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Loups à Sang pour Sang

Elainedetroy
- Allez, ma Dame ! Encore un petit effort ! Encore une cuillère de cette tisane d'écorces de saule blanc ! C'est Nanoue qui vous la prescrite. Cela ne peut que faire baisser le feu qui est en vous et vous guérir au plus vite. Nanoue est la meilleure des apothicaires que je connaisse. Vous pouvez avoir confiance.

Elayne parlait tout doucement à l'inconnue qui gisait dans le lit d'une des chambres du château, tout en lui donnant elle-même à boire la décoction salvatrice. Gunzhausen lui avait expliqué sa découverte et elle n'avait pas hésité à accueillir la jeune blessée. Il était dans sa nature de soulager ceux qui avait besoin d'aide. Et la cavalière, plus que tous, avait besoin d'être secourue. En découvrant son corps mutilé, la Comtesse avait eu un haut-le-coeur. Quel monstre avait pu faire tant de mal à une femme ? Un brigand ? Un soldat ? Quel qu'il soit, il ne méritait aucune excuse et surtout un châtiment divin.

L'inconnue était toujours inconsciente et déglutissait avec difficulté. Elayne soupira en la regardant tristement, puis tendit le bol de tisane à une servante.


- Met-lui un autre linge frais sur le front, Manon, afin d'aider la fièvre à diminuer.

Manon s'exécuta.

- Vous pourriez essayer l'eau de mélisse, Dame Elayne. Ma grand-mère me disait toujours que c'était le remède miracle.

- Parles-en à Nanoue. C'est elle qui décide. En attendant, va me chercher d'autres feuilles de chou afin de faire cicatriser au plus vite ces vilaines plaies. Par Aristote, je n'ai jamais rien vu d'aussi laid. Cette jeune femme est de constitution robuste pour vivre encore.


Manon fit une moue dubitative avant de sortir. Si elle s'en sortait, l'inconnue serait bénie par le Tout Puissant. Elayne caressa le visage de la blessée et murmura.

- Il vous faut guérir au plus vite, ma Dame.

Puis elle reprit après un long moment de silence.

- Mais pourquoi donc avez-vous le crâne ainsi rasé ?
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Ermesinde
Des heures qu’elle était égarée dans le labyrinthe de l’esprit , souvenirs arrachés, déchirés aux ronces de l’oubli …

D’où venait-elle ? Où était-elle ? Quel chemin emprunterait-elle ? Autant de questions sans réponse égrennées au sablier du temps , au rythme sporadique du parcours d’une combattante . Mais même quand tout sombrait dans le néant se profilait encore l’espoir laissé par la mémoire des sens .

On avait rajouté des bûches dans l'âtre et le feu qui se consumait dans la cheminée de la chambre n'avait d'égal que celui qui embrasait un front. Une courtepointe recouvrait désormais le corps meurtri et tremblant. Le goût âpre d’un liquide dans sa bouche poussa soudain la jeune femme à déglutir par réflexe . Une douce chaleur se répandit dans son corps et réveilla une douleur endormie par l’inconscience . Les paupières de la libertadienne esquissèrent un premier battement et les eaux bleues s’ouvrirent enfin , laissant s’épancher un filet salé qui ruissela lentement dans un lit à peine creusé au gré d’un âge incertain. La joue s’anima d’un tressaillement nerveux .


J’ai … mal …


La plainte vint mourir sur les lèvres craquelées par les gerçures . Par les pores d’une peau perlait toute la douleur d’un être . Les feuilles de choux disposées sur la blessure béante du flanc et à l’hématome à la base de la nuque, si elles combattaient le mal , n’atténuaient en rien la souffrance . Cependant, les plantes médicinales du jardin du château avaient été providentielles et d’un grand secours : les routes étaient à peine praticables et le premier apothicaire résidait à plusieurs lieues . Une lumière blanche vint se répercuter contre un iris , captivante , comme un phare dans la pénombre. Puis, ce furent des bruits qui vinrent cingler du lointain les oreilles d’Ermesinde , sons confus, mais qui éveillèrent en elle une autre parcelle de conscience :

…….au…….ont , …., Ma …..ai ……fiè ……….


Pensées ballotées et l’esprit comme un radeau de tanguer sous l’assaut d’images du passé s’enchaînant dans un tourbillon frénétique , menaçant d’engloutir une raison vacillante. Une lame blanche surgit , prête à frapper et un éclair l’aveugla puis … plus rien … un domestique venait de tirer les rideaux .

Les contours d’un rivage encore lointain s’esquissèrent alors à travers la brume de ses yeux . La main de la rebelle se tendit pour agripper un mât de toutes ses forces . Les doigts serrèrent, serrèrent …serrèrent encore … Encre projetée , fusant , pour un abordage de choc . Sous l’étoffe qui enveloppait le bras de l’hôtesse des lieux, la peau encore vierge de toute trace en garderait assurément les stigmates .
Une autre main s’était tendue , venant à sa rencontre , caressant son visage, et elle reprit enfin pied . Ses jambes ,elles , demeuraient immobiles sous les draps fins , refusant encore le bonheur de la découverte du nouveau monde . Il faudrait patienter pour que l’onguent appliqué y fasse disparaître les engelures.

