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Info:
Chambre d'Ayena, au Domaine Comtal de Sainct Omer (Artois)

Chambre Ayenienne

Ayena


Juste après avoir été nommée intendante par sa Grandeur Deedlitt, Ayena avait été conduite à travers le chastel par la servante déprimée qu'était Marie Cécile. Cette dernière l'avait menée vers un étage peu usité, lui précisant qu'il y avait là une chambre de bonne dimension et un bureau qui pourrait devenir son quartier général.

La future mère entra donc dans la chambre qui lui était généreusement offerte. La pièce était en effet de bonne dimension. Une fenestre laissait entrer une lumière chatoyante . Les murs était recouvert de tentures et donnaient une atmosphère agréable et très intimiste.
Les meubles, à savoir une armoire et un coffre gigantesque, firent sourire la jeune femme : jamais elle n'aurait assez d'affaires personnelles pour tout remplir.
Il y avait deux fauteuil, de chaque coté du lit et Ayena entreprit mentalement quelques petites modifications de disposition.
Le le coin opposé à la fenestre, une statue de bois représentait une mère tenant son enfant par la main.

C'était parfait.

Marie Cecile prit congé. La future mère pu alors à loisir visiter sa nouvelle chambre, son nouveau chez elle. Posée dans un des fauteuils, elle sourit. Il ne manquait plus qu'à acheter le nécessaire pour que cet endroit lui ressemble.
Ses élucubrations mentales furent interrompues par la mesme marie Cecile qui lui amenait la bourse de cinquante écus d'or qui avaient été promis. Ayena, telle une enfant, pris alors le temps de compter une à une les pièces si précieuses. Et dans la joie de se sentir riche pour la première fois de sa courte vie, elle décida de partir sur le champs faire quelques emplettes... Elle vida la bourse et la remplie de nouveau de quinze écus. Elle mit quinze autre écus dans sa besace, si élimée que personne n'aurait eu à l'idée qu'il puisse y avoir tant de richesse à l'intérieur. Le reste de l'argent fut glissé dans les chausses de la jeune femme. On était jamais trop prudent contre les coupeurs de bourses.

Heureuse et pleine de projets, elle quitta sa chambre.

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Ayena
C'est les bras chargés qu'Ayena revint plusieurs heures plus tard dans sa chambre. Elle déposa toutes ses emplettes sur le lit, en vrac.

- Par bleu, j'ai à présent autant de hardes qu'une princesse !


Son rire raisonna doucement.

- Oui, enfin, presque, hein !

Elle rangea rapidement le tout dans le coffre, laissant sur le lit sa robe, une chemise, un ruban, un fichu et ses belles chausses.

Un feu crépitait dans la cheminée, donnant une ambiance agréable à la pièce. Il avait du estre allumé alors qu'elle se trouvait à l'extérieur. C'était une bonne idée. Mais depuis qu'elle était enceinte, la moindre odeur l'indisposait... Et en l'occurrence, la chambre n'avait pas du estre utilisée depuis un moment et l'air était confiné.
Ayena ouvrit donc la fenestre en grand et défit les couvertures du lit pour l'aérer.

Ensuite, ses effets sur le bras, elle s'en alla à la recherche de la salle de bains dont lui avait parlé la Comtesse.

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Ayena
C'est une Ayena trop pleine de maternité qui entra cette fois dans la chambre. Un peu désemparée, elle ferma derrière elle la porte et resta immobile à scruter la pièce qui se laissait deviner dans la pénombre de fin d'après midi. La dernière fois que son corps avait voulu expulser quelque chose, son premier enfant, cela avait commencé au petit matin, alors qu'elle était bien reposée. Là, le jour déclinait et elle manquait déjà de force. La nuti promettait d'estre bien longue.

Elle fit quelques pas et alla ouvrir sa fenestre. Elle n'avait eu que deux contractions. Mais déjà elle sentait que le moment était venu. Ce devait estre l'instinct.
Respirant l'air froid du mois de mars, elle se demanda si elle avait des amis à prévenir. Oh, deux trois connaissances, oui, sans doute... Mais pas tout de suite. Pas avant de savoir. De savoir quoi . Elle n'en savait trop rien. de savoir, par exemple et entre autre, si elle survivrait à cette mise bas.

