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[RP] La Bête des Monts d'Arrée

Nagirrok
Sans attendre sa réponse, Maryana empoigna Nagi pour l'emmener à sa demeure. Quel tempérament se dit le soldat !!!! Le minois angélique cachait un tempérament de feu, il allait falloir s'accrocher....

......bon ben...euh...d'accord....allons-y alors, Dame Marya....enfin je veux dire Mary...

Nagi se dit que décidemment cette aventure allait réserver de nombreuses surprises, bonnes ou mauvaises. En attendant, il se laissait conduire par la Vannetaise, et cela l'amusait beaucoup.


(Bienvenue à toi Kandrek !!!)

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Maryana
A dire vrai je n'en menais pas large, je me sentais presque dépassée par les évènements, mais bretonne dans l'âme à défaut de l'être par naissance, ma fierté m'interdisait de le reconnaître, encore moins devant un inconnu. Tantôt douce, tantôt un peu brusque, mon comportement semblait laisser mon compagnon d'enquête perplexe. J'esquissais un discret sourire.

Nous arrivâmes, quelques rues plus tard, devant la place de la Reyne Sainte Nathan, où je résidais, au numéro 1. Je m'arrêtai tout d'un coup, me retournant brusquement.

Et bien mon cher ! Vous n'avez toujours pas répondu à ma question de tout à l'heure maintenant que j'y pense !

Je fis de nouveau volte face et montait les quelques marches d'un pas décidé, saisissant la clé sous le petit pot à droite de la porte, j'entrepris de l'ouvrir. Il fallait décidément que je songe à faire graisser ces gonds, qui n'en finissaient pas de grincer et coincer.

Entrez donc Nagirrok, vous êtes le bienvenu.

Tandis que je l'invitais, je laissais choir sur le clou prévu à cet effet le châle dont je m'étais affublée le matin même.

Je montrais du doigt une pièce, pensant que mère m'aurait sans doute grondé pour cette impolitesse.


Installez vous donc par là, je vais vous rejoindre dans un instant, mais le peu que j'ai concernant l'affaire, des courriers et mes copies des douanes des derniers jours, sont conservés dans ma chambre à l'étage, et vous comprendrez que... Enfin...

Je piquais un fard impossible à camoufler, aussi montais je prestement les marches pour me retrouver une contenance. J'en profitais pour laisser Nagirrok prendre ses marques.
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--Le_louveteau
Le jeune homme était nerveux, très nerveux, il n'avait pas le droit à l'échec, il devait à tout prix impressionner son chef, sa propre vie en dépendait. Son chef l'avait bien averti, sa mission devait être remplie et le plus rapidement possible, ce dernier lui avait décrit ce qui lui arriverait s'il échouait, il avait lu dans les yeux de cet homme, ce qu'il y avait vu l'avait effrayé, ses yeux étaient les puits de l'enfer, son regard brulait de détermination et il y avait aussi lu autre chose, infiniment pire que tout, une lueur de plaisir au fur et à mesure que les détails des tortures attendues se faisaient entendre en cette nuit sans lune.

Le garçon pressa le pas en se remémorant ces paroles, il devait trouver cette fichue ferme dans cette foutue terre, le ciel était couvert recouvrant les étoiles et la lune d'une linceul de ténèbres, il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis son départ. Il s'arrêta et prit un instant pour se rappeler les indications pour se rendre à la ferme. Ses souvenirs n'étaient pas clairs, il ne pouvait se fier à eux, il jura et frappa rageusement un caillou au sol. Il suivit la course de ce dernier, au loin il distingua une lumière dans l'horizon. Le louveteau était heureux, il pourrait accomplir sa mission et être un des leurs, la lumière bougeait lentement, surement un voyageur assez malchanceux de ne pas avoir trouver d'auberge pour se reposer, c'était la victime parfaite.....
Nagirrok
Tandis que Maryana était à l'étage à la recherche de ses notes, Nagirrok observa les lieux. Aménagée avec goût et élégance, la maison était à l'image de sa propriétaire.
Il avisa dans un coin, un confortable fauteuil qui ne semblait attendre que lui.

Tiens, toi tu veux que je t'essaie, je le sens...

Installé au fond du fauteuil, Nagi commença à décompresser. Il faut dire que les 3 derniers jours n'avaient pas été de tout repos. Il avait galopé sans cesse, sillonant la Bretagne de part en part, et il était éreinté.

