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[Rp] Campement Hospitaliers

Thomaslatapie
Thomas s'avança vers une Helvète, celle ci dit quelques mots. Elle désirait que ses compagne passe avant elle. L'hospitalier n'en tien compte. Elle avait des blessures qui méritez des soins les autres passerait après. La cuisse droite était touché, une plaie ouverte sur le bras gauche qui partais d'en dessous de l'épaule et qui allait jusqu'au coude mais la plus grave était son épaule droite qui avait une petite fente mais profonde, elle avait subit un coups d'estoc a cette endroit là.

Il lui administra de l'opium pour ne pas l'entendre hurler. Il mit dans chaque plaie son clystère préféré, celui au miel et au sel. Il entama la couture, épongeant petit a petit le surplus de clystère puis plaça un cataplasme pour protégé la plaie et pour finir il plaça une charte bombycine pour que le cataplasme ne soit altéré. Il répéta ces action a toute les blessures. Vu que c'était surtout bras qui était touché il fallait les immobiliser. Il passa deux bande autour du cou de la helvète et immobilisa les bras.

Deux cadets la soulevère et l'emmena vers des tente de l'autre coté du campement qui loin des Angeviens afin qu'ils n'aient l'envie de refaire une bataille dans le camps des hospitalier. Il y avait d'un coté les Angeviens, de l'autre les Helvètes et les Franc comtois et au milieu les hospitaliers qui veiller.

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"La simplicité véritable allie la bonté à la beauté"
Platon
Optat
Encore fourbu de son long voyage, Optat se présenta au campement de ses frères et sœurs.

Holla du campement !!
Je suis fort aise de vous retrouver après avoir voyagé en solitaire toutes ces journées et ces nuits ! Je suis désolé de constater que les comtés traversés ferment chacun leur tour les frontières. De gros nuages annoncent des orages aux origines diverses.

Mais trêve de bavardages, je monte une autre tente médicale pour accueillir tous les blessés de ce conflit. Conformément aux règles de notre Ordre, toute personne sera soignée sans distinction de camp.

Citation:

Je résiderai directement sur place. Par ailleurs j'ai amené quelques ustensiles médicaux en nombre, je partagerai donc avec mes frères et sœurs qui en seront démunis.

Voici des outils de base :
Citation:

Une jolie scie, rouillée à point :
Citation:

et une provision de bandages pour étancher les écoulements de fluides divers et panser les plaies.
Citation:


Sans prendre le temps de se défaire de ses vêtements de voyage, l'Hospitalier entreprit de se mettre au travail.

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Jehan_de_proisy
Inlassablement le temps se passait entre le campement et l’aide aux blessés et le front de guerre. Par chance les deux n’étaient pas très éloignés.
Ce qui fait qu’à peine une trêve s’annonçait-elle sur le front qu’il accompagnait les blessés des deux camps au campement et de son mieux tentait d’apporter au moins du soulagement. Il ne détenait pas le savoir de Thomas loin s’en fallait.
Les journées étaient donc longues, les nuits affreusement courtes et intenses en embuscades des uns puis des autres tantôt gibiers tantôt chasseurs.
La barbe de Jehan avait poussée et il prit le temps d’aller la retailler et de revêtir un linge propre. Certes on était en guerre mais pas question de donner une image de fatigue non…être présentable cela donnait de l’espoir aux cadets rassurait les blessés et quelque part impressionnait l’adversaire montrant un aspect soigné alors que lui devait vivre dans sa crasse et ses parasites…
Beaucoup de Seigneurs de la guerre ignoraient le côté « moral » de la guerre. Un adversaire sale et portant les stigmates de son épuisement était en position de faiblesse. Au contraire un adversaire propre, rasé de frais et à la monture entretenue donnait une image de force tranquille même si moralement l’espoir avait du mal à résister. Cela ne se voyait pas…
C’est donc dans une tenue impeccable comme s’il se rendait à la basilique que le Fortunat parcourut le campement vérifiant ici la tenue d’un garde, faisant là porter de la nourriture, morigénant ceux qui laissaient leurs armes à terre souillées de sang et de terre…et bien entendu la visite aux blessés, surtout aux mourants recueillant les derniers souffles et psalmodiant des mots de réconforts qui parlaient de retour au pays…
Combien avait il récité de prières ? Il l’ignorait. Combien avait il fermé d’yeux ? Il se saurait le dire avec précisions. Heureusement pour certains l’espoir était là. Certes ils étaient blessés voire mutilés mais vivant en rentreraient oui chez eux jusqu’à ce qu’une autre folie ne s’emparent de chefs potentiels et les reconduisent aux portes des enfers, voire de la vie éternelle…
Le Fortunat se dirigea vers la tente où s’assemblait le Haut Conseil. Il allait tenter quelque chose…

En passant il vit arriver frère Optat venu de loin...très loin


Mon frère installez vous et je gage que le Grand Hospitalier sera bien aise de vous voir arriver il va pouvoir prendre un peu de repos même si je pense qu'il ne s'y résoudra pas tant qu'un malade aura besoin ne serait ce que de sa présence.
Je vous laisse vous installer mon frère et merci d'être là...


Sur ces mots le Fortunat poursuit sa route.
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Aurelien87
Sniper67150 a écrit:
C'est un des principes de l'Hospital, de soigner les bélligérants, de tous bords, même si nous aidons les Angevins à repousser les attaques. Ca nous change de défendre le Domaine Royal contre un ennemi invisible pendant deux mois. Où avec un même campement et en proposant à la populace de venir pour ses maux du quotidiens, personne ne venait. Les Médicastres, les Apothicaires et les Sergents d'Armes s'ennuyaient ferme, au point même de patrouiller entre les villes pour ne pas nous "encroûter" dirais-je.

Un Cadet vint déranger la discution, mais heureusement le Primat enchaîna dans le bon sens.

Oui, je crois qu'on est même le dernier Ordre Royal à demander le baptême aristotélicien à tous les Postulants. Même si de part le passé on baptisait dans la Basilique Saint-Arnvald, chose qu'on ne fait plus, le bâtiment n'étant pas consacré, et ce n'est pas fautre d'avoir envoyé deux évêques pour faire avancer le dossier.

Et je suis d'accord et heureux que vous veniez dire la messe dans notre humble campement. Même si en Anjou, c'est une situation à risque, vu les derniers évènnements.

