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[RP/IG] La Chevauchée du Val qui Rit

Aelyce_h
La porte de la taverne s'ouvre avec fracas.

La brune de dax finissait de mettre la taverne sur pied, le goulot d'une bouteille de vin de Bazas vissé à la bouche, la tête dans le nuage se disant que le toit absent lui attendra..peut être à jamais avant d'être reconstruit.

Elle s'était faite finalement à l'idée de coucher chaque soir en comptant les étoiles, quand étoiles il y'a. La pluie elle nettoyait le régulièrement les lieux mieux que l'aurait fait une armada de servantes zelées.

Une jolie oiselle entre soudain l'oeil enflammé, quelque peu suspicieux, d'un calme bringueballant, lui lançant de but en blanc :


-C'est vous Aelyce?

Elle dévisse, la bouteille de ses lèvres, les essuyant du revers de la main, détaillant la nouvelle venue de haut en bas, elle avait certes sur elle une épée, mais les mains sur la tailles à la jauger de la tête aux pieds, ne trahissait aucune envie d'en user.


-Oui c'est moi, que puis je faire pour vous jolie oiselle?


-C'est l'embusqué qui m'envoie il a des choses à se faire pardonner

Gné? Pardonner? il ne lui a jamais fait de mal à elle pourtant, que du bien, que du bien..malgré quelques trompeuses apparences ..

-Oh non, je n'ai rien à lui pardonner, au cont..

Mais l'oiselle ne l'entendait pas de cette oreille, Elle.

-Si si, et je compte bien être remboursée!

L'embusqué, se faire pardonner, rembourser, l'absence de bagages, l'air furibond de la sulfureuse brune, Un éclat de rire accueillit sa dernière phrase, elle lui tend amicalement la bouteille de vin, pas de chichi entre des femmes de la route, et à son port élégant de l'épée, elle savait Aelyce qu'elle en était une.

-Vous serez remboursée jusqu'au dernier denier.. et vous savez quoi? je vous invite ce soir à un gigot d'âne faisandé! Vous avez certainement besoin de force!

Elle sort la trésorerie de la maisnie, quelques peaux et quelques couteaux, fait le compte rapidement, lui tend de quoi rembourser ses écus évaporés et sa rame. La dette payée, le vin bu, le regard de l'oiselle se fit plus détendu
Aelyce n'avait qu'une seule envie..: Mieux la connaître, et rien de tel pour connaître quelqu'un que de chevaucher à ses côtés, cette guerre le lui a définitivement appris. En attendant, elle se contentera de partager le sel en apprenant un peu plus l'une sur l'autre

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Falco.
Avanti Cavalieri..Qu'ils disent

Vous portez armure légére et un bon cheval couteux fait de vous une arme redoutable contre la pietaille..Si elle garde politesse de ne pas se ranger avec des piques et autres hasts mortels pour nous.

Il y eu une nuit puis un jours.
La patience est atout. La volonté un autre..Et la chance souveraine.
Ses mains osseuses ont défaites puis refait le harnois d'Isadora, y allant sans douceurs sur les nouages et les réglages.
Ainsi elle fut Prime Cadette? Mais que fit Gascogne à accepter une idée superbe sans lui donner les moyens d'éclore?
D'épée il n'a pas, mais la nuit fut passée à ouvrage studieux.
La hampe est encore peline de séve, le fer fixé à la diable, martellé auprés des braises longuements couvées.
Il parlait peu, alors.
Les gestes ouvrent des reflexions bien plus utiles que des mots souvent.
La lance fut donnée quand la Harpie fut en selle.

