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[RP] La Bête des Monts d'Arrée

Kandrek
Le borgne regarda la dame en blanc, voilà qu'elle voulait aller chez elle, il pouvait comprendre ces sentiments, mais il n'avait pas le temps, il devait faire parler le prisonnier et retrouver les deux enfants avant que ceux-ci n'aient le temps de quitter la ville, il jura, le temps jouait contre lui et semblait se moquer de lui, car à chaque minute qu'il gaspillait ici, les événements se produsaient sans qu'il puisse avoir la moindre incidence sur ces derniers.

Oh la ma p'tite dame, personne va quitter cette ruelle, pas avant que je sache qui vous êtes et ce que vous foutez ici. Je suis Kandrek de Kreneg-Montfort, même si l'endroit est mal choisi, écoutez ce que j'ai à dire puisqu'il semble que vous soyez tous impliqués dans cette histoire.

Le borgne se racla la gorge et leur expliqua rapidement ce qu'il savait, depuis la découverte du macchabée sur la route, à sa rencontre avec la jeune rousse, le seul témoin du meurtre, le jeune berger qui disait connaître la cachette de la meute, il passa sous silence ses soupçons sur le garçon.

Toi,dit-il parlant à Nagirrok, tu vas ouvrir ta grande bouche et me dire ce que tu sais sur les loups, et rapidement, je n'ai pas de temps à perdre. Et vous, dit-il s'adressant à la seconde femme,rendez-vous utile et allez prévenir les gardes aux portes de ne laisser sortir personne, deux jeunes gens qui sont des éléments clés de toute cette foutue histoire vont tenter de sortir, il ne le faut pas...

Le borgne montrait des signes évidents d'impatience, il était à cran, tout lui échappait entre les mains, le mystère ne faisait que s'épaissir, il n'aimait pas perdre le contrôle des situations dans lesquels il était, mais il était aussi excité, il regarda à nouveau le prisonnier, se grattant la tête...

Bon et toi mon bonhomme, tu sembles avoir perdu ta langue, c'est bien triste, après tout le mal que je me suis donné pour te laisser en vie, voilà que tu n'as aucune utilité....

Le borgne songea à ce qu'il ferait avec lui, regardant les autres, pressé qu'ils répondent aux questions qu'il leur avait posé...[/b]
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Nagirrok
Nagirrok écoutait amusé le discours de Kandrek qu'il commençait à bien connaître.

Brrr, mais c'est que tu ferais presque peur le diablotin dis-donc.....

Se tournant vers les deux jeunes femmes.

N'ayez pas peur dames, il a l'air effrayant comme ça mais c'est un genre qu'il se donne. Il ne devrait pas vous mordre, il a déjà mangé ce soir, regardez il a encore plein de tâches sur son gilet...non vraiment rassurez-vous, tout va bien.

Nagi se rapprocha de Kandrek.

Trés bien, tu veux parler sérieusement...alors on y va....Y'a autour de cette ville une bande de cinglés qui se régalent à éventrer leur prochain...Chacun son truc, tu me diras, eux c'est la tripaille....
Un homme dépêché par la Maréchaussée de Brest a été désigné pour enquêter sur ces agissements. A l'heure qu'il est, je crois que Yann, c'est son nom, est aux mains de ces types. En clair, Dame Maryana et moi-même sommes désormais en première ligne dans cette enquête...sous la haute autorité des forces de l'ordre brestoises bien entendu, qui sont à ce jour les seules autorités officielles au courant de l'histoire....


Nagi réfléchissait rapidement. Il avait d'abord compté écarter Kandrek de cette histoire. L'avoir dans les pattes ne le réjouissait guère. Mais au vu de la situation, un allié de sa trempe pouvait s'avérer utile.

Ecoute, je dois passer chez Mary, nous avons des choses à régler, avant de passer à l'offensive, mais si tu comptes nous aider à arrêter ces tarés, c'est pas de refus. Simplement, on fonctionne en équipe ou pas du tout, à toi de voir.
Je te laisse réfléchir, si tu es d'accord sois à la porte sud demain matin.
On ne t'attendra pas, t'es là ou t'es pas là. Voilà, c'est tout. Et merci de ton intervention pour aider Mary. Bonne nuit.
Et occupe-toi bien de ton prisonnier, il doit avoir des choses passionnantes à te raconter. En particulier, là où ils se cachent....


