Les deux moitiés d'un tout .

Les deux moitiés d'un tout




Depuis une semaine le vieux restait enfermé dans sa tanière, interrogeant les augures, lançant et interprétant les runes à la recherche de la concordance. Cent fois Joran entrait et attendait espérant enfin que le visage impassible du druide s’illuminerait et cent fois, celui-ci répondait par la négative en dodelinant de la tête.

Pourtant cette après-midi là, quelque chose changea. Joran était occupé a ramasser du bois mort pour entretenir les feux de la grotte quand il aperçut un des loups qui l’observait depuis son surplomb en pierre, il attendit que Joran le regarde et il galopa vers la grotte. Joran lâcha son tas de bois et il courut. Il savait il le sentait quelque chose allait arriver


Sans se retourner, le vieux sut que Joran était derrière lui haletant, il ne prononça que quelques mots, de sa voix sombre et pénétrante.

Demain soir, au moment ou la lune est la plus haute…. Dépêche-toi !........Si tu veux que tes amis soient là et n’oublie pas de dire à ta promise que je veux la voir..............Je veux sonder son âme

Lorenzo venait de fermer ses mirettes et Anabel se préparait à aller se coucher quand elle entendit un cheval arriver au galop puis la voix de Joran qui l'appelait.
Elle enfila à la hate un long gilet de laine que déjà il tambourinait à sa porte et entra avec fracas.

Ana !, Ana c’est pour demain et rien n’est prêt, il faut m’aider Ana !

Hein ? qui ? quoi ? Moins fort ! Lorenzo dort...

Elle comprit au visage déconfit de son frère que le druide, l'espèce de vieil ermite qui guidait Joran, lui avait imposé la date de leur union.

Quoi !!??

Pour le coup, c'était elle qui haussait le ton maintenant

Mais il est pas malade ?

La jeune femme reflechissait à toute allure, tout ce qu'il fallait trouver pour le lendemain. Bien sur, elle aiderait son frere du mieux qu'elle pourrait mais elle maugréait contre ce maudit sauvage qui exigeait d'eux, une pareille course. Avait- on jamais préparé un mariage en une nuit ?

Et Kachi ? tu l'as prévenu ?
et demain quand ? pas à l'aube j'espère ?

Elle tournait en rond et tout se bousculait dans sa tete puis jeta un oeil à Joran qui la regardait d'un air anxieux.
Elle ne pouvait le decevoir, il comptait sur elle, elle s'assit en tailleur devant la cheminée et lui fit signe de venir à ses côtés.

Bon Joran, pas d'affolement, il est trop tard là pour entreprendre quoi que ce soit, tu vas rentrer prévenir Kachina
Elle parlait calmement comme pour apaiser un enfant perdu.
Mais demain, aux premières lueurs du jour, tu iras baliser la route pour les amis, ensuite sur les étals du marché, tu choisiras les plus beaux produits. Essayes de trouver un chasseur qui aurait pris une belle bete.

Elle se leva d'un bond, saisit sur le rebord de la cheminée une bourse pleine de ses économies, prit la main de son frère, posa l'aumonière dedans et referma ses doigts dessus. Laissant ses mains sur celle de Joran, elle plongea son regard dans le sien pour taire toute protestation.

Elle se mit à faire des aller-retour, à pas lents, tete baissée, entre la cheminée et son frère et continua

Tu apporteras tout ici... emmenes moi Manon... la pauvre, je la sollicite beaucoup pour garder Lorenzo en ce moment... que je puisse préparer le banquet pour nos amis

Puis ouvrant la porte

Allez files et taches de dormir
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[La clairière de la pierre d'union]

Levé à l'aube pour travailler et gagner ses maigres écus soit, mais levé à l'aube pour défricher une clairière que je ne connaissais pas la veille, maudit druide !

Et il en a encore beaucoup des endroits connus de personne le vieux ? Non mais j'te jure des fois...

Joran pestait contre le vieux sage. Depuis l'aube il était le dos courbé, une serpette à la main essayant de rendre à cette étrange clairière, une allure acceptable. Dégager un espace suffisamment grand pour que les invités puissent se tenir et assister à la cérémonie. Les invités d'ailleurs, il n'avait aucune idée de combien, ni de qui serait disponible. Bien sûr cela n'inquiétait pas le druide, lui n'aimait personne et vivait reclus de la société, mais Joran aimait ses amis et les voulait près de lui pour ce moment unique de sa vie.