Les mots qui fusèrent du Cœur d’Aubeterre l’amarrèrent enfin :


-Il vous faut guérir au plus vite, ma Dame…
-Mais pourquoi donc avez-vous le crâne ainsi rasé ?


Mais, s’ils avaient retenti , ils n’éveillaient rien dans la mémoire de celle qui contemplait à présent , incrédule, la péninsule s’offrant à son regard : un nez aquilin et aristocratique se refléta dans les prunelles claires d’Ermesinde.

Le souffle court, elle parvint à annoner de nouveau :


Qui …êtes… vous ?
Où …suis…je ?


L’égarée desserra ses doigts de l’avant-bras d’Elayne et porta machinalement une main sur sa tête nue .

Table rase … elle avait fait table rase de tout .

Les yeux rivés à ceux de la comtesse semblaient désespérément chercher une réponse à une question encore non dite .
Elle ne pouvait plus à présent qu’espérer se découvrir dans le regard des autres …

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Debrinska
b]Dans les rues d'Angoulême[/b]

L'aube se lève lentement...la pruine du brouillard ouaté laisse des traînées de pleurs argentées sur les fenêtres de papiers huilés ...

Le bourg s'éveille dans le petit matin d'hiver qui oscille entre chagrin et détresse....les premiers chalands ouvrent leurs étals...petites taches de couleur dans la contonade de cette journée, taches de couleurs qui font ressembler avant l'heure, Angoulême à un tableau hivernal de Breugel l'ancien.

Lentement, Debrinska progresse dans les rues verglacées, elle trébuche et glisse sur les pavés....s'arrête devant les devantures des échoppes ,elle regarde à l'intérieur l'air affolé!

Elle croise les commères qui vont à leurs affaires... baisse les yeux et traîne ses bottes...comme si elle rechignait à la tâche...

Elle se laisse distancer par Diab, qui avance pressée d'en finir ....
Au détour d'une ruelle . deb remarque une enseigne portant une étoile..et discrètement elle lâche la Libertadienne et s'engouffre dans l'entrée...

Après quelques minutes...surgit de nulle part , un homme de haute taille... encore bien de sa personne...portant un petit calot et une longue robe de laine .se dresse devant elle! Elle devine qu'il n'est pas seul,unvalet doit protéger le Maître des lieux depuis l'arrière boutique .
Il l'a regarde d'un oeil interrogateur....

Pax luxus.... dit.elle en tendant vers lui ses poignets ornés des serpents d'Avalon........L'homme prend les mains et regarde attentivement les reptiles qui tout d'un coup semblent animés de vie:

Il se retire pour la laisser passer et sans un mot lui fait signe de la suivre... un escalier dérobé les conduit dans l'antre de l'alchimiste.

Que puis.je pour toi, ma soeur...qui vient de si loin....?

Deb sourit : frère, j'ai besoin de quelques ingrédients... et de tes feux....et de ton aide..pour préparer potion , onguent et poison!

Un regard,ils se sont compris et commence leurs travaux........


Sur le chemin du château


Quelques heures plus tard....

Une frêle silhouette de noire vêtue, recouverte d'une cape élimée... chemine dans la froidure en direction du château de Aubeterre, elle trébuche et ploie sous le coffre de médecins qui est suspendu à son dos...

Elle arrive sous les murs et tombe à genoux dans la neige.... se relève et appelle ...
Par Aristote... pitié pour une chirurgienne harassée...offrez-moi un peu de feu et je guéris vos maux, je fortifie vos os... arrache vos dents sans douleurs.....

Par Aristote....j'ai les loups au cul ...... hurlement de loups à l'orée du bois!

Elle aperçoit la dégaine d'un garde entre les créneaux... : Et toi , bel ami... va dire à ton maître , qu'une voyageuse en détresse demande Asile et tu auras grande récompense!
Diabolikbarbiturik
Elle avancait rapidement, pressée d'arriver au but. Elle arrive enfin au marché, se retourne et plus de Debriska, elle soupire et se dit tant pis je ferais sans elle.

Quelques achats de première necessité après, la voilà qui remonte sur sa monture. Ruelle après ruelle, cherchant du regard si par hasar elle n'appercevrait pas Deb, puis se ravise, tant pis, faut aller au point de rencart.

Son cheval au galop, peinant à peine sous le poid des marchandises, puis soudain elle le stop net.

Zut, j'ai oublié la bibine, important la bibine !

Elle sourit, puis fait faire demi tour à son cheval, s'arete prêt d'une taverne qu'elle connais bien et va chercher un tonneau. Elle le cale tant bien que mal sur son cheval qui en cet instant ressemblerait presque à un âne, tellement il est chargé. Elle reprend la route plus lentement, pour ne pas épuiser la pauvre bête. Elle réflechit un instant...il m'a dit où Fab déjà? ah oui...

