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[RP] La Bête des Monts d'Arrée

--Yann_le_loup
Yann avait repris sa course à travers les bois. La lune, entre 2 nuages, lui indiquait le chemin. La tempête ne faiblissait pas et il s'était égratigné un peu partout sur le corps dans sa pénible progression.

Enfin, il arriva à un semblant de chemin. Celui-ci régulièrement barré par des arbres déracinés par l'ouragan l'obligeait à faire de l'escalade ou à faire un détour.

Mais il était décidé à ne pas perdre ce chemin. Seul fil conducteur vers la civilisation. Vers son salut.

Il contournait encore un arbre abattu, quand soudain, il crut apercevoir une silhouette. Son coeur fit un bond et il s'arrêta.
Il regarda mieux mais ne vit plus rien. Il aurait pourtant juré avoir vu une femme tenant un arc.

Pas le choix, il devait en avoir le coeur net. Il avança, ramassant une branche pour seule arme.
--
Kandrek
Kandrek gratta distraitement sa cicatrice, celle-ci commençait à le démanger, il était habitué à la douleur lancinante de celle-ci, mais cette fois, la douleur était plus forte, une tempête et une bonne seraient bientôt sur eux, il en était certain. Le borgne attrapa sa cape et se protégea du froid, il n'avait aucune idée de l'heure, mais les autres étaient en retard. Il jura, il ne servait à rien de se fier aux gens, il était mieux de travailler en solitaire, ils l'auraient simplement gêner et il en avait nul besoin. Il pressa sa monture et avança vers les portes, il écouta les rumeurs, restant impassible et enregistrant ce qu'il entendait, il se fraya un chemin parmi l'atroupement et héla un garde, voulant comprendre ce qui se passait.

Pouvez-vous m'ouvrir la porte? demanda le borgne

Personne n'entre ou ne sort de la ville messire, lui répondit le garde.

Le borgne jura et écouta les gens parler de loups, et la tempête ne faisait que rajouter au chaos, le borgne poussa sa monture hors de la porte et chemina le long du mur en cherchant un moyen de sortir de la ville. Il aperçut trois personnes qui semblaient discuter entre elles, se rapprochant il les reconnut, voilà où étaient ces fichus retardataires. Arrivé à leur hauteur, il glissa de la selle et les regarda...

Vous étiez où? Je vous ai cherché un peu partout dans la ville et vous voilà.... il est impossible de sortir de la ville pour le moment, c'pendant j'connais p'te un moyen de pouvoir sortir, sauf que ça risque de ne pas vous plaire....

Le borgne se tut, après tout, il leur trouverait bien une certaine utilité, c'était un aspect plaisant de la nature humaine, se servir des gens pour les rendre utiles, puis quand on en avait plus de besoin, une simple mort accidentelle et le tour était joué....
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Maryana
J'étais plus contente de mon acquisition que je n'aurais su le dire. La petite demeure qui était la mienne avait résisté à la tempête. Pas encore remise de mes émotions, après avoir parlé à Nagi de la rencontre avec les hommes de la Compagnie des Loups. J'avais craint qu'il ne comprenne pas, et c'était tout l'inverse. Il m'avait serré dans ses bras, rassuré. J'étais allée me coucher, et levée aux aurores le lendemain, notamment par les cris d'une femme visiblement horrifiée.

Nous nous étions rendus au rendez vous convenu la veille au soir. Mais la mauvaise nouvelle était tombée d'abord, la ville, sous couvert de la loi martiale était hermétiquement close. Voilà bien notre chance. Nous nous rendîmes à mon bureau, où mon collègue m'informa de la situation, expliquant que même moi, qu'il couvait d'un regard ayant le don de ne mettre mal à l'aise, je ne pouvais quitter la cité. Cela contribua à me mettre de mauvaise humeur. Ce qui s'aggrava lorsque je me rendis compte que je n'avais aucun solution miracle pour sortir de la ville.

Retournant à la porte de la ville, nous retrouvâmes enfin Kandrek. Il avait beau avoir contribué à me sauver la vie la veille, je n'aimais toujours pas ce sourire, si l'on pouvait appeler ça comme ça, sur son visage.


Kandrek a écrit:
Vous étiez où? Je vous ai cherché un peu partout dans la ville et vous voilà.... il est impossible de sortir de la ville pour le moment, c'pendant j'connais p'te un moyen de pouvoir sortir, sauf que ça risque de ne pas vous plaire....