Il fit une pause pour se désaltérer, puis essuyant l'eau qui coulait sur son torse, à travers sa chemise ouverte, il reprit le travail il restait tant à faire.
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[Dans la tanière de Kachi et Joran ]

Le poignet lui faisait mal à force d'écrire toutes ces missives qu'Alto s'empressait de porter.
D'autres pigeons étaient partis par delà même les frontières du Comté.
Il fallait que tous ceux avec qui elle avait partagé un bout de chemin, tous ceux avec qui elle avait ri ou pleuré ou même parfois bu jusqu'à plus soif soient au courant.

Ce soir, elle serait sa femme ............

Elle avait peu dormi, revivant sans cesse cet instant où il était apparu, entrant comme un fou, lui prenant les mains , essoufflé et excité :

- Kachi ! Il a dit demain !


- Qui a dit demain ? de qui tu parles Joran ?

- Le vieux ! Le druide, il a dit demain , les augures, les pierres ont parlé . Demain, ça se passera demain .....

L'idée mit du temps à traverser son esprit, mais quand il la prit par la taille, la soulevant, la faisant tourner en riant, elle comprit et à son tour éclata de rire, se cramponnant à lui, emportée par sa fougue , follement heureuse....

- Le mariage ? Joran, ça y est ? On se marie ?

Pour toute réponse, il l'avait embrassée et puis sans plus d'explications, l'avait plantée là , se retournant sur le pas de la porte pour ajouter :

- J'ai à faire, préviens les amis, tout le monde.
Demain soir, à la clairière de la pierre d'union.
Qu'ils soient tous là !
Je t'aime Kachi, mais il faut que je voie Ana.

Alors elle avait pris sa plume, en songeant que bientôt au bas des parchemins, elle aurait la fierté de signer Kachina d'Ascazan.
Et déjà, les premiers pigeons revenaient , porteurs de messages d'amitié.

Mais la cloche sonnait les douze coups.
La journée avançait. La pièce embaumait du parfum des jambonneaux et des terrines qui cuisaient dans l'âtre. Il restait tant à faire encore.

Rejetant sa lourde natte dans son dos, Kachi se leva , courut à la fenêtre, cherchant du regard la silhouette familière de sa jumelle, Théa .

- Théa, mais corne de bouc, qu'est ce que tu fabriques ? J'ai besoin de toi, moi !!!
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Joran pestait après l'âne qui n'avançait pas, se disant qu'il aurait dû atteler Fantoche lui au moins aurait compris l'impatience de son maître. Mais l'âne pffff il se promenait oui.

Enfin la charrette arriva devant chez Ana. Il y avait les tonneaux pour la fête, mais il devait encore charger tout ce que sa sœur avait préparé. Puis il faudrait retourner à la clairière et tout installer.

Ana! Je suis là on est prêts à charger ?
Oh Manon ! Tu tombes bien viens me voir....
(Joran s'accroupit et serre l'enfant avant de la prendre par les épaules)

Manon écoute-moi tu es grande à présent alors je voudrais te proposer quelque chose ? Voilé, tu as besoin d'une famille, tu as besoin d'une maman et d'un papa, alors si tu en es d'accord et bien....

Sa voix tremblait pour la première fois depuis la naissance de Lorenzo ou les retrouvailles avec sa sœur ou la rencontre avec Kachi

Et bien je voudrais que tu restes toujours avec nous, et que tu me tiennes la main pour arriver devant l'autel, Ana, Lorenzo et toi....Ma... Ma famille.... Tu veux bien ?

Il regardait Manon de ses yeux d'acier devenus doux devant l'enfant, attendant sa réaction.
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Manon aimait Joran. Il était si beau et quand ils étaient ensemble, lui et Kachi, la chaumière résonnait de leurs rires .
Il jouait souvent avec elle et la petite fille ne quittait jamais la petite poupée qu'il lui avait confectionné lors de la naissance de Lorenzo.

Il l'impressionnait de par sa carrure et sa voix d'homme. Mais jamais elle ne l'avait craint. Au contraire, il la rassurait par sa seule présence.
Bien sûr il s'emportait souvent. Kachi alors, lui disait qu'il était impossible.
Mais jamais il n'élevait la voix sur elle même quand elle avait cassé cette jatte remplie de lait frais qu'il venait de rapporter.
Il l'avait juste aidé à ramasser les morceaux et à éponger le liquide répandu sur les dalles de pierre, souriant pour la consoler.

La petite orpheline se sentait en sécurité auprès de lui . Et quand parfois il la portait sur son dos, elle aimait sa force tranquille et rassurante.

Aussi quand il s'accroupit devant elle, elle écouta attentivement toutes ses paroles, avant de comprendre.
Son coeur se mit à battre follement.

Elle ravala sa salive, la gorge nouée , posa son regard noisette sur Ana qui les observait et revint sur Joran.

