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[RP] Là où les épées se croisent, tout près d'Aix.

Iskander
Retour la queue entre les jambes, Aix, 15 février

Espoir et résignation.

Espoir … retrouver la Renarde … espérant sa clémence. N’espérant pas trop … espérant beaucoup … Si seulement j’avais pu lui écrire ! Etait-elle encore en Aix ? Où sinon ?


Résignation aussi … une mission toute simple, porter de l’équipement à Brignoles avait lamentablement échoué. J’allais me faire tancer, de belle manière, dans le meilleur des cas …

Que présenter comme excuse ? Je ne savais trop. Je ressassais les mêmes justifications désopilantes, soliloquant tout le long du … très court chemin qui nous séparait d’Aix.



Honnête

Mon cheval m’a roulé …

Non. Vraiment pas. Personne ne le croirait. Ce maudit canasson me narguait pourtant … non, personne ne croirait cela…


Pitoyable

J’ai été capturé par une espèce de religieux qui m’a contraint à récurer son ermitage de fond en comble …

Ouais, soldat de l’Ost Provençal, de la garnison de Marseille, fifre des Phoenix … d’accord, fifre seulement, mais tout de même … me faire ainsi piéger par un ermite défroqué, sauvage et bedonnant … Son bâton était diabolique : il avait éclaté une roche sous mes yeux, d’un coup rapide et bien senti, porté par une main faite aux armes et à la guerre !

Il cuisinait bien, pour autant que cela me serve … et savait garder l'oeil sur les choses et les gens.

Non, autre chose …


Enjoué


Figurez-vous que je me suis arrêté dans un ermitage …

Stupide ! Mon lieutenant croira juste que je me suis planqué dans quelque grange pour y passer du bon temps … ou que je n’ai pas dessaoulé pendant une semaine … en pleine guerre, alors qu’on a besoin des bras de tous …

Cela me vaudrait la corde sans autre forme de procès ! Non …


Innocent


La tente est sauve !

La belle affaire ! Avoir sauvé la tente, ses tendeurs et tous ses piquets, quelques couvertures et aunes de tissus, et 6 vaches à eau ! Belle victoire ! La Provence est sauve !


Baratineur


Nulle perte à déplorer si ce n’est le temps. Je m’en vais …

Je ne m’en vais plus nulle part à ce compte ! Je serais heureux si on me laissait encore jouer du fifre ! Alors, repartir même pour une mission aussi simple, autant faire une croix dessus !

Cela me turlupinait plus qu’autre chose … quelle tâche l’Ost pourrait bien encore me confier ? … Sentinelle ? Certainement pas, ce sont des gens aux sens aiguisés et à l’esprit affûté … Une place dans le hérisson des piquiers ? Non. Chacun devait pouvoir compter sur tous les autres. Un seul qui défaille, et c’est toute l’unité qui tombe. Non non non… Corvée navets ? Ils auront trop peur de ne jamais me voir revenir … Fossoyeur ? … j’avais quelques mérites : ne rien avoir chapardé, avoir sauvé une duchesse ennemie sans l'avoir livrée aux nôtres … si cela se savait … Non. Curer des latrines ?…. une armée en a toujours besoin. Mais cela ne m’enchantait guère. Puis même cela doit être bien fait...


Je ruminais … et ce maudit canasson paradait à mes côtés.


Ah tu peux faire le fier ! Vois dans quel embarras tu m’as mis ! … dans quel embarras tu nous as mis ! Comment allons-nous justifier notre ... désastre ?

La trahison ? Même le traître le plus stupide ne court pas se livrer !

Je recevrai du bâton, ou du fouet, si ce n'est la corde !

Et toi ... !

J’ai entendu plus d’une fois parler de boucherie à ton propos, vielle carne !

Oui da ! Bien que la viande soit probablement aussi dure que du cuir, toute en nerfs , il faudra la faire cuire longtemps mais …


Bucéphale tenta de me mordre !

Arrête cela ! Tu l’as fait exprès, toute cette comédie et maintenant, maintenant …

Il renâcla de dérision.

Me voilà réduit à parler à mon cheval … à blâmer mon cheval pour mes errements … j’étais tombé bien bas …

Aix … bientôt.
Iskander
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

La nuit autour d'Aix. Il fait froid, humide ... les lueurs des braseros dans les yeux des gardes ...

Les manteaux sont trempés. Les tenues sont trempées. Les femmes et les hommes sont trempés ...

Pourtant, nous montons la garde. Tout qui n'est pas annoncé doit être arrêté, voire tué. Et tout qui veut voyager doit être annoncé.

Il n'empêche ... nos dernières "victoires" avaient toutes été remportées contre des civils inavertis. Mathusalem ... Dame Kalaha ...

Cette guerre devenait horrible.

"Ma" "lance" ... je regardai "mes" hommes. Des miséreux qui avaient rejoint les armées de Provence quand il n'y avait plus rien à piller après leur passage ... venus pour le prix d'un repas chaud et la promesse d'une rapine impunie ...

Torchesac, un homme instruit, sans doute un ancien clerc, plus mendiant et voleur qu'autre chose, menteur aussi, violeur et pillard à l'occasion, meneur dans l'âme.

Gobe-mouches ... un homme habile de ses mains, bavant à la vue d'une cuisse.

Cassetrogne, un ténor, beau comme un coq, sans aucune moralité.