Je suis contre, ainsi que tous les Hospitaliers Angevins, à cette "hérésie" d'angevinisme. Même étant Vicomte dans ce Duché. Mais il faut comprendre, que l'Anjou, demande des curés depuis des années, et un Héraut depuis tout aussi longtemps. J'espère que les dispositions du moment, ne seront que temporaire et feront réagir à qui de droit.

Bref, si il vous faut du monde pour installer la chapelle de campagne dirais-je, dites-le moi.


Aurélien écoutait le Grand Maitre, en notant dans sa tête les problemes qu'il aurraitn encore à régler.

Il faudra que l'on prenne un peu de temps, lorsque cette mission sera achevée, pour parler de vos problemes de chapelle. Pour ce qui est de l'Anjou, je ne vous savais pas fieffé de ce duché, mais dans ce acs, il faut également que nous en parlions, et assez rapidement.

Pour ce qui est de l'office, je vais voir avec Thomas pour cela. Quelques prières pour les mourrants seront nécessaires.

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Helena.
Helena repris ses esprits et se dirigea vers la brouette et regarda la jeune femme qui était mal en point. Une jeune demoiselle affolée lui adressa la parole.

Dites moi... elle, elle n'est pas morte??

La brunette s’approcha de la jeune femme sans dire un mot et lui fit un petit sourire.

Quand les soins seront finis, elle sera emmenée dans une tente. Là vous pourrez veiller à ce qu’elle mange bien. Pour l’instant, je dois évaluer l’état de ces blessures et m’occuper de l’enfant qu’elle porte. Elle respire faiblement je dois tout de suite m’en occuper pour pas la perdre. Veuillez attendre dehors s’il vous plait.

Il ne pouvait pas se permettre d’avoir une personne qui s’évanouisse. Elle fit signe à un cadet et lui demanda d’emmener la jeune demoiselle en dehors de la tente puis elle fit signe à deux autres cadets afin qu’ils transportent la blessée sur un lit pour qu’elle s’en occupe.

Helena commença d’abord par regarder si l’enfant qu’elle portait était encore en vie. Elle l’ausculta avec douceur et soupira de soulagement en sentant le bébé bouger.

Le médicastre entreprit alors de s’occuper des autres blessures. La jeune femme était inconsciente ce qui l’inquiétait beaucoup. Helena commença par regarder la blessure au bras gauche près de l’épaule qui semblait assez importante. La blessure saignait abondamment. L’entaille dont beaucoup de sang s’échappait était nette. La soignante pressa la plaie pour épancher l’hémorragie à l’aide d’une charpie puis d’une étoupe.

L’hémorragie au niveau du bras était enfin arrêtée. Elle regarda si un objet était dans la blessure mais ne vit rien. Elle demanda à un cadet de lui apporter tout le nécessaire pour recoudre le bras. Avant de recoudre pour anesthésier autour de la plaie, la médicastre passa tout autour des compresses d’huiles de lavandes. Elle prit ensuite l’aiguille et glissa dans le petit orifice de l’aiguille le lin ciré. Elle commença à faire les points de sutures et décida de faire une suture intradermique puisque la plaie était régulière. Une fois la couture finie, la brunette entoura délicatement le bras d’un bandage afin d’éviter toute infection. Elle demanda ensuite au cadet un baume de chevalier st Victor qu’elle appliqua avant de bander.
La future maman n’était vraiment pas dans un bel état.

L’infirmière entreprit de s’occuper de la blessure de la tête qui était sûrement la cause de son inconscience. Elle poussa doucement les cheveux à la recherche d’une blessure. Elle examina le crâne de la blessée afin de déterminer si celui-ci était fracturé ou pas. Aucuns signes ne laissaient présager que le crâne était fracturé. La médicastre trouva une petite éraflure qui avait du être causée par une pierre. Helena mis une solution cutanée sur sa compresse et l’appliqua sur l’égratignure puis appliqua de l’onguent d’arnica sur la bosse. La plaie de la tête était soignée et n’était pas si grave ce qui la rassura. La blessure de la tête, celle du bras étaient enfin soignées. Il ne restait plus que la jambe à s’occuper.

Helena observa la jambe de la jeune femme un instant. Elle Contrôla de la présence d’esquilles osseuses, à l’aide d’une pince. Elle posa ses mains dessus pour diagnostiquer le mal. Les os semblaient fracturés. Helena remit en place de l’os d’un geste ample et rapide en maintenant la jambe droite puis elle posa un cataplasme achillée millefeuille Il fallait maintenant emplâtrer la jambe. La soignante demanda au cadet le matériel nécessaire pour faire l’emplâtre. Elle prit la coupe et y plaça de la farine, des blancs d'œuf et mélangea le tout. Une fois la pâte prête, elle enduit la jambe de la blessée. L’emplâtre recouvrait bien la jambe il ne restait plus qu’à le recouvrir d’un lange.

Helena en avait fini avec sa patiente. Elle s’assit et soupira de soulagement. Elle commençait à fatiguer d’être debout. Sa grossesse n’arrangeait rien mais elle ne voulait certainement pas aller se reposer. Elle s’assura que le bébé de la femme allait bien et elle demanda aux cadets de l’emmener dans une tente. Elle fit signe à un autre pour qu’il aille prévenir son amie.

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Estrella.iona
Depuis sa chute de cheval, Estrella n'avait absolument pas conscience de ce qu'il se passait. En réalité, elle rêvait.

Elle se trouvait dans une pièce toute blanche, dépourvue de meubles. Juste quatre murs, même pas de porte, ni de fenêtres, rien. Elle était allongée au centre, à même le sol, lorsque soudain, elle se redressa brutalement. Elle regarda avec stupeur autour d'elle, essayant de reconnaître l'endroit... En vain.


Euh... Qu'est ce que je fais là moi ? dit-elle à haute voix tout en se levant complètement. Et comment on sort d'ici ?

Un drôle de bruit étouffé retentit alors dans l'étrange pièce, un bruit qui aurait pu être apparenté à un gloussement moqueur. Surprise et légèrement inquiète, l'Etoile se retourna alors pour apercevoir un jeune homme entièrement vêtu de blanc et qui se confondait aisément avec les murs non moins immaculés.

Vous êtes qui vous ? Je veux sortir d'ici ! Et comment je suis arrivée là, d'abord ? J'étais entrain de tomber de mon cheval, et je venais de me prendre un coup d'épée par un vilain comtois... C'est pas normal, je devrais être sur le champ de bataille là ! Oh attendez... Je suis morte ?!

