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[RP] L'Auberge des Cinq Sens

--Nine_


La gamine n’avait pas bougé d’un cil.
Se contentant de boire son verre de.. hemm de lait.
La grimace au bord des lèvres à chaque gorgées, Nine tachait de rester stoïque.
Essayant de se souvenir de la douceur d’un thé à la rose ….

Chaton posé par erreur dans un refuge qui n’était pas le sien, elle ne voyait pour l’instant aucun moyen d’échapper à l’ours et à la vipère.
Elle frissonna et ses doigts se resserrent plus fort sur son verre.

Pouvait pas dire le contraire, la tatouée était gentille.
L’’étranger se contentait de se faire la main sur le rasé qui s’était pointé lui aussi sans y être invité. Ignorant la « crevette ».
Elle grimaça légèrement, imaginant ses larges mains la dépeçant comme une vulgaire carcasse.

Tu vois, Nine, ce qui arrive à ceux qui se montrent importuns avec nous ? S’pas joli joli n’est-ce pas ?

La gosse hocha la tête énergiquement, ses yeux bleus toujours aussi limpides.
Mais ses appels désespérés que sa tite tête envoyait vers sa maîtresse, elle s’obstinait encore et encore à les perpétuer.
Espérant qu’elle entende sa détresse.

Pour couronner le tout l’auberge redevenue presque calme, s’ouvrait sur deux femmes.
Les yeux perdirent leur couleur tranquille et peu à peu s’assombrirent.

Brune et Blonde.
Autant celle qui se nommait Brigide lui paraissait une proie facile pour enfant malheureux, autant la brune avait l’œil mauvais et suspicieux.

Retenant une impatience qui aurait pu être admise…
Quoi ! elle n’avait que douze ans apres tout !-
Elle resta sagement assise sur son tabouret. Les fesses douloureuses d’une telle immobilité.
Statue oui ! mais là ..là..

Nine soupira discrétement et tenta d’analyser la situation…
Nouveau soupir, plus perceptible ce coup-ci.
Le sourire d’ange suivit immédiatement derrière et salua les nouvelles arrivantes.
Comme il se doit quand on est une enfant bien élévée. Pas moyen pour elle de s’clipser en douce…

Y que si la boisson se mettait a couler à flot.
Les beuveries des grands, elle savait bien comment ça se terminait .

Elle esquissa un sourire narquois et reprit son visage de poupée placide, chaton malin qui attend son heure pour jouer…..


Brigide
Elle entendait plus où moins Cerdanne geindre. Si elle ne la connaissait pas, elle aurait parié qu'elle n'aimait pas cet endroit. Pourtant, elle était là. Oh en grande partie pour elle et cela, elle l'en remerciait grandement, car elle ne serait jamais venue sans être accompagné. Bien qu'elle ait pris soin de prendre une dague avec elle, une dague dont elle avait empoisonné la lame, elle savait pertinemment qu'elle ne faisait pas le poids alors que Cerdanne savait se défendre comme une lionne.

Après avoir poussé la porte, de voir Rodrielle, lui avait redonné un peu de son assurance et elle se décolla un peu de Cerdanne. Elle regarda l'armoire a glace qui prenait une choppe au comptoir ... A vu de nez, il n'était pas plus costaud que Eik. Bon elle ne s'approchait pas trop près de son chef non plus ... C'était qu'elle n'avait pas trop envie de gouter à la Colossale Taloche. Que ce soit avec Eik ou ... avec cet homme là. Pas trop envie de finir en purée ...

Ce que Rodrielle lui avait manqué !! Quand elle s'approcha, elle la serra aussi fort contre elle. Cela ne faisait pourtant que quelques mois, qu'elle avait quittée la Bourgogne avec le chef, mais elle la trouva changée. Son regard brillait, elle était dans son élément et cela se voyait alors qu'elle, elle était très mal à l'aise. Elle devrait pourtant être habituée à force de traîner avec la Zoko, mais non. Ces quartiers-là n'était pas fait pour elle ... Toute cette misère lui brisait le coeur ...


Bon alors les filles, qu'est-ce que vous êtes venues faire dans ce trou perdu ?

Ce qu'elles venaient faire ici ? Elle posait la question ?

Je viens voir dans quel pétrin tu t'es fourré bien sûr. Aurais-tu oublié que tu m'as envoyé une missive !! Alors me voilà ... Tssss

Elle sortit le vélin de sa besace et lui agita sous le nez ...

C'est quoi cette histoire de nouvelle troupe ? ... Tu quittes la Zoko ?

La dernière question avait posé d'une voix inquiète et un peu tremblante. Qu'allait-elle faire si sa soeur de coeur la laissait toute seule ? Oh bien sûr elle n'était pas seule, il y avait Adye et Armand, Lucie même si entre elle il y avait quelques différents et Chaos qu'elle ne connaissait pas et bien sûr Maleus, Doko et la féline ... Mais sans « SA » Rod ce ne serait plus la même chose ...

Poussant un soupir, elle jeta un regard sur ce qui l'entourait. Une gamine non loin et l'armoire a glace qui la toisait près du comptoir. Bon que deux personnes à gérer ... Si Rodrielle était ici, ce n'était certainement pas pour rien et elle se fit la promesse de savoir, le pourquoi du comment, de sa présence ici avant son départ pour rejoindre Eik ... Il y avait anguille sous roche, elle le sentait. Y avait-il un homme la dessous, que cela ne l'étonnerait pas. Elle ne faisait rien gratuitement sa Rod.

Bon tu m'expliques ce que tu fabriques ici ... Et puis depuis quand tu as une auberge ici ? Tu ne m'en as jamais parlé ...

Elle releva le menton faussement outré. Elle avait encore beaucoup de choses à apprendre de son amie et cela lui plaisait énormément ...
Cerdanne
Bon alors les filles, qu’est-ce que vous êtes venues faire dans ce trou perdu ?

Cerdanne grommela et désigna la blondinette du menton qui n’en finissait d’expliquer les raisons...Bla Bla Bla …
Elle en profita pour s’intéresser de plus près aux personnes présentes. Toisant sans vergogne la montagne de muscle et la petite gueule d’ange qui leur souriait d’un air tranquille.
Brigide en avait enfin fini avec ses lamentations et la brune se dit que peut-être elle allait pouvoir en placer une..
Un seul grognement...
C’est tout ce qu’elle put dire.
Ca et un regard malicieux et complice à la belle Rod.

Leur copine blonde était en mode interrogatoire …et Bla et Bla et Bla…
Ne tenant pas à être associé a cette avalanche de questions somme toute indiscrètes, elle en profita pour arpenter l’auberge dans tous les sens...
Ouvrant les portes, jetant un œil vers l’étage et dodelinant de la tête à chaque remontrance de sa blonde herboriste.

Elle frôla celui qui se faisait appeler Sacha et lui lança un regard amical, limite t’es mon pote toi et finit sa promenade vers la tite souris qui tétait le rebord de son verre de lait avec un dégout assez bien dissimulé…
La brune malicieuse se penche vers la môme et chuchota légèrement mauvaise.


Ben vi je sais, c’est pas très bon mais…la vie...hein...Pas tout rose hein ma toute belle….