Gibulle, homme instruit également, mais suiveur dans l'âme.

Bavard, brute muette ... et excellent échanson, présent par habitude.

Généralement l'une ou l'autre prostituée sur le retour qu'ils peuvent se payer pour le prix d'un quignon de pain. Elles étaient les plus féroces combattantes du groupe.

Un beau ramassis de porte-misères... de porteurs de misère. Mais l'armée avait besoin de troupes et ne pouvait plus faire la fine bouche. J'avais reçu la permission de recruter ... et seuls eux étaient venus.

On leur avait donné des tenues récupérées sur les morts ... qu'ils avaient probablement vendues eux-mêmes au Connétable, après les avoir récupérées sur un champ de bataille. "Juste retour des choses" avait dit Torchesac. Pour les armes ... couteaux, haches, lances, quelques arbalètes défraîchies ... un armement hétéroclite, soigné et entretenu suite à mes demandes incessantes.

Je n'avais aucun doute sur leur loyauté. Quant à l'obéissance, elle ne venait que par l'appât du dernier repas : j'étais sûr de les voir chaque matin, à l'heure de la distribution du pain.

Ils ne m'aimaient pas. Ils ne me craignaient pas. Je les nourrissais, ils suivaient.

Ils étaient courageux par le nombre, et lâches sinon. A défaut de tenir la ligne, ils pourraient faire illusion.

Et moi, fifre de la garnison de Marseille, je les menais sur Bucéphale, étalon de bât, vieille carne cabocharde et sans doute plus indiscipliné encore qu'eux tous réunis.

Illusion ... voilà tout ce que nous pourrions faire. Et de loin encore. Mais au moins, ce soir, nous permettions aux nôtres de dormir en paix. A défaut d'autre chose, c'était toujours cela de gagné.

Je sentais le sourire de Torchesac dans mon dos ... le seul compliment que j'aie reçu de lui fut quand je leur ai trouvé de bons manteaux chauds ... la seule lueur de sincérité et d'admiration ... teintée de dérision.

Mais c'étaient mes hommes, et j'étais responsable d'eux. A défaut d'autre chose, c'était tout ce qui comptait.

On nous avait confié ce poste de garde.

Je dormais à peine, tâchant de passer inopinément pour m'assurer que les gardes étaient à leur poste, éveillés, sobres, au sec, puis, la pluie persistant, un peu au chaud au moins : Mon maigre pécule avait fondu à l'achat de bois de chauffage sec. Le brasero était alimenté. Mes gardes étaient éveillés.

Présentement ...

Soudain, des pas dans la nuit.

Une ombre furtive qui s'avance.


Halte ! Halte ! Arrêtez-vous ! No Pasaroún !

Déjà Torchesac s'était saisi de ses armes. Les autres se levaient en désordre.

Ma lame au clair, trempée de pluie, rouge du reflet des braises.

D'autres armes sorties. Aucune sommation dans la voix de mes hommes.

L'ombre tente de passer ... fait un geste.

Déjà, les claquements des arbalètes ... des pointes luisantes des carreaux qui volent, tendues vers l'ombre ... chocs sourds ... elle s'affaisse.


Citation:
26-02-2010 04:08 : Vous avez frappé Nanou33. Ce coup l'a probablement tué.
26-02-2010 04:08 : Vous avez frappé Nanou33. Ce coup l'a probablement tué.


Course rapide vers elle ... pas d'uniforme ... une femme ... une civile ... encore.

Arrêtez !

Des mains avides, tendues vers elle !

Arrêtez ! Par tous les Esprits arrêtez ! C'est une civile !

Hésitation. Je crie encore, plus fort.

Reculez !

Flottement.

Je passe.

...

La Dame respire encore.


Gibulle, allez chercher le barbier !

Il hésite.

Au trot !

Un regard de Torchesac ... Gibulle s'encoure.

Puis à la Dame ...

Ma Dame ... vous m'entendez ? Quel est votre nom ?
_________________
Nanou33
[nuit du 25 au 26 janvier]

Nanou devait partir d'Aix ce soir. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas sortie de la ville et vu les circonstances actuelles cela ne la rassurait pas trop. Elle espérait vraiment ne croiser personne et ne pas avoir de problèmes.

Elle avait passé toute la journée à l'auberge, elle avait préparer des provisions et surtout avait mis la cape d'Enored afin de la lui rendre sur le trajet.

Quand ce fut le moment de partir, elle prit sa besace, qu'elle avait remplie de légumes et de pains, et sortie dans les rues d'Aix. Elle marché un peu et enfin abandonna la ville. Rapidement, la ville se retrouva derrière elle et il lui faudrait encore marcher un moment avant de pouvoir s'arréter dans un coin où elle serait sure de ne pas avoir de prolèmes.

Mais, les ennuis arrivèrent plus vite que prévus. Elle se retrouva sur la route d'une armée qui défendait la Provence. Des soldats lui demandèrent de s'arréter, ils semblaient se méfier d'elle. Elle voulut s'avancer vers eux mais déjà ils sortaient leurs armes. Elle n'eut pas le temps de leur dire quoi que ce soit. Elle n'avait qu'un bâton avec elle et celui là se cassa dès le premier coup qu'ils portèrent. Elle reçut plusieurs coups qui venaient de plusieurs côtés en même temps et s'effondra au sol. Quelqu'un s'avança vers elle et lui posa demanda son nom. Elle était à présent à demie inconsciente et avait du mal à lui répondre.