Elle arrive au point donné, encore personne n'est là, elle déscend de sa monture, debarasse la neige sur un gros cailloux près de là et s'assied dessus en attendant les autres. Tout est calme, silencieux, elle profite pour observer les allentours, les arbres nu de feuille, quelques oiseaux cherchant leur nid, elle les observe longuement, puis se met a penser, elle revois des passages de moments vécu avec Ermy, leur première virée, premier proces, premier rire en taverne, elle sourit, tiens bon ma belle on arrive.
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Bouquetdenerfs
Le garde avait transmis les ordres et le nouvel arrivant s'apprêtait déjà à rejoindre sa chambre. Dans l'aile des invités, au premier étage, l'homme connaissait déjà le chemin de la chambre du Talent. Avant de partir, il avait laissé derrière lui un coffre, nul doute qu'à présent cet objet serait jeté au feu pour oublier un passé formé de trop nombreux tourments.

Le temps passa et on lui proposa le bain, bien sûr, il accepta avec grand plaisir. Sa barbe fut coupée, ses vieux vêtements échangés, quelques domestiques s'occupaient de sa personne, simple invité certes mais l'homme était bien servi.

A présent il profitait du répit qu'on lui proposait et attendait calmement l'heure du repas pour enfin rencontrer les maîtres des lieux.
--Etienne


[Remparts de la forteresse d'Aubeterre tard en soirée]



La garde avait fait mander le sergent d'Armes afin de régler un petit problème à la porte du château de La Rabatelière . Baudoin avait donc laissé le Comte en les murs de la forteresse pour aller se rendre à la porte principale de la place par le chemin de ronde qui surplombait la place Saint Martin. Là sous le hourd, il retrouva Raoul et un autre garde penchés tous deux au-dessus des créneaux.

- Qu'y a-t-il ? demanda-t-il aux deux hommes.

- T'entends pas ? répondit l'un deux.

Baudoin tendit l'oreille et perçut des cris aux pieds du rempart. Il alla aussi se pencher pour voir qui faisait un tel charivari. Là, juste en dessous à peine éclairée par les torches de l'enceinte, une forme humaine semblait gesticuler et crier.

- Et toi , bel ami... va dire à ton maître , qu'une voyageuse en détresse demande Asile et tu auras grande récompense!

Le Sergent d'armes parla d'une voix forte et audible.

- Hola Vilaine ! vas-tu cesser d'brailler comme si l'démon était à tes fesses !
Les Complies ont sonné depuis longtemps et portes closes nous garderons jusqu'à demain aux Laudes. Va chercher réconfort et couche au hameau, t'y trouveras pt'être un endroit pour y carrer tes miches au chaud. Tu crois pas que j'vais déranger Sa Grandeur pour une gueuse en pleine nuit !


- Par Aristote....j'ai les loups au cul .....

- T'inquiète pas, s'ont jamais attaqué le village les loups, si t'en vois un, c'est la louve d'ma maîtresse, elle est pas bien méchante sauf si elle n'a pas becqueté...alors file vite, sait jamais. Et si tu gueules encore j'te fais caillasser !

Baudoin se redressa et regarda les deux compères qui lui faisaient face.

- Y-a pas à dire Etienne tu sais y parler aux filles ! dit Raoul.

- Cesse de ricaner bêtement. Il n'y a pas de solution pour ce soir, elle trouvera bien un endroit au village pour crécher au chaud. Les ordres sont clairs. Le soir personne n'entre au château sauf les invités du Comte. Si elle reste au pied du mur ou revient, balance lui une couvrante et un morceau de pain, on verra demain de quoi il retourne.

Baudoin quitta les deux hommes, se demandant ce que la soirée allait encore bien lui réserver.
Fablitos
[Angoulême – hors la ville]

Irrémédiablement l’jour est en train de mourir , les lumières d’la ville brillent déjà. L’soleil grimpe sur la crête du mur d’enceinte et glisse dans une flaque rouge qui coule sur la pierre des épais remparts angoumoisins. Le fond de l’air est glacial et le ciel dégagé de tout nuage laisse présager une gelée nocturne des plus sévères. Comme pour donner plus d’poids à ses prévisions, une sorte de vent malin et ininterrompu soulève des nuages de poudreuse qui fouettent sa face cuivrée. Mais l’andalou n’en a cure, bien décidé à s’rendre jusque sur les terres de Valnor afin de s’assurer d’la présence d’Ermy à la Rabatelière, résidence du Comte d’Aubeterre, s’il en croit les renseign’ments glanés ou soutirés ici où là. R’fusant d’attendre d’main, prêt à en payer l’prix si nécessaire.

