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[RP] Main promise ...... sera donnée !

--Themodius.



Deux lucarnes laissent passer petite brise fraiche et lumière du matin. Il ne fait pas trop sombre.
La belle se fait entendre de suite. L' affaire se présente au mieux.
Contentement immédiat du ruffian qui lui donne des frissons de satisfaction.

Silencieux et sur ses gardes, comme le loup en chasse, il l'attend.
Effarouchée et sensible , comme la proie acculée, elle l'a senti.
Prêt à bondir, comme le chien qui attend l'hallali, il se campe sur deux pieds, dague en avant.
Leste, comme la biche aux abois obligée de se mettre à découvert, elle descend de son refuge.

La poursuite touche à sa fin !
Le grand Thémodius, va afficher à son tableau de chasse une proie, une victime de plus.
Si sûr de lui, la brute épaisse, déchante rapidement.
La jouvencelle, il le savait pour l' avoir déjà approchée et agacée, est rusée et habile. Mais ce qu'il voit dans ses yeux et les paroles qu'elle lui jette à la figure, lui donne toute autre image d'elle.
La jeune ribaude, est pleine de détermination
.

Vous ou moi … mais l'un de nous restera ici ! Mort .... cela va de soi !

C'est qu'elle ne plaisante pas la belle.

Il lui la faut, mais vivante, pas question de ramener un cadavre au sieur Gaumont de Saint Geoirs. Le père de la mignonne ne payera que pour jouvencelle en forme.

Lentement, ses yeux plantés dans les siens, il avance dague en avant. Il faut gagner du temps et trouver le moyen de la berner.
Une bonne beigne, qui ne laissera que traces légères d'ecchymose pendant quelques jours, petite estafilade de la pointe de la dague , un truc pas trop grave qui ne laissera pas de cicatrice disgracieuse …. et la belle devrait céder.

Un pas de plus, un autre, encore un … la main se lève prête à frapper.
Mais pourquoi qu'elle bouge pas cette garce, pourquoi qu'elle faiblit pas ?
Il a beau se faire menaçant, afficher un rictus haineux, elle ne baisse pas les yeux.
Elle a du cran la gouge, à peine si on remarque légers tremblements de ses mains qui font un peu bouger l' épée tendue vers lui.

A t-elle vraiment décidé de mourir plutôt que de le suivre et de retourner vers son père et l'époux imposé ?
S'il avait un brin de concupiscence, il lui tirerait son chapeau, bien bas en plus. Une femelle de cette trempe , ça se respecte.
Mais connait pas le respect le lyonnais.

Il est sur le point de laisser son poing s'abattre …. mais il n'atteindra jamais le visage de la belle ….
Le zigue qui hurlait dehors a trouvé moyen d'entrer et lui tombe dessus comme la foudre du cie
l.
--Wishmerhil


De retour au chaud, Gilly avait proposé aux dames de se restaurer également, lui n’ayant pas grand faim.
En hôte respectable, l’homme leur laissa le lit et le fauteuil pour la nuitée.
Il lui aurait de toute façon été impossible de trouver le sommeil son esprit si chargé.

Au bureau, sous la fenêtre donnant sur la cour, il s’était assis, cherchant ses mots pour les jeter sur le papier. Se montrer ferme sans froisser pour aboutir sur la vérité, sa missive était des plus hautes importances pour lui à cette heure.

Plusieurs fois il dû s’interrompre, la mixture d’Asterie, commençant son effet.
Dehors, la nuit noire était redevenue calme, les chiens l’ayant fermés, le silence en était presque effrayant.
Revenant d’une des excursions, l’ivrogne manqua de craquer pour un verre de vin, l’envie amplifiant aux heures où normalement il était imbibé.
Mais l’interdiction du médicastre, raisonnant dans sa tête, accompagnée de l’idée d’une paternité, l’en dissuadèrent, laissant sa volonté seul face à son manque.

Au bout d’un moment, il avait fini par s’assoupir, la tête contre son bras sur le meuble. La position n’était pas la meilleur, assis de la sorte, mais la fatigue du traitement l’avait emporté sur l’excitation de la découverte.

Réveil en sursaut par des cris provenant de la cour. Déjà l’aube avait fait son apparition, et éclairait l’intérieur de la maison. Derrière lui les deux femmes dormaient encore.
Rapide coup d’œil à la fenêtre apercevant les deux grimpeurs.