Ainsi bousculer sur les chemins fait de nous la Cavalerie.
Chaque adversaire arrivant en larmes en leurs ville est un coup rude à leur raison. Ils auront de la colére. Et la colére est mauvaise conseillére.
De plus nous n'avons pas de fourniment ducal , à nous de trouver fourrages et vivres en campagne. Chaque chose prise , chacun en fait ce qu'il lui semble bon.
Je n'exige pas de partage, chaque instant impose les choix. Pour soi, pour le proche, pour tous..Qui peut savoir à l'avance?
Phrase dite en réglant les etriers. Isadora a des coquetteries de lignes qui nuisent à tenue de selle quand le cheval au galop, la lance, frappent.
Premiére leçon aprés celles, dures, des remparts de Bordeaux.
L'autre aspect de Cartel. L'autonomie .
Son bivouac, en plus d'être beau selon ses critéres, offre avantage de dérouler jolie pente sur une large portion de route.
Le choix du lieu n'est pas anodin.
Eviter les armées, et rire.
Rire des détours de leurs propres adversaires se méfiant des faucheuses de leurs propres armées..
Lui monte le Ch'val. Une tonne dressée, pas rien quand sur ses pieds on le voit s'approcher.
A elle sa monture plus fine, nerveuse sans doute.

Campagne est injuste..Nous frappons et nous retirons au gré de nos envies. Pas ceux d'en face.
Il n'est qu'aux Batailles que nous nous imposons les régles de noblesse.
Garde ma senestre, je suis gaucher et toi droitiére. Ainsi nous aurons plus de champs quant à choisir qui frapper.Ton écu me garderas.

Hum..Voici joli rubans de passants.

Piquer des deux, faire silouhettes au soir sur leur crête. Ce Fossoyeur a des exigences théatrales souvent...
Deux groupes en armes, quelques isolés.
Il laisse Isadora choisir selon ses certitudes.
Donc beaucoup de prudence. Un peu trop à ses yeux, mais son âge des heurts délivre des craintes qui touchent ses cadets (^^).

Verra t'il seulement le pauvre qui est bousculé par les épaules des chevaux?Ou croira t'il à un cauchemard?
Il a sourire, même si la prise est médiocre.
Car il a fait large volte aprés le passage funeste.
Assez pour que les autres passants sachent ce qui vient de se passer.
Et si sa mémoire ne lui joue pas des tours, noblesse de Guyenne sait à présent un peu plus le réel de ce qui fut la chevauchée d'ici.


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Tableau de chasse de Guyenne:

Isadora.da.vinci
- Aïiiiiieuu ! *$¤@%§° !!!...

Elle a perdu la majeure partie de ses rondeurs doucereuses de bretteuse en dentelle m’enfin il en reste juste assez pour coincer aux entournures de cet attirail hétéroclites dont il l’emmaillote à grand renfort de courroies grinçantes. La chose qu’elle monte n’a rien du fringant étalon noir sur lequel elle est arrivée il y a quelques semaines, lequel a dû gentiment rentrer au bercail s’il n’a pas fini rôti à la broche par l’une des hordes disparates venues de partout se joindre à la curée. Une demi portion d’entier. Voilà à quoi ça ressemble. Presque un double. La honte… la voilà à dos de poney.

Pas étonnant vu que le grand méchant chaperon noir c’est décidé à faire son éducation sentimentale en commençant par lui flanquer la tête la première dans le bouzin ! T’a faim ? Mange. Mouches ton nez ! Tiens-toi droite ! Dis bonjour au monsieur !

Bonjoooooooour ! Vlam !
Le passant n’est pas passé, il ne passera jamais… lundi, mardi, mercredi, jeudi…
12 écus. Elle soupire… C’est peu mais c’est sa première prise. Elle se masse le genou en grimaçant. La truanderie c’est comme le reste, douloureux la première fois mais on y prend vite goût. 12 bons points. Elle sourit… A partir de combien on a droit à une grande image ?
Elle enfonce un peu plus le galurin trop large pour camoufler le sourire puéril qui lui vient aux lèvres tandis que les pièces rondes roulent dans sa menotte poussiéreuse.

Bizarrement elle respire mieux. Elle sait que ce qu’elle vient d’acquérir malhonnêtement est bien plus précieux que 12 malheureux morceaux de métal polis par des centaines de mains avides. Elle mène par la bride son bidet jaune et fourre dans sa poche le fabuleux butin. La voilà officiellement Vilaine, sale et nunuche. Affranchie. Sans artifices et sans modestie sous une épaisse couche de crasse et de terre. Toujours aussi coureuse et toujours aussi naïve. Trouillarde et courageuse, parce que le contraire n’est que fanfaronnade ou imbécillité.

- … et maintenant ?...

