves tonitruantes de l'artillerie normande contre les remparts de la Capitale. Certains de ses gens avaient suivi le déhanché voluptueux de la rouquine, et avec un certain effroi voyaient de leur propres yeux ce qu'était la "guerre".

Brison estait une bourgade calme et tranquille, le long du lac du Bourget, bien loin de la violence des combats et loin de la mort... Certains estaient encore enfants, d'austres à peine homme, et malgré leur faible connaissance dans l'art de la guerre ils avaient répondu à l'appel de leur suzeraine. Des paysans, qui avaient appris à porter le gambison, à manier l'espée ou la dague... Et pour certains à monter à cheval, ce qui avait entrainé moult moments de rire et d'espièglerie.

Les nouvelles de Savoie estaient mauvaises... Voilà qu'on ordonnait aux habitants de Savoie de quitter logis, champ et échoppe en deux petites journées, sous peine de se voir attaqué par l'armée. La raison... sans doute fréquentaient-ils parfois les bandits de grand chemin..., ou avaient une teste qui ne plaisaient point au conseil Ou bien... Peut-estre juste une trop grosse gargamelle. La cuivrée ne pouvait se prononcer à ce sujet, mais il semblait que le conseil Ducal demeurait muet, et ni la Duchesse ni le Vice-Duc n'estaient venu expliquer leur décision... laissant la colère gronder au sein du peuple. Eux qui craignaient une attaque de brigands allaient se faire renverser par leurs propres habitants... Un fin sourire ourla ses lesvres. Sans doute serait-elle suspectée d'avoir pris part de sa tente au coeur de la Provence à la prise du Castel de Chambéry.

Un vicieux boulet porta un coup d'estoc à la muraille... Dont un pan s'affaissa en un grondement sourd, accompagné d'un nuage de poussière qui les atteindrait quelques minutes plus avant. La belle glissa la main sous le pan de sa cape et sortit une petite flasque argentée, qu'elle déboucha d'un coup sec... La fragrance fruitée du fruit de mai vint tapisser la rondeur de ses joues, et en un battement de cil le nectar s'insinua au creux de ses entrailles...

Vois-tu Antoine, c'est cela l'ère moderne... Point de bataille rangée, tout se joue au loin, et nous n'avons plus qu'à attendre qu'une partie de la tasche soit faiste avant de plonger nos espées dans le ventre de ceux qui seront encore debout.

Un soupir teinté de lassitude s'échaspa de ses lesvres. Attendre, toujours attendre... Elle tapa insconsciemment du pied... Quand cela allait-il donc finir! Qu'allait faire Gesnes? Apporter assistance à leur nouvel ami ou bien courber l'eschine et rentrer dans le Giron Impérial? Raoul lui avait conté bien des histoires lors de la crise vénitienne... Venise... Dolmance... Refermant la flasque , la belle fit un geste de la main comme pour effacer l'image de son cousin, parti trop tost. Comme il aurait aimé jouer de la rapière en ces moments... L'esprit de la Donà passait du coq à l'asne, suivant un fil invisible dont elle seule avait le secret. Bon sang et ou estait le Tressé? Des jours qu'elle ne l'avait point vu, des jours qu'il lui manquait, des nuits qu'elle n'avait pu s'endormir au creux de ses bras...

Bientost un jeune aide de camp leur amena une missive, leur enjoignant de se tenir prest au départ. Il semblait que la bataille d'Aix devrait attendre un peu. En une sensuelle volte Hildegarde retourna à sa tente... La cohorte des soldats prit la route vers l'Est, et en estudiant la carte elle devina leur destination... Brignoles...

A leur arrivée, la tente fut rapidement montée, missives à de tendre amis furent envoyées, la belle s'enivra à la chaleur du feu de camp avec ses ouailles. Antoine l'éveilla au petit matin, l'informant de la situation. Une longue journée de siège les attendait.

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Be My Valentine...
Yueel


[Brignoles, A l'église]

Yueel de Cianfarano entendit un chiard braire, il sortit donc ... Bizarre c'était pas Galaad, s'approcha après avoir écouté sa buette ... Il lui dit :

Pauvre petit, tu dois être épuisé à force de crier pareilles bêtises, viens avec moi dans mon Eglise, tu auras du jus de poire, je ne te ferai pas de mal, je ne suis pas comme tes maîtres qui tue des brignolais sur la route.

En attendant que tu te rafraîchisses, tu vas me redire en détail ce que tes pauvres maîtres ont dit, je vais rédiger un texte qu'ils mépriseront sûrement mais bon, au moins j'aurai fait montre de tempérance.

Tu connais tes archanges j'espère? Nous les prierons ensemble pour que tes chefs reviennent à la raison, cette guerre, qu'ils ont décidé de mener pour n'importe quoi. Bref ... Je suis désolé, je suis quelqu'un de très pieux, ce qui fait que quand je vois des enfants sur un champ de bataille j'ai pitié ... Il faut être fou, la guerre, ce n'est pas un jeu pour les enfants! Au pire tu pourras jouer un peu avec Galaad si tu veux. A des jeux de ton âge. Durant ce temps, j'écrirais!


Yueel guida donc l'enfant vers l'Eglise ...