Son petit tour du propriétaire terminé, Cerdanne se contenta de s’avachir sur son tabouret et de déguster le vin...
Petit claquement de langue de connaisseur…


Pas mauvais...

Qu’ ’au moins ses virées en terre Bourgogne lui servent à quelque chose.
Elle écoutait distraitement Bri mais ne pouvait s’empêcher de sourire. La chipinette avait tapé juste...

Une Rod ça ne se déplace pas pour du vent.
Ou alors il fallait qu’il pousse fort fort fort.
Peu importe au fond…le vin était bon et Rod était une grande fille…
--_balgis


Sous la lueur tremblotante de la chandelle, la sombre silhouette se découpait.
Penchée, immobile, l’ombre chinoise laissait courir la plume.
Plume légère mais rageuse.
Les doigts longs et fins, crispés, infligeaient, transmettaient avec docilité son impatience.
Et l’encre noircissait le parchemin…

Des jours et des jours qu’elle attendait des nouvelles du Maure.
Celui-ci avait enfin atteint le port de Marseille et sa précieuse marchandise avec.
Des flacons rares aux essences inestimables.
Des mois qu’elle attendait de pouvoir vérifier les dires de l’alchimiste. Restait sa remontée depuis la Provence.
Pas gagné ! Entre les guerres et autres avidités de pouvoir, il allait être ralenti.
Dans l’heure, les coursiers devaient pouvoir partir, prévenir les relais, les contacts, il fallait aider son ami à regagner Paris.

L’ombre légère se disloqua et la lueur sembla redoubler d’intensité.
Balgis souriait en pensant au petit homme au teint olivâtre.
Il devait la maudire…elle et son pays froid et misérable.
Les missives roulées, soigneusement cachetées attendaient sur le large bureau.
La silhouette s’était déplacée et parut flotter parmi les ombres fugaces de la pièce.
Balgis fronça les sourcils...

Nine ??Nine, son feu follet personnel, le prolongement d’elle-même était encore en vadrouille…
La brune hésitait entre grognements et amusement.
Cette môme était son propre reflet.
Comment lui en vouloir au fond.
Mais si ! Par le diable ! Il lui fallait rester dure, intraitable.
Cette gamine avant d’être femme devait apprendre encore et encore. Long et douloureux apprentissage des vies à prendre et parfois à rendre.
D’une démarche souple elle franchit le seuil et se dirigea d’un pas tranquille vers les autres pièces de son antre.
Portes ouvertes sur son salon ; Nine ?
Pas de môme rieuse.
La voix rauque et chaude rebondissait sur les murs vides.
L’escalier sombre fut balayé par le regard métallique et les longues jambes fuselées s’offrirent aux marches craquantes .
Le tissus soyeux caressait la peau et dansait autour de ses hanches…
Le regard s’assombrissait malgré la lueur timide du jour qui filtrait par les ouvertures.


Nine ??

La voix dangereusement douce murmura d’une chambre à une autre…cabinet de toilette….
L’inspiration se fit ample, le soupir plus fort encore.
D’un geste rageur, la jeune femme arracha son surcot de soie glissée à même la peau.
Pas un mot.
Ses yeux aciers toisèrent le tas de chiffon mou et elle ferma lentement ses paupières.
Le regard revint, gris, étrangement froid et mort.
Malgré l’urgence pour son ami l’alchimiste, elle prit le temps d’une toilette minutieuse.
Son doigt léger effleura longuement les flacons et son envie gourmande se porta sur le jasmin qu’elle chérissait tant.
Elle choisit ensuite avec précision les habits qui accompagneraient sa colère Les doux safranés griffés d’un bleu pur de la robe qu’elle avait sous les yeux lui arrachèrent un sourire ; le choix était fait.
La soie fine glissa sur la peau ambrée. Sa caresse fragile lui arrache un frisson.
Les mains effleurèrent les formes et s’attardèrent sur le cou pour finir par emprisonner la chevelure, violemment.
Ses iris étrangement voilés se posèrent sur les fines lames acérées, bijoux gracieux qu’elle disposa élégamment sur sa crinière.
La nuque dégagée par les mains expertes, les bottes de cuir sombre et souple complétèrent l’ensemble.
Le mantel chaud et soyeux aux bords ourlés d’hermine-cadeau d’un survivant fortuné -sur les épaules, Balgis s’engagea dans les ruelles sombres et puantes.
La dague au pommeau usée, compagne de toujours et à jamais battait contre son flanc. Caresse dangereuse et froide contre sa hanche chaude.

Pour toujours se souvenir, pour ne pas perdre pied dans la dentelle polluante et enivrante.

Pour ne jamais renier d’où elle vient et ou elle finira.
Mais la rue était vraiment un affront à ses narines délicates.

Depuis trop longtemps, elle se calfeutrait dans son repaire.
Le printemps fleurissait sous la fange et elle se devait de respirer l’air du temps.

Celle qui lui faisait face était de celle qui dormait depuis longtemps.
La Rose, située plus haut avait raflé la mise et emporté le monde dans son sillage. La belle esquissa un sourire.
Les clients d’où qu’ils viennent avaient toujours les mêmes besoins. Et ses clients osaient franchir la frontière.
Elle était leur mal nécessaire, leur dernier espoir, leur dernière haine.

Pourquoi alors cette rue oubliée l’appelait…un parfum inhabituel y flottait. Comme une vie qui pousse à nouveau…
La lueur du jour forçait péniblement pour éclairer les pavés glissants de la ruelle, et peu à peu poussait la jeune femme doucement dans ses flancs…
Et les éclats de voix qui arrivent sur elle et son sang qui remonte vers son cœur…
Tout au bout…la porte de bois...
Juste effleurée et qui s’ouvre sur un monde dans son monde.
Une jambe bottée de cuir fin, un pas de plus et elle franchit la barrière...

La chaleur du feu, la fumée, les odeurs mêlées …
Les narines délicates de la brune s’imprégnaient des parfums et les reflets dans ses yeux ondulaient comme des flammes…

Son regard paisible mémorisa les visages, s’arrêtant sur chacun, longuement, jusqu’à sa protégée.
Les lèvres esquissèrent un léger sourire.

Bonsoir…
et la voix rauque claqua plus fort.

Nine ! Nous y allons !

Agnia
[Paumée dans un labyrinthe de ruelles]

'Tain c'est quoi ce bordel, en Gascogne ya pas autant de ruelles quoi!

D'un coup de pied rageur, toujours un peu grognon mais jamais vraiment de mauvaise humeur, la brunette, haute comme trois pommes, arpentait les ruelles étroites de la Cour des Miracles.

Diable! C'était connu la Cour des Miracles, connu comme le loup blanc! Toute petite elle en avait déjà entendu parlé et puis curieuse comme pas possible, un jour il faut s'y rendre. Non, parce qu'à force de sillonner le Royaume, parfois on en oublie le coeur! Bref, un nom, l'Auberge des trois sens, non des cinq sens. Un souvenir, Kalen... Celui-ci, elle ne l'avait pas mis dans son lit, non parce qu'il faut pas croire qu'elle les mettait tous dans son lit tout de même!!! Bref, ce Kalen, ça faisait un moment qu'elle lui avait pas léchouillé les joues comme elle savait si bien le faire.


[Lyon... dix ans plus tôt.]

