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[RP] La Bête des Monts d'Arrée

--Fauve_d_auvergne
[Dans une étroite ruelle ...]


Mouvement de flottement, la rouquine était comme subjuguée par le combat qui se déroulait sous ses yeux. Elle devait reconnaître que le borgne ne manquait ni d'adresse ni d'inventivité, il était évident qu'il prenait plaisir au combat.

Un autre homme fit alors son apparition, bien fait de sa personne, les cheveux couleur de blés mûrs, sa prestance et son aisance faisaient se focaliser tous les regards sur lui, y compris celui de la blondasse un peu niaiseuse qui le dévorait des yeux. Elle faillit ne pas remarquer que l'éventreur c'était écarté pour envoyer un message, le fait qu'il sache écrire la surpris mais elle ne s'apesantit pas outre mesure.

Voyant là une trop belle occasion de mettre les voiles, Fauve retroussa ses jupes, jusqu'à en coincer les bords dans sa ceinture et détalla tel un garenne, disparaissant dans la nuit noire et le labyrinthe que formaient les venelles vannetaises.

Au bout de plusieurs minutes et voyant qu'elle n'était pas suivit, elle s'offrit le luxe de reprendre son souffle sous une porte cochère, portant ses deux mains à sa gorge qui se soulevait au rythme saccadé de sa respiration un peu folle.

Dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée?


Maryana
Je vis que la demoiselle qui nous avait rejoint s'était aperçue de ma méfiance à son égard. Une partie de moi ne pouvait pas vraiment lutter contre, mais l'autre partie me disait que si elle semblait amie avec Nagi, j'aurai du lui faire meilleur accueil. Mère ne m'avait pas élevée ainsi, et sans doute aurait elle honte de mon comportement.

Citation:
Excusez-moi. Pourriez-vous, s'il vous plait, me dire ce qui se passe ? Nagi ?


Je sentais qu'elle allait nous fausser compagnie. Je la regardai et tentai de rendre mon regard aussi neutre que possible.

A dire vrai, je comptais sur votre aide dame.

J'esquissai même un sourire.

Pardonnez, nous n'avons pas été présentée, j'ai nom Maryana, mais on m'appelle Mary. Je ne suis point experte en bandage pour tout vous avouer.

Je me sentis toute petite tout à coup et me mis à rougir.

Venez donc avec nous à la maison, je vous en prie.

Je faisais de mon mieux pour mettre ma méfiance naturelle de côté. Pour Nagi, j'avais eu le temps de m'y préparer avec les missives de Yann. Mais le contexte actuel était tel que je me serai presque méfiée de mon ombre. Et un fait était certain, Nagi la connaissait mais moi pas encore.
_________________
--Le_louveteau
Le garçon haleta dans la nuit sans lune, noire, ténébreuse, la nuit parfaite pour chasser la plus douce de toutes les proies dont il aurait pu rêver. Cette femme, oui, femme, chasse, plaisir... Il renifla et reconnut l'effluve de son parfum, elle était passée par ici, elle n'était pas loin, il recommença à courir. Se sens en alerte, il était un loup, un prédateur des ténèbres, les autres pouvaient s'échapper, elle non... non.... NON, il ne pouvait la laisser.

Il se rapprochait, son odeur se faisait de plus en plus intense, envoutante, quelles étaient ces étranges émotions qui s'emparaient de son cœur, qui se jouaient de lui, qui le faisaient avancer ainsi. Un loup, il était un loup, sa proie, où était-elle... pourquoi fuyait-elle? Il avança dans la nuit, il était tellement près, il aurait pu la tenir dans ses bras, s'abreuvant de sa chaleur, s'enivrant du simple contact de sa peau contre la sienne, oui, il la voulait, il l'aurait.

Puis..., il la vit dans la nuit, il la reconnut alors qu'elle se reposait, quelle beauté, même dans la nuit elle s'illuminait tel un ange descendu du ciel. Il s'approcha en silence, chaque pas lui paraissait une éternité, le monde tellement silencieux, était-il le seul être humain sur cette terre, il n'y avait qu'elle et lui...

