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[RP/IG] La Chevauchée du Val qui Rit

--Irlandais
L’portes s’ouvrent d’elle-même … nul besoin est d’les faire souffler ! Exaspérant par moment l’Tuco ! Le v ‘la qui s’met à chicaner, avec d’la pampine. S’il n’avait les glorieuses qui l’taquinaient, il se s’rait fait pincer par une des donzelles moribondes.

L’idée avait germé dans la caboche d’son comparse, fumante, aussi dégénéré qu’peut l’être la famille du même nom ! Ou Dénéré … d’pareil au même.

Les poulettes ont d’la réserve, cuissot potelé, les ailes replètes … doit y a voir d’la bonne bec’tance. Pi surtout, risque y avoir d’la place dans l’habit d’nonne. L’souci, l’allait falloir les dépecer …’fin, les défroquer sans s’prendre un bourre-pif en retour …

Crêpage d’chignon, taloches et satons et un enrobage d’l’habit d’lumière !


Pas d’rire derrière ou j’fais un massacre, hein !

L’est pas à l’aise dans ses chausses, y a pas à dire, l’amplitude est trop évasée. La démarche mal assurée, y s’pointe vers les autres.

L’heure est au départ et à la mise en réserve d’produits d’ce bon terroir. Jambon, poulardes, cruches d’rouge qui tache et vogue la charrette.

Ca n’bronche pas à l’arrière, l’silence est d’or et pour dormir … ça, ils dorment. Difficile d’croiser l’regard du Tuco tant la nuit est ébène mais il sent l’animal placide, sur d’la route empruntée … c’est qu’l’a du flair l’Tuco ! Y sent la racaille s’pointer à des lieux à la ronde et l’troupeau peut être fier d’l’avoir comme berger !

Euh … en fait pas certain qu’ils soient si reconnaissants qu’ça à bien y penser. Pi, pour leur d’mander, ben c’est râpé.

Environ trois ou quatre cruches après l’départ, l’chef fait signe de stopper … un cheptel leur fait face ! Pas d’souci s’dit la Mèche, avec nos habits, on passe partout, comme à Fort-Boyard ! Mouais, ben hormis un ou deux détails, c’aurait pu l’faire et un nonne en moustache, ça passe mais deux dont l’une pue la vinace, ça l’fait moins bien.


Isadora.da.vinci


Des bonnes femmes qui choisissent de passer leur vie cloîtrées entre quatre murs, c’est déjà pas net… mais atiffer commac ! Aucune chance qu’elle parviennent à s’attirer les bonnes grâces du Tout Puissant en reniant avec pareil ardeur les cadeaux que le Ciel leur a fait… Ou alors elles ont peur que le crucifié en plâtre au-dessus de leurs têtes perde son pagne en les regardant ?... Mais au fait… y’a quelque chose sous son bout de chiffon microscopique à sa sainteté ? Ce disant elle se penche et tord le coup pour essayer de voir… Basta ! Pas de quoi se mettre à genoux devant…

Elle se redresse, hausse les épaules et passe un doigt dans son col blanc. Quelle horreur… Qu’est-ce qu’on est mal dans ces fichus machins ! Son regard d’obsidienne tombe alors sur le reste de la troupe revêtue, elle aussi, de la robe sacerdotale :

- MouhahhhahAAAhhhahahahha !!!!!!!
- Pffffiouuuuu…
Commente-t-elle en écrasant une grosse larme d’hilarité (Clinton)(pardon… ça m’a échappé) sur sa joue ronde pleine de poussière et de sang séché.

Elle grimpe en hoquetant à l’arrière de la bétaillère et se laisse choir sur un tas d’oripeaux en feignant d’ignorer la rigidité cadavérique de celui qui les porte encore. Le convoi repart, cahotant et chaotique, dans la nuit épaisse et bruissante. Or, la nuit tous les irlandais sont gris ! Ou quasi… Les frangines à moustaches siphonnent leurs cruchons (nan, c’est pas une contrepèterie) et darde un œil torve sur les buissons. La fatigue commence à peser sur les paupières de l’italienne dont la tête voilées ballotte au rythme lent du pas des chevaux de trait.
_________________
Mercoeur


Ses vies furent tout ça...Et plus encore que ça...Navarre !...Jamais meilleure famille que toi !

Il mettait un pas devant l'autre. Lui le cavalier argonaute qui de son destrier navigua sur toutes les terres où semer l'embarras.
Audace et sagace, devises un temps soumises par une blessure, se voyaient bien compromises
La Belle, son épée fidèle, s'était brisée comme mille éclats d'une glace rebelle
Sur le champ de bataille il avait laissé l'honneur et sans ses compagnons bretteurs où seraient-ils à cette heure ?

