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Loups à Sang pour Sang

*amalinea*
Néa on a un souci... Ça des soucis, elle en avait ! Plutôt plusieurs qu'un seul, mais fallait avouer que celui ci semblait de taille ! Une Ermy amnésique, c'était la cerise sur le gâteau moisi, le pompon sur le bonnet phrygien, la goutte d'eau qui faisait déborder la piscine, bref la tuile qu'elles n'avaient pas envisagées.
Faut dire qu' attifée comme elle l'était l'Ermynette, elles auraient du se douter de quelque chose les libertadiennes. Depuis quand, Ermy portait des robes à fanfreluche qu'on aurait dit une nobliaute sortie de son boudoir. Même ses cheveux commençaient à repousser, c'est dire si le monde tournait pas rond du tout.
Tout en lâchant un soupir et laissant une bordée de juron retentir dans son esprit, Néa à fait manœuvrer la carriole. Ras le bol, elle en a ras le bol ! Des jours qu'elle et Diab se pèlent les moustaches dans une grange miteuse, des jours qu'elle a passé coincé dans un patelin de cul bénit à regarder s'enfuir ses illusions et se déliter le peu de lien qu'elle croyait avoir tresser et maintenant ça ...

Tranquillement, le plus naturellement du monde, La souris descend de la carriole, attrape son épée dans le tonneau de pomme de terre et s'approche de l'amnésique en chef. Il n'y a pas une once d'hésitation dans ses gestes, juste un grand, énorme, fantastique sentiment de fatigue.

Lorsqu'elle est face à Ermy, elle pousse un énième soupir, pose sa main sur son avant bras, lève son regard vers elle et lui assène un grand coup de la garde de son épée sur le crane. Le corps s'affaisse immédiatement dans les bras de La souris qui ploie à peine sous le poids. Un mois et demi à ne rien faire d'autre qu'attendre lui aura au moins permis de se faire du muscle et comme on est jamais aussi bien servi que par soit même, Néa en a profiter pour s'enfiler cote de bœuf et entrecôte, bavette à l'échalote et onglet sauce grand veneur... A s'en dégouter du bœuf, à en rêver d'une salade verte. Mais là, sur l'instant elle regrette plus son menu carnivo viandasse.

La tempe d'Ermy saigne légèrement, petite blessure sans gravité face à ce qu'elle a dut endurer. La voix se fait autoritaire, le regard ne souffre aucune contradiction. Une souris en colère c'est rare mais ça a au moins l'avantage de pas s'emberlificoter en vaine spéculation.


Diab, aide moi à la coller dans la carriole, chope son canasson et on dégage ! Ras le bol de ce coin !!!
Valnor


La discussion entre les deux femmes perdura un moment. Baudoin bien qu'en retrait arrivait à en entendre le contenu. Des bruits en provenance de l'entrée des écuries le firent réagir et il tenta discrètement d'apercevoir d'où ils pouvaient provenir.

Une seconde femme se trouvait sur une carriole, et alors que le dialogue s'enchaînait entre Hermine et la première inconnue, la seconde sauta de la charrette et s'approcha de la "cousine" du Comte. Là, sans crier garde, elle asséna un coup d'épée au visage d'Hermine avec le pommeau de l'arme.

Par réflexe il porta instantanément sa main sur sa propre arme et allait tirer sa lame de son fourreau mais il se retint. Le Comte devait être averti de ce qu'il se passait, il ne faisait pas de doute que les Libertad venaient récupérer leur compagnon, bien que la méthode employée semblait fort déroutante pour le sergent d'armes.

Il attendit de voir si les deux femmes allaient emmener Hermine assommée dans la carriole, et il irait prévenir son Seigneur ensuite.

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Diabolikbarbiturik
Elle regardait Néa approcher, elle se mit face à Ermy. Diab' n'entendit que le bruit du choc et vit la rasée tombée comme une masse, elle soupira en pensant que de toute facon y'avait rien d'autre à faire.

Diab, aide moi à la coller dans la carriole, chope son canasson et on dégage ! Ras le bol de ce coin !!!