Une gamine de 16 ans, soldat dans l'ost de Gascogne, qui joue à l'espionne sans se rendre compte qu'elle risque un peu sa vie. Un groupe à infiltrer, circulation d'informations, entre Gascogne et Lyonnais. La petite gueuse, brune comme le jais, elle a beau causer comme pas deux, elle sait garder les secrets et puis l'a pas l'air bien méchante, un peu naïve même. Une rencontre et celui qui devait être filé, décortiqué, suivi, espionné, devient un ami. Admiré par la gosse, un peu femme mais encore suffisamment gamine pour se chercher un mentor. Une amitié naît et la jeune fille joue avec les infos... une pour l'ost, deux pour Kalen... Bah finalement c'est amusant de compter même quand on est pas très douée. Le seule souci c'est que... à force de faire la taupe partout, de jouer avec les gens et d'avoir le coeur qui se prend... Ben on fini par perdre le nord! Rapatriée illico dans sa terre, la brunette voit sa mission brusquement raccourcie et reprend du service étroitement surveillée par l'ost.

[Toujours à ronchonner dans le dédale des rues, dix ans plus tard]

Coup de pied dans un pavé, juron gouailleur lancé avec un fort accent gascon.

Les années ont passées, ce n'est plus une gamine qui déambule nonchalamment, ce n'est plus non plus un soldat. Reste un petit bout de femme toujours aussi gascon, une désaxée, sa famille ses c'est amis,soldats ou anciens soldats, mercenaires, voleurs, grands coeurs éparpillés aux confins du Royaume. Pour ses amis on ferait beaucoup parfois, même se taper une route de m*** et se paumer dans un endroit pas connu du tout!!


Didiou! L'est où c'te taverne quoi! Il fait soif!

Passant sa langue sur ses lèvres sèches, la brune relève la tête, plisse un peu les yeux et fait une moue boudeuse. Tsss... le Très-Haut se fout d'sa gueule ou quoi?L'était pas là avant ce bâtiment? M'enfin le principal c'était d'avoir trouvé l'adresse.

Non parce qu'un ami qui met en place un Cartel, lisse ou du lys, bref ça se manquait pas tout de même! Surtout à la Cour des Miracles quoi! En plus, Il y aurait sûrement des copains dans ce foutu Cartel!


S'approchant de la bâtisse crasseuse, Agnia pointa le bout de son nez par la fenêtre.

Fichtre!! Mais c'est qu'il y en avait du monde déjà!!!

Arrêtant de ronchonner dans son menton, la jeune femme, l'air mutin poussa la porte en gloussant et pénétra dans l'antre... du diable.

Bonjour la Compagnie!!!!

Elle resta sur le pas de la porte, regardant ces gens qui se trouvaient là. Une drôle de bonne femme couverte de tatouage, une gamine encore plus petite qu'elle qui lui emboîtait le pas. Un bonhomme qu'avait pas l'air commode et qui gueulait comme un putois avec un accent que la brune ne connaissait pas du plus loin qu'elle se souvienne.

Et puis... avant de remarquer la tenancière du lieu, le visage de la gasconne s'illumina. Ben viiiii, yavait bien des copains ici! Une autre brune, un peu chieuse aussi qu'elle ne connaissait que trop bien, amie des quatre cent coups, vilaine baffeuse qui lui avait laissé la joue rouge mais pour qui elle aurait tué s'il avait fallu et une 'tite blonde croisée en taverne, toute gentille et qui l'avait botté. Une autre naîve, comme elle! s'était dit Agnia quand elle l'avait rencontré!

Un grand sourire fit rayonner sa mine fatiguée par les jours de marche et les diverses privations. Elle resta plantée là, un peu paumée, moitié rassurée d'avoir vu la bouille de Cerdanne, bouche-ouverte et l'air maladroit.
--Josh



Hasardé, il se laisse aller, se balançant au gré de chaque mouvement sur sa monture qui sillonne les rues de Paris. La journée était plutôt chaude, Josh était assez content d’avoir son fidèle chapeau cachant son crâne chauve volontairement. Cela lui évitera un sacré coup de soleil et le mal de tête qui s’en serait suivi sans aucun doute. Ses yeux aussi profonds que l’océan sillonne les alentours, cherchant l’allée qu’il doit prendre par l’adresse qu’on lui a fourni. Aucun quartier n’est semblable et c’est ce que constatent ses iris en ce moment même. Il venait de quitter celui un peu plus bourgeois pour s’enfoncer dans des ruelles beaucoup plus sombres. La luminosité se faisait beaucoup plus rare en entrant dans les bas-fonds de cette cité. La cour des miracles… quel nom étrange quand même. Le seul miracle pour lui serait une bonne bière froide se disait-il en y rêvassant, la gorge sèche. Il en rêvait depuis qu’il avait quitté son monastère.

C’est là qu’il avait passé ses trois dernières années à méditer, à canaliser sa colère intense qu’il flamboyait jadis au fond de lui. Jadis…. Enfin un bien grand mot, puisqu’il ne savait pas si en société elle sera de nouveau explosive ou non. Les moines ne sont pas des gens à faire dominer ce genre de sentiments. Pour le moment, il était mieux, à voir si cela perdurait. Kalen l’avait sortie de sa tanière par une missive qui gisait au fond de ses poches.



Salutation Joshua,

Je suis ravi de te faire parvenir cette missive, porteuse de nouvelle ô combien réjouissante, car le Cartel, au delà de ce que tu en sâches, vient d'assoir son emprise en centralisant nos opérations lucrative au sein d'un quartier général.

Voici l'adresse, elle est codée mais souviens-toi de l'été 1448 et tu te souviendras comment la traduire:

Dum haec in oriente aguntur, Arelate hiemem agens Constantius post theatralis ludos atque circenses ambitioso editos apparatu diem sextum idus Octobres, qui imperii eius annum tricensimum terminabat, insolentiae pondera gravius librans, siquid dubium deferebatur aut falsum, pro liquido accipiens et conperto, inter alia excarnificatum Gerontium Magnentianae comitem partis exulari maerore multavit.

Je t'y attends dans 3 jours exactement mais essai de venir avant la nuit, tout le monde, où du moins le maximum qui pourra venir, seront présent.
Car plusieurs choses graves se sont déroulées mais je ne peux m'étendre plus en avant su ce simple vélin...

A bientôt mon ami, et prends grand soin de toi surtout, nous traversons un temps incertain et tu nous est bien trop précieux tant amicalement que pour nos "affaires"...


Amicalement,

Le Patron, Kalen.



Y’avait que lui et Roland, son frère ainé qui savait où le trouver. Après l’assassinat d’un ivrogne qui avait battu son enfant, il s’était retrouvé dans les méandres de son passé et l’avait fait payer pour les fautes que son propre père avait commises…Il avait pris soin que cela ne se reproduise jamais. Encore les images de cet homme massacré lui revenaient en tête, le visage de son père à la place de cet imbécile qui avait payé très cher de taper sur un être inocent. Contrairement à Roland, Joshua était beaucoup plus posé, prenant le temps de réfléchir avant d’agir mais pas cette fois…..

Le monstre en lui endormi, il trouva enfin l’endroit où on réclamait sa présence. Ca avait carrément l’air d’un taudis.