La chance avait tourné comme donnant le signal de se méfier. Mais de la à finir habillé tel le curé ?
Fallait pas déconner..Le Tuco avait l'esprit ravagé et lui avait filé comme arme un bout de bois usagé.
Va se marrer Saint Piètre quand il va voir arriver jack l'éventreur en sandale le chargeant d'un crucifie vengeur
Sur que la chute de cheval était méritée, que l'épée brisée ça devait arriver, mais de la à tomber si bas.
Le chariot était attelé. Chapeauté prit une petite échelle et la plaça auprès de l'italienne trop belle.


Ils m'ont laissé que ça. A mon avis c'est Aristote qui doit se foutre de moi !
" plus vite tu grimperas ! Plus vite tu seras là et mieux ce sera !"


On essaye de garder le sourire pour pas faire frémir mais sur ce coup l'aventure c'est péril en la demeure pour les convoyeurs.
La nuit est aussi noir que son cœur et pourtant il semble apercevoir quelque part La Lueur
Celle qui guide ses pas depuis toutes ces heures, celle sans qui tout n'est que leurre
Tape amicale dans le dos du Tuco. En remerciement d'être la sans avoir besoin de dire les mots.
Et d'un murmure car il n'avait jamais aimé les textes avec ratures, les partitions sans tablatures


Quoiqu'il arrive si nos vies sont en péril. Tu fonces tout droit sans faiblir.
Seul ce chariot aura chance de s'enfuir et ça ne sera pas le moment d'avoir des émotions puériles


Les portes s'ouvrent et le convoi se forme aux chants des quantiques et des psaumes. Pire que des mômes
Mais fallait bien répéter les justifications en cas de déboires. C'est que l'ennemi pourrait demander à être bavard.
Une nonne à moustaches on s'y attache quand à brigands on a promit de faire payer cash.....
Quelques longueurs après c'est silence dans les rangs et la vinasse qui se répand. On se donne du courage en s'alcoolisant.
Le chapeauté vient à hauteur de la belle italienne. Mourir sans lui causer serait pas de veine.


Nous ont pas loupé les vendangeurs devenus furieux défenseurs ?

Il prit son chapeau et d'un doigt le fit tournoyer comme il se doit. On se la pète une dernière fois ? Puis il entama les mots d'une poésie déroulant ses syllabes à l'infini pour composer des mots bien appris.

Parce que tu fus liberté pour un esprit endiablé
Parce que parcourir ton cœur m'aida à aimer
Parce qu'enflammer nos lèvres me fit prisonnier
Parce que jamais plus beau rêve ne connu ce bosquet.

A toi que j'ai aimé.


C'est beau non ? Vous ne pouvez pas le voir dans le noir mais c'est écrit la. Dans le galure.
Je l'ai trouvé à Vendôme sur la tête d'un gars dont le cadavre avait de l'allure.
Armagnac qu'il s'appelait. Seigneur de Maltaverne. L'amoureux de la Brantôme.
Je crois que si je meurs c'est à elle que devrait revenir cette relique trouvait dans un bois.
Pas sur qu'elle sache que ces mots étaient là pour elle. Je lui ai jamais dit. Elle me l'aurait piqué et se serait fait la belle avec.


Il aurait bien continué à déblatérer mais soudain la voix de l'irlandais avait pris le son du danger
L'air s'était emplie d'une certaine humidité à moins que ce soit juste une moiteur d'un début de peur
D'un réflexe il mit la main à la ceinture quand le sol se mit à trembler sous le coup des sabots de la forfaiture
Des cris, des voix et des flèches dont le souffle courtisent nos oreilles..trahison ? Pourquoi charger des sœurs sans hésitation ?
Un échappé ignoré du couvent qu'on pensait maitrisé ? ..Nul ne le sera jamais...
Le temps des vivants est terminé, le monde des morts va lentement s'écouler
Et au moment de s'égarer, ne pas oublier de partir, avec ce sourire, qui les a si souvent agacé .....


Générique ou encore une dernière réplique .....

--Grenouilles_bearnaises
Elles auraient eu droit à tous, incroyable périple, chevauchée fantastique, combat homérique à coups d'olives, étrange bataille et maintenant......

Toutes rassemblés, serrées les unes aux autres et affublés de ..... costumes de nonnes

Sacrilège, palmes qui dépassent de robes longues et noires, haubes trop lourds qui oscillent en sautillant, collerettes trop serrés sur des gosiers réclamant du moustiques.

Pas bien lotis les batraciens ainsi affublés, encore une idée farfelue et pour une fois cette élucubration ne venait pas d'Améliane mais des autres ...

Qui se ressemblent s'assemblent, le dicton était donc bien vrai, qu'il est l'idée de se déguiser ainsi pour passer inaperçu certes quoique big moustache aurait pu s'épiler , le contraste eu été moins flagrant.