Entamons une prière pour tes maîtres, je te bénirai après ... Si tu n'es pas baptisé, je puis te faire passer une pastorale rapidement. Je n'aime pas laisser des enfants sans l'éclairage de Dieu.


Yueel commença à prier ... Voyant le gamin, ne sachant pas trop où en être de la messe, il sut à l'avance qu'il aurait une nouvelle pastorale à faire d'urgence, à moins de devoir en faire une à chaque membre de l'armée de brigands, ce qui semblait être fort probable vu la mention d'hérétique qu'on lui avait affublée.

Il est vrai que les vrais aristoliciens étaient des modèles de respect, d'ouverture sur les autres, Dieu était le même chez tous les peuples ... Mais de là à dire qu'il était hérétique ... Ne pas se mettre en colère, tempérance ... Yueel commença donc à psalmodier dans sa tête son petit couplet à lui, c'était pas l'heure de le chanter à tue tête!

Tempérance ... Gabriel, attends de moi mes sentiments ... Que mon âme se jette en toi! Car la foi que j'ai en toi est absolue, je me donne à toi, même si toi tu ne me réponds pas! Car Gabriel, si tu m'oublies, moi je pense à toi. Gabriel, parfois, il me semble que tu t'éloignes, mais chaque jour que Dieu fait, je te rends grâce, chaque jour que plusfort en moi, tes sentiments! Gabriel tu es mon Roi, car tu es l'archange dont j'ai le plus de mal à respecter ses valeurs, et c'est par pénitence envers le Très Haut, que j'ai choisi que tu sois pour moi, mon guide, lumière divine dirigeant mes pas! Tu as tout fait pour Lui, et moi je ferai tout pour toi! Tu es fait pour Lui, je me suis fait pour toi. Je n'ai point besoin de signes de toi, mon Ange en qui je crois! Moi je prie pour qu'à nouveau, tu me reviennes à temps! Alleluia.


Passer ce court moment, il regarda le gamin.

Bon, la prière étant passée, il est temps de te restaurer. Je ne suis pas aussi médisant ni HERETIQUE que tes maîtres le disent. Comme je suis boulanger, tu auras le droit à quelques douceurs, tu n'as dû jamais en voir de ta vie, ainsi que du jus de poire des vergers de notre belle ville ... Qui par la folie de tes maîtres souffrent ... Tu passeras voir les fruits pourris à cause de cette mobilisation ridicule. C'est un crime envers le Très Haut. Enfin bref ... Ce n'est pas ta faute, après tout à ton âge, tu subis la guerre ... Tu ne la fait pas. C'est malheureux!

Il amena le gamin dans sa petite pièce pour rédiger ses parchemins. Là, il avait bien entendu du jus de poire et la nourriture promise, le gamin ne devait jamais en avoir vu, il était évident que chez les brigands, c'était la Loi du plus fort ... Le concept même du Sans Nom.


Yueel s'installa, écouta le gamin et écrivit :

Sers toi donc et repose toi le temps que j'écrive la réponse à tes Seigneurs et maîtres.



Citation:
A l'attention des envahisseurs sans aucune Foi ni Loi.

De facto, vous cherchez un certain Yuel, qui aurait pris la mairie et pillé ... Mettez moi au courant de suite de qui est cet hérétique de surcroît que je le fasse jeter dans un cachot, avant de le faire brûler.

Par contre, si c'est une accusation face à ma personne, comme je suis l'actuel maire désigné par le comté et donc de facto beaucoup plus légitime qu'une armée de 80 personnes qui viennent piller le marché et affamer mes petites ouailles chéries avec le soutien d'un fou en mal de reconnaissance, alors que ces capacités sont dignes d'un âne ...

Moi Yueel de Cianfarano, Curé de Brignoles, Maire légitime de Brignoles annonce immédiatement, ne pas reconnaître la soit disante libération imposée par les armées françaises. Armées qui ont d'ailleurs des soucis de légitimité auprès de leur propre pouvoir, car de fait leur propre Roy ne les a jamais soutenues, de plus même leurs pairies ne les soutient pas vraiment ...

Les richesses de la ville seront rendues dès qu'une autorité légitime sera déclarée. En tant que responsable des comptes depuis fort longtemps de la ville voire du comté, comptez sur moi, pour rendre au denier près ce qui appartient à la ville, ma probité est à la différence des français, plus à faire. Eux par contre commence déjà à spéculer en mettant du poisson en ventes alors que ce n'est pas en respect de nos Loys ... Bel exemple de leur volonté d'être soit disant des gentils et le pouvoir en place des vilains! Qu'on ne peut même pas mettre en procès, car en étant dans une armée, ils ont toute impunité. Comment voulez vous qu'ils honnêtes! La Créature Sans Nom aime paraître ainsi aussi, mais dans les faits ...

D'après nos espions, ils seraient désignés comme pillards, ni plus ni moins. Autant ne pas leur donner d'occasion, de satisfaire leurs envies, d'ailleurs, je me demande comment ont ils pu ne savoir que la moitié de ce qui est prévu du plan que j'ai mis en place, il y a un mois lorsque j'étais CAC et que cela était secret ... pour les débouter de leur appétit matériel ... On dirait qu'ils pratiquent à la perfection l'art du mensonges et de la corruption . Brignoles n'est ni à la France ni à l'Empire. Elle appartient au Marquisat et à la Provence. Et cela perdurera.