Nous vous écoutons. Pour l'enquête, nous ne pouvons décemment pas restée coincés à l'intérieur...

Je me rapprochais de Nagi, je crois que je me serai sentie plus en sécurité avec les Loups que je ne me sentais protégée par la présence de Kandrek. Seul la présence de Nag arrivait à me rassénérer. J'attendis.
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Lastree
[Au secours de Fauve ...]


Lastree ne vit pas le jeune homme qui se penchait au-dessus de la rousse pour lui attacher une corde autour des chevilles, elle cherchait l'origine du craquement qui l'avait faite s'accroupir, peine perdue. Rien ne semblait bouger dans la forêt si ce n'est les arbres qui gémissaient sous les assauts du vent qui redoublait de violence au fur et à mesure que les minutes s'égrainaient.

Elle reporta son attention sur la clairière et son sang se glaça, le jeune homme brandissait une dague, dont la lame froide réverbérait les rayons d'argent de l'astre lunaire. Il s'apprêtait à tuer la jeune auvergnate sans autre forme de procès, alors qu'elle était si fragile.

Seulement cette rousse avait une valeur particulière aux yeux de la sauvageonne, elle était l'unique lien qui la rattachait encore à son amie Elinor, elle ne permettrait pas qu'il lui arrive malheur, pas sans tenter l'impossible.

Alors, oubliant les bruits, sa propre fragilité et la tempête environnante, elle sorti son couteau de chasse du fourreau et s'élança dans la clairière en hurlant:


"Fauve! Non!"
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Maelyss
[Frontière Sud de Breizh...]

Le pas moins alerte qu’au départ de ce long voyage, mais l’esprit toujours aussi affûté, une jeune rouquine franchit enfin la frontière Poitevine qu‘elle s‘est empressée d‘atteindre. Un Prévôt préférant se vautrer en indécente compagnie sur son bureau plutôt que de faire son travail promptement l’avait comme qui dirait obligée à traverser presque tout le Comté de manière illégale.

Sourire ironique. Apparemment pas si chiant que ça le bonhomme. Enfin, pas pour tout le monde.

Devant elle enfin, Breizh. Le précieux laissez-passer serré contre son cœur dans la doublure de sa triste cape, Maelyss se décide à faire le pas qui l’amène enfin sur cette terre attendue. Cette fois elle y est.

Malgré la joie et le soulagement, son regard demeuré impénétrable enveloppe le paysage.

Comme elle est étrange l'idée que l’on peut se faire d’un pays lorsque l’on en est loin la veille de son départ, lors qu’il n’est qu’imagination et désirs, lorsqu’on le voit comme le but à atteindre, la terre promise. Là, alors que ses deux pieds ont franchi la frontière, la rouquine jette un œil derrière elle.

Sourcil haussé, elle ne voit pas grande différence entre le paysage passé et futur. Du vert, du vert, encore et toujours du vert. Non que l’endroit ne soit pas joli, juste qu’il n’a rien de plus. Peut-être a-t-il même quelque chose en moins. Sourire moqueur.

A première vue peut-être? Mae n’espère pas avoir à vérifier. Terminer son voyage en boitant l’estomac vide comme elle l'a commencé, n’est pas exactement ce qu’elle attend de ses premiers jours sur cette terre mystérieuse et dit-on envoûtante.

Si le corps est las du voyage, la jeune femme n'a jamais été si proche du but, le moral au beau fixe. Serait-ce de l'espoir? Demain matin elle sera à Vannes laissant cette frontière et même Rieux derrière elle. La carte maintenant sévèrement cornée reste en besace. Inutile de la manger des yeux une fois de plus, elle la connaît par cœur. Amusée, elle se revoit dans les tavernes successives, les yeux rivés sur ce parchemin, presque muette, déclanchant immanquablement la curiosité de ses voisins.

Ces connaissances d’un soir rendues curieuses, elle ne les reverra probablement jamais. Sa vie est ici. Pourquoi? Haussement d’épaules. C’est ainsi.

Un dernier regard en arrière et la silhouette reprend sa marche revissant sa large capuche sur une caboche aussi dure que le granit qu'elle foule, ne laissant qu’une mèche flamboyante voler au vent hivernal et cinglant de sa nouvelle patrie.

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Tziira
Tziira, Mary, une idée ?
- Pas vraiment non ... A moins d'avoir une catapulte.