Améliane encore passe mais les deux autres, rien que l'odeur de leurs chausses les classifier dans le genre homme , type néanderthal, poilus, chapeauté, ivrogne et masculins jusque dans leur langage.

Enfin c'était les deux frappa dingues qui avaient eu l'idée mais bien améliane qui leur avaient cousus à la va vite ses costumes, pas très seyant, et kirah toujours à radoter et râler du fil qui pendouiller de sa robe ou de l'ourlet qui ne tombait pas juste au dessus de la palme

Poltau avait l'air d'une grosse limace un jour de canicule, Aaron ficelait comme une vulgaire saucisse , l'habit ne fait pas le moine mais encore moins la religieuse.

Raymonde toujours la plus belle, elle avait toujours fait honneur aux batraciens, sa peau était humide, son vert lumineux, ses évents toujours clairs, la miss des grenouilles, elle semblait un peu craintive quand même de cette équipé.

Armoria , toute sérieuse comme d'habitude, comment pouvait-on manquer de fantaisie à ce point, nul ne pouvait le savoir, peut être son arbre généalogique n'était il pas d'une pureté parfaite.

Et moi, moi je donne le change à ma troupe, je n'en mène pas large mais elles doivent me voir courageux pour ne pas avoir peur. Améliane nous a parlé avant de partir, si ils ne s'en sortent pas, poltau ira vivre avec Aelyce et Diane pendra les autres chez elle, quelqu'un viendra nous chercher.
Je connais bien Diane, je l'aime beaucoup mais savoir que si nous partons chez elle, Améliane ... après Galessin... . Ils seraient réunis enfin mais comment exprimer le vide qui me tenaille la panse en y pensant justement

Une main douce nous pose dans le panier, un doux tissu nous recouvre, notre roi grenouille seul sait si nous en réchapperont, un cheval démarre, le bruit des roues sur la route, vers une autre destin, je plie mes pattes, me cale dans le panier et me remémore en filigrane tout ce que nous avons vécu Améliane, le Berry, la Normandie, les amis, les sourires honnêtes, l'enlèvement d'améliane par Gale, l'angoisse qu'il ne veuille la rendre, la lumière dans les yeux de la Duchesse à sa libération, la rencontre avec Raymonde, les faux amis, le départ pour le Béarn, l'installation dans cette chaumière douillette ou l'amour régnait en maître, les ballades dans la besace de Gale, les nouvelles responsabilités, le départ aux royaumes des cieux de Galessin, la flamme qui s'éteint dans le regard d'Améliane.

Toutes ses bribes de vie qui avaient constitués mon univers, leur univers à tous pendant si longtemps.

Pour la première fois, je n'étais pas sur de notre avenir, la seule chose que je sais à cet instant c'est que je m'appelle Robert, je suis le chef des grenouilles D'améliane et de Galessin, et que je suis et resterait la mémoire de mes maîtres.

Pour le reste, la fin de ce voyage me dirait ce que je ferais demain pour les miens et moi même, en sachant bien que de toute façon, quoiqu'il arrive, nous continuerons à sautiller dans le royaume de France


Esthete
Avec ou sans toi ... aujourd'hui ... c'est avec !

Un amour, un sang, une vie … paroles qu’il lui dédit,
Aurore naissante et deux âmes retrouvées, ailleurs dans un autre monde, plus concret.


Dénouement …

Marche cadencée au diapason des suivants, traque à la genèse d’un jour récent.
Coller aux miches des gaillards, confier son étoile au hasard,
Se laisser mener et espérer. Même s’il fait vivre, l’espoir n’est réalité.
D’un pet, les nonnes sont visitées, sonder par les complices qui, l’instant d’un sablier,
S’enfile dans la peau de celles, qui ont prêtées amour au ciel.
Lui, atone devant l’algarade des comparses, revêt une robe d’une de ces garces !
Saillant pour l’efflanqué aux lignes diaphanes, sans mot dire s’aligne à l’arrière des ânes.

Fil sombre qui se dessine, trace et s’installe, nébulosité opaque d’une troupe qui dévale,
Déité à ses cotés, dans l’obscurité éclaircir les mots à venir,
De celui qui, sur ces terres à connu obligation, de transcrire les mémoires et obligations,
D’un trépassé, ours béarnais qui n’eut le temps, avouer si bel amour, pourtant le prétendant,
D’une fricote à l’allure affable, conte au mille lettres d’une histoire formidable,
Fricassée lancée dans le néant, à la belle dans le bois dormant …