Ne sachant que dire, sentant au fond de son ventre, une vague d'émotion l'envahir, la submerger, elle noua ses petits bras autour du cou du jeune homme .
Nichant sa tête au creux de son épaule, le serrant de toutes ses forces, elle se blottit contre lui retenant ses larmes, hésitant entre rire ou pleurer :

- Tenir ta main ? Toujours ?
Oh oui , Joran !
Une famille à moi ? j' veux bien, oui !
Et Minuit ? il sera mon chat ?
Et tu m'apprendras à monter à cheval ?

[Moulin d'Anabel]

Joran serrait encore la petite Manon quand l'enfant lui répondit enfin.

- Tenir ta main ? Toujours ?
Oh oui , Joran !
Une famille à moi ? j' veux bien, oui !
Et Minuit ? il sera mon chat ?
Et tu m'apprendras à monter à cheval ?

Oula ! Oula Manon, doucement ma puce, tu es pire que Kachina, un vrai moulin à parole. Oui tu apprendras tout ce que je sais mais pas aujourd'hui on doit y aller on n'est pas en avance.

Occupe-toi de Lorenzo pendant que l'on charge. Vous n'allez pas venir avec nous mais on revient au plut tot pour se préparer.

Déposant une bise sur la joue de l'enfant il lui murmura
Je t'aime Manon, (avant de se relever et de sourire à sa soeur).
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[La clairière de la pierre d'union]

Une heure de plus pour rejoindre la clairière, une heure de plus à pousser cette pauvre bête en avant et toujours cette même sensation étrange en pénétrant dans cette clairière, une impression de plénitude.

Mais pas le temps, il y a temps à faire encore. Joran commença à décharger avec sa sœur, quand arrivèrent les membres de la troupe que Joran avait convié au mariage. Il finit de faire rouler un tonnelet de vin près de l'endroit ou se passerait le banquet et vient les accueillir.



Il serra le bras du Maistre et en regardant sa cornemuse, il se rappela comment le destin lui avait donné un coup de pouce, quand paniqué, il courait ce matin la campagne de village en village pour trouver des troubadours. Dépité, conscient que le temps jouait contre lui, il revint déçu vers Saint Bertrand quand il tomba, c’est presque que le cas, sur une troupe dont la charrette s’était enlisée dans quelques ornières.

Bonjour Maistre Jean, content de vous revoir, je pensais que vous aviez oublié votre promesse de venir égayer mon mariage de votre musique en l'échange d'un bon repas bien arrosé. Vous tombez en plus bien à propos nous avons besoin de bras.

Je vous présente Anabel ma sœur et la Maistre d'œuvre pour ce mariage, je suis sûr qu'elle saura occuper vos bras.

Joran lui sourit chaleureusement et pendant qu’ils posaient leurs instruments pour aller aux ordres d’Ana, Joran se dirigea vers l’endroit ou la cérémonie aurait lieue, il devait tout préparer pour guider les invités depuis la tanière jusqu’ici.
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[Tanière de Kachi et Joran ]


Elles avaient laissé la robe pendue à une poutre. Et Théa aidait Kachi à tresser ses cheveux.

- Théa, je veux qu’il me prenne comme je suis, tu sais ! Je ne suis pas princesse.
C’est la petite paysanne qu’il a remarqué .
C’est comme ça que je veux qu’il me prenne, tu comprends ?


Ignorant le chat qui se frottait à ses jambes nues, Kachi en chemise, de plus en plus fébrile terminait d’ajouter à sa longue chevelure des fleurs d’automne, ainsi que les pétales de fleurs d'aubépine qu'Isaline lui avait fait porter .

- Il n’y a plus de jasmin en cette saison. Mais cette huile sur ma peau en a le parfum.
- Théa, est ce que je vais lui plaire ?

- Tu sais, Théa, je l’ai aimé la première fois que je l’ai vu.
Ce soir là , à Lectoure, il s’est passé quelque chose entre nous. Je n’ai jamais oublié cet homme, cet Emiliano. Le nom que Joran portait avant. Nous avions partagé nos solitudes !
Je croyais qu’il était brigand et malgré tout, il m’atttirait. Théa. !
Théa, ses yeux sur moi, dès la première fois, c’était……

Drapée dans sa longue cape de lainage rouge, Kachi avait pris seule le chemin qui menait au vieux sage. Il voulait la voir.

Elle ignora crânement le loup qui la suivait du regard.
Elle n’avait pas oublié cette journée dans la montagne quand la meute les avait attaqués.

Elle découvrit le druide, debout , devant le feu, psalmodiant d’étranges mélopées.