Yeux écarquillés, arborant une expression de parfaite surprise, elle dévisagea le type qui, croisant les bras, la regardait d'un air moqueur, et ce pendant une poignée de secondes. Secondes au bout desquelles il consentit à ouvrir la bouche pour affirmer :

Tu n'es pas morte... Pas encore du moins. Je m'appelle Gervais et je suis... Ton ange gardien ! continua-t-il en souriant largement, l'air très fier de lui.

Si elle n'avait pas été aussi surprise et aussi choquée d'être dans un lieu inconnu, Trella se serait moquée du nom de "l'ange". Mais pour le moment, elle avait l'impression que c'est lui qui se foutait d'elle. Un ange gardien, voyez vous ça !

Un ange gardien ? Ouais, c'est ça. Ca n'existe pas, ces machins. Sinon, j'aurai été plus heureuse dans ma vie, mon père serait pas mort, ma mère m'aurait pas laissée tomber, je me serai pas fait blesser par un comtois, et plein de trucs comme ça ! Alors sans déconner... Vous voulez bien me dire comment on sort d'ici ?

L'expression de l'ange Gervais se figea. Le déni de son existence semblait le contrarier. C'était bien la première fois qu'on remettait en doute sa qualité d'ange gardien... Surtout qu'Estrella étant sa première cliente, personne n'avait jamais eu encore l'occasion de remettre ses compétences en cause. Mais soit, passons. Il allait reprendre les choses en main et se faire respecter, foi de Gervais ! Il claqua rageusement des doigts, ce qui eut pour effet de faire apparaitre une chaise juste à coté de Trella, qui sursauta.

Bon on s'assoit, et maintenant on m'écoute !

Le ton autoritaire du soit disant ange coupa net les protestations que Trella s'apprêtait à exprimer. Tant qu'à faire, vu qu'elle était là et que pour le moment elle ne voyait pas de sortie... Elle obéit en marmonnant des propos incompréhensibles et se laissa glisser lentement sur la chaise, légèrement gênée dans ses mouvements par son ventre légèrement proéminent.

L'ange croisa alors les mains derrière son dos et entreprit de faire les cent pas, avant de réciter d'une voix automatique un texte qu'il avait surement dû apprendre par coeur, en prévision de sa rencontre avec sa cliente.


Bonjour, je m'appelle Gervais et je suis ton ange gardien. Ici, tu es dans la Salle des Réflexions, quel joli nom ne trouves tu pas ? Tu dois te demander ce que tu fais ici. Je te rassures, tu n'es pas morte. Tu es juste en phase transitionelle-reflexionnelle, c'est à dire que tu es en ce moment précis entre la vie et la mort. A l'issue de notre entretien, tu pourras décider de ce que tu comptes faire. Des questions ? conclut il en cessant de marcher et en se tournant vers la jeune fille qui, médusée l'avait écouté débiter son laïus.

Euh... Oui ! C'est quoi cette histoire d'entretien ?

Nous allons voir cela tout de suite
, répondit Gervais en claquant trois fois des doigts. Le premier claquement rendit la pièce blanche plus sombre, comme ci on avait soufflé des bougies invisibles, le deuxième fit apparaitre une image sur le mur situé en face d'Estrella, et le troisième eut pour effet de déposer un second siège, en cuir molletonné ultra confort, aux cotés de la chaise inconfortable de l'Etoile, qui croisa les bras, vexée de n'avoir eu qu'une simple chaise. Elle allait d'ailleurs protester vertement, elle était enceinte, elle avait besoin d'un minimum de confort et il était son ange gardien après tout, il se devait de lui céder sa place, mais l'image au mur commença à s'animer, accompagnée par un son de qualité exceptionnelle. Comme subjuguée, elle riva ses yeux sur le mur. Une histoire avec des images qui bougent ! Un concept révolutionnaire, se dit-elle. Elle était comme émerveillée jusqu'à ce qu'elle réalise que la chose qu'elle voyait à l'image, c'est à dire une espèce de forme pleine de sang et qui semblait fort mal en point, dans un lieu qui ressemblait étrangement au champ de bataille de La Flèche, avec un cadavre de cheval situé non loin de là, c'était elle.

Hé, mais c'est moi !

Hum ? Gervais la regarda d'un air blasé. Bien sûr que c'est toi, c'est ta vie qu'on regarde là !

Ooooh... fit Trella avait de reporter son regard sur le mur. J'ai l'air morte, franchement ! Je dois avoir super mal, avec cette horrible blessure à l'épaule... D'ailleurs, puisque c'est moi en ce moment, ça, je devrais avoir la même non ? dit elle en s'observant l'épaule.

Non, on entre dans la Salle des Reflexions en étant indemne. J'y peux rien moi, c'est comme ça. Si tu regardais ta vie au lieu de me parler ?

Oui, oui. Pardon. Hé, mais il fait quoi lui !

Un type, aidé d'un autre, s'était mis en devoir de transporter son corps dans... Une brouette.

Hein ? Mais il va quand même pas me mettre dans une brouette lui ? Ca secoue, j'vais avoir mal à la tête ! Ah ! Mais faites gaffe, y a ma jambe qui dépasse là ! Elle est surement cassée, vu l'angle bizarre qu'elle fait... Ah mais je dois avoir sacrément mal ! D'ailleurs j'ai mal pour moi ! Et vous, qui êtes mon ange gardien, vous pouvez pas faire quelque chose ? Faire en sorte qu'il ne laisse pas ma jambe trainer au sol, comme ça, sinon il va me la perdre en chemin !

Gervais la regarda à nouveau d'un air blasé. Cette cliente était vraiment horripilante ! Mais il s'exécuta et claqua des doigts, et immédiatement, l'homme qui remorquait le corps de Trella sembla s'apercevoir de la jambe dépassant de la brouette, et il la ramena à l'intérieur, plus ou moins délicatement.

Merci.

Mais de rien. Bon, si tu te taisais maintenant ? Tu vas louper le meilleur.

C'est quoi le meilleur ?

Le charcutage. Oups, je voulais dire les soins.

Trella déglutit et reporta son attention sur le mur. On y voyait maintenant le campement des Hospitaliers, les Hospitaliers eux mêmes, ainsi que...

Davia ? Mais elle fait quoi là ? Je la croyais en vadrouille avec son vieux soldat ?

Bah... Elle s'inquiète, donc elle est venue prendre de tes nouvelles lorsqu'elle a su que tu étais blessée. C'est ta meilleure amie non ? Normal qu'elle se fasse du souci.