Tziira soupira. Elle qui était de mauvaise humeur à cause de sa fatigue, voilà que les ennuis commencaient avant même d'être sortis de Vannes !
La veille, ils étaient tous trois rentrés chez Mary. Soins, café et repos les avaient revigorés ; mais Tziira n'avait pas si bien dormi. La tempête avait duré toute la nuit. Et puis, cette histoire de loups lui trottait dans la tête ... Et voilà qu'ils étaient tout prêtx de Vannes ! Au moins, ils n'auraient pas à aller bien loin. Il faut savoir être positif.
Tziira se trouvait donc en compagnie de Nagi et Maryana, face à Kandrek. Tziira ne savait pas trop si ils pouvaient lui faire confiance. Elle ne le connaissait pas, déjà ; et elle ne fait jamais confiance aux inconnus. A une exception près, d'accord. Mais 'ajoutait ce plaisir à faire souffrir ... Kandrek était cruel. Mais ne les avait-il pas aidés ? Il pouvait leur être très utile, et il serait fâcheux de se le mettre à dos ...

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"Un soldat sans guerre, c'est comme une galette sans saucisse. C'est appétissant, mais ça laisse sur sa faim !" (Dict Nagirrok)
--Fauve_d_auvergne
[L'affrontement ...]

Depuis combien de temps était-elle ainsi roulée sur le coté à guetter les bruits?
Elle senti bien qu'il se penchait sur elle et touchait ses chevilles mais n'osa pas montrer qu'elle était éveillée, de peur d'accélérer les choses.
Et puis, alors que le vent se précipitait entre les arbres, soulevant feuilles mortes et poussières, un cri retenti ... fol espoir ...


"Fauve! Non!"

Ce cri fut le signal qui la sorti de sa torpeur, la rouquine roula sur elle même, évitant de justesse la lame qui s'enfonça dans la terre meuble. Elle lança sa besace lestée de ses sabots au visage du jeune homme, de toutes ses forces. Un craquement se fit entendre, immédiatement suivit d'une plainte, Fauve en profita pour se défaire de son agresseur et tenta de se relever.
Les entraves qu'elle avait aux pieds la firent trébucher lourdement et elle tomba à plat ventre sur le sol de la clairière, se mordant la langue. Le goût du sang, métallique emplissait sa bouche et accentuait sa peur.

Elle se mis à ramper, cherchant à s'éloigner le plus possible de l'assassin, serrant toujours le petit couteau dans sa main. Une fois hors de portée, elle pourrait s'en servir pour trancher ses liens.

Lastree avait surgit de nul part au moment opportun, et bien que la rouquine savait que la forêt était son domaine, elle n'y croyait plus.




Kandrek
Enfin, le trio l'écoutait, il était bien temps, aucun d'entre eux ne savait avoir la moindre idée de ce qui devait être fait, le borgne était comme un messie et le trio son peuple élue qui attend que leur dieu réalise un miracle. Le borgne les regarda, un immense sourire barrant son visage, son sourire déformait un peu plus son visage et faisait paraitre encore plus grande sa cicatrice.

Ouaip, j'ai une idée, surtout que pour là, les gardes sont occupés sur les portes et nulle personnne ne surveille les remparts, il y a deux solutions pour quitter la ville. La première serait de s'attaquer aux soldats, mais vu notre nombre, le leur, le fait que vous ne voudrez pas, eh bien il ne reste que la seconde solution, soit escalader le mur. Il n'est pas très haut, mais il faudra faire rapidement, et vu le vent et la pluie qui a tombée, le mur sera extrèmement glissant, selon moi ça reste la solution la plus rapide....

Le borgne se tut et attendit leur réponse, il n'était pas sur que son idée fonctionne, mais il ne voyait pas d'autre option, ils étaient pris au piège dans la cité, à chaque minute perdue ici, c'était une minute de trop...