Tziira, Mary et Nagi laissèrent Kandrek et son prisonnier et s'en allèrent chez Mary.
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Kandrek
Le borgne écouta Nagirrok et renifla de dédain...

Bon, on peut travailler en équipe, plus on sera, plus facile ce sera d'en finir avec ces crimes. Si vous n'êtes pas là demain matin, ne vous attendez pas à ce que je vous attende, reposez-vous et soyez prêts à partir demain matin...

Le borgne les regarda s'en aller, puis il regarda son prisonnier, se demandant encore quoi faire avec lui, il ne parlerait pas c'était certain, le borgne devait passer le temps en attendant le matin, il eut un sourire étincelant et regarda son prisonnier en se léchant les babines.

Eh bien, Bob, tu permets que je t'appelle Bob..., vu que tu ne veux pas parler, eh bien je crois que je n'ai plus besoin de toi, et là j'ai quelques heures devant moi pour patienter, alors je crois que toi et moi on va s'amuser un peu, on va jouer à un jeu que j'appelle, le premier qui crie, c'est simple, je vais te souffrir quelque peu et toi tu devras retenir le plus longtemps avant de crier, quand tu crieras, je t'égogerai, j'adore ce jeu...

Le borgne avait loué une chambre à l'auberge, il plaça son prisonnier sur son cheval et se rendit à l'auberge, silencieuse à cette heure, le borgne lança des écus au propriétaire, qui serait muet comme un mur. Le borgne fit monter son prisonnier jusqu'à sa chambre. Il ferma la porte et la barra, il regarda l'homme, il pouvait sentir le questionnement dans ses yeux et la peur....

Le borgne souriait, il était seul, il pouvait laisser sortir sa bête, celle-ci avait envie de sang, oui le sang. Il sentit ses noires émotions qui tourbillonnaient en lui, oui, rage, colère, jalousie, rancœur, haine, peur, tout cela faisait un mélange explosif, c'était sa bête, ses ténèbres, la noirceur en lui...

Il attrapa une dague et caressa doucement, amoureusement la joue du prisonnier, il coupa son bâillon et lui ouvrit la bouche, il lui murmura dans l'oreille:

Pour rendre le jeu plus intéressant, je vais commencer par te couper la langue, je me demande si une personne peut hurler sans langue....

Le borgne éclata de rire, il donna un puissant coup de dague, elle trancha l'organe comme si c'était une vulgaire feuille de papier, le borgne regarda le liquide rougeâtre couler lentement sur la froide lame d'acier, il passa sa langue sur celle-ci et frissonna en goutânt le liquide ambré. En symbiose avec la bête en lui, il commença à jouer avec sa proie, il avait tout son temps, il regretta d'avoir coupé la langue du prisonnier, il ne pourrait entendre ses hurlements, mais il pouvait lire dans ses yeux, oui, qu'il aimait y lire la terreur et la souffrance, voilà de quoi il se nourrissait...
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Tziira
Tziira, commencait à avoir des réponses à ses questions. "Bande de malfaisants", "Crimes" ... Elle espérait avoir plus de détails, tout de même. Enfion, elle savait au moins de quoi il en retournait. Mais non ! L'homme qui avait combattu avec Nagi les rattrapa.

Et vous, dit-il s'adressant à la seconde femme,rendez-vous utile et allez prévenir les gardes aux portes de ne laisser sortir personne, deux jeunes gens qui sont des éléments clés de toute cette foutue histoire vont tenter de sortir, il ne le faut pas...
- Bien sûr, je vais aller voir les gardes et leur dire : arrêtez tous les jeunes gens qui vont sortir ! Et je ne suis pas une bonniche. A titre indicatif.