Pour des raisons de discrétion, l’fils du vent a choisi de ne se déplacer qu’à la faveur de la nuit, dussent ils tous choper forte fièvre ou mauvaise toux. Rendez-vous a donc été donné au crépuscule, côté septentrional des murailles et c’est les tripes serrées qu’il s’éloigne de la tanière dans laquelle il vient de passer quelques semaines à se soigner et à reprendre des forces. Conscience et palpitant déchirés d’abandonner derrière lui c’qu’il a de plus cher, r’fusant d’se r’tourner, il lui semble traverser un buisson de ronces invisibles, dures comme des pointes métalliques.

L’visage balayé par la crinière de son cheval, l’andalou galope dans un désert enneigé, ne ressentant aucune douleur dans la cuisse, comme si la nervosité cautérisait sa blessure. Il va, farouche fiancé d’la vie, évitant les congères éparses, souriant d’plus belle, s'enivrant d’ce vent de liberté r’trouvée, ignorant encore au-devant d’quelles nouvelles déraisons il courre en un temps où s’accumulent sur ce comté les nuages sombres de l’avenir. Le point d’rencard en vue, ralentissement d’la cadence et hauss’ment de sourcil à la vision d'une silhouette surgit d’nul part. Aucun danger apparent, ses lèvres esquissent un sourire quand il distingue la trogne d’la frangine libertadienne. L’taureau tire doucement sur les rennes, arrête son étalon près de Diab’ et met pied à terre, s’enfonçant dans la poudreuse jusqu’à mi bottes.

Holá chica ! como esta ?

Son r’gard émeraude fouille rapidement les alentours, y cherchant en vain une souricette posée dans un coin.

Néa n’est pas encore arrivée ?
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Diabolikbarbiturik
Elle attendait là, seule, patiente. Le froid lui glacait le bout des doigts sur lesquels elle soufflait de temps à autres, la neige si blanche l'éblouissait, lorsque soudain l'Andalou stoppa son cheval prêt d'elle.

Holá chica ! como esta ?

Elle lui sourit, soulagée de voir enfin quelqu'un arriver, puis répondit ironiquement

Estoy bien gracias ! c'est pas qu'elle parlait enormément la langue de l'andalou, mais quelque mot répété et entendu à plusieurs reprises en taverne lui était resté gravé en mémoire. En cet instant elle n'était même pas certaine de ce qu'elle avait répondu, ça aurait pu etre n'importe quoi qu'elle s'en fichait, elle avait tellement froid qu'un peu de rire de toute façon lui servirait à la réchauffer.

Néa n’est pas encore arrivée ?

Elle regarde autour d'elle machinalement, scrutant le chemin tout blanc, espérant voir la souris s'amener, mais ce n'était pas le cas.

Non je ne l'ai pas vu, mais je pense qu'elle ne va pas tarder. Par contre j'ai perdu Deb au village, elle me suivait et au détour d'une ruelle je ne l'ai plus vu, j'ai pas voulu nous retarder alors j'ai continué et suis venue dès que j'ai pu au point de rendez vous.

Elle continuait entre chaque phrase, à se frotter les mains tout en soufflant dessus, ses gants de cuir ne suffisait plus, à maintenir ceux ci au chaud.
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*amalinea*
Une souris grise qui courrait dans la bise, ça lui gèle le bout du nez et lui glace un peu les pieds....

L'aurait très bien pu chanter autre chose, La souris par cette froide mais claire nuit d'hiver. La chanson du lapin blanc d'Alice par exemple, car comme à son habitude, Néa était en retard, en retard, l'avait rendez vous que'que part... !

Elle était seule qui plus est, et aurait donc pu accompagner sa course d'un I'm a poor lonsome mouse... Elle n'avait trouvé personne qui eut accepté de l'accompagner dans sa quête. Le colosse avait préféré aller faire la bringue avec quelques gardes de la cité et un fouet et le grognon avait tout bonnement disparu ! surprenant mais vrai ! disparu, envolé, planqué dans les bras d'une blonde ? gobé par le croque mitaine ? Mystère et boule de gomme.

Laissant des empreintes legeres de pieds dans la neige, lançant parfois une ou deux boules de neige sur des cibles imaginaires, admirant les reflets de la lune dans les arabesques formés par la glace au bout des branches d'arbres, Néa fini par arriver au lieux de rendez vous.

A pied, légèrement essouflée mais hilare.


Yeti des neiges, bonsouaaaaaaaar ! Vous rêviez de moi et bien me voila ! Merveilleux n'est ce pas ?
Elainedetroy
La main serrait le bras d'Elayne, frisson de vie, espoir de salut.

Sursaut au coeur.

Aristote avait-il fait preuve de charité en ramenant au rivage celle qui sombrait en les profondeurs des abîmes ?

Le regard bleu voilé de tourments s’aventura sur le visage d’Elayne.

Un souffle, des interrogations.


Qui … êtes … vous ?
Où … suis … je ?


Des yeux implorants. Pauvre hère perdue entre deux mondes. Elayne prit un ton apaisant.