Dans quel histoire vous m’avez encore embarqués vous deux….

Il soupira, descendit de cheval tout en faisant gaffe de pas marcher sur l’homme qui apparemment avait trouvé domicile face contre terre juste devant l’auberge. Étrange endroit pour faire la sieste tout de même. Le martellement de ses bottes se fit entendre pendant qu’il se dirigeait vers la lourde porte de bois. Avant de la pousser, il scruta les alentours. Personne dans les environs. Rien d’inquiétant mais rien de rassurant non plus. Cette fois il fit le mouvement d’ouvrir la porte et se glissant dans l’antre du Cartel.

Il fut aussitôt surpris de rentrer légèrement en contact avec une Dame qui venait surement de rentrer avant lui. Une main se glissa contre sa hanche pour éviter qu’elle se ramasse la poire sur le carrelage. Douce sensation exquise… il n’avait pas touché une femme depuis des lustres de ses grandes mains. Il se pencha et discrètement murmura contre son oreille. ‘’ Faut pas rester dans la porte ma p’tite Dame… on sait jamais qui peut nous tomber dessus…. ‘’ Sa voix n’avez été qu’un souffle, il en avait profité pour humer son délicat parfum enivrant avant de laisser sa main courir d’un demi-cercle sur ses reins pour finir par évanouir le geste et la dépasser.

Un doux feu crépitait, à peine entré qu’il écoutait les propos des gens dans la salle qu’il ne connaissait pas. Ses oreilles à l’affut, ses yeux non au dépourvu quand à repérer déjà les sorties potentiel avant de s’attarder à mettre un visage sur une voix particulière. Trois autres femmes, un homme tout aussi chauve que lui, musculature plus imposante mais à peine avec un accent fort prononcé. Une blonde sublime à vous en faire rêver de la serrer dans vos bras, tout à fait son genre celle là….. Il avait toujours eu un faible pour la gente fémine. Chaque homme à ses faiblesses et la sienne ressemblait a cette succube…. Une autre ‘’ choses ‘’ homme femme, pas encore certain … Et … une gamine ?!!

On les recrute toujours aussi jeune chez nous à ce que je vois….

Sans rien ajouter de plus, il prit siège, posant ses fesses lourdement sur le fauteuil à sa porter juste devant une des fenêtres encore crasseuse de la place. Il faisait face à tout ce petit monde, il s’en était assuré avant de déposer dans un tintement sourd ses pieds sur une chaise adjacente.

Où est Kalen ?! Qui est en charge ici ?

Si tout ses gens étaient là, que le boss lui-même l’avait convié, c’était qu’il se présenterait…. A moins qu’à son habitude antérieure, il attendait de lui d’être ses oreilles et ses yeux… Ce qui avait été longuement l’utilité de Josh… Il serait fixé sous peu….Ses grands yeux bleus fixaient chacune des personnes présentes des pieds à la tête, son regard se reposant sur la dame au parfum et il lui tapa un clin d’œil provocateur avant de poursuivre son analyse des autres.


Rodrielle
L’ambiance était à son comble, et tout semblait allait pour le mieux dans cette auberge aux allures misérables de la Cour des Miracles. Et Rod’ en était ravie ! Etrangement, depuis son arrivée ici et depuis ses nouvelles rencontres, l’Ombre semblait revivre et même retrouver quelques couleurs… Douce mélodie du bonheur pour une mercenaire perdue depuis si longtemps.

Arrivée derrière son comptoir, les verres servis pour ses grandes amies, Rodrielle tentait de ne pas rire en écoutant Bri ronchonner. Qu’est-ce qu’elle l’adorait cette jeune femme ! Si attendrissante et fragile… Rodrielle l’avait « adopté » dès le départ et avait fait d’elle sa protégée. Sauf que pour le coup, c’était elle qui avait pris la place de ‘grande-sœur-poule’ (oui pas mère-poule puisqu’elle est plus jeune) et tentait de sermonner la vieille brune du mieux qu’elle le pouvait… Alors, dans un rictus moqueur, la donzelle répondit à ses remontrances.

Calmes-toi ma belle ! J’suis là en guise d’aide et de soutien… S’tout ! J’ai rencontré le chef de la troupe y a pas longtemps et on a discuté. Pas moche le damoiseau d’ailleurs… Bref ! Il cherchait un Quartier Général pour lui et sa nouvelle troupe, et comme j’avais rien à faire et que j’avais cette vieille auberge que j’ai depuis une paire d’année… encore sous le coude, je me suis proposée pour les recueillir et, qui sait, les aider quand besoin est. Mais pour te répondre, non je ne quitte pas la Zoko… Je m’occupe juste quand on ne fait rien !

Un petit « comme souvent » glissa alors dans un chuchotement alors que la donzelle fit un clin d’œil à son amie, espérant qu’elle était rassurée. Puis, c’est la débandade ! A peine la discussion terminée avec sa blonde que la porte s’ouvre et se ferme, se rouvre et se referme, et se rouvre et se ferme à nouveau… Holà holà holààà ! Trop de monde en même temps là. La donzelle ne sait même plus où donner de la tête. Alors elle se devait de reprendre lentement les choses en analysant les personnes venant d’entrer d’un seul coup. Quelle attraction cette auberge !

La première personne fut donc une grande brune à l’allure… savoureuse. Le mot était d’ailleurs bien choisi compte tenu des effluves de parfums qui se dégageaient d’elle. Une tatouée elle aussi d’ailleurs, peut être le même artiste, qui sait ? Mais en tout cas, le seul mot qu’elle prononça en dit bien plus sur les attentions de la féline que son attitude… Rodrielle tourna ses yeux vers la gamine à qui elle fit un signe de tête pour lui confirmer que c’était la fin de sa prison. Ou presque…
La seconde personne à entrer était une autre brune, plus garçonne cette fois ci mais avec un tout aussi joli visage. La gaieté de cette demoiselle fit arquer les lèvres de l’Ombre en un sourire timide, imaginant que celle-ci savait ou elle venait…

Bonjour mesdames. Enchantée et bienvenue à l’auberge des cinq sens que puis-je p…

C’était à ce moment là que la troisième et dernière personne entra. Et quelle personne ! Elle aurait presque reconnu ce regard, digne d’une fratrie irrésistible. Et l’attitude du sieur expliquait, elle aussi, bien les choses. Pour sur qu’il était du Cartel c’lui ci ! Rodrielle le regarda alors s’installer confortablement en zieutant les donzelles présentes, puis l’écouta avec amusement avant de prendre enfin la parole !

C’est moi qui m’occupe de s’t’endroit, je suis Rodrielle. Et ton Kalen je l’attends toujours si tu veux savoir ! A croire qu’il aime se faire désirer le malin… -puis regardant tour à tour les trois récentes entrées- Et qu’est-ce que vous venez faire ici d’ailleurs ? Des bonnes, des mauvaises nouvelles ? Ou vous n’êtes là juste pour boire un verre en bonne compagnie ?

De quoi elle s’énerve ? Que nenni ! C’est juste une prise d’assurance et un contrôle parfait de la situation. Elle s’était appuyée contre son comptoir, les bras tendus et plongeait ses émeraudes dans chaque regard tourné vers elle. Allait-elle enfin savoir la suite des festivités ?