S'écartant de la fenestre laissée ouverte, elle alla s'asseoir sur le lit.
Une fille ou un garçon ? Ho, peu lui importait. du moment qu'elle mesme reste en vie. C'était égoiste... Et alors ? Un enfant sans mère ne risquait pas de survivre. Une mère sans enfant, c'était possible.

Une nouvelle contraction lui étreignit le bas des reins. Son visage se déforma sous la grimace. Que cela passe vite, que cela passe vite... Par pitié...

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Atirenna
Marie Cécile lui avait ouvert le chemin, le pas pressé et la mine défaite, son bonnet de travers, dévoilait la course qu'elles avaient eut dans les couloirs du château de St Omer, repérant tapisseries et tableaux qui liui indiqueraient le retour en sa chambre...

en chemin, Ati avait demandé de préparer quelques infusions, ainsi que des torchons propres et de l'eau chaude.... ou encore, simplement emporter des marmites et de l'eau sur place pour la chauffer dans l'âtre...

Elle espérait que ses serviteurs avaient eu le mot qui leur demandait de la rejoindre, celui ci leur avait été envoyé quelques jours plus tôt déjà... mais peut être aurait elle la réponse en même temps que leur venue !!!

Elle frappa à la porte de l'intendante, alors que Marie Cécile était avec elle... et qu'en même temps elle s'appliquait à lui demander de faire préparer par la cuisinière des lentilles au lard et aux légumes... un plat consistant qui la soulagerait et la remettrait en forme... ainsi qu'une bouteille de vin rouge, cela lui donnerait un coup de fouet au sang !!!

TOC TOC TOC

Fallait il vraiment attendre qu'elle réponde ? Atirenna, n'attendrait pas longtemps... elle lui donna tout de même quelques secondes... secondes où elle s'impatientait déjà de savoir dans quel état était Ayena !

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Ayena
La contraction avait passé, laissant le souffle cour à la jeune fille qui avait retenu sa respiration durant tout ce temps. Lorsque le calme fut revenu dans son corps, elle se remis debout et commença à arpenter la pièce de long en large. Rester debout pour que l'enfant descende plus vite... Si ça fonctionnait, ça serait une bonne chose.

Ayena se demanda si Marie Cécile trouverait Atirenna sous peu : elle savait que le travail venant juste de commencer, elle pourrait patienter encore longtemps avant mesme de perdre les eaux, mais avoir de la compagnie n'était pas de refus...
Pour conclure ses pensée, ce furent trois coup brefs frappés à sa porte qui se firent entendre.
L'intendante se dirigea donc vers la pote en question, qu'elle ouvrit. Son visage était défait, pasle. Encore, ses cheveux étaient bien coiffés et tenus avec application sous un foulard qui ne tarderait pas à ressembler à tout sauf à ce qu'il était.

Une constatation. C'est la médicastre. Elle est venue vite, finalement. Marie Cécile est à sa suite. Ayena sourit à la petite bonne, pour la remercier. Puis, à l'adresse de la Dame :


- Je ne vous attendais pas si tost...

Sourire contrit. Faire semblant que tout va bien. A quelle fin ? Qu'importe. Ayena se joue la comédie à elle mesme...

- Entrez donc...

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Atirenna
Forte... c'était une illusion, l'apparence ne pouvait tromper que les novices en terme de médecine, alors que sous le masque se dissimulait bien mal la douleur répétée que devait ressentir la belle damoiselle, qui s'imposait à elle même cette force, alors qu'elle devait parfois baisser les armes, s'autoriser à crier... Atirenna la regardait, reconnaissant chez Ayena, ce qu'elle fut au même âge...

Elle entra et la contemplait, jaugeant la jeune fille, comme une mère cherchant la gravité de l'état de son enfant, de part ses gestes, ses regards, ses mots tremblants ou non, la démarche et les tremblements, associés ou non à la pâleur et la transpiration qui trahissaient bien des maux...

Comment allez vous ? dites moi donc si les douleurs ont commencé et à quel rythme !