Belle Dame … que le diable me pardonne mon impudence,
Temps m’est donné, voir compté … pas qu’je sois devin, mais prudence,
Voix sont en moi, émois et toi …. Il est en moi !
C’lui qui d’ailleurs, d’un autre monde, d’obsessions en tentations, aux abois,
N’aspire qu’à te retrouver. Taire son appellation,
Je ne doute que tu saches sa dénomination …


Aboutissement …

Aveu d’nonnes à moitié pardonné, l’Esthète pouvait s’en retourner,
Qu’à mi mot, la troupe fut stoppée, par hommes et femmes aux galures détériorés.
Danse s’en suivie, ballerines ou bacchantes dénoncées,
Sans armes ni ferraille, il ne put faire ripaille.
Lézardé … mais un infime sourire, et sans mot dire,
Voir la belle rejoindre, dans un flot de sang, oindre,
S’en aller …loin … divinité !

Améliane, Mercoeur ... et tant qui sont encore en son cœur,
D’Gale … bon, tous n’le connaissent pas, mais dans son trépas,
Il n’oublie ses ami(e)s … surtout avec le (e) n’en déplaise à sa mie,
En d’autre lieu il renaitra, si c’n’est fait … advienne que pourra …
Mimi83720
[Armée la Mandra en patrouille/Vision d'un cadurcienne]

De moins en moins convaincue de rester dans la Mandra la brunette… Mais pour l’heure elle patrouillait encore une fois avec ses compagnons.
Peur être un peu d’action pour cette nuit, ils avaient quittés le camp précipitamment, à croire que leurs officiers avaient reçus des informations sérieuses cette fois…

Par cette nuit froide et obscure, que même les étoiles refusaient d’égayer, ils étaient nombreux à fouler de le leurs pas la campagne Guyennoise, les plus nantis eux, dodelinaient en rythme sur leurs chevaux la mine préoccupée. Enroulés dans un silence de plomb qu’aucun bruit nocturne habituel n’intérompait, ils avançaient inlassablement, derrière les gradés… Braves petits soldats !
Soldats ? Mimi et les autres volontaires Guyennois ne l’étaient pas vraiment, même si par sens du devoir, ils avaient intégrés l’armée Rouergate, se soumettant de par là même à ses règles et son organisation. Ils restaient des paysans, des artisans ou des nobles unis sous une même bannière, pour une cause qui n’était plus aussi claire qu’a l’instant du départ.
Depuis leur arrivée, journées et soirées passaient en se ressemblants toutes : entraînements, tâches quotidiennes utiles à la communauté, parfois, sorties en tavernes pour partager les dernières informations ou pour rencontrer l’habitant, dans le but de ne pas sombrer totalement dans l’ennui, et pour retrouver la motivation nécessaire aux patrouilles le soir venu.

La troupe arrivait aux abords du couvent, au loin la grille était ouverte, sur le chemin une charrette de triste apparence, lourdement chargée et escortée de religieuses s’arrêta face à eux. La nuit d’encre n’était pas propice aux observations, l’habit ne fait pas le moine dit on, et bien que tous les détails n’aient pas déjà interpellés les observateurs les moins attentifs, l’équipage sembla pour le moins improbable et suspect à chacun d’eux.
La Cadurcienne, n’a pas le temps d’en comprendre d’avantage, trois silhouettes bondissent comme des diables enragés et désespérés sur eux, les inconscients!
Sa main tend déjà l’épée qui n’avait encore jamais servi devant elle.
Lame qui se plante dans la chair d’un homme, réflexe étrange qui la glace, tuer serait il si facile, une capacité innée en chacun d’eux ?
Nul doute qu’il succombe immédiatement, Mimi au ralentit dissèque la scène et voit toutes les lames rougies de ses voisins, elles ont suivies le même chemin que la sienne, ne laissant aucune chance au malheureux qui s’effondre inerte à leurs pieds, son regard profond à l’instant de sa mort elle ne l’oubliera jamais.

Cheval affolé ou un conducteur réactif, la carriole s’emballe et file droit devant sans que personne n’arrive à enrayer sa course.

Plus loin un autre homme et une femme ont subis le même sort, trois contre une armée… La lutte n’était pas égale. Méritaient ils cette triste fin? Que contenait cette charrette pour que ces trois là les attaques au détriment de toute logique de nombre ?
Le cœur au bord des lèvres, elle essuie le sang qui souille son épée et s’éloigne un peu des autres pour ne pas montrer combien l’expérience l’a touchée, le temps de reprendre ses esprits et de savoir comment réagir.


Oh mon dieu ! Faites que ces trois là soient bien des agresseurs de Bordeaux…

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Maire de Cahors http://mairiedecahors.bbactif.com
Efhvg
Arrivés en vue du couvent, les officiers s'étaient concertés ; Erich, après avoir parlé avec la brune renarde Thibali, avait pris avec lui les cavaliers, et opéré un vaste mouvement tournant, à l'inverse de la course du soleil...