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Agnia
Silencieuse et dans un glissement de petits pas agiles, la brunette un peu fofolle mais tout à fait calme en l'instant présent, se déplaça lestement vers les deux seules énergumènes qu'elle connaissait. Un peu intimidée mais le cachant habilement. Elle se retrouva à côté de sa Cerdy en moins de deux.

C'était le temps de l'observation. Un regarde furtif et un peu bougon lancé à l'homme qui était entré juste après elle, elle se plongea dans les yeux de la tavernière qui semblait être aussi l'hôtesse de ces lieux. Elle inclina légèrement la tête en guise de salut, et ouvrit la bouche laissant transparaître son accent gascon.


Adishatz Donà, je suis venue voir l'ami Kalen, mais il ne semble pas encore arrivé alors en attendant...,
elle se gratta un peu sa longue tignasse emmêlée faisant mine de réfléchir, vous pourriez p'têtre m'servir une binouze avec un soupçon de scotch à la gueuse que je suis?

Sourire malicieux, la jeune femme fouilla dans sa poche et en sorti une 'tite piécette qu'elle avait tiré lors de son dernier larçin.

Elle fit sonner la pièce sur le comptoir, puis se rendant compte qu'elle ne s'était pas présentée, elle se mit à bredouiller.


Ah et puis au fait, mon nom à moi c'est Agnia! Mais appelez moi comme vous voulez, je suis pas très formelle là-dessus. Et vous vous êtes...

Son regard s'attarda sur la jolie femme. C'est certain, elle avait du style, sans parler des quelques tatouages qu'elle pouvait apercevoir. Et puis Kalen avait du goût pour recruter, ça la donzelle le savait. L'avait pas l'air commode non plus la patronne, et c'était tout aussi bien.

Agnia cligna de l'oeil et posa ses deux coudes sur le comptoir tout en continuant à scruter la pièce et la scène avec attention.

Brigide
Elle attendait sa réponse, plantée devant son amie, missive en main et un air interrogateur fiché sur son visage habituellement si doux. Elle s'inquiétait pour elle, elle jouait avec le feu. Si les chefs de la Zoko apprenaient ça, elle était quasiment certaine que cela finirait mal. Le molosse et le borgne n'accepteraient certainement pas un double jeu ... Elle finit enfin par avoir sa réponse ...

Calmes-toi ma belle ! J’suis là en guise d’aide et de soutien… S’tout ! J’ai rencontré le chef de la troupe y a pas longtemps et on a discuté. Pas moche le damoiseau d’ailleurs… Bref ! Il cherchait un Quartier Général pour lui et sa nouvelle troupe, et comme j’avais rien à faire et que j’avais cette vieille auberge que j’ai depuis une paire d’année… encore sous le coude, je me suis proposée pour les recueillir et, qui sait, les aider quand besoin est. Mais pour te répondre, non je ne quitte pas la Zoko… Je m’occupe juste quand on ne fait rien !

Elle avait écouté Rodrielle avec attention et un certain soulagement, elle devait bien se l'avouer. Elle se détendit un peu, juste un peu, car la porte claqua et elle ne put éviter un sursaut de surprise. Une femme brune passa la porte et d'un signe de tête la salua. Rangeant la missive dans sa besace, elle posa ses jades sur la donzelle et la détailla en silence ... Oula, pas l'air commode la matrone ... Un clignement de paupière et les iris se dirigèrent vers la gamine. Oups, à croire qu'il y en avait une qui allait se faire remonter les bretelles. Haussement d'épaule imperceptible, ce n'était pas ses affaires après tout ...

Et la lourde porte de claquer encore ... Deux fois en un laps de temps très court. C'était une auberge ou un moulin sacre bleu !! Bon d'accord, Paris c'était grand, mais quand même, le quartier n'était pas si engageant que ça pourtant ... Bref, résultat des courses, la première à passer la porte était une brune, mais pas n'importe qu'elle brune ... Cette brune là, elle la connaissait. Certes pas depuis très longtemps, mais elle la connaissait ... Elle croisa les bras sous sa poitrine que découvrait un léger décolleté. S'adossant au comptoir, elle fixa son regard sur elle, légèrement amusé ...


Agnia ?! Mais par tous les saints que fais-tu ici ?! Il me semblait t'avoir laissé à Sémur, il y a quelques jours à peine ...

Elle regarda son amie, demander une bière et cela la fit sourire encore plus. Deuxième entrée avec percutage en règle, c'était bien les hommes ça, d'entrer comme des bourrins, mais fallait pas rester devant la porte non plus ... Son sourire amuser avait disparu et elle suivait la scène qui se déroulait devant ses yeux avec intérêt. Sa voix grave la fit sursauter, puis elle suivit du regard cet inconnu jusqu'à ce qu'il se pose dans un fauteuil, pieds sur une chaise. Bin voyons, pas un pour rattraper l'autre ... Z'avais tous la même manie avec leurs pieds ...

Où est Kalen ?! Qui est en charge ici ?

C'était qui se Kalen ? Deux fois que son nom était prononcé. Combien d'entrer y aller-t-il encore avoir avant de savoir de quoi il retournait ? Reportant ses jades vers le dernier entré, elle vit le clin d'oeil qu'il adressa à la donzelle toujours devant la porte. Pour un peu, elle en restait bouche bée ... Il ne pouvait pas attendre un peu avant de jouer les jolis coeurs ? Relevage de menton outré en règle, elle se pencha vers son amie Rodrielle et lui chuchota pour que personne n'entende.

Dis ? J'espère que t'es sur de ton coup hein ! Non parce que t'as vu les bestiaux là ?! Franchement c'est pas rassurant ...

Autant maintenant, elle était habituée à être avec la Zoko qui était plutôt du genre a pas faire de quartier, que là, elle se demandait bien avec quoi ils avaient été nourris ces deux-là ... S'ils étaient tous du même acabit, elle allait devoir augmenter le dosage du poison qu'elle avait mis sur ses dagues ...
Cerdanne
Cerdanne affalée sur sa chaise, dégustait, somnolente…gardienne vigilante malgré tout.
Et ses rêveries furent mal menées avant même que de prendre leurs envols…
La taverne dès cet instant ne fut que courant d’air et claquement de porte.
Sans compter les nouveaux visages qui envahissaient la place.
La brune n’allait pas tarder à regretter d’être venue..

Ses lèvres restèrent soudées devant la première des arrivées.
Se contentant d’observer la silhouette, les habits aux tissus soyeux et fragiles, ses narines humant avec surprise la senteur délicate des fleurs blanches des étés de son sud.
Le regard démentait la douceur, et la voix qui intimait à la gamine à la rejoindre lui parut aussi dangereuse que les tatouages qui s’enroulaient autour d’elle.

Cerdanne jeta un coup d’œil à la môme et laissa sa main légère mais ferme se refermer sur le poignet minuscule de la donzelle.
Et de lui susurrer malicieusement…
L’a pas finit son lait, le p’tit ange….Bois ma toute belle...Bois…
Pas pu s’empêcher de retenir la petite mésange en cage …l’instinct chasseur surement...