- Chut ! Ne parlez point, ma Dame. Il vous faut vous reposer encore. Vous êtes maintenant en sécurité et nous allons prendre soin de vous. Vous avez de graves blessures mais tout porte à croire maintenant que vous guérirez. Vous êtes de forte constitution. Vous resterez en notre château le temps qu’il faudra. Vous serez bien ici.

Manon entra, portant sur des linges immaculés des feuilles de chou rouge brillantes de leur jus. Elayne caressa à nouveau le visage de l’inconnue afin de la rassurer.

- Je vous présente Manon qui s’occupera aussi de vous. Avant que de vous faire enfin boire un bon bouillon gras, il nous faut changer les compresses que nous avons posées sur vos plaies. Vous risquez de souffrir un peu, mais nous ne pouvons faire autrement.

Lentement, aidée de sa jeune servante, Elayne souleva le drap fin puis la chemise. Les linges souillés de sang et du suc du chou apparurent. Elle hésita un instant. Il fallait qu'elle retire les anciennes feuilles, déjà sèches, pour les remplacer par les nouvelles apportées par Manon. Grâce à un linge doux trempé dans du vinaigre de cidre coupé d'eau chaude, la Comtesse les détacha avec précaution de la peau teinte par le légume, tout en jetant parfois un regard sur le visage de la blessée qui avait à nouveau les yeux fermés. Elle ne doutait pas que la jeune femme devait éprouver une grande souffrance à l'intérieur de son corps. La fièvre en était la preuve. Comme elle ne voulait pas augmenter la douleur, elle prit son temps. Centimètre par centimètre, elle soulevait l'emplâtre et nettoyait la peau avec le linge vinaigré. Le vinaigre de cidre était reconnu pour ses multiples bienfaits et en l'occurrence pour ses vertus antiseptiques. Rien de tel pour éviter toute infection. Elle ferait d'ailleurs ajouter une cuillère de ce remède dans le bouillon pour améliorer la santé de l'inconnue et prolonger ses jours.

- Tout va bien, ma Dame ? interrogea-t-elle.

Pour toute réponse un faible gémissement. Les plaies n'étaient point belles à voir et Manon détourna un instant sa tête, mais Elayne lui fit signe en fronçant les sourcils de continuer à lui passer des linges propres. Bientôt tout fut retiré, nettoyé et elle put enfin apposer de nouvelles feuilles de chou rouge. Puis elle observa son travail d'un air satisfait et sourit à la jeune femme.


- Vous avez été très courageuse. Je vous en félicite.

Nouveaux linges propres en guise de compresses. La chemise et le drap reprirent leur place. Elle toucha son front de la paume de sa main. Il semblait un peu moins chaud.

- Maintenant un peu de bouillon gras et ensuite du repos. Il vous faudra rapidement recouvrer la santé pour m'expliquer tout ce qu'il vous est arrivé.

Du bout des doigts, elle prit dans un pot de l'onguent à base de cire et de miel et l'appliqua en doux massages sur les gerçures de la malheureuse. Bientôt tout cela ne serait qu'un mauvais souvenir. Enfin, Elayne l'espérait !
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Fablitos
[En direction d’Aubeterre]

La clairière dans laquelle ils sont réunis est d’un calme hivernal et trompeur. Non loin, l’clocher d’l’église distille régulièrement ses quelques notes qui réveillent à peine les rares péones engourdis, partis en quête d’un hypothétique ravitaillement à bon prix sur le marché de la ville. L’andalou esquisse un sourire à la vue de la monture d’la diablolique… la pauvre bête n’ira pas bien loin chargée comme elle l’est… il répartit plus équitablement le poid, virant l’tonneau d’picole et confiant une partie du chargement à Viento de Abril…

Soy afligido para el tonel Diab’… c’beaucoup trop pour ta bestiole… il s’marre en dodelinant d’la trogne et lui claque un rapide clin d’mirette dans la pénombre avant d’rajouter… mais t’inquiètes, niveau ‘tanches Natt nous a mis c’qui fallait dans les fontes, on aura pas froid…

En habitué des périples au long court, l’andalou vérifie qu’la poudreuse n’s'est pas tassée entre les branches des fers, formant de véritables blocs de glace sous les pieds qui rendraient tout déplacement du canasson et d’son cavalier difficile et dangereux.. Puis pour éviter qu’la neige ne botte, il enduit grassement la sole d'leurs montures avec du saindoux. Enfin, il défouraille sa lame pour tailler les branches d’un bosquet qui l’cherchait sournoisement dans l’noir. Fallait pas commencer… un fagot est alors rapidement confectionné et relié par une corde au pommeau d'la selle de l’étalon.

Diab’ tu ouvriras la marche, j’suivrais dans tes traces… bon c’qu’elle nous fait Néa ? l’a croisé du mulot en ch’min ou quoi….