Na... Nanou...

Aussitôt, elle plongea dans l'inconscience comme si le fait de parler avait usé ses dernières forces.
--_darius


On the road again


Nuit du 25 au 26 février

Graduation dans les départs, pour répartir les risques de carambolage avec les soudards, qui n'hésitent pas à briser enfants, femmes et autres faibles créatures.

Flore a pris les devants, et est partie la veille, pour éclairer la route. Les autres sont partis cette nuit, un par un, sauf Istanga qui ne quitte pas Darius.
Elle est partie avant Nanou et l'attend à une lieue d'Aix. Mais le temps passe, personne.

La brune s'inquiète de sa cousine et, après quelque hésitation, se décide à envoyer le môme aux nouvelles.

- Allez, bad pesar! Voici ta mission : reprends la route vers Aix, mais prends bien garde de ne pas être vu. Vois si Nanou n'a pas eu de problème sur le chemin. Ne parle à personne, ne te montre à personne, sauf aux amis. Prends ton singe, il peut avoir son utilité.

- Toi peux compter sur moi. Moi aussi malin que Sharpey!

Elle l'embrasse, une fois n'est pas coutume et accompagne le départ de Darius d'une claque sur les fesses, histoire de lui faire oublier la bise, le regarde partir, s'adosse à un arbre, enveloppée dans sa cape. Début de l'attente.
Gibulle, incarné par Iskander
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

Gibulle n'avait pas du tout envie d'aller chercher ce carabin ... barbier ou que sais-je.

Il s'enfonçait dans la nuit, éclairé par un flambeau, et n'aimait pas cela ... être seul ... toutes ces choses qu'on raconte qui peuvent apparaître ...

Mais Torchesac lui faisait plus peur encore ... s'il revenait les mains vides ...

Il trouva une autre guérite, avec des gardes ... ceux de la ville ... un brasero ... du vin.

Salut compères ... sale guerre ... on m'envoie en mission en pleine nuit ... ouaip, prendrait bien un coup à boire ...

Un courant d'air ... une présence devant eux ...

Un gamin, au regard étrange ... et un singe sur l'épaule. Un bohémien.

Le vin est bon ... il fait chaud.

Gibulle ne fut pas long à se décider.


Hep, gamin, tu veux gagner une pièce ? Va donc chercher le barbier. Nous avons une dame blessée au poste du "Berger". On lui a tiré dessus, deux carreaux.

Iskander veut la faire soigner.

Si tu te dépêches, tu auras un bout de pain en plus.
Iskander
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

Nanou ... Je ne me souvenais pas de ce nom.

La Dame avait défailli.

Elle respirait, bruyamment.

Les autres s'étaient rapprochés.

Je ne savais que faire... jamais eu de brebis percée de carreaux.

Gibulle irait chercher le barbier. Il fallait attendre.

Torchesac s'était agenouillé et ouvrit la besace de la Dame. Je ne savais l'en empêcher. Il avait raison quelque part ...

Des vivres ... assez pour un long voyage.

Puis sa question, posée calmement de sa voix de baryton ... que faisait cette dame ainsi vêtue pour un voyage à cette heure de la nuit ?

Bonne question. Que faisaient les autres, ceux que nous avions déjà tué les jours précédents ? Regagner une ville, des parents, des proches, un ami, un amour, des enfants ... ?

Puis je vis son regard ... un éclair de concupiscence ... un éclair de perversion.

Je me pris un moment à penser comme lui ... la rougeur me monta au visage, cachée par l'obscurité.


Non.

Cette Dame n'ira pas bien loin. Si Monseigneur veut l'interroger, il en aura tout le loisir.


Un sourire pointa sur le visage de Torchesac.

Non. Je m'en occupe.

Son sourire s'élargit encore.

Je déglûtis péniblement. Pas du tout envie de faire cela ... cette Dame était navrée, mourante peut-être ...

Pas du tout envie. Encore moins envie que ce soient Torchesac ou les autres qui le fassent.

Sale guerre.

Je découvris le col de son mantel. ... j'avais déjà vu ce manteau quelque part. ... Intrigué, un autre manteau sous le premier ... ce qui l'avait sauvée sans doute.

Torchesac avait raison. Il y avait quelque chose d'anormal.

Je n'avais jamais touché aucune femme, sauf ... je rougis de plus belle.

Jamais ainsi. Elle était chaude et ...

Ne pas penser à cela. Faire attention à ne pas aggraver ses blessures...

Trouver.

...

_________________
Istanga
Road Movie

Aux pâles lueurs de l'aube.

Haleine cristallisée par le froid, je me lève pour faire quelques pas, prise d'une angoisse qui m'étreint. Cela fait des siècles que j'attends.

Le craquement de branchages me jette à l'abri d'un fourré et, main sur ma dague, je suis prête à bondir. Je me relâche, c'est Darius, essoufflé de sa course. Pas de répit, je l'interroge :

- Alors? Tu l'as trouvée? Réponds!

Je le regarde prendre une grande inspiration, avant de se lancer dans une tirade dont lui seul à le secret.