Et un courant froid à nouveau…Cerdanne effaça vite sa mauvaise humeur de frileuse: Agnia ou la reine des chieuses.
Sa chieuse préférée. Et le choix est pesé.
Elle entrouvrit ses lèvres et laissa échapper un petit rire...
Petit rire qui se perdit dans un ultime courant d’air…
Celui là lui laissa le regard plissé.
Ce froid là trimballe les ennuis à venir.
Il est beau, il est fort et il se gausse.
La brunette le regarde caresser, observer et ne pipe plus mot.
Ecoutant les uns et las autres, et ce nom Kalen qui revenait sans cesse.
Elle tressaillit juste à « l’ami Kalen » prononcé par Agnia.
Son regard bleu se fixa sur elle.
Elle finirait par savoir.
La patience, elle en avait des tonnes.
Pas sur quand même de bien vouloir s’embarquer dans la galère avec les copines.
Les amis d’amis sont pas forcément des amis.

Le verre reprit le chemin des lèvres gourmandes et ses longues jambes s’étirèrent pour saluer le nectar qui coulait dans sa gorge.


--Nine_


Elle l’avait entendu !….
Alors c’était vrai………

Combien de fois les yeux gris aux reflets mordorés l’avaient plongé dans la perplexité.
Cette fixité qui l’enveloppait et la rendait aérienne.

Le fil ! Nine ! Le fil !...Entre toi et moi…patiemment tissé.
Balgis laissait les ocres réchauffer le métal de ses iris.
Et ses mains fines se posaient sur elle et leurs chaleurs devenaient la sienne.

Comme là maintenant lorsque les amandes l’avaient effleurée.
Son tit cœur avait bondi dans sa poitrine, ses coups devaient résonner jusqu’à elle.
Elle en était sure.
Elle n’eut même pas le temps de descendre de son tabouret, même pas eu le temps de lâcher son verre de lait.

L’eau claire avait déserté les yeux de la môme.
Les marines envahissaient son âme.
Elle vit arriver l’un derrière l’autre, une femme aux allures de garçonnes, une de plus...
Les doigts blanchis par la rage, elle regarda son espace envahit par…Un...Cet...homme...qui s’approche de sa maîtresse ;
Il LA frôle, pose ses mains sur ELLE et Nine sent le verre échapper à sa fureur naissante.

La gosse le suit du regard et s’imprègne de lui.
Sa beauté l’inquiète tout autant que sa force.
Mais c’est le bleu de ses yeux qui la fascinent…
Il faut la main chaude d’une brune au regard acéré pour la forcer à rester immobile malgré l’envie.

Elle tentait maladroitement de capter les aciers de sa sorcière.
Peine perdue, son énergie avait quitté son âme.

Nine plongea le nez dans son verre de lait, meurtrie, les yeux baignant dans le sel amer de sa défaite.
Prisonnière d’une main, figée par l’attitude désinvolte de Balgis…
Chaton perdu tout à coup.


--Josh


Un tour environnant, aucune des personnes présente n’échappe à son regard curieux et interrogateur. La belle qu’il a effleurée au départ…. Juste à la déshabiller des ses profonds yeux doux l’effluve de son parfum s’imprègne de nouveau à son esprit. Douce fleur sauvage que ses grandes mains aimeraient bien mater. Il ne pouvait le nier, cette donzelle tatouée dégageait un mystère imprégnant à tout homme qui s’y frottait. Cependant, il délassa son attention de cette femme pour la porter sur la suivante…

La personne qu’il n’avait pas su de quel sexe au juste elle était par son dos tourné à lui se révélait être une demoiselle également. Jolie et fort attirante malgré son air un peu sauvageonne. A ne pas laisser indifférent toute personne. Sa gaité un peu trop révélatrice était du genre à lui taper sur le système trop facilement. Peut-être jugeait-il trop vite mais avec cet amas de proie, on peut bien choisir son diner quand même non ?!!

La belle aux côtés de la garçonne semblait bien concentrer sur son verre. Fort jolie, son ami d’antan savait les choisir…. Il ne s’entourait jamais de donzelle sans intérêt. A voir pour celle là….Quelque chose chez elle était à explorer....

La suivante… la blondinette, il tenta de capter son regard. Des yeux émeraude qui le dévisagent soudain. Les quelques mèches du plus beau doré qu’il n’est jamais vu encadraient son visage. Il eu l’impression qu’elle était trop belle pour être vraie…. L’apparition d’un ange fait toujours cet effet. En est-il qu’il en eu le souffle carrément coupé. Il ne pouvait détacher son regard de celle fleur fragile par un air... outré ?!! Le petit mouvement de tête qu’elle fit pour se montrer renfrognée lui arracha un sourire malicieux.

Il observa la femme à qui elle chuchotait et qui se présenta ensuite en étant la propriétaire des lieux. Femme de caractère celle là…. Belle, une épineuse en règle. Il en avait assez côtoyé que Josh les reconnaissais à un mille à la ronde. Genre de femme sur qui ont peu très bien fantasmé mais qu’il ne faut pas toucher sinon elle vous casse les couilles en moins deux !

L’homme à ses cotés semblait toujours aussi nerveux ou en colère. Dur à dire, il n’avait pas encore bougé depuis son entré. Mais c’était le genre de bonhomme qu’on ne commente pas ce qu’il dit si on veut pas traverser une fenêtre dans un vol plané. Soudain l’image de l’homme avachi contre le pavé dehors lui revient en mémoire. Hum… oui surement le videur de la place, il en avait le profil. Joshua nota pour lui-même qu’il valait mieux s’en faire un ami de celui-là.

Son tour fini par la gamine le nez plongé dans son verre enfantin. Ses doigts blanchirent contre le verre, le regard qu’elle portait sur la première de ses analyses ne le laissa pas indifférent. Un lien unique les reliaient toutes les deux mais quoi ?!! A découvrir… Mais une chose certaine, au vu des louchements dans sa direction, elle ne l’appréciait pas beaucoup….

Il répondit enfin à la tavernière de son timbre de voix habituel, soit brusque mais doux… Son regard plongé dans le sien malgré qu’il lorgnait également la belle blonde à ses cotés.

Je me prénomme Joshua. Je suis ici pour voir Kalen, sous son invitation donc j’imagine qu’il daignera se présenter sous peu….
Y’a intérêt … ajouta-t’il pour lui.

Il s’était grouillé ses trois derniers jours pour faire la route qui le séparait du monastère jusqu’ici. Malgré les visions nymphalides pour se divertir, qu’il comptait bien investir même de plus près …. Il voulait savoir ce qu’il attendait de lui !

J’ai rien contre un verre cela dis… en très charmante compagnie…

Il dévia son regard sur sa compagne à ses côtés, un sourire enjôleur sur ses lèvres. Ses yeux gourmands dévalait cette femme dont la perfection l’animait à un point ….Ses bras resserrer contre sa poitrine à demi-dévoilée par la naissance de ses monts qui se laissait agréablement deviner… mmmm comment ne pas en éprouver des émois forts particulier. L’abstinence était pas pour lui et les trois dernières années avaient été longues… très longues…. Trop….

--_balgis


Et le temps s’accélère.
Une furie Brune et joviale.
Le regard suit la silhouette un instant.