Un chant porté par la bise… des pas qui n’font même pas crisser la neige durcie, s’enfonçant à peine dans poudreuse…l’andalou scrute l’ombre, s’efforçant d’apercevoir une silhouette…la tache plus claire d’un visage… d’fines moustaches rendues cassantes comme le verre par le gel… un sourire goguenard en coin… v’la la souricette qui pointe l’bout d’son museau givré… ponctuelle comme à son habitude…

Ses longs cheveux d’ébène sont ramenés en catogan et enfermés sous une toque d’fourrure qu’il porte inclinée sur l’esgourde. Il porte un vêtement d’cuir épais sur lequel joue l’ombre pâle de la lune… lumière blafarde qui donne à son visage aigu les contours d’une tête de loup aux joues caves. Assis sur une souche enneigée, l’andalou décline calmement sa façon de voir les choses, explique les raisons de l’absence de Debrinska à cet instant, il parle longtemps de ses projets à court terme sous le r’gard de marbre, puis de glace, puis d’acier de ses deux sœurs d’armes.

Vamos chicas…

Il se lève, adresse un signe d’la pogne à ses deux amies restées assises, cale son pied dans l’étrier, se hisse en selle, tend une main à la souricette, invitation à sauter en croupe derrière lui et sourire en coin, puis talonne les flancs de Viento de Abril. Diab’ l’précédant d’quelques longueurs, ils tournent enfin l’dos aux échauguettes, au ch’min d’ronde, aux fortifications d’Angoulême qui ouvrent sur la route sombre et glacée menant à Périgueux.

Alors qu’ils chevauchent en silence, la cervelle de l’andalou s’gonfle d’idées confuses et comme à chaque fois qu’il a à prendre une décision difficile, il entrevoit le visage d’sa douce brunette. Il l’imagine vivant dans le cocon paisible de leur tanière perdue, détachée des lointaines préoccupations l'assiégeant. Il se demande combien de lieues, combien de jours, combien d’heures, sa quête de l’Ermynette mettrait entre eux avant qu’ils ne se retrouvent. A combien de combats lui faudrait il encore prendre part ? Combien de lourdes de refermant sur lui faudrait il défoncer avant de pouvoir vivre à ses côtés ?

Pendant un moment, il donne libre cours aux turbulences de son âme. Natt n’est elle pas la compagne parfaite ? N’est elle pas celle qu’il a confusément cherchée au fil des années ? Celle que lui envoie l’destin en un instant où lui même est si démuni, si isolé, tellement déchiré par le r’noncement à son mode de vie qu’il a l’impression d’patauger au milieu des sables mouvants ?

Il lui avait confié qui il était. En quelle situation d’fuite il s’trouvait. Quel était son passé, Ses origines. Il avait raconté Cordoba, l’Guadalquivir, l’Andalousie et l’parcours chaotique qu’lui avait dessiné à travers la péninsule ibérique et la France son désir d’liberté. Ce qu’il lui contait faisait étinceler ses émeraudes mais ne supportait pas les chaînes. L’taureau n’est pas d’ceux qui subissent, lui, il a choisit l’camp d’en face, celui d’ceux qui luttent, celui d’ceux qui combattent.

L’andalou s’arrache à ses pensées mettant momentanément fin à son rêve d’un nouveau projet d’vie. Encore trop tôt, pas tout à fait l’moment.

Pour l’instant, il sait c'qu’il lui reste à accomplir.
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Debrinska
Sous les murs du château de la Rabatière

Ho… du château….je te prie… l’homme...laisse moi au moins passer la poterne …. Que je trouve un peu de chaleur du côté des cuisines! Que risques que tu ? J’ai mes houppelandes…et mon coffre de médecin ! vois !!!!!!

Debrinska pose son sac, se débarrasse de sa cape et écarte les bras du mieux qu’elle peut !
Je n’ai pas d’armes… que mon savoir… je soigne les hommes, les femmes, les enfançons !
Mais aussi les bêtes……
.

En écartant les bras, elle met sa poitrine en avantage ….Regarde, Bel ami… je ne suis que faible femme et chirurgienne… et …elle crie de frayeur tandis qu’un loup hurle tout proche !

La silhouette du grand mâle se détache nettement, à l’orée de la forêt toute proche… mais quand même pas à porté d’un carreau d’arbalète….pas fou Ptit’ Loup, ! Deb le remercie par le vif…fais-toi agressif, mais fais quand même attention à toi …Frère Loup !

Le hurlement du loup retentit encore plus près cette fois…..elle se précipite contre la poterne et frappe de toutes ses forces contre le bois gris…..

Ouvre… ou je te noue l’aiguillette …. Espèce de bâtard ! Colère d’Aristote sur toi … trépané des burettes….. Elle tombe à genoux dans la neige molle…..les yeux verts se remplissent de larmes et de sa poitrine monte une plainte déchirante… tandis que le loup hurle de plus belle !

Les branches noirs des arbres d’hiver que le vent glacial secoue, se cognent les unes aux autres, rythmant ainsi, pareils à des tambours qui frappent le glas, la proche mise à mort de la jeune femme !

Le loup a forcé sa proie ….elle recule dans le coin le plus sombre de la poterne, sanglotant de tout son corps et recommandant son âme à Aristote…. Elle crie ses prières….espérant que quelqu’un aura pitié d’elle !