- Moi pas avoir trouvé Nanou. Sharpey s'être sauvé vers campement. Puis moi rencontrer homme bizarre. Lui vouloir me donner pain si moi ramener barbier. Pour dame blessée par Caro. Iskander être près d'elle. Moi répondre pas besoin pain, moi pas être pauvre. Puis dire moi connaître quelqu'un. Dire ma mère être chirurgien-barbier et moi aller la chercher. Lui avoir gardé bouche ouverte et moi partir. Moi être ici maintenant et emmener toi.

Je lui caresse la joue - il a dit que j'étais sa mère - et réfléchis rapidement. Il y a de fortes probabilités que ce soit Nanou, la blessée. Et puis, un chirurgien, c'est fait pour soigner, sans considération pour ce que représente le patient. Je tue avec considération, mais soigne sans. Allez comprendre...
Et d'Iskander, j'ai la certitude qu'aucun mal ne peut m'être fait. Allez comprendre...

J'enfourche Muad'dib , rabattant ma capuche et me lance à la suite de Darius, sur son canasson nerveux, vers un campement ennemi.

Nous arrivons bien vite, une guérite en pleins champs. Darius s'arrête à distance raisonnable, me montre du doigt un pauvre hère.

Le gueux s'approche et me salue, me confie le nom dont on l'affuble. Gibulle. Nous le suivons et arrivons à proximité du campement. Je m'arrête, descends de cheval, me tourne vers Darius.


- Darius, tu vas sous ces arbres, avec les chevaux. Si je ne suis pas revenue quand le soleil marquera sexte, pars vite prévenir les autres. Prends soin de toi.

Sans attendre de réponse, je m'éloigne bien vite et rattrape Gibulle, à qui je confie mes fontes. Mon regard à l'entour me laisse une impression de misère. Ici, on ne sent pas la gloire. On sent la lutte pour survivre. On entend sourdre aussi les pulsations noires des âmes qui se laissent aller.
Le bruit, et l'odeur...

Un brasero. Une forme étendue. Des hommes autour d'elle. Mes dents se serrent, mon coeur se serre, ma main droite se serre sur la dague qui ne me quitte pas. Puis Iskander, au chevet de... Nanou. Bref coup d'oeil au berger, dont le regard a changé.


- Salâm, Iskander. Je suis venue.
_________________
C'est toute l'histoire de ma vie.
Iskander
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

L'aube bleue ... la pluie avait cessé. La lumière venait, noire, grise et bleue.

Dame Nanou n'avait toujours pas repris connaissance. Elle respirait toujours bruyamment. Je l'avais faite porter prudemment sous un auvent, près du brasero.

Je ne savais trop que faire.

La fouille n'avait rien donné. Juste ces deux manteaux. Et une foule de quolibets de mes hommes et de leurs prostituées ...

Je vis Gibulle arriver, suivi de ... le renâclement de Bucéphale confirma mes soupçons.

Dame Istanga ! Elle était recherchée. Enfin, j'en avais ouï parler ... de loin. Aucun ordre exprès.

Elle approcha, gaillarde, comme à son habitude. Tranchecol la jaugea du regard comme un maquignon une jeune pouliche ... pauvre fol.

Gibulle devrait ramener un chirugien ... il ramenait Dame Istanga.

Dame Nanou était au plus mal...

Le plus important d'abord. Cette guerre a déjà fait trop de victimes.


Citation:
- Salâm, Iskander. Je suis venue.


Je répondis autant à son attention qu'à celui de mes "hommes".

Bonjour Dame Istanga, Bonjour mon amie. Je suis content que tu sois venue.

Nous avons besoin d'un chirurgien. J'ignorais que tu l'étais.

Dame Nanou a reçu deux carreaux ... elle a perdu du sang. Et je crois que les poumons sont atteints.

J'ai fait ce que j'ai pu pour la mettre au sec.

Vois par toi-même. Et dis-moi ce que nous pouvons faire pour t'aider.

_________________
Istanga
Blood Blues

Lieu inchangé. Puanteur et gangrène.

Je ne réponds pas tout de suite, et m'agenouille au chevet de Nanou.

Je me tourne vers les soudards :


- Posez mes fontes ici, Gibulle!
- Et tâchez d'entretenir le feu, je veux voir les flammes danser tout le jour!
- Et vous, là! Cessez de me lorgner ou je vous crève les yeux!!! Et trouvez-moi de l'eau!
- Pas de l'eau croupie dont vous engraissez les porcs, de l'eau claire et pure!
- Des linges, propres, pour faire des bandages.
- Déchirez vos braies s'il le faut! Faites bouillir le tout!
- Fissa!


De mes fontes je sors un cylindre de cuir que je déroule, étalant ainsi d'étranges outils : pinces, ciseaux, tenailles, chacun maintenu par une fine lanière de cuir, ainsi qu'un grand nombre de fioles. Sur chaque fiole est collée une étiquette, écrite en caractères orientaux.

Je prends une paire de ciseaux, appelle Iskander.


- Iskander! Ne reste pas planté là! Viens m'aider. Je vais découper ses vêtements, il faudra que tu la soulèves. Doucement, surtout!

- Voila, c'est bien!

- Regarde! Ce carreau s'est inséré entre deux côtes... je vais le retirer ; et tu entends sa respiration? comme un clapotis... je crains que le poumon ne soit touché.

- Mais, elle est si jeune, elle est forte! Avec l'aide d'Al... du Très-Haut, elle s'en sortira!