Il leva la tête à son approche, plongea son regard perçant dans le sien. Kachi resserra sa cape autour d’elle.

- Entre Kachina de Lectoure et vient près du feu. Ne sois pas timide, tu savais au fond de toi que ce moment allait arriver.

Elle esquissa un sourire, impressionnée malgré elle par la prestance de l’homme agé.
S’approchant du foyer, elle tendit ses mains vers les flammes pour les réchauffer.

- Bonsoir vieil homme ! Joran m’a parlé de vous !
Vous m’avez fait mander ? Me voici !
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Berk, ce truc qu’il lui avait donné à boire ne ressemblait en rien à cet armagnac fort qu’on se faisait passer le soir en taverne.

Noir et sombre, une odeur amère, s’échapait de la coupe que lui tendait le vieux.



Rassemblant son courage , Kachi avala en fermant les yeux l’étrange mixture.
Si Joran accordait sa confiance absolue à cet homme , alors elle le ferait aussi.
Réprimant une grimace, elle laissa le liquide couler dans sa gorge.

- Parles-moi de Joran ?


La question claqua dans l’air, la prenant par surprise.

Elle regarda le vieil homme , fronçant les sourcils .

- Joran ?
- Il est ardent et fougeux……….. impulsif aussi !
- Il s’emporte facilement. C’est un loup sauvage, indomptable, et fier, trop fier souvent. Il vous bouscule, il vous pousse à vous dépasser Il est exigeant. C’est un meneur, un chef.
- Il me fait peur parfois, et souvent il me surprend. Il ne lâche rien, il n’a peur de rien.

La brune marqua une pause , ajouta dans un murmure :

- Il est……………..impossible et fou……..et je l’aime comme ça !
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- L’autre Joran ?

Les yeux de Kachi se perdirent dans ses souvenirs. Elle poursuivit.

- Voyez vous, quand je l’ai revu, à Muret, il a tout de suite cherché à me séduire.
Il m’a volé un baiser.
Il faisait le fier, mais il était plein de rage et d’amertume .
Moi, j’avais trop souffert. J’étais comme endormie à la vie……… à la joie . Seuls mes amis me maintenaient en vie !

Alors je lui ai dit. J’ai dit, ne joue pas avec moi. Je suis une proie trop facile. Je suis fragile !

Les lèvres de Kachi se plissèrent en un tendre sourire.

- Et là, il m’a regardée et dans son regard gris acier, j’ai vu l’enfant . L’enfant perdu, qui doute , qui a peur. A la fois doux et fort. Et je l’ai aimée aussitôt.
- J’ai pensé, cet homme me trahira peut-être, il me fera souffrir, lui aussi mais tenir sa main juste un peu, me réchauffer à sa force, à sa tendresse, c’est tout ce que je désire.

Nous étions au printemps, vieil homme et il n’a plus jamais laché ma main. Le ciel est devenu bleu pour nous deux .
Et nous avons chassé les quelques nuages qui parfois le traversaient.

Ces derniers temps ont été durs pour nous .
On nous a salis , j’ai été blessée, humiliée.
Lui, en riait , disant : " je t’aime à chaque fois un peu plus fort, Kachina de mon cœur."

Joran ? le vrai Joran ?
Celui que peu de privilégiés connaissent ?
C’est un homme bon, un peu trop franc peut-être .
Il ne sait pas tricher. Généreux et tendre, il me porte, il me pousse , me fait me sentir vivante et fière et libre.

Il me comble, il me rend heureuse……….

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Elle s’accrocha aux mains du sage, les serra à son tour, s’imprègnant de cette force tranquille qui émanait de lui.
Il lui souriait , radieux, bienveillant.
Cet homme dispensait tant de lumière autour de lui . Son âme était belle . Il avait guidé Joran, faisant de lui, cet être rare et spécial.
Elle sentit le poids qui l’oppressait s’envoler.

Elle l’écouta lui conter la jeunesse de celui à qui elle allait bientôt s’unir. Elle connaissait déjà tout.
Elle revoyait leurs longues confidences, la solitude, la vie de débauche, les errances, son amour pour Celya qui l’avait sauvé déjà et puis leur rencontre.

Quand il cessa de parler, ses yeux toujours noués aux siens, elle osa poser une question :

- Et lui, il vous a parlé de moi ? Est-ce que je le rends heureux ?
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- Je l’aime comme un fils même si je ne lui ai jamais dit et je ne veux pas que tu lui rapportes cette conversation.

Pour toute réponse, elle se contenta de hocher la tête. Le vieil homme semblait ému.
Elle posa ses lèvres sur les mains qui tenaient la sienne, les baisant en signe de respect et de tendresse.

