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[RP] Noces ducales

Elianor_de_vergy
Aveugle et sourde au remue-ménage qui s'étendait autour d'elle, la poupée serrait ses petits poings, attentive seulement à la honte et la consternation qui l'envahissaient. Allait-on vraiment la jeter en pâture à cette famille de malappris pas même capable de respecter les décisions d'une morte? Allait-on réellement la livrer à ce...ce... cet homme qui restait planté là, sans dire un mot, sans même la regarder, l'air absent, incapable de mettre fin aux éclats de sa famille?

Mais que faire? Qua faire quand quatorze années d'obéissance inconditonnelle vous pèsent sur les épaules comme une chape de métal? Que faire quand le sens de l'honneur familial et le respect des accords vous ligotent sans rémission, quand bien même ces accords ont été passés par d'autres que vous? Par *une* autre.

Mère.... Oh mère est-ce vaiment cela que vous avez voulu? Auriez-vous persisté malgré tout dans cette décision prise des années plus tôt? M'auriez-vous réellement sacrifié pour accroître le prestige de la famille? Mais quel prestige y-a-t-il à se lier à de telles gens? Oh mère, mère... Serait-ce donc vrai ce que l'on raconte? Que vous n'aviez point de coeur?


Mais la défunte ne risquait plus de répondre. Seule son ombre s'étendait encore sur sa famille qui n'avait pas osé remettre en cause les desiderata de la matriarche. Eperdue, la quintefeuille tourna la tête pour envisager les siens. Sa douce marraine, interloquée par la tournure prise par les évènements. Son petit prince, inhabituellement muet et sage, attitude qui cachait probablement quelque chsoe... Sa demi-soeur Aélis, le visage fermé arborant un rictus de mauvais augure. Le bruit d'un pas accompagné d'une canne et c'est ensuite sa tante qui entre dans le champ de vision de la gamine déboussolée, suivie d'un inconnu qui semble lui faire escorte. Sa tante, la seule à avoir eu l'audace de s'opposer à sa mère, l'audace d'aller jusqu'à la rupture. Une audace qu'elle admire, la poupée, mais dont _ lucide_ elle se sait totalement dépourvue...

Et son frère. Guilhem. L'aîné, le chef de famille. En d'autres termes, le seul capable de la sortir de là. Des larmes, qu'elle retient à grand-peine depuis le début de la cérémonie, se forment lentement au bord des yeux verts agrandis par la peur et le doute, perles de sel qui font briller le messsage de détresse qu'on déchiffre dans le regard de l'enfant blonde.

Sortez-moi de là. Par pitié. Sortez-moi de là.

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Cerridween
La mâchoire se crispe.
Ignis...
De ce feu oublié qui remonte elle sent la morsure.
Elle regarde les larmes qui coulent sur les joues blanches, elle regarde les yeux perdus. Poignards. La main valide enserre le pommeau de la canne de maître. Jointures blanches.

Elle reste un instant interdite.
Le silence est assourdissant.
Et le feu s'étend comme une trainée de poudre.
De quoi as-tu peur Pivoine ? D'une ombre, d'un passé, d'un fantôme ? Te fait-elle encore trembler ? Mieux Pivoine... t'a-t-elle déjà fait réellement trembler ? Ta barre de bâtardise n'est pas un baillon. Elle ne l'a jamais été. Personne ne t'arrêtera aujourd'hui, non. Guilhem a les yeux d'orages de son père, non loin. Lui aurait déjà agi, Pivoine. Lui l'aurait fait. Tu es la seule qui le puisse et c'est pour ça qu'elle te regarde, la jolie petite poupée au teint de porcelaine là bas, sur l'estrade, comme sur un échafaud.

Les bottes cloutées frappent le sol.
Peu importe.
Plus rien n'importe que ces yeux suppliants.
Plus rien n'importe que les mots qui résonnent dans sa mémoire.
Un geste de main a laissé Adrian en arrière.
Sans fard, la Pivoine s'avance dans la travée centrale et monte les quelques marches qui la séparent du couple debout.
Elle n'aura pas un regard pour Elianor. Glacies. La colère froide couplée par le feu qui a réveillé ses entrailles se déversera de toute sa suffisance sur le Von Frayner qui est resté bouche béante comme une carpe depuis le début de la cérémonie et qui n'a pas levé le petit doigt.

Je vous croyais homme de pouvoir, Chlodwig, mais vous n'avez que la vacuité de votre arrogance.

Les prunelles pourraient le tuer sur place et la voix se fait plus basse, sifflante pour n'être entendue que par lui ou les personnes à proximité immédiate.

Vous jouez à l'homme fort, mais il n'en est rien. Vous auriez pu avoir les couilles, jeune homme de dire non. Mais je vous crois trop intéressé par le miroitement d'une couronne ducale. Ainsi en fin stratège vous auriez dû défendre votre dû. Mais qui ne dit mot consent n'est ce pas ?


La Pivoine met son bras valide autour des épaules de sa nièce et l'entraine vers la travée centrale.

Comme tout le monde semble être d'accord, aucun mariage ne se fera....

...et de tourner la tête vers le promis toujours sur l'estrade et de lancer un « Jamais » pendant qu'elle fait un signe de tête à Adrian de l'escorter jusqu'à la sortie.