C'était vrai. D'ailleurs, Trella en aurait fait tout autant pour Davia. C'est alors qu'une jeune femme que l'Etoile avait déja croisée auparavant en taverne s'approcha, dans le but de la soigner sûrement.

Hola hola hola. J'vais avoir mal là, je le sens !

Mais non, tu ne sens rien. Ton corps est inconscient, il ne réagit donc pas à la douleur.

Faisant fi de l'explication de Gervais, Estrella sauta de son inconfortable chaise pour s'approcher au plus près de l'image et ainsi suivre un par un les mouvements de la médicastre. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait, mais Trella était du genre douillette. Douillette qui ne s'assume pas, en fait.

Ah, c'est bien, déja ils me mettent sur un lit. C'est plus confortable que la vulgaire chaise que certains anges gardiens que je ne nommerai pas m'offrent. Ah, oui, est ce que mon bébé est vivant ? Vu la tête qu'elle fait il doit l'être ! Chouette ! C'est bien, bébé, t'es aussi fort que ton papa et ta maman. Enfin surtout que ton papa, car moi, j'vais p't'etre mourir, donc bon !

Elle sourit largement, fière de sa progéniture qui, même pas née, promettait déja d'etre un (ou une) grand guerrier (ou grande guerrière).
Lorsque Helena eut fini de soigner le corps tout meurtri d'Estrella, celle ci fit un décompte des blessures qu'elle avait recensées : un bobo à la tête, un autre au bras et une jambe bousillée. Bon. C'était de sacrées blessures quand même, si elle en mourrait, ça serait pas la honte.


Le mur redevint blanc au moment où le corps de Trella se faisait transporter dans une tente. Celle ci se tourna vers Gervais qui se limait les ongles, l'air désintéressé.

Hé, et la suite ?

L'ange leva la tête, camouflant sa lime dans l'espoir que la petite brune n'y verrait que du feu.

La suite... Plus tard. Pour l'heure, tu dois réfléchir à un sujet que je vais te donner.

Ah... ? C'est comme à l'école, quand on est presque mort, y a des devoirs ?

C'est un devoir qui te permettra de réfléchir. Après tout, nous sommes dans la salle des reflexions. Ton sujet est : " A qui vais je manquer si je meurs ? " Ca te permettra de peser le pour et le contre, et comme ça... Tu choisiras si tu veux mourir ou non !
Tu as deux heures.

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Leello
Leello avait laissé Dame Davia avec son frère Thomas, elle espérait sincèrement qu'elle retrouve son amie.
Puis elle avait rejoint sa tente pour se reposer un instant, son accouchement récent avait laissé quelque traces et la fatigue se laissait sentir. Comme à son habitude pas question de montrer cela à son époux, aussi elle n'irait dans leur tente que pour se rafraichir un peu et se changer.

Une trêve avait été annoncée et Leello s'en réjouissait, peut être prendrait elle sa plume pour écrire à Olonne une missive pleine d'amour pour ses enfants laissés sous la responsabilité de leur nounou.
Leello n'était pas inquiète car celle ci avait de l'expérience mais ces petits êtres si petits soient ils occupaient tout son esprit. Cette pensée fit couler quelques larmes qu'elle essuya bien vite, ne supportant pas de montrer ses faiblesses.
Mais elle culpabilisait de ne pas avoir pu resté près d'eux, et chaque mobilisations réveillerait ce sentiments.

Elle vit son reflet dans un petit miroir déposé près de leur couche, et fronça le nez. Il lui serait difficile de cacher sa fatigue à partir de maintenant.
Une fois changée et recoiffée elle sortit de la tente pour rejoindre son époux et contrôler l'installation de sa forge.
Tout était prêt pour une future attaque.

En se dirigeant vers la tente où le Haut Conseil devait se retrouver et vit frère Optat. Elle s'avança pour le saluer chaleureusement.
Une lame de plus ne serait pas de trop.


Mon frère soyez le bien venu, si je puis vous être utile n'hésitez pas surtout. Je vais pour l'heure rejoindre mon époux.
Avez vous fait bon voyage ??

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Optat
Optat qui déposait les divers ustensiles nécessaires aux soins des blessés entendit une voix familière. En se retournant il reconnu sa sœur Grand Consul de l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean.

Bien le bonjour ma sœur, c'est un plaisir de vous revoir en ces lieux. Ma foi le voyage fut bon et relativement rapide. J'espère ne pas être porteur de plus de nuages que nécessaires. En effet, partout je passai, les portes furent immédiatement refermées après mon départ.
Les troubles céans semblent à l'origine de ces lois martiales.., mais pas seulement et c'est un peu cela qui m'inquiète.

Néanmoins je me réjouis de défendre en ce lieu aux côtés de nos frères et sœurs de l'Ordre.

Je vous laisse rejoindre le Haut-Conseil que vous voudrez bien saluer de ma part, je retourne à mes préparatifs pour les éventuels soins post combats. Que le Très Haut nous protège ainsi que tous les bras justes.

Sans s'arrêter de manipuler les outils chirurgicaux, l'hospitalier retourna à sa tâche, ingrate mais indispensable dans tout hôpital de campagne, le nettoyage sévère.
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Sniper67150
Oui, je vous convie à venir à la Commanderie Générale de Châteauroux, une fois cette mobilisation terminée.

Oui, j'ai la Seigneurie de Montrevreau au sud de Saumur près de la frontière poitevine et bretonne, la Baronnie de Candé-en-La-Mée, entre Angers et Nantes, aussi près de la frontière et le Vicomté de La Roë au nord-est d'Angers. Et après, pour discuter, nous le ferons dès que possible.

Mais d'abord, occupons nous des mourrants.


Puis le Grand-Maistre convia le Primat de France à le suivre, près de la tente des soins. En attendant que Frère Thomas, finisse de panser un malade, ils regardèrent tous les corps girent sous la tente, empestant la sueur, la mort, et colorant le sol de leur sang.

Frère Grand Hospitalier, je vous ai amené le Primat de France, suite à votre billet.
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Estrella.iona
Les lumières s'étaient rallumées comme par magie, et devant la chaise vide de Trella était apparue une table, sur laquelle étaient un encrier et une plume, le matériel du parfait petit écrivain, en somme. Dubitative, elle avait quand même obéit à l'ange et, s'étant emparé de la plume, chercha des idées pour ce singulier devoir.
Cependant, deux heures avaient passé sans qu'elle n'ait trouvé quoi écrire. Par contre, elle avait trouvé quoi dessiner, puisque sur le vélin se trouvait à présent un magnifique portrait abstrait de Gervais, qui était resté immobile pendant ces deux heures.

