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[Rp fermé] RESTEZ GROUPIR !

Neti
Juchée sur Rhéa, jument grise pommelée, qui devait avoir au moins autant de caractère que sa cavalière mais certainement une bonne dose d'assurance en plus, Neti se sentait pour le moins... trimballée...

Heureusement, l'animal trouvait fort aise de suivre le groupe. Ou pas...

P'tite pause décidée par mâ dâme Rhéa...
Nous v'là bien ! T'aurais pas pu patienter un peu qu'on arrive à Bourga, non ? Non.
De toute façon, j'ai aussi besoin de marcher un peu...


Coup d'œil rapide alentour. Le groupe plus ou moins éparse la dépasse tranquillement tandis que compatissant avec Rhéa, Neti tente une descente. Manque de bol, ses jambes engourdies par le voyage assurent la réception moins bien que prévu. Elle se rattrape à la selle de son mieux, évitant de se retrouver prématurément sur le cul.

Après quelques gratouilles à celle qui deviendrait sa... hum... plus intime compagne de voyage, la rouquine prit dans une des sacoches un linge. Nouant les coins ensembles, elle en fit un petit baluchon et s'approcha du bosquet de ronces que la jument avait choisi pour faire une halte.

Des mures... les tiges en étaient noires. Délicatement, elle fit sa cueillette, surveillant du coin de l'œil la jument qui semblait tout à fait satisfaite de sa pause. Une fois le baluchon suffisamment remplis, les doigts noirs du jus des petits fruits, quelques griffures sur les mains et sa gourmandise satisfaite, elle remontant tant bien que mal sur le dos de Rhéa, prenant soin de ne pas écraser les fruits fragiles.

Bon maintenant qu'on en a pour les gourmands, ça pourrait être intéressant qu'on les rattrape les gourmands en question, non ?

Elles se mirent en route et finirent par retrouver le groupe tout près de Bourganeuf. Elle répondit aux regards interrogateurs par un grand sourire, celui d'un enfant fière de sa douce bêtise, et brandissant sa récolte, simplement heureuse de vivre ses envies.

_________________
Grodard
Entre Limoges et Calais, un champ de marguerites ...

Profitant d'une pause bien méritée ... enfin tout du moins réclamée par certains postérieurs de cavaliers novices ... pffiou, le canasson, ça fait arriver plus vite ... mais dans quel état ... bref, les chevaux attachés à une branche avec un picoton d'avoine, les humains s'égaillèrent quelque peu, qui profitant des rayons du soleil, qui se désaltérant, qui s'allongeant un instant en fermant les yeux.

Grodard, voyant tous ses compagnons occupés, entraîna Cris un peu à l'écart, dans un petit coin de verdure hors de la vue de tous. Il la fit assoir sur une pierre, mit un doigt sur ses lèvres et se retourna pour chercher quelque chose.

Il revint rapidement se placer aux côtés de sa douce et tendre, un main derrière le dos. Il sourit à Cris et sortit sa paluche tenant une marguerite aux pétales d'un blanc éclatants. Il commença à les détacher un à un :


- Je t'aime ... un peu ... beaucoup ... passionnément ... à la folie ... pas du tout ...

Il marqua une pause, la première série d'effeuillage terminée, puis embrassa Cris longuement pour infirmer ce sacré "pas du tout". Puis, souriant et sûr de lui, il reprit à torturer la fleur.

- Je t'aime ... un peu ... beaucoup ... passionnément ... à la folie ...

Grodard vit paniqué qu'il ne restait qu'un seul fichu pétale à cette satanée fleur "que c'est pas possible, appelez moi Aristote ... qu'il va me rajouter les pétales nécessaires là tout de suite, nonmaiho ! on a pas idée de faire ça ! comment briser un couple ...". Cris le regardait faire, un sourire discret démentant son air bien souvent trop sérieux. Le coeur du barbu commença à fondre ... ce petit sourire ... qui en disait si long ... juste deux coins de lèvres qui se relèvent un instant ... des yeux qui brûlaient au milieu d'un visage aux traits si fins mais bien souvent si sages ...
Grodard prit délicatement le dernier pétale entre ses doigts et regarda Cris en souriant :


- A la Grodard ...
Sylviane
[Limoges]

L'enfer...les rumeurs...les faux semblants...la politique...toutes ses vilaines choses qui vous pourissent la vie sur terre...Syl les a trouvée à Limoges ..impatiente de partir . elle y restera deux jours pourtant à cause d'un contre temps...

la seule chose qui lui fait mal , est de partir sans Argawaen...il va tant lui manqué. Leur couple traverse une période délicate , celle où on cherche à mieux connaitre l'autre..parfois à pousser le bouchon très loin...