Elle se pencha vers lui, ajoutant dans un murmure :

- Je vais l'aimer, le rendre heureux. Que sa colère devienne force et que ses souffrances soient à jamais oubliées.
Mais elles ont fait de lui celui qu'il est. Je n'oublierai pas !
Je vais l'aimer, prendre soin de lui , promis ! Je serai là, toujours pour lui , je porterai ses enfants !

Quand il parla des plantes, elle songea au dispensaire qu’il fallait à tout prix conserver pour garder intact l’œuvre de DameJeanne.

- Je connais un peu le secret des simples . Mais leur science est infinie , il me reste tant à apprendre. C’est avec joie que j’accepte votre présent. Votre confiance m’honore vieux sage !

Et puis, il la laissa partir, sur quelques derniers mots bienveillants. Elle sortit doucement , le laissant là au milieu de ses loups , quand il ajouta encore :

- Au fait, tu auras comme première enfant une fille, belle et intelligente comme toi et fière et impossible comme lui.


Le rire de Kachi résonna , frais et clair dans la grotte alors qu’elle partait en courant, joyeuse et vive :

- Prenez garde, vieil homme qu’elle ne soit pas belle et intelligente comme son père et fière et impossible comme sa mère………………………..

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Navigius di Carrenza, Pèlerin en quête d'illumination.

J'ai donné ma jeunesse aux paroissiens
J'ai donné mes meilleures années à Rome
J'ai donné ma sagesse à mon Roy
Mais à Dieu, j'ai tout donné.

Noiraude avait appris que le mariage de sa grande amie Kachina approchait . De nombreux lieues les séparaient mais Noiraude avait décidé que rien ne pourrait lui faire manquer la cérémonie.

Cela faisant maintenant plusieurs jours qu'elle voyageait ne laissant aucun répit aux chevaux qui tiraient son carrosse et Max son pauvre cocher avait bon maugréer qu'à ce train là il faudrait changer l'attelage tous les jours rien n'y faisait.

C'est une Noiraude toute poussiéreuse et fatiguée qui posa enfin le pied sur le sol d'Armagnac.
Des souvenirs lui revinrent en vagues en mémoire, des plus joyeux aux plus tristes.Elle ne regrettait en rien les années passées ici.

Elle se repris bien vite car elle ne voulait pas que des habitants qu'elle connaissait puissent la voir, elle voulait que la surprise reste totale pour sa chère Kachina.

Elle s'engouffra dans l'auberge où elle avait pris soin de réserver une chambre et se hâta dans celle-ci afin de faire une sieste réparatrice pour être au meilleur de sa forme pour la cérémonie.

Elle avait détellé la charrette et l'avait laissé dans un coin dèrrière un arbre. Il était tard, désormais, les invités ne manqueraient pas d'arriver bientot, aussi Anabel sauta sur Quadrille, partit à brides abattues vers son moulin.

En route, elle rencontra la petite Manon qui arrivait avec Lorenzo, elle la fit monter devant elle, la serrant ainsi que son fils contre elle, puis lança Quadrille au galop.

Devant sa demeure, elle descendit, seule.

Dix minutes Manon ! attendez moi là
Elle courut à l'interieur, repoussa la porte sur laquelle elle s'adossa trente secondes.
Dans un grand baquet, elle versa l'eau chaude du chaudron suspendu à la cheminée, ota ses vetements en toute hate et sauta dans le bac, tel un cabri. L'eau savonneuse qui ruisselait sur son corps apaisait la fatigue de la journée.
Mais il ne fallait pas trainer, pas le temps de choisir sa tenue, elle enfila la première robe à portée, un gilet, ses bottes et hop la voilà prête à bondir sur son étalon.
Elle allait passer le seuil quand son miroir lui renvoya son image et sa tignasse ébouriffée.

Arf misère de misère !!

Vite une brosse, tenter de lisser cette chevelure indomptable. Quelques coups de brosse plus tard, elle chevauchait à vive allure de nouveau en direction de la clairière.

Elle y parvint sans encombre et se dirigea vers Joran tenant Manon d'une main et Lorenzo sur son autre bras.
Un Lorenzo ebahi qui ouvrait de grands yeux étonnés.


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La clairière de la pierre d'union, elle était passée à la mairie, avait cherché dans les livres et les cadastres mais pas de plans lui indiquant..il fallait donc se résoudre à suivre les indications que Kachi lui avaient communiquées.