Celui ci se leva brusquement, faisant sursauter Trella, occupée à noircir les cornes qu'elle avait dessiné à l'ange. Ange qui, en voyant ce à quoi sa protégée avait passé les deux heures précédentes, ne put s'empêcher de pousser un soupir d'agacement.


D'un, je ne ressemble absolument pas à ça. De deux, je t'avais demandé de faire la liste des personnes à qui tu allais manquer. De trois, je ne ressemble absolument pas à ça !

C'est selon, car si on vous regarde en plissant l'oeil droit et en tournant un peu la tête à gauche, on voit bien que vous...
Stop ! On se tait ! Je le savais, de toutes manières, que ma tâche ne serait pas facile. Mais si tu n'y mets pas un peu du tien, tu vas rester inconsciente des jours, on sera là pour des jours aussi, et je vais louper mon rencard !
Votre rencard ? Les anges ont des rencards ?
Evidemment. J'ai proposé un dîner au meilleur restaurant sur nuage à l'ange gardienne de Leandre. Elle est très difficile, j'ai dû ramer pour l'obtenir, alors pitié, ne gâche pas tout ! En plus, je crois qu'elle me trouve un peu trop... Efféminé. Tu me trouves trop efféminé ?
Quoi ? Leandre a une ange gardienne fille ?
Tout le monde a un ange gardien. Ne crois pas que tu as un statut privilégié. Alors ? Je suis efféminé ?
Ouais, un peu quand même. Pourquoi Leandre a une ange gardienne fille et moi j'ai un ange gardien débile et efféminé avec un nom à coucher dehors ?

Le visage immaculé de Gervais, qui d'ailleurs était aussi blanc que ses vêtements, et que les murs donc, devint rouge, puis vert. Les effets de la colère sont si... Imprévisibles.

Si tu pouvais éviter de te moquer de mon prénom et de mon style ? Sinon moi, je demande une mutation ! Ensuite, c'est comme ça. Les hommes ont des anges gardiennes et les femmes des anges gardiens. Sauf exceptions.
D'accord, d'accord ! Pardon. Je ne me moquerai plus jamais de votre nom à couch... Euh... De votre nom. Ni de votre... Style. J'pourrais peut être vous donner des cours, en parlant de style... Je suis certaine que le bon gout angevin est réputé même dans le monde des anges. Mais... Y'a un truc que vraiment, je comprends pas. Pourquoi il nous arrive des choses horribles, parfois, alors que vous êtes censés nous protéger ?
Tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur les anges gardiens...
Ah ? Des choses comme ?
Des choses comme le fait que notre boulot est beaucoup moins facile que tu ne le penses ! Ah ! Inutile de protester, je sais bien ce que tu penses. Tout ce qui te traverse l'esprit, je le sais.
Oups... Vous savez alors que je pense que vous êtes un ange gardien qui ne sert à rien ?
Entre autres. Mais tu changeras d'avis plus tard. Je te surveille depuis ta naissance, alors... Je te connais !
Mouais... Et vous avez quoi comme problèmes, vous les anges gardiens qui ne gardent rien du tout ? La preuve ! J'suis sacrément mal en point là, vous auriez pu me préserver de tout ça.
Ah ça... Ca résulte de mon petit... différend avec l'ange gardien de ce comtois qui t'a blessée, dit Gervais en regardant ailleurs avec une mine qui signifiait : "ben quoi, ce sont des choses qui arrivent les risques du métier, j'ai rien fait moi !"

Trella ouvrit de grands yeux avant de se lever, de faire quelques pas afin de bien assimiler les paroles de l'ange, de réaliser, puis de se tourner vers lui en vociférant :

Vous voulez dire que si JE suis presque morte, c'est parce que VOUS avez des querelles avec un autre ange ? Mais c'est pas possible !
Il m'a cherché ! Il a critiqué mes fringues !
Et alors ? MOI j'ai pas à en pâtir !
C'est comme ça, nous les anges gardiens, quand on a des différends, on fait des ... combats d'hommes.
Des quoi ? J'ai rien entendu !
Des combats d'hommes ! Pour voir lequel de nos protégés est le plus fort ! On peut pas se battre nous même, c'est trop salissant, tu comprends.
Pas vraiment...
Tant pis. Sache juste que tu me dois cent écus du jour où tu t'es battue avec la bourguignonne là, à Sémur... Son ange gardien m'avait provoqué, je comptais sur toi pour sauver mon honneur, mais nan, tu l'as laissée gagner ! J'étais tellement déçu que j'ai failli en faire une dépression. C'est d'ailleurs pour ça que tu t'es perdue toute seule sur le chemin du retour, j'avais pris des vacances.

Devant l'air effaré de Trella, Gervais s'empressa d'ajouter :

Oui, même nous les anges gardiens, on n'est pas tout le temps opérationnels ! C'est vrai qu'on n'a pas besoin de dormir, mais moi, quand je vois les bêtises que tu fais et que c'est toujours moi qui doit te sortir du pétrin...
C'est pas le problème, ça. Nan mais j'y crois pas là, en fait. Si nous les gens, on se dispute et on se fait la guerre, c'est parce que nos anges gardiens veulent laver leur linge sale en public ?
Théoriquement, c'est ça. Mais pas tout le temps. Des fois, vous vous mettez dans de telles situations tout seuls, et nous, on doit vous en sortir.
Mais... Donc si on se fait la guerre entre angevins, comtois et mainois, c'est parce que...
Ah ça... On n'a jamais pu sacquer les anges des mainois. Ils sont si... Terre-à-terre ! Mais donc oui, ça explique que les angevins ne peuvent pas voir les mainois. C'est dans l'ordre des choses.

Décidément... Le monde des anges était encore plus tordu que le monde dans lequel elle vivait. Elle soupira, complètement désarçonnée. Soit elle faisait un mauvais rêve, soit elle était entrain de devenir cinglée... Dans les deux cas, il fallait trouver une solution. Elle commença par se pincer le bras en fermant les yeux de toutes ses forces, puis les rouvrit en espérant de tout coeur qu'elle allait se réveiller dans la tente des Hospitaliers, même si pour cela elle devait endurer les souffrances causées par ses blessures. Cependant, lorsqu'elle les rouvrit, la pièce immaculée était toujours là, et Gervais aussi, qui la regardait d'un air niais, avec un sourire extrèmement agaçant.