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--Le_louveteau
Il leva lentement, doucement ses mains, la dague bien nichée dans ses paumes, un seul coup, direct, sans douleurs, un seul coup. C'était si simple, il se montrait bon car il ne voulait pas la faire souffrir, elle n'aurait plus mal, elle ne vieillirait jamais, n'était-ce pas la plus belle des mort que celle de mourir dans un songe, songe bienheureux dans lequel elle naviguera pour l'éternité. Puis, il frappa d'un coup rapide et précis, la rouquine qui roulait sur elle-même, le déséquilibre en frappant la terre meuble et humide, et un coup terrible, la douleur du choc, le louveteau laissa tomber la dague se tenant la tête à deux mains, la souffrance se mélangea à sa surprise, mais surtout la rage, la rage qui commençait a le dominer. Comment osait-elle, il se força à se relever, comment avait-elle pu, il ouvrit lentement ses yeux et se frotta le visage, il lui avait fait confiance et voilà comment elle le récompensait, il avait une vilaine bosse et sentit le sang qui coulait de la blessure, il la tuerait et elle souffrirait, elle était comme les autres, elle ne méritait nulle clémence.

Ayant repris ses esprits, il l'aperçut, couchée par terre, il avait bien fait de nouer ses jambes avec de la corde, puis il y eut un craquement de branches, et des bruits de pas, quelqu'un courrait, quelqu'un cria le nom de la rousse, au moins ce n'était pas le borgne, le louveteau avait peu de temps pour agir. Il éclata de rire, nul ne viendrait l'embêter, il était seul, il était une bête acculée à ses derniers retranchements, il n'avait plus le choix, il faudrait qu'il donne tout ce qu'il a, qu'il utilise toutes ses ruses pour gagner. Il fouilla dans sa besace tout en gardant la rousse dans son champ de vision, son plan se préparait, il attrapa ce qu'il cherchait, ses griffes de loups, un gant bardé de couteaux à chaque doigt, l'instrument parfait pour imiter les attaques de loup et formidable instrument de mort. C'était son matériel d'artiste, car il était un artiste, de l'autre main, il prit sa dague et la cacha dans le pli de sa chemise.

Il courut vers la rousse et la plaqua au sol alors qu'elle tenait de se relever, l'autre personne, une femme surgit des bois au même moment. Le louveteau menaça Fauve en caressant ses griffes de loup sur son cou.

Arrêtez d'avancer, cria-t'il à la nouvelle venue, je n'hésiterai pas à tuer la rousse si vous tentez quoi que soit. Déposez vos armes par terre et avancez lentement tout en gardant vos mains visibles, si vous n'obéissez pas...

Le garçon caressa le cou de Fauve avec une de ses griffes, il lui fit une mince entaille et regarda le sang couler avec une extase visible, ses yeux brulant de rage et de sa folie, un regard intense, elle l'avait trahie, pourquoi lui avait-elle fait ça....

Ma mie... comment avez-vous pu me trahir? Je voulais vous protéger, mais vous m'avez rejeté.... vous ne valez pas mieux que tous les autres humains.... je vous tuerai, vous et eux tous, vous ne méritez pas de vivre..... nul d'entre vous mérite de vivre....
Maryana
Kandrek a écrit:
Ouaip, j'ai une idée, surtout que pour là, les gardes sont occupés sur les portes et nulle personnne ne surveille les remparts, il y a deux solutions pour quitter la ville. La première serait de s'attaquer aux soldats, mais vu notre nombre, le leur, le fait que vous ne voudrez pas, eh bien il ne reste que la seconde solution, soit escalader le mur. Il n'est pas très haut, mais il faudra faire rapidement, et vu le vent et la pluie qui a tombée, le mur sera extrèmement glissant, selon moi ça reste la solution la plus rapide....


Je le regardais, horrifiée par sa première proposition...

S'attaquer aux soldats qui doivent défendre la ville ? Non mais... Vous déraisonnez. Nous avons besoin de sortir c'est un fait, mais la ville a aussi besoin d'être protégée. Ce qui m'inquiète le plus à dire vrai, c'est que nous avons constaté la présence des Loups en ville et qu'à cause de notre silence, les gardes se bornent à surveiller les portes alors que le danger est déjà à l'intérieur.

Ayant revêtu une paire de bas, des braies et une chemise, bien plus confortables et pratiques que cette maudite robe blanche de la veille, je me sentais plus tentée par la seconde solution.

Pour moi l'escalade serait la meilleure solution. A la rigueur, je peux monter sur les remparts, tenter d'éloigner temporairement un groupe de soldats sous un prétexte quelconque, mais il nous faut une corde pour descendre. L'un d'entre vous aurait il ça sur lui ?