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Fauconnier
Il regarde son chevalier s'avancer dans la travée centrale, restant en arrière alors qu'elle lui en donne l'ordre. Les regards se tournent, le bruit du froissement des habits se fait entendre. Les bottes résonnent sur le dallage, alors qu'Adrian vérifie que Rufus est bel et bien à la porte, prêt à intervenir. Observant les paroles de son maître, un claquement de ses doigts suffit pour que Rufus s'amène, sans un mot, comme une ombre mouvant sur le sol sans efforts. Les deux hommes observent ainsi la scène, sans un mot, alors que le Frayner reste pétrifié devant ce mariage qui est en train de littéralement prendre l'eau.

Bordel, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Et autant le jeune Faucon vénère son Maitre comme le Soleil, autant il ne comprend pas toujours tout ce qu'elle fait. Et violer un mariage pour embarquer la promise, surtout au nez et à la barbe de l'une des plus puissantes familles de France et du Saint-Empire... Ca aura un prix. Adrian ne sait pas encore lequel ; mais il est probable que ce mariage ait des conséquences néfastes. Il soupire. Il aurait mieux valu, pour l'avenir, qu'il maintienne des positions fermes vis-à-vis des Frayner ; pour en devenir un allié, ou en tout cas être en bons termes avec eux.

Bon... Ben il faudra faire sans ça. Parce que participer à cet outrage, là-aussi... Dans la société féodale médiévale, certaines choses ne se pardonnent pas.

La Pivoine et sa nièce empruntent donc lentement l'allée centrale, ordonnant du regard au jeune écuyer. Adrian tourne son regard vers Rufus ; il a compris ; un geste des doigts vers Rufus pour lui intimer d'avancer, et le Faucon et son bras droit avancent eux-aussi dans l'allée en direction des Vergy qui vont tenter de s'extraire de l'église. Adrian se porte à droite des deux femmes, au côté d'Elianor. Il est un pas devant elle. Rufus en fait de même, à gauche, un pas devant Cerridween. Et la petite équipe d'avancer au pas le plus vif possible, alors que la foule se lève des sièges, alors que les regards se tournent vers eux, alors que l'ambiance devient électrique dans Nostre-Dame.
La lumière qui descend des vitraux fait miroiter de petites particules d'or pur dans la nef. Un tourbillon de couleur s'est abattu depuis longtemps sur la foule amassée. La pénombre de la cathédrale n'est troublée que par cette lumière si belle, colorée et éparse. Les "Oh !" éberlués volent autour d'eux. Les regards intrigués s'accumulent. Les tenues de gala se froissent ; les bruits de pas qui résonnent dans la nef sont lourds de conséquences, et Adrian se tient les poignets, prêt à sortir une dague de ses brassards.

" Bon Dieu, pourvu que personne ne relève avant que nous soyons sortis... "

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Guilhem_de_vergy
Infernale... L'ambiance devenait infernale... Comment pouvait-il s'être laissé embarquer dans une telle situation... L'index et le pouce viennent pincer le nez au niveau des yeux... Tout cela était mal parti... Tout cela allait très mal finir... Il fallait mettre un terme à tout cela... Au moment où il allait se lever pour gueuler à tout le monde de se la boucler, son regard se posa sur sa jeune sœur... Son regard... Il lui avait promis... Appel moi à l'aide, n'importe quand, n'importe où... Je serais là pour te sauver... Quoi qu'il en coûte...Et ce regard était un appel à l'aide... Les mâchoires du Comte se crispent... Il cherche la meilleure solution pour venir à bout de tout cela... Mais il tarde trop... Sa tante est déjà en train de prendre les devants... Comment peut-elle faire cela... Alors qu'elle ne devrait avoir aucun mot à dire... Certes elle était son supérieur... Mais à la Licorne... En dehors des murs de Ryes, dans l'enceinte familiale, sa voix prévoyait...

Il l'écoute parler... Tente de lire sur ses lèvres sans aucun résultat lorsqu'elle s'adresse visiblement à l'impérial...Le sang lui monte à la tête... Son pouls s'accélère... Les murmures vont bons trains dans son dos... Cette fois s'en est trop... Il ne peut plus rien supporter... Il en a assez... La colère éclate...


Silence!

Ses yeux se tournent vers l'officiant... Léger signe de tête pour lui donner l'impression qu'il gère la situation... Mais comment le pourrait-il après le coup d'éclat de sa tante... Cette fois la tête se tourne dans sa direction... Profonde inspiration...

Arrêtez ma tante! Ne parlez pas en mon nom... Ne parlez pas en tant que chef de famille... Vous ne l'êtes pas...

A son grand regret d'ailleurs... Il aurait tout donné pour lui laisser cette place... Lui laisser le droit de négocier les mariages, et les alliances qui en découlaient... Il aurait préféré n'être que simplement son objet dans tout cela... Celui qui ne se permet que de râler sans jamais rien mettre en jeu... Certains ne comprenaient pas, et enviaient une telle place... Mais pas elle, il le savait... Elle sait très bien ce que représente cette charge... Ses yeux se baladent sur la foule présente dans la cathédrale...

Ma parole prévaut sur tous ici présent... Et je ne peux tolérer l'insulte qui à été faite à ma famille par une bande de dégénérés consanguins... Vous êtes une des hontes de notre royaume... Vous ne réalisez pas ce que vous tous venez de perdre... Ce que vous avez fait perdre à cet abruti sans cervelle...

Le doigt pointe dans la direction de Chlodwig...

Ainsi donc comme vous l'avez entendu des lèvres de ma tante... Aucun mariage ne se fera entre nos deux familles... Vous avez vous même rompu le contrat qui nous liait... La honte est sur votre... mesnie...