Bon... J'aurais essayé. Dites moi, cher ange... Je vais me réveiller quand ?
Je te l'ai déjà dit... Quand tu auras choisi si tu veux mourir ou non !
J'peux choisir maintenant ?
Non. On n'en a pas fini avec l'entretien, et vu que tu as refusé de réfléchir sur le sujet que je t'ai donné... On va faire autre chose.
Pas encore un sujet de réflexion, pitié... j'ai pas envie de réfléchir !
Mais non. On va faire bien mieux.
On ne va pas non plus passer en revue mes bonnes et mauvaises actions quand même ? Ca prendrait trop de temps ! Surtout les mauvaises, d'ailleurs.
Non plus. Ca, c'est le sort qu'on te réserve quand t'es vraiment mort. Donc on verra ça peut être plus tard !

Sur ces mots, Gervais claqua des doigts et les murs blancs disparurent, laissant place à un décor tout à fait nouveau, mais qui rappelait étrangement quelque chose à Trella. Le lieu ne lui était pas inconnu...

On est où ?
La question n'est pas de savoir OÙ on est, mais plutôt QUAND on est. Et nous sommes dans le futur. Ou plutôt... Dans le futur qu'il y aurait si tu mourrais.
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Estrella.iona
Et nous sommes dans le futur. Ou plutôt... Dans le futur qu'il y aurait si tu mourrais.

Inspiration, expiration... Décidément, cet ange était plein de surprises. Dans le futur, rien que ça !
Trella laissa trainer son regard autour d'elle. Elle avait reconnu les lieux au premier coup d'oeil. Ils étaient à Angers, sur une place, et devant eux, majestueuse, trônait la cathédrale.
Forte de ces constatations, elle reporta son attention sur Gervais qui, à sa plus grande surprise, avait quitté son habit blanc pour porter un costume... Rose. Le rose qui fait un peu mal aux yeux. Le rose flashy-fashion, quoi. Ceci agrémenté d'un chapeau en feutrine non moins rose.


Rose ?!
demanda Trella. Pas qu'elle n'aimait pas le rose, d'ailleurs elle avait toujours souhaité en vêtir la Zoko, mais là...

Bah oui, rose. On va à un mariage, faut être élégant.
Oh, un mariage ! J'adore les mariages.
Ouais, je sais. Je te fais le détail des gens avec lesquels tu as voulu te marier ? Alors Aurélien à quatre ans, Jules à six...
C'est bon, je sais ! J'étais petite, ça compte pas.
C'est ce qu'on dit. Bon, avant d'aller voir ce mariage... Il manque une chose essentielle. Même si les gens ne peuvent pas te voir...

Gervais claqua des doigts, et les vêtements poussiéreux de Trella disparurent pour laisser place à une magnifique robe mauve du plus bel effet.

Mais comment vous faites ça ? Il faut absolument que vous m’appreniez ! Ouah... Elle est trop belle !
Je sais. Je ne pouvais décemment pas te laisser entrer là dedans dans tes vieilles guenilles.
Hé ho ! C'est pas des vieilles guenilles, je les avais achetées à Paris et...
Ouais, c’est bien ce que je dis, des guenilles. Tout ce qui n’est pas créé par mon tisserand personnel, c’est des guenilles. Bon, tu viens ? On va louper la cérémonie, termina Gervais en entrainant la jeune fille derrière lui.

Ils gravirent les marches, traversèrent le parvis, franchirent les portes et entrèrent dans le corps de la cathédrale. Puis Gervais poussa brusquement Trella vers un banc libre tout au fond, avant de s'assoir lui même.


Aie ! Vous m'écrasez !
Fais pas ta chochotte...
C'est vous la chochotte. C'est vous qui portez un costume rose. Si Leandre portait un costume rose, je...
Chut. En parlant de Leandre, le voila là bas. Tu le vois ?

Trella se leva et se hissa sur la pointe des pieds afin d'apercevoir Leandre par dessus les têtes des invités, qui effectivement, se trouvait là bas, près de l'autel.

Ah ouais ! LEANDRE, LEANDRE ! J'suis là ! cria Trella, se moquant complètement du fait qu’on était dans une cathédrale, et accompagnant ses cris de grands mouvements afin d’attirer son attention.
Hé, il m'entend pas !
Sans blague... Je t'ai dit que c'était ton futur, t'es morte à ce moment là.
Oh... fit Trella en reprenant place. J'suis morte depuis combien de temps ?
Deux ans, quatre mois et vingt-six jours. Dans ces eaux là.
Ah quand même... Et au fait, on est au mariage de qui ?

Gervais secoua la tête tout en enlevant une poussière de son impeccable costume.

Tu fais le exprès ou quoi ? Si Leandre est devant l'autel, bien habillé et bien coiffé, c'est qu'il va se marier... Donc par déduction, je dirai... Qu'on est à son mariage. Me dis pas que t'avais pas comp...

Pas même le temps d'achever sa phrase que Trella n'était plus là. Elle s'était précipitée dans l'allée, avait couru à toutes jambes - du moins à la plus grande vitesse à laquelle celles ci lui permettaient d'aller - et était arrivée devant l'autel. L'évêque, ou le prêtre, était entrain d'officier.
Aux côtés de Leandre se trouvait une fille, vêtue d'une magnifique robe rouge. Une brune. Une brune qui ne lui était pas inconnue.


Hé ouais... C'est sa nouvelle femme, répondit Gervais aux questions muettes que Trella se posait. Il était tranquillement arrivé derrière elle, nullement pressé.

Comment ça, sa nouvelle femme ? Mais c'est, mais c'est...
Je sais. Mais t'as rien à dire, t'es morte toi.
Mais c'est Natsuki !

C'était un cauchemar, forcément. Comment une telle chose pouvait être possible ?

Exactement ! J'sais pas trop comment ça s'est fait exactement, mais je pourrais me renseigner, si tu veux les détails.
Mais... Mais...

L'évêque avait presque terminé la cérémonie. Il en était d'ailleurs arrivé à la question fatidique : "Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou..."

MOI ! MOI ! Je m'oppose ! Je m'oppose ! C'est pas possible, MON Leandre peut pas épouser MA meilleure copine !

"... ou se taise à jamais. Personne ne s'oppose ? Parfait."

Raaaah ! Mais faites quelque chose ! ordonna Trella à Gervais qui, complètement désintéressé, observait le chapeau d'une des invitées.