Je réfléchissais à l'endroit qui serait le plus approprié, celui qui serait de préférence le moins gardé.
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--Yann_le_loup
Yann continuait d'avancer, essayant de faire le moins de bruit possible et respirant le plus doucement qu'il pouvait.
Arrivé à quelques mètres de l'endroit où il lui avait semblé apercevoir une femme, il s'arrêta et écouta.
Il resta un instant, scrutant les parages, puis soudain, tout s'accéléra.

Un cri retentit, suivi d'un bruit de pas. Il s'approcha, écarta quelques branches et observa la scène, toujours armé de son gourdin de fortune.

La femme archer était là, son arc bandé et armé. Elle visait un couple.
Une jeune fille rousse apparemment prise en otage par un jeune garçon au regard fou, qui la menaçait d'un poignard.

Ayant évalué la situation, Yann entrepris de contourner le lieu pour venir se placer dans le dos du garçon.

Il s'arrêta, posté une dizaine de pas derrière lui.
Nagirrok
Le trio avait été rejoint par Kandrek. C'était donc maintenant un quatuor qui réfléchissait à la meilleure solution de se faire la belle. Car Vannes la Délicieuse était devenue pour eux une prison. En effet, la Loi Martiale avait été décrétée et l'on n'avait plus le droit de sortir ni d'entrer.
Ses hautes murailles qui jusque-là étaient censées les protéger, les enfermaient maintenant dans une souricière.

Nagirrok avait écouté les suggestions de chacun.

Les propositions reflétaient la personnalité de chaque membre de la troupe.
Kandrek et sa fougue qui confinait parfois à de la rage meurtrière était candidat à un carnage : foncer dans le tas, trucider tout ce qui remue, et réfléchir ensuite....du Kandrek, quoi.
Mary en femme posée et pleine de bon sens, semblait partante pour une partie d'escalade (ah l'escalade avec Mary !!!! se dit Nagirrok en soupirant ). Elle proposait même d'user de ses charmes pour détourner l'attention des gardes.
Tziira, la tête sur les épaules et pourvue de sa lucidité de soldat dont elle ne se départissait jamais, avait évalué la situation qui lui paraissait bien compromise. Elle s'en était sortie avec une blague "tziiresque"...

Nagi, à son tour, prit la parole.

Bien, je passe sur l'humour fumeux de Tziira, et sur les pulsions sanglantes du borgne fou.
Mary, comme toi, je penchais d'abord pour l'escalade mais à la réflexion, je crains que cela ne soit guère faisable.
D'abord parce que ces murs sont tout de même assez hauts, et puis je n'ai aucune idée où trouver une corde. Surtout, les apparences sont trompeuses ; même s'il n'y a pas de gardes en vue, ne croyez pas qu'ils vont baisser leur vigilance. Le chemin de ronde doit au contraire avoir une surveillance renforcée. Et puis accessoirement, si c'est la Loi Martiale, ils tueront tout contrevenant sans sommation. Franchir ces murailles est maintenant considéré comme un acte de guerre.

Je suis comme Tziira assez à court d'idée car je ne vois vraiment pas comment.....


A ce moment-là, deux vieilles femmes portant chacune un panier de linge propre sous le bras arrivèrent à leur hauteur. Elles parlaient d'attaques de loups.

Les quatre compagnons les interrogèrent.

- Ah mes pauvres, quelle époque nous vivons.....Figurez-vous qu'après le vieillard qu'ils ont dévoré l'autre jour, les loups ont encore attaqué...

- Faut dire, avec ce froid, les bêtes n'ont plus peur d'approcher les villages, elles ont tellement faim...

- Cette fois, c'est au lavoir de Saint-Gildas que ça s'est produit...Comme ça, en pleine journée....3 femmes qui lavaient tranquillement leur linge et crac, un loup !!!! Vous vous rendez compte ?

- Oui, enfin Berthe, un loup, faut voir....Parce que moi, on m'a dit qu'au lavoir, c'était pas du tout un loup, mais un homme déguisé en loup qui avait attaqué....

- Mais t'y es pas du tout ma pauvre Gertrude, c'est un Loup-Garou qu'a fait ça....Je voulais pas le dire pour pas affoler ces quatre jeunes gens, mais c'est bien un monstre mi-homme mi-loup qui a attaqué au lavoir...

- Mais qu'est-ce que tu racontes à la fin...

LE LAVOIR !!!!! s'écria Nagirrok, le fameux lavoir de Vannes.....Mais bien-sûr !!!!