Ni une ni deux, elle s'approche de Néa, prend Ermy par les jambes et la bascule dans la cariole. Elle éparpille un peu de paille afin qu'on ne voyent pas trop le corps inerte.

Vas y fonce je te rattrape !

Diab' d'un saut enfourche Padmée, lui ascenne un grand coup de talon, et voilà la monture partie au galop évitant les badeaus sur son passage, alors que la charette renverse carement quelques étalages. Sans se retourner, elle fonce droit à l'extérieur des rempars;

Dépassant Néa, elle lui cri :

Ne t'arête pas fonce, je récupère nos montures et je te rattrappe.

Elle galopa jusqu'à la grange, sans même descendre de sa monture elle attrapa les rennes des deux chevaux attendant là. Quelques coups sur l'arrière train de sa monture et les revoilà reparti.

Elle regarda en direction du domaine, puis lanca les chevaux au triple galop, plus une seconde à perdre, mieux vaut avoir de l'avance lorsqu'il s'apercevront de la disparition d'Ermy.

Un peu plus loin elle s'areta, descendit de la monture d'Ermy rapidement et remonta sur la sienne.
Finalement elle rattrapera Néa qui déjà s'enfonçait dans les bois, arriva à sa hauteur, et lui tendit les rennes des deux autres chevaux.

Je dois te dire au revoir ici Néa, je dois filer ! A bientôt ! Et prenez soin de vous tous !

Et là voilà lancée dans une course folle, déjà quelques jours de retard sur son départ, une longue route l'attend ...


(à partir de ce post je ne pourrait plus poster, je doit synchroniser pour commencer un autre RP, et merci à tous ...)
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*amalinea*
Galope, galope, course contre la montre, carriole tressautante, sursautante au moindre cahot, regard inquiet de La souris à sa passagère involontaire et à d'éventuel poursuivants. cheveux au vent, riant de cette fuite irraisonnée en direction de la frontière, en direction du Limousin.

Là bas pas d'armée vindicative, pas de tête mise à prix. Elle pourra résoudre l'énigme d'une Ermy amnésique et poser un instant son baluchon.

Galope, galope, tressaute la carriole. Les rênes des cavales sont attrapées, l'adieu à Diab' hurlé contre le vent.


Bonne route à toi Diab'......Libertaaaaaaaaaaad !

Derrière elle peut être retentissent des bruits de course poursuite mais Néa ne les entends pas. Elle est déjà loin, loin sur un chemin sans retour.


{Hrp : Même raison que Diab' mais ailleurs. désolée pour cette fin en queue de poisson et merci à LJ Valnor pour ce RP. A la revoyure, j'espère...}
Debrinska
[b]Il y avait bien longtemps[/b]

Après que Dame Elayne soit remise de son problème de santé, Debrinska avait quitté libre, le château de Valnor et de sa Compagne!

Elle emportait dans son coeur ce Couple attachant, Nanoue, Jehan , Baudoin et tous les personnes qui lui avaient ouvert leur âme. Mais elle avait été frustrée de ne pas pouvoir tenir la promesse faite à Fab et à Libertad... ce n'est pas dans sa mentalité d'accepter l'échec, aussi lorsqu'elle fut libre de partir, elle se mit à la recherche de Fab!

Là aussi ce fut une défaite... de lui point de trace.... elle est pourtant sur que la dame mystérieuse qui se fait appeler Hermine est la femme que El Toro recherche!

De l'eau a coulé sous les pont d'Angoulême et vient le moment pour Debrinska de rejoindre son amour à Périgueux. Ils s'étaient avant d'être séparer donner rendez-vous dans la capitale pour l'anniversaire de Muad!

Mais encore une fois, le destin et les soldats de Périgueux semblent se liguer contre les deux amants...

Sans se préoccuper d'elle-.même Deb fonce sur la route qui la rapproche de son coeur.... s'est sans compter que les dirigeants du Duché la tiennent pour personne dangereuse et non -grata dans leur ville! Une escouade de soldats de première force, commandée par leur capitaine, quel honneur lui tombe dessus et la laisse pour morte sur le bas côté de la route!