Maintenant le regard part vers sa sœur...

Elianor... Sors d'ici... Maintenant...

Coup d'œil derrière lui en direction de son autre sœur, bien qu'à demi...

Je pense que nous n'avons plus rien à faire ici... Sortons vite... Ces gens me répugnent tant, que j'en ai la nausée...

Et voilà maintenant la troupe Vergy et affiliés qui tourne les talons à la nef... Direction l'extérieur... Aussi loin que possible... Avant que les insultes fusent dans l'autre sens, et qu'il se sente le devoir de réparer l'honneur familial bafoué...
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--Eeroch_hima


Clair que là, ça s'animait. Après nénés qui parle et son mioche, ouais, pour l'Eeroch, quand on est pas barbu, on est un gosse. Et ouais, faut être un mec aussi pour ça. Parce que si on est barbu et qu'on est une fille, l'Hima aime pas. Il sait pas ce qu'il rate, mais c'est pas le débat. Ca commençait à crier dans tous les sens, à claquer des talons sur le sol, au point que même dehors il avait capté que ça devait pas se passer comme d'habitude.

- Put..., peuvent pas faire ça comme tout le monde, nan? Ouais, 'n'à fout', il dit c'qu'il pense tout haut. C'est pas les péquenauds du coin qu'allaient lui dire comment s'tenir, ni la blondasse, qu'il tiendrait bien d'une autre façon, mais là n'est toujours pas le débat. Moi qu'y ait soif, boudiou, c'est pas ce soir qu'j'vais pouvoir grailler leur buffet. Si j'tenais l'empaffé qui fait tout foirer, j'lui dirais ma façon d'penser.

Et s'il continue à jaser seul, c'est parce qu'il est sur que ça intéresse les aut', c'qu'il dit. Et qu'il se sent important du coup. Le coup de "Euh je connais un gars à l'intérieur", en 1458, à Paris, devant THE place to be, si ça vous faisait pas entrer, ça vous donnait un style. En 2010, vous passez juste pour un looser. De là à dire que le narrateur recycle ses échecs nocturnes en idées rolistiques, y a un pas que je vous laisse la liberté de franchir. Ou pas...

Regard triomphant sur l'assemblée. Ouais, devant ça, ils peuvent qu'être ébobis.
Et j'y erre, dans cet univers impitoyable, qu'il assène, triomphant.

Bon, elle sort cette margaille qu'on se mette à rire...
Chlodwig_von_frayner
Il faisait quoi ici en fait ? Dans cette famille ? Les choses étaient claires pourtant ? Il se mariait… avec Elianor… Il l’avait dit et répété. Entre nous, les invitations c’était pas pour faire joli. Il avait consentit à de lourds sacrifices, pour respecter une volonté posthume, mais aussi parce qu’il avait conscience des opportunités que cela pouvait lui procurer. Les choses étaient on ne peut plus claires. Sur le papier c’était pourtant marqué « mariage de Chlodwig et d’Elianor », et non pas jour de marché où chacun vient tenter de vendre son poisson. Il savait pertinemment de quoi la plupart de ces gens voulaient parler. Ils lui rappelaient sa lâcheté. Et c’était ça, plus que le rappel du choix qu’il avait fait qui le gênait. Qu’importe si il décevait ou fâchait, ça, il y était habitué. Mais là, toutes ces personnes qui se levaient pour s’opposer… Que faisaient ils donc ? La plupart n’avaient rien à voir avec l’histoire. Que certains tentent de l’ouvrir… il voulait bien, c’était, disons légitime, vis-à-vis de ce qu’il s’était passé. Mais pour les autres ? Ils se mêlaient d’une histoire qui ne les regardaient pas. C’était bête à dire… il détestait qu’on lui force la main. Étrange de dire ça lorsqu’on se mariait ainsi. Mais si il aurait pu supporter sans rien dire et laisser filer la cérémonie si une seule personne avait crié, le fait de voir tout ce bazar et tous ces gens qui, alors que d’ordinaire ils se fichaient éperdument de lui, venir la ramener… C’était sa vie… Il s’était engagé…

C’était étrange de voir que tout cela l’amenait aux pires contradictions. En arrivant ici, il n’avait qu’une envie : que la cérémonie finisse afin qu’il puisse se saouler comme un trou pour pouvoir abuser de la gamine avec plus de soins. Et là… De quoi avait il envie en fait ? Qu’ils se taisent… tous… Qu’ils le laissent tranquille. La cérémonie était privée, aurait il fallu qu’en plus il filtre les entrées de sa propre famille ? Ouais en fait c’est ça… si il se mariait une prochaine fois il y aurait juste lui, la mariée… et les témoins. Le prêtre aussi… un curé qu’il irait cherché loiiiin d’ici et qu’il paierait super cher pour qu’il abrège les choses. Quoi que… celui là était bien, il avait réussit à plus ou moins clouer le bec à une assemblée.