- Quand même, deux arbalétriers sur une jeune fille, déjà affaiblie par les jours passés en prison!

- Quelle sorte de soldats êtes-vous donc? Des "Sans âme"?

Tout en parlant, commentant mes gestes, j' examine l'autre blessure. La flèche n'a pas touché de point vital, mais s'est fichée profondément dans l'omoplate de Nanou. Je ne suis pas certaine de pouvoir l'ôter sans dommage...

Les rustauds sont de retour. Je vais pouvoir commencer.

_________________
C'est toute l'histoire de ma vie.
--Torchesac
[Aix, mains de guérisseuse]

Torchesac observait, pensif.

Il avait envoyé Bavard et Gobe-mouches à la crovée bois.

Lui-même alimentait le feu ... la place la plus sèche après celle de la dame blessée.

Iskander aidait la guérisseuse. Il ne rougissait plus, concentré sur sa tâche.

La lueur des flammes ...

Des ombres dansaient sur les mains de la guérisseuses ... ses gestes étaient sûrs, précis, ses ordres secs et pertinents ... mais elle n'était point clerc, il en était certain, ni carabin. La Faculté pourrait trouver à y redire.

Il regarda mieux ses mains ... les ombres ... des arabesques encore nettes, magnifiques, et le bout des doigts sombres ... des tracés de sorcière, au henné.

Torchesac réfléchit encore, donnant de la lumière où elle était demandée ...

Qui donnerait le plus ? La Marquise pour une rebelle, ou l'Inquisition pour une sorcière ?

Et la fille blessée ... elle avait la peau trop douce pour une fille du peuple ... .

Torchesac se mit à compter et réfléchir plus encore ... il y avait certainement quelque chose à en tirer. Il ne devait pas manquer l'occasion. Mais pas se précipiter non plus ...
Nanou33
Nanou avait mal un peu partout à la fois. Elle n’arrivait plus à bouger ni même à ouvrir les yeux. Tout juste arrivait-elle à respirer au prix de douloureux efforts à chaque fois.

Des personnes l’avaient déplacée ou en tout cas il le lui avait semblé. Elle n’était plus sure de rien. La seule chose dont elle était à peu près consciente et certaine, c’est qu’elle était encore en vie, ou en tout cas pas encore morte, pas tout à fait... La mort ne devait et ne pouvait pas être aussi douloureuse que cela, c'était impossible.

Par moment, elle ressortait en partie de son inconscience pour quelques secondes, rarement plus, entendait des voix qui lui arrivaient de très très loin, mais était-ce un rêve ou bien la réalité ? Tous ces sons qu’elle entendait avant de replonger pour un temps dans l’inconscience étaient-ils dans sa tête ? Il lui semblait entendre une voix qu'elle connaissait, mais elle n'en était pas sure. Peut-être était-elle tout simplement en train de rêver.

Cela faisait un peu comme dans un rêve ou plutôt ici dans un cauchemar… Elle était en partie présente sans être vraiment là, dans ce corps. Puis elle replongea à nouveau pour un temps dans l'inconscience.
Istanga
Que les amandiers refleurissent!

Campement du Berger - Matin blême du 26 février

Tandis que je nettoie le buste de Nanou avec du vin chaud que m'a porté Iskander, celle-ci semble reprendre conscience, légèrement. Je le vois au tremblement de ses paupières qui restent baissées, et le sens à son pouls qui s'est accéléré. Je donne à Iskander les instructions afin qu'il prépare une potion qui empêchera Nanou de sentir la douleur que je vais devoir lui infliger.

Fais infuser ceci dans du vin : pavot et jusquiame. Ce breuvage est pour elle, c'est bien compris?

Tandis qu'il prépare la potion, je recouvre le corps de Nanou de poudre de henné, en essayant de ne pas me laisser aller à douter de l'issue de l'opération. Je sens le poids du regard de l'homme qui entretient le feu, mais n'en ai cure, et je l'interpelle, lui ordonnant de chauffer quelques lames et me trouver une scie.

C'est chose faite.

Iskander soulève la tête de Nanou pour la faire boire. Elle se laisse faire, sans ouvrir l'oeil, et je sens peu à peu son corps se détendre complètement. Je bois un peu de boukhra, directement dans ma fiole, puis j'incise, tout le long de la côte près de laquelle est fiché le trait. J'évite de penser à autre chose qu'à mes mains qui s'activent, comme ayant une vie propre. Je scie la côte, et puis accéder sans difficulté au carreau que je retire à l'aide des tenailles à bec d'oiseau.

J'hésite. Une écume rougeâtre s'échappe du poumon, lentement. Je regarde de plus près, l'organe ne semble pas aussi atteint que je ne le pensais. Que faire? Je n'ai jamais été dans cette situation. Peut-on recoudre cette substance spongieuse? J'en doute. Mais si je ne fais rien, la pourriture risque de s'installer. Et si je posais un drain? Cela permettrait peut-être à la blessure de se "nettoyer"?

Je souffle à Iskander : un roseau, très fin, creux, quelque chose dans ce genre, vite!

Et lui, magicien, s'exécute et m'apporte une tige de sureau dont il a extrait la moelle. Je la trempe dans le vin, puis l'insère dans l'ouverture pleurale, je rabats les chairs, laissant dépasser un pouce du drain, puis recouds la blessure à petits points.