Heureusement pour elle, un des hommes de Valnor est passé peu après et l'a chargée sur Braque pour l'emmener recevoir les premiers soins dans une taverne d' Angoulême.
Martin, le garde et Key, l'ami d'Yira, lui ont sans doute sauvée la vie!



Un triste cortège et une étrange rencontre!

Une fois, Deb recousue, elle reste inerte luttant contre la fièvre, la douleur et l'infection qui malgré les bons soins de Key gagne du terrain!

Martin prend le taureau par les cornes et décide d'amener la blessée à Nanoue, la gouvernante de Valnor qui s'y connait en plantes et remèdes!
Il réquisitionne une charrette,,, y couche la Chirurgienne , la recouvre de peaux et pelisses....il attache Braque à la carriole et ....fouette cocher! direction le château....

Glissant comme une ombre ptit Loup suit le convoi... comme pour protéger les arrières!

Ils atteignent les abords du pont-levis, Martin porte déjà sa trompe à ses lèvres pour annoncer leur arrivée... quand un charriot sort en trombe du Castel et manque de les jeter dans le fossé!

....................(voilà, selon les propositions de Valnor , Deb vient se faire soigner au château.... voulez.vous messire ouvrir un nouveau rp ou on continue celui là?)
_________________
--Nanoue




Tout est rentré dans l'ordre depuis plusieurs jours. Le château est calme. La vie a repris son cours.

Elayne est sauvée et son fils aussi. Car Nanoue le sent, le sait, l'a vu que c'est un garçon. Elle ne peut le dire, elle ne veut se l'avouer, mais elle le sait.
La cousine du Comte, Dame Hermine a disparu aussi mystérieusement qu'elle était entrée en cette demeure. Personne ne semble s'en inquiéter. Nanoue trouve cela curieux mais ne pose point de questions. Elle n'est que gouvernante et même si elle entretient des relations privilégiées avec Gunzhausen, elle sait qu'il ne lui donnera pas de réponse.
Debrinska ... non la sorcière - Nanoue se signe - ... enfin ... Debrinska a quitté le château. Ce fut un soulagement pour la vieille gouvernante. Il faut maintenant qu'elle oublie ce qu'elle a vu. Mais comment oublier l'intervention de Debrinska dans le corps d'Elayne. Nanoue secoue la tête comme pour essayer de faire sortir cette image de son esprit. Comment oublier qu'elle fut la seule à voir cet acte de sorcellerie. Ô Aristote tout puissant ! Je ne suis qu'une simple gouvernante. Pourquoi m'avoir fait subir cette scène. Personne à part moi ne semble avoir vu ce que j'ai vu : Debrinska entrer dans le corps d'Elayne et sauver et la mère et l'enfant. Surtout ne rien dire à personne, surtout pas au prêtre. Essayer d'oublier même si le sourire d'Elayne en caressant son ventre le lui rappelle sans cesse.

Pourra-t-elle oublier ? Est-elle elle-même une sorcière ?
--Jehan_le_page





Jehan caressait tristement la tête de Luna en regardant vers l'horizon. Voilà plusieurs jours que la belle Debrinska était partie après avoir sauvé Elayne et son enfant.

Il ne pourrait jamais oublier cette lueur en cette pièce quand la jeune femme avait apposé ses mains sur le ventre de la Comtesse. Une magicienne ! Voilà ce qu'était Debrinska, une merveilleuse magicienne. Bien sûr, il savait que la magie n'existait que dans les livres mais il aimait à amplifier la scène. Normal ! Il était maintenant amoureux d'une fée. La fée Debrinska. Inaccessible, mystérieuse, merveilleuse beauté.

Il soupira et Luna le regarda avec des yeux interrogateurs, la tête posée sur ses jambes. Elle n'aimait pas le sentir ainsi, comme elle n'aimait pas sentir Elayne fatiguée. On lui avait interdit la chambre de sa maîtresse, aussi elle trouvait du réconfort auprès de Jehan. Et si même lui était triste, qu'allaient-ils devenir tous les deux ?