Les feux du village sont trop loin … et la neige qui tombe toujours plus drue, ralentirait sa course…

Par la grâce d’Aristote….Pitié l’homme… si tu veux avoir descendance…..pitié!
Diabolikbarbiturik
Néa arriva enfin, toute guillerette, chantonnant, le sourire sur son visage. Elle lui sourit, se frottant toujours les mains par le froid nocture qui s'emplifiait. Ils étaient au complet et allaient enfin pouvoir partir, elle sentait son estomac se serrer, comme pour toute bataille, mais là la vie de son amie en dépendait. Soudain Fab sur un ton moqueur, quelques mots au sujet du tonneau, elle avait pas tout compris, mais elle voyait bien qu'il se foutait d'elle, elle le regarda sans répondre évitant ainsi encore
quelques boutades dont le taureau était friand.


Diab’ tu ouvriras la marche, j’suivrais dans tes traces… bon c’qu’elle nous fait Néa ? l’a croisé du mulot en ch’min ou quoi….

A peine la phrase prononcée que Néa pointait son bout de nez, elle monta derrière Fab et hop sitôt fait, Diab talonnat son étalon plus léger.

C'est parti !

Les chevaux sont élancés. La brise hivernale singlait son visage, mais le but qu'elle devait atteindre lui faisait oublier le froid qui la glacait. Les yeux rivées sur le chemin, ses pensées était ailleur, qui est cet homme qui tiens Ermy, comment va t elle? est elle blessée? Puis un sourire s'affiche sur ses lèvres à la pensée d'un beau brun qui hante ses pensées depuis quelques temps.

Elle evitera quelques congères formées par ci par là. Soudain, au loins elle distingue une forme dans la pénombre, elle apperçoit le chateau, ralenti son cheval, puis le stop afin de laisser Fab venir à sa hauteur.

Regarde, on y est presque ! montrant celui ci du doigt
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--Etienne


[Haut des murs d'Aubeterre]



Le Sergent d'Armes n'avait pas fait deux pas que de nouveau les cris de la femme raisonnaient sur les hauts murs du château comme autant d'échos.

Raoul et l'autre garde s'étaient penchés par dessus les créneaux et essayaient de la calmer en vain. Baudoin excédé ne fit que quelques pas sur le chemin de ronde avant de s'immobiliser. Sans se retourner il leva la tête vers les cieux comme implorant une aide divine. Las, il se retourna vers les deux gardes sa main frottant ses yeux tant rougis par le froid que la fatigue de la journée.



Raoul le regarda. Il n'était pas grand chose sur cette terre, lui l'enfant d'un petit village nommé Larmourac à quelques toises d'Aubeterre. Un village ! Non tout au plus un amoncellement de quelques masures basses où le bétail et les hommes se serraient pour y loger. De ces lieu-dit perdu dans les montagnes, loin de tout, près de rien. Il ne connaissait rien au monde, ne savait ni lire ni écrire, la seule chose qu'on lui apprit était de garder les quelques moutons familiaux sur les contre-forts de la montagne voisine, pour seul ami un bâton de berger. Il se rappela aussi de ces voyageurs en haillons, certains vieux ou vieilles selon, que l'on accueillait dans un mélange de crainte et de révérence. Ces gens que l'on disait guérisseur, sorcier ou rebouteux. On les attendait avec impatience pour soigner ou dire l'avenir. On craignait leurs colères et leurs courroux. On payait leurs services avec ce que l'on avait ; une galette, un morceau de viande voire une bête si l'année avait été bonne. Il jeta un coup d'oeil par dessus le rempart, la femme continuait de brailler et menaçait d'aller à la grande poterne. Non, il n'était pas grand chose, on lui rappelait souvent, il le savait. Mais il aimait aussi entendre qu'il était un « brave gars ». Pas bien méchant le Raoul avec sa bedaine et son air avenant. Le froid et la douleur, il les avait connus tous deux dans cette miséreuse jeunesse. Prenant son courage à deux mains en voyant revenir Baudoin sur ces pas, il s'hasarda à faire une proposition.

- Tu sais Etienne, on risque pas grand'chose à la faire entrer ce soir. On la carre dans le poste de garde de la première enceinte. Peut pas aller plus loin reste quand même les murailles intérieures et les trois autres poternes. Elle arrêtera au moins de gueuler comme ça, par ce qu'à c'rythme va nous réveiller toute la paroisse la cliente. Et pis...pis c'est pas bien charitable d'laisser crécher une pauvrette dehors par ce temps là.

L'autre garde qui était resté penché ajouta.

- Surtout qu'elle a d'la conversation dis donc, la drôlesse !

Baudoin regarda les deux hommes puis s'adressa à Raoul.

- Et qui va la surveiller, gros malin ?

- Ben mi. Répondit Raoul. j'ai fini ma garde mais j'reste en poste dans la guitoune pour le reste de la nuit alors ma foi, j'l'aurai à l'oeil. T'inquiète Etienne.