Fichu bougre d’imbécile, le morveux ne l’avait point assez écouté.

D’où il se trouvait, il ne pourrait rien faire d’assez rapide, il s’empressa donc de réveiller les dames occupant la demeure avec lui.
Au moins pourrait il peut être empêcher quiconque de prendre la fuite s’il ne pouvait pas agir sur place même.
Williamss
Les planches clouées à l’horizontale, composant le mur du bâtiment serviraient d’échelle.
Deux par deux il s’engagea à monter le plus vite possible, regrettant déjà sa stupidité.

Zezva arrivant en criant, il ne pris même pas le temps de stopper son ascension, ses dires renforçant ses craintes et trop pressé pour se demander ce qu’elle faisait ici en cet état.

Les dons de voleurs pouvaient parfois se montrer fort utiles dans diverses occasions et ce jour la peur de la perdre le fit exceller. Le jeune filou était agile et les quelques mètres d’escalade vite avalés.

Sa douce était la en dessous, faisant face au lyonnais la menaçant main levée sur elle épée à la main, décidé a en découdre.
Will ne réfléchit pas plus avant de se laisser tomber des trois mètres le séparant du dos du maraud.
S’affalant sur lui coude en avant, les deux hommes roulèrent ensemble au sol, points, pieds et genoux du freluquet essayant en vain de se dégager du poids du lourdaud.
Le pauvre jeune y mettait tout son cœur, se sachant perdu pris entre les pattes du meurtrier, mais la sauvagerie du gibier de potence semblait vouloir dominer.

Fou de rage, qu’il l’avait mis en s’interposant devant son butin. Will le compris bien quand son regard se plongea dans le sien et ses mains s’agrippant autour de son cou, serrèrent pour l‘étouffer.
Il fallait réagir vite, ce dégager de cette emprise mortelle sur sa gorge par n’importe quel moyen.
La main du jouvenceau essaya, sans réussite, d’atteindre le visage de son bourreau pour le repousser. Mais rien à faire, l’homme trop puissant pour lui contemplait avec satisfaction la vie quittant lentement son regard apeuré.

_________________
Eudeline
Elle, qui maudit ce père depuis si longtemps, à cet instant le remercie des quelques leçons d' escrime qu'elle a pu prendre en compagnie de ses cousins.
Le maraud, elle le sait ne veut pas la tuer.
Il ne le doit pas, il a besoin d'elle vivante. Elle est son laissez-passer, sa corne d'abondance. La tuer reviendrait à anéantir ses espoirs de fortune.
Pourtant, il ne cesse d'avancer, arme menaçante.
Les jambes légèrement fléchies, les genoux verrouillés , le bras souple mais ferme, elle ne baisse ni son regard, ni la garde.
« Tu ne tueras point », saintes paroles, qu'elle n' avait jamais pensé bafouer un jour, un instant embrument son esprit et font mollir son appui.

Le poing qui menace, sera douloureux, elle le sait. Mais en s' abattant sur son visage il entrainera en avant la panse ventrue qui alors viendra patiner (caresser) la pointe de l'épée.
Cela suffira peut être à le faire reculer un moment
.

Allez viens faquin, toi ou moi …. tu le sais … je n'irai pas ….

Phrase inachevée, mots qui se perdent dans la surprise et meurent dans un cri

Willllllllll

Tombé du haut du fenil, son céladon (galant, amant) entraine au sol le lyonnais.

Roulades, empoignades, corps à corps violents. Sur la paille, les deux se déchirent.
L'un pour sauver celle qu'il avait failli sacrifier quelques jours plus tôt mais dont il ne voulait plus se séparer et l' autre pour sauver un capital d'écus et peut être sauver sa vie aussi.

Le combat est inégal, elle le comprend vite. Le vaurien est lourd, pesant de son embonpoint et du poids de son âme tordue, il a vite le dessus. La lutte tourne en sa faveur.
Sauver sa vie, ne pas épouser le vieux bouc qu'on lui a choisit, certes, elle le veut. Mais perdre Williamss, laisser ce porc lui ôter la vie


NONNNNNNNNNNNNNNNNN

Ses jambes se déplient, elle bondit.