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Falco.
Galop d'essai.Lu et approuvé

Et maintenant?
Guyenne et ses alliées ont point commun avec gascogne. Grande bouche, petits bras..Les routes s'ouvrent et chacun se fiche des petits drames comme cet instant.
Leurs armées sont vides, soldats démobilisés, Comté vide de troupes ou presque..En selle, demain nous boirons chope en ville!Si Dieu veult!

Puissants sont si prévisibles, et soldats d'Ost tout autant..Les premiers aiment à jouer aux héros acharnés, toujours bon pour une réputation..Les seconds se découragent si face à leur épée lentement sortie du fourreau l'ennemi refuse d'offrir son sang poliment.
Résumé imagé de ce qui reste des plethores de parchemins et données lu arrivant par divers moyens.
Et maintenant que les leurs sont à l'abris ou en linceuls , ils doivent penser à eux.Quand tout est rangé, faut remiser le balai, non?

Guyenne lui aura couté cher.
Un Fief, un ami, des écus et des compagnons de fers écoeurés d'avoir cru, pour lui, à faussetées ducales.
Guyenne lui aura couté des pertes en vies.
Mais apporté d'autres.
Musique cranienne relative à une certaine acceptation du hasard, et des farces divines.

Isadora est vierge ou quasi de victoires equestres. Il l'observe alors que sont abandonnés les échos de leur injustice..
Faudra qu'il l'envoie en Bains, qu'elle se decrasse.
Eternel combat amusant entre un Hobereau pure souche et les membres de sa Maisnie préférant le ruisseau aux belles fontaines.
Il s'echine à les ranger en bataille, sitot dos tourné ils embusquent comme des renards. Sitôt armures et blasons arborés, ils vont combattre culs nu ou en bras de chemises..

Sur la route des passants ont vu l'incertitude devenir solide. Les mésanges chantent encore, et le printemps n'a pas cessé sa course.

Un Palefroi de guerre, une Harpie en monture de fortune, quelques chevaux de bât, un fardier de Croque Mort s'éloignent .

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Tableau de chasse de Guyenne:

Isadora.da.vinci
Le vent souffle en rafales des gouttes de neige poisseuse. Morne plaine.
Impeccable en revanche, ce machin à bords larges pour se protéger les yeux des attaques météo… Décidément, elle s’y attache. Juchée fort à son aise sur l’arrière main large comme l’estuaire de le Gironde de son bidet jaune, sa lance vaguement empennée de noir calée dans l’étrier, elle suit l’Ignoble avec l’impeccable constance de Sancho Panza… et la même ignorance opiniâtre du ridicule de son apparence qui fort heureusement ne tue pas, lui. La ligne de crête révèle bientôt les contours indécis de Bordeaux-la-nouvelle que défigurent encore les stigmates des récents affrontements. Espérons que le Fossoyeur n’ordonnera pas l’assaut sous prétexte que certains Bordelais s’y entendent pour brasser de l’air… songe-t-elle avec une pointe d’inquiétude.

- … heu… si on attendait que le jour tombe pour gagner la taverne de la Vache-qui-rit ?... hein ?... c’est moins glorieux mais c’est plus sûr.

- J’ai rien contre les charges apocalyptiques mais à deux et montés là-dessus ce serait plutôt apoplectique. On risque surtout de les faire mourir de rire.

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Lunatis
[Quand l'amour fait perdre la tête, on ne voit plus rien sur les chemins...]