Pour des raisons évidentes de sécurité des habitants de ma ville, j'ai donné l'ordre de ne point défendre la ville, ils ont déjà laissé pour mort des brignolais et des étrangers innocents en chemin, je ne vais pas rajouter des victimes à cette folie.

Refusant cependant qu'ils s'enrichissent, malgré leurs dires, j'ai anticipé leurs attaques en réfugiant les richesses de la ville dans l'Eglise ... Ne pouvant me prononcer, en temps que prêtre, la dite Eglise, appartenant à une autorité temporelle, la boulangerie à côté de l'Eglise m'appartenant, je la nomme donc mairie officielle de Provence.

Le temps que les vilains français soit boutés hors de la ville, ce qui aux vues de leurs déconvenues à Aix ne saurait tarder. Brignolaise, Brignolais, croyants et fidèles, n'hésitez pas à venir au sein de notre belle Eglise, vous aurez le droit à du pain. Je ne puis le laisser sur le marché car ces brigands le voleraient.

En espérant que ces derniers aient au moins la délicatesse de respecter les lieux sacrés. Si d'aventure, un seul ose attaquer notre Eglise, croyez bien qu'il sera puni par le Seigneur, les crimes perpétués dans une Eglise sont impardonnables aux yeux du Très Haut, sans oublier par le Pape lui même ainsi que leurs propres gouvernants qui ne les soutiennent même pas..

Brignolais exilés à Aix ne vous inquiétez pas pour nous, nous nous organisons, nous ferons face à l'ennemi sans violence, car nous sommes profondément aristoliciens et croyons sûrement à tort que cette guerre n'est qu'un prétexte pour des motifs peu reluisants de besoin de reconnaissances. Nous nous tiendrons sur nos positions, le moindre mort sera un martyr et une preuve supplémentaire de leurs infamies.

Je recommande néanmoins au preneur de la ville, de commencer par aller écouter les doléances des étrangers et des brignolais qui se sont fait attaquer par eux. Et bien entendu de leur payer une compensation. Nous verrons s'ils sont toujours si honnêtes. La Loi du plus fort n'est certainement pas la meilleure. Repentez vous frères françoys car, le Très Haut vous jugera et l'Amour n'a pas l'air d'être dans votre âme.

Vu ce que vous recrutez parmi les provençaux ... La lie de la lie ... Un pauvre petit noble avec des ambitions telles qu'il vendrait son épouse au Sans Nom pour avoir du pouvoir ... Déjà qu'il la traite comme un chien, lui arrachant à son sein, leur enfant à peine né. Il prônait fût un temps, un étrange concept qui était de forniquer sans retenue ... Un parvenu et un hérétique qui de plus arrive à confondre le temps des moissons du maïs et du blé. Et la plupart de ses idées sont du même acabit ... Doit on dire qu'il s'aplatit devant la Marquise dès que cette dernière lui parle, qui elle ne fornique pas avec n'importe qui?

Bon, il serait faux de ne pas dire qu'il est vert de ne pas avoir été choisi comme successeur à mon oncle, Kalanquin de Cianfarano ... Gardez le bien surtout! On ne vous en voudra pas du tout! Et surtout dites vous qu'un traître pareil, vous trahira à la première à la occasion. Après tout, quand on a de respect pour personne même pas sa propre femme, pourquoi en aurait on pour son pays. Son titre n'est dû qu'aux accointances de son clan ... Non point à son travail pour le Comté et il le prouve une nouvelle fois en étant de votre côté. Nul doute que la voie qu'il a choisi le mènera sur l'enfer lunaire ... Péchés de chairs, d'orgueil, de violence colérique, acédie, ... Au moins 4 des 7 péchés capitaux ... Une recrue de choix!

Enfin, il aura eu le mérite de permettre à sa femme, ma diaconnasse adorée même si parfois elle sent la marée, de revenir à la réalité même si c'est dure pour elle, de voir son Amour brisé par des circonstances étranges ... Pour ne pas dire loin des considérations du pouvoir et du reste.

Sur ce, je vous laisse la mairie sans soucis ... Allez y, pillez là. Mettez des impôts énormes, les brignolais ne les payeront pas. Ils ont foi en notre beau pays, on ne leur a pas imposé comme vous, vous nous imposez de revenir à l'Empire alors que vous êtes français ... Etrange d'ailleurs que cette ingérence ... Enfin cette logique doit être du même acabit que vos choix précédemment cités.

Sur ce, je ne vous donne pas le sceau de Brignoles, je vais signer de celui de l'Eglise. Mais je dis quand même, à titre privé, Longue Vie au Marquisat des Alpes Occidentales, Longue Vie à Hersende de Brotel! Une femme d'honneur qui connaît les vertus, dont l'intégrité morale n'est pas à remettre en doute, bien que la folle de cardinale qui a initié la chose l'affirme, qui est à la différence des souverains du SRING et de la France présente tous les jours pour son peuple, provençaux comme génois! Nous ne baisserons pas la tête face aux envahisseurs, nous ne sommes pas dupes de leurs rancunes et leurs esprits tordus. Subir l'oppression de brigands qui n'ont ni la légitimité de l'Empereur, même pas celui de leur souverain, ce serait quand même cosmique!