Elle soupir ... il ne faut surtout pas cela avec elle...elle était comme une orange sous une grande pression..à chaque instant elle risque d'exploser...d'où son envie pressante de quitter le LM..certaines choses...certaines personnes...font resortir le plus vils des sentiments chez elle. Une chose qu'elle a souhaité enterrer au fin fond de ses décombres.

[Bourganeuf]

L'athmosphére est assé lourd..moins pesant qu'à Limoges , mais un peu pourrie. La complicité avec sa mère changea en un instant en rage ...

cette fois...peut être pour de bon...mais Syl refuse de refléchir...refuse de s'attarder à quoi que ce soit...elle va droit au Berry...

Lâche? et alors? grand bien lui fasse!....

Tout en broyant du noir , Sylviane reçu un pigeon , d'un air absent...elle l'ouvre...


Citation:
Mon coeur,

J'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Je viens d'être promu Gouverneur de Ventadour, c'est officiel.

Tu n'images pas à quel point je suis heureux de cette nomination, ça va devoir filer sec héhé.

Tu me manque,

Je t'aime,

Ton Ourson.


Cette annonce ne fut pas une surprise pour elle . elle avait entendu la rumeur de sa Nomination au chateau....

Elle caresse l'écriture de son Amour...se rappel leur promesse et jours d'insouciance...ou elle n'était qu'une Douanière...fermant les yeux , elle presse la missive contre son visage...cherche une traçe de son odeur...

elle resta ainsi...un long moment...puis décide de lui répondre ..ce soir elle quitte le LM...mais pour y revenir....pour lui.

_________________






Criskool
[Sur la route entre deux villes]

La petite troupe filait bon train sur les routes du royaume.
Une petite pause pour se dégourdir les jambes et laisser reposer les chevaux. Tout le monde s'éparpilla dans les environs. Chacun vaquait à ses occupations. Criskool prit son fils avec elle pour aller marcher un peu en compagine de Grodard. Cris alla cueillir des mures pour ses deux gourmands. Son fils ne la voyant plus se mit a pleurer.

- Maaaaamm kiiiiiiisssssssssss !!!

Aussitot maman accoura pour le rassurer et lui montra les quelques mures qu'elle avait mit dans un petit bout de tissu. Ewann s'agita à la vue des fruits qu'il aimait tant, il remuait en tout sens ses petits bras et ses petites jambes. Une fois rassasié le petit pirate jetta son dévollu sur un papillon et se mit à le poursuivre.
Cris surveillait son bambin d'un oeil et vit que Grodard était avec lui. La jeune femme commença à ramasser quelques fleurs qu'elle tressa en 2 couronnes. Une fois son chef d'oeuvre fini elle alla montrer le tout à ses deux hommes.

- Tu vois Ewann, ce sont des couronnes. Bon normalement on les mets sur la tête du roi et de la reine, mais là c'est pas des vraies elles sont faites avec des fleurs. Alors on peut les mettre sur la tête de qui ont veut.

Ewann prit une couronne dans ses petites mains et la mit sur la tête de sa maman .... bon certes aidé par son papa mais quand même. Cris tout émotionnée fit un bisou à son fils et lui proposa :

- Tu sais à qui tu vas la donner la deuxième ? A Neti ! C'est une bonne idée non ?

- Ti !!! Ti !!


Les voila donc parti tous les deux à la recherche de Neti. Ils la trouvèrent sous un arbre en train de revasser.

- Ti !!! Ti !!

La maman et le fiston s'assirent à coté d'elle et Ewann, en tout grand garçon qu'il était, marcha vers Neti avec sa couronne dans les mains et lui posa, tout de guinguois, sur la tête. Puis il fit un bisou à sa "nounou" préférée.
Neti
Adossée au tronc de l'arbre auquel Rhéa était attachée, la rouquine regardait dans le vide, laissant encore ses pensées se perdre dans les méandres des questions existentielles qui lui trottaient toujours dans le cerveau...

Elle songeait à Tulle...
A la ville qui se reconstruisait...
Aux dangers qui la menaçaient encore et toujours...
A ceux qui lui manquaient déjà et qu'elle aurait voulu emporter dans ses valises...
A ceux qu'elle voudrait ne plus y revoir à son retour...
Autant dire, à "celui"...
Et invariablement, elle en revenait toujours à "lui"
à sa colère contre elle-même d'avoir été si niaise !
Non vraiment, l'amour ça aveugle et ça abrutit !


Heureusement, un ptit loup pas plus haut que trois pommes vint lui donner une bonne dose de jolies choses...


Ti !!! Ti !!

Un sourire s'accrocha au visage de la rouquine et elle ouvrit grand ses bras pour réceptionner le bonhomme tant dit qu'il avançait, les bras tendu, visant sa tête à elle, pour y poser une couronne de fleurs fraichement tressée. Même pas le temps de la redresser qu'elle fut assaillie par un bec barbouillé de mures.