Reverrait-il Debrinska ?

Et puis la fameuse cousine du Comte qui avait bizarrement disparue. Que de cousines avait donc le Comte ? Et toutes aussi belles les unes que les autres, mais aussi mystérieuses aussi ! Il avait essayé d'en apprendre un peu plus sur le motif de la disparition, mais il n'avait pu obtenir le moindre petit renseignement. C'était comme si Hermine n'avait jamais existé.

Il n'avait pas de chance avec les femmes !

Nouveau soupir.
--Loupiot
Profitant d'un instant de battement à la poterne, une ombre grise et noire se faufile par l'ouverture.....elle rase les murs, s'arrête prend le vent.... et recommence sa progression lente vers le château.....le nez au vent, l'ombre se guide vers des odeurs familières!

Les yeux couleur miel percent les recoins noirs que le timide soleil d'hiver oublie,,,, c'est juste des endroits ou se terrer ou le pelage ne fait pas tache contre les murs blonds du château! Il ne doit pas se faire prendre...les *hommes *seraient capable de l'ajuster de leurs traits et de l'empêcher de parvenir à celui qui peut sauver son amie!

Un passage entre deux bâtiments....il faut ramper, prendre l'attitude d'un chien....puis s'élancer dans les escaliers qui conduisent à la tour du chemin de ronde ou Jenhan et Luna ! Moment à découvert... moment de tous les dangers... heureusement l'agitation provoquée par les chariots qui se croisent détournent l'attention des manants!

Ptit loup... se jette dans l'escalier. Il le gravit en coup de vent et fonce dans la petite pièce ou se trouve le page et la jeune louve... instinctivement Luna, glapit, gémit, et se couche en signe de soumission....
Le grand fauve l'ignore et se précipite tous crocs dehors sur Jenhan... celui.ci a un mouvement de recul.... mais le loup ne lui laisse pas le temps de se ressaisir..il l'empoigne par la manche et le tire vers l'extérieur!
--Jehan_le_page





- LUNAAAAAAAAAAAAA !!!!

Le grand loup tire Jehan par la manche. Jehan hurle de frayeur. Il est habitué aux loups, enfin à une seule louve, à Luna, la louve d'Elayne, si douce, si câline. Et ce fauve qui l'entraîne vers l'extérieur lui rappelle tout à coup toutes les histoires de loups qui ont bercé son enfance. Des histoires terrifiantes où des meutes de loups affamés attaquaient des villages, emportant bébés et jeunes enfants pour les dévorer. Ou bien les loups-garous qui ne sortent qu'à la pleine lune par soif de sang. Ou encore les loups compagnons des sorcières. Jehan est terrifié et ne peut lutter contre la force animale.

- LUNAAAAAAAAAAAAA !!!!

Luna finit par réagir, oublie les règles ancestrales logées au plus profond de ses gênes, celles qui lui intiment de se soumettre au grand mâle, au chef de meute. Elle se précipite et barre le chemin à celui qui veut enlever son petit maître, en montrant des crocs. Elle redevient louve protectrice, capable de mourir pour sauver la vie de sa progéniture, pour sauver la vie du petit homme, son compagnon des jours heureux. Ses yeux jaunes brillent de fureur. Elle est prête à combattre.
Valnor


- Messire, Messire !! cria Baudoin à travers les couloirs du château tout en courant comme un damné pour rejoindre son Seigneur.

Haletant il trouva ce dernier descendant l'escalier en colimaçon menant à l'étage où son épouse avait plongé dans un sommeil réparateur. Voyant son Sergent d'armes se précipité vers lui affolé, il leva la main pour le calmer.

- Allons Etienne voyons faîtes moins de bruit !!! vous allez ameuter tout le château, que ce passe-t-il donc ?

- Monseigneur, Hermine ! Des inconnues l'ont enlevée ! Ils faut les rattraper !!


La mine du Comte se ferma et devancé par Baudoin courra jusqu'aux créneaux de l'enceinte extérieure du château. Là les deux hommes avaient une vision sur le paysage qui s'étalait devant la forteresse et surtout la route qui y menait.