Pourquoi courrez-vous? lui demanda-t'il, la faisant sursauter. Pourquoi courrez-vous ainsi? Venez avec moi, je vous protégerai d'eux, vous ne connaîtrez plus jamais la peur et la tristesse.

Il la regardait avec de grands yeux, ses yeux de loups, oui elle était sa proie, oui il la voulait.... Il attrapa sa main et la tira vers lui. Il respira longuement ses cheveux et efleura son oreille avec ses lèvres et il murmura doucement dans son oreille:

Ma mie, je vous veux, venez...

Son ton était suppliant, ses yeux de loups la transperçant de leur éclat, il le fallait, elle viendrait, après tout elle était sa proie et lui le loup....
--Fauve_d_auvergne
[Prise au piège ...]


Elle allait reprendre sa course folle, elle devait sortir de cette ville et retrouver le refuge de l'amie de sa maîtresse, là elle serait en sécurité, là était son salut. Un bruit de pas se fit alors entendre, elle se ramassa un peu plus dans le renfoncement de la porte, espérant ainsi passer inaperçue.
Le sang battait ses tempes, assourdissant, presque douloureux, elle se sentait prise au piège.


"Pourquoi courrez-vous?"

Elle sursauta ... Cette voix, onctueuse, presque tendre, elle la reconnu dans l'instant.

"Pourquoi courrez-vous ainsi? Venez avec moi, je vous protégerai d'eux, vous ne connaîtrez plus jamais la peur et la tristesse."


Elle savait que son intention était de l'occire, et qu'effectivement il la débarrasserait ainsi de tout sentiment, quel qu'il soit.
Et puis il attrapa sa main et l'attira à lui ... Sa longue expérience lui soufflait qu'il la désirait, et elle y vit une opportunité de repousser la funeste échéance, et pourquoi pas de s'en sortir indemne.
Alors, faisant appel à son instinct et son expérience, elle changea de tactique.

Elle pressa son corps contre le sien, jouant la jeune pucelle effarouchée.


"Oh! Si vous saviez comme c'te borgne a été brutal avec moi, tout ça pour un loup ... Faut bien que ces magnifiques créatures se nourrissent pourtant ... J'ai bien cru qu'il allait m'arracher le poignet"

Joignant le geste à la parole, elle lui montra son frêle poignet, sa peau laiteuse était si fine à cet endroit, que l'on pouvait y voir le réseau de veines bleutés qui le parcourrait.
La nuit noire ne jouait certes pas en sa faveur, mais elle comptait sur l'imagination du jeune tueur, ainsi que sur l'aveuglement que le désir provoquait bien souvent chez les hommes pour l'attirer dans ses filets.
Ses yeux, troublants malgré la lueur de folie qu'elle y décelait, la fixaient intensément.

"Ma mie, je vous veux, venez..."


Elle frémit, où voulait-il l'emmener? Dans sa tanière avec le reste de la meute? Elle résista un peu, là bas, sous les regards de tous, elle perdrait l'avantage, il fallait absolument qu'elle trouve un moyen de le garder un peu ...
Alors, écoutant son instinct, elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa fougueusement, se suspendant à son cou et soudant son corps au sien pour lui en faire découvrir les courbes enchanteresses.




Kandrek
Le borgne regarda à droite et à gauche, il jura une fois de plus, il avait perdu trop de temps et ne parvenait pas à retrouver la piste des deux gamins. Il ne servait à rien de les chercher dans le noir, demain matin, il pourrait repartir à leur trousse. Il se décida à revenir vers son cheval et son prisonnier, il l'avait complètement oublié celui-là!!! Jurant une fois de plus, le breton courut vers là où ils les avaient vu pour la dernière fois. Nagirrok, ah si ce chien avait fait quoi que soit, la colère montait en lui, il leva l'oeil et aperçu son cheval, il chercha l'homme qu'il avait assomé et le vit ficelé, Nagirrok était toujours là avec la dame en blanc et une autre, une épée à son flanc, prudemment le borgne s'approcha d'eux, la mains sur la garde de son épée...

