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[RP] Sainte Anne... Demeure d'Alcyone et Mara

Tarrelian
Le clocher sonne 6 heure, il est déjà debout, occupé à la tache, mettant la touche final à son projet

Aucun bruit en ce matin dominical, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur de la forge, tout est fin prêt.
Il regarde avec un petit sourire le fruit de son labeur, laissant ses doigts l’effleurer précieusement.

Il se dirige vers le broc d’eau ébréché, y verse un peu d’eau claire, puis s’en asperge le visage.
Il regarde un instant le reflet que lui renvoie le morceau de miroir sale et cassé devant lui…
Une vague de souvenirs l’assaillent, comme autant de gouttelettes d’eau qui coulent le long des sillons de sa peau.
Il saisit un torchon, s’essuie le visage, il est temps de s’en faire de nouveaux…

La brume es encore présente, s’accrochant au bas des murs des habitations, luttant pour ne pas disparaître dans la clarté d’un soleil encore timide.
Il croise peu de monde, les poivrots et autre clochard ronflant encore, cuvant leurs excès de la veille.

Il a du chemin à faire jusque Saint Anne, ça lui prendras une bonne heure à pied, qu’importe, Elles seront là a son arrivée…
Astero
La matinée fût bien chargé...

Il marche a bon train, cette rencontre avec le conseiller du comte a été fructueuse, il faut bien dire que depuis son arrivé Astero n'as pas rélaché en besogne et a réussi de se fait a avoir son terrain qu'il va exploité en légume...
Puis, il s'arrêta dans sa marche et regarda sa bourse, pour y apperçevoir que son pécule est redescendu a six écus et qu'il a fin, même très fin, car il n'a pas mangé hier, il s'empressa de se rendre au marché de la ville...

Mais arriver a destination, il constatât que rien n'était a la porté de son budget...

"Que faire..."

La pêche ne lui réussissait pas...
Il repense aux dure travaux a la mine...

"Ai je le choix..."

D'un pas un peu moins décidé, il se mis en route vers...au sud-ouest de Ventadour...
Alcyone
L'émotion était toujours la même lorsqu'elle regardait sa fille dormir... Le jour était déjà levé, elle s'était éveillée en même temps que lui. Mais c'est dimanche, nulle précipitation aujourd'hui... juste l'envie de se poser là, de s'assoir à côté du petit lit d'enfant et de la regarder, la contempler... Ses traits fins dénotaient bien son ascendance, aucun doute là dessus, et plus elle grandissait, plus les ressemblances s'amplifiaient... La main se pose délicatement sur la petite joue rose et rebondie... Elle dort si paisiblement...

Elle se remémorra les mois passés sur les routes, les journées passées à fuir, les nuits incertaines dans des auberges puantes où elle dormait l'épée à la main, se réveillant au moindre bruit de peur qu'on vienne lui enlever son bébé ou la jeter en prison...
Tout ça ne semblait avoir eu aucune prise sur la petite... Elle n'avait pas l'air perturbée par ces longs mois d'instabilité et d'incertitude... Hormis le fait qu'elle adorait les ballades à cheval et semblait un peu perturbée par le fait de se retrouver dans cette même ville depuis plusieurs semaines maintenant... Mais elle s'y faisait... Et surtout, la présence de son père semblait plaire de plus en plus à la petite, pourtant pas habituée du tout à une présence masculine... Durant leur fuite, le seul homme qui avait pu approcher sa mère sans y risquer ses bijoux de famille était à Tournai, ça remontait à plusieurs mois. Puis peu à peu, Tarrelian avait été de plus en plus présent... Pouvait-on dire que la petite et son père s'étaient mutuellement apprivoisés? Probablement...

Désormais, la situation était un peu plus stable pour Mara, Alcyone était moins agressive vis à vis de tous, c'était sans doute mieux pour l'enfant... Alcyone esquissa un sourire en caressant du bout des doigts la petite tête rousse. D'ici peu, elle serait capable de marcher, et c'est là que les ennuis allaient commencer...

Mara soupira et bougea légèrement dans son sommeil. L'envie de la prendre contre elle, de la serrer fort sur son coeur fut contenue à grand peine, pour la laisser dormir encore un moment... Un an... ça faisait un an qu'elle avait si péniblement donné naissance à ce petit être, et qu'elle en avait fait sa seule raison de vivre jusqu'il y a peu... Un an qu'elle avait fuit et menti à tous... Est-ce que la boucle était bouclée aujourd'hui? Finalement, ce n'était qu'une date...


_________________
Tarrelian
Presque deux ans qu’il avait remonté la sente menant à Saint Anne, cette nuit pluvieuse… La mort comme objectif, la haine comme leitmotiv.
L’orage a perduré…Longtemps, autant dans son cœur que dans son âme, mais toute nuit agitée à une fin… Bien sur on garde les séquelles, les peurs de ses cauchemars, mais c’est bien mieux que de les vivre au quotidien.