Fait à Brignoles du comté de Provence et non de France ou de l'Empire.
Le 18ème jour de l'an de Grâce 1458.



Yueel confia donc au petit le parchemin.


Bon, tu vas devoir repartir ... Tu as le temps de te souvenir de tout ce que j'ai écrit? Crie le bien! Même pas un tambour pour faire les annonces, tes maîtres sont si pauvres et si benêts qui ne savent pas ce qu'est un crieur public? Allez file, et que le Très Haut te prenne sous sa miséricorde ... Tu en as bien besoin dans ta situation.


Yueel vit partir l'enfant ... Pauvre petit ... Même pas baptisé en plus ... Il en était sur ... Enfin les brignolais et le Marquisat n'étaient elle pas aussi victime que ce petit? Et ils se faisaient traiter d'hérétiques ... Diantre de fécules de filtre d'abbacules.

S'apercevant qu'il jurait ... Il se mit à prier pour se faire pardonner avant de continuer son travail, comme tout bon fidèle ordonné qu'il était.








Alcalnn


[Mardi, devant Brignoles, au soir]

Le Chat s'était paisiblement assit sur une souche devant sa tente, qui maintenant sous les éléments, semblait bien terne, tellement les couleurs s'étaient affadies.
Il discutait avec les officiers qui passaient. De temps en temps il allait visiter le Duc d'Orléans, ou bien Pierre, ou encore Anthémios et Montlouis qui discutaient stratégie. Pour lui la campagne était simple, il ne comprenait pas pourquoi ils ergotaient autant. Mais après tout pourquoi pas.

Il ne croisa pas Monterolier, ni les autres Normands. Pourtant il aurait aimé leur faire part de certaines nouvelles en Normandie. Il aurait aussi aimé discuter avec le Vicòms Actarius, mais ce dernier semblait très occupé aussi. Bref.

Luhpo était revenu de sous les remparts, attendant qu'on daigne leur répondre. Nul doute que le prêtre, retord, leur préparait une superbe surprise. Mais ils en seraient rapidement informés avec leurs alliés à l'intérieur de la place.

Fallait dire que, malgré toutes les protestations qu'on pouvait leur mettre à la figure, le peuple, lui ne suivait pas spécialement la politique des rebelles. En fait c'était plutôt le contraire qui semblait se produire. Plus ils avançaient en Provence, plus on venait les trouver. La liste s'allongeait de jour en jour. En fait, c'était vraiment à croire que du haut de leur tour d'Ivoire, les rebelles n'avaient jamais jeté un œil en bas, vers ceux dont ils croyaient bien orgueilleusement qu'ils leurs étaient acquis. En fait, c'était à se demander si au final, ils prenaient en considération les Provençaux.

C'était à en douter, car vu comment ils prenaient en considération les autres peuples... pactiser avec les brigands et les hérétiques... C'était assez drôle au final, enfin question de point de vue. Le prêtre se réclamait de la plus haute aristotélité, ce qui ne l'avait pas empêché d'enfreindre le dogme et le droit canon. Sans parler des hérétiques qui avaient quitté Aix en espérant ne pas être vu pour ne pas "compromettre" leurs si précieux alliés.

Vers la fin de la soirée, alors que le Chat allait se reposer, on vint lui dire que le prêtre avait daigné répondre et que la réponse n'était pas très utile à entendre. Sans prendre la peine d'écouter le message, car il avait autre chose à faire qu'à écouter les mensonges d'une bête aux abois, il souffla sa chandelle et d'assoupi...

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--Deubs0
[Vienne, pas la porte a cote]

Réveil douloureux, un œil qui s’ouvre l’un après l’autre, une chambre, un lit, et ces douleurs, fichtre mais ou était il…. Tente de se relever quand un servant vient le stopper dans son mouvement…

Non messire, il vous faut rester allonger…

Esprit vague, sonnant…

Mais ou suis-je ?

A Vienne, mon maitre…

Vienne ??? Mais que fichtre ici ? Je rentrais en Aix la nuit tombée et…

Vous ne vous souvenez de rien messire ?

Non, de brèves songes, tout est flou, parle que je sache…

Le servant, hésitant, débuta…

Vous entriez en Aix, par les petites entrées que vous nous avions indique, quand un groupe de l’armée de la marquise vous a tendu une embuscade….
Vous étiez attendu monseigneur, et vous ne pouviez rien faire face a tous ce monde…


Oui ca me reviens, le visage du vieux Gaspard, la baronne de Fayence, et les rires cyniques derrière après c’est le trou noir…

Regarde autour de lui, ou est la vicomtesse ? Ont-ils osé l’attaquer ?

Je le crains monseigneur, elle se repose dans une chambre à cote,

Le poing qui se serre, la haine qui monte outrepassant la douleur, coup qui part dans le matelas…

Foutu monarchie pacifiste, apporte moi plume et papier…

Servant qui exécute, Vicom qui se met a l’écriture…

Citation:
De nous Louis Philippe Von Wittelsbach,
A vous, Hersende de Brotel,


Malgré notre état, nous tenions à vous féliciter pour votre opération, vous avez réussi me faire sortir de Provence avant même que je puisse faire entendre ma voix.

Votre victoire est à l’image de votre monarchie dite pacifiste, trompeuse et hypocrite. Nous nous doutions que vous ne vouliez nous laisser clamer la vérité quand a votre régime en place provençale, mais de la a nous envoyer douzaine d’homme intenté à notre vie, nous ne pensions que vous nous considériez si menaçant.