Il faut que je pense à aller vérifier que mon cheval est bien traité, ce maréchal-ferrant ne m'a guère inspiré confiance....enfin on verra ça plus tard.

Nagi leva la tête et parla fort afin que Maryana l'entende à travers le plancher.

Vous savez Mary, votre fauteuil est merveilleux....On ne se connaissait pas il y a une heure et on s'est déjà adoptés l'un l'autre, c'est fou non ?
Vous les trouvez vos papiers ?


Une incontrôlable lassitude commençait à s'emparer du soldat, qui peinait et luttait de plus en plus pour rester éveillé.

Quelle effrayante histoire n'empêche...tous ces crimes.....tous ces....tous ces horribles....crimes.....cette Compagnie des.....zzzzz...zzzzzz

Ce n'était plus à Maryana que Nagi parlait mais à Morphée.
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--Le_louveteau
Le louveteau avait suivi la lumière pendant plus d'une heure, il avait échoué dans la mission que le chef lui avait donné, mais il pourrait se racheter en s'en prenant à ce voyageur, il devait le faire, il serait accepté, il ne serait plus seul, il aurait des compagnons, des amis. Que ces hommes soient des meurtriers et des hommes mauvais ne le dérangeait pas, il avait subi tellement d'horreurs des gens, que ce soit les nobles arrivistes et égoistes qui exploitaient le peuple, qui se gavaient alors que les paysans crevaient de faim. Et les paysans, ceux-ci vivant de façon exécrable se vengeaient sur ceux qui tombaient sous leurs mains, le Louveauteau avait été un de ces malheureux, ce n'était que justice que de se venger à son tour, le cycle de la vengeance devait se continuer.

Ayant pris de l'avance, le jeune homme se prépara. Il avait des armes pour imiter les blessures d'un loup et de l'équipement pour produire de fausses traces de ces créatures. Il s'embusqua et attendit que le voyageur apparaisse, il était impatient d'en découdre, il n'avait jamais fait coulé le sang, il avait anticipé ce jour, patiemment il avait attendu, maintenant ses efforts seraient récompensés. Quelques minutes passèrent, la lumière se rapprochait de plus en plus, puis le Louveteau pu apercevoir sa future victime. Il semblait s'agir d'un vieil homme, celui-ci se servait d'une cane faite de chêne, une lanterne posté en équilibre sur le dessus du morceau de bois.

Le jeune homme se prépara à bondir, sa dague prête à frapper, lorsque le vieillard fut à sa hauteur, le Louveteau poussa un hurlement de loup et sauta sur le vieil homme. Pris par surprise, le vieillard tenta de lutter mais le Louveteau était plus jeune et plus fort que lui. Il chuta, le Louveteau le poignarda frénétiquement, la dague montant et descendant sans cesse, le sang giclait de partout, le jeune homme se sentit inondé par une marée rouge. Puis, brusquement, il s'arrêta et tenta de reprendre son souffle, lentement il reprenait conscience, tout s'était passé si vite, il aurait pu se croire en plein rêve. Il réalisa lentement ce qui venait de se produire, il revit la scène, il se rappela le plaisir qui l'avait submergé, tout ce sang l'avait rendu fou et avide d'en voir encore plus, toujours plus. Il regarda ses vêtements tachés de sang, il devait commencer son travail immédiatement, il ne devait pas s'occuper de ce à quoi il avait l'air, il n'avait pas le temps pour ça, il devait préparer la mise en scène.

Il fouilla dans sa besace et sortit ses outils, il commença par prendre un outil imitant les griffes d'un loup. Il donna plusieurs coups sur le torse du vieillard, l'ouvrant et camouflant les coups de dague. Il se sentit mal en voyant le ventre s'ouvrir, il détourna les yeux en voyant les tripes et boyaux sortir accompagnée d'un son écoeurant. Maintenant, c'était la partie la plus délicate, il devait simuler des traces de morsure sur la gorge du vieillard. Il prit sa dague et tenta tant bien que mal de simuler des traces de morsures. Puis ayant terminé sa tâche, il camoufla ses traces et produisit de fausses traces de pas de loup, il prit une touffe de poils dans sa besace et les glissa sur la scène pour accroître la crédibilité de l'attaque.