Et l’air se déchire encore.
La main, chaude et puissante.
La caresse éphémère d’un amateur de plaisir.
Juste le temps d’un souffle chaud sur sa nuque et d’un tressaillement de sa peau. Un rappel à ses sens endormis.
Au fond, elle n’est pas surprise.
L’air ici a une autre épaisseur.
Pourtant, celui-ci n’a pas encore la saveur enivrante qui seule sait l’emporter.

Son regard se troubla le temps d’une vague légère sur ses reins. Plongeant la silencieuse vers l’endroit unique, le refuge citadelle de ses désirs et de sa volupté.
Jamais conquis, jamais offert. Jamais... ?
Les portes noires de sa mémoire gardaient les secrets. Gardiennes farouches et solidaires de leur maîtresse.

Imperceptiblement, elle se déplaça, tendant un peu plus le fil entre elle et la gamine.
Evitant de la regarder.

Une belle leçon pour toi ma Nine pensait –elle. Apprendre à mieux séduire et à survivre. Il va falloir venir seule vers moi, ma jolie….sont nombreux…et puis j’ai envie de connaitre mes nouveaux voisins.

Cette idée saugrenue dessina un sourire sur les lèvres amarante.
Se souvenant des colères d’Idriss devant sa curiosité de chaton. Et de sa main ouverte vers l’horizon…
Sa main…son bras qui d’un mouvement rond et féminin vient caresser sa longue chevelure emprisonnée et la libère d’une de ses geôlières effilées.
Les doigts fins jouant avec le bijou, presque machinalement.
Peu importait les mèches vagabondes qui caressaient sa nuque et son visage.

La chaleur, elle sentait la chaleur s’insinuer.
Tout à coup, portes closes, la taverne devenait antre et Balgis savait son pouvoir.
Les langues allaient se délier, les corps se relâcher.
Autre mouvement léger et la silhouette se déplace encore, son mantel dansant contre ses longues jambes.
Sa dague glacée contre sa peau brulante.
Le temps d’un regard gris vers les ouvertures sur la rue.
Et de revenir vers le cercle de vie et d’allumer ses yeux d’un éclat fauve.

Et d’observer encore…

Rod, aux tatouages violents mais parfaits.
Sure d’elle au regard franc. La maitresse des lieues.
La chasseresse qui avait attrapé Nine surement.

Et de laisser son regard métallique s’adoucir encore.

Une blonde gracieuse et fragile, une brune au regard dur qui garde la cage de sa protégée ;
Une autre brune...Agnia . Une aguerrie des chemins surement.

Une brute épaisse qui ne dit mot et un Joshua...
Blond, Gourmant et impatient.
Au regard bleu qui vous sonde et tente de vous noyer.

Ne manquait donc que le chef apparemment...
Un Kalen... Un cartel en marche.

Alors elle était au bon endroit, au bon moment.

Nouveau sourire de la silencieuse qui trouve là sa première occasion de se divertir un peu.
L’hiver était bel et bien fini.
Elle a même envie de plonger ses lèvres gourmandes dans une boisson épicée.
Célébrer ce printemps et saluer ses nouveaux voisins et clients.

Nouvelle avancée vers le comptoir, souple et tranquille.
La main gracieuse se pose sur le bois vieilli, et la voix rauque déchire le silence.


Bienvenue à vous et bonne installation parmi nous.
Servez nous donc un nectar délicieux, que je puisse vous souhaitez comme il se doit votre venue dans notre quartier
.

La jeune femme, d’un mouvement rapide ôta son mantel et s’installa sur un tabouret, laissant deviner les jambes longues et fuselées, luire un instant l’éclat froid d’une lame contre une hanche souple.
Son coude posé désinvolte sur la planche de bois, les doigts agiles jouant avec le stylet bijou innocemment.
Juste une cliente docile qui patientait pour fêter une installation et l’arrivée de potentiels clients.


--Malaie


La Cour des Miracles, voilà où l’avait conduit sa piste… Une piste mince que l’ondulante suivait depuis l’été 1457…Depuis que « Le Maître », seul homme dans ce cercle de femmes, gourou, et roi des dames serpentes, avait fait appel à elle après l’incident de Lodève. Malaïe s’était donc baladée dans le Royaume en quête de cet homme qui leur avait arraché une des leurs. Difficile de retrouver la trace du ténébreux qui savait brouiller les pistes mais la Vipère entêtée voulait parvenir là où même Eléonore avait échoué.

Eléonore Depasquier, une des belles maîtresses espionnes de la Sororité. Une femme sur ses gardes…Une grande dame, la meilleure tueuse qu’elle ait connut, et pourtant ! Elle avait dû sous estimer Kalen, sa cible épuisait le groupement assassin, les faisant courir en tout sens sans jamais se laisser prendre. La proie retrouvée depuis peu n’en serait que plus agréable à tuer pour celle qui était devenue la nouvelle « Larme de Sang » de l’organisation serpentesque. Malaïe vengerait sa sœur, laissée sans vie comme un vulgaire ballot de linge sale dans le coffre d’une buanderie de bordel. « La Porte Rouge » ne serait pas la fin de ce contrat, il devait mourir et il trépasserait !
Elle tuerait l’assassin qui avait fait passé la belle blonde de vie à trépas, sans remords, avec le savoir faire qu’on attendait d’elle. La dague empoisonnée dans le fourreau ne demandait qu’à faire son office.

L’ombre brune se glissa donc dans la venelle qu’on lui avait indiqué précédemment. Avançant avec souplesse et précaution, les oreilles et les yeux aux aguets, elle aperçut le lieu qu’elle voulait rejoindre.
Décelant un recoin sombre, elle y prit résidence pour observer avec plus de précision…le repérage commençait !
Bien des gens franchissaient le seuil de « l’Auberge des Cinq Sens » comme l’indiquait l’écriteau au dessus de l’entrée, peu en ressortaient. Cela se confirmait, le Cartel se réunissait ici ! Il ne pouvait que se trouver parmi ses pathétiques adeptes qui le suivaient sûrement aveuglément. Qu’importait au fond, il lui fallait sa peau !
Après quelques instants à scruter l’endroit qui lui laissèrent le temps d’apercevoir les qualités du videur du lieu, Malaïe, repéra une fenêtre qui semblait ouverte à l’étage. Sous la capuche sombre, un sourire mauvais s’étala sur le visage de la femme serpent. Pas besoin d’entrer par la grande porte…
Mais comment accéder à cette aubaine ? Elle n’allait pas grimper, ce ne serait vraiment pas discret !

Le déclic se fit, elle n’avait qu’à pénétrer dans la bâtisse voisine, elle traverserait d’une fenêtre à l’autre, elles étaient si proches…
La capuche de la robe de bure noire fut vite ramenée sur les cheveux de Malaïe qui traversa ainsi la rue incognito, pour aller frapper à la porte voisine de l’auberge. La catin qui vint ouvrir un peu surprise de trouver là une homonyme, l’invite néanmoins à entrer.
Si naïves ces filles qui courent après la luxure comme l’argent !