Oh là p'tite dame, dit-il en regardant la dame en blanc, quelle mouche vous a piquée, sortir en robe pendant la nuit.... ce n'est pas le meilleur moyen de voyager, surtout en voyant ceux que vous attirez à vos cotés....

Le borgne ricana, il alla vers le prisonnier et lui tatonna le visage avec sa botte pour voir s'il était réveillé, ce dernier l'était. Souriant, Kandrek descendit son visage et le regarda dans les yeux, il le souleva par la peau du cou et le traina devant la dame en blanc, il le poussa par terre et l'empêcha de se relever en mettant un pied sur lui.

Allez, maintenant, tu vas commencer par t'excuser auprès de la dame pour ce que tu as voulu lui faire, ton copain et toi. Après, tu vas me dire pourquoi tu as voulu l'attaquer...

Le prisonnier grogna et refusa de répondre, soupirant, le borgne lui donna un puissant coup de pied dans les côtes, sentant un craquement divin lorsque les os se brisèrent.

Non, non, tu dois t'excuser, allez fais un petit effort, c'est que je ne voudrais pas t'abîmer trop rapidement....
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Tziira
A dire vrai, je comptais sur votre aide dame.

Tziira, qui attendait une réponse de Nagirrok, se tourna vers la dénommée Mary. Changeait-elle d'avis ? Son précédent ton bien méfiant avait laissé place à plus de douceur. Comme des excuses d'avoir été trop méfiante. La jeune femme lui sourit.

Pardonnez, nous n'avons pas été présentée, j'ai nom Maryana, mais on m'appelle Mary. Je ne suis point experte en bandage pour tout vous avouer.

Tziira rendit son sourire à Maryana, ravie qu'elle aie finalement changé d'avis. Elle devait penser que si Nagi lui accordait sa confiance, alors elle le pouvait aussi, jusqu'à un certain point.

Tziira. Je n'en suis point experte non plus, mais je me débrouille.
- Venez donc avec nous à la maison, je vous en prie.


Tziira jeta un regard vers Nagi, puis acquiesca d'un signe de tête. Si elle pouvait aider ... Et puis, elle brûlait de connaitre leur mystérieuse histoire.
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"Un soldat sans guerre, c'est comme une galette sans saucisse. C'est appétissant, mais ça laisse sur sa faim !" (Dict Nagirrok)
--Le_louveteau
Sa mie, sa chaleur, quelle douceur, ses lèvres, quel goût exquis, il n'en croyait pas ses yeux, elle l'aimait, elle le désirait, il poussa un soupir de délice en l'embrassant. Puis, il se rappela, il était un loup, un prédateur de la nuit, il avait une mission, elle était sa proie, il la tenait enfin, mais pas en ville, il fallait sortir, dans les bois, il pourrait.... oui il devait sortir au plus vite. Il la prit par la main et l'entraîna avec lui:

Venez ma mie, vous serez en sécurité... dans la forêt, tous les deux nous pourrons....

Il la traina de force, pressant son corps contre le sien, elle était si douce, si frêle et pleine de vie, quel bonheur que de sentir son coeur battre... il était un loup....

Je m'occuperai de vous, vous n'aurez plus aucun souci ma mie.... je vous protégerai de tout mal.... je suis un loup, les gens ont peur des loups.... oui.... la peur.....

Le louveteau continua de murmurer, ses yeux brulaient de sa folie, il était calme, il savait ce qu'il était, un prédateur et il amenait sa reine vers sa tanière.....
--Fauve_d_auvergne
[Enlevée ...]

Ses pieds menus touchaient à peine le sol, il la soulevait à demi, l'entraînant inexorablement vers l'extérieur de la ville, faisant fit de ses pieds nus qui s'écorchaient contre les pavés.