Il regarda le cadavre une dernière fois, sentant son estomac se retourner, il se tourna vers la forêt et fut pris d'une envie folle de courir loin de là et de retourner vers son maître...
Kandrek
Où était-il? Quelle était cette étrange créature qui le fixait de ses grands yeux étranges, ce regard hypnotique dont il ne pouvait détourner le regard. Puis un éclair, il aperçu la créature, un immense loup noir, son long poil hérissé, ses pattes puissantes, ses griffes affutés comme des lames de rasoirs et sa mâchoire remplies de rangées de dents aussi menaçantes qu'une centaine de dagues prêtes à vous taille en pièces. La bête hurla, puis l'homme se réveilla en sursaut, il haleta un moment, luttant pour revenir dans la réalité, toujours plongé dans les limbes de son sommeil. Il se releva, le corps trempé de sueurs, il regarda par une fenêtre, c'était l'aurore, temps pour lui de se remettre en marche vers Brest. Il enfila ses vêtements et attrapa une grande bâche, un son métallique se faisant entendre en soulevant le tout, l'homme dévala les escaliers puis sortit de l'auberge. Il prépara sa monture et grimpa dessus, puis il prit le chemin et poursuivit sa route.

Quelques heures plus tard, les routes étaient désertes, il n'avait pas croisé le moindre voyageur, seule la forêt semblait pleine de vie, au loin, il distingua une forme allongée sur la route. Méfiant et craignant une embûche tendue par des brigands, il mit la main sur la bâche et fit glisser une grande lame bâtarde entre ses mains. Approchant, il put distinguer un cadavre, celui d'un vieil homme. Pressant sa monture, l'homme descendit de cheval pour inspecter les alentours. Il examina le corps et vit les traces de loups, le pauvre homme avait eu le torse et la gorge déchiquetée, pourtant quelque chose clochait. Pourquoi ne manquait-il pas de tripes ou de bouts de cadavres, les loups ne tuaient pas pour le plaisir, mais pour se nourrir, à moins qu'il ne s'agisse d'une bête folle, donc extrêmement dangereuse. Il remarqua que le cadavre portait une bourse bien rebondie, s'en emparant l'homme l'ouvrit et regarda les écus qu'elle contenait, sifflant, il glissa la bourse dans ses affaires.

Puis il chercha la piste du loup, il remarqua des branches cassées et des traces de pas qui n'avaient pas été faites par un loup, ce qui était étrange, un loup serait-il apparu pour disparaître aussitôt. Ce mystère commençait à l'intriguer, mais auparavant, il devrait passer en ville pour s'informer, il attrapa une vieille couverture et en drapa le cadavre afin de le cacher, rendu en ville, il pourrait prévenir les autorités pour qu'ils récupèrent le corps, lui de son coté, s'informerait. Il était heureux, son ennui et la lassitude le quittait finalement....

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Maryana
Je ne recevais pas souvent de visite masculine en ces murs, et fut ce pour des raisons strictement professionnelles si l'on aurait pu dire, cela me faisait m'agiter en tous sens. J'étais montée reprendre mes esprits tout en cherchant après les quelques lettres que j'avais échangé avec Yann le Loup et mes rapports quotidiens à la douane. J'entendis Nagirrok qui semblait visiblement avoir commencé à nouer les liens d'une amitié certaine avec mon fauteuil, ce qui eut pour effet de me faire rire aux éclats. J'espérais qu'il n'en prendrait pas la mouche. Il m'adressa ensuite quelques mots, sans doute la conversation inexistante du fauteuil l'ennuyait il passablement...

Nagirrok a écrit:
Vous savez Mary, votre fauteuil est merveilleux....On ne se connaissait pas il y a une heure et on s'est déjà adoptés l'un l'autre, c'est fou non ?
Vous les trouvez vos papiers ?


Je haussais alors la voix et lui répondis tout autant à travers le plancher de ma chambre..

Oui oui, j'arrive, vous pouvez trouver de quoi vous désaltérer dans le coffre qui se trouve quelques mètres derrière votre cher fauteuil.

Lorsque j'eus rassemblé le peu d'éléments que j'avais en ma possession, j'entrepris de redescendre au rez de chaussée. Dans les marches...

Oui vous avez tout à fait rai...

Je m'arrêtai net sur le seuil de la pièce. Il s'était endormi paisiblement. Au fond cela ne m'étonnait pas, il devait être éreinté par toute cette route qu'il avait fait ces derniers jours.