La médicastre posa sa besace, l'ouvrit et sortit des plantes à infuser, du thym et du miel... ainsi que d'autres décoctions que celle-ci préparait sur une petite table... Ati s'empressa de s'approcher du feu pour le raviver à son maximum, demandant de faire apporter beaucoup plus de bois, afin de le maintenir fort le plus longtemps possible...

Elle défaisait le lit et la priait de s'allonger, car même si la marche ne pouvait que l'aider à activer la naissance, elle devait tout de même vérifier dans quel état se trouvait la mère et aussi l'enfant... car malgré tout, il ne fallait pas que celui ci vienne prématurément, ou encore... les pieds ou les fesses en avant !!!

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Ayena
La jeune femme referma la porte derrière Atirenna, alors que Marie Cecile s'en allait visiblement vers les cuisines.
Tout de suite, Ayena sent qu'elle est passée au crible de la médicastre qui darde sur elle un oeil empreint d'une compassion que la jeune intendante ne veut pas. C'est ainsi, si elle doit souffrir, si elle doit mourir, c'est que Dieu l'a voulu. Et on ne peut aller contre la volonté de Dieu. Il faut accepter le destin qu'il indique de sa main incorruptible.


- J'ai eu deux ou trois contractions. Autant dire que cela ne vient que de commencer. Je pensais que vous arriveriez lorsque cela serait plus avancé...


Elle s'avance dans la pièce, qui commence à s'installer en sortant ses simples.

- Marie Cécile a eu l'inquiétude trop prompte...


Un pauvre sourire. Elle est désolée que la médicastre ai été influencé par la petite bonne. Bonne qui a donc l'oeil fin, c'est ce qu'il faut déduire.
Déjà le lit est défait et l'on impose à la future mère de se coucher.


- Je ne suis point malade...

Un petit reproche, dans la voix.

- ... Je vais juste mesttre bas.

Pourtant, elle obéit. Après tout, si elle peut arrester de penser en sachant qu'on le fait pour elle, autant se laisser aller.

De son pied droit, elle pousse sa chausse gauche, qui tombe au sol. L'opération est répétée pour l'autre costé. Sans effort, les braies tombent d'elle mesme. Ne restent sur sa peau douce de femme enceinte que sa chemise et sa robe.

- Ca suffira, pour le moment, souffle t-elle.

Elle posa alors la teste sur le tissu resche qui compose son drap et ramène ses jambes de sorte à se positionner en transversale du lit. Elle ne souhaite pas dormir : autant ne pas en prendre la position.


- Qu'allez vous faire ?

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Ambroisine
Munie de son assiette de lard aux lentilles, Ambroisine avait parcouru les couloirs d'une façon qui lui appartenait, à savoir discrètement et sans se faire remarquer.

Alors que la porte de la chambre qu'elle devait atteindre se profilait, elle passa à costé d'une fenestre. Elle stoppa sa course et revint en arrière, admirant le paysage de ses yeux enfantins et innocents, comme si elle découvrait pour la première fois qu'il existait un extérieur. Pendant de longue minutes, elle resta là, ébahie. Puis, son regard croisa celui d'un arbre. Oui, celui-ci la regardait. Quoi ? Que disait-il ? Qu'il avait faim ? Mais voyons, cet arbre était idiot... Faim... Faim... Ce mot lui rappelait quelque chose. D'ailleurs, oui, ça sentait bon par ici, elle avait l'eau à la bouche. Tiens ! Une assiette de lentilles, juste dans ses mains ! Ah... Oui... Elle se souvient à présent.

Ambroisine frappa trois coups discrets à la porte. Puis, sans attendre de réponses, elle entra.
Ce qu'elle découvrit la fit sourire. Elle pencha la teste sur le costé, comme une beste curieuse qui découvre quelque chose qui l'intrigue. Mais pourquoi cette fille a t-elle un gros ventre ? Elle a du trop manger. Peut estre est-ce elle qui veut des lentilles ? Pour avoir un ventre encore plus gros ?