Après avoir tourné en rond, manqué tomber, les chausses prises dans des souches et évité une mare boueuse qui était sensée être un raccourci...elle désespérait de trouver son chemin quand elle entendit des sons et vit une lumière poindre. Se dirigeant ainsi au jugé, elle arriva enfin dans cet endroit que la lumière des torches et le solennel du moment rendait majestueux et empreint de gravité.

Elle s'avança reconnaissant Joran et Anabel, le petit Lorenzo roulait de grands yeux ronds qui firent rire Laureline.
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Joran vit arriver Ana et Manon et Lorenzo, il sourit, ils étaient tous magnifiques. Sa famille était magnifique et cette soirée était la plus belle de toute sa vie dissolue.

Ana ! Manon ! Vous êtes superbes, venez près du feu.

Puis ce fut Laureline qui arriva, amie fidèle, il la serra et déposa une bise sur sa joue avant de lui offrir à boire pour la réchauffer.

Tu n'as pas emmené les autres avec toi ? Grrrrr je boue moi, c'est trop long !

Il laissa les femmes discuter et prit Lorenzo dans ses bras et l'emmena voir le vieux sage.

Bonsoir petit homme, avenir de l’Armagnac, tu es plus beau de jour en jour. Viens je veux te présenter quelqu’un.
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Kachi serra sa jumelle dans ses bras, cachant son émotion
.
Le collier caressait sa peau nue comme une ultime bénédiction de leur mère.

Elle pensa un instant à cette mère , trop tôt disparue, à ce père à la destinée tragique. Elle revit sa solitude à son arrivée à Lectoure et puis les rencontres, les amitiés nouées....

- Théa, tu vas pas commencer à me faire pleurer ! Allez, en route, il est temps. La lune est déjà haute .

Les deux soeurs prirent le chemin de la clairière. Wolf les rejoindrait plus tard si il n'oubliait pas qu'il devait mener Kachi vers le druide. Le loup était parfois étourdi.....

Tenant leur torche à la main, elles suivirent le sentier , marchant sans dire un mot, écoutant les bruits de la nuit . Mais déjà, dans le lointain, leur parvenait des bruits. Elles arrivaient.....

Anabel et Lorenzo , encore éveillé malgré l'heure tardive.....Laureline, ils étaient là , bavardant à la lueur des torches.

La clairière avait été nettoyée, des torches brulaient un peu partout, donnant à l'endroit une allure féérique.
Une magnifique table était dressée. La nappe blanche brillait à la lueur de la lune.

Kachi, s'arrêta net, pressa la main de Théa, le souffle coupé.

- Voici donc où Joran a passé la journée ?

Et soudain, elle l'aperçut. Leurs regards s'embrasèrent.
Sans le quitter des yeux, elle tendit le panier contenant la terrine de perdrix au genièvre, et la tourte de foie aux épices, les jambonneaux à Ana.

- Théa, Ana, Laure......cet homme est magnifique !
Quand je vous dis que c'est le plus beau !
Vous êtes sures qu'il est pour moi ?

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Les deux blondes de Lectoure. Elles étaient là, les amies de la première heure.

Bien sûr la vie les avaient séparées, elles s'étaient perdues en chemin, parfois heurtées et blessées. Mais l'estime et l'affection étaient restées.

Kachi, en voyant arriver Cloé et Bee se souvint d'un autre mariage, un beau chevalier auprès d'une mariée toute en bleue, une église remplie .
Elle revit aussi cette soirée en haillons mouillés. Elle sourit sous cape.

A l'époque, gris était le ciel pour Kachi. C'était avant......avant Joran....

Aidée d'Ana, Théa et Laure, elle commença à servir à boire . La soirée était fraiche et sur que l'alcool réchaufferait les coeurs et les corps.
Passant de l'un à l'autre , répondant aux plaisanteries en riant, elle fit le tour des premiers invités.

Cloé avait perdue cette lueur dans ses yeux.
Les derniers mois avaient éprouvés la jeune femme et Kachi savait depuis peu que celle qu'on appelait à présent la Blanche, portait l'enfant de Simonin.

Ne jamais dire jamais . Cloé qui ne voulait pas d'enfant , et Kachi qui avait juré ne jamais se marier, préférant rester libre. La vie en avait décidé autrement...

- Cloé ! Tu es venue ! Merci ! Merci !


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Jérémy venait de travaillé dur comme d'habitude a Lectoure pour essayé de gardé cette ville en vie lorsque qu'il fonca se changé pour l'occasion et vit son Ange.



Mon Ange c'est l'heure de partir Kachina nous attend a Saint Bertrand pour son mariage.

Jérémy fila chercher un plat remplie de sa spécialité: des Crepes Volantes et Acrobatiques.