Elle se mit à rire, posant Ewann sur ses genoux. Elle tendit le bras pour cueillir une petite fleur qu'elle glissa dans une boutonnière de la toute petite chemise. La tige de la fleur le chatouilla et il n'en fallu pas plus à Neti pour lui donner envie de le chatouiller de plus bel.

Les rires de l'enfant emplissait l'aire de repos de gaité. Cris ne put s'empêcher de rire aussi, elle aussi couronnée, en voyant son bambin se tortiller.



En fait...
Y'en a peut-être à qui l'amour, ça réussit...

_________________
Neti
[Auberge des voyageurs, Bourges, dans l'après-midi]

Les mains prise par un baluchon rempli de mures, Neti entre dans les cuisines cherchant du regard quelqu'un à qui s'adresser. Une femme d'un certain âge - que l'on ne tentera pas de deviner parce que c'est malpoli, rondouillette et au teint doré, vint à ses devants.

- On peut faire quelqu'chose pour la ptite dame ?
- Heu... ben c'est à dire que j'ai pas résisté à l'envie de cueillir quelques mures et dans ma démesure, ben... j'ai pris de quoi en faire...
*jauge son balluchon* ... au moins trois tartes pour mes compagnons de voyage. J'pourrais vous prendre des ingrédients et vous emprunter le four ? puis en aparté et souriant...J'vous en laisserais une !
- Allez-y jeune fille ! C'est pas tous les jours qu'on vient faire mon boulot !
Dit-elle en s'écartant, lorgnant déjà les futures tartes...

La rouquine se remonta les manches, s'installa sur un plan de travail pour y faire ses pâtes. Elle les garnit généreusement de fruits et enfourna les desserts, sous l'œil gourmand de la cuisinière berrichonne.

Une fois fait et en attendant la fin de la cuisson, elle s'installa à une table vide de la taverne municipale, encore déserte à cette heure, et en profita pour donner des nouvelles... Cherchant dans sa besace le vélin enroulé, elle tomba sur la pochette de velours qui contenait ses trésors. Rien que pour le plaisir des yeux et du cœur, elle en sorti le contenu et le laissa près des missives le temps qu'elle les écrive.

Citation:
Bonsoir Emel,

Comment vas tu ?
Comment ça se passe à Tulle ? Mon boulot te plait ?


Elle eut un sourire. Aux dernières nouvelles, elle commençait déjà à prendre des initiatives dans ses toutes nouvelles fonctions. Ca y est, elle est accro la Emel ! Une bonne chose ça...

Citation:
Ici tout va bien. Nous sommes arrivés à Bourges ce matin. Le groupe a encore du mal à trouver une cohésion sympa et les infos circulent mal mais j'espère que ça va venir vite. Faut avouer qu'à voyager à une dizaine et sans se connaitre tous, c'était pas gagné d'avance ! Mais Cris et Grod ont décidé aujourd'hui de se mêler de l'organisation, ou au moins de la communication... ça va déménager !

Nous restons à Bourges quelques jours et puis on reprendra la route, en espérant ne pas être surpris par des armées. Ce qui se trame, ici comme ailleurs, me fait craindre le pire pour le Limousin... pour Tulle... Fait attention à toi, hein ?


Son sourire s'assombrit... les présages n'étaient bons nulle part... Décidément, la politique, ça ne l'attire pas, mais vraiment pas du tout. Et puis elle se sentait toute petite dans tout ça, insignifiante et impuissante... Elle se secoua la tête un bref instant et reprit la plume... hésita, prête à continuer... et puis non... Oh et puis flute ! Elle se mit à écrire...

Citation:
Comment va Chris ? Je sais qu'il te parle à toi... Mais ne lui dit pas que j'ai demandé de ses nouvelles. J'ai un peu honte de le faire à vrai dire... Si Cris étaient dans mon dos, j'aurais le droit à un de ses regards noirs ! Et si c'était Grod... Non, je ne préfère pas savoir ! Mais tout s'est passé tellement vite avec Chris... Parfois, j'ai l'impression d'avoir fuit comme une brigande ! Un instant je lui en veut et l'instant d'après c'est à moi que j'en veux... Je t'entends d'ici me dire que c'est normal.


Les odeurs en cuisine lui rappelèrent combien elle avait tendance à prendre - perdre ? - son temps quand elle écrivait. Bon sang ce que ça passe vite ! Arf... tant pis pour les autres courriers, ils attendront... Les tartes, elles, n'attendront pas ! Il y a des priorités ! Elle termina sa lettre avant d'aller jeter un coup d'œil à ses gourmandises.

Citation:
Embrasse bien fort tes deux rejetons pour moi. Ici, je fais la nounou pour Ewann lorsque Cris et Grod vont se balader... mouais... ils appellent ça balade ! *Rire* Ils sont enfin heureux tous les deux, c'est un vrai bonheur à voir.