Sympa ce couvre chef… Je m’en ferai bien faire un tout pareil… Hum ? On peut rien faire ! T'es morte depuis un bail. D'ailleurs, depuis ta mort, j'ai été affecté à un autre client. Quelqu'un d'un peu moins imbuvable que toi. Je me demande d'ailleurs si je devrais pas te forcer à choisir de mourir, pour que je puisse dès à présent m'occuper de lui...

Vous servez vraiment à rien ! Leandre, Leandre ! dit elle en tentant d'attraper le bras de Leandre pour le lui secouer énergiquement. Malheureusement, ses propres mains passèrent au travers de son bras. Si la situation n'avait pas été aussi critique, elle s'en serait fortement amusée. Mais là, il n’y avait pas de quoi rire.

Tu peux pas épouser Natsuki ! S'il te plait !

"Vous pouvez embrasser la mariée !" clama l'évêque.

Estrella ferma les yeux et se boucha les oreilles pour ne pas voir ça, et pour ne pas entendre les applaudissements et les acclamations des invités. C'était trop... Insupportable. Laissant là les mariés, Gervais et compagnie, elle s'enfuit hors de la cathédrale.
Elle courut, courut encore, jusqu'à se heurter à... Gervais.


Mais c'est pas possible ! Vous êtes partout !
J'suis ton ange gardien, c'est pas pour rien. Quand est ce que tu vas comprendre ? Et arrête de pleurer, ça sert à rien.
Je pleure pas ! affirma Estrella en se frottant rageusement les yeux pour faire disparaitre toute trace de larmes.

C'est ça. Et moi, je bosse pour le Sans-Nom.

Trella le regarda sans comprendre. Après cette rude épreuve, la pauvre avait un peu de mal à suivre. C’est un peu compréhensible.

J'plaisante. C'est une blague ! C'est censé te faire rire.
Ah... J'trouve pas ça très drôle, moi...
Après avoir critiqué mon prénom et mon style, tu critiques mon humour. Tu files une mauvaise laine, ma chère. Si je n’étais pas aussi bon et généreux, je te planterai là et j’irai voir ailleurs si j’y suis. Mais je suis trop professionnel pour ça. Bon... On rentre ?

Si tôt dit, si tôt fait, Gervais claqua des doigts, emportant le décor d'Angers et faisant réapparaitre les murs blancs.
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Viktoriya
[Tourments d'une rousse]

La fièvre avait eu raison de la conscience de Viktoriya. Aussi était-elle plongée dans un profond sommeil lorsque l'on s'attela aux soins qui allaient peut être la maintenir en vie. De ces soins elle ne sentit rien, pas même la présence de l'hospitalier penché sur sa grave blessure. Dans sa tête seul une brume blanche, opaque, persistait. Durant plusieurs heures aucune pensée ne vint disperser ce trouble jusqu'au retour d'une semi-conscience accompagnée de souvenirs. Toujours les mêmes.

Il y eut la joie...

Image d'une grande salle, sombre, aux meubles tantôt en pierre, tantôt en bois. Le reste était joliment décoré et autour d'une longue table des domestiques s'activaient à placer des couverts. Où était-elle ? Viktoriya ne l'avait jamais su. La journée ne semblait pas si avancée mais déjà la nuit tombait. Une femme entra, tenant en sa main celle d'une petite fille. Il était impossible pour Viktoriya de distinguer les traits de leurs visages. Ils restaient inlassablement flous. Son cœur en revanche les reconnaissait. Il savait lui. Mais son cœur ne parlait pas et conservait le secret que la Rousse n'arrivait pas à percer. Ils ne lui restaient que des souvenirs et encore, des souvenirs morcelés.

Viktoriya ne faisait pas que regarder la scène. Elle en faisait partie. La femme lui adressait un sourire, elle en était sure. Un sourire sans doute beau mais dont elle ne faisait que supposer la chaleur. L'heure était à la fête et l'allégresse emplissait la salle. Un homme passa la porte. Il était grand, très grand. Lui. Lui dont le visage était aussi invisible que les autres. Sa voix, grave, puissante, retentit lorsqu'il salua toutes les personnes présentes. Les paroles étaient étrangères à l'entendement de Viktoriya, la jeune fille ne connaissant aucun des mots prononcés.

Puis tout s'accéléra. Comme toujours dans son rêve. Tourbillon d'images de fêtes, de gens chantant, dansant et la conviant à se joindre à eux. Beauté de la vie, beauté des objets et des robes que portaient les femmes, l'élégance des hommes, la grâce des enfants, les voix qui venaient d'à droite et d'à gauche, tout finissait par se mélanger dans un rêve étourdissant et assommant. Vertiges. Vertiges de souvenirs qui vont trop vite, de souvenirs que l'on aimerait retenir, de souvenirs vains. Car la nuit tombe. Petit à petit les images disparaissent, brûlent, se brisent comme le verre. Les bougies deviennent des brasiers, les chants des hurlements.


...et le froid.

Blanc. Le paradis ? Non. L'enfer. Toujours le même. Celui de ses nuits, celui de ses pires cauchemars. Les cris revenaient, de plus en plus stridents. Torture du corps, torture de l'âme. Seule. Absolument seule. Dans ses rêves ils étaient là, devant elle, allongés dans la neige, plongés dans un repos éternel, le sang entourant leurs corps raides et plus froids encore que le berceau qui les accueille. Mais elle ne voyait pas leur visage, comme si son esprit censurait un partie de leur être pour atténuer la souffrance ou comme s'il ne voulait pas les lui dévoiler tant qu'elle n'avait pas découvert la vérité. Mais cette fois ci, ils n'étaient pas du tout là.

Alors dans cette neige elle se mit à marcher. Malgré l'épaisseur Viktoriya arrivait à avancer aisément. Le silence régnait. Tout était mort, sauf la peur qui s'était logée dans sa poitrine. Plus elle marchait plus la neige devenait compacte et plus les pas devenaient difficiles à effectuer. Déjà très affaiblie elle perdait peu à peu les rares forces qui lui restaient. Viktoriya se laissa tomber, une fois, deux fois. A la troisième chute ce fut sur une neige couleur carmin qu'elle tomba. Les mains pleines de sang elle se releva et suivit les traces jusqu'à leur origine. Ils étaient là. Tous les trois. Sereins. Pourtant Viktoriya voulait hurler, pleurer toutes les larmes de son corps et les rejoindre. Mais elle ne pouvait pas. Elle n'y arrivait pas. De sa bouche s'échappa un petit cri étouffé avant qu'elle ne s'effondre auprès de leurs corps. Non, ça ne pouvait pas encore s'arrêter là. Et elle ne pouvait rien y faire. Elle allait se réveiller, là, à cet instant, ne lui laissant pas le temps de comprendre ce qu'il s'était passé. La Rousse ferma donc les yeux, prête à être rappelée au monde réel, prête à les abandonner comme à la fin de chaque rêve. Mais il ne se passa rien. Ou il se passa plutôt quelque chose d'inhabituel.