Étrange sensation. Bruit inattendu de la lame qui tranche le tissu, résistance des chairs, heurt du fil de la lame dérapant sur les os …. le coup a été violent, à l'image de la force que lui donne son désir d'en finir une bonne fois pour toute.
S'abattant lourdement, l'arme profondément entaille les chairs entre le cou qui s'offre et l'épaule du lyonnais, s'enfonçant toujours plus encore .
L' artère visée, est touchée. Le coup est fatal.
Ses jambes se dérobent. Sur ses mains, la chaleur du sang.
Non loin, Zezva crie.
Will bouge. Will est vivant !

Le sang coule, la lame tombe.
À genou, tremblante, égarée, le regard halluciné et absent posé sur ses mains rouges elle ne peut plus bouger.

Un murmure
…. Est-ce fini …. Will …. est-ce fini ?
_________________
Ysabeau
La veille au soir

Prenant à peine le temps de lui répondre, Wishmeril était sorti, main dans celle de la jeune femme, suivi du jeune Will qui bougonnait. Ysabeau sourit. Décidement, le jeune homme lui faisait de plus en plus penser à son... enfin, à Wish jeune. Elle en était presque sûre, Angel avait donné un héritier au seigneur de Gilly. Elle se tut cependant.
Bientôt Wish s'en revint dans la salle de vie, lui proposa ainsi qu'à Asterie son lit et le fauteuil pour y passer la nuit, puis s'installa à son bureau pour écrire.

Ysabeau commençait à sentir la fatigue de cette longue journée. Laissant le lit à Asterie, elle s'installa dans le fauteuil, près de la cheminée, et s'endormit bientôt du sommeil du juste.


Au matin

Elle dormait. D'un sommeil de plomb, fatigue du voyage, des émotions... Elle dormait, quand tout à coup, une main sur son épaule.
En sursaut, elle s'éveilla. Devant elle, Wishmerill, visiblement inquiet. Il mit un doigt sur sa bouche, lui demandant de garder le silence.
Elle rejeta la couverture qui la couvrait, le suivit à la fenêtre.
On entendait des cris, une bousculade. On montait à la fenêtre haute de la grange...

Je vous l'avais dit, Wish... je sentais bien que nous n'étions pas seuls... Que faire maintenant ? lui murmura-t-elle doucement
_________________
Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
--Themodius.




L' est pas lourd le freluquet, mais la surprise et l'élan qu'il s'est donné en tombant de haut, suffisent à les faire rouler à terre.
La mêlée est rude.
Coups, étreintes enragées. C'est qu'il veut pas lâcher le morceau le jeunot. Doit être un bon coup la jouvencelle pour qu'il se démène ainsi le pauvre bougre.
Faut espérer qu'il en a bien profiter de la donzelle, la nuit passée, car s'en est fini pour lui. Sans plus d'états d'âme qu'il en a eu pour la ribaude qu'il avait forcé à le suivre, de ses grosses mains puissantes il serre le cou de son adversaire.

Délicieuse sensation que celle de voir les yeux se voiler, le souffle s'épuiser, les bras battre l'air avant de retomber comme ficelle d'un pantin que l'on coupe.
Délicieuse sensation que celle du triomphe qui pointe à l'horizon de l'agonie de l'adversaire.
Délice qui prend subitement fin.
Le paradis qu'il commençait à entrevoir, devient enfer.
Douleur fulgurante, de son cou à son épaule on le transperce, on le saigne. Ultime ironie : brûlure cuisante d'une lame froide !
Sur la chemise du freluquet, du sang. Il est assez malin, pour savoir que ce sang est le sien, pas trop bête pour comprendre que cette fois ci … il a perdu.

Lui qui aime tant cracher vilenies et injures à la figure des autres , ne peut juste que baver son sang en balbutiant quelques mots … les derniers
.

Main promise … devait être donnée … elle le sera …

Derniers mots, ultimes menaces. Seul Williamss les entend.

Il ne peut voir celle qui met fin à sa vie.
Celle que le destin avait mis sur sa voie, celle à qui il avait filé le train sans répits … mettait fin au voyage.
On entendra plus le TGV siffler dans la campagne lyonnaise.