Bien… tout pouvait continuer, tout le monde allait la boucler… les choses étaient presque terminées. L’archevêque allait les marier… oui… et quand ça serait fait il partirait ailleurs. Faire des choses bien. La Guyenne tiens… ça avait l’air reposant par là bas. Et là il se passa quelque chose qu’il ne comprit pas. La tante de la mariée, cette vieille peau, soit dit en passant. Une licorne pensez donc… Elle avait du se sentir une âme de sauveuse du monde encore. Mais quand Est-ce que ces gens là allaient ils bien pouvoir comprendre que si ils avaient des tendances suicidaires et autodestructrices, ils n’étaient pas obligé de les faire partager aux gens ? Nan mais si c’était comme ça, lui aussi il allait faire son grand héros romantique torturé par ses choix. Ils étaient tout le contraire de la Grande Catin, une dignité énooooorme (comme ma… mon intelligence) dans laquelle ils se drapaient plus que volontiers et se posant en incompris et en personne qui n’auraient jamais droit aux honneurs avec un léger air outragé… tout en répétant bien sur à qui voulait l’entendre qu’ils ne les cherchaient pas. Ils avaient une bien drôle de façon de ne pas les chercher… De toute façon ils l’insupportaient ces gens là. Et là ils venaient de l’insupporter encore plus. Passe les insultes, ça il y était habitué. Et à vrai dire elles le firent même sourire. Mais il resta interdit, éberlué en voyant ce qu’elle faisait. Ça il s’y était attendu venant de la part d’autres personnes. Il vit rouge.

La cape de zibeline virvolte alors qu’il franchit d’un pas rapide les mètres qui le sépare du petit groupe. Le gamin qui se trouve là, il s’en fiche. Il pose juste sa poigne sur l’épaule de la maître d’arme pour la forcer à le regarder. Il est froid pour le coup. Il lui répond sur le même ton.


Votre avis à mon propos me passe au dessus de la tête. Mais n’oubliez pas une chose, vous avez signé et vous vous êtes engagé. Moi aussi. Alors maintenant que chacun d’entre nous a manifesté son approbation quand à ce mariage, en passant je me contrefiche de la couronne ducale dont vous me parler, j’en ai déjà une, je crois qu’il va être temps de le finir. J’ai choisit depuis plusieurs mois me semble-t-il, on ?

Si vous désirez me l'arracher, nous pourrons régler ça avec les armes de votre choix.


Pas question qu'il la laisse partir comme ça, il mettait déjà suffisamment de choses de côté personnellement pour qu'en plus elle se barre... il posa alors son regard sur elle et eut un pâle sourire... il se trouvait nul pour le coup.
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Wonderanny
Taty plantée au milieu de l’allée, bien entourée, attendait le vacillement de sourcils de son p’tit neveu et filleul, des témoins, des signataires de ce fameux contrat… bref un échange de regards avec les principaux intéressés avant que d’avancer un pied vers l’autel et donner l’explication demandée. Mais... Seule la poupée a bougée. Seule celle qui aura le plus mal dans toute cette histoire quoi qu’il en découle a osé contester. Elle incline la tête, attendrie, mais aussi admirative et encore une fois patiente…

L’avantage est que le temps, donne certains arguments, mais parfois un temps de retard sur l’action. L’officiant reprend et c’est un pas en avant qu’elle effectue. Désappointée de ne pas avoir obtenue la réponse attendues des prunelles, mais toujours autant décidée à s’opposer. Un temps de répit et la branle prend une mesure de retard et là, l’attente n’est plus possible et elle n’a nullement le choix que d’aller elle aussi rentrer dans la mêlée…
Quoi que ?! Après la Taty Capitaine vint se faire entendre la voix résonnante du grand frère.


Ma parole prévaut sur tous ici présent... Et je ne peux tolérer l'insulte qui à été faite à ma famille par une bande de dégénérés consanguins... Vous êtes une des hontes de notre royaume... Vous ne réalisez pas ce que vous tous venez de perdre... Ce que vous avez fait perdre à cet abruti sans cervelle... Ainsi donc comme vous l'avez entendu des lèvres de ma tante... Aucun mariage ne se fera entre nos deux familles... Vous avez vous même rompu le contrat qui nous liait... La honte est sur votre... mesnie...

Paroles entendues, un fin sourire s’installe mi soulagé, mi enragé. Soulagée de l’annulation acceptée par la partie adverse si l’on peu dire, enragée d’entendre l’opinion lancée sur la mesnie. Fin sourire qui définitivement s’installe, amusée d’une si piètre réplique. C’est qu’il y avait pourtant à dire au vu des préceptes sacramentaux du mariage. A croire qu’il ne les connaît point. Sa parole prévaut ? ! Hummm… allez ! l’aurait pas pu trouver mieux le fréro que l’insulte ? mouais… ça manque de classe ça Messire.
M’enfin… On va se la jouer comment là du coup ?

Zen, la Taty ne bouge plus un cil. Les vertes prunelles ne quittant pas d’un clignement le petit groupe devant l’autel. Pas en avant, encore un autre, oui, tout en vérifiant viscéralement que l’arme est toujours à son côté. C’est qu’elle a bien vu les mouvements de la garde tout simplement… mais absorbée par la réaction du mi Poney mi Aigle.


Votre avis à mon propos me passe au dessus de la tête. Mais n’oubliez pas une chose, vous avez signé et vous vous êtes engagé. Moi aussi. Alors maintenant que chacun d’entre nous a manifesté son approbation quand à ce mariage, en passant je me contrefiche de la couronne ducale dont vous me parler, j’en ai déjà une, je crois qu’il va être temps de le finir. J’ai choisit depuis plusieurs mois me semble-t-il, on ?
Si vous désirez me l'arracher, nous pourrons régler ça avec les armes de votre choix.