Loin d'être imposant dans le mauvais sens du terme, les fruits de l'entraînement militaire étaient visibles et je n'aurais jamais eu la force de tenter de le déplacer, pas plus que je n'aurais eu l'audace de le réveiller. Je me contentai donc de remonter l'escalier, d'aller chercher un coussin et une couverture et de redescendre l'installer aussi bien qu'il me soit possible de le faire dans la position où il s'était assoupi du sommeil du juste.

Sitôt fait, je souris, je n'aurai pas posé l'impudence jusqu'à déposer un baiser sur son front comme on aurait pu le faire d'un enfant, aussi m'arrêtais je à ce sourire qu'il ne verrait jamais, et tournant les talons, je repartis dans ma chambre pour m'y laisser aller également aux bras de Morphée. Demain serait un autre jour.

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--Fauve_d_auvergne
[Un peu plus tôt ... témoin d'un canarge]





La rouquine s'était une fois encore perdue. Pays de malheur! Mais qu'était-elle donc venue faire dans cette galère?

"Crénom! C'tait pourtant ben là la grand'route de Vannes, Gwenned comme qui disent eux z'ôtes!
Pays d'sauvages oui! Et madame qu'est sur son île à batifoler sous ses voiles, j'vous jure! Et la pauvre Fauve, on s'en moque bien maintenant ... qu'elle reprenne sa vie de putain ça lui est bien égal ..."


Elle pestait contre sa maîtresse et contre elle-même qui était partie sur les routes si tardivement et n'avait pas pensé à emporter une lanterne pour éclairer ses pas.
Elle eut beau regarder en tous sens, rien n'indiquait la présence d'une route digne de ce nom.
Un bruit étouffé cependant, lui fit dresser l'oreille. Méfiante, elle s'avança sans bruit et, repoussant les branchages qui gênaient sa progression, s'approcha d'une lumière vacillante.

Ce qu'elle vit alors la laissa sans voix, et elle porta ses deux mains sur sa bouche pour réprimer le cri d'horreur qui lui montait à la gorge. Elle en avait vu des trucs moches dans sa vie, côtoyant plus souvent les brigands que les nobliaux d'Auvergne.
Mais ce dont elle était le témoin en cet instant dépassait de loin tout ce qu'elle aurait pu imaginer.
Là, sous ses yeux, à quelques pas à peine, un jeune homme était en train de dépecer purement et simplement sa victime, un vieux débris qui sans doute n'avait plus rien à espérer de la vie mais qui ne pensait certainement pas finir ses jours ainsi.
Les yeux écarquillés par la peur, elle observa la scène, priant de toutes ses forces tous les dieux dont elle avait entendu parler, pour que le monstre qui sévissait reparte sans s'apercevoir de sa présence.


--Le_louveteau
Combien de temps avait-il passé à courir sans relâche? Dans sa course effrêné, il n'avait pas remarquée la rousse qui avait assistée horrifiée au meurtre du vieillard... Il avait surement couru plusieurs heures car il était complètement épuisé, le soleil était levé depuis quelques heures et il était encore loin du campement. Il avait fini par retrouver son chemin, mais il devait se hâter, déjà qu'il avait échoué dans la première mission que lui avait fixé son maître, il ne pouvait se permettre d'arriver en retard. Il souhaitait ardemment que le vieillard qu'il avait tué lui permettrait d'obtenir le pardon de son chef, il n'avait pas le choix d'ailleurs, si ce dernier ne lui pardonnait pas, sa vie ou ce qui en resterait serait un véritable cauchemar, un prélude de ce qu'il aurait à endurer en enfer. C'est pourquoi il recommença à courir, c'était ça qui le faisait avancer, ce n'était pas l'excitation, il s'en rendait compte, c'était la terreur....
Kandrek
Il était revenu sur ses pas, car c'était beaucoup trop étrange, tout au long du chemin il n'avait cessé d'être intrigué par toutes les incongruités qu'il avait remarqué autour de la scène de la crime. Il revint et observa à nouveau le corps qui commençait à se putréfier, déjà des charognards commençaient à festoyer sur ce repas gratuit pour eux. Il observa les traces de loup, elles n'étaient presque plus visibles suite aux nombreuses heures passées. Il regarda dans les bois, comble de l'étrangeté, les traces commençaient miraculeusement et disparaissaient, ce qui était impossible, même rusé, un loup ne peut effacer ses traces...

Soudain, il entendit un craquement de branches, les lieux étaient silencieux, réagissant rapidement, le borgne s'empara d'une arbalète, la tendit et plaça un carreau. Il regarda à gauche et à droite, il se sentait observé mais n'avait aucune idée de qui pouvait bien se cacher dans les bois...

Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous conseille de sortir de votre cachette, dit-il d'une voix forte, je suis un excellent tireur et je n'hésiterai pas à tirer pour tuer si vous refusez de vous montrer...


Les sens aux aguets, le borgne attendit que la personne vienne se montrer....
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--Fauve_d_auvergne
[Dans un buisson ...]


Combien de temps s'était écoulé depuis l'affreuse scène? Elle n'aurait su le dire...
Bien après que l'assassin ne se soit enfui en courant, elle avait senti ses jambes se dérober sous son poids et était restée là, prostrée, le dos collé à un arbre, sans se soucier du froid mordant qui engourdissait ses membres peu à peu, tremblant d'effroi.

Elle n'entendit même pas l'homme qui découvrit le corps, et ce n'est qu'à son deuxième passage qu'elle osa un œil hors de sa cachette.
Seul son instinct de survie lui avait permis de bouger quand son cerveau à demi gelé lui intimait l'ordre de se terrer. Mais rester ainsi les fesses dans la neige aurait signifié la mort à coup sûr.

Alors, comme au ralenti, elle se redressa péniblement, faisant craquer une branche sous son poids pourtant bien léger.
La réaction de l'inconnu ne tarda pas, et c'est d'un ton qui ne tolérait aucun refus qu'il lui demanda de sortir de sa cachette.

Pour autant qu'elle le savait, ce pouvait-être un complice du jeune garçon qu'elle avait vu un peu plus tôt, et c'est tremblante, levant les mains au-dessus de la tête pour montrer qu'elle ne portait pas d'arme, qu'elle se dévoila:


"Ne ... N'tirez pas m'ssire ... Je ... J'suis qu'une pauv' fille de ferme .. J'm'en allait sur la route de Gwenned pour trouver un emploi ... J'veux pas d'ennuis ..."


Kandrek
Une voix de femme s'était fait entendre, attendant patiemment il vit une tête apparaître, la femme était belle, mais l'homme n'était pas naîf, même de la plus belle créature pouvait surgir le mal le plus terrible. Son visage reflétant son indifférence, le borgne lui ordonna de se rapprocher lentement et sans faire de gestes brusques, lorsque la femme fut près de lui, il l'inspecta des pieds à la tête, tel le boucher observant l'agneau qu'il va bientôt égorger et le découper en rondelles.

Pourquoi vous cachiez-vous? demanda-t'il la visant toujours de son arbalète, êtes-vous la responsable de cette scène, où avez-vous assistée à celle-ci.

Il attrapa la femme par un bras et la traîna sans ménagements devant le corps recouvert de la couverture, l'odeur putride que dégageait le cadavre devenait de plus en plus insoutenable au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Puis, il la repoussa et découvrit le cadavre, sa vue était dure à supporter tellement c'en était épouvantable, mais qu'est-ce qui était pire, la vue du cadavre ou l'indifférence dégagée par le borgne, si ce n'est la petite lueur de plaisir brulant dans son oeil, comme si non seulement cette vue n'était pas repoussante mais au contraire était attirante...
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--Yann_le_loup
Yann, toujours ficelé à son rocher commençait à sentir son corps s'ankyloser. Il eut donc un mal fou à se relever quand les deux individus vinrent le chercher.

Changement de programme, mon p'tit...t'as le droit de vivre encore un peu....un peu j'ai dit....

Oeil-de-Loup expliqua que leur chef avait retardé son execution et qu'en attendant, ils le déplaçaient.

mmm....pas bon pour Nagi ça se dit Yann.

Ils nous filaient depuis longtemps et ils nous ont forcément aperçus à l'auberge justa avant l'embuscade. Nagirrok mon ami, surveille tes arrières, ces charognes sont à tes trousses.

Les Loups emmenèrent Yann à l'intèrieur du dolmen et l'attachèrent au peulven central.
--Lantic_le_forgeron
Lantic souriait. C'était rare.

Le forgeron n'avait pas pour habitude de laisser transparaître ses émotions. Une vieille habitude qui remontait à son enfance. Depuis le jour où il avait égorgé le patron de sa mère, qui avait voulu abuser d'elle et qu'il avait dû fuir sa région natale, les fois où il avait ne serait-ce que souri se comptaient sur les doigts des mains.
Mais aujourd'hui, il se sentait d'humeur presque joviale.