Votre propagande mensongère à clamer le marquisat rempart défendant la liberté de la Provence s’estompe, et vous ne pourrez cacher plus longtemps qu’il n’apporte que conflit et problème aux provençaux.
Ainsi l’une des premières victimes de ce conflit qui ne peut, suite a votre action, qu’avoir lieu maintenant, est une victime heureuse, elle a révèle votre visage et vos méthodes, Fréjus est fier de servir l’empereur et jamais sa population ne soutiendra vos manières.

Louis Philippe Von Wittelsbach,
Vicom de Fréjus, Baron de Came





Il prit une seconde missive, remis encre en sa plume ….

Citation:
Au peuple provençal, mes frères,

Je me nomme Louis Philippe Von Wittelsbach, Vicom de Fréjus pour longtemps, ancien Coms, et avant tout serviteur de la Provence.

Certains d’entre vous me connaissent très bien pour savoir qui je suis, quand aux autres, apprenez malgré ce que vous avez pu entendre sur ma personne, que je fusse parti les premiers natifs en cette terre, vivant et participant a la vie comtale pendant plus de deux ans , même en exil en Gascogne, mes fonctions occupes ont permis entraide et entente économique des plus bénéficiaires pour la Provence.

J’ai connu la Provence impériale, pris par a l’indépendance, pour cette liberté que nous proclamions tous en ce temps, participer a l’édification du marquisat, et gouverner en lui faisant allégeance en votre nom. J’ai cru pendant longtemps que la Provence avait réussi à acquérir cette liberté tant clamée, pourtant avec le temps, et la découverte d’autres cieux, j’ai l’intime conviction que le rêve s’est transforme en cauchemar, et que cette liberté réclamée ne soit devenue qu’une prison ou le peuple n’a plus le droit de parole.

Le marquisat représenté en un premier temps par le seigneur Lordfear, puis par la Comtesse Hersende, est une sangsue agrippe aux richesses que lui procure la Provence, l’asséchant jusqu'à la dernière goutte possible, un poison qui s’est propagé a travers nos contrées jusqu’ a nous faire croire que la Provence n’a jamais vécue sans, une plaie qui a tant fait souffrir la Provence, que le comte est ruine, l’économie moribonde, l’enrichissement inexistant pour le peuple, une plaie dont il faudra certainement des mois avant de pouvoir la soigner et l’oublier, mais elle n’est point une fine, et peut encore se guérir,….

Dans la nuit de samedi a dimanche, j’ai tente de pénétrer en capitale aixoise dans la discrétion pour me faire entendre de vive voix auprès de vous, mais la Comtesse Hersende avertie de mon arrive ne trouva point mieux que de nous envoyer a la Vicomtesse gasconne de Biscarosse, et moi-même, son armée. Tandis qu’elle vous encouragez à prendre les armes contre des intentions de pillages, annexassions de la France, la grande marquise, fière et soucieuse de faire taire les critiques, envoyai de façon héroïque son armée sur deux nobles. Nul doute une bien belle victoire pour la marquise, mais qu’avez-vous gagné à la défendre ? Rien, vous ne vous battez que pour protéger le trône de cette femme. Les armées françaises ne sont point ici pour annexer ou s’attaquer a la population, mais dans le seul but d’éradiquer le marquisat et de laisser le peuple retrouver sa liberté de se gouverner qu’il a perdue il y a finalement bien longtemps.

Je sais que je ne suis point le seul a penser cela, a partager cette idée que le marquisat n’est qu’un échec et un fardeau pour la Provence, qu’il est temps que cette usurpation cesse et que la Provence redevienne le comte qu’elle aura toujours du être, belle, riche, reconnue, attrayante et flamboyante… le temps est venu, de mettre fin a la tyrannie, et de se rebeller contre cette idée que l’on nous cesse de nous crier,… la Provence n’est point libre…

En vienne,
LP Von Wittelsbach,
Vicom de Fréjus, Baron de Came


Il tendit la seconde missive.

Tiens fait envoyer la première à la marquise de Brotel, et donne la seconde à afficher à un homme de main. Assure lui la discrétion, cette fourbe a réussie à m’avoir et à dépasser une limite, nulle doit qu’elle doit être sur le quai vive et prête a tous pour faire taire les dissidences possibles.

servant qui execute et les divers messages se mirent en route, la classe d'avoir des serviteurs...
Alcalnn


[Mercredi XX Janvier, devant Brignoles]

Le Chat se trouvait avec Pierre. Il était en harnois blanc complet, le tabard à ses armes sur le dos, et la croix d'or à son cou. Tout deux étaient juchés sur leurs palefrois et attendait que l'autre Pierre, le Vicomte de Montlouis, les rejoigne pour entrer dans la ville.
Alcalnn pensait à Neville qui avait été obligé de rester à Aix la veille, souffrant de maux de ventre diaboliques. Il espérait qu'il le rejoindrait dès que possible.