Dissimulés derrière le talus, les piétons, principalement les volontaires de Guyenne, allaient attendre, armes au poing... La cavalerie fondrait par l'Ouest sur cette carriole qu'une nonne enfuie du couvent leur avait signalée, et on ne ferait pas quartier ; si quelques-uns tentaient de s'échapper, inévitablement ils iraient vers l'Est... et tomberaient sur les volontaires massés derrière les haies.

Une dizaine de minute s'écoula ; sans doute, la troupe avait-elle fait quelque bruit car il sembla que la carriole accélèrait brusquement sa marche ; et puis... il ne fallait pas oublier que, qu'ils soient soldats réguliers, mercenaires ou brigands, ceux qui tentaient de passer là étaient de toute évidence gens d'armes expérimentés ; l'instinct du guerrier vaut toutes les tours de guet....

Il était donc temps d'en découdre avant qu'ils ne s'échappassent ; Erich saisit un marteau d'armes acéré, le leva vers les nues, puis en signe d'attaque, l'abbattit en direction des fugitifs, piquant des éperons et beuglant son cri de guerre :


Gott Allein !!!

La troupe s'ébranla vers le chemin en un soudain vacarme. Orages d'acier, déluge de horions.
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Bring me my broadsword !
Muszka
Et voilà, c'était reparti ! Ben au moins, on n'aura pas fait le voyage pour rien...

Au sein du parti de cavaliers, Muszka avait suivi le mouvement ; on était donc arrivés sur une petite crête d'où on surplombait le chemin, filant Nord-Sud ; roulant vers le midi, la carriole ; de l'autre côté du chemin les haies et talus où nos fantassins étaient embusqués.

Quand le baron lança l'assaut, Muszka cavala sur le flanc gauche de la troupe, arc en main ; au galop, lâcher une flèche avec précision est un jeu d'enfant pour une fille de la steppe ; plusieurs traits partirent en direction du véhicule ; et bientôt ce fut le contact, et le Chaos ; comme toujours.

Interrogée plus tard sur la façon dont l'action s'était déroulée, la jeune femme se souvenait qu'au moment de la charge, la cariolle avait brusquement accéléré, au risque de se renverser ; que quelques cavaliers étaient arrivés à sa hauteur, avaient frappé, et ensuite...

Il semble bien que trois des passagers aient été expulsés, à moins qu'ils n'aient sauté pour se sacrifier face à la troupe montée, et permettre à leurs amis de s'enfuir ; toujours est-il que la cariolle parvint à échapper à nos troupes ; quant aux trois qui en étaient descendus, de gré ou de force... ils avaient tenté leur chance à travers les taillis ; et c'est là qu'ils avaient encontré leur destinée. Deux hommes, une femme...

Une belle attaque ! on s'était retrouvés à plus de 12 contre 1 ; oui, et alors ?
Pas d'états d'âme ; de toute façon, la raison ne parle pas dans ces moments là, l'honneur non plus ; on sent les tripes se serrer, on fonce, on frappe pour ne pas être frappés ; et ceux qui ont peur s'avèrent être bien plus dangereux que ceux qui se maitrisent ; dangereux pour autrui comme pour eux-mêmes...

On réfléchit après ; et on se dit qu'on aurait dû faire ceci, pas dû faire cela ; parfois on en pleure, on en dort pas ; on se dit que c'est la dernière fois, qu'on ne frappera plus jamais un frère humain, qui qu'il soit ; et puis le temps passe, et on oublie, et on recommence... parce que c'est notre métier, et qu'il faut bien que quelqu'un se charge du sale boulot, tant qu'on aura pas trouvé d'autre solution.

Messieurs-dames les moralistes, avant de nous juger, essayez donc de vous trouver une fois à notre place ; une seule fois...
Thibali
L'information ayant été prise très sérieusement, les officiers avaient défini leurs stratégies après conciliabule.

Le nombre de fuyards restait tout de même inconnu.
Chacun parti vers le lieu dit. Quand à elle, la maistre de camp avait décidée de demeurer avec les volontaires guyennois.
La petite troupe se dissimula donc dans les taillis. Thibali n'étais pas trop certaine de la réaction de chacun mais ne doutait pas du tout de leur courage. Un regard détailla les position de chacun, certains plus nerveux que d'autre. Une carrément apeurée.

Silence angoissant s'installa. Mouvement de cariole non loin....
Chacun retenant sa respiration, les corps se tendent , armes au poing.
Une branche craque dans son dos...le temps s'arrête et la cariole qui subitement accélère. Arghhh, ils ont entendu.

Un cri s'élève, Gott Allein !!! Erich passe à l'attaque.