Thémodius le Très Grand Vaurien n'est plus !
Williamss
À bout de souffle, ses yeux fermés, Will n’en pouvait plus et allait suffoquer.
Soudain, la prise autour de son cou se fit plus légère, s’échappant lentement.
Ça y est il devait être mort pour ne plus sentir le mal que l’homme exerçait sur sa nuque prête à se briser l‘instant d‘avant.

Non un liquide chaud venait d’imbiber sa gorge, coulant des doigts du tortionnaire.
Douloureuse sensation que l’air remplissant les poumons d’un coup après en avoir été privé. Toux roque du jeune qui faiblement dégage le corps relâché du gros tas affalé sur lui.

Se redressant le regard plein d’incompréhension pensant avoir vu sa dernière heure arriver, le miraculé regarda sa chemise rougie de sang, se palpant cherchant l’origine avant de regarder la masse inerte à coté de lui.

Le malfrat faisait moins le malin, là, sa plaie béante le laissant se vider lentement sur le sol, son corps seulement traversé par quelques spasme d’agonie.

Tout proche, Line restait prostrée, agenouillée devant cette épée encore ruisselante du sang de l’homme.
Williamss se traîna rapidement jusqu’à elle ayant compris ce à quoi elle avait du s’abaisser pour tout simplement lui sauver la vie.

Attrapant ses mains souillées et les entourant dans une partie de sa chemise encore propre pour les essuyer, il la regarda les yeux pleins d’amour et de gratitude.


Oui ma douce, tout est fini…
répondit il mettant de côté les derniers souffles du vaurien.

Viens ne restons pas la, il n’y a plus rien à y voir.


Son bras s’était glissé à sa taille, l’encourageant à se relever pour quitter ce lieu ou l’odeur de la mort avait remplacé celle du plaisir.
Prendre une vie n’est jamais chose aisée pour personne de bonne conscience. Bien qu’ignorant en la matière, le galant pouvait ressentir le trouble envahir son amante.
La mignonne n’avait eut d’autre choix que d’abattre le monstre enragé prêt à le faire passer à trépas avant de s’en reprendre ensuite à elle s’il en avait eu l’occasion. À lui maintenant de la soutenir dans cette épreuve et lui faire oublier ce désagrément.

En l’entraînant dans cette histoire, Phocas sans le savoir avait lié son destin à celle pour qui aujourd’hui il aurait donné sa vie sans réfléchir. Eudeline avait déboulé dans son existence tel un bélier enfonçant une porte, pour le meilleur et pour le pire, toujours ils seraient ensembles.

Zezva les avait rejoint et tous trois sortirent, encore sous le choc, de la grange, témoin de leur mésaventure.

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Zezva
Will comprend toute l’étendue du danger qui est dans la grange…sans perdre une seconde il grimpe plus vite que ne le ferait un lézard sur un mur.
Elle le suit péniblement, elle n’avait encore jamais escaladé une façade…elle grimpe pourtant, bien péniblement…le vertige lui fait tourner la tête, déjà avait elle tellement de mal à grimper dans un pommier.
La vue du sol dessous ses pieds la fait trembler…elle regarde l’ouverture… encore quelques pas…juste quelques pas !

Des cris dans la grange…des bruits de lutte…elle essaye de monter plus vite. Sentant que la vie de ses amis est en péril, elle appelle à l’aide espérant que dans la demeure il y ait hommes courageux et costauds pour venir à leur secours.

Lorsqu’elle arrive enfin sur la paille, elle ne peut qu’assister à la lutte entre les deux hommes.
Will et le sale bougre se battent mais bien vite elle se rend compte qu’encore une fois le bandit prend l’avantage…

Eudeline les regarde et toutes les deux voient que le jeune homme perd ses couleurs sous les mains meurtrières.
Eudeline s’avance…et d’un coup net, un seul coup… transperce le corps de ce Thémodius de malheur.

Elle tombe à genoux, consternée par le geste qu’elle vient d’accomplir. Pour sûr, la mort devait être au bout de cette route.
Il fallait remercier le Très Haut que ce ne soit pas une innocente victime qui baigne là dans ce sang.

Incapable du moindre geste, elle regarde Will se relever et d’un bout de sa chemise il essuie le sang dont les mains de Line sont recouvertes.
Alors qu’il la prend dans ses bras avec une tendresse émouvante, elle descend pour les rejoindre.
Ils échangent tous trois des regards qui se passent des mots. L’émotion est énorme. Toute la pression de ces dernières heures la laisse comme vide.
A quelques pas d’elle, le corps sans vie…le sang… elle jette un dernier regard sur le visage de l’homme.