Là s'écria ! Baudoin, montrant du doigt une carriole filant à toute allure sur la route enneigée. Ce sont eux Monseigneur...Nous pouvons encore les rattraper, une patrouille s'apprêtait à partir vers Montmoreau, les hommes sont prêt !

Baudoin commença à prendre le chemin des écuries avant de s'apercevoir que le Comte n'avait pas bougé.

Monseigneur ? Demanda-t-il Vous allez bien ? Il faut se hâter !

Aubeterre regardait le chariot s'éloigner, un léger sourire sur le visage. Baudoin y aurait presque décelé un signe de satisfaction. Le Comte croisa les bras sur sa poitrine.

- Monseigneur ?!
- Laissons les partir Etienne.
- Mais je ne comprends pas
répondit Baudoin en revenant sur ses pas.

Le Comte se tourna vers son Sergent d'Armes.

- C'est ce que nous voulions, n'est-ce pas ? Hermine a rejoins sa meute. Ses compagnons nous ont rendus un grand service en venant la récupérer. Mais...ils ne savent pas si c'est leur véritable amie qu'ils ont maintenant à leur côté. Nous avons peut-être réussi notre plan, un de nos loups est parmi eux. Il regarda Baudoin interloqué puis repris. Si Hermine est toujours persuadée qu'elle fait parti de ma famille et qu'elle est en mission pour nous alors nous aurons rapidement de ses nouvelles. Dans le cas contraire... et bien elle est de retour chez elle.

Valnor posa la main sur l'épaule de Baudoin.

- Nous n'avons plus qu'à attendre mon cher, patience.


Merci à tous les joueurs Libertad pour cet excellent moment d'écriture et d'échanges. Il préfigure une possible suite dans l'avenir si nous avons l'occasion de nous retrouver. Encore merci à vous.

Pour ljd Deb, je pense que nous pouvons continuer ici, c'est la suite logique.

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--Loupiot
Un regard

Pendant une fraction de seconde, le grand mâle est prêt à faire comprendre à Luna, ce qu'est la soumission...

Grondement qui sort du fond sa gorge, les poils se hérissent du museau au bout de la queue, transformant le noir pelage en un cimier digne du meilleur des chevaliers! Les yeux d'ambre et de miel s'assombrissent dangereusement, les babines se retroussent laissant apparaître des crocs d'un émail blanc de neige.... Ptit Loup est un dominant dans toute la force d'un jeune adulte!

Mais soudain alors que la louve se prépare à attaquer et que Jenhan vaillamment , tente de sortir sa dague et de se battre . Le grand mâle lâche sa prise et se couche sur le sol, il les regarde implorant..il ne fait pas acte servile, il implore du regard ... pour son amie en danger de mort!

Il a compris que si le jeune Page et la louvette sont amis... c'est que celui-ci doit posséder ce que >Debrinska nomme le vif!

Alors là, couché dans la neige, il projette dans l'esprit du page et de Luna... des images de femelle ensanglantée.....Puis il envoie aussi l'image de Braque!

Quémandant une réponse, un acte ..il gémit comme un louveteau qui tête encore sa mère....il regarde le changement soudain d'attitude chez petite Louve....



Le grand loup suppliant le page et la louvette.....
Debrinska
Pas très loin du château

Martin aperçoit au loin le château de la Rabattière.
Les cheminées fument laissant voleter des panaches blancs dans le bleu très pâle du ciel de janvier. Les tuiles luisent du givre que le maigre soleil n'arrive pas à fondre...
Tels des marionnettes, gardes, servantes, palefreniers et commères s'activent dans la cour du castel, taches de couleur vives sur le fond gris et blanc des pavés de la cour recouverts d'un manteau couleur de lys!
Les arbres du vergers et du jardin des simples jouent avec le vent aigrelet des symphonies étranges, ou sanglots, halètements, gémissements et rires fous se partagent la partition de cet après.midi ensorcelé!
Le regard du cocher est attiré par un éclat noir et fugitif qu'il voit se faufiler dans la murs du bastion... rapidement , pensant voir le diable,il se signe et fouette ses bêtes pour arriver plus vite et avertir son maître le Sire Valnor.