Une main se posa sur son épaule et on l'attrapa. Viktoriya ouvrit les yeux. Son rêve n'était pas fini ! Quelqu'un l'avait balancée sur son épaule et l'emmenait en courant comme de la vulgaire marchandise. Ses cheveux roux retombaient sur ses yeux mais entre les mèches la jeune fille voyait s'éloigner les corps. Instinctivement elle se mit à se débattre avec ses poings et ses pieds. En vain, celui qui l'avait capturée n'y prêtait pas attention et continuait sa course effrénée.

Etait-il celui qui avait assassiné sa famille ? Allait-il faire de même avec elle ? La massacrerait-il et laisserait-il son sang rougir la neige ? Elle ne voulait même pas y penser. Il fallait qu'elle appelle au secours. Mais qui ? Qui était là ? Personne ! Étrangement elle arrivait encore à voir les corps meurtris au loin tandis qu'à ses yeux s'imposèrent les images de l'exécution dont ils avaient été victimes. L'horreur. Cette fois sa voix ne resta pas coincée au fond de sa gorge.


« Lâchez moi ! Laissez moi partir ! Qu'ai-je fais pour mériter ça ?! Qu'ont-ils fait pour subir de telles choses ?! Pourquoi ?! Dites moi ! »

Les larmes se remirent à couler. De nouveau la haine. La rage. En les tuant c'est elle qu'on avait tué. C'était sa vie qu'on avait anéanti. Le sang appelait le sang.

« Sale lâche ! Montrez vous plutôt que de fuir comme une bête sauvage ! »

Très vite, tous les souvenirs bons comme mauvais défilèrent devant ses yeux. C'en était fini de la rousse angevine. L'allure ne faiblissait pas il lui était impossible de savoir combien de lieux avaient été parcourues. Faible. Elle devenait encore plus faible. Quitte à mourir il fallait que ce soit en se battant, Viktoriya rassembla donc ses rares forces restantes et se remit à donner des coups et à crier tout en fermant les yeux.

[Du cauchemar à la réalité...]

- LACHEZ MOI ! ALLEZ TOUS CREVER ! TOUS ! LACHEZ MOIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Lorsque Viktoriya les rouvrit elle était assise dans un lit. La pièce était vide mais dehors on s'agitait. Elle était trempée par la fièvre et se surprit à trembler. Choquée, ses yeux se perdaient dans le vide. Sa gorge était douloureuse et sans doute avait-elle crié pendant son sommeil. La blessure avait été soignée mais la plaie lui faisait encore mal. Ce n'était pourtant rien comparé au reste.

La grande rousse était à bout de force. Chaque cauchemar rendait presque agréable le coup d'épée qu'elle avait pris pendant le combat contre les Comtois et ne faisait qu'accroitre sa rage. Elle en voulait à tout le monde, même à ceux qui n'y étaient pour rien. Ses traits étaient crispés et ses mains lui faisaient mal. Quand elle les ouvrit Viktoriya remarqua les marques d'ongles qui s'étaient formées à force de serrer les poings dans son sommeil. Déshydratée à cause de la fièvre elle attendit que quelqu'un vienne la voir pour étancher sa soif et vienne éponger son front trempé de sueur.

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Thomaslatapie
L'arrivez de blessé était fini. Bientôt le primat de France devait arrivez, enfin normalement, a moins qu'il se soit perdu dans le campement. Thomas fessais le tour des tentes, quand les blessé était toujours inconscient il les veillez un peu avant de repartir. Il était en train de veillez un homme quand un cadet vint le voir qu'une rouquine était réveillé. L'hospitalier pressa le pas et entra sous la tente avec un pichet d'eau et une assiette avec un bon paver de viande de bœuf et un bonne plâtré de pois chiche.

Le jeune homme fit un sourire a la dame mais resta a distance de celle ci pour ne pas oppressée.


- Ne vous inquiétez vous estes en sécurité ici. Je ne vous veux aucun mal, je suis ici pour voir comment vous allez.

Il s'assit et posa l'assiette sur une table de chevet a la tête du lit et il tendit le pichet a la dame. Il s'assit sur la seul chaise qui avait dans la tente. Une table de chevet une chaise voila ce qui composé les seul meuble des tentes pour les blessé. Le grand hospitalier poussa un grand soupire, pas mécontent de voir moins de personne venir au le campement. Il porta son regarda a la rouquine et lui décocha un sourire.

- Je me nomme Thomas, je suis celui qui vous a soigné.

Il attendit qu'elle réponde et qu'elle finisse son assiette.
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"La simplicité véritable allie la bonté à la beauté"
Platon
Alatariel
Le cri de la Rousse avait glacé le sang de la baronne qui accourue dans sa tente - elle avait fait transporter la gamine dans sa tente - l'épée dégainée. L'idée que si la petiote criait, c'est qu'elle était en vie et même bien en vie ne lui avait même pas effleurer l'esprit...La seule chose qu'elle imaginait, c'était un Franc Comtois essayant de s'en prendre à la petiote.

- VYKYYYY....

Il n'y avait pas de Franc Comtois, juste le frère Thomas qui donnait à manger à la rousse. Alatariel pausa son épée sur l'un des coffres.
- Ah! c'est vous mon frère.

La baronne regarda la gamine, dont les yeux grands ouverts exprimaient la terreur. Elle s'approcha et se pencha près de la blessée.

-Vyktorya, c'est Alatariel...
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Thomaslatapie
Un cri fit sursauté le grand hospitalier, juste après déboula sœur Alatariel arme au poing. Thomas la main sur la poitrine la regarda se demandant ce qu'il se passait. Elle rengaina son arme et le salua.

- Meuh ça va pas bien ??? Mon cœur a loupé un battement ...

Il souffla profondément et se leva.

- Veillez qu'elle mange tous je vous laisse d'autre malade sont peu être réveillé ...

Sans attendre une réponse il se leva, donna une tape dans le dos de la sœur beuglarde et sortit.
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"La simplicité véritable allie la bonté à la beauté"
Platon
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