Vexée d'être come mise à l'écart par l'homme, Tziira s'éloigna quand même de quelques pas et prit un gamin par le bras. Elle lui tendit une pièce et lui ordonna d'aller faire ce qu'elle-même aurait du, à savoir arrêter "deux jeunes gens". Tziira rejoignit le groupe, et suivit ses deux ompagnons jusque chez Mary.
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"Un soldat sans guerre, c'est comme une galette sans saucisse. C'est appétissant, mais ça laisse sur sa faim !" (Dict Nagirrok)
Maryana
Kandrek a écrit:
Oh la ma p'tite dame, personne va quitter cette ruelle, pas avant que je sache qui vous êtes et ce que vous foutez ici. Je suis Kandrek de Kreneg-Montfort, même si l'endroit est mal choisi, écoutez ce que j'ai à dire puisqu'il semble que vous soyez tous impliqués dans cette histoire.


Ma première réaction ne fut peut être pas celle qu'il aurait fallu en entendant cet homme qui m'était inconnu me parler sur ce ton. Mon sang ne fit qu'un tour.

"Oh la ma p'tite dame" ? D'abord la p'tite dame a un nom, et quand on ne le connait pas on dit "mademoiselle". Inutile de me jeter votre titre à la figure, votre Kren... ché pas quoi n'a strictement aucun effet sur moi.

Mes yeux brillaient étrangement. Je me radoucis cependant, me rappelant brusquement qu'il était celui qui était le premier venu à mon aide. Mais la fierté bretonne de mes ancêtres, fussent-ils éloignés, rejaillissait en moi sans que j'arrive vraiment à la contrôler parfois.

Nagi répondit à ses questions, je le laissai faire, me faisant oublier en faisant un pas en arrière. Lorsque j'entendis le sieur Kandrek, la seule partie de son nom que j'ai retenu, les titres n'ayant aucun intérêt à mes yeux, parler à Tziira, un élan de solidarité féminine me poussa à saisir son bras. Diantre, que les manières de certains laissaient à désirer même quand ils vous sauvaient la vie.


Nous y serons, à la porte sud, et à l'aurore même, je crois qu'il n'y a plus de temps à perdre en parlementations. Rentrons de notre côté pour l'instant.

Nous partîmes vers chez moi.

[1 place de la Sainte Reyne Nathan, Vannes - Demeure de Mary]

Nagi connaissait bien la maison, je le laissais guider son amie dans la pièce de vie tandis que je montais rapidement dans ma chambre chercher de l'eau et quelques bandages pour sa blessure. J'étais presque certaine de l'endroit où j'allais le retrouver en descendant - son fauteuil, celui avec lequel j'aimais à le plaisanter sur leur grande histoire d'amour.

Je tendis le nécessaire à Tziira et m'absentais à nouveau un instant après m'être adressée à elle.


Faites comme chez vous, Nagi vous guidera ici. Je m'éclipse un instant pour me rafraîchir, je vous laisse entre de bonnes mains, enfin... et vice versa.

J'éclatai de rire, sans doute plus nerveux qu'autre chose. Les émotions de ce soir m'avaient éreinté d'une part. Et j'appréhendai toujours la conversation que j'allais avoir avec Nagi. Je craignais qu'il ne pense que je l'avais trahi, ce que j'avais un peu fait en quelque sorte je devais bien l'admettre. J'avais peur qu'il ne comprenne les raisons qui m'avaient poussé à agir de la sorte.

Une fois rafraichie à l'étage, je redescendis les escaliers aussi silencieusement que je le pouvais, et m'arrêtai un instant. Une curiosité toute féminine me poussait à écouter aux portes dans ma propre maison, ce qui eut été drôle, dans d'autres circonstances tout du moins.

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--Fauve_d_auvergne
[Un choix bien difficile ...]


Elle était face à un cruel dilemme, d'un coté son instinct de survie lui disait que ces deux gardes représentaient la planche de salut qu'elle espérait depuis longtemps.En effet, il lui aurait suffit d'un mot, d'un geste pour qu'ils fondent sur lui et le mettent en pièces, et ce n'est certes pas avec sa lame qu'il serait venu à bout des deux hommes armés.

De l'autre, elle craignait que l'assassin ne soit venu seul et que ses comparses le surveillaient de loin, sans cela comment pourrait-il paraître si sûr de lui ... et puis ... Elle devait reconnaître qu'elle était curieuse de savoir où il se terrait en compagnie de sa "meute sanguinaire".