Simple caprice de sa part ou tout simplement envie de ne pas lui faire part de ses craintes, Lunatis avait réussi à convaincre son charmant de prendre la route.
D'ailleurs, il avait accepté sans en demander la raison. Pour une fois qu'une simple requête de la part de la brunette ne tournait pas en plaidoirie.
Ce n'était certes pas les pires moments, en général la plaidoirie se terminait par un baiser de son tendre et elle oubliait tout.
La meilleure façon qu'il avait trouvé de faire céder une tête de mule qui n'avait juré que par sa liberté avant de le rencontrer.
Bon, il avait quand même fallu lui dire qu'il leur fallait aller à Blaye pour retrouver Mad et Toto. Sa chère filleule et son compagnon, il lui tardait de les revoir.
Ils avaient donc pris tout trois la route pour Bergerac, première étape de leur voyage. Route faite sans encombre malgré le froid nocturne.
Solenna, princesse aux yeux de sa mère, avait été adorable. Le trajet jusqu'à Castillon ne fut pas différent.
Ils n'avaient croisé que quelques voyageurs isolés tout comme eux.
De temps en temps, quand elle ressentait un peu plus le froid de la nuit, la brunette venait se blottir contre son tendre sans un mot afin de se réchauffer.
Ils marchaient ainsi pendant un moment avant qu'elle ne se sépare de lui, un léger sourire aux lèvres.
Une simple petite charrette tirée par une mule était à leurs côtés.
La brunette avait refusé catégoriquement de voyager autrement, prétextant qu'ainsi ils attireraient moins l'attention.
Marcher devenait de plus en plus pénible pour la future mère, ils avaient donc décidé de voyager de jour pour qu'elle se repose correctement pendant les courtes nuits qu'il lui accordait.
Pas question de changer certaines habitudes, l'un comme l'autre s'y refusaient.
Désormais, elle passait le plus clair de ses journées à dormir et à prendre soin de sa fille et de son tendre amant.
Ils devaient se montrer plus prudent aussi, ce n'était pas le moment d'attirer les brigands.
Finalement voyager n'était pas si dangereux... Plus le temps passait et plus elle aurait du se sentir inquiète.
Ce n'était pourtant pas le cas. La présence d'Orciny à ses côtés y était sûrement pour beaucoup dans ce sentiment de sécurité.
Et pourtant, en y réfléchissant, la jeune femme n'avait pas toujours pensé comme cela.
Et le temps pour y le faire, elle l'avait largement la brunette. Et quand on y repensait...

Tout avait commencé par une voix masculine qui avait laissé trainer un « Charmant... » avant de partir en claquant la porte.
Le spectacle avait du l'être et les joues redevenaient rouge à ce souvenir fort gênant.
Elle n'avait pas pu voir de qui ce simple mot venait, trop occupée qu'elle était avec celui qui partageait sa vie à cette époque et c'est à peine si elle y avait prêté attention.
De cette première rencontre, elle n'en gardait certainement pas le même souvenir que lui.
La seconde rencontre avait déjà été plus marquante... Et insultante.
Pas la première fois qu'elle était comparée une catin et d'ordinaire, elle s'en moquait royalement.
Mais là, c'était différent. En quoi ? Elle l'ignorait mais elle avait été piqué au vif par les mots qu'il avait proféré à son encontre.
Son compagnon, lui, n'avait même pas réagi.
L'inconnu était reparti satisfait de son oeuvre tandis qu'elle n'arrêtait pas de ressasser inlassablement les paroles entendues.
Elle était furieuse contre cet être arrogant qui osait la juger sans la connaître et elle était loin d'imaginer qu'il s'arrêterait à ces insultes.
Et il ne s'y arrêta pas...