Les deux cyprès sont toujours de part et d’autre de la grille, témoins immuable des événements passés, présent et avenir…
La porte grince toujours, il la pousse sereinement cette fois.

Il s’avance dans l’allée, embrassant les lieux du regard, la bâtisse avait changé, le toit refait…L’écrin avait changé, pas la perle…Les perles

Il gravit les quatre marches le séparant de la porte d’entrée… Le lourd heurtoir était bien là


Boum
--Benoit_l_intendant
A-t'on idée de venir déranger les gens le jour du Seigneur? Benoît gromella en entendant frapper à la porte. C'est que contrairement à la baronne, lui allait régulièrement à la messe, il s'était bien habillé comme chaque dimanche et s'apprêtait à quitter la demeure pour aller à l'église. Si au moins y avait eu un chapelain à Sainte Anne... Mais non, la baronne s'obstinait et la petite chapelle était à l'abandon.

Il se dirigea prestement vers la porte. Plus vite il accueillerait ce visiteur, plus vite il pourrait partir. Il ouvrit la porte sans se douter de qui se trouvait derrière... et se figea un instant en découvrant le visage de l'homme qui se présentait... La dernière fois, il pleuvait, et si ses traits étaient encore exempts de cette cicatrice qui lui barrait la joue, ils étaient remplis d'une fureur que l'intendant ne retrouvait plus aujourd'hui. Les paroles de la baronne lui revinrent en mémoire... "L'accueillir comme s'il était chez lui". Mouais... Les vieilles habitudes ont la vie dure...


- 'jour, marmonna-t-il vaguement, entrez, je vais prévenir la baronne que vous êtes là...

Il guida son hôte jusqu'au salon de réception, comme n'importe quel invité puis grimpa vite jusqu' aux chambres. Il trouva Alcyone auprès de sa fille endormie, et lui annonça à voix basse

- Baronne, veuillez m'excuser de... enfin... Messire Tarrelian est ici...
- Et donc? Ne t'ai-je pas dit qu'il était ici chez lui? Un petit effort, Benoît... Fais-le venir ici, c'est sa fille aussi...


Un petit hochement de tête du vieil homme, qui redescendit les escaliers en soupirant. Il revint auprès de Tarrelian.

- La baronne se trouve dans la chambre de la petite, je vous y conduis...

Ce n'était pas de mauvaise grâce, mais il avait du mal à s'y faire. Il guida l'homme jusqu'à l'aile fraichement restaurée et lui indiqua simplement la chambre avant de se retirer...
Tarrelian
Le vieil homme ne fut pas long… Le regard toujours aussi noir envers Tarrelian… Mais qui lui en voudrait… Il avait faillit disparaître, si pas prématurément vu son âge, mais de façon brutale cette nuit là…
Tarrelian devrait composer avec, il haussa les épaules et suivit l’ancien dans un dédale de couloir.
Il le planta devant une porte, et marmonna dans sa barbe un discret « bonne journée » et disparut dans les méandres de la bâtisse.

Seul devant une porte… Même pas verrouillée… Encore une à pousser… chasser les derniers vestiges d’ombres qui s’accrochent encore à ses bottes…



Elles sont là toutes deux, la mère veillant sur la fille, assise à coté du berceau de bois, Mara paisiblement endormie
Alcyone a pris 10 ans depuis leur dernière rencontre à Saint Anne, mais le sourire qu’elle affiche quand il rentre dans la chambre le renvoie au bureau de police…Jours heureux…Encore possible ?

Il fait quelques pas dans la pièce, doucement, pour ne pas briser le sommeil paisible de sa fille.
Il caresse l’épaule d’Alcyone, le regard fixé sur Mara


Elle est belle…
Alcyone
- Elle est magnifique, oui...

Le sourire qui est né sur ses lèvres lorsqu'Il est entré se prolonge... Il s'était fait rare sur son visage un peu usé, ces derniers temps. Elle les réservait auparavant à sa fille. Ils étaient désormais pour Lui aussi...
Sa main sur son épaule... Elle ferme les yeux un instant... Dieux... oui ce contact est bien réel, Il est bien là... elle l'avait tant espéré alors qu'elle était enceinte, tant attendu qu'elle en avait presque perdu la raison... Et comme le calme qui finit toujours par revenir après les pires tempêtes, elle ressentait depuis qu'ils étaient revenus ensemble une sorte de sérénité.

Surtout ce matin... Elle prend la main posée sur son épaule dans la sienne et en embrasse la paume, longuement, avec douceur, avant de la libérer.