Enfin, le borgne devait digérer assez mal le fait qu'elle lui ai filer entre les doigts et était probablement sur leurs traces.
Peut-être pourrait elle laisser des indices qui lui indiquerait le chemin à suivre, sans doute aurait-il trouvé de l'aide auprès de la compagnie des maréchaux de la ville.

Elle se contenta donc de sourire aux gardes, gratifiant l'un d'eux d'une œillade et laissa parler son frère de fortune.


--Le_louveteau
Tant de temps, beaucoup trop de temps, trop long, mais pourquoi les gardes refusaient-ils de les laisser sortir de la ville. Le louveteau regarda le garde, celui-ci semblait sensible au charme de la rousse, le garçon sentit la jalousie s'emparer de lui, comment pouvait-elle sourire ainsi à ce malotru et lui comment osait-il regarder sa belle avec ce sourire concupiscent aux lèvres? Il retint son envie de grogner, il n'aimait pas sentir une créature sur son territoire, il était un loup, il l'oubliait près de cette femme, mais il devait s'en rappeler s'il voulait survivre...

Après un temps tellement long, le garde se décida à les laisser sortir, le louveteau soupira de soulagement et pressa Fauve plus près de lui. Par là, lui murmura-t'il, lui montrant le chemin qui s'en allait vers la forêt, se perdant dans une mer de verdure... le garçon regarda le ciel, bientôt l'aurore, ils devaient être dans la forêt avant que le soleil ne se soit levé, il fallait mettre le plus de distance possible entre eux et le borgne. Comme il avait été facile de berner ce sot, le garçon ricana et ouvrit le chemin.

Les jeunes gens marchèrent pendant une heure, le silence étant leur seule compagnie, puis le jeune garçon s'arrêta, regarda autour de lui, trouva le lieu fantastique, oui c'était ici qu'il passerait à l'histoire. Il laissa tomber sa besace et eut un sourire épouvantable aux lèvres, un sourire de fou, un sourire qui vous donne froid dans le dos et vous donne envie de fuir à toutes jambes. Il attrapa les mains de Fauve et la regarda droit dans les yeux, sa folie facilement lisible dans son regard ténébreux...

Nous allons nous reposer ma mie, fermez les yeux, je vous protégerai durant votre sommeil, nul n'osera vous faire du mal tant que je serai là, allez dormez.....

Le garçon avait pris un ton n'admettant nulle réplique, il la regarda se coucher, silencieusement, il fouilla dans sa besace, sortant une corde solide, ses instruments étaient fin prêts. Il était temps qu'elle s'endorme, dès qu'elle s'endormirait, il pourrait l'attacher, ensuite il créerait le plus grand chef-d'œuvre que le monde ait jamais connu, son art serait reconnu non pour un crime ou une hérésie mais comme un art noble, oui, bientôt, son sourire se fit plus grand, très bientôt, il haleta d'excitation, les paumes moites, le cœur battant la chamade, oui, dors bel ange car dans peu de temps le cauchemar va commencer et ce cauchemar sera réel....
Kandrek
[Pendant la nuit, dans une chambre d'une auberge miteuse]

Tu sais ami Bob, cela fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans cette chambre d'auberge, au moins quelques mois, je crois même que l'aubergiste était plutôt heureux de ne pas me voir... ce pourceau n'aime pas ce que je fais, mais je connais quelques petits secrets sur lui, en plus il a peur de moi, très peur même et il a bien raison, mais principalement, c'est un homme cupide, il vendrait sa propre mère pour un écu...

Le borgne éclata de rire et regarda Bob, sa pauvre victime, il avait commencé à jouer avec lui, il avait laissé la bête étancher sa soif de sang, le corps de Bob portait les traces des sévices que le borgne lui avait fait enduré. Il respirait difficilement, aveuglé, incapable de se mouvoir, il ne pouvait que trembler et souhaitait que sa fin vienne rapidement.

Humm et dans quelques heures le soleil va se lever, bon Bob, nous avons eu beaucoup de plaisir toi et moi, mais maintenant, je dois en terminer, sinon je serai encore ici demain.

