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[RP] Main promise ...... sera donnée !

--Trainelapate



L'hiver l' affamait, presque autant que les oiseaux. Si ces derniers trouvaient toujours maigre pitance à picorer, lui ne s'était rien mis de solide sous la dent depuis une paire de jour.
Le bougre n'aimait pas ainsi mendier dans le froid et l'indifférence des passants qui enveloppés et encapuchonnés avaient encore plus facilité à l'ignorer.

Jour de chance, ou résultat de sa mine terreuse et presque cadavérique ? Peu importe, une jolie minaude miche à la main s'approche et lui tend le trésor fariné qu'il espérait.
Elle est charitable et gracieuse. Le pain serré dans les mains il remercie vite. Elle ne devrait pas s'attarder. Sa bonne action accomplie, elle va tourner les talons et l'oublier.
Que nenni ! Voilà pas que la jeune ribaude fait sourire et se met à discuter.
Ses mâchoires besogneuses font plus de bruit que les paroles de la belle. C'est important de prendre son temps et de mastiquer quand on a faim, ça fait durer le plaisir et ça cale mieux l'estomac.
Des mots qu'il écoute sans vraiment les entendre.
Enfance... Habitudes .... Messe ... Amie .... Eudeline ....

Ah tient ! Il a déjà entendu ce nom y a pas longtemps. Mais quand .... où .... ah oui ça lui revient.
Mais oui ... Bonté Divine ... c'est bien ça !
Avalant tout rond la dernière bouchée de pain qu'il venait de s' enfourner, il lève la main et stoppe le bavardage de la jeune femme.


Eudeline vous dites ? Une amie à vous ?

Tournant la tête de droite à gauche pour s'assurer de ne point être entendu, il lui fait signe de s' approcher plus.

Demoiselle, si la Eudeline en question est votre amie et si on parle de la même personne, il vous faut courir la prévenir.
Furetant pour trouver de quoi manger, accroupie fouillant un tas d'immondice , j'ai entendu ce que je ne devais pas certainement. Y a un homme que je n'ai jamais vu par ici qui trainait avec un petit faquin du coin, le Williamss. Votre amie, la demoiselle Eudeline, il la cherche et veut lui tendre un piège. Il veut l'enlever pour la ramener par chez elle !


La mignonne si joyeuse et volubile, passe du rose du plaisir au blanc de la stupeur. On dirait qu'elle vient de voir le Malin passer devant elle.

Ehhh .... M'demoiselle, ça va pas ? ! Mais où vous aller comme ça ? Attendezzzzzzzzzzzzzzz ... Je sais où ils sont les deux larrons ... là bas derri .....

Inutile qu'il continue, la belle toute retournée est déjà loin.
--Phocas





Mi confiant, il monte à son tour à la suite du petit voyou.
Ils sont bien seuls. Ils vont pouvoir s'organiser.

C'est là que tu crèche gamin ? T'es pas trop mal installé dis donc !

Sans attendre qu'il l'y invite il pose son séant sur une des caisses.

T' es sûr que tu la connais la Eudeline ? Si j' y croyais je dirai que c'est le bon Dieu qui t' as mis sur ma route.

Il sourit les yeux brillants de hargne contenue envers celle qui depuis trop longtemps le fait courir et passer pour un bon à rien. C'est fini la belle, tu ne m'échapperas plus.... murmure t-il en levant son regard vers son compaing qui à pleine dent croque une pomme.

T' as encore faim après tout ce que tu t' es envoyé ?
Bon j' trouve ton idée assez bonne. Pas mal du tout même ! Mais savoir le nom de l'autre ça va pas être commode.
Comment qu'on pourrait faire ?


Balayant du bout d'une de ses chausses, miettes et crottes de souris qui jonchent le sol il joue machinalement avec sa boucle d'oreille.

Tu sais petit, en fait pas besoin de savoir son nom...... je t'explique.
Comme tu dis, avec ta gueule d' ange, mais à condition qu' avant tu passe à l'eau te débarbouiller la figure, tu vas lui porter un message.
Va juste falloir que tu la guette au marché, et quand tu la verras tu lui diras que t'as rencontré une jeune femme qui t'a demandé de porter un message à son amie.
Faudra que tu sois prudent, que tu te fasse hésitant. T'es pas censé la connaître Eudeline, faudra bien joué petit et assuré ton coup.
Pour le reste on va encore réfléchir. Faut pas l'abimer surtout, y a un vieux bouc qui l'attend pour épousailles et pour l'escambiller (allonger de manière sexuelle ) comme ils disent dans le beau monde.