Malgré la fraîcheur, je transpire à grosses gouttes, que j'écarte machinalement du revers de la main. Reste la blessure à l'omoplate. Je regarde Iskander.


Pourrais-tu le faire? je crains de manquer de force pour retirer ce carreau de l'omoplate. J'aimerais éviter d'agrandir la blessure pour attaquer l'os.

Il acquiesce, et j'en profite pour m'asseoir, tout près de Nanou. Je lui parle doucement, me voulant rassurante, puis me mets à fredonner une chanson que m'a écrite mon ami Mahmoud *.

Partons, tels que nous sommes :
Une femme libre
Et son ami fidèle
Partons tels que nous sommes.
De Babylone, nous sommes venus
Avec le vent
Et vers Babylone, nous marchons …
Mon voyage n’était pas suffisant
Pour que, sur ma trace, les pins
Se changent en mots de louanges du lieu méridional.
Nous sommes bons ici. Vent du nord,
Notre vent, et méridionales, les chansons.
Suis-je une autre toi ?
Et toi, un autre moi ?
Ce n’est pas mon chemin à la terre de ma liberté,
Mon chemin à mon corps
Et moi, je ne serai pas moi à deux fois
Maintenant que mon passé a pris la place de mon lendemain,
Que je me suis scindée en deux femmes.
Je ne suis ni orientale
Ni occidentale
Et je ne suis pas un olivier qui a ombragé deux versets.
Partons donc.


* Extrait d'un poème de Mahmoud Darwich :"Il nous manquait un présent" dans "Le lit de l'étrangère"

_________________
C'est toute l'histoire de ma vie.
Gorborenne
[Plaine d'Aix, à l'aube du 3 mars 1458]

Face à la cité, deux immenses molosses d'aciers se regardent en chiens de faïence, les osts se font face, s'alignent et s'arrangent. Les tambours de guerre font rouler leur tonnerre sous l'aube au ciel qui s'éclaire.

Le cor de Borée a sonné l'hallali à faire claquer les oriflammes, bientôt viendra le chant du choc des lames. Le Géant met pied à terre, rassemble sa section, ils savent ce qu'ils ont à faire, ce qu'on attend de leur action.


- La stratégie est simple, on positionne deux archers en retrait, trois lames sur l'avant et deux sur les flancs, et on enfonce le leur aussi loin qu'on peut. C'est l'heure du leurre...... allons-y...... Et silence à partir de maintenant.....

Dans l'obscurité qui s'amenuise, le Géant se faufile contre la brise, contourner l'ennemi, une poignée d'hommes derrière lui. Tassés dans le maquis, lentement ils progressent, en silence et à l'abri. Bientôt se porte à leur narines le parfum rance d'acier mêlé de transe..... Ils sont là, tout près, main qui fait signe, "tenez vous prêt"........ Doigts en l'air qui hésitent un instant, puis dans la nuit se font cherchant, trouvent ceux de Cédalia derrière lui, un dernier et infime contact, "reste près de moi ma chérie".......

À quelques mètres, dissimulés dans la pénombre, l'ennemi ne peut les distinguer de l'ombre, les armes sortent des fourreaux dans un soupir, les muscles se tendent, se préparent à agir......

La dextre qui tient la Toise couchée dans le sable, l'autre qui va à la ceinture, gourdasse emplie des souvenirs d'une cuite mémorable, verse son chaud contenu sur l'acier froid et dur. Liqueur poisseuse qui colle au tranchant. Dans la nuit, Orion si calme sourit, se demande s'ils seront surpris.......

Les yeux qui se ferment un moment, laissent le temps s'arrêter, l'esprit qui focalise sur la trame du présent, et tout ce qui pourra changer......

Paupières qui s'écartent sur des émeraudes dilatées, gourdasse aux lèvres pour l'ultime gorgée...... L'outre au sable rendue, liqueur en bouche retenue, griffe de chasse qui se montre à nu...... Toujours accroupi, une lame dans chaque main, à côté de la Toise, le coutelas semble nain..... Pointe fine qui va à la rencontre du large tranchant alors que dans l'ombre se redresse le Géant..... Petit chuintement, éclats d'étincelles, grincement qui vous ensorcelle, comme invoquée par le contact des deux lames, de la liqueur collée doucement naît la flamme...... Mouvement vif, coutelas qui se range, l'épée revient à deux mains et se dresse parée d'orange..... Droite devant lui, qui s'embrase petit à petit, déjà quelques regards se tournent chez l'ennemi..... Mais le temps leur est trop court pour réaliser, éviter, esquiver le feu que le Dragon s'apprête à cracher..... Grande inspiration, lèvres qui se plissent, se vident les poumons en flammes qui jaillissent...... La liqueur soufflée sur l'épée s'embrase en arabesque, éclatante clarté qui se jette sur la fresque, emplit quelques regards de stupeurs, et répand sur l'ennemi vent de frayeur......


- BAAAAAAASTOOOOOOOON!!!!


Faut-il un autre signal? C'est aujourd'hui, c'est maintenant, l'instant fatal. La section comme un seul homme jaillit, bondit hors du maquis et charge avec violence, imposant à l'ennemi sa cadence. Le ballet commence, et le Grand Macabre s'invite à la danse...... Le bruit des lames qui s'entrechoquent raisonne sous le crâne du Géant, mélodie sinistre qui rythme chaque mouvement. Parer, frapper, feinter, de taille, d'estoc, balayer de la Toise à fendre le roc, pas à pas progresse la troupe de choc......