Même dans la mort, il semble encore mauvais. Elle ferme les yeux, quelques pas de côté…elle sort avec Eudeline et Will.

_________________
--Wishmerhil




Et bien nous allons sortir que croyez vous?

D’un pas pressé l’homme s’était rendu contre le mur ou reposée sous la poussière l’épée bâtarde qui autrefois l’avait accompagné nuits et jours.
L’homme se mouvait aisément et s’il n’y avait eu son teint blême pour rappeler qu’il n’en avait plus pour longtemps, on aurait cru le voir frapper d’une nouvelle jeunesse.

Malgré ses forces envolées, l’arme tournoya avec facilité écoeurante et légèreté entre sa main alors qu’il prenait la direction de la porte le regard dur comme il l’avait si souvent adressé à ses adversaires.
Maître d’arme, la simple connaissance parfaite du maniement lui permettrait encore de déjouer bon nombre d’escrimeurs médiocres…

Poussant la porte qui donnée sur l’extérieur, Gilly se dirigea déterminé vers la grange, qu’avait il à perdre d’autre qu’un fils juste retrouvé dans cette histoire?
Sa vie n’étant plus qu’illusion, attendant la fin…

Tout avait été très vite et il n’eut pas le temps d’arriver au portail du hangar que celui-ci s’ouvrait sur les deux jeunes et une femme que le seigneur ne connaissait point.
Étonné, il leur sourit, voyant que tout trois marchaient d’eux même et semblaient être en bonne santé si ce n’était leurs mines effarées.


Tout va bien?

Personne de blessé?


Les parcourant rapidement des yeux, son attention s’arrêta sur la chemise rouge sang du jeune homme. Celui-ci avait trop bonne mine pour que ce soit le sien, c’était certain. Wish en remercia Aristote silencieusement avant de reprendre.


Entrez à l’abri, dame Ysabeau et dame Asterie s’occuperont de vous.

Finissant sa phrase, l’homme s’était aventuré dans l’étable sans plus faire de manière, s’assurer que tout était bien terminé.
--Ha.le.barde







Ha.le.Barde ....

C’est un musicien talentueux et un conteur itinérant qui connaît de nombreuses légendes et autres histoires.
Il tire sa force de sa personnalité agréable et charmante.
Grâce à elle et à son intelligence, il a souvent des rôles de négociateur, de messager, d’éclaireur ou d’espion et il fait ainsi son chemin dans le monde ! Ils adorent accompagner les héros (ou les individus malfaisants) afin d’être témoin de leurs actes de bravoure (ou de leur vilenie), car un barde utilise toujours les rencontres qu’il fait comme autant de sources de connaissance et d’inspiration : il met en musique une aventure à laquelle il a assisté et peut devenir célèbre parmi ses pairs.

Prêtez oreilles Bonnes Gens !

--Ha.le.barde


Ha-le-Barde se racle la gorge asséchée par si longue chronique sans s'arrêter.
L'assemblée pendue à ses lèvres le scrute sans un bruit, attendant la suite avec impatience.
Tout Barde qu'il est, il juge qu'il est bon moment de marquer une courte pose.


L'histoire vous a plu m' Sieurs Dames ?

Alors à votre bon cœur si vous voulez qu'une gorge desséchée vous compte la suite des aventures d' Eudeline et Williamss.
Telle, celle, où vers une Bourgogne inconnue, les deux compaings accompagnent un Seigneur défraichi à l'agonie.


Offrez une pièce à votre serviteur qui s'en fera un devoir !
Ysabeau
Ysabeau n'avait pas eu le temps de répondre, que Wish était déjà dehors. Les soins d'Asterie lui avaient comme redonné une nouvelle jeunesse... Ysabeau se surprit à penser que, peut-être... Mais non, c'étaient sans doute les dernières étincelles de vie dans ce corps usé par les excès.
Elle resta là à regarder par la fenêtre.
Le jeune Will, la chemise ensanglantée, sortit de la grange, tenant sa compagne par les épaules, comme pour la réconforter, suivi par une autre jeune fille.
Wish leur montra la maison.