Joignant le geste à la parole, le borgne attrapa ses couteaux de lancer, il visa le cœur de Bob et rata le coup, le couteau se plantant dans l'épaule, le borgne recommença et rata encore une fois, cette fois ci la lame plongeant dans ce qui restait du ventre de Bob. Au troisième coup, le couteau atteignit la cible, le borgne poussa un cri de joie et regarda la chambre. Il fouilla et trouva un grand sac de toile, il y glissa Bob en sifflotant et entreprit de nettoyer la chambre. Puis, il se regarda dans le miroir, couvert de sang et d'entrailles, il était du pour faire un brin de toilette. Il appela l'aubergiste pour qu'il dispose du macchabée. puis il fit sa toilette. Il changea ses vêtements, s'habillant en blanc, il aimait bien l'effet que la couleur produisait sur lui, accentuant la blancheur de sa peau et faisait en sorte que sa cicatrice était beaucoup plus visible. Amusé, le borgne descendit pour s'occuper de son cheval, il devait rejoindre les autres à la porte sud pour rejoindre les autres...

Cheminant vers la porte sud, il se mit à réfléchir à la stratégie qu'il adopterait avec eux, il pourrait se servir d'eux, ils seraient utiles le temps de tomber sur les bandits et dès que leur cas serait réglé, il n'aurait plus besoin d'eux. Les femmes survivraient, encore que ça dépendrait de son humeur du moment, mais Nagirrok, il avait promis son cœur à sa bête, celle-ci malgré le sang de Bob grognait toujours, ce qu'elle voulait c'était le roux, le traître, l'ennemi, Nagirrok, sa mort serait lente, atroces seront ses souffrances, oui, aujourd'hui sera son dernier jour. Son plan prêt, arrivé à la porte sud avant les autres, le borgne ferma l'œil, les sens aux aguets, en attendant que les retardataires montrent le bout de leur nez....
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Lastree
[Au cœur de la forêt ...]


La forêt était son domaine et tout ici lui était familier, elle connaissait chaque arbre, gardiens vénérables et mémoire vibrante de ce qui se déroulait sous les frondaisons. Ils avaient été les témoins de tant de choses, belles ou terribles, simples ou merveilleuses.
C'est ici que vivait le petit peuple, et parfois il parlait à son oreille, riant et chantant des chansons sans âge, issues de la nuit des temps ... Elle les protégeait autant que faire ce peut veillant, quand elle arrivait à temps, à éviter qu'un bûcheron mal renseigné ne coupe un jeune, le guidant vers un ancêtre malade ou trop âgé pour passer l'hiver.

Pour l'heure, c'est un bien étrange bruit qui parvenait à ses oreilles habituées aux voies de la forêt, le murmure étouffé d'une voix d'homme. Curieuse, elle s'approcha sans faire le moindre bruit de la petite clairière et grimpa dans un arbre pour jouir d'une meilleure vue d'ensemble.

Elle reconnu immédiatement la rouquine servante de son amie Auvergnate et fronça les sourcils, que venait-elle donc faire si loin de l'île où elles étaient sensées vivre désormais? Elinor était elle là elle aussi?
Un rapide coup d'œil la renseigna, Fauve était seule ... Enfin pas tout à fait ...
Elle leva le nez pour respirer les odeurs qui s'échappaient du couple, le vent léger qui soufflait dans sa direction lui murmura ... peur, souffrance, folie, désir, soif ...

Sans bruit, elle sorti une flèche de son carquois et la plaça dans la petite encoche ménagée dans le corps de son arc. Pour autant qu'elle pouvait en juger, et se souvenant de l'ancien métier de la rouquine, Fauve s'était peut-être mis à l'écart avec un client peu désireux d'être surpris en sa compagnie.
Mais pourquoi ici? Pourquoi si loin de la ville?

Elle attendit calmement, prête à intervenir si besoin était.
Le vent venait de pousser un gros nuage et Ceridwen luisait bien haut dans le ciel, bientôt elle serait pleine à nouveau et il serait temps de la vénérer, en attendant, elle lui permettait de voir presque comme en plein jour. L'homme lui tourna le dos et chercha quelque chose dans sa besace, alors que fauve semblait s'étendre comme pour dormir. La sauvageonne fronça les sourcils, à quoi jouaient-ils ces deux là?