Il se frotte les mains presque déjà satisfait. Il l'imagine déjà ligotée. Il se voit arrivant à la cour du Duc, fier de lui, la donzelle balluchonnée sur le dos de son cheval.

Je crois que cette fois c'est la bonne !
Tu sais écrire toi ? Moi je ...... moi non !


Il pense alors que le Charles machin qui a inventé l'école, aurait dû insister pour que ça soit vraiment obligatoire.

Eudeline
( Entre le village et la demeure de Masacio )


La quiétude de l'église l'avait quelque peu apaisée.
Sa visite faite à la jeune mère, elle s'était empressée de rejoindre la demeure de Masacio.
Il y avait réception à la Guifette Noire ce soir, et elle avait encore des détails à régler.
Allongeant le pas pour se presser et se réchauffer, elle tente de se convaincre en marmonnant
.

Ça va aller ... tu vas y arriver. Tu vas être prise dans les tourbillons des derniers préparatifs, tu vas te perdre dans les brouhahas des conversations.
Ce soir tu dois oublier, ne pas penser à ça.
Allez ma fille tu ne faillira pas !


Jusqu'aux grilles de la demeure, elle répète inlassablement ces phrases.
Cette demeure pourra t-elle la protéger ? Ce vil personnage n' osera jamais s'aventurer jusque là.

Et puis, elle sait qu'ils seront tous là.
Qu'il sera là !

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Williamss
Euh…. Vi moi j’sais

Curieusement, le nigaud disait vrai. Ça roulait pas sur l’or dans la chaumière où il avait grandit, mais sa tante avait pourtant trouver moyen de lui faire prendre quelques leçons chez les curetons. Le pauvre bougre ignorait bien qu’il devait ce supplice de l’époque à sa vrai mère qui, prise de remords sûrement, avait toujours envoyé de quoi subvenir aux besoins.
Enfin, de brique en brique, s’édifié le plan diabolique, censé mener à bien leur sale coup.
Les deux scélérats, dans l’élan, rédigèrent leur faux dans la foulé, ricanant souvent bêtement en s’imageant la donzelle tomber dans le panneau.


(Place du marché)

Will était passé par le lavoir avant se refaire une beauté. L’avait bien frotté le bout du nez et derrière les oreilles, pis rajuster les frusques de misérables qui composaient sont unique tenue, histoire de faire bonne impression.
Pis le jeune s’était dirigé comme convenu vers le marché, ou ouvrant de grand yeux, il devait trouver la ribaude lui remettre l’appât.
Y avait foule aujourd’hui, il allait encore lui falloir un bon coup de sa chance naturel s’il voulait tomber sur celle qu’il cherchait. Comme si la tache n’était déjà pas assez ardue, la profusion de tout ces mets étalés sur ces stands, déviait régulièrement l’esprit du ver solitaire sur patte, s’arrêtant baver un coup devant une volaille grillée, ou une autre fois devant de bonnes grosses tomes de fromage.
Eudeline
Pas si tôt arrivée, elle avait dû à nouveau quitter la demeure.
La tête embrouillée par les tracas, elle avait oublié d'aller chercher des pots de miel qu'elle avait commandés la veille à un paysan.
Elle le trouverait au marché à cette heure de la journée.

Les idées toujours ailleurs, elle traverse vivement la place et pénètre l'allée du marché.
Commères et badauds, mendiants et gueux ... il y avait bousculade.
Elle avait emporté un panier pour ramener sans difficulté les pots de miel.
Des cris, des pas précipités, une débandade. Deux ou trois galopins, fuyant certainement le courroux d'un camelot, la bousculent sans façon.
Son panier lui échappe des mains et roule sous le chariot d'un marchand ambulant.

Maudits garnements ! Le panier a roulé bien loin, trop loin.
Il lui faudrait se faufiler sous l'essieu du chariot pour pouvoir saisir l'anse et ramener à elle le panier.
Pas vraiment tentée de se rouler dans la terre, elle hésite et regarde autour d'elle, si seulement on pouvait l'aider !