Le Griffon remercia les deux vieilles femmes et attira ses 3 compagnons à l'écart.

Voilà comment on va sortir de la ville. Le lavoir. On est passés devant l'autre jour avec Mary, en allant au marché. La rivière qui l'alimente arrive de l'extérieur et franchit les murailles par un trou assez grand pour nous laisser passer. Il faut attendre la nuit et s'enfuir par là, c'est notre seule chance.
Par contre Mary, j'ai complètement oublié où il était ce lavoir. Toi qui connais la ville, tu pourras nous guider ?

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Kandrek
Il écouta les remarques de Mary, il se retenu de ne pas rire devant son indignation quand il avait proposé de s'en prendre aux gardes, puis ce fut au tour de Nagirrok de s'ouvrir le clapet, pulsions sanglantes du borgne fou, comment osait-il, comment osait-il lui manquer de respect. Le borgne faillait faire honneur à sa réputation, charger et taper sur ce malotru jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il dut se forcer à prendre de grandes respirations, sa main le démangeait, mais il n'était pas encore temps de s'occuper de lui, il devait attendre, se montrer patient, son heure viendrait, il pourrait alors s'amuser avec eux, il leur montrerait l'étendue de sa folie sanguinaire.... il écouta Nagirrok et passant près de lui, il lui murmura:

Ne t'en fais pas, bientôt, tu connaitras mes pulsions sanguinaires et tu regretteras d'en avoir parler....

Le borgne souriait, sourire froid et sadique, qu'est-ce qu'il pouvait haïr cet homme, mais pour là, c'était un allié, non un ennemi, pour le moment....

Le lavoir, tiens de ton petit cerveau semble parfois germer de bonnes idées, alors bon on y va ou on reste ici à papoter et on prend le thé....

Le borgne éclata de rire, il trouvait sa blague excellente et s'en fichait d'être le seul à la rire...
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Tziira
Tziira, présente un peu passivement, écouta les propositions des uns et des autres. Une partie d'escalade ... Pourquoi pas, mais risqué. Un faux pas, et PAF ! Ils seraient eu !
La solution proposée par Nagi semblait la bonne.


Ca me parait un peu trop facile, non ? Alors Le chemin de ronde serait garni, les portes très bien gardées, mais un trou pareil resterait libre d'accès ? On peut aller voir, mais ça m'étonnerai. Cela dit, il ne sera peut-être gardé que par quelques gardes. Si Mary détourne leur attention ... On les assome, On nage un peu, et le tour sera joué. Pas mal, non ?
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"Un soldat sans guerre, c'est comme une galette sans saucisse. C'est appétissant, mais ça laisse sur sa faim !" (Dict Nagirrok)
Maryana
Lorsque j'entendis la proposition de Tziira, je me dis que si la situation n'avait pas été ce qu'elle était malheureusement, j'en aurai certainement ri. Le nouveau plan me plaisait encore davantage. Jusqu'au moment où j'entendis encore parler d'assomer des gardes. Je grinçais toujours des dents à cette idée, mais force m'était de constater qu'il allait falloir recourir tout de même à cette extrêmité. Toutefois, je n'aimais pas le sourire malsain que je voyais par trop souvent poindre sur le visage de Kandrek. Mon instinct continuait à me pousser à m'en défier.

Bon, puisqu'il le faut...

Je me tournais face à lui, bras croisés sur la poitrine.

Mais entendons nous bien vous. Je n'ai guère besoin de vous connaître davantage pour n'avoir pas envie d'imaginer les atrocités dont vous êtes sans le moindre doute capable. Alors on a dit "on assomme", point final et il n'y a pas à y revenir. Nul besoin d'effusion de sang cette fois... Point trop n'en faut, pas d'excès de zèle de votre part.

En personne avisée, je me disais (aussi) qu'il valait mieux l'avoir de notre côté, mais je me demandais si au fond il aurait un véritable côté le moment voulu, autres que les exactions qu'il pourrait commettre au passage.

Allons au lavoir, je ferai diversion.

J'entraînais la compagnie au travers des ruelles de la ville, une fois à gauche, puis à droite, faire une centaine de mètres, passer devant la demeure au pignon rouge et le lavoir était en vue.

Intérieurement je pestais, nul doute que j'aurais eu moins de mal à divertir l'attention des gardes dans un autre accoutrement. Mais celui ci était fichtrement plus pratique pour notre mission évasion.

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