Après les insultes, ce fut le chantage. Odieux et dégradant.
Elle avait eut le choix soit elle cédait à ses avances soit elle devrait faire face à deux procès en place public... Celui-ci était douloureux.
Céder signifiait perdre celui qu'elle aimait pour de bon et les procès le perdre aussi et bien plus encore. Adieu projets de mariage et de vie tranquille.
Ni la colère ni les larmes n'avaient fait faiblir la décision de cet être abject. Il la désirait et la voulait. Pour lui seul.
Quel besoin avait-il eut de le préciser sinon pour la mortifier un peu plus dans son choix ?
Et pour la première fois, elle avait cédé aux exigences d'un homme, de cet homme.
Il avait pris ce qu'elle lui donnait de mauvaise grâce, une première fois et elle pensa le calvaire fini.
Il n'en était rien et elle aurait du s'en douter. D'exigence en chantage, il lui en demandait encore plus.
C'est qu'elle se sentait déjà bien morveuse d'avoir céder alors pour espérer ne serait-ce qu'une petite victoire sur son tortionnaire,
elle se mit à lui tenir tête systématiquement et quelqu'en soit le risque encouru. Lui tenir tête... C'était vite dit.
Il savait parfaitement lui faire ravaler cet air rebelle qu'elle voulait garder et il avait largement de quoi la faire plier... Encore et encore.
Elle était devenue sa maitresse ainsi que sa prisonnière et il comptait bien ne pas s'arrêter là.
A force de le côtoyer, elle l'avait enfin compris mais pas accepté. Plus le droit d'aller où elle veut quand elle veut.
Plus d'intimité épistolaire, il lisait toutes les missives qu'elle recevait et lisait toute réponse qu'elle faisait.
Si cela ne lui convenait pas, le parchemin allait sans préambule dans la cheminée se consumer.
Elle en bouillonnait de rage, le haïssait de tout son être et se détestait de lui céder à chaque fois qu'il la voulait, d'être faible face à lui.
Son propre corps la trahissait d'ailleurs lorsqu'il exprimait son envie de la voir sienne.
Elle avait beau vouloir le haïr tant et plus qu'elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle se sentait se liquéfier en sa présence.
Comble de l'horreur pour elle, la fois où il a voulu la laisser feignant de ne plus s'intéresser à elle, c'est elle qui l'a retenu et lui a demandé de rester près d'elle.
La jeune femme en était bouche bée de s'entendre prononcer ces paroles. Elle lui avait demandé de rester alors qu'elle le haïssait.
Bouleversée, elle comprit alors qu'elle ne le haïssait pas.

Elle en était incapable maintenant. Depuis quand elle était tombée amoureuse de lui ? La brunette ne cherchait pas à avoir la réponse à cette question.
L'évidence était là, elle l'aimait plus que tout et avait renoncé à tout ce qu'elle avait avant lui pour n'être qu'à lui.
Même le caractère relativement rébarbatif de son amant ne l'agaçait plus. Bien au contraire, elle lui trouvait encore plus attirant ainsi.
Il était le premier à lui avoir tenu tête, le premier à l'avoir fait plier.
Bref le seul à lui faire tenir la place qui lui revenait, celle d'une femme entièrement comblée et honorée.
A partir de ce moment, il n'était plus question de lui tenir tête autrement que par jeu.
Leur relation avait gagné en sérénité et en calme. La complicité et la tendresse avait pris la place du conflit. Et puis il y a eut ce retard...
Le coeur serré, elle angoissait. Un retard ne pouvait signifier que l'attente d'un enfant.
Hors il était bien trop tôt pour être sûre du père de cet enfant à venir. Il avait deviné que quelque chose la préoccupait.
Luna n'avait pas eut d'autre choix que de lui en parler, redoutant la réaction de son amant.
Mais retard portait bien son nom et c'est le coeur partagé qu'elle accueillit cette nouvelle.
Soulagée de savoir que si elle devait porter un enfant, il serait forcément de son amant et déçue qu'elle n'attende pas cet enfant qu'elle finissait par désirer ardemment.
Orciny resta égal à lui-même, impossible de vraiment savoir ce qu'il avait ressenti à l'annonce du ventre finalement vide.

Tout était si différent maintenant. Elle portait en elle le fruit de leur amour et en était fière.
Sa main caressa tendrement le ventre arrondi pendant un bref instant. Elle en était sûre, ce serait un fils.
Il ne pouvait en être autrement... Entêtement oblige.
Son doux seigneur devait bien sourire de voir son amante, les joues plus ou moins colorées.
Perdue qu'elle était dans les souvenirs riches en émotions de toutes sortes, elle ne vit rien du chemin parcouru ni même le destin de cette malheureuse victime...

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Laudanum
DING DIGELIN

Les rayons du soleil s'effaçaient derrière les toits dressés côte à côte, tandis que le son des pas étouffait sous les arcades des venelles. Bordeaux s'animait.
L'odeur des excréments matinaux était un signal, au même titre que le tocsin de l'église éveillant les moines de leur sommeil paisible, les rendant à l'implacable réalité . Le monde était encore là et son pêché originel avec...