Passe le bonjour autour de toi.

Bises

Neti


Une fois le pigeon envoyé, elle rangea précautionneusement ses trésors dans leur petite pochette, les remit dans sa besace et elle fila droit vers la cuisine. La petite bonn'femme n'était plus là. Elle s'équipa d'un linge pour attraper les moules sans se brûler. Elle posa le premier sur le plan de travail sur lequel elle avait cuisiné et apporta les deux suivantes sur la table ou elle était installée quelques instants auparavant. Elle avait encore la seconde dans les mains lorsque ses compagnons entrèrent...

Vous tombez bien, annonça-t-elle avec un grand sourire...
Attention, c'est chaud !
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Sylviane


Syl avait demandée à Neti de lui faire une grosse tarte aux mures...avec son odora develloppée. Notre belle jeune femme arpente les rues de Bourges à la recherche de Neti...

Elle passa une bonne petite heure à la chercher...Fatiguée , Syl s'adosse à un mur et refléchit à où elle pourra trouvée la jeune fille...

Elle décide de retourner à l'auberge...et surprise , en y arrivant , la salle mi ombré embaumait un délicieux parfum de tarte!!

Sans attendre , elle contourne le comptoire et se faufile au cuisine. Son amie était en plein travaille , elle la regarde émerveillée...

Neti!! tu m'as fait 3 tartes?! rien qu'à moi!!! Diantre!!! je t'adore toi!!! Sylviane saute au cou d'une Neti sans voix , elle la bise et sans attendre , se penche sur une des tartes , et y trempe son doigts , se risque de brûler et le retire rapidement le porte à ses lévres avec gourmandise....

Ouie!! Miamm...Mmmmh trop bonne....elle ferme les yeux . puis les rouvre...On doit les mettre à coté de la fenêtre , pour qu'elles refroidissent le plus rapidement...mais je vais les surveillé!! pas envie qu'un gosse nous les vole!!

Décidée , Syl pousse tant bien que mal les tartes brûlantes vers la fenêtre et l'ouvre en grand. pas besoin de s'assoir , elle restera là les bras croisées...ça finira par refroidir , mais elle se demande si elle va tenir longtemps....

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Grodard
Bourges, assis sur les remparts sous une fine pluie de septembre ...

Grodard affûtait son coutelas une pierre à la main, perdu dans ses pensées.

Swiiipp

La pluie tombait en fine gouttes, détrempant cheveux et vêtements. Le barbu n'en avait cure, songeant aux derniers rebondissements. Le voyage, bien mal débuté, semblait maintenant complètement compromis ... une ballade en bateau qui tombait à l'eau ... un comble ... tout ça à cause d'un comté géré par des baltringues ... et de brigands sans foi ni loi qui allaient se servir sans rencontrer de résistance ... le rappel des troupes était battu ... nombres de ses compagnons de voyage allaient rentrer en urgence ... pinaise, pas possible d'avoir la paix deux minutes dans ce royaume ... Grodard soupira ...

Swiiiip

Il tâta du pouce le tranchant de sa lame ... ce morceau de métal l'avait accompagner dans bien des péripéties ... il ne lui avait jamais fait défaut, avait toujours trancher ce qui devait l'être ... nourriture, bois, gorges ... Un sourire éclaira un instant le visage ruisselant de Grodard. Il se replongea aussitôt dans sa méditation. Pas possible que les hommes soient si stupides ... quoique chaque jour lui prouvait un peu plus le contraire ... incapables qu'ils étaient d'oublier leurs bas instincts ... et d'échapper au destin que, bêtement, ils se traçaient eux-même, s'excusant ensuite en disant "c'est la vie ...". C'était effectivement plus facile que de se regarder en face et de changer soi-même, de saisir le bonheur devant soi ... il était sans doute plus facile d'aller détruire celui d'autrui ... au moins, ainsi, on n'avait pas le sentiment de rater sa vie ... en faisant échouer celle des autres ... saleté de brigands, saleté de dirigeants.

Swiiiippp

L'herbe était sans doute plus verte chez le voisin ... aller prendre par la force ce qu'on avait pas le courage de produire soi-même était plus facile ... surtout quand les dirigeants se terraient au moindre danger plutôt que d'assumer ce pour qui ils avaient été élus ... "c'est la vie ..." mouais ... ça ressemblait plutôt à la conséquence des décisions prises ... non, en fait à la conséquence de décisions non prises, de risques non affrontés ... mais bon ... on planque ses fesses dès que tout va mal en espérant que d'autres feront le boulot à votre place ... classique ... mais qu'on ne compte pas sur lui pour quoi que ce soit ... la folie des autres le laissait de plus en froid et distant.
Grodard râlait intérieurement, son kilt maintenant trempé et ses bottes prenant l'eau ... il releva un instant le nez, contemplant la campagne humide à ses pieds.