Les volontaires se lèvent d'un seul mouvement et sortent des fourrés.
Trois nonnes brandissant armes se retrouvent devant eux.
Les épées répondent, les batons s'élèvent et les boucliers résonnent.


Citation:
25-02-2009 04:28 : Vous avez frappé Mercoeur. Ce coup l'a probablement tué.
25-02-2009 04:28 : Vous avez été attaqué par Mercoeur.


Les coups volent, des cris s'entendent...la cariole fuit...
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Falco.
A Bordeau, quil'eu cru!

Ainsi ils sont tombés? Guyenne porte des coups aux troupes en retour..Et va clamer grande victoire à sa populace..Misére..

Le parchemin rejoint les autres dans la cheminée de la Taverne du Val qui Rit.Ici sont ses éphéméres quartiers maintenant que Gascogne a définitivement reculée.
Il enrage toujours. Et ces pertes soudaines à Bazas le chagrinent plus qu'il ne parait sur sa face ravagée.
Une troupe de plus vingt cavaliers..Deux pertes en batailles, en voila trois de plus de façon sotte.
Il examine un rapport sur les lances royales arrivées depuis peu.
Une ennemie de plus. Marie Alice..
Et parmis la Licorne il a reconnu une cavaliére de bien meilleure trempe que ces chevaliers abonnés aux retards..Seleina.
Son frére avait les Lucioles..Il ne marche pas sur ses traces, preférant plus les palais que son cadet..
Ceci dit tous sont rentrés à present, et presque saufs.
En gascogne les Ducales approchent, il regarde bruler une invitation insultante d'une liste.
On ne peut être au front et douilletement à se chicaner pour un fauteuil au Conseil.
Un front?Le lourd coutelas de chasse qu'il porte ce jours, Bordeaux n'est point amicale, se plante dans le bois du comptoir.Phalanges blêmes, tendons et veines saillantes.
Si ses renseignements sont exacts le prochain conseil de son duché sera mi curotin mi courtisans de palais..Et les deux le detestent.

Il est allé écumer les routes entre deux séjours dans un minuscule monastére. Pour dépouiller un quidam d'Armagnac, et prier longuement.
Sa Foi est chandelle fragile et tenace .
L'Eglise l'importe peu, et l'Archevêque Navigius accepté par la Gascogne pour le dialogue en guyenne a une sainte frousse de lui.
Mais Dieu c'est autre chose.
Sa ferveur surprend jusqu'à ses compagnons de chevauchées, ne comprenant pas qu'il aille jusqu'à soudoyer un Evêque pour avoir un baptême en régle..
Ses priéres furent vers Aelyce, vers sa promise aussi, vers Simone, versles autres qui rient en Béarn..
Eilith est maire d'Orthez..Aprés Béarn combattant avec Gascogne, voila Gascogne édile d'une ville de Béarn..Par révolte ceci dit..
Un sourire , enfin.

Il doit la voir son Aelyce..Elle et Grinvold ont tout perdu pour la Gascogne..Sa Maisnie sera leur s'ils le veulent.
Puis il prendra le Ch'val.
Pour se frayer un chemin vers Mont de Marsan.
Et dire en face à sa Duchesse tout le bien qu'il pense d'elle.
Si sa garde est maline, elle le désarmera avant qu'il entre au Chateau..

Il pose 3 peaux et 3 couteaux derriére le comptoir. Petit butin.
Mais la joliette saura le changer en réconfort pour leurs blessés ou les nescessiteux.

Taverne vide embaumant le parchemin consumé.
Le Fer graissé, le harnais mouillé.



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Tableau de chasse de Guyenne:

--Decoration
Plantage de décor

Les volées de mésanges se disloquent, les merles ont l'oeil qu se cercle d'or, le printemps pointe sous forme de fleurs en sous bois.
Premiéres anémones remplacent les perces neiges, bientôt la jonquille tronera sur les talus.
Guyenne est une friche immense dominée par des futaies inviolées, des détours inutilisés, le loup et le renard y sont seigneurs.
C'est dans ce décor bucolique , sur une route peu passante, que le fer ne miroite pas.
Un percheron hideusement énorme broute les herbes neuves. Allegorie herbivore de la destruction des ambitions.Sur son flanc sont accrochées deux lances de guerre portant banneret aux couleurs relativements connues.
La Rose et le Lezard..
Proche de l'animal sellé et carapaçonné deux juments quelconques fixent d'un oeil morne leurs chargement entassé contre un hêtre magistral.
Le fourniment minimal d'un capitaine d'infortune, entre armure et pelisses, toile de camp, nescessaire de tricot(sic ^^).

Plus loin un vieux hongre beige remache rêveusement entre les brancards d'un fardier ou trois linceuls se partagent de rares mouches et un pain de glace en pleine déroute.