Les stands des étals de se charger de victuailles. Vaches, veaux et cochons, du moins ce qu'il en reste, n'ont pas encore pris le soleil mais ont déjà la senteur du lieu. Le pourrissement est de coutume. La viande se faisande avant d'avoir commencé à perdre ses rougeurs.
Les hommes ne font pas exception. S'ils ne sont pas emportés d'une fièvre dès le berceau, ils se meurent à mesure qu'ils croissent. Entre la crasse et la promiscuité, les pores se bouchent et les corps s'usent.

Il n'y à que deux manières de vivre ici bas...

En courbant l'échine, acceptant les coups du sort jusqu'à ce que la faux vienne récolter l'âme soumise. Certains perdent l'esprit avant, sort enviable à certains égards. Et il y a les autres. Ceux que le ciel ou l'enfer a doté de malice, au point de se débrouiller à demeurer sans lassitude, voir à démontrer du courage. Ceux ci choisissent leur camp, et des tripes leur poussent un idéal. Les bons. Les méchants. L'intention de départ est la même, trouver un sens à ce qui finit inéluctablement par pourrir, et mourir.

Laudanum avait choisi, eu trait à sa nature profonde. Si elle avait réussi à s'extraire du ventre de sa génitrice, elle saurait bien pousser suffisamment pour se faire un nid, voire un castel, qu'elle hériterait d'un vieux débris à l'agonie, poussé par l'envie d'alléger son bagage spirituel.
Puisque la vie semblait privilégier les uns, et s'acharner sur les autres, elle avait décidé de se taper les privilégiés, et de s'acharner sur les autres.

Question de critères...

Comme ceux qui la menèrent à son Z, où lorsque tout se résumait à une lettre, et une lettre de contenir tous les impossibles possibles.

Des cochons, un nain, une couverture, une espionne...

Une blonde. Sa blonde...traînée d'or dans le sillage, poussière d'étoiles, qui luit...

Et l'italien, lointain souvenir. Qui marque les visages.

Et à présent Bordeaux et sa belle tavernière. Brune corsée, ébouriffante.
Sous une apparence placide, l'oeil a déjà scruté le charbon. Apprivoisée le poison? Attirances des contraires, ou corrosion des substances. Les moins s'annulent et s'équilibrent.
Hospitalité accablante, se détendre, de fait.

Au Val qui rit, les projets flottent dans les ptites bulles. Les rires portent au loin.

Cri de ralliement,
tintez luettes...
sous la pluie battant...
un rai de lumière...
arc en colorants...
galope farfadet...

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Que sera...sera
Falco.
Epilogue

Nous avions une Gascogne exempte de barbarie..Nos armées tuaient avec precision..Notre justice était empreinte de souplesse..
Il parait qu'ils tuent jusqu'à leurs soldats et que le tribunal sert à éliminer les obstacles..Misére! Me voilà en situation délicate.


En devisant sur ces thémes ils sont entré en Bordeaux à nouveau.
Maigre Lance .
La cavalerie est dispersée, et le voilà vacant.
Hors sa nature à horreur du vide. Et ses talents acérés ont besoin d'espace.
Derriére eux brinqueballent trois linceuls .

Passé la porte défoncée il va déposer avac autant de respect que possible les cadavres dans un fumoir à poissons. On en nourrit pas les asticot avant une oraison, parole de Fossoyeur!
Bourse plate, il est d'humeur propice à sauter sur la moindre possibilité comme la renarde qui a portée à nourrir.
Gare aux poulaillers.
Au Val qui Rit il reprend quartiers, en toute simplicité.
Etalant ses parchemins et ses harnais autours de la cheminée.
Le message étant clair.
l'âtre est son bureau.

Il parait que Guyenne veut édifier des remparts ici. Cela est tentant. Restera à voir si Guyenne a l'intelligence de l'employer plutot que de laisser fomenter quelques chevauchées depuis la Gascogne

Reste à savoir si ses impératifs vis à vis de leurs morts et le fait qu'il soit fiché en Gascogne lui permettra de revenir entier..
Et surtout, il aimerait boire, manger chaud..Et passer une nuit dans un lit avant de galoper jusqu'en Béarn.
Foutu aller et retour qui se profile!

Le Raid en Guyenne se termine logiquement.
On honore ses morts, on compte les vivants.

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Tableau de chasse de Guyenne:

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