Swiiippppp

Le destin vous jouait parfois de ces tours ... Grodard avait quitté le Limousin pour ne plus entendre parler de ce genre de déboires et ne plus les subir ... et voilà que ça lui plantait le voyage du siècle ... ironie du sort ... bah à bien y réfléchir, il n'était pas le seul à qui ce comté faisait ce genre de tours ... il repensa un instant à une petite brune qui l'avait fui elle aussi... pour finir blonde avec de jolies cornes ... un peu comme les vaches du Limousin quoi ... il sourit une seconde en songeant que ce jeu de mots, en d'autres temps, auraient limite mérité un pigeon puis il reprit ses récriminations intérieures contre la gente humaine. Les hommes se battent pour leur ego et le pouvoir ... deux choses qu'ils n'ont pas quand ils naissent et n'ont plus quand ils meurent ... et qui, entre les deux, leur pourrissent la vie ... et celles des autres en passant.

Swiiipppp

Sa lame pouvait maintenant trancher tout et n'importe quoi ... sentir son coutelas dissimulé entre les plis de son kilt l'avait bêtement toujours rassuré ... sentir ces deux décimètres de métal avait quelque chose de rassérénant ... comme si, avec, rien ne pouvait lui arriver ... bon la vie lui avait déjà prouver le contraire, ses côtes en portaient encore la marque, mais tout homme a besoin de quelque chose à quoi se raccrocher en toutes circonstances ... il rangea son coutelas dans son étui secret et essuya la pluie qui coulait sur son visage. Il allait falloir prendre une décision pour la suite des évènements ... rentrer, continuer, bifurquer ... bon, tout d'abord, papoter un peu avec Cris, savoir ce qu'elle voulait faire, se renseigner sur les intentions de leurs compagnons de voyage ... se décider ....

Il sauta à bas de son siège improvisé et entama une longue marche le long des remparts, indifférent à l'eau qui continuait de dégringoler du ciel et ruissellait le long des pavés. Le temps s'accordait bien avec son état d'esprit. Par réflexe, il tâta sa hache pendue à son côté et fit sonner ses bottes sur les pierres. La vie continuait ... chacun payait le prix de son aliénation après tout ... Un sourire carnassier barra son visage ... une bonne baston, voilà ce qu'il lui manquait ... un ou deux crétins alcoolisés et frimeurs ... une ou deux paroles provocantes et une bonne embrouille à la clé ... histoire de se défouler et garder la forme ... en voilà un programme qu'il était bon ! Il secoua la tête ... la bagarre attendrait finalement ...

Il continua sa marche en sifflotant une chanson paillarde, la joie de vivre revenant au fur à mesure des couplets ...


- Bon, bon, pensait-il, après la théorie, la pratique ! Cris ... prépare toi, j'arrive !
Criskool
[Bourges, le même jour de pluie]

La nouvelle était tombé ce matin : le chateau du Limousin était tombé. Le chateau du comté qu'elle aimait tant était tombé. Un comté qu'elle avait tout de même quitté pour suivre son bien aimé. Un comté qui lui a manqué les premier temps lorsque elle a rejoint son compagnon. Un comté qu'elle a courru protégé à la première occasion. Un comté qu'elle a quitté a nouveau pour faire un voyage. Un comté qu'elle a oublié pendant ces quelques jours de bonheur passé auprès de ceux qu'elle aime. Un comté qu'elle ne défendra plus car ce n'est plus son comté.

Criskool était passé par tout ce cheminement avant de se rendre compte que ce qu'elle voulait maintenant c'était vivre, le plus simplement du monde. Vivre auprès de l'homme qu'elle aime et de son fils. De lui apprendre a ce qu'il doit savoir, d'en faire un garçon poli et gentil, d'en faire un jeune homme bien. Être une maman attentionnée, bienveillante et une compagne aimante et tendre. Voila la conclusion à laquelle la jeune femme était arrivé.

Elle sortie donc dans la rue pour trouver Grod et le lui dire. Il pleuvait dehors. Une pluie fine, froide et pénétrante. Elle parcourru les rues de Bourges à la recherche de son homme. Elle entendit des chants, une chanson paillarde plus précisement. Elle cru reconnaitre la voie de Grod elle suivi cette voie. Puis le silence. Puis ...

Bon, bon, après la théorie, la pratique ! Cris ... prépare toi, j'arrive !

Oui ça ne pouvait être que lui, Cris démarra au quart de tour, courru aussi vite qu'elle pu, déboula dans une rue et se heurta à ce qu'elle pensa être un mur et se retrouva le cul par terre, dans l'eau, quelque peu sonnée par le choc.
Une fois ses esprits retrouvés elle se releva, aidé par un Grodard confus. Les deux amoureux trempés et ruisselants se regarderent un instant puis éclatèrent de rire. Puis Cris décida de faire part de sa décision a son compagnon.