Ici le chemin sort tout guilleret d'un vallon encaissé pour se jeter en pente douce vers la plaine et Bordeaux pas si lointaine.
Le proprietaire du tout chevalin somnole vissé sur un tronc moussu, l'épée à l'air, le mantel grand ouvert sur des plaques trop simples pour rassurer.

Détail charmant qu'est le lutrin de voyage en bois verni qui repose de travers entre un roc nu et une souche pourrie. On imagine des parchemins inspirés par la nature ou des songes tranquilles.
C'est totalement faux.
Un coffret ouvert révéle un tas de sceaux authentiques ou frelatés et des liasses à l'écriture peu imagée.

Le paysage est planté, ajoutons une jeune femme portant armes et bagages qui remonte la route droit vers une virgule dans son destin.
Isadora.da.vinci
Tout droit.
Sans faiblir.
Pas d’émotions puériles.

Mâchoires crispées et regard vide fiévreux sous un chapeau trop grand, elle remonte d’un pas mécanique la route poussiéreuse. Là-bas, quelques lieues en arrière, elle a laissé les chariots calcinés et les corps noircis. Elle ne se souvient plus lequel d’entre eux avait un briquet sur lui. Elle ne se souvient plus… Elle voudrait ne plus se souvenir. Pourtant le sifflement des flèches, le hurlement du fer et des chairs qu’on lacèrent résonnent encore. Pourtant, elle se rappelle la poigne impérieuse qui l’a basardée à terre. Elle se souvient avoir rampé comme un misérable insecte pour se mettre à couvert sous l’essieu grinçant. Elle se rappelle les regards vitreux des corps amis qui tombaient autour de son abri et tournaient soudain vers elle leurs visages torturés au gré des mouvements contre nature d’une nuque disloquée. Elle se souvient d’avoir vomit, hurlé, divagué… combien de temps est-elle restée prostrée sous le chariot à regarder sans les voir les cadavres de ses compagnons de route allongés autour d’elle. Comment s’appelait déjà, celui qui semblait la regarder depuis l’au-delà ? Jolicoeur ?... Un corbeau s’est posé sur sa dépouille sanglante et elle s’est ruée hors de sa pathétique cachette en hurlant pour le chasser avant qu’il ne profane le corps pourtant déjà mutilé.
Mue par ses réflexes et quelques vieux principes, elle a rassemblé les dépouilles sur l’un des chariots et mis le feu à la paille. Piètre autodafé. Mais elle ne pouvait ni les enterrés tous, ni les laissés aux charognards. Elle est restée quelques minutes debout à regarder danser les flammes en priant pour que les bouffées puantes chargées de miasmes des chaires carbonisées les asphyxie tous. Gascogne, Guyenne et consorts ! Puis elle a ramassé le chapeau, quelques bagages et s’est mise en route.

Sans émotions, sans faiblir, tout droit.

Et quand au détour d’une ornière surgit la silhouette noueuse d’un Cartel alanguit sur un tapis de mousse, elle se laisse choir en silence à son côté. Bras noués autour des jambes repliées. Genoux enfoncés dans ses joues creusées par la faim, la peur, le dégoût. Chapeau toujours vissé sur sa tignasse informe, elle se sent secouée de spasmes hystériques, rire ou larmes ?... Peut-être les deux.
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Laudanum
[Quelque part près d'un bosquet, le plumier en embuscade]


Aux premières lueurs de l'aube on pouvait commencer à distinguer son teint d'opale. Sa chevelure de jais se confondait toujours au paysage, comme ses ellipses de charbon parfaitement en accord avec le noir de son palpitant. Les premiers rayons du soleil embrassaient timidement la froideur du métal d'une épée fermement fixée à la garde. Et pendant que les deux éléments flirtaient comme un début de printemps, le poison chantait son acrimonie.

"Moi j'traîne des pieds et des guiboles, et puis j'aime pas la vérole...

Te file une casserole contre un mulet...

Moi je pue des pieds j’ai pas de carriole, ca me fait suer...

D’explorer cette contrée..."

Trop absorbée à pousser la chansonnette pour oublier ses crampes, elle ne prit pas garde à ce qui se passait alentour. C’est à ce moment qu’un taxidermiste farfadet sortît de dessous les feuillages et vint quémander quelques écus l’épée à la main.

Mouarf c’est le prix demandé pour l’escorte c’est ça ? Mais j’ai pas besoin qu’on me file le train. Juste un bourrin ca suffira. Quoi ? Et en plus il te faut ma rame ? Quoi l’infanterie batelière ? En flandres on pêche je te signale, et toi tu vas en faire quoi , chasser la barque??