Surtout ce matin... Pas de questionnement philosophique, pas de débat intérieur stérile aussi inutile qu'angoissant... juste profiter de cet instant. Son regard se reporte sur la petite, qui vient à nouveau de remuer légèrement. Elle va se réveiller sous peu, peut-être sent-elle les deux présences autour d'elle... Alcyone ajoute à voix basse :


- Elle est ce que nous avons fait de meilleur, je crois... Et elle représente tant de choses...
_________________
Tarrelian
Il sourit en regardant Mara, quittant l’épaule d’Alcy pour la poser sur le rebord du berceau, contempler de plus près sa fille

oui…Le meilleur… Dans un souffle presqu’inaudible…


Il se retourne vers Alcy, lui sourit un peu gêné


J’ai…Un petit cadeau pour elle… Tu lui donneras quand elle aura terminé sa sieste, tu veux bien ? On ne vas pas la réveiller…

Il fouilla l’intérieur de sa cape, extirpant le petit paquet qu’il y avait placé le matin, soigneusement emballé dans un petit sac de velours… Pris sur une donzelle un jour au détour d’un chemin.

Il le tendit à Alcy
Alcyone
Alcyone releva le regard vers lui, un instant surprise, puis esquissa un sourire en coin. Un tel geste était sans doute anodin dans bien des chaumières, dans bien des foyers sans histoire. Il signifiait bien plus sous ce toit, même si le cadeau le plus essentiel que Mara et sa mère avaient reçu n'avait pas été matériel.

Ce sourire un peu gêné qu'il arborait la projeta de longs mois en arrière, quand tout était différent... Bon allez... les cartes avaient été distribuées, le jeu s'était déjà déroulé, place à la nouvelle donne, on verra bien ce que ces cartes-ci apporteront... Elle tendit la main vers la bourse de velours. Elle interrompit néanmoins son geste en cours de route et repris la parole.


- Merci... c'est... quoi que ce soit, c'est précieux... Mais pourquoi me le confies-tu? Tu t'en vas déjà? Tu sais, tu peux rester et le lui donner toi-même quand elle ouvrira les yeux, si tu le souhaites...
Enfin, c'est comme tu veux, hein...

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--Da_lech_all
Pas très loin de la bâtisse principale de Sainte Anne, un homme qui n’avait rien à faire en ces lieux glissait entre les arbres, aux aguets de tout ce qu’il pouvait récolter comme informations. Ainsi, c’était donc ici le domaine de la p’tite dame nerveuse rencontrée au lac... Il eut un sourire satisfait. Il s’approcha encore un peu, traça ci et là quelques encoches de repérage sur certains des arbres. Presque tendrement, il passa l’index sur la dernière encoche, goutant la sève qui en coulait. Il pénétra à nouveau plus profond dans les bois, dressa quelques collets. Il reviendrait le lendemain voir s’il avait quelques proies.

Toujours aussi discrètement, il quitta les lieux.
--Benoit_l_intendant
- Vindiou! Si j'tenais l'gredin qui...

C'est un Benoît pestant et enrageant qui se baissa pour observer le piège au pied du gros chêne... Un lapin s'y était fait prendre... Et il y en avait un autre, sans prise, celui-là, quelques dizaines de mètres plus loin... C'est Erin, la chienne d'Alcyone, qui les avait repérés, alors que l'intendant se promenait dans les bois avec la brave bête... Sans doute qu'il y en avait d'autres...
L'intendant poussa encore quelques jurons... Il hésita à tout confisquer ou laisser le piège en l'état et surprendre le maraud qui s'arrogeait le droit de braconner sur les terres de la Baronne. Ha ca! Sans doute un jeune va-nu-pieds du bourg, un petit faquin qu'il serait bon de remettre à sa place. Et encore, il avait de la chance, la Baronne avait toujours eu la bonté, jusqu'ici, d'épargner les voleurs de ce genre, mais il était courant de leur faire couper la main dans nombre de fiefs voisins.
Corriger un morveux n'était plus de son âge, peut-être devrait-il d'abord prévenir la baronne et revenir avec un des solides gaillards qui travaillaient dans les fermes de la baronnie...
Il maugréa, laissa le piège en l'état et repris le chemin de la grande bâtisse en compagnie du chien...
Alcyone
[Un matin comme tant d'autres]

Plusieurs jours, plus d'une semaine depuis la venue de Tarrelian... Oui, cherche pas, cher lecteur, on va appeler ça une ellipse temporelle. Ce sont des choses qui arrivent, les ellipses. Mais j'admets, c'est parfois frustrant...
Qu'importe! Nous ne sommes pas ici pour un cours de français, mais bien pour narrer la petite vie somme toute insignifiante d'une baronne en 1456. Petite vie en passe de basculer, une fois encore.
C'était le matin de la semaine ou les lingères ramenaient à Sainte Anne le linge de maison fraîchement lavé, d'un blanc immaculé... Si Alcyone était levée depuis longtemps et ne s'occupait d'ordinaire pas de ce genre de basses tâches ménagères, Mara venait de se réveiller... Et sa maman décida de lui montrer les blanchisseuses à l'oeuvre, pliant soigneusement les draps et autres étoffes. Ca ne pourrait être qu'éducatif pour la petite, même si elle était encore bien jeune... mais il n'est jamais trop tôt pour montrer le monde qui nous entoure à nos enfants...