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Atirenna
Qu'allait elle faire ? ma foi... ce n'était pourtant pas son premier enfant à vue d'oeil... un sourire en coin, elle continuait sa consultation, tout en répondant à la jeune femme... peut être n'avait elle pas eu de soins la première fois ? l'idée ne faisait pas que lui traverser l'esprit... le col semblait fermé, mais les contractions l'inquiétaient, il était trop tôt pour laisser venir le petit... l'enfant ne s'était pas encore retourné convenablement, et il semblait trop petit...

je vais vérifier la position de votre petiot, au contraire vous devrez garder le lit quelques jours... j'ai peur qu'il ne soit pas encore prêt à sortir... laisser le reprendre des forces...

des coups à la porte alertaient la médicastre que quelqu'un arrivait, mais personne n'avait eut le temps de répondre que celle ci souvrait déjà, alors qu'une jeune fille curieuse entrait un plat à la main, elle avait eu à peine le temps de couvrir la future mère d'un drap !

bonjour jeune fille... veuillez poser le plat près du lit je vous prie !

Ati continuait à palper le ventre et vérifiait la position exacte de l'enfant, de par la forme du petit corps au chaud dans sa mère... et enfin elle prit sa corne, posant le gros de celle ci contre le ventre et l'embout dans son oreille, afin d'écouter attentivement si elle entendait bien deux coeurs battre, celui de la mère et celui de l'enfant qui devait être plus rapide...

pour l'instant tout semblait au mieux, sauf bien entendu l'état chétif de la mère et celui du bambin qui risquait d'arriver trop tôt ! elle se tourna tout de même vers la jeune servante au plat chaud...

veuillez demander de dénouer tout les noeuds du domaine je vous prie... cela par simple précaution... cela facilitera l'enfantement si cela devait arriver prématurément ! quand je dis tous les noeuds, ill s'agit de tous ceux des tentures, cordes, lacets... tous... absolument tous... jusqu'aux écuries...

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Ambroisine
Ambroisine obéit, les yeux toujours collés sur ce ventre déformés. Le plat prend donc place sur la table de chevet.

Et alors qu'elle décide de rester là pour voir ce qui se passe au juste, la femme qui est debout, celle qui a un port de teste noble l'interpelle pour lui demander de défaire tous els noeuds. Ah, un jeu !

Souriante, et fixant dans les yeux cette femme qui tient à la main un drosle d'objet, Ambroisine commence par défaire le lacet qui tient son foulard. Elle découvre ses cheveux, et détresse doucement ces fils blonds qui poussent sur sa teste. Lorsque la chose est faite, elle pose avec délicatesse son fichu sur le lit, et attrape le morceau de tissu qui recouvre la femme au gros ventre.

Quel vilains noeuds ! Elle entreprends donc de dénouer et de peigner cette jeune fille au ventre distendu.

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Ayena
Trois coups frappés, une porte qui s'ouvre, se referme, l'odeur de lentilles. Ayena soupire. La position inconvenante dans laquelle elle se trouve se voit offerte à tous les regards. C'est gesnant. L'intendante se demande ce que peut voir ou déceler la médicastre. A son premier accouchement, elle avait du se débrouiller seule, uniquement assistée d'une servante qui lui tenait la main et lui épongeait le front.

La jeune femme penche la teste et distingue donc, à l'envers, cette fille qui regarde étrangement son ventre. Elle a l'air étrange, comme à mille lieues de comprendre ce qui se passe.


- Vous savez, je pense qu'il a décidé de sortir et que rien ne pourra l'empescher..., contredit-elle la médicastre.


C'est alors que son corps décide qu'il est temps de lui instiller un petit rappel et une contraction se déclenche. Ayena ferme les yeux, serre les dents. La douleur se fait intense, intimement intense. Ce genre de douleur que l'on devrait jamais pouvoir oublier. Une vague de mauvais souvenirs vient la submerger. Elle va se noyer, elle va se noyer... Elle sent des mains, douces, délicates, lui retirer son foulard. Ses mesmes mains lui défont son chignon, elles la peigne. Ayena se détend. Elle refait surface. Elle sourit.
La contraction passe.
Ouvrant les yeux, elle découvre au dessus d'elle un visage enfantin, angélique. Cette fille est décalée. Ayena sourit.