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Nagirrok
Ils étaient parvenus, non sans mal jusqu'à la demeure de Maryana.
Non sans mal car en plus de l'extrême lassitude dûe aux derniers évènements qui avaient mis à rude épreuve les organismes ; leur marche avait été ralentie par d'énormes bourrasques glaçées qui leur fouettaient le visage.
Le vent devenait féroce et la façon dont les arbres pliaient sous ses assauts ne laissait rien présager de bon. Nagirrok, en marin confirmé, reconnut les prémices d'une grande colère de Dame Nature....

Hâtons-nous Dames, ce vent d'ouest ne me dit rien qui vaille....La tempête se lève et elle sera sur nous demain...

Enfin parvenus chez Maryana, tous ressentirent une grande envie d'aller se reposer. Nagi se ressentait toujours de sa blessure à l'épaule et comptait sur les connaissance médicales de Tziira pour le remettre rapidement.
Mais avant ça, il devait avoir une explication avec Mary, il ne voulait pas laisser les choses en suspens....Il devait savoir.
La jeune femme lui expliqua succintement qu'elle avait subi des pressions de la part des brigands. Nagi n'insista pas. Il avait compris que c'était pour le protéger que Mary avait laissé ces hommes pénétrer dans la ville.

Viens Mary, viens avec nous en bas...

Il prit la jeune femme dans ses bras et la serra contre lui.
Evidemment qu'il ne lui en voulait pas. Il ne lui demanda pas d'explication supplémentaire. Elle les donnerait ou pas, c'était son choix. Il avait compris l'essentiel.

Attablés autour d'un café brûlant, les 3 compagnons faisaient le point, avant d'attaquer la journée suivante qui promettait d'être mouvementée.
Dehors, le vent redoublait, et le toit de la maison grondait et craquait en d'inquiétants bruits, de plus en plus rapprochés.

J'espère que ta charpente va tenir le coup, y'avait longtemps que j'avais pas vu un vent souffler si fort...Bon, concernant demain, j'ai 2 questions :
est-ce qu'on reste ensemble, ou bien quelqu'un reste ici pour prévenir les autorités si ça tourne mal ?
Et est-ce qu'on fait confiance à Kandrek ?

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--Yann_le_loup
Le ciel hurlait sa colère. Une tempête inimaginable se levait sur la Bretagne. Yann, qui avait les poignets liés, était assis autour du feu avec les membres de "La Compagnie des Loups".

L'ambiance était elle-aussi tumultueuse.

Il avait vu Lantic, le chef de la meute, tuer de ses propres mains l'un de ses hommes pour le punir de son échec. Et il avait assisté à la discussion orageuse également, entre celui que les autres appelaient Oeil-de-Loup et Lantic.
Là aussi les choses avaient failli mal tourner. Ayant un peu plus d'indulgence pour lui, Lantic s'était contenté de le traiter d'incapable, ce qui avait fait passer une ombre bien étrange dans l'unique oeil du second de la bande.

Bref, une ambiance de plomb régnait sur le campement.

Vous pouvez me détacher, le temps que je mange ? Je pourrai pas aller bien loin de toutes façons....

Yann avait tenté le coup....et ça avait marché.
D'un hochement de tête, Lantic autorisa l'un de ses sbires à le détacher.

Non, tu n'iras pas bien loin, t'as raison... lui répondit l'homme en faisant tournoyer la lame dont il s'était servie pour lui trancher ses liens.

Les branchages tournoyaient autour des hommes, et ce qui était un fort coup de vent tournait à l'ouragan. Bien qu'au coeur de la forêt, la tempête était en train de tout renverser. Yann sentit l'inquiétude monter chez ses geôliers.
Les chevaux s'agitaient, le vent poussait des hurlements effrayants, et les nuages filaient dans le ciel de plus en plus vite.

C'est au moment où l'un des Loups se leva pour ramasser une gamelle qui était emportée par le vent que les choses s'accélérèrent soudainement.

CRRRRAAAAAACCC !!!!!!!

Un violent craquement paralysa tous les hommes, et le peuplier qui pliait de plus en plus depuis le début de la tempête, cassa net et s'effondra sur le camp, en entraînant un deuxième dans sa chute.
Le fracas des 2 arbres fut terrible et il parut à Yann que l'enfer s'ouvrait soudain sous leurs pieds. Le chaos fut instantané. Des hurlements de douleur se firent entendre, le feu fut éteint et de nombreux chevaux se libérèrent et s'enfuirent dans les bois, hennissant de frayeur.