Enfin ! Enfin il a régit, enfin il s’oppose à ce qu’on s’oppose. Enfin, elle reconnaît son Chlo. Mais… silencieuse encore, elle reste. Elle sait ailleurs que les dispositions sont prises, c’est que ce jour, c’est du Marivaux qui se joue ! C'est plus une branle mais un rock ! Mais, si c’est pour l’amour qu’elle se bat, et s’il le faut elle se battra encore plus pour l’honneur de la famille.

Instinctivement elle agrippe le poignet de Pierre et se tourne vers Ali avec dans les yeux une interrogation : Chef de famille t’y va ou j’m’en charge ?

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Fauconnier
La réaction du Frayner est vive, et bête : il n'a plus le contrôle de son mariage ; et sa tentative pour la récupérer est bien celle du désespoir ; il ne récupérera rien aussi facilement.

Le temps et l'espace sont des notions plastiques très versatiles, et Adrian se souvient d'avoir déjà vu scène comparable, quelques années plus tôt, alors qu'il n'avait que onze ou douze ans. Mais au lieu de la Pivoine, son Maitre, c'était Sirius, son cousin, qui se trouvait face au Frayner. L'un ayant sur les génitoires de l'autre un coutel, pendant que l'autre menaçait de lui trancher la gorge. C'était Adrian déjà qui, à l'époque, avait désamorcé la crise en leur intimant de se calmer au beau milieu d'une allégeance à Dole. Ce serait lui qui, aujourd'hui, ferait quelque chose pour calmer les esprits.

- " Et je ne peux tolérer l'insulte qui à été faite à ma famille par une bande de dégénérés consanguins... Vous êtes une des hontes de notre royaume... "

Autre flash-back. Nous sommes toujours à Dole, mais c'est son père, qu'il voit le poing brandi. Il a le poing brandi vers les Adams de Mélincourt, et leur répète quasi-fidèlement les mêmes mots. Est-ce possible ? Mais la superposition de son père et de Guilhem, et celle de Sirius et de Cerridween, font que dans son esprit, comme dans son coeur, une bascule se fait : il n'a pas seulement fait de Guilhem son vassal, chose qu'il lui rendra ; il fait désormais partie de la famille, de la mesnie. Et... l'espace d'un battement de coeur, Adrian Fauconnier de Riddermark, neveu d'un Prince de France, cousin d'un autre Prince, héritier de deux des plus sanguins personnages du royaume, Bralic et Coluche... Se sent enfin une famille dans cette structure qu'il protège avec Rufus.

Retour à la réalité.

Un claquement de doigt résonne dans Notre-Dame. On se croirait dans un vieux Sergio Leone, avec un claquement sec qui se produit dans un brouhaha incommensurable ; comme si le bruit s'arrêtait à une bulle autour d'eux ; comme s'il n'y avait qu'eux sur la scène de ce Marivaux. Le vent souffle, dans la nef. Les capes se soulèvent ; les cheveux s'ébouriffent. Et les regards se croisent, se décroisent, s'entrecroisent sans se ressembler. Le silence pèse quelques secondes ; mais ce claquement de doigt coupe tout. Il est pour Rufus.
Rufus l'a saisi. Il s'approche de l'Aigle, de l'un des ducs les plus puissants du Domaine Royal, et se pose simplement derrière lui, prêt à suivre ce que fera le Chevalier de Vergy, et à écarter l'importun Frayner de leur passage ; ils ont dit qu'ils sortiraient ? Ils sortiront. Quelqu'un a-t-il remarqué que Rufus a glissé sa main dans sa ceinture ? Qui sait...

Adrian, posté à côté d'Elianor, se tourne alors vers Chlodwig. Cet homme dont tout le séparait, et qui aurait pu être un allié. Les jeunes coqs sont ce qu'ils sont ; et l'action, aujourd'hui, les mettait cruellement face à face. Adrian, qui se taisait quasi-constamment habituellement, éleva alors la voix face au Frayner, comme si Elianor était l'un des membres de sa famille, se rapprochant de lui.


- " Paix, Azayes. Ce mariage est une farce, et vous en êtes le dindon. N'ajoutez pas à la honte de votre famille celle d'une empoignade publique. "
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Pierre_de_roanne
Une cérémonie de mariage aussi chaotique il n’avait jamais vu. Un marié aussi peu bavard et aussi peu convainquant il n’avait jamais vu. Une mariée si jeune, sous le joug de la tradition du choix et si évidemment contre cette union, il n’avait jamais vu.

Pierre était resté silencieux jusque présent, écoutant les uns et les autres, observant, regardant tout les alentours, on est jamais trop prudent. Le Duc était un guerrier, il aimait la castagne, et se débrouillait ma foi pas trop mal. S’il fallait protéger les membres de sa famille, il le ferait sans aucuns soucis et même avec plaisir.

Un plaisir qu’il aurait à clouer le bec de certains qui se permettaient de juger, d’aboyer tel des chiens galeux qui se prenaient pour les rois du monde.

Qui étaient ils ses pleutres pour ainsi vociférer de tels insultes !

Avez ils des c ……au c.. pour venir se frotter à sa lame ?

Toujours est il que quand sa Taty lui prend le poignet, il pose une main sur la sienne, il la serre pour lui montrer qu’il est là, présent, toujours à ses côtés quoi qu’il advienne.

Après la Bourgogne, l’Artois, la Savoie, Et la Provence, ce ne sont pas ces quelques guignols qui l’effrayaient, il se surprit même à espérer une petite bagarre improvisée….
Damisella
De lame elle n'a point, aller à une messe de mariage armée, cela ne lui viendrait pas à l'esprit, enfin elle a sur elle Fidèle, lame de lancer, ancienne ennemie devenue amie, mais jamais il ne lui viendrait à l'idée de la sortir dans un lieu saint.