Avait-elle à ce point perdu de ses talents depuis cinq années qu'elle était entrée au service de sa maîtresse, pour que la fougue de son baiser n'ai pu le retenir plus longtemps? Le désir était là pourtant, elle l'aurait juré, et le renflement ferme qu'elle avait senti contre son ventre lors de leur brève étreinte, en était la preuve flagrante. Seulement voilà, une autre force semblait le guider, plus forte que le désir qu'il avait d'elle ... Plus inquiétante aussi.

Elle devait réfléchir, et vite. C'est vers la forêt qu'il l'entrainait, peut-être seraient-ils suffisamment proche de la cabane pour que l'amie de sa maîtresse les découvre?
Elle sentait la petite dague entre ses cuisses, peut-être serait-elle contrainte de l'utiliser en fin de compte. Quelle chance aurait-elle de s'en sortir au milieu de la meute? Faible sans nul doute ...

Elle pressentait que le jeune homme n'était pas le meneur, elle n'aurait sans doute pas autant de chance face à leur chef, serait-il sensible à sa flamboyante sensualité?



Nagirrok
La ronde infernale se poursuivait. Dans ce théâtre d'ombres, il était bien difficile de s'y retrouver. Qui jouait à quoi ?
Cette nuit agitée n'avait pas livré tous ses secrets. Et Nagi pressentait que l'écheveau était loin d'être démélé.
En attendant, Kandrek était revenu.

Eh ben alors, te revoilà toi...allez avoue, tu ne peux plus te passer de moi, c'est ça ? Et tes deux tourtereaux ? On dirait qu'ils t'ont glissé entre les doigts.

Nagi se tourna vers les deux jeunes filles.

Bien, je vois que les présentations sont inutiles. Pour te résumer, Tziira, nous sommes à la recherche d'une bande de malfaisants qui font passer leurs crimes sur le dos des loups. Ils sont dans la région, et nous devons rapidement arrêter ces massacres. Et Mary, qui connaît la région va pouvoir....

Nagi s'arrêta net. Kandrek avait traîné le prisonnier devant Mary et il avait observé la réaction de la jeune fille. Elle avait blêmi, au-delà de ce que pouvait légitimement inspirer la vision du renégat. Nagi vit dans son attitude, plus que de la crainte....il y décela de la culpabilité.

Mary ? Tout va bien ? Dis-moi, tu as déjà vu ces hommes, n'est-ce pas ?
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Kandrek
Le borgne entendit la réplique de Nagirrok, ses lèvres brulaient de lui répliquer, mais cela ne servirait à rien, il nota le tout, il aurait toujours temps de lui faire payer ses insultes plus tard... puis il entendit ce qu'il disait à propos des loups, il en était intrigué, que savait donc ce pouilleux sur les agissements des loups, et d'après ce qu'il disait, c'était bien des hommes les responsables, le garçon...., il devait faire partie de cette meute....

Les loups, dit-il se tournant vers Nagirrok, que sais-tu sur ces attaques de loups??

La voix du borgne était pressante, il était excité, enfin il en apprenait un peu plus sur cette compagnie. S'il n'avait pas été un soldat, il aurait peut-être inventé une telle ruse, il secoua la tête, justement il était un soldat, il était de son devoir de mettre un terme aux méfaits commis par ces bandits, et à la fin, il pourrait y trouver son compte avec une jolie bourse bien remplie...

Il se pencha à nouveau vers son prisonnier qui n'avait toujours pas dit un mot, le breton secoua la tête de découragement, soupira et marcha vers son cheval. Il s'empara d'une sacoche et revint vers son prisonnier, il fouilla dans la sacoche, en sortit une fiole, il prit une dague de sa ceinture, ouvrit la fiole et avec précaution, fit couler un liquide sur le métal de la lame puis il referma la fiole avant de la serrer à nouveau dans la sacoche. Il regarda le prisonnier en souriant froidement, puis il lui fit une entaille au cou avec la dague...