Yann comprit instantanément qu'il tenait là une chance unique.
Comme tous les autres, il s'était levé d'un bond et dans la pagaille générale, il s'éclipsa dans la forêt sans que personne ne fasse attention à lui.
Il enjamba un des hommes qui avait eu le bassin enfonçé par une branche d'un des peupliers, et ne prêta aucune attention à son regard qui l'implorait.

C'est toujours un de moins se dit-il tandis qu'il courrait dans les bois, tentant comme il le pouvait , de se frayer un chemin dans l'obscurité et dans la densité végétale.

Après vingt bonnes minutes d'une course effrénée, il s'accorda une pause pour faire le point.
Personne n'était à ses trousses, c'était dèjà ça. De toutes façons, il était impossible d'y voir à plus de 10 pas.
N'ayant plus d'inquiétude pour ses arrières, il réfléchit à son avancée.

Bon alors, je ne sais pas où je suis, j'ignore par où je dois aller....On n'y voit rien et les arbres menacent de m'écraser....Bref, le bonheur quoi....

Au fond de lui, Yann était réellement content.
Car quelle que soit sa situation....il était libre !!!!
--
--Fauve_d_auvergne
[Et quand souffle le vent ...]


Elle avait consciencieusement laissé tomber de petits objets tout le long du chemin, balisant ainsi leur déplacement pour d'éventuels poursuivants. Elle n'avait pas plus confiance dans le borgne que dans le jeune "berger", mais elle profiterai de leur affrontement pour disparaître une bonne fois pour toutes.

Elle s'était donc roulée en boule, feignant de dormir, serrant dans sa main le fin stylet qu'elle avait récupéré d'une main tremblante entre ses cuisses, et s'accrochant farouchement à sa besace de l'autre, prête à tout pour défendre chèrement sa petite vie sans grand intérêt.

Le vent qui jusqu'alors s'était fait discret, mugissait entre les arbres, rajoutant à l'atmosphère pesante et qui semblait s'étirer plus que nécessaire. Il l'empêchait de plus, d'entendre et de localiser son chevalier servant.


Lastree
[Non loin de là ...]


Le vent, qui une minute plus tôt l'avait servit en poussant les nuages qui masquaient l'éclat de Ceridwen, enfla démesurément, secouant son abri sans ménagement.

Impossible d'être précise avec une flèche dans pareille situation, même pour elle. Rangeant le projectile dans son carquois et repassant l'arc dans son dos, elle redescendit avec agilité de l'arbre, s'approchant le plus possible sans attirer l'attention des deux comparses.
Attentive au moindre détail de la scène qui se jouait sous ses yeux, elle prit le temps de la réflexion.
Elle connaissait suffisamment le langage des corps pour voir que l'attitude de Fauve était tout sauf naturelle, elle avait peur. La raideur de ses épaules et ses paupières crispées prouvaient qu'elle ne dormait pas mais attendait un évènement qu'elle redoutait.

L'homme ne pouvait l'entendre tant le vent soufflait, faisant chanter la forêt qui en devenait presque assourdissante. Mais ferait-elle le poids dans une lutte à mains nues, sans effet de surprise? Elle en doutait fortement bien que le jeune garçon qui venait de se retourner lui paraissait assez fluet.
Elle plissa les yeux, étais-ce une corde qu'il tenait dans la main?

Elle allait se précipiter lorsque d'un craquement à peine audible, à quelques pas seulement de sa position la fit s'accroupir vivement, quelqu'un approchait ... ami ... ennemi, elle ne pouvait s'offrir le luxe de la surprise. Ravalant donc son envie d'intervenir elle attendit encore.

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Nagirrok
Au loup !!!! Au loup !!!! Ahhh Mon Dieu, sauvez-nous !!!!!

Les hurlements de la femme finirent de réveiller les trois compagnons qui sortaient de la maison au même moment. Après quelques heures de repos, Mary, Tziira et Nagi se dépêchaient de rejoindre la porte sud afin d'y retrouver Kandrek.

Qu'est-ce que vous racontez ? C'est quoi cette histoire de loup ?