Elle regarde Chlodwig, la malheureuse fiancée qui elle ne le sait sans doute pas , l'a échappée belle. Elle l'a trouvée digne et fière, alors qu'il était évident qu'elle ne se mariait que sous contrainte, mais après tout, les mères des deux fiancés ayant disparu, pourquoi les obliger à une union sans amour aucun qui ne pourrait tourner qu'à la haine?
A se demander si le jeune homme n'a pas attrapé une de ces maladies qui rongent le cerveau à trop courir la gueuse.
Elle l'aimait bien ce jeune fou, mais son comportement l'a choquée, lui se tenait visiblement à des lieues de ce qui aurait du être le plus beau jour de sa vie.

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Cerridween
Eclair...

Là dans sa chair qui vient de frapper et de descendre dans chaque parcelle de sa peau, se répercutant sur chaque nerfs pour les allumer jusqu'au bout de son bras.
Les doigts enserrent la canne passée contre le corps de sa nièce. Les yeux se voilent un instant, pendant que la bouche se crispe et étouffe un cri.
Elle se sent retourner brusquement pendant qu'une main appuie toujours sur l'épaule bandée. Cette épaule cachée sous un tissu comme on cache une monstruosité. Déchiquetée par une hache, cautérisée au fer rouge. Barrée d'une cicatrise rouge et encore douloureuse.

Elle aurait frappé. Si les yeux ne s'étaient pas un instant empli de brume sous la douleur. Des éclats de pluie sur les pavés ont retentis dans sa tête quand des points blancs sont venus dansés devant la figure du Von Frayner qui vient de lui faire face.

La canne s'est posée d'un coup sec sur le sol de la cathédrale.
Elle s'y appuie.
Lourdement.

Il harangue en plus le coq. Il parle d'engagement. Le rictus sur la bouche de la Pivoine se déforme petit à petit dans un sourire en coin qui étire la cicatrice qui lui barre le visage.

Il se finit dans un rire sardonique.

Pendant ce temps, Adrian a déjà réagi. Rufus passe dans le champs de vision des prunelles de la Maitre d'arme et se pose derrière le Von Frayner. Un échange de regard pour les deux anciens manieurs de lames, qui savent se comprendre maintenant, sans utiliser des mots. La paix... pour l'instant. Le jeune Faucon essaie l'apaisement, elle lui en est gré. C'est après un moment de silence, pris pour expirer le mal qui la tient encore, le contrôler, qu'elle desserre les dents.


Engagée... la belle affaire... je n'ai rien signé. Parlons d'engagement oui, puisque vous avez ce mot facilement en bouche.


Elle toise Chlodwig même au milieu de la douleur qui coule encore le long de son bras.


Engagement de n'avoir que des invités. Du côté des De Vergy respecté. Engagement de ne pas avoir d'arme au sein de la cérémonie. Voyez vous une arme dans la mesnie aux quintefeuilles ? Qui a à se plaindre des engagements non respectés dites moi ? Quant à votre... engagement, personnel dirons nous, dans les actes, il vient bien tard jeune homme. Bien tard. Il est beau de coucher des mots sur le papier et de les énoncer. Bien facile également. Les actes, jeune homme ne semblent pas être votre fort.


Elle plante ses ongles dans la main du jeune homme et dégage lentement la main qui maintient son épaule.

Un duel n'est ce pas ? Pour l'honneur ? J'accepte. Mais j'ai la décence de ne pas me battre dans les lieux sacrés. Il en sera donc à votre convenance, quant au lieu et l'heure. J'ai le choix de l'arme il me semble. Ce sera l'épée. Et au vu de votre longue expérience des armes, je pense beaucoup m'y amuser.

La voix s'est tue dans un dernier accent ironique et elle fait volte face. Suivent Adrian et Rufus qui se déporte lentement pour suivre le chevalier. Maintenant c'est au chef de famille puisqu'il en revendique le droit de juger et décider. Elle a largement fait sa part. Elle a enfourné sa monture et part le visage sombre vaquer à ses obligations. Le banquet ? Elle leur souhaite bien du plaisir à s'y trouver...
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Elianor_de_vergy
Cycnos. La poupée pensait à Cycnos. Non pas le fils du dieu grec dont les mésaventures conjugales, si elle les avait connues, lui auraient parues de bien mauvais augure. Non, elle pensait au Cycnos fait de bois et de voiles, son Cycnos, son bateau. Drôle d'idée de penser à un bateau en plein milieu d'une cérémonie de mariage en train de partir à vau-l'au? Pas tant que cela. Car c'est bien justement ce désastre ambiant, cette mascarade qui se déroule autour d'elle, qui lui fait penser à son navire. A l'impression qu'elle a ressenti la première fois qu'elle a pris la mer. A cette sensation d'être ballottée au gré des vents et des courants, impuissante. Car qu'est-elle, au fond, sinon une balle que se disputent deux camps, une balle dont la trajectoire ne dépend que des caprices de joueurs et en aucun cas de sa volonté propre?

Et elle n'en peut plus, de ce mouvement perpétuel de balancier dans lequel elle sent bien qu'elle se perd. Elle voudrait..... quoi au juste? Elle voudrait que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve, elle voudrait se réveiller, là, maintenant, et se retrouver dans sa chambre, à Lesparre, où le beau soleil guyennois dissiperait la brume des cauchemars.