Peu de temps avant, il avait réuni son petit monde et avait donner les consignes:


-Bien, nous allons entrer dans Brignoles sans combat. Elle ne s'est pourtant pas rendue, nous n'avons pas vu de reddition. Mais remarquez, vu leur rapetou de prêtro-maire, fallait s'y attendre. Bref. Lasteyrie, je vous confie le commandement de mes hommes d'arme, vous verrez, gascons, normands, bretons, il y a de tout. Luhpo, tu portera mes couleurs bien haut dans le ciel, devant moi. Joel, tu sera à coté de lui et tu portera l'étendard impérial, sait on jamais, qu'on nous prenne pour des fraises des bois

Revenant au présent, ils virent le tourangeau arriver et chacun rejoignit sa place dans la colonne des hommes en arme et cette dernière s'ébranla, direction la porte sud de la ville.
Peu de temps avant qu'ils entre, leur homme à l'intérieur de la ville, ouvrit les portes, et s'éclipsa aussitôt, ordre lui ayant été donné de ne pas se révéler au grand jour, car son anonymat pouvait encore servir.

Les deux rottes de Courtalain entrèrent les première, au son du cor de leur canton d'Uri, suivit de près par les portes étendards des généraux, Luhpo et Joel, bombant fièrement leur torse, suivi du trio de libérateur, puis vinrent les contingents d'homme d'arme à cheval, dont ceux de Mortain commandé par l'ancien Grand Aumonier de France, reconverti en puissant homme de guerre. Enfin, pour fermer la marche, les gens de pieds et leurs dizainiers et centeniers, menés au rythme du tambour de guerre. Une fois les portes passés, des petits groupes d'une dizaine d'hommes se faufilèrent dans les rues, pour veiller à ce qu'aucune surprise n'attendent les libérateurs.

Pendant ce temps, ces derniers arrivèrent dans le quartier nord-est, face à l'hostel de ville désert. Là, les gens de pieds continuèrent leur chemin, passant devant l'Église, se dirigeant vers la caserne pour s'y cantonner, tandis que d'autre allaient prendre leur tour de guet aux portes de la ville et sur les remparts.

Le Chat suivit un petit peu les hommes de pieds jusqu'à l'Eglise où il trouva le prêtre et les habitants terrorisés. Il mit pied à terre et sans se soucier de ceux qui étaient là, fit un don. Puis il remonta sur son palefrois et retourna sur la place, plutôt vide de Brignolais, puis à la suite des deux Pierre, entra dans la Mairie...

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Patsy


[Brignoles, le XX janvier 1458]

Pierre était à coté de Mortain quand les portes de la villes s'ouvrirent devant eux...
Les Rottes du Canton d'Uri ouvrirent la marche, prudemment bien sur, les sonneurs de cor firent entendre leur souffle. La ville n'était point défendu et cela était une bonne chose car ils évitèrent un assaut meurtrier...
Les étendards flottaient au vent, Luhpo et Joël furent choisis par Mortain, Conches avait laissé celle de l'armée à Coulis et l'enseigne de Conches à Jehan.

Le longue cohorte des ordonnances du Royaume de France trouvèrent un ville vide, les habitants étaient rester chez eux.
La peur des pillages et rapines et autres indélicatesse que l'on pouvait commettre en temps de guerre, après tout les autorités du MAO avait bien décrit les Français comme des pillards.
Les mêmes pillards et brigands qui écumaient les routes de France et qui venait se réfugier dans le marquisat...comme certains hérétique Genevois.
Pourtant Pierre de Courtalain n'était pas venu pour ça.

L'investissement de la ville commençaient, caserne, portes de la ville, marché etc... puisdirection l'hostel de ville mais la toujours personnes.
C'est à l'église qu'ils les trouvèrent...bien sur, lieu d'asile et de protection. Pourtant ils n'avaient rien à craindre d'eux.
Caro
[Aix - le XX janvier 1458]

Demi-tour, chemin en sens inverse, retour à la case départ. Deux armées restaient sur Brignoles et deux autres allaient bouger. Ainsi était la nouvelle que nous apportait Oli à son retour après une longue discussion sur la stratégie à tenir.

Tout remballer et retourner en la Capitale tels étaient les ordres. Faisant le tour du campement pour avertir tout le monde, il était de mon tour à me mettre au travail.

Les chemins nous ramenant sur Aix étaient tranquilles, rien à signaler comme on pourrait le dire, à croire que mesme les animaux restaient terrés ou cachés à notre passage. Seul un jeune loup sans doute attiré par la faim qui le tenaillait osait s’approcher non loin de nous à notre arrivée plus que matinale sous les remparts de la capitale provençale. Il fallait dire qu’il y avait une sacrée pagaille encore de notre dernier passage, et des restes de nourritures avaient du lui chatouiller la truffe.

Stoppant ma monture pour l’observer. Il était beau…. queue dressée, pattes campées, voilà le dominant d’une meute qui devait probablement estre non loin de lui mais cachée




Mon regard se plongeant dans le sien, de longues secondes ou ni lui ni moi ne bougions, échanges jusqu’à ce qu’il fasse demi-tour. Pourquoi ? la présence de l’homme ou alors aurais-je su appliquer les quelques recommandations qu’avait pu me faire mon ami Jay il y a des années de cela alors que je vivais encore en Champagne ? Une pensée vers mon ami, mon frère de cœur si loin et de son compagnon de chaque jour, son loup… Petit coup de talon à ma monture pour se remettre en marche. Sourire de repenser comment j’avais pu faire pester Jay en portant de temps à autre un bon gros morceau de viande fraiche à Œil de Nuit alors qu’il estimait qu’il devait un tant soit peu garder de son côté sauvage….