Bon si on rentrait, on va attraper froid sous cette pluie. Chemin faisant, Cris exposa sa réflexion. J'ai bien réfléchi, mon amour, sur ce que je veux faire maintenant. On a tout les laisser passer jusqu'au port, on peut voyager tranquillement sur ce point là. Ce voyage je veux le continuer avec toi, parce que depuis que je suis parti, j'ai réussi a me détacher de mes soucis de mes anciennes responsabilités, je me sens libre et je veux profiter de nous et d'Ewann.

Les deux promeneurs arrivèrent devant l'auberge où ils réssidaient depuis leur arrivée dans la capitale Berrichone et Cris prise d'un doute arreta Grodard

Dis on laisse pas Neti ici toute seule, tu crois qu'elle voudra continuer le voyage avec nous ?
Criskool
Après mure réflexion, le couple ruisselant entra dans l'auberge pour demander directement à l'interressée. Un rapide coup d'oeil à la salle et Cris trouva Neti dans un coin. La jeune maman s'approcha de son amie, un peu inquiète quand à la réponse à sa question. Elle se jetta néanmoins à l'eau

Salut ma belle, ça va ? Tu sais le reste du groupe repart à Limoges pour reprendre le chateau ou défendre enfin je sais pas trop mais ils vont aider. Grod et moi, nous continuons la balade, on a tous les LP ça serait bête de ne pas en profiter. Si tu veux venir avec nous tu es la bienvenue. Si tu veux pas tant pis, mais on te laisseras pas toute seule ici, on te ramenera ou tu veux. Bon y a pas d'urgence, je te laisse réfléchir on a tout le temps.

Cris regarda Neti, posa sa main sur la sienne puis lui sourit, elle se leva pour lui laisser le temps de la reflexion et alla rejoindre Grod près du feu pour se secher un peu
Neti
Posés sur un bout de table, la rouquine était plongée dans ses pieux ouvrages lorsque quelqu'un s'approcha, lui masquant une partie de la lumière dont elle avait besoin pour travailler. Par deux fois déjà, un ivrogne du coin était venu lui imposer sa compagnie, servie avec une odeur de vinasse... bien loin de l'image du fringuant jeune homme, sentant les sels de bains, à l'allure soignée et à la conversation distinguée pour qui elle aurait peut-être refermé ses bouquins quelques heures...

Sauf que cette fois, pas d'ivrogne, pas de fringuant jeune homme non plus, pas d'odeur de vinasse, ni celle des sels de bain, juste une odeur... de chien mouillé...

Elle leva le nez, prête à renvoyer l'énergumène d'une pique bien trouvée mais se ravisa bien vite en reconnaissant sous les vêtements trempés et les cheveux plaqués contre le visage, Cris... Elle se mit à rire en comprenant que l'odeur de chien mouillé était bien celle de Chaos, qui suivait de près sa marraine et ne tarda pas à voir le reste de la troupe à l'entrée de la taverne, se diriger vers l'âtre.


Moi, ça va. Je suis au chaud et au sec au moins !
Sa mine joyeuse s'assombrit et devint plus sérieuse en écoutant Cris. Pendant qu'elle parlait, Neti avait les yeux rivés sur les courriers qu'elle avait reçus... Les nouvelles de Tulle étaient aussi bonnes que possible, celles de Limoges pourraient être pires et celles du castel... bah... les guerres intestines semblaient bien décidées à ne cesser que lorsque le Limousin ne serait plus que l'ombre de lui même et même les menaces extérieures n'étaient pas une raison satisfaisante pour faire front commun... que pouvait-elle encore y faire si ce n'est prier...
Alors que Cris se levait et s'apprêtait à partir, Neti retint la main de son amie.

C'est tout réfléchit ma belle ! Je vous suis. J'ai... hum... pas envie de remettre les pieds à Tulle pour l'instant... et le sort du Limousin est déjà tout tracé, que j'y sois ou non alors je viens avec vous.

Puis elle se dirigea avec Cris vers la cheminée pour retrouver le reste de la petite famille puis avec un grand sourire...

Vous croyez que vous allez réussir à me supporter pendant des semaines ???
_________________
Criskool
La maman allait laisser son amie à ses réflexions, pour rejoindre le reste de la troupe près de la cheminée quand elle sentie la main de sa filleule se refermer sur la sienne

C'est tout réfléchit ma belle ! Je vous suis. J'ai... hum... pas envie de remettre les pieds à Tulle pour l'instant... et le sort du Limousin est déjà tout tracé, que j'y sois ou non alors je viens avec vous.

Les deux jeunes femmes allèrent donc rejoindre Grodard près de la cheminée.

- Vous croyez que vous allez réussir à me supporter pendant des semaines ???