Le plan qu'il avait imaginé durant des années portait enfin ses fruits. Mais que la route fut longue ! Depuis son départ forcé de Vannes alors qu'il était encore un gosse, il avait imaginé jour après jour cet horrible stratagème.
Il avait d'abord fallu se refaire une vie loin de Vannes, se redonner une respectabilité. Puis ensuite recruter des hommes de main. Ce ne fut pas le plus dur : un tas de brigands sévissaient dans la région, prêts à tout pour un peu d'argent. Il était devenu leur chef et avait pu ainsi mettre son oeuvre destructrice en place.
Effrayer des populations avec des crimes atroces pour ensuite faire payer aux habitants désemparés leur paix retrouvée....et les faire payer au prix fort !!
Il les détestait, il les détestait tous, ces couards qui pliaient devant le moindre danger. Il avait tué pour protéger l'honneur de sa mère et ils l'avaient pourchassé pour le pendre....Les indignes, sa colère serait sans fin.

Mais pour l'instant il se délectait du récit que Louveteau lui faisait. Le jeunot, sa dernière recrue était prêt à tout pour rentrer dans leur troupe sanglante. Il l'écoutait lui raconter par le menu le meurtre et le dépeçage du vieillard.

Bien Louveteau, je suis content de toi...Tu es bien-sûr que personne ne t'a vu pendant ton travail ?

Les deux hommes étaient dans une clairière près d'Auray. Lantic avait décidé de déplacer sa "Compagnie des Loups" dans la région. Son nouvel objectif était la région de....Vannes, là où il était né, là où tout avait commencé.
Et pour eux il préparait un menu spécial, leur barbarie serait à un niveau dépassant l'imagination.
Oui, Vannes serait son chef d'oeuvre.....

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Nagirrok
Cela faisait maintenant 2 jours que Nagirrok était à Vannes.
Il avait élu domicile chez Maryana.
Comment refuser l'invitation de Mary ?.....et renoncer à son si confortable fauteuil !!!!
Ils avaient passé la 1ère journée chez la jeune femme à étudier tous ses documents.
La réalité dépassait l'entendement. Mary avait regroupé et archivé tous les témoignages d'attaques de loups perpétrés en Bretagne....et ils étaient innombrables.

Mais c'est insensé Mary....Tout le monde sait que les attaques de loups sur les hommes sont extrêmement rares, comment les autorités n'ont-elles pas réagi devant tous ces faits un peu partout en Bretagne...

La jeune fille expliqua que justement parce que les crimes étaient commis sur différentes juridictions, l'organisation et la coordination des milices étaient rendues difficiles.

mouais t'as raison...Et puis j'imagine que quand les crimes s'arrêtent chez eux, ils ne vont pas chercher plus loin...Trop contents que ce soit 3 ou 4 villages plus loin que le cauchemard continue.....

En cette matinée du 2ème jour, Mary et Nagi étaient allés au marché de Vannes où la joie et la quiétude régnaient dans les rues.

Nagi était passé chez le maréchal-ferrand pour s'enquérir de l'état de son cheval.

Ouhla, mon bon monsieur, mais c'est qu'y faut tout y r'faire le ferrage à votre trotteur...z'avez vu l'état ?

Nagi avait vu juste, le gus était un sacré escroc.

Ca ira mon ami, on verra les sabots une prochaine fois...Dites, vous n'auriez pas eu plusieurs clients d'un coup ces temps-ci ? Une bande de cavaliers ? Pas d'ici ?

Ma foi non, rien de ce genre, mais j'aimerais bien, c'est que les affaires vont pas fort en ce moment....

mmmm...je vois....à la réflexion, vous allez me le referrer ce cheval, mais je vous demande de me prévenir si de tels clients vous arrivaient, entendu ?

A votre service, Messire....à votre service, je vous préviens aussitôt

Alors que Nagi rejoignait Maryana au marché, l'ambiance de la rue se transforma soudainement. Un murmure bruissa parmi la foule, et au fur et à mesure les visages se transformèrent, prenant un aspect que Nagi reconnut aussitôt : la peur.....

Il retrouva la jeune femme et lui demanda :

Mary, qu'est-ce qui se passe ?

Mary expliqua au jeune homme qu'une attaque de loup horrible avait été commise près d'Auray : un vieillard avait été dépeçé par une meute. La population en était horrifiée.....

Bon, ben on dirait qu'ils se rapprochent....Filons à la douane voir si nos gugusses ont été enregistrés....

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