Les chevaux poussés à l'extrême, glissent et trébuchent heureusement sans mal sur le sol verglacé...mais la charrette en est vilainement secouée.
Du fond, de la voiture monte un gémissement de bête, un râle d'agonie:
ARHHHHHHHRHAAAAAAAAAAAARUHHNNNN!
dans son envie de bien faire, Martin a oublié qu'il transportait une quasi-mourante.

Il stoppe ses bêtes et se précipite à l'arrière et là,il ne peut que constater les dégâts....les déséquilibres ont envoyé Deb valdinguer contre les montants qui soutiennent la bâche et le choc a rouvert ses blessures , une large tache de sang s'élargit déjà sur les bandages de son ventre, ceux de sa cuisse ne valent pas mieux.... elle a les yeux révulsés, le souffle est un râle presque imperceptible, de la bave légèrement rose sort de sa bouche!
NON; VOUS N'ALLEZ PAS MOURIR ICI, DAME... NON

Alors, Martin se penche sur elle.... il la prend dans ses bras et la recouche dans les couvertures de peau, en murmurant à son oreille comme on le fait pour un enfant: Tiens bon, ma belle , tiens bon, on arrive! Il lui essuie les lèvres, passe la main sur son front pour tâter de la fièvre et doucement lui bassine les tempes avec un peu d'eau....il sort alors une corde de charretier et entreprend d'attacher la blessée pour éviter qu'elle ne soit à nouveau projeter contre le bord pendant la descente qui conduit au castel.

Il rejoint sa place et lance ses chevaux dans la dernière descente avant le bercail...arrivé dans le dernier virage à la sortie du bois,il empoigne sa trompe et presque sans reprendre son souffle , il annonce à grand renfort de notes aigües, son arrivée et qu'il est porteur de mauvaises nouvelles!

De par , les 3 notes répétées sans relâchent ,il demande l'ouverture des grandes portes du château!
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--Jehan_le_page





Le corps de Jehan est encore recouvert d'une sueur froide mais les battements de son coeur se clament petit à petit. L'effroi de son regard a fait place à de la stupeur. Après avoir montré une agressivité terrifiante, le grand loup noir s'est à présent couché sur le sol ; mais le plus étonnant ce sont ses yeux implorants. Souvent Luna le regarde suppliante quand elle sait que les poches du garnement sont remplies de bonnes choses chapardées en cuisine, ou quand elle veut partir se promener dans la forêt. Mais jamais il n'a vu une telle expression de tristesse dans les yeux d'un animal, presque humaine, humaine même, comme si le loup allait pleurer. Même Luna ne semble plus être sur ses gardes. Soudain elle se met à gémir elle aussi en entendant les gémissements du mâle.

Et une image ...

Une image furtive ! Juste une image d'une femme en sang ! Pourquoi cette image soudaine en regardant le grand loup noir ?

C'est alors que l'animal se lève, fait quelques pas en direction de l'entrée du château puis tourne la tête comme pour les inviter à le suivre. Luna pousse avec sa tête le petit maître. Elle aussi veut partir.

Et toujours cette image de sang qui revient en mémoire. Jehan, troublé, se décide enfin à suivre les deux loups.


- Je dois être fou ! Je dois être fou ! Fou ou envoûté !
--Loupiot
Merci de ptit loup

D'un bond Ptit Loup se sentant compris, se relève et invite les 2 amis à le suivre....
D'un coup de museau, il enjoint à Luna de se dépêcher, le temps presse... il gémit encore lorsqu'il sent à nouveau Deb en danger de mort.... oubliant tout prudence...il se précipite en bas des d'escaliers, suivis par la louvette!

Jehan les course... mais les animaux sont rapides....ils passent dans la cour devant les habitants du château qui se signent peu habituer à voir 2 fauves en liberté... déjà qu'ils doivent se faire à Luna.... un autre de ces monstres encore.... décidément : Notre dame a perdu raison!

Les servantes , manants et soldats crient à Jehan: Fais attention, laisse-les... tu vas te faire dévorer!