Une petite discussion en règle pour expliquer qu’elle ne peut assumer son goût pour les dames au grand jour et la voilà rapidement entrée dans l’enceinte du bordel voisin de l’endroit qu’elle convoites. Comme prévu, les chambres sont à l’étage mais loin de l’amener à celle qu’elle désire, l’enjôleuse la conduit dans une bien trop éloignée de ce qu’elle souhaite ardemment. Assommée et laissée dans un coin de corridor discret, le guide séducteur ne se réveillera pas de suite. Pendant ce temps, l’ombre glissante se faufile en direction de la pièce qui convient, y surprenant une autre catin qui la prends à son tour pour une cliente.
Vite neutralisée après un pelotage audacieux destinée à la tromper sur ses intentions, la pauvrette comme un simple pantin désarticulé, attachée et bâillonnée, se voit remiser au pied du lit dans un coin de chambre qui déjà perd une des planche qui constitue son sol. Elle devra s’estimer heureuse de son sort, la « Larme de Sang » n’ayant pas le temps de camoufler ses traces ne peut se permettre de tuer, ce qui, de plus, serait une perte de temps si près du but…

La latte de plancher rapidement posée entre les deux bords de fenêtres rapproche alors les deux bâtiments séparés d’à peine 3m.Un regard inquisiteur 5m plus bas, dans la venelle, pour estimer les risques de chutes et ce qui amortirait au cas où elle basculerait. Rien ! Tant pis ! Il fallait tout de même prendre le risque de traverser pour parvenir à son but. Et loin de douter de ses capacités suite à l’entraînement conséquent qu’elle a reçu, la silhouette agile de l’assassin de la Sororité Vipérine s’aventure alors sur le bout de bois, essayant de maintenir son équilibre du mieux qu’elle peut par de gracieux mouvements de bras!La chose est cela dit plus aisée que sur le fil que leur avait procuré le « Maître » de la secte pour se préparer. Et après ces acrobaties qui lui paraissent prendre une éternité et dont elle se tire sans bruit, elle parvient alors enfin dans l’antre du Cartel !
Laissant le dispositif en place pour une éventuelle retraite aussi furtive que l’aller, elle finit par prendre un instant pour situer le décor dans lequel elle se trouve. Une chambre visiblement, il y fait sombre et les yeux bleus au regard acéré cherchent quelques repères… Quand tout à coup…


--Kalen.
Kalen

[ Coup de théâtre savamment orchestré, ou comment on n'apprend pas au singe à grimacer...]

Des heures...
De longues heures à attendre patiemment...
Kalen le savait, il n'en a jamais été dupe, et avec une fausse parcimonie, il laissa courir quelques informations par-ci par-là, comme si ce fut des fuites, mais dans tous les cas il s'en doutait, un jour où l'autre les Vipérines referaient parler d'elles et auraient connu l'emplacement du QG du Cartel.

Diabolique machination que de s'adonner à ce vice de la manipulation frisant le contre-espionnage et optionnellement de se servir de ceux affluant dans la taverne comme d'autant d'appâts confirmant que quelque chose allait s'y tramer.

A l'heure actuelle, Kalen était dissimulé à l'étage dans le secret d'une chambre pile en face de l'auberge des cinq sens, avec pour seul distraction celle d'égailler le silence par la remémoration coquine de sa nuit avec Lucrèce quelques jours plus tôt...
Et au vu de ce que tenait l'homme, ses intentions étaient claires...
Dans l'ombre de cette chambre, caché derrière un fin rideau de mousseline blanche presque transparente soumise au gré des caprices de la brise, voletant doucement en accord muet avec celle-ci, Kalen ne bougeait pas, statue de chair tenant à son épaule une lourde arbalète à crémaillère, dont la manivelle reposait mollement au sol à coté de lui, le mécanisme meurtrier armé depuis des heures déjà en attente d'abattre le jugement mortel d'un carreau perforant, normalement utilisé sur les remparts pour défendre une ville d'assaillants lourdement protégés.

Cette arbalète soutenue par un trépied spéciale ne bougeait pas d'un pouce, à moins que son porteur attentif ne la braque sur une quelconque forme suspecte....
Des heures...
De longues heures à attendre patiemment...
Comme si le patron du Cartel goutait à l'éternité en attente de sa vengeance...

Et son plan se déroula à merveille, car il le su rapidement, la forme trop féline de cette silhouette féminine n'était pas anodine, encore moins son attitude. Cette larme de sang était en chasse, et ne croyait pas être la souris, mais le chat...
Kalen n'est nullement homme à se laisser dévorer sans se battre, même si l'affrontement commençait sur le terrain de la désinformation.
Une fois que la forme assassine pénétra dans la bâtiment presque attenant à l'auberge, le temps lui paru se ralentir comme pour se figer...

"Aller cocotte... aller.... que fais-tu bordel?"

Mais sa question trouva vite réponse, une planche fit son apparition par l'encâdrure de la fenêtre à l'étage jouxtant l'auberge...

"Pfffff.... trop prévisible...." dit l'homme dans un murmure s'exfiltrant de ses lèvres. Sa main gauche souleva la boucle de visée servant à la réhausse du tir, et en alignement parfait avec la forme en action, acrobatiquement douée, il la vit aisément faire montre de ses talents d'équilibriste. C'est presque naturellement que l'arbalétrier anticipa la trajectoire de la Belle, inconsciente de son décès imminent, et la pointe du carreau cibla la fenêtre face à lui et perpendiculaire à celle que venait d'emprunter l'assassin...

Son souffle se suspendit...
Le doigt s'assouplit sur la gachette...
L'oeil gauche fit tomber son rideau de chair pour mieux privilégier la concentration de son jumeau...
Plus que quelques secondes...
La forme se profila dans la pénombre de la chambre d'en face...
Puis s'arrêta pour étudier le lieu...
La pulpe du doigt s'écrasa avec lenteur sur la gachette...
Le lourd carreau prit son rapide envol...
Au passage, celui-ci induisant un mouvement d'air en traversant le voile transparent de mousseline, fit claquer avec légèreté le rideau qu'il transperça...

Il ne fallut pas plus d'un dixième de seconde à la pointe mortelle pour traverser les 150 pieds séparant les deux fenêtres, un mouvement si vif que le carreau ne fit qu'un petit trou dans la fenêtre fermé, le verre fin à peine fendu en une miriade de petits éclats pulvérisés...

Par contre la forme féminine, elle, disparu en tombant de tout son poids dans l'instant...

Kalen ne doutait pas de son tir, rarement il échouait, et ce fut presque précipitamment qu'il ôta son arme de son trépied, le tout jeté sur la couverture sombre en laine posée sur le lit. Le patron y adjoingna la manivelle et le carquois puis enveloppa le tout.
Ce fut alors un homme déterminé qui traversa quelques instant plus tard la rue en direction de l'auberge, son attirail posé sur son épaule et tenu nonchalament de sa main droite...
La porte de l'auberge s'ouvrit à la volée, bien qu'elle pesait son poids, et c'est alors que sans même étudié qui était en présence, il la referma pour ensuite jeter son matériel camouflé dans la couverture, à même une des tables.

"Bonjour à tous.... Bougez pas, j'ai une raclure à terminer de buter...."

Le regard haineux, les dents serrées à s'en écailler l'émail, l'homme se dirigea hâtivement vers l'escalier en zigzaguant entre les personnes présentes comme il l'aurait fait si elles n'était que de marbre...
Quatre à quatre, il gravit les marches et disparu à l'étage sous le regard ébahit de Sacha mais probablement aussi des autres...


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