Et puis... un barde intervint !

Justement, pendant la nuit, Ysabeau avait trouvé 5 écus sous un rocher... Elle sortit sa bourse, et les tendit au barde
Je veux connaître la suite de l'histoire ! voici 5 écus pour vous, et j'en ajoute 5 autres...
_________________
Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
--Ha.le.barde.
[HRP]

Suite du RP qui sur la gargote Bourguignonne porte le titre : « Et si le meilleur était pour la fin ? »

[/HRP]



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« Tu es à moi … bienvenue … tu es à moi …
Voix rauque froide et chaude à la fois. Paroles venant de nul part, mais imprégnant l'air et pénétrant son esprit.
Voix qui la suit, la poursuit.
Maléfique chaine à jamais attachée à son âme.

Pour ne plus entendre, elle veut porter ses mains à ses oreilles. Mais de chaque main coule filet de sang.
Le filet se fait ru. Le ru devient rivière. Des flots rouges gonflent. Entre chaque remous un visage.
Entre chaque bouillonnement écarlate une menace, toujours la même …. « main promise … sera donnée » . La houle se fait tempête, le tumulte mêle la voix incessante et le visage exsangue.
Le Malin l'appelle, il en a fait sa fille. Le torrent de ses remords s'ajoute aux eaux ensanglantées.
Un dernier regard sur ses mains. Rouges encore et toujours du sang de celui qu'elle a tué.

Tu es à moi … bienvenue … tu es à moi … le Diable ne la laissera pas. Il ne la laissera plus, elle le sait.
Un pas, deux pas, trois …. l'eau devrait être froide, elle la brûle. Encore quelques pas et dans le sang qu'elle a fait couler, elle se perdra.

Lentement, inexorablement, elle avance, elle s'enfonce. Enlisée, bientôt engloutie elle pose ses yeux une dernière fois sur …...... »


WILLLLLLLLLLLLLLLLL …

Cri fracassant entre sommeil et veille.
Les cheveux et le visage mouillés de chaud et de larme elle se redresse sur sa couche.
Pas de rouge mais le lin blanc de la courtepointe.
Pas de brûlure diaboliques mais la chaleur du corps de son amant.

Mauvais rêve, étrange et pénétrant. Toujours le même !
Voilà deux nuits qu'elle ne sait reposer sans lui.
Elle avait souhaité mettre fin à l'enfer, elle avait fait de ses nuits un cauchemar.

Comment fait-il pour dormir ainsi ? Toujours tremblante, elle remonte, avec douceur et tendresse, la courtepointe sur le dos de son Homme. Son souffle lent et régulier l'apaise, elle peut se rallonger. Le Malin ne viendra plus cette nuit.

Demain, il leur faudra reprendre la route et comme convenu, escorter le Seigneur de Gilly jusqu'à Nevers.
--Ha.le.barde.





Depuis combien de temps n’avait il plus aperçu,ces paysages bourguignons? Il ne le savait même plus à vrai dire…
Bon nombre l’avait sûrement déjà enterré, ses terres laissées à l’abandon si longtemps.
S’il n’y avait pas eut l’arrivée fortuite de ce jeune homme dans sa vie, certainement ne se serait il jamais décidé à retourner sur les lieux où tout avait commencé.

A chaque virage chaque butte, Wishmerhil aurait pu décrire ce qu’ils verraient après, les images et souvenirs du temps passé lui remontant.

Les heures passèrent, les lieux aussi, Gilly n’avait plus l’habitude du voyage, ses dernières années ne se résumant qu’en soulerie, sa propre personne le répugnant.

D’ailleurs, l’homme tétait de plus en plus souvent à la gourde que lui avait remis Asterie.
La mixture n’était pourtant pas bonne et n’avait nullement pour effet voulu de lui couper le manque d’alcool, l’homme souffrant de la maladie du soiffard, mais porter goulot à ses lèvres le faisait espérer.
Le médicastre l’avait bien mis en garde, lui disant qu’il serait dur quand le manque viendrait, mais tel devait être le prix de son sursit.

Encore une fois sa main tremblotante se porta à la gourdasse, fichu bibine qui le rongeait et maintenant le rendait maladroit, renversant le récipient et son contenu sur le sol.
Le malade regarda partir l’antidote qui lui permettait d’évacuer. Point grave, Nevers n’était plus qu’à quelques heures et là bas il pourrait s’en faire refaire.