Puis il fouilla et trouva enfin deux paquets qu'il avait prévu pour l'occasion.

Ils montèrent en chariote direction Saint Bertrand.
C'est alors que la nuit commencée a faire son apparition qu'ils arrivèrent a destination.

Jérémy rejoinit ensuite les invité déja présents. Une tournée de bises et de poignée de mains s'en suivèrent puis il s'installa a l'écart.
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Jérémy de Lectoure
Propriètaire de la taverne "L'Irresistible Taverne"
Propriétaires des Thermes de Lectoures leguée par sa marraine Thèa

Toucoule se tenait à distance.
Il adorait ce couple.
Quelles étincelles à la première rencontre avec Joran... sacré Mimile !

Et Kach, si douce, si prudente.
Mais énergique avec le râleur... nom didiou !

Il vit arriver la toute belle du jour.

Bonjour Kach,
Pas trop nerveuse ?
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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière

C’est assise à l’extrémité de son lit, grimoire dans les mains, les yeux rivés sur les lignes qu’elle dévorait, que l’on aurait pu trouver Bee en cette matinée d’automne. Que l’on aurait pu. Parce que la Blonde était dans un tout autre état qui ne s’apparentait en rien à de la méditation. Alors certes, elle était assise à l’extrémité de son lit, mais intérieurement, elle cogitait. Il faut dire que prévoir un cadeau de mariage à des noces auxquelles on a été invité la veille, elle avait connu plus pratique dans la catégorie. Mais là, c’était plutôt de la mauvaise foi, et cela aurait été évident pour quiconque la connaissait un tantinet, elle et son organisation à 2 écus. Elle aurait très bien pu trouver un cadeau digne de noces, mais elle avait eu à faire ici, puis là, et puis ohhhhh, c’était l’heure du sirop de violette. Bref, concentration et volonté maximum. Les noces était programmées pour le lendemain, mais rien n’était près. Spécialité maison. Tout au dernier moment. Sauf sa robe. Blanche, pour le deuil qu’elle portait depuis le décès de la Brune aux Framboises.

C’est en posant un regard sur le petit bijou tout droit sorti de l’atelier des Doigts d’Or que lui vint une idée.




Roxanne confiée à une Georgia pas des plus ravies pour une fois. Camériste oblige, elle avait passé le plus clair de sa matinée à s’occuper de la toilette de Cloé, et avait donc du pain sur la planche en retard. Faisant fi de la mine renfrognée, la petiote fut confiée à ses bons soins, et Bee passa la journée dans son atelier.

Ne sachant pas où se déroulait exactement la cérémonie, elles demandèrent leur chemin. Et leur fut indiqué une clairière. Un temps d’étonnement, et Bee de redemander confirmation. Une clairière, allons donc. Le tout allait peut-être de paire avec le druide… Tout cela laissait la jeune femme méditative, grignotant avec gourmandise les violettes cristallisées.

Les Blondes lectouroises arrivées à ladite clairière, Bee chercha du regard une personne de connaissance, et ne sut reconnaître que Kachina, Joran, ah et euh, Jérémy ? Se promettant d’aller à leur rencontre sous peu, elle accompagna dans un premier temps Cloé, que sa grossesse avancée et le voyage avaient fatiguée.

Tu restes là un moment ? Je t’apporte quelque chose à boire, Cara ?

Pas le temps de se retourner que Kachi déboulait.
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Touc rosit de plaisir.

Heu.. tu veux bien que je t'amène là bas Kach ?
On va retrouver le druide à la pierre plate ?

Tu peux pas savoir comme ça me fait chaud au coeur moi.
Comment ?

On va être en retard ?
Pfff !
Tu ne connais pas le Toucoule Grouillez Vous ? ... le TGV qu'on dit !

Allez en route !
Que les mariées qui veulent arriver à l'heure me donnent la main...
Et les autres on suit et on ne se perd pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière

Après plusieur minutes resté a l'écart Jérémy appercu Kachi. Il s'avanca et lui tendit son plat de crepes et débala le paquet qui contenait son cadeau


Félicitation pour ce mariage Kachi j'ai apporté des crepes et je t'ai aporté cette sublime robe qui t'ira a merveille.

Jérémy lui fit une enorme bise et fila vers Joran lui serra chaleureusement la main. Il tendit le cadeau pour le jeune marié.