Mais le jeune page sait que la Louvette ne lui fera aucun mal...il a confiance...il sait aussi qu'il se passe quelque chose d'anormal et qu'il doit suivre son amie!

Le grand loup noir projette son vif dans le corps de son amie...par de-là les murs, il la soutient tant qu'il peut... soudain il sent une autre force! C'est Luna qui lui apporte son aide!

La trompe du cocher retentit plus proche, maintenant! Ptit Loup devient fou devant les portes fermées...il commence à hurler a la mort...il fait de aller et retour, cherche par ou passer, comment leur faire comprendre d'ouvrir!
Les gardes arrivent en courant, leurs pieux en avant.... Alors Luna, prend l'initiative de montrer a son compagnon une sortie dérobée qu'elle emploie souvent lorsqu'elle veut filer chasser en douce!

Elle pince le loup à l'arrière train pour le faire changer de direction et l'entraîne, dans l'enchevêtrement des bâtiments anciens qui servent d'écurie. Ils grimpent dans le fenil et d’un bond se retrouve dans le jardin qui jouxte les bâtisses…. Ils se faufilent derrière les haires de buis… un dernier bond les amènent devant la barrière des ronciers et la Louvette fait découvrir au grand mâle le passage secret…tous deux si glissent et les voila galopant sur les douves gelées à la rencontre de la charrette !

Ils se postent à la sortie du bois, au détour du chemin avant l’allée qui mène au Château….
Ptit Loup saute sur Luna pour la remercier…


Puis quand la carriole passe a porté, le loup noir saute à l’intérieur et doucement il vient humer Deb, il l’a sent si seule, aux portes des grands adieux, il la sent, il lèche son visage, doucement la pousse de son museau…puis il essaye de soulever les mains qui l’ont tant de foi caressé…une secousse, un jappement, lui font tourner la tête, la petite louve l’a rejoint , elle regarde la blessée et se couche à ses côtés pour lui tenir chaud ! Ptit Loup se couche de l’autre côté et c’est ainsi que Deb revient au château !
Valnor


[Quelques temps après l'enlèvement d'Hermine/Ermesinde]

Le Comte vaquait à ses occupations, tantôt occupé par ses devoirs de Seigneur, tantôt restant auprès de sa Dame qui recouvrait la santé.
La Guérisseuse du nom de Debrinska avait quitté il y a peu le château pour repartir sur les routes délivrer son art.

Si Nanoue avait était la plus heureuse de son départ, voyant en elle quelque chose de mystique et surnaturel, les autres gens du château avaient eu des gestes de remerciements envers la jeune femme. A vrai dire son intervention avait sauvé Dame Elayne et plus sûrement l'enfant qu'elle portait. L'épouse du Comte ne cessait de parler d'un garçon, mais il serait toujours temps de voir le jour fatidique de l'accouchement si les femmes de la place avaient raison.

Alors qu'elle était sur le départ vers d'autres horizons, Valnor avait voulu remercier Debrinska pour ce qu'elle avait fait. Mais elle avait repoussé la bourse pleine d'écus et le cheval qu'il avait voulu lui offrir. Seul l'insistance de Raoul et Baudoin l'avait persuadé d'accepter un mulet pour ses bagages et sa malle de chirurgienne. Elle avait juste demander à prendre quelques plantes et autres potions dans la salle de l'herboriste. Puis elle était partie un beau matin.

Plume d'oie à la main, le Comte se surprit à repenser à tout ceci, lorsque....

Un grand vacarme et des cris en provenance de la place St Martin se firent entendre. Il laissa son travail d'écriture pour aller vers la l'ouverture dans le mur servant de fenêtre. Là en contre-bas il pouvait distinguer des personnes courant et s'agitant, puis brièvement il cru voir Luna et un autre loup courir. Surpris Valnor haussa les sourcils, mais quel ne fut son étonnement de voir Jehan les poursuivre. Scène rapide, trop au goût du Comte qui décida d'aller voir de lui-même de quoi il en retournait, et prit le chemin de la porte principale

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