La brune faisait de l’humour, mais au fond des tripes, ca ruminait comme un cheval. Le ton était cordial, mais la lame imposait la réponse. Elle avait bien Beauté Fatale, mais avec des pieds plein d’ampoule, elle se déplaçait comme un canard boiteux. Pas un drame en soi,à peine une vingtaine d'écus...et une rame. Mais elle se ferait jeter en cabane si elle était prise pour vagabondage.
M'enfin...du rat au petit déj' après tout, c'est mieux qu'un ventre vide.


Ouais mais tu vas en faire quoi de mes écus ? C’est que j’en ai besoin pour grailler moi. Pis de toute façon, sont aussi empoisonnés que moi, te serviront pas à grand-chose tu verras.

"Estime toi super veinarde.
Ces temps ci on risque plus de prendre des coups d'épées fort peu gracieux que de juste se faire arraisonner par un hobereau courtois.
T'as le droit de mettre genoux à terre et me porter allegeance , chui un patron pas trop casse burnes il parait . Pour tes ptits écus, désolé, ça me servira à boire"


Allégeance allégeance…tu me prends pour un larbin de nantis ! Je veux bien contribuer à alléger, je suis totalement pour la collaboration des pouvoirs mais si je dois me mettre à genoux ce sera pour me curer les petons.
T’es ptet le patron ici, mais ne comptes pas sur moi pour te le rappeler.

Sauf au moment de la distribution des parts bien sûr…


La brune souriait avec toute l’insolence dont elle avait le secret. Finalement cette rencontre hasardeuse allait peut-être voir mûrir quelques fruits.
En profiter, avant qu’ils ne pourrissent.

L’embusqué donna ensuite consignes…aller voir la brunette, elle saurait quoi faire…


Bon…en route pour le Val qui rit…
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Que sera...sera
Falco.
Arriére Garde

Elle se nomme Aelyce et tu auras ivresse en sus.

Un autre aurait ajouté une taloche sur la jolie croupe de la Flandreuse. Un large sourire à dents pointues suffira.
Elle est arrivée comme une fleur, lui n'a pas cherché trop loin.
Du coin de l'oeil il a vu les armes et le galbe global, alors il a sauté sur ses pieds.
Epée longue de sortie, mais tenue basse, à la faussement nonchalante .Le genre de truc qui épate les pécores en taverne et qu'il deteste. Mais fallait pas rompre sa glanderie alors qu'il imaginait diverses façons de ridiculiser encore un poil l'Ost de Guyenne avant de tenter de rentrer entier..

Ils ont échange presque poli, et une fois convenu dans sa caboche de tétu que la dame n'est pas à ranger dans un dossier "Cible" il rengaine la ferraille.

Une rame et à peine de quoi améliorer un repas, il rigole en posant le butin et laissant partir la demoiselle.
Un sacré caractére, du genre putois jaloux.

Avant les mots il a pris plaisir à faire l'offre coutumiére de la Cavalerie.
Ce truc qui consiste à voir ses adversaires chevaucher avec vous un jour ou l'autre..

Le paysage est charmant, les premiéres abeilles flirtent avec les chatons des saules. Il rejoint une Harpie en pose miniaturisée, claquant une main gantelée sur la nuque.

Gagner des batailles importe peu, le tout est d'éviter les massacres..Ou d'honorer nos morts.
Vivre de guerre consiste à rester vivant..Ah!Ah!

Il la met debout comme on redresse un épouvantail, negligeant ses yeux en courroux et la fermeture des machoires.
Contraints pour des raisons tactiques d'harceler la route plutot que de galoper, il compte bien voir une seconde armure barrer le trajet!

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Tableau de chasse de Guyenne:

Isadora.da.vinci
Le remède souverain contre l’hystérie féminine restant incontestablement la baffe, la médication fût appliquée sans atermoiements ni délais. Une fois les chandelles éteintes, la harpie reprit instantanément des plumes de la bête ! Elle aurait volontiers mordu le médicastre improvisé si elle n’avait craint d’y laisser une dent. Rien à manger sur cette bête efflanquée.

Elle est encore un peu chancelante à force de privations et de fatigue mais elle est debout et elle a la haine, ce qui est un toujours de bon augure quand il s’agit de survivre au dépends des autres. Elle relève le menton et son regard d’obsidienne brille à nouveau d’une lueur farouche.

- Honorés les morts… c’est de la connerie ! Z’en ont rien à foutre où ils sont, de nos honneurs. Moi je pense d’abords aux vivants. Et les vivants, c’est moi. En vertu de quoi elle commence à inspecter les fourrés à la recherche un gourdin acceptable. Y’aura pas de quartiers, elle crève trop la dalle.

- … au fait… ça vous dit quelque chose une Madame de Brantôme ?...

Parce que malgré ses élans lyriques purement provocateurs elle a bel et bien l’intention de rapporter le galurin à qui de droit.
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