- J'ai déjà supporté à Tulle, toi et tes innombrables pigeons, tes messages 3 fois trop long, tes incessantes questions, ta franchise sans égale alors je te supporterais bien encore un peu.
Cris se mit à rire. Ewann, je pense que la question se pose pas, il t'adore. Et toi mon amour, est ce que tu vas arriver à supporter cette charmante rouquine ? Un petit sourire . La question c'est surtout, est ce que TOI tu vas nous supporter ? Les 2 gros toutous de mon cher et tendre, aussi affecteux que baveux. Miss Kilty, aussi indifférente que pot de colle. Ewann, aussi .... Ewann quoi ! Et nous, aussi imprevisibles, pas raisonnables, nos disparitions pour aller dans une grang..... Cris baissa le nez puis rougit, le releva et plongea ses yeux dans ceux de Grod et sourit de nouveau .... pour disparaitre quoi !
Grodard
Les choses changeaient vite ... très vite ... trop vite ? Partis à dix à cheval, il ne restaient que trois à pied ... à ce rythme là, encore une ou deux journée et il ne resterait personne ... hi hi, déjà y'avait plus à gerer la gente équine ... du point de vue de Grodard, c'était un avantage indéniable.

Ramassage d'une Cris aussi trempée que lui, explosion de rire, promenade sous la pluie ... Il était temps de prendre une décision pour la suite de l'aventure ... on continue, on avance, on recule ? Comment voulez vous que ca s'articule ? Cris lui délivra sa décision ... Grodard l'écouta, plein d'espoir ... Sourires, embrassade, serrage dans les bras ... le voyage continuait ! Une seule inconnue au programme ... Neti se joindrait-elle à eux ? Direction une auberge accueillante, un feu qui fait du bien et l'espoir d'un verre ...

Les amoureux transis et trempés entrèrent en grelottant et trouvèrent Néti. Ils se séchèrent devant le feu, Grodard hésitant à relever son kilt pour retrouver plus vite figure humaine ... puis se ravisa et laissa faire la douce chaleur qui règnait dans l'établissement.

Quelques papotages plus tard, la décision tomba. Ils continuaient la route tous les trois. Récupérages de LP, route à décider, destination à choisir et slalom entre les armées ... un classique des voyages à l'arrache entre gens raisonnables ... il semblait même que la visite de quelques bâtiments agricoles soit au programme ... Grodard pourrait, peut-être, enfin terminer son étude en trois volumes sur les différentes structures et formes des granges du royaume ... et forcément la présence d'une secrétaire particulière arrangeait les choses ... il aurait les mains libres pour travailler ... enfin disons qu'elle tiendrait la plume pour lui ... ou plûtot qu'elle déchargerait de diverses tâches son chercheur de compagnon ... Grodard s'enfonçait dans ses réflexions ... il secoua la tête et reprit la parole.


- Bon les filles, on va faire ça à trois alors ?!!!, s'écria-t-il en souriant.

Il se rendit rapidement compte de l'incongruité de sa remarque pour les oreilles lointaines n'ayant pas suivi le début de la conversation. Il rougit un peu, se dit qu'aucun des murmures ne devaient le concerner et reprit un ton plus bas.


- Bon, j'veux dire, on continue la ballade alors ! On va dire qu'il reste que les meilleurs quoi ... ou les pires, c'est selon le point de vue que l'on adopte, évidement ... reste plus qu'à définir le but de notre folle équipée ... pour moi-même personnellement qui m'exprime, tant que c'est pas à cheval, on peut aller n'importe où ... évidement, l'Angleterre ça pourrait être sympatoche ... si on trouve un bateau bien sûr ... et si on arrive jusqu'à un port aussi ... même avec les laissers-passers, y'a toujours le risque de se faire virer à coup de pompes dans le train par un douanier zélé et mal informé ... ou de tomber sur une armée décidée à éradiquer tout ce qui respire sur son passage ... hi hi !

Grodard fit un geste rassurant à Neti ... geste qu'il tenta de faire gracieux et désinvolte ... ouais bon ... il fit un geste quoi ...

- T'inquiètes pas, Neti ... on en est pas à notre coup d'essai, tu sais ... Cris et moi, on a déjà bourlingué de manière aléatoire dans ce royaume ... on doit avoir un ange qui veille sur nous, malgré nos fonçages têtes baissées, on s'en est toujours tiré sans une égratignure ... et pourtant, hein, on a croisé des armées faucheuses et traverser sans laisser-passer des comtés hostiles ... mais bon, Aristote doit bien nous aimer quand même ... quoique ... tout ça n'est rien à côté de l'épreuve de rester aussi longtemps dans une taverne sans même un verre pour s'humecter le gosier ... tavernier ?! Tavernier !!! Tournée de bières pour tous les trois et lait de chèvre pour le petit !!!
Grodard
Troyes, en cours de route vers nulle part ... enfin vers un ailleurs différent du lieu présent quoi ...