Comme je vous le dis Messire, on raconte partout que des loups attaquent les gens en dehors de la ville....Un vieillard a éte retrouvé à moitié dévoré.....oh misère de nous...

Tout en écoutant la femme qui sanglotait tout en parlant, les 3 compagnons constatèrent les dégâts que la tempête avait causés pendant la nuit.
On ne comptait plus les toitures arrachées, les cheminées effondrées et les carreaux cassés. Un spectacle de désolation s'offrait à eux. Et le vent qui n'était pas totalement tombé, ajouté aux cris de la pauvre femme, donnaient à l'ensemble une impression de fin du monde.

Eh bien Mary, on dirait que t'as eu de la chance, ta maison est intacte, un vrai coup de chance....on va prendre ça pour un bon présage !!!
Allez, en route.


Ils arrivèrent enfin à la porte sud. Mais à leur grande surprise, un attroupement inhabituel bloquait l'accès à la porte.

C'est quoi ça ?

Un tonnelier, appuyé à sa charrette répondit à Nagi.

C'est à cause des loups....et de la tempête....enfin c'est ce qu'ils racontent....bref on peut plus ni entrer ni sortir de cette foutue ville...tous les accès sont bloqués....la loi martiale qu'ils ont dit....

La loi martiale ?!!! C'est pas vrai...il nous manquait plus que ça....

Grâce à Mary et à ses connaissances à la douane, les 3 amis pénétrèrent dans le local de la douane où on leur confirma ce qu'avait dit le tonnelier.

Désolé Dame Mary, c'est pour tout le monde pareil !!! Ceux qui sont dans Vannes sont consignés à l'intérieur et ceux qui sont à l'extérieur de l'enceinte de la ville....ben ils restent dehors....voilà, pour l'instant y'a rien d'autre à faire...

Le chef douanier paraissait dépassé par les évènements. Vu les regards trés appuyés qu'il lançait à Mary, s'il avait pu l'aider, il se serait fait un plaisir de se rendre utile auprès d'elle....

De retour devant les murailles, les 3 acolytes examinèrent la situation.

Bon qu'est-ce qu'on fait ? Faut absolument franchir ces murs d'une manière ou d'une autre... Tziira, Mary, une idée ?
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--Le_louveteau
Belle dame, jolie femme, ah oui, elle, la voilà, la plus incroyable de toutes les femmes, la seule qui comptait, oui.... il la regarda une nouvelle fois, s'émerveillant de ne pas s'ennuyer de la regarder, il serait resté là, passant de longues heures simplement à l'observer, il aimait la regarder, elle semblait dormir, si fragile, si petite, tellement pleine de vie. Pourquoi ne se couchait-il pas à ses cotés, lui offrir la chaleur de son corps, sentir la douceur de sa peau contre la sienne, il ne le faisait pas, il luttait contre cette envie, il fallait.... résister..... lutter.... ne pas le faire..... non.....


Il ne pouvait résister, il était humain, non, il ne l'était pas, les humains sont des être cupides, les loups sont des créatures nobles, les humains se maltraitent entre eux, pillent, tuent leurs semblables pour satisfaire le mal en eux. Les loups eux, sont solidaires, chassent et vivent en meute, il ne pouvait pas être un humain, il était un loup, il voulait être un loup.... il le devait.... il détestait les humains....

Il fut chassé de sa rêverie par le vent, il leva les yeux vers le ciel, une tempête se préparait, ici ils seraient au moins à l'abri, mais il ferait froid, très froid, le louveteau savait ce dont il avait besoin pour passer le temps, la jeune femme ne l'entendrait même pas approcher, dans une main il tena sa corde et de l'autre sa dague, il avança lentement, chaque pas prenant une éternité, il était sur une route sans fin....

Oui dors bel ange, ne te réveille pas, que tes songes soient doux et paisibles, que nul ne te fasse peur, je veille sur toi.....

Oui, il veillerait sur elle, il se mit à genoux devant Fauve, il lui attrapa les jambes et y noua doucement un solide noeud, puis prenant fermement la dague à deux mains au-dessus de sa tête, il respira un bon coup, puis visa le cœur, il était un loup, les loups tuent pour se nourrir....
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