Mais déjà l'adversaire s'organise, manœuvre la ligne pour mieux la tenir, lentement s'inverse la mise, en même temps que s'estompe l'effet de surprise. Flèches qui fusent, se décochent et ricochent, croisant en vol les épées, les rejoignant aux boucliers, entres les cris s'endiable le fracas de l'acier, sonnant l'heure des premiers blessés.......


- WAY!

Une voix, près de lui, focalise son attention.... Isa!?... toujours derrière lui..... et le reste de la section?....... Comme fut l'impact le constat est dur, ce n'est pas aujourd'hui qu'ils prendront les murs........ L'Ours de Breizh est tombé sous les coups, et sur les ombres amies, deux autres gisent au tapis. "Hit and run".... temps de la retraite, avant que ne sonne le glas de la défaite.... Le Géant beugle d'un ton sec, l'ordre est sans appel.....

- On se replie, dans le maquis, on ne laisse personne! Isa, On les couvre!

Où est passé le temps de l'innocence?
Ici seule la Mort étouffe de sa présence
Mais ni Cerbère ni Lucifer
N'aura l'heur de leur ouvrir les Enfers.

Dos à dos face à la horde sauvage
Cerclés de regards écumant de rage
Orion et Cédalia une fois de plus seuls au monde
Flottant sur un lac que le sang inonde

La Toise balaye trainant ses flammèches
Alors que dans son ombre fusent les flèches
Le Géant fait mur de l'acier inébranlable
Où la Lumière trace sa foudre implacable

Pareil à un Roi et une Reine du bal
Ils valsent à l'esquive du coup fatal
Tenant tête à la foule qui les toise
Le couple danse, leurs corps en phase

Étreinte où raisonne brasier d'amour
Qui se sème et brûle tout autour
Amants unis pour la vie et contre le sort
Se font pour un soir semeurs de mort......


- Gorbo!

Il se retourne, la voix vient de loin, dans les taillis un signe de main. Ne restent plus qu'eux, temps de courir plus vite que le feu. Orion virevolte une dernière fois, repoussant l'ennemi une seconde, signe à Cédalia et file vers le maquis en trombe..... L'heure de disparaître dans ce qu'il reste de nuit, derrière eux le Géant d'un coup d'épée embrase le maquis, mur de feu pour couvrir le repli. Les blessés trainés où portés ils avancent, n'osant un instant ralentir la cadence. Retrouver les lignes alliées, la sécurité des boucliers.....

Sur la Toise la dernière flamme s'évapore, alors que le Soleil offre ses premiers rayons à l'aurore...... La troupe de choc est rentrées sévèrement meurtrie, mais la frappe au flanc semble avoir réussie....... Orion face au jour qui naît d'un air amère sourit, comme une triste brise une pensée lui caresse l'esprit....... lourde de sens..... "Fini pour aujourd'hui"......

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Damekay
La chevauchée de la jeune femme devait bien finir par prendre fin, une fois qu’elle eut ce qu’elle était venue chercher, une fois repue, son esprit se fit plus clair … et puis … les Dragons, ses frères et sœurs d’armes étaient plus important à ses yeux que tout le reste … Ho bien sur, il resterait dans son cœur un vide … mais cela valait mieux … jamais elle n’aurait été à la hauteur !

Chassant pour l’instant ses pensées personnelles, elle fit faire demi tour à sa monture …
Tempête semblait plus pressé qu’elle encore, après avoir donné un violant coup de sabot sur le sol, il repartit au galop … un petit sourire se dessina alors sur les lèvres de la belle … finalement ils allaient très bien ensemble eux !

Le cor de Gorbo résonna au loin … Pincement qui tenaille les tripes de la petite sorcière …
Alors qu’elle se rapproche, des silhouettes se dessinent … des dizaines ? Des centaines ? Elle n’en sait trop rien, il semble qu’il y en ait partout ! … Un léger mouvement de ses doigts sur les rennes, Tempête qui ne la connait que trop bien, sait ce que cela signifie … il ralentit l’allure jusqu’au pas … Kay se laisse alors glisser à bas, tire son épée de son fourreau … un regard vers sa monture …


Toi tu retournes dans la forêt …

Bah oui c’est comme ça, autant risquer sa vie ne lui fait rien, autant l’idée que sa monture puisse être blessée ou pire encore lui est intenable !
Les derniers mètres seront parcourut à pas de course …


Citation:
03-03-2010 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "L'Arlesienne" dirigée par Lila, l'armée "La Mistrale" dirigée par Hersende, et l'armée "Le Scorpion Noir" dirigée par Blackwolf777.