Pardonne-moi d'être si brusque, lui dit-il, mais j'ai besoin de renseignements et je n'ai pas le temps de m'amuser avec toi. Je viens de t'empoisonner, le liquide que j'ai fait couler sur la dague avec laquelle je t'ai blessé est un poison très violent et la mort est très rapide et surtout elle est douloureuse. Si tu es gentil et que tu réponds aux questions, je te donnerai l'antidote et tu pourras repartir, le poison agira d'ici quelques minutes...

Le borgne souriait et il se retenait afin de ne pas rire, il n'avait aucun poison avec lui mais devait faire comme si tel était le cas, il n'avait pas le temps de torturer le prisonnier et la ruse était alors la seule solution...

Allez, commençons, d'abord dis-nous qui tu es et pourquoi tu t'es attaquée à la dame?
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--Oeil_de_loup
Oeil-de-Loup s'était posté à son endroit favori : le lavoir.
C'était là que dans chaque village, il avait eu ses plus beaux trophées.
Chaque fois, il suffisait de s'y cacher pour dénicher ce qu'il cherchait : de pauvres victimes....

Il attendait depuis plusieurs heures déjà, qu'une innocente brebis lui tombe entre les griffes.
Dissimulé dans un bosquet, prenant soin d'être sous le vent, il guettait l'arrivée d'une proie. Il en viendrait une, fatalement.

Il n'en vint pas une, mais trois. Deux jeunes femmes et une plus âgée.
Il comprit rapidement qu'il avait à faire à la mère et deux de ses rejetons.

Mince, c'est plus compliqué que prévu.....D'un autre côté, 3 d'un coup, c'est la gloire assurée.....

Un sourire qui ressemblait à une grimace se dessina sur ses lèvres. Il se préparait à commettre sa première erreur, depuis des mois qu'il exécutait ses basses besognes. La vanité et l'orgueil démesuré avaient triomphé de la prudence et de la lucidité qui l'accompagnaient jusqu'alors.

Allez mes jolies, au travail, frottez-moi tout ce beau linge et je viendrai vous aider au rinçage...hé hé

Quand il sortit du bosquet, les 3 femmes lui tournaient le dos, environ 20 pas devant lui.

Il s'approcha sans bruit jusqu'à n'être plus qu'à quelques mètres. C'est à ce moment que la plus jeune des 3 se retourna, visiblement alertée par un léger craquement ou par sa seule intuition.
Le cri qu'elle laissa échapper déchira la quiétude des lieux. La mère, comprenant la situation ordonna à ses deux filles de fuir immédiatement ce qu'elles firent sans discuter. La matronne se jeta sur l'assassin, son énorme batoir à la main.

Oeil-de-Loup fut, l'espace d'un instant, totalement désemparé. Rien ne se passait comme prévu. C'est lui qui d'habitude avait l'avantage de la surprise. Or, à cet instant, non seulement, cet atout n'existait plus, mais pire encore, d'agresseur, il était devenu l'agressé !!!!
Il tenta de se dégager de l'attaque de la furie, mais ses pieds restèrent ventousés dans le sol détrempé qui entourait le lavoir. La Mère-Courage avait elle au contraire mené son attaque en prenant soin de rester sur la margelle de granit.
Les appuis solides et les bras tout autant, elle envoya un formidable coup de batoir dans la tête du misérable qui en lâcha sa dague.

Il lui sembla que sa tête explosait sous le choc.

A demi-conscient il vit la mégère qui armait une deuxième salve. Ses hurlements étaient furieux. Sachant qu'il ne pourrait encaisser ce deuxième assaut, et ne parvenant toujours pas à récupérer ses appuis, il n'eut d'autre solution que de se laisser tomber à terre, évitant ainsi le coup, mais renforçant aussi sa vulnérabilité.

Ahhhh, tu vas voir raclure....je vais te montrer ce qu'on leur fait nous aux criminels....