Le voyage continuait ... c'est marrant comme ça allait plus vite à trois à pied qu'à dix à cheval ... marrant ... et la suite s'annonçait croustillante ... une nuit avec deux femmes sur un noeud ... heu ... oups ... présenté comme ça, ça portait à confusion ... pfff, z'avez vraiment l'esprit mal placé ... à défaut du reste ... je m'enfonce là ... maiheu !!!!
Bref ... le voyage se passait pour le mieux possible vu les évènements récents ... le petit groupe de trois voyageurs cheminait à son rythme, visitant les villes et s'abreuvant en taverne. La vie était belle, le soleil brillait quand il ne pleuvait pas et les oiseaux chantaient ... que demander de plus ? La retraite à soixante ans et l'amour de la crémière ... enfin bon ... après quelques déboires, tout allait pour le mieux. Le petit groupe avait trouvé sa vitesse de croisère ... normal quand on allait prendre un bateau, non ? On the route encore et toujours ! Grodard adorait ce genre de ballade ... un plan de bataille plutôt flou, une destination chimérique, un trajet plus qu'aléatoire ... des armées en mode faucheuse en plein sur le chemin, des brigands qui n'allaient pas manquer de montrer leur nez et de se le faire casser un jour ou l'autre ... l'avenir promettait d'être radieux ... avec si possible une véranda et un barbecue pour les samedis soirs entre amis ... enfin le bonheur pointure XXL, quoi ... l'usure du quotidien ? Ben faudrait déjà qu'il pointe son nez, celui-là ... pis que les jours se suivent et se ressemblent ... dejà que ceux qui se ressemblent s'assemblent ... encore un truc à finir en legos ça ...

- Les filles, la route nous attend !, déclama Grodard à Cris et Néti, nous allons arpenter les routes de notre beau royaume ! Et avec un peu de chance, nous verrons même l'Angleterre ! Ou l'Angleterre nous verra, je sais pas trop dans quel sens faut le dire ... z'êtes prêtes pour l'aventure ? Mais l'aventure est-elle prête pour nous ? Bon, règle numéro une, tout planquer dans les mandats pour par attirer l'attention des baltringues qui se prennent pour des rebelles, règle numéro deux la meilleure façon de marcher, c'est encore la nôtre, c'est de mettre un pied devant l'autre et de recommencer !

Grodard sourit ... les bières ingurgitées en taverne commençaient à faire effet ... il voyait la vie en rose, genre bisounoursage de bisounours ... quoique en regardant Cris, les épisodes qui lui venaient en tête n'avaient jamais dû être tournés ... ou alors jamais diffusés ...il souriait béatement, préférant ignorer les regards noirs de sa compagne qui ne manqueraient pas d'arriver une fois qu'elle aurait deviner ses pensées... Il replongea le nez dans sa bière et essaya de penser à un seau de glaçons ... non réflexion faite, à un bac entier de glace froide et gelée ... genre qui ferait "pshhhhhh" avec plein de vapeur et tout et tout ... Mouais ... arrêter l'alcool serait peut-être un bien finalement ... bah cela ne le ferait pas moins aimer Cris en fait ... ça donnerait juste un bon bain de vapeur, genre sauna ...


- On fait comme ça les filles alors ? Le programme vous convient ? On fonce tête baissée sans regarder ni devant ni derrière et basta !!!! Ha oui, Néti ... tu vas découvrir les voyages façon Grod et Cris ... brevet déposé et protégé ! Si possible en mettant la tête n'importe où ... de préférence là où il ne faudrait pas ...
Criskool
Criskool observait Grodard qui descendait les choppes de biere bien plus vite qu'elle. Et au fur et à mesure que les choppes descendaient, le nombre de bétises prononcées par son cher et tendre augmentait. Mais peu lui importait en fin de compte, elle était avec lui et son fils et c'est tout ce qui lui suffisait pour le moment. Le plan d'attaque que proposait Grod aux deux amies, n'était pas franchement bien élaboré et Cris se dit qu'il était temps de mettre un peu d'ordre dans cette balade.

Mon amour, j'ai un meilleur plan. Pour l'instant on a deux solutions soit on prend le bateau à Calais soit à Dunkerque, j'attend des confirmations pour ça. Mais en attendant ce qu'on peut faire c'est monter tout droit vers le comté d'Artois. On s'arrete juste avant la frontière, style on regarde ce qu'il se passe chez le voisin avant d'y mettre les pieds et on voit après ou on prend le bateau pour l'Angleterre. Vous en pensez quoi ?

Cris regarda son compagnon pour y déceler un soutien. Il affichait son sourire coquin qu'elle connaissait si bien et lui vola un baiser à la sauvette lorsque Neti avait le dos tourné
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