Mais comment à présent oublier cette petite flasque qu’il sentait dans la poche intérieur de son mantel?
Luttant contre volonté et fatigue, ce fût la voix du jeune homme qui le ramena à lui.


Euh… oui cela va merci

Mais je crois qu’il va me falloir faire une pause mon garçon.


Apercevant l’abri de fortune non loin il continua.

Nous allons nous arrêter là pendant que tu continueras jusqu’à la ville.
Tu iras à la taverne de la belle époque où tu demandera dame Saphirella.


Gilly retira la chevalière qu’il portait au doigt, sceau de son domaine, celle-ci ferrait savoir à sa filleule que le jeune homme disait vrai.

Tu lui remettra ça et lui dira de nous rejoindre ici avec une calèche.
Va maintenant, la nuit ne tardera pas.
--Ha.le.barde.







(à la campagne...)


Le jeune premier regarda son amante, dépité à l’idée de devoir la laisser seule à s’occuper du seigneur.
Première séparation depuis leur rencontre mouvementée, le destin les ayant réuni pour ne plus se quitter.

Avait il le choix?
Pas vraiment, s’il ne voulait pas avoir à supporter le malade toute la nuit et conserver une chance de partager lit douillé en toute intimité.

Ainsi était il parti, le cœur lourd et pressé de revenir, parcourant rapidement les lieux restantes.
Nevers lui était apparu à peine trois quart d‘heure plus tard. Tel un point au début, puis se dressant fièrement au milieu du paysage à chaque foulé du canasson.
Si la chance lui souriait, il pourrait être de retour avant la nuit.


(Nevers)

Williamss avait mis pied à terre, préférant marcher dans ces rues inconnues.

La première chose qui le frappa fut le nombre important de gardes en poste un peu partout dans la ville.
Impressionnant déploiement de force qui ne manqua pas de le faire sourire. Pouvaient bien protéger leur cité ces bourguignons, grand bien leur face. Lui s’était en campagne qu’il aimait exercer ses talents...

la ville semblait agréable à part ça, bordant la Loire pour le plus grand plaisir des amoureux, ou pécheurs, pour les plus mal chanceux.

Dans sa main le filou contemplait le bijou que l’homme lui avait laissé.
Jolie babiole qu’il avait là. Certainement une petite fortune et si facile de prétendre l’avoir perdu…
Caressant l’envie, le jeune homme rangea l’anneau dans sa poche, nul mérite il n’y aurait là.

Un passant bien aimable lui indiqua le chemin de l’auberge recherché. L’établissement aux premiers abords avait l’air plus que fréquentable.
Certainement une très bonne table pour un gourmand de son espèce. Il lui fallait tester ça et le plus vite serait le mieux.
Laissant sa monture à l’attache, Will poussa la porte de la belle époque.

Dès son entrée, l’odeur du bœuf mijoté lui sauta aux narines, provoquant grondement d’affamé de sous sa chemise.
Les quelques clients du moment se tournèrent rapidement vers lui comme il est de coutume chez bon nombre d’habitués voyant arriver une nouvelle tête.
Sans se dégonfler, le jeune homme attrapa un tabouret au comptoir et s’y posa.


B’soir patron
Ça sent bien bon chez toi!
J’prendrais une platée et une chope de cervoise.

Pis on m’a dit j’pourrais trouver dame saphirella par ici.
T'sais toi par hasard?


Le tavernier le dévisagea un moment avant de lui indiquer d’un signe du menton une table en fond de salle, déposant devant lui une assiette de civet local et son verre.
Emportant tout ça avec lui en échange de quelques écus, Williamss se présenta devant cette femme portant un nourrisson aux bras.

B’jour dame

Le jeune homme la regarda un instant, cherchant comment tourner ça.


Z’êtes bien dame saphirella?
J’peux m’asseoir? J’ai un message pour vous, quelqu'un qui voudrait vous voir maintenant.

[i]
N'attendant qu'à moitié la réponse de celle qu’il supposait la bonne personne, le sans gêne avait posé son auge et sa main s’était glissé sur le dossier de la chaise lui faisant face, prêt à la tirer pour s’installer.[/i
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