Vaines chimères. Elle ne rêve pas, elle est bien ici, dans cette ville froide et humide, écartelée entre deux clans.

Il y a sa famille, qui l'enveloppe, se déploie autour d'elle, l'entraîne vers la sortie. Sa famille, offusquée par l'outrage, qui se dresse pour la défendre, qui lui offre une porte de sortie inespérée pour échapper à cette union. Il y a sa tante qui relève crânement le défi lancé par Chlodwig. Il y a son frère, qui vient de jeter dans la balance tout le poids de son statut de chef de famille. Il y a ce jeune homme inconnu qui est venu se placer près d'elle sur un signe de sa tante, qui la garde comme... ma foi oui, presque comme un frère. Ainsi entourée, il lui serait facile de se laisser entraîner, d'échapper à ces noces. Il suffirait de si peu, de quelques pas, une nef à descendre. Qu'est-ce, une nef à descendre?

C'est un abîme. Un abîme ouvert sous les pieds de la poupée alors qu'elle se croyait tirée d'affaire. Une crevasse béante prête à l'engloutir, creusée par les mots de son promis.

Mais n’oubliez pas une chose, vous avez signé et vous vous êtes engagé

A ces mots, la duqueseta perdit ses dernières couleurs. Adressées à sa tante, ces paroles la frappent pourtant de plein fouet. Oui, elle s'est engagée. Et pas seulement en signant ce maudit contrat de mariage, papier auquel elle n'avait pas compris grand chose, et au bas duquel elle avait apposé son nom alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, mineure, et sous tutelle. Non, s'il n'y avait que ce parchemin-là, elle trouverait aisément de quoi remettre son engagement en cause. Mais il n'y a pas que ce contrat. Il y a plus. Il y a pire. Il y a ces mots qu'elle a elle-même prononcé peu d'instants auparavant. Ici même, aujourd'hui même, elle a consenti à ces noces. Oh pas de gaieté de coeur, certes. Mais elle y a consenti. Sans détour. Sans doute possible. Devant les hommes _ ce qui n'est pas le plus grave _ mais surtout devant le Très Haut, en Sa Demeure, face à Son Serviteur l'archevêque, elle s'est engagée à devenir l'épouse du Von Frayner. Reculer maintenant? Il lui faudrait bafouer sa parole, se résoudre à ce qui est, à ses yeux, un parjure. Et elle réalise en cet instant qu'elle en est incapable. Alors que sa famille lui offre la liberté, alors qu'elle n'a que quelques pas à faire pour fuir ce lieu, le respect de la parole donnée la retient. Lien en apparence dérisoire qu'elle ne peut pourtant briser, quoi qu'il lui en coûte.

Et il va lui en coûter très cher. Elle le sait. Sans même parler de ce que sera sa vie conjugale, aspect qu'elle ignore et auquel elle ne pense même pas en cet instant, elle sait que le prix à payer va être très lourd. Car pour respecter sa parole, il lui faut défier l'autorité du chef de famille. Défier son grand frère, qu'elle adore, pour se lier à un époux qu'elle connaît à peine. Bêtise? Oui, probablement la plus grosse de sa jeune vie...

Relevant vers Guilhem un regard noyé de larmes, paralysée par la crainte de ce que ses paroles vont déclencher, elle hésite une ultime fraction de secondes avant de lâcher sa bombe.


Je... Je ne peux pas.... J'ai... donné ma parole Guilhem. A l'instant. Je... Je ne peux la reprendre. Je dois... Je dois y retourner...

Affronter le regard de son aîné après cela? Même en la rouant de coups, on ne pourrait l'y contraindre. Elle ne peut que baisser la tête et attendre que l'orage se déchaîne alors qu'elle s'écarte d'un pas, un tout petit pas qui la rapproche à nouveau du choeur de la cathédrale, un pas immense qui la sépare des siens.
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Chlodwig_von_frayner
Les mots, toujours les mêmes mots… les années passent et ils restent encore… et à jamais. Il savait ce qu’il aurait du leur dire, il savait quels mots se pressaient à ses lèvres, cinglants et sans pitié. Ils avaient toujours été là. Ça il savait les manier à la perfection, que se soit dans les pires moments comme dans les meilleurs. Mais quel intérêt… démontrer aux gens qu’ils avaient tort, qu’ils ne s’attachaient jamais qu’aux apparences et ce que leurs à priori leurs livraient… tout ça il le faisait déjà depuis des années en Lorraine. La déception s’alluma dans son regard. Il respectait bien trop les anciens pour objecter. Pire… il avait fallu qu’il soit élevé dans une société qui se gargarisait du haut mérite et des actions armées. Alors un chevalier, oui, à défaut d’être en total accord avec leur manière de penser, à défaut de respecter leur vision de la société complètement ahurissante et futile à ses yeux, oui ça se respectait un minimum.