Quelques heures plus tard alors qu’une fois de plus le campement était levé, je m’asseyais face aux remparts, sur un tronc d’arbre, aux aguets, épée à mes costés prête à agir le cas échéant. Que la ville était belle de l’extérieure malgré les impacts des boulets lancés il y a deux jours à peine…laisser le regard vagabonder de senestre à dextre quant au loin sur les remparts une jeune fille. On aurait pu croire Clémence. … Ma fille que devenais-tu ? ma fille que je n’avais plus vu depuis mon départ de Tarbes, mais je la savais à présent en sécurité auprès de son frère dans le domaine familial… loin de ce champ de bataille, loin des soucis, loin de son enlèvement de novembre par le Lion… loin elle était loin. La reverrais-je ? reverrais-je un jour mes enfants ou la Provence serait-elle ma dernière terre ici-bas ?

La jeune fille des remparts disparaissait emportant avec elle mes pensées. Non ! Non la Provence ne serait pas mon tombeau… promesse nous nous étions faites avec Oli.. jamais l’un sans l’autre quoi qu’il arrive et prier Aristote pour qu’il exauce nos souhaits… Non Provence, Non Marquisat tu n’auras pas ma peau, foi de Louve !

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hildegarde.


[Mercredi XX Janvier, devant Brignoles]

Antoine se tenait droit sur sa monture, fier comme artaban d'avoir été autorisé par la Dame de Brison Saint Innocent à porter l'étendard de la Seigneurie. A ses costés, les couleurs du Tressé...

La soirée précédente avait esté propice à un repas plus que frugal dans la tente carmin, ils avaient tantost éclaté de rire, tantost retrouvé le sérieux qui les accompagnait depuis quelques semaines déjà. Le Languedoc, à l'instar de la Savoie, vivait lui aussi des heures sombres. Dissensions et maladies Hache èRe Paix gangrenaient le Comté.... Maladie ô combien dévastatrice...
Ses mains avaient une fois encore parcouru les sillons des courbes du Tressé, et ses lèvres s'estaient abreuvées aux siennes de ceste liqueur que l'on nommait 'amour'.

Brigandine pour lui, Harnois d'apparast pour elle. La veuve Sainclair se félicitait parfois d'avoir esté contrainte d'espouser le vieux Géronte, un mari plus que généreux, et la belle possédait une armure pour l'esbroufe et une plus épaisse pour le combat. Eos marchait en compagnie de la carne du Tressé, et c'est dans un calme relatif qu'ils passèrent les portes de la ville.

Le céruléen de la belle croisa le cendré de son compagnon, et après un furtif signe de la main leurs routes se séparèrent. L'un vers l'Est, l'austre vers l'Ouest... Leurs chemins se croiseraient à nouveau au coeur de la soirée afin de prendre leur tour de guet sur les remparts de la ville. Arpentant la ville, ses hommes vérifièrent que nul assaillant n'avait prévu de se jeter sur eux en une folie qui ne le mènerait qu'à sa mort.

Serpentant dans les ruelles de la ville, l'incendiaire rouquine lança quelques écus à un vagabond qui mendiait dans l'obscurité d'un lacet. La vue de l'Hostel de Ville s'offrit bientost à elle. Personne... Un marché vide de tout chaland, apeuré par leur venue, eux les pilleurs, les Créatures du Sans Nom. A ce propos, cela faisait bien longtemps qu'Insanius ne l'avait point traité de succube, il faudrait qu'elle l'agace une fois encore pour voir naistre une joute verbale fleurie et incendiaire qui se terminerait par un trop plein de liqueur et de volupté.

Un murmure à Antoine pour que l'on amène quelques effets dans une taverne afin qu'elle puisse prendre un bain chaud et salvateur, puis Hildegarde mit pied à terre pour prendre place au devant de la mairie alors que le dict Chat pénestrait dans l'édifice pour évaluer l'ignominie du prestre hérétique.

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Be My Valentine...
Ledzeppelin
Un homme vêtu comme un messager, sans arme demande à être introduit dans la tente de l'armée qui encercle la capitale de Provence.

Une fois mis en présence du chef ennemi, l'homme tend sans un mot la proclamation. En ressortant, il la fait afficher sur les portes de la ville aussi.




Nous, LedZeppelin de Villaréal, Comtesse de Provence Libre et en plein accord avec notre Souveraine, Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Ocidentales, lançons d'une même voix ultimatum aux hommes de l'armée qui présentement encercle Aix en Provence. Vous intimons de lever le siège ce soir au plus tard. En cas de non acceptation, nous nous réservons le droit de faire évacuer de force les accès de la ville.

En même temps, que cela soit su par tous, que les exactions commises en tuant les simples voyageurs sur nos terres, ainsi que prise et sièges de ville équivalent à déclaration de guerre. La Provence est donc dans son droit le plus strict de riposter aux actes de guerre.

Avec la Grâce du Tout-Puissant !