Les deux mains serrant son épée, la jeune femme ne pense déjà plus à rien … même pas à son bouclier qu’elle a laissé attaché à sa monture et qui déjà est loin … son arme fend l’air à plusieurs reprises … les lèvres pincées de la sorcière laissé échapper un petit grognement … mais bon sang pourquoi cette maudite épée refuse-t-elle de fendre autre chose que de l’air !!! … décidément, rien ne vaut ses dagues … au moins avec elles …

La belle, plus accaparée à se disputer intérieurement avec elle-même qu’à se méfier des personnes qui l’entourent, n’a pas réaliser assez rapidement qu’une lame s’abattait sur elle … ce n’est qu’à la dernière seconde qu’elle a le réflexe de glisser la sienne entre l’acier et son corps … la violence du coup quand elles s’entrechoquent est tel que sa lame se brise net ! … le cœur de la jeune femme bat si vite, la sueur perle sur son front alors qu’elle relève ses prunelles vers l’homme qui se tient devant elle … un mouvement du bras de ce dernier … vif … sec … elle tente de l’éviter par un petit bond en arrière mais … la pointe de la lame vient entailler son flanc …

Citation:
03-03-2010 04:08 : Avensis vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
03-03-2010 04:08 : Votre arme a été détruite.


Grimace … elle porte vivement sa main sur l’entaille … chaleur qui s’écoule lentement entre ses doigts … cri de rage qui fuse d’entre ses lèvres … rapidement, elle glisse sa main libre dans la manche de sa chemise, saisit du bout des doigts le manche de sa dague et …

Citation:
03-03-2010 04:08 : Samanda vous a donné un coup de baton. Vous avez été sérieusement blessé.


Et … souffle coupé … douleur aiguë … il lui semble que ses côtes viennent d’exploser en un milliers de morceau ! … elle tombe à genoux … pliée en deux sous cette souffrance atroce qui lui envahit chaque parcelle de son corps … elle halète … bouffée de chaleur et sensation de froid se mêlant … sa vue se brouille, se voile … la douleur est telle que son esprit semble ne plus vouloir réagir … elle inspire par à-coup …


Pro … méthée … O…ri…on …

Murmures qui s’envolent …
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Isa.
Longue journée un fois encore ... passée à astiquer son équipement , recompter les
carreaux et vérifier qu’ils seront accessibles rapidement en cas de besoin. Vérifications de l’arbalète pour s’assurer surtout que tout coulisse parfaitement et que le viseur est réglé avec précision. Long moment câlin aussi, avec Lileia qui exhibe fièrement ses deux incisives en souriant encore et encore à son père. Goran, installé tel un petit
roy sur son trône de peaux, lance des cris auxquels sa soeur ne manque pas de répondre. Le temps s’arrête avec eux. Surtout, ne pas oublier ces moments si précieux, les garder en mémoire tout au long de la nuit et y puiser la force nécessaire à avancer, à lutter et à gagner pour eux. A l’abri de l’agitation des préparatifs, Isa
se ressource ... jusqu’à ce que sonne l’heure du départ.

A la nuit tombée, la cité enfin apparaît et aux pieds des remparts, les acteurs de la nuit prennent place pour la première représentation. Et que sonne le corps ... la mécanique bien rôdée est en marche une fois encore.
Rassemblée autour du meneur, la petite troupe écoute les ordres avec attention. Deux archers en retrait ... la mission commence. Cédalia est concentrée et suit le géant, retrouvant un bref instant ses doigts qu’elle serre, comme une ultime protection. Elle veillera sur lui et ses compagnons de bataille. Rapidement, ils se faufilent, contournent avec discrétion avant de se positionner à l’affût. Le premier carreau est déjà fixé sur l’arbalète, une simple pression suffira ...

Soudain une flamme, immense et effrayante tant elle était inattendue. Elle surprend l’adversaire alors que déjà retentit le cri désormais inévitable.


- BAAAAAAASTOOOOOOOON!!!!

Déjà les autres bondissent, alors qu’Isa, en retrait comme le souhaitait le chef scrute les ennemis qui surgissent eux aussi et se ruent vers l’attaquant. Un carreau, puis un second alors que déjà tombe le premier corps, mais Isa est déjà concentrée sur la proie suivante. Aucun projectile ne peut rater sa cible. Tour à tour les traits s’élancent, régulièrement. Isa tire, imperturbable. Surtout ne pas se laisser distraire, pas maintenant.

Petit à petit la rumeur se transforme. Au cliquetis des armes viennent s’ajouter les cris, puis les gémissements et les plaintes des blessés. Et soudain un cri, plus proche celui-là :


-WAY !

Une demi seconde de distraction et le carreau part, mais trop tard. Déjà une ombre se dresse devant elle et Cédalia a juste le temps de lever l’arbalète et de l’abattre sur le crâne de l’assaillant qui s’effondre. Moui ... ce n’est pas de cette façon que l’on se sert d’une arbalète ... bien d’accord.
Citation:
03-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Francuski. Ce coup l'a blessé superficiellement.


Le signal du repli est donné et Isa reste en place, laissant le temps à ses équipiers de se rabattre vers le maquis. Quelques carreaux sifflent encore jusqu’au signal d’Orion, et elle rejoint les autres, à l’abri des flammes du géant.
Retour précipité au campement. Repoussant son arme sur son dos, Isa rejoint la tente d'infirmerie. Déjà Madeleine s'y affaire. Les piles de bandages sont prêtes, et de l'eau a été mise à bouillir. Les premiers blessés arrivent. Ensemble, elles s’affairent à dévêtir et à examiner les uns et les autres. Nettoyer les plaies, désinfecter et panser ... recoudre parfois ... ne pas penser ...ne pas se laisser distraire par les nouvelles arrivées.... Ne pas céder à la fatigue ... Une seconde bataille commence...


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