De guerre las, Baudoin fit un signe de la main, signifiant qu'il abandonnait la lutte et se rendait aux arguments de Raoul.

- Elle est partie vers la grande poterne votre matrone dit le garde qui surveillait toujours les pieds des remparts.

Baudoin et Raoul descendirent les escaliers menant à la cour Saint Martin et se dirigèrent vers la Poterne principale où deux gardes attendaient emmitouflés dans de lourds manteaux. L'un deux demanda à Baudoin.

- T'entends Sergent ! On la rosse ou quoi ? Elle n'arrête pas de cogner et beugler.

- Non, non dit Baudoin toujours sur un ton monocorde. On va la marier à Raoul ! lâcha-t-il à l'homme cyniquement.

La Grande Poterne d'Aubeterre comportait trois obstacles. La porte légère intérieure qui donnait sous le porche, là en son milieu la herse baissée formait un sas puis la grande porte extérieure, massive et renforcée de métal et d'acier propre à arrêter des assauts armés.

- Allez vous deux levez la herse ! ordonna Baudoin. Lui et Raoul s'engagèrent sous le porche après avoir ouvert la porte intérieure. Immobiles, ils attendirent que la machinerie se réveille dans un grincement d'acier et de chaîne. Quand la herse fut à moins d'un mètre relevée, Le sergent d'Armes cria.

Stop ! Puis tout s'immobilisa. Allez Raoul passe en dessous et va ouvrir à ta dulcinée et referme bien tout derrière.

Raoul mesura le petit espace entre le sol et la herse se disant que Baudoin aurait pu voir plus large, mais n'osa rien dire et se coucha presque sur le pavé pour rouler en dessous du rempart d'acier. De l'autre côté de la grande porte on entendait encore les vociférations de la gueuse tambourinant de poing sur le bois massif. Raoul fit pivoter les leviers fermant l'entrée principale du château, puis ouvrit le battant et se retrouva nez à nez face à la source des problèmes.

- tu vas la fermer !! Crénom ! T'as pas fini ton foin. Entre ! Et tu la moules !
Debrinska
Dans l'enceinte du château

Raoul fit pivoter les leviers fermant l'entrée principale du château, puis ouvrit le battant et se retrouva nez à nez face à la source des problèmes.

- tu vas la fermer !! Crénom ! T'as pas fini ton foin. Entre ! Et tu la moules !


Tremblante , Debrinska, se précipite vers la porte, non sans un clin d'oeil et une pensée de vif à Ptit Loup qui a su faire son boulot comme d'habitude!
Elle lui enjoint de trouver El Toro et de faire en sorte qu'il comprenne qu'il doit attendre, ne pas bouger de suite!

" va , mon beau Loup et que ta chasse soit fructueuse* [i]puis elle lui envoie aussi une image de la Louve.. de la Dame du château.... hummmm beaucoup de petits loups dans les environs, bientôt cela leurs apprendra à laisser hurler une pauvre femme dans la nuit, le froid et la peur!

Elle trébuche dans la passe de neige gelée qui mène à l'huis ... elle se raccroche au garde, son sauveur....ses grands yeux verts jade, ce jade exceptionnel pailleté d'or, ambrés de doux reflets se lèvent vers l'homme.... sa capuche tombe dévoilant son visage rosi par le froid... les flocons parsèment de papillons blancs sa courte chevelure auburn.
Le mouvement qu'elle fait entrouvre sa houppelande, vision fugitive de sa silhouette en pourpoint, bleu et noir, braies de cuir noir et cuissardes qui montent haut , très haut sur ses longues jambes!

Confuse, elle tire son coffre de médecins près d'elle et murmure:
Merci Beau Sire.... toute ma vie je vous serais reconnaissante de m'avoir sauver des loups....
Elle prend la main rugueuse du garde dans la sienne et avant qu'il n'ait pu faire un geste.. elle la porte à ses lèvres en un baiser de remerciements!

Allons Messire... ne laissez point la porte entrebâillée ou le Capitaine que voilà, dit-elle en désignant Etienne, va vous gronder... et j'en serais marrie!

La jeune femme veut charger son coffre sur l'épaule... mais elle titube de fatigue!

Elle se penche pour le tirer dans la neige, se ravise et demande: Pouvez vous m'aider s'il vous plaît?

Puis , elle se coule sur le sol dans la neige pour passer sous la herse.

De l'autre côté ... elle regarde Etienne avec un grand sourire:
A vous aussi, Capitaine, ma gratitude...Debrinska n'est point oublieuse... je saurai le moment venu me souvenir de votre aide!

Elle époussette la neige qui ourle de ouatine sa cape noire, secoue sa crinière de garçonne.....ne serait la poitrine, on dirait un jeune page, qui rentre d'une escapade..... et baissant les yeux elle demande:
Puis.je aller me coucher dans les écuries pour avoir chaud pour la nuit?

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