LedZeppelin de Villaréal
Comtesse de Provence


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Laclemanus


[Devant Draguignan, armée de Bourguignon]

Draguignan, nouvelle étape dans leur visite en terre provençale n'ayant pour l'instant eu que des contactes un peu musclés mais courtois avec la population rencontrée. Le camp fut rapidement monté et les systèmes de défenses tout de suite mis en action et opérationnels, l'habitude et les qualités de tous faisaient que c'était maintenant une machine bien rodée qui était à pied d'œuvre.

Laclemanus était sous sa tente avec son épouse Neottie, Duchesse de Luserne, il contrôlait et faisait réparer son équipement après les quelques échanges qu'il avait eu durant leur arrivée. Tout était en ordre et l'affutage de son épée en faisait une arme redoutable pour ceux qui oseraient s'en prendre à lui, content et un peu fourbu par cette dernière nuit, il s'assit après s'être servi ainsi que sa femme d'un bon verre de génépi, souvenir de ses montagnes, qu'il avait pris en abondance comme "remède".

Tout en buvant il se remémorait leur arrivée devant les remparts d'Aix où il avait regardé avec curiosité les batteries de canonnier se mettre en place et rapidement tirer les premiers boulets. le bruit était assourdissant et l'air emplit de fumée noire qui brulait la gorge et assombrissait les personnes présentes. Il avait été interloqué en voyant le chef des batteries offrir des rasades de calva aux servants qui faisaient mouche. Vu le taux de réussite, cela risquait fort de finir en saoulerie avec des risques d'accident, mais ces craintes furent vite oubliées en constatant que le foie des normands était à toute épreuve ainsi que leur visée qui ne faiblissait pas.

Laclemanus était avec l'armée de bourguignon, il devait avec son épouse être les rares si ce n'est les seuls à participer à cette campagne en n'étant pas français. Cela lui arrivait de l'oublier, se sentant bien au milieu de ces troupes qui les avaient bien reçu et avec qui ils partageaient les mêmes idéaux.

Dès que les boulets avaient fait leur office, tous se ruaient à l'assaut sans trop insister, ces attaques étaient plus pour tester les défenses d'Aix et continuellement mettre la pression sur les soldats qui les composaient.
c'est en catimini et sans bruit qu'ils quittèrent la capitale provençale pour Brignole ou les armées se séparèrent pour que Laclemanus arrive avec la sienne à Draguignan.
Chaque jour, depuis qu'ils avaient foulé le sol de Provence, des combats avaient eu lieu, pas vraiment violent mais toujours sanglant et meurtrier. Les morts jonchaient les bords des routes après leur passage et Laclemanus en quelques jours avait plus de faits d'arme que durant toute sa carrière de Lieutenant dans son OST.


DING!! DING!! DING!! DING!!

Ah, la cloche qui annonce que la soupe est prête, le duc de Luserne se lève. Que le temps a vite passé en se remémorant ces derniers jours, avec Neottie il rejoint ses frères et sœurs d'arme pour manger en leur compagnie et prendre connaissance des prochains ordres.
Lexhor
[21 janvier 1458 - Devant Draguignan]

Première nuit complète à Draguignan. Enfin complète. Tout dépend pour qui. Discussions, stratégie et intense réflexion étaient de la partie.
Nuit tranquille tout de même, du point de vue des mouvements. Pas âme qui vive en dehors de la ville ou presque.
Et pas beaucoup plus dedans.

Mais ce matin là, le Duc s'était tourné en direction de l'est. Au loin le ciel était noir sur Gènes. Là aussi la félonie régnait et faire du ménage devenait nécessaire. Le danger pouvait venir de cette direction. La meilleure défense est l'attaque.
Lexhor esquissa un sourire en y pensant. Une autre province, une autre culture. Une autre cuisine et surtout un autre vin...
Il se prit à penser que le raisin pousserait bien mieux si le soleil revenait en cette contrée...

Mais pour l'heure il avait des hommes à mener et un camp, bien que de transit, à gérer. Il s'en retourna donc après avoir regardé la ville puis avoir jeté un dernier coup d'oeil à l'est.
Ses hommes l'attendaient.
Il s'en retourna en son camp où les soldats s'activaient tant et plus.

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Octo
[21 janvier 1458 - Devant Draguignan- Camps Orléanais]

Octo venait de faire le tour du campement.
Enfin une nuit et une journée sans combat.Cela faisait un petit moment qu'il ne s'etait pas reposé.Meme les reveils de sa fille Victoire en plein milieu de la nuit lui paraissait d'une tranquilité totale.

Il avait accumulé plus d'experience en un mois que depuis le début de sa carriere militaire.
Les combats avaient etaient court mais violents.Tantot une tentative de sortie des assieges,tantot une tentative d'entrée des renforts.
Il n'avait pas connu la guerre contre les Bretons mais cette campagne lui paraissait ne pas etre qu'une simple partie de plaisir.

Pour l'instant Aristode l'avait protégé.Seules quelques estafilades sur le visage et une blessure un peu plus serieuse au bras ornaient son corps.

qu'il etait loin le temps du jeune paysan insouciant courant tavernes et femmes,il etait desormais sergent orleanais et pere de famille.

Il sourit a cette idée,ayant une pensée fugace pour son grand pere.Decidement il se voyait revivre ces periples et ces combats.
De la haut il devait etre fier de ce petit fils desormais chargé de famille

Il dirigea ses pas vers la tente familiale afin de prendre un repas bien merité
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