Puis, à l'adresse de la médicastre, elle souffle, presque suppliante. Ni espoir, ni peur. Simplement, le désir de savoir, de savoir que ça va aller.


- Il est en vie ?

Sa première mise au monde fut celle d'un enfant mort né. Elle ne veut plus mettre au monde un cadavre. Il ne le faut pas.

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Atirenna
La nouvelle contraction semblait plus forte et la belle Ayena tentait visiblement de cacher les crispations de son visage... mais en vain, car c'était sans compter sur le regard expert de la douce médicastre... elle était inquiète de voir l'intendante continuer ses contractions alors que l'enfant n'était pas encore prêt !

Elle avait besoin de monde pour l'accouchement... elle espérait tant avoir Vicky près d'elle, et il fallait encore défaire tous les noeuds de ce grand domaine avant tout !

il est en vie, mais je dois dilater l'ouverture pour pouvoir oeuvrer, j'ai besoin de bien des choses...

Damoiselle... veuillez prévenir la maisonnée de bien vouloir défaire tous les noeuds jusqu'au portail... et revenez avec une marmite et des torchons propres !!!! et maintenant je vous prie ! ensuite j'aurais besoin de vos services... mais pour l'instant veillez à ce qu'on vous obéisse !


Ati préparait ses plantes, elle avait besoin de celles ci pour bien des situations qui risquaient de mettre en péril la vie de la mère et de l'enfant ! elle ne voulait pas montrer son inquiétude à Ayena, alors elle lui tournait parfois le dos pour s'occuper les mains, alors qu'elle avait déjà recouvert le ventre de la jeune femme de son drap...

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Vicky
Chargée d'un énorme sac, Vicky court les couloirs à la recherche de la bonne porte indiquée par Marie Cécile et les pages qui occupaient les lieux ! arrivant devant, elle frappa à la porte et attendit derrière en silence, car elle ne voulait pas se faire réprimender par sa maistresse !

TOC TOC

Vicky réajustait sur son épaule comme elle le pouvait tout ce que la Dame lui avait demandé dans sa lettre, puis elle laissa son regard parcourrir les lieux, décidément tous ces nobles avaient bien de la chance d'avoir de si belles décorations d'intérieur !pensait elle !

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Ayena
On choisit pas ses parents. On choisit pas sa famille. On choisit pas non plus le moment où l'on nait ni le mal que l'on créé.

- Comment ça dilater ? Ca veut dire quoi ? Il va pas réussir à passer ?


Il existe des contractions que le corps décide. D'autres que l'esprit décide. A l'idée que le petit allait déchirer son intérieur pour venir au monde, les muscles de la petite intendante se crispèrent.
D'ailleurs, la médicastre ne cessait de donner des ordres, à cette petite qui venait de la décoiffer. Ayena n'était pas des plus futées, mais elle se douta que c'était l'angoisse qui dictait cette conduite. Et que l'angoisse puisse poindre dans la voix d'une médicastre, n'était jamais de bonne augure.
Atirenna lui tourna le dos, pour s'occuper de mixtures diverses.

Alors, on frappa de nouveau à la porte.

- Mais la maisonnée s'est donnée rendez vous dans ma chambrée, c'est pas possible...

Elle posa les deux mains sur son ventre, laissant la Dame choisir ou non si le visiteur avait le droit d'entrer. Sous ses doigts, un draps.

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Atirenna
La porte encore à l'assaut de coups donnés, la future maman qui s'énervait et la jeune servante qui semblait dans ses rêves, curieuse et balayant de son regard les détails qui semblaient venir d'un nouveau monde pour elle... et Atirenna qui aurait presque sursauté si elle n'espérait pas la venue de sa servante qui lui servait souvent d'assistante....

La médicastre se tourna vers la lourde porte dont les détails sculptés ressemblaient à une oeuvre de grand maitre, et répondit au visiteur le coeur au ventre et l'espoir au bout de ses pensées !

Qui est là ?

Sa voix était douce et forte à la fois... un homme ne pouvant entrer dans la pièce, Ati devait se méfier... les coutumes étant ce qu'elles étaient, ils fallait tout de même les respecter !

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