Il sait ce qui l’attend, plus ou moins, il sait ce qu’il risque… Qu’importe… Lorsqu’on se jetait dans la mêlée et recevait quelque coups, au corps ou à l’âme, et qu’on se rendait compte qu’on n’était pas en sucre, on ne se sentait bien que lorsqu’on était à fond (1). Moi j’fais des p’tites bulles… Il avait lâché l’épaule pour le moment, sur la défensive, attentif au moindre changement d’attitude, à la moindre réaction d’une somme d’orgueils au moins aussi grands que le sien sinon plus… Mais les conséquences, ce n’était pas qu’il s’en fichait en fait, non c’était au-delà. Les subir faisait parti de sa vie. Lorsqu’on faisait des choix extrêmes, il fallait s’attendre au retour de bâton. Il n’avait qu’une envie en fait, faire quelque chose qu’il aurait du faire… un huis clos… quelque chose du genre, envoyer voler tous ces gens qui du jour au lendemain se permettaient de juger de sa vie, et pire de lui imposer des choix, leurs choix, les choix que eux jugeaient non seulement pertinents mais aussi utiles. Qui étaient ils ? Il avait toujours été là pour sa famille, prenant souvent des risques inconsidérés, au final… tout cela n’était qu’ombre et poussière. Rien de plus que des instants. Et ses instants à lui ? C’était peut être eux qui les vivaient ?

Il s’apprêtait à répliquer vertement, à envoyer bouler le Margny qui avait une fâcheuse tendance à se mettre en travers de son chemin au mauvais moment, à dire sa façon de penser à cette tante dans un style que Corneille n’aurait pas dédaigné et à ignorer superbement ce frère qui ne lui inspirait rien d’autre que ce sentiment (c’est un chlo, il a des réactions bizarres), à les vouer aux pires tourments, aux sept démons et à être piétinés par des poneys enragés… lorsque quelqu’une voix qu’il ne se serait pas attendu à entendre se fit légèrement… semblant dénouer le brin de tension qui s’était fait depuis de longues minutes (ou de longues secondes plutot… mais il est vrai que dans ces moments, le temps semble prendre des proportions étranges).

Il prend juste le temps de laisser échapper un murmure en direction du chevalier…


Dans 10 jours, au pont neuf, à l‘aurore… amenez votre témoin…

Une aide venant de la duchesse de poche ? Voilà la dernière personne qu’il se serait attendu à entendre comme soutiens… à vrai dire, il aurait cru qu’au contraire elle l’enfoncerait pour mieux se débarrasser de ce mari dont elle ne voulait nullement. D’ailleurs… c’était fou comme les sentiments spontanés comme la colère, la peur, et d’autres encore pouvaient vous amener à faire le contraire de ce que toute votre âme vous souffle… et le sens du devoir aussi… un sens que peu de gens pouvaient comprendre peut être… En cet instant, il les haïssait tous… tous du premier au dernier. Cela se paierait un jour. Il fit un pas en arrière… toujours sur la défensive. On ne savait jamais avec ces gens…

Il serre un instant les dents, pour évacuer tout ce qu’il se passe dans la tête et pour prévenir surtout cette terrible migraine qui le menace à présent. Ce genre de situation de stress extrême l’avait usé prématurément… associé à ses prédispositions génétiques (30 générations de mariages consanguins, ça laisse des traces), il avait du mal, énormément de mal à supporter la tension qui ruinait son crâne en de magnifiques élancements qui ruinaient ses réflexions par d’horribles douleurs. Par réflexe, il cherche la main de poupée de la sienne… bon… « votre honneur » ou plutot monseigneur, c’est fait nan ? Plus volontaire pour vivre ensemble, tu meurs je crois.

Il commença un mouvement vers l’autel… Allez… tu l’as voulu… (2)


(1) Adapté de « Hooligans »
(2) Comme le disait si bien Guise lors de la prise de Nancy
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--Enorig
Elle regardait depuis un moment le mariage. Il la comblait. Elle savait que beaucoup ne seraient pas d'accord et sa famille la première mais elle savait pour avoir connu la mère que la petite sous des dehors de timides jeune femme se révèlerait plus tard être une femme de caractère. Elle l'avait aussi vu en Guyenne, elle avait su déceler des qualités qui feraient qu'elle dompterait son fils si prompt à la colère.

Qui étaient-ils tous pour rompre un contrat fait par des mortes? Qui étaient-ils tous pour se mêler d'affaires qui ne les regardaient pas. Qui étaient-ils tous pour OSER troubler la plus sacrée des cérémonies. De quel droit se permettaient-ils de juger de ce qui étaient bien ou mal. Seul Aristote avait se pouvoir et non les hommes.

Son souffle vint caresser la joue de la future femme de son fils comme pour apaiser ses craintes. Oui son fil était impulsif, sur ça il tenait d'elle, mais il saurait elle en était sure rendre heureuse ce petit bout de femme. Son souffle vint ensuite se poser sur la main de celui qui était son héritier. Non Il ne fallait pas troubler ce moment. Son souffle vint caresser le joue de son fils tant aimé. "Soit bon pour elle mon fils, elle est si jeune".

Et elle rejoint le haut de la nef.....
Elianor_de_vergy
La poupée tressaillit de surprise en sentant la main de son promis enserrer sa menotte tandis qu'il la ramenait vers l'autel, et l'éloignait pas à pas des siens.

"Oublie ton peuple et la maison de ton père" dit le psalmiste. Très beau psaume, mais quelle déchirure pour le mettre en pratique!

Retour au point de départ, retour devant l'archevêque. Qui devait sérieusement se demander dans quelle galère on l'avait embarqué avec ce mariage à rebondissements. Mais revoilà les deux futurs époux devant lui, mains jointes. Et comme pour bien marquer que la cérémonie devait reprendre son cours normal la poupée, d'une voix haute bien qu'un peu tremblante, récita son acte de contrition.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon de tous nos péchés.

Alea jacta est.
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