Elle avait rejoint l'office. Les gens de maison s'inclinèrent devant la maîtresse des lieux et la saluèrent, Alcyone leur rendit en souriant leur salut, bien que ses yeux un peu fatigués gardaient cette teinte émeraude très froide. Laissant le personnel occupé à sa tâche, elle posa sa fille qui commençait à marcher seule par terre. Le personnel ne prêta pas plus attention que ça à la présence de la Baronne, une telle incursion n'était pas surprenante de sa part, paraissait que parfois, elle cuisinait elle-même, dites donc... une originale... Les discussions à voix basses entrecoupées de rires des lingères se superposaient aux chuchottements de la mère pour la fille...


- Tu sens comme ça sent bon, ma puce? Tiens, touche ce tissu... c'est doux, hein?

Oui, jusqu'ici, c'est un peu bisounours, mais qu'est supposée faire une mère attentive et aimante qui refuse de confier sa fille à une quelconque nourrice, si ce n'est lui apprendre, lui faire toucher, sentir, découvrir, voir... Puis il fallait bien à la narratrice un prétexte pour raconter ce qui suit. Car rassure toi, lecteur, le rose bonbon s'efface dans le paragraphe suivant.
Car parmi les lingères, il y en eut une un peu plus... comment dire... était-elle plus peste? Moins délicate? Ou plus idiote que ses consoeurs? Allez savoir... toujours est-il que la gueuse eut l'outrecuidance de s'adresser à la Baronne en ces termes, après avoir toussoté...


- Dites, m'dame la Baronne... Scusez, hein, ca m'regarde pas, pour sûr... Mais l'père d'la p'tite... enfin... j'veux dire... l'sire Tarrelian, y vient encore ici, des fois?

Alcyone se redressa, gardant la main de sa fille dans la sienne... Bien sûr qu'il venait de temps en temps... voir sa fille, la voir elle... On ne pouvait pas parler de vie normale, mais le serait-elle jamais après ce qu'ils avaient vécu? Alcyone était heureuse de ce qu'elle avait, c'est tout. Le vert glacial de ses yeux se posa sur l'impertinente et la toise...

- Et peut-on savoir en quoi cela vous concerne?

Sans se démonter, et c'est en ça qu'on pouvait hésiter sur la nature de ses intentions, la servante répondit

- Oh bah en rien, scuzez, c'est juste que j'on trouvé bizarre l'manège des derniers jours...

- Quel manège
*soupir exaspéré de la baronne*

- Ben... L'lavoir est pas loin de chez lui... et d'bon matin, avec la Germaine, qu'on est allées laver les draps, ben y a eu cette femme qui sortait d'chez lui...

Regard vert impassible toujours posé sur la gueuse... qui continue sur sa lancée, sans remarquer, ou feignant de ne pas remarquer les signes plus ou moins discrets que lui adressaient ses amies pour qu'elle la ferme

- Une étrangère, j'crois... elle cause comme les auvergnats, pi l'est brune, comme ça et...
- Je ne vous paie pas à scruter les allées et venues de tout le village, mais ne vous gênez pas si vous voulez prendre la porte...



Le ton fut sec et autoritaire lorsqu'elle interrompit l'impertinente. C'est vrai quoi! Le personnel de qualité était décidément une espèce en voie de disparition. Tous des feignants, bons à rien et toujours prêts à resquiller... Elle reprit là où elle en était avec sa fille, lui faisant sentir les sachets de lavandes qui venaient du Sud, avant de la reprendre dans ses bras. Hormis les babillements de l'enfant et les murmures de la jeune mère, un silence de mort s'était installé, laissant voir le malaise chez les blanchisseuses. Si ces dernières s'attendaient à une explosion de la part de la baronne, elles furent probablement déçues. Non, elle n'a même pas cillé... Trop froid, dedans, trop usé, trop sali... tout le contraire de ce beau linge étalé, immaculé et embaumant toute la pièce. Trop coupable, trop victime, trop ceci et pas assez cela... tout le contraire de la petite rouquine qui trônait dans ses bras sans se douter...
Sans se douter que quoi, d'ailleurs?

Que rien... ce n'était probablement rien... Demain, elles seraient toutes les deux à Limoges, ça faisait longtemps que la petite n'avait pas vu sa marraine et son parrain...

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