Dans un geste fou, la lavandière qui dépassait largement le quintal se laissa choir sur le renégat, prenant bien soin de lui enfoncer son genou dans les côtes....
Elle relevait ses deux puissants bras pour le coup de grâce, quand, dans un enchaînement dû à sa longue pratique du corps-à-corps, Oeil-de-Loup récupéra sa dague sur le sol et l'enfonça profondément dans le sein gauche de la pauvre femme qui hurla de douleur et lâcha son batoir.

Le brigand parvint à se dégager, tant bien que mal de sa victime qui s'était roulé en boule de douleur. Il s'apprêtait à finir son sinistre travail quand des bruits de personnes accourant le stoppèrent.

Ahhh, les chiennes, elles ont alerté tout le village....faut pas moisir ici...

Il eut juste le temps de disparaître dans les branchages avant que 3 paysans armés de leur fourche n'arrivent sur les lieux de l'attaque.

C'était un beau fiasco.....

--
--Lantic_le_forgeron
Vous êtes un misérable Lantic, tous ces pauvres gens vous faisaient confiance, vous serez pendus et l'enfer sera vot....

Schlaaak !!!

Tu vas la fermer abruti...

La claque fit effectivement taire Yann. Lantic, furieux, s'était levé d'un bond et semblait vouloir égorger le jeune homme dans l'instant.

Je ne sais pas ce qui me retient d'en finir avec toi tout de suite....mais crois-moi, quand on aura capturé ton ami, je m'occuperai de toi comme il faut...

Lantic fut interrompu par un de ses hommes qui revenait de mission à Vannes.

Ah !!! Crocs-de-Fer, enfin, alors, où est Nagirrok ? Et les 2 autres, ils sont pas avec toi ?

Lantic, l'oeil plus noir que jamais, dévisageait son complice.

La harde, en cette fin de matinée, était à nouveau réunie, pour la première fois depuis longtemps. Enfin, presque réunie.
Il manquait à l'appel, Louveteau qui était en chasse, ainsi qu'Oeil-de-Loup, que Lantic avait envoyé au lavoir pour augmenter la cadence d'attaques. Et il manquait enfin les 3 loups que Lantic avait envoyés pour capturer Nagirrok et qui l'avaient pisté depuis Huelgoat jusqu'à Vannes.
Et sur les 3, seul Crocs-de-fer revenait....et sans Nagirrok !!!

Lantic hurla de colère aux premières explications du Loup.

QUOIIIIIII ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? Comment ça capturés ? Parle imbécile ou je t'arrache le coeur de mes propres mains.....

Oui, maître, c'est une malchance pas croyable.....la femme, oui, une complice de Nagirrok, on a voulu l'enlever pour attirer le soldat, mais rien ne s'est passé comme prévu....je....c'est pas possible, une telle malchance...je vous jure.....une espèce de démon velu nous a sauté dessus, et Nagirrok qu'on croyait hors de la ville est apparu aussi et puis....ils ont eu le dessus...et je suis le seul...enfin, j'étais à l'écart, moi à ce moment-là...ils m'ont pas vu....le combat était perdu de toutes façons...j'ai jugé plus utile de venir vous prévenir plutôt que bêtement me faire aussi capturer...enfin voilà quoi....j'ai bien fait maître ?

Pour seule réponse, le brigand reçut en pleine tête, un phénoménal coup de marteau, l'arme préférée du forgeron Lantic.
La tête du malheureux éclata dans un bruit sourd, et il s'effondra, mort.

Au même moment, Oeil-de-Loup revenait du lavoir, la tête basse.....

--
Maryana
Lorsque l'autre homme que je ne connaissais pas, après leur combat acharné, s'approcha de moi, j'eus un premier mouvement de recul. Comme avec la femme, je ne le connaissais pas et m'étais donc méfiée d'instinct.