Félicitation Joran et voici une épée meme si je suposse que tu en possede une mais je ne savait pas quoi t'offrir alors j'ai fait fariqué cette épée pour toi.
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Jérémy de Lectoure
Propriètaire de la taverne "L'Irresistible Taverne"
Propriétaires des Thermes de Lectoures leguée par sa marraine Thèa

Kachi admira la magnifique robe , du bleu de Lectoure, ce bleu à nul autre pareil, dont seuls les tisserands là bas avaient le secret.
Elle serra Jérémy, le boute en train de Lectoure, dans ses bras.
Et puis la brune vit avec plaisir arriver Bee, qui avait fait le chemin jusqu'ici malgré sa charge de mairesse.

Enfin, en riant, elle tendit le bras à Toucoule, soupirant de soulagement de le voir à ses côtés pour la conduire à la pierre d'union.

Ils s'avancèrent ensemble, vers la pierre plate, où les attendaient le druide.

- Touc, j'ai peur , moi !
Tu crois que je le mérite cet homme là ?
Tant d'autres le convoitent, qu'est ce qu'il me trouve ?

Et les autres qui n'arrivent pas ......

Resserrant un peu plus sa cape autour d'elle, elle prit la main de Théa.

Voilà, on y était. L'union du feu et de la glace. Le jour et la nuit allaient enfin se rencontrer.......

Kachi murmura doucement :

- Joran d'Ascazan, je viens vers toi !
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Toucoule sourit devant cette anxiété du moment.

Tu vois Kach, moi je me demande s'il te mérite...
Mais vous vous mangez tellement des yeux...
Vous vous mangez tellement tout court...
Qu'il n'y a pas de doute : Fonce Kach, fonce !
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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière

Elle passait de l'un à l'autre avec sa cruche à la main servant chacun .

Touc une choppe ?
Meuh non elle est pas nerveuse, elle est ....regarde la , on dirait une déesse...

Abri ..on est débordé, çà arrive de partout ..tiens prend une cruche et sert !!!

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Jérémy s'intalla et observa la cerémonie. Il cherché des yeux sa compagne qu'il avait perdu. Il prit place tout pret des blondes de Lectoure mais un peu a part pour ne pas les géné.

Il écoutait attentivement tout ce qu'il se disait a l'endroit où l'attention de tout les invités étaient attirée.
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Jérémy de Lectoure
Propriètaire de la taverne "L'Irresistible Taverne"
Propriétaires des Thermes de Lectoures leguée par sa marraine Thèa

Ils l'entouraient tous. Les cadeaux plus précieux les uns que les autres. Cadeaux venus du coeur, cadeaux de tendresse, d'amitié. Cloé, Jérémy, Abri et Wolf qui arrivaient enfin, les deux chatons......


Mais pour l'instant, elle ne voyait plus que lui. Ses yeux se posèrent sur le cercle de pierres , sur le druide qui attendait. L'eau , le feu et la terre représentés par les témoins.

Kachi, dégrafa le fermoir de sa cape; s'avança au centre du cercle de pierres, et s'approchant de Joran à le toucher, elle retira sa cape, la lança à Théa.

Vêtue de ses seules bottes , et d'un haillon , elle se noya dans le regard gris acier. Tendit la main pour le toucher.

- Joran ! Joran de nulle part !
Joran d'Ascazan, je te veux et toi , est ce que tu me veux ?
Telle que je suis là ? sans rubans, sans jupon........?

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Navigius di Carrenza, Pèlerin en quête d'illumination.

J'ai donné ma jeunesse aux paroissiens
J'ai donné mes meilleures années à Rome
J'ai donné ma sagesse à mon Roy
Mais à Dieu, j'ai tout donné.

Joran d'Ascazan, je te veux et toi , est ce que tu me veux ?
Telle que je suis là ? sans rubans, sans jupon........?

Joran sourit en plongeant ses yeux dans ceux de son petit cœur tout en prenant la main de Kachina. Elle est sublime, nature, il voudrait l’aimer lsa sur cette peirrre plate oubliant la foule, oubliant le temps. Mais le moment était solennel et déjà le druide reprenait la cérémonie.

Le druide situé côté nord, présente les divers intervenants aux êtres de l’Univers et aux créateurs sacrés. Le rituel continue par l’union avec les cinq éléments :

- L’Eau, source de toute vie, présentée dans une coupe, est dispersée par Manon aux quatre points cardinaux, et versée par le druide à terre pour la nourrir. Ensuite le druide procède à l’ouverture symbolique des sens des mariés .L’eau sera gardée par les mariés dans une fiole hermétique.

- L’Air bien présent, avec le vent qui souffle cette nuit. Ce vent qui sème à travers tous les Univers et qui connaît tous les secrets. Le druide unit les mains des mariés avec un morceau d’étoffe symbolisant les fils de l’air, avec l’énergie sacrée qui baigne le cercle magique. Il perpétue ainsi le rite de Laman-mas.