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Williamss
Entre deux trous de gruyère, le loup l’aperçu. Sa longue chevelure blonde tombant sur son petit tricot rouge, panier en main, le petit chaperon gambadait.
Pas chassés sur le coté pour ensuite avancer doucement, le gredin se mit en chasse de sa proie, la filant discrètement et attendant son moment.
Soudain, l’occasion fut trop belle. La taille de guêpe sur ses longues cannes n’était pas à son aise pour récupérer son paqueta.
Vite, vite, s’empresser de l’aider pour l’entrer en matière.
S’avançant décidé, le jeune se glissa sous le chariot, négligeant la boue recouvrant ses genoux et se saisit de l’anse.
Se redressant ensuite tout fier de lui, trophée en main, Williamss afficha son plus beau sourire à la charmante qui le regardait.


B’jour dame, j’crois s’est à vous ça

Le filou lui tendit tranquillement le panier avant de continuer, enclenchant la mécanique tortueuse qui devait le mener à ses fins.

Dites, z’êtes bien dame Eud’lin?
Car y a une femme qui m’a dit de la chercher au marché. Vous r’semblez a la personne qu’elle m’a décrit, pis ça avait vraiment l’air important vu sa tête.
J’dois vous remettre un message si s’est vous.


Le jeune homme regardait toujours la belle, essayant de ne rien laisser paraître, ce qui ne devait pas être bien difficile vu que le pauvre bougre, la trouvant fort à son goût, rougissait sous chacun de ses regards.
Eudeline
Juste le temps de penser qu'elle allait devoir se rouler dans la boue, et son panier lui apparaît tendu par un jeune garçon.
Elle allait le remercier d'un sourire et d'un mot aimable quand ce dernier la questionne.


Je suis bien en effet Eudeline ! Mais qui vous envois à moi ? Zezva ?

C'est spontanément qu'elle répond, sans méfiance aucune.

Le jeune homme de première mise à tout l' air d'un jeune larron, mais son regard a quelque chose d'amabile et d' agréable.
Elle se saisit de son panier et lui tend la main
Vous avez, dites vous un message pour moi ?
Ehhhh messire ! Je vous parle !
Secouant le panier qu'il tenait toujours en ses mains, elle lui sourit

Seriez vous dans la lune ? Donnez moi ce message je vous prie et dès que j'en aurai pris connaissance nous irons vous chercher une miche de pain bien chaude que je vous offrirai pour la course et le panier.

Elle trouvait étonnant que Zezva lui fasse parvenir un message, alors que peu de temps plus tôt elles s'étaient rencontrées à la mairie.
Posant son panier à ses pieds, elle ouvre le message et le parcours.
Dès les premiers mots, l'étonnement qu'elle avait se transforme en appréhension.
L' écriture qui noircît le parchemin n'est point celle de Zezva. Elles se sont assez souvent écrit pour que nul doute ne se fasse .... ce n'est pas Zezva qui a tracé les lettres du message.


Elle reprend la lecture, puis froissant nerveusement le papier elle secoue un peu rudement le bras du jeune gaillard

Qui vous a donné ce message ? QUIIIII ...... ? Ce n'est pas Zezva !

L'angoisse soudain la reprend. Le scélérat qui la cherche s'en est-il pris à Zezva pour la piéger elle ?

Ses idées se brouillent, ses mains se mettent à trembler toujours accrochées à la manche de la chainse du quidam. Ce dernier ne l' a pas quitté des yeux.
Si elle avait l'esprit joyeux et léger, elle en sourirait. Mais ce dont elle a besoin à cet instant précis c'est d'aide.
Et allez savoir pourquoi, le jeune homme qui lui fait face lui inspire confiance.
Elle se penche légèrement vers lui, fait mine de ramasser son panier et lui chuchote


J'ai besoin de vous ... besoin de votre aide. Je vous récompenserai pour cela, mais il vous faut m'aider... je vous en prie .... je vais vous raconter ... dans un endroit plus discret.
Fébrilement elle regarde autour d'eux, rien ne semble anormal et la silhouette trop familière de son traqueur ne se dessine pas dans les parages.

Connaissez vous un endroit sûr ?
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Williamss
Le loustic ne pouvait quitter la mignonne des yeux. Elle avait quoi? Un an, peut être deux de plus que lui. Déjà une femme mais encore si fragile, le nigaud restait bouche baie devant ses charmes.
Une main qui se tend et l’autre qui tire sur la hanse. Il fallut quelques secondes au jeune homme pour quitter ses rêveries, envoûté par ses grands yeux lagons et lui remettre lettre et panier, revenant à ses moutons.
Williamss regarda la damoiselle parcourir le papier, la peur naissant au fur et à mesure sur son visage.
La jeune fille jusqu’alors si douce, le pris d’un coup pour un prunier, le secouant en tous sens par la manche de sa guenille avant de s’arrêter sans pour autant le lâcher, des fois que maintenant il en viendrait à s’envoler.


Euh… j’sais pu trop le nom de la dame, une brune qu’avait l’air d’avoir vu le démon tellement elle était pâle.

À en voir ses réactions, la gallinette mordait à l’hameçon et le maraud aurait dû se réjouir, n’ayant plus qu’à la conduire lui-même dans le piége, son complice l‘attendant dans sa garçonnière. Sûrement tel exploit lui permettrait de doubler la solde prévue, servant la belle sur un plateau.

Un endroit sûr…
Oui j’en connais un, si vous voulez venir avec moi, j’peux vous y conduire.


Mais curieusement, le jeune s’était senti mal à l’aise d’un coup disant cela en s’imaginant la suite des événements qui suivrait la capture. Enfin, les piécettes auraient rapidement raison de ses états d’âmes se dit il alors qu’elle semblait accepter son invitation. Souriant niaisement, comme il lui était impossible d’en faire autrement devant la belle le troublant, il lui ouvrit la marche.
Eudeline
Elle avait accepté.
Dans le dédale des ruelles, passant de venelles en venelles il la guidait.
Derrière lui, elle pouvait deviner sous le fin mantel un torse solide quoique un peu maigre.

La ruelle où il s'arrête lui est inconnue. Étrange sensation. Regard inconstant du jeune homme. Pupilles brillantes comme au devant d'un trésor.
Regard fuyant qui semble inviter le regret et qui cède à la convoitise.
Soudain mal à l'aise, discrètement elle glisse sa main sous sa cape et la porte à la ceinture qui ceint sa taille. Sous ses doigts, le froid de sa dague la rassure.

Il s'arrête, se faufile, et commence à se hisser.
Dieu, il est fou ! Je ne vais pas me hisser par là moi.
Une trappe ... non un trou de souris. Endroit sûr où piège ?


Eh ! Je ne peux vous suivre là haut. Je n'ai point tenue pour. Ne pouvons nous pas rester dans ce coin ? Nous sommes à l'abri de regards et en parlant bas on devrait ne pas nous entendre.

Pourquoi est-il subitement si déçu .... ou si gêné ?
Son refus lui pose t-il si grand problème ?

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Williamss
De rues en ruelles, lentement le piége se refermait sur la belle qui inconsciemment suivait son malheur. Régulièrement, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de se retournait, dévisageant gêné la donzelle. La coquette avait les traits fins et son sourire angélique accompagnait à ravir ses yeux bleus charmeurs.
De son existence, jamais Williamss n’avait eut pareil attirance pour une jeune femme, et alors qu’il approchait du magot, curieuse sensation avait pris place, un nœud a l’estomac qui grossissait, le bougre aurait il eut une conscience?
Il touchait presque au but pourtant quand la belle se rétracta.
Elle rechigne la bougresse, flairant quelque chose. Déception ou soulagement? Il ne serait le dire, mais la boule disparaît en lui répondant tout bas.


Euh… si vous voulez damoiselle Eudeline. Mais parlez moins fort s’ vous plait ou l’on va nous entendre.

Le jeune homme avait mis son doigt devant la bouche, faire signe de ne pas faire de bruit et regarder sans cesse autour d’eux, l’air visiblement pas tranquille.
Il savait bien que l’homme qui la recherchait n’était point loin et pouvait a tout moments les entendre si ce n’était déjà fait. S’il les surprenait maintenant à comploter contre lui, Williamss savait courir au devant de graves problèmes et le joli minois contemplé ne serrait que bien maigre consolation. Non si elle ne voulait pas le suivre là haut et que lui ne voulait pas insister, il lui fallait vite passer le chemin avant que Phocas ne les découvre.

Sans prêter trop attention à son geste, le jeune homme attrapa la main de la belle, l’invitant à reprendre la marche.


On pourrait aussi continuer en marchant un peu. Avait il dit en chuchotant

Puis ses joues avaient viré au pourpre réalisant avoir entre ses doigts la douce mimine. N’avait d’ailleurs pas eut le temps de s’excuser ou de sourire qu’entendant un bruit sur le toit, il poussa la jolie vers un recoins sombre pour se cacher.
Fini rougissements et risettes, dans ses yeux avait pris place la panique et l’inquiétude.
Eudeline
La sensation étrange se fait plus sûre quand soudain le jeune voyou fait signe de se taire et quand, glissant sa main sans plus de manière dans la sienne, il tente de l'entraîner plus loin.
Un malaise s'installe en elle.
Que cherche t-il ? À la protéger de quelque chose ou à profiter de la confiance qu'elle lui a donné en profitant d'elle ?
Les œillades un peu trop appuyées et gourmandes et les sourires en coin qui lui avaient parues de prime abord calembredaine juvénile, lui font à présent froid dans le dos.
Puis elle réalise que si à forfaiture il songe, il ne chercherait point à aller plus loin, mais profiterait du retrait et de la sécurité du recoin où ils se trouvent.
Vivement elle retire sa main, le regard dur et interrogateur.


Voyons ! Qu'est ce qui vous prend ? Pourquoi êtes vous soudain si nerveux ?
Nous sommes assez à l'abri des regards et des oreilles ici ! Je n' irai pas plus ........ Mais ... ? Cessez donc ....


Pour toutes réponses à ses questions, le bougre la pousse subitement encore plus loin dans un recoin. La plaquant contre la pierre humide et froide du mur , il se colle à elle, pose une main sur sa bouche

Chuttttttttttttttt..... .

Le froid de la pierre, le souffle du jeune homme sur son visage ..... Que croit -il ce maraud ? Que je vais me laisser faire ainsi ? Ah non il ne me connait pas !
Tout en mordant la main qu' il avait mis sur sa bouche elle le repousse violemment, tire la dague qu'elle a à ceinture et hurle


Arrêtezzzzzzzzzzzzzzzzz ou je vous tue !

_________________
--Phocas




Les bras sous la tête, appuyés contre un mur il rêvait.

Elle, remise au Duc son père, et mariée au vieux marquis.
Lui, félicité, accueillit comme un justicier vaillant. Elle, en pleurs, suppliante. Lui, bourse pleine en main, cent cinquante écus de joie à venir.
Oui, cent cinquante, car il n' avait nul intention de donner sa part au jeune godelureau qui allait l'aider à cueillir la donzelle récalcitrante.

Bah, il était pas bête ce garçon, savait écrire, pensait bien , avait une gueule d'ange . Mais il lui manquait la sournoiserie, la vilénie et la méchanceté. Ça il l'avait bien senti le Phocas et il s'en était frotté les mains à l'avance.
Une fois leur affaire menée à bien, il filera sans rien demander de plus et surtout sans rien donner !

Un sourire béat sur les lèvres, il commence à s' assoupir quand un bruit lui tire l'oreille.
Immédiatement ses sens se mettent en alerte, mais il ne bouge pas d'un pouce.
Laisser venir à soi le danger sans se signaler est la meilleure façon de surprendre et de pouvoir se défendre.
Fausse alerte ?
Rien ne se passe. La trappe de la mansarde ne bouge pas.
Pourtant il lui semble deviner des frôlements, des crissements légers, voir même des chuchotements.
Mais non ! Une de ces sales bestioles de rats sans doute.
Sans plus de précaution il tire à lui la caisse où il a posé sa gourde de vin. Une petite rasade en attendant des nouvelles du merdaillon.
Sur les lames du parquet miséreux le bruit raisonne.
Il ouvre sa gourde, les lèvres déjà gourmandes du breuvage il salive à l'idée de ...... un cri déchire le silence.



Arrêtezzzzzzzzzzzzzzzzz ou je vous tue !

Nul doute! Il y a quelqu'un .
Bond rapide, main qui se saisit de la dague, coup de pied violent qui fait voler en éclat la trappe .... Arme tendue négligeant de prendre l'échelle il saute, quitte les combles et se retrouve dans la pénombre face à son acolyte et à la mignonne.


Mais t'es un malin toi ! Encore plus débrouillard que je ne le pensais.
Tu me l' amènes directement, bravo fiston !

Allez fais la moi voir la pucelle, depuis le temps que je rêve de ce moment.
Eh ! Tu fais quoi là collé à elle ?
Sauve toi de là, pas touche j'ai dit ! Faut pas l'abimer la damoiselle, c'est du trop beau pour toi de toute façon.

Allez bouge toi que je te dis !


Agacé de ne pas pouvoir saisir sa proie, il avance
Williamss
N’allait elle pas se taire ou voulait elle les faire prendre?
Alors qu’il essayait de la calmer, craignant de voir le maraud débouler à tout instant, la jouvencelle s’affolait, comprenant trop tard qu’il n’était pas tout rose. Dommage qu’elle se méprenne maintenant sur ses intentions, sa propre vie pouvant dépendre de la suite.
Ne voulant point non plus l’étouffer, Will desserra légèrement sa main sur sa bouche, trop confiant. Oui de trop car il n’en était pas si tôt fait que la blondinette plantait ses crocs dans son doigts.


Argggggggg

Le voyou recula et ne put retenir un cri, secouant sa main douloureuse où les canines acérées de la belle, ayant transpercé la peau, avaient fait couler le sang.
Fini la discrétion car la mignonnette libérée se mit également a hurler menaces à son insu, brandissant une lame en sa direction. Une lame, oui et non, un simple cure dent comparativement à ce que Phocas lui avait habilement promené sous le nez, mais suffisante pour le laisser dépiter sans se rapprocher.
Il devait lui dire. Lui dire que maintenant il ne fallait plus poser de question et fuir, mais trop tard, leur vacarme avait fini par rameuter l’ignoble scélérat qui avait tout manigancé.
L’homme jaillit derrière Will, l’ahurit lui tournant le dos et faisant obstacle entre la belle et la bête jubilant sa réussite.
Le jeune homme n’avait que peu de temps pour ce décider. Répondre à celui qui avait était jusqu’ici son complice et s’écarter, le laissant ainsi prendre la fille. Ou, idée folle et farfelue, s’opposer, ne pouvant tolérer pareil midinette dans les bras d’un vieux bouc. Naïf, l’idiot pensait encore que la première solution lui serait enrichissante, pourtant, n’écoutant que l’insouciance de la jeunesse s’émerveillant devant une belle fleure, il ne pris pas plus le temps de réfléchir, courant vers les ennuis.
Un regard rapide qui se plonge dans celui de la belle, cherchant attention, malgré la terreur que produit le nouveau venu. Ses lèvres qui bougent, dessinent un sauve toi, sans un son quand il la sent attentive, lui indiquant d’où ils étaient arrivés des yeux. Un dernier sourire a ce visage d’ange avant de se jeter dans la gueule du loup…
Le jeune recul d’un pas vif vers la teigne, entravant ses jambes dans les siennes, espérant le déséquilibrer et laisser quelques secondes de répit à celle qui se trouvait la par sa faute.
--Phocas




Il avait pas eu le temps de téter sa gourde, il n'est donc point saoul et il comprend vite la situation. Le freluquet n' a pas envie de lâcher la belle.
Aurait -il des remords ? Aurait-il eu l'idée de le doubler ou bien serait-ce les atours de la donzelle qui lui auraient brouillé l'esprit et donné des idées ?


Pauvre idiot murmure t-il à l'intention du jeune Tu as cru pouvoir me tromper.
Te voilà en bien mauvaise situation. Entre moi qui vais te tuer et elle qui le veut aussi !


Ricanant il avance encore un peu vers le jeune homme qui d'un seul coup se retourne et tente de l'entraver.
Le bougre a presque réussit son coup. Déséquilibré il est prêt à rouler à terre, mais le mur tout proche offre un appui salutaire. Fini les ricanements. Fini de se poser des questions.
Il n' aime pas être doublé le Phocas et encore moins ridiculisé. C'est pas un jouvenceaux des bas fonds qui va le faire échouer si près du but.
Un rictus déforme son visage, sa respiration est saccadée, les veines de son cou enflent sous l'effet de la colère.


Vauriennnnnnn !

Un bref instant il jauge la situation. La pucelle est là à sa portée, comme jamais encore elle ne l'a été.
Occire le jeune bougre, ne peut que rendre plus difficile sa fuite à travers les Duchés. Si l'enlèvement ici n'est point punissable, tuer peut mener au bûché.
Un coup de pied puissant et bien placé au niveau des côtes, il fait se plier en deux le traitre. Un autre dans l'estomac puis un dans le bas ventre achèvent le travail.
A coté, médusée dans l'incompréhension la plus totale la jeune femme a baissé sa garde. Il en profite et d'un geste vif l' attire à lui empoignant ses cheveux, se saisit de la main armée et la tort.
Nulle autre possibilité pour elle que de laisser échapper cris de douleur et dague.
Ses bras puissants la plaque dos à lui, elle sera rempart au cas ou .....

Un rictus déforme son visage, sa respiration est saccadée, les veines de son cou enflent....
La bouche contre son oreille il lui susurre, savourant sa victoire


Alors ribaude, donzelle de malheur, je t'ai enfin eu !
Toi et moi on ne se quittera plus ... plus jusqu'à l'autel où t'attend ton futur mari.


Un rire sarcastique, démoniaque emplit le recoin sombre.
Eudeline
C'est lui ....

La malveillance et l'hostilité de l'homme, qu'elle avait ressenties tout au long de leur terrible jeu de cache cache , n'étaient rien en comparaison de ce qu'elle devine en ses yeux à ce moment là.
Claustrée dans ce recoin elle ne peut ignorer le regard au combien déterminé de celui qui la poursuit.

Si son corps tétanisé se fige, ses pensées se précipitent.
Pourquoi ne s' est elle pas méfiée davantage ? Pourquoi n'est-elle pas restée sur le marché à l'abri de la foule ?
Ses mains serrées sur le manche de la dague deviennent moites. Tel un ru charriant les glaces de l'hiver, des gouttelettes de sueur froide glissent dans le creux de son dos.
Là dans son ventre, une contraction familière, presque une sœur depuis le temps qu'elle la porte en elle, enfle à en devenir douloureuse. Elle jette un regard au jeune voyou tout proche.
Et soudain, un tohu-bohu, un débordement, un déferlement d'actes et de paroles.
Elle est emportée dans un tourbillon qui ne lui laisse aucun répit et aucune possibilité de réagir.
Dans sa tête tout se bouscule. Elle baisse la garde.
L'empoigne brutale, quasi bestiale du vaurien, voisine avec la présence ,qu'elle comprend maintenant, protectrice du jeune homme. Le froid et le chaud. La peur et le réconfort.
La mort et l'avenir.
L'un qui la pousse à la résignation, l'autre qui l'appelle à lutter.
Quelques secondes, elle entrevoit une issue.
Les deux hommes s'affrontent et sur le terrain de leurs déterminations respectives, il y a elle.
Proie que l'un ne veut laisser sans perdre la face et les écus et que l'autre cherche à écarter pour en découdre de cet adversaire qui le nargue.

Tenter de bouger, de s'écarter, de se laisser glisser doucement mais résolument entre eux comme l'eau entre les cailloux d' une rivière tumultueuse. Elle le voudrait, mais ses jambes se font de plus en plus molles et ses tremblements fragilisent son équilibre.
D'une main elle tente d'attraper le bras du scélérat pour ...... pour rien ! Elle est violemment attirée à lui. Elle est sa prisonnière, elle est son rempart
Un cri naissant, s'arrête sur ses lèvres, une sensation de dégoût s'empare d'elle. Dans son cou où la peur avait enroulé une écharpe glaciale, se répand à présent le souffle humide et fielleux de son bourreau.


Les yeux exorbités ne voulant croire à ce qu'elle pressent, elle ne peut que difficilement articuler un inaudible
... Pourquoi .....
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