Mais surtout, il amenait avec lui le brigand qu'il avait assommé, et il arriva ce que je craignais. Devant moi, celui qui ce soir avait tenté de m'enlever, celui qui était avec l'homme qui m'avait menacé d'attenter à la vie de Nagi quelques jours plus tôt. Le visage tuméfié, il n'était pas beau à voir, mais je le reconnus cependant, j'avais une bonne mémoire des visages. Tout aurait pu se passer à merveille, si Nagi n'avait pas su lire sur mon visage comme sur un livre ouvert. Car lorsque j'aperçus les yeux du brigand, l'expression de mon visage changea furtivement, pas assez vite cependant pour que Nagi ne le remarque pas.

Je baissais les yeux, piteuse. J'avais honte de lui avoir caché la vérité c'était un fait, mais après tout je l'avais fait pour des raisons que j'estimais justes. Prise d'un sursaut de fierté, parce que malgré tout, j'étais encore du côté des gentils dans cette affaire, je relevai les yeux vers lui, ancrai mon regard dans le sien d'un presque air de défi...


Oui, je l'ai déjà vu. Mais ce n'est ni le moment ni l'endroit pour en parler. Voilà bien dix minutes que j'insiste pour que nous rentrions chez moi. Et j'ai d'ailleurs précisé tout à l'heure que je voulais te parler.

Après tout, maintenant qu'ils avaient, malgré mon silence, tenté de passer à l'action je n'avais plus rien à perdre. La meilleure défense désormais c'était encore l'attaque. J'avais cru, par mon silence, garantir notre sécurité, et surtout la sienne, mais il n'en était rien.

Donc ? Nous y allons maintenant ? Ou allons nous rester toute la nuit dehors ? J'ai besoin de me rafraichir un peu et toi tu as besoin de l'aide de Tziira pour ton bandage. Je propose que l'on continue les "mondanités" chez moi. Et le plus tôt sera le mieux.
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--Le_louveteau
Le garçon tremblait, oui il ne pouvait arrêter le tremblement de son corps, il était enivré, excité, des émotions inconnues qui l'assaillaient sans répit. Il devait l'amener dehors, oui, l'amener loin d'ici, loin de ces humains, de ces créatures perfides, vers les siens. Oui, il verrait le regard fier de son maître, il lui amènerait l'histoire parfaite, un crime que les générations futures pourraient raconter, une légende, il écrivait l'histoire.

Plongé dans ses idées de grandeur, il continua de surveiller la route, comme il le pensait, les portes étaient encore fermées et des gardes surveillaient les entrées et les sorties. Le louveteau se pencha vers Fauve et lui montra sa dague.

Ne faites pas de bruits et gardez le silence ma mie.... laissez-moi parler aux gardes, je ne veux pas vous faire de mal ma mie.... ne me forcez pas être vilain avant l'heure....

Le louveteau respira un bon coup, déterminé il entraîna la jeune femme avec lui, il approcha des portes et salua les gardes.

Noz vat, mes messires, ma soeur et moi retournons chez les notres, nous devons être là-bas tôt pour aider à la ferme....
Pitchoune32
Pitchoune était partit de Brest il y a très peu de temps avec quelques amis pour partir en direction de Rennes.

Tous les jours ils s'arrêteraient dans un village pour repartir en général le soir même.

Pitch aimait visiter les alentours avec son loup Xeros, celui-ci était toujours content de faire une ballade avec sa maitresse dans les bois, les prairies.......

Ce jour là elle s'était éloignée un peu plus du village, et flanait tranquillement, lorsque Xeros se mit en arrêt, et commença à grogner et son poil se herissa.Elle l'avait rarement vu dans cet état.

Elle regarda la direction qu'il indiquait mais ne vit rien de supect à première vu, il y avait beaucoup d'arbres devant elle qui devait masquer quelque chose, elle décida donc d'avancer doucement, tout en ayant sortit son baton.

Elle sentait le danger venir mais ne voyait rien pour l'instant, elle s'approcha furtivement à la manière des loups et vit se dessiner une grotte un peu plus loin.

Elle tendit l'oreille et entendit des voix qui ne semblaient pas des plus sympathiques.

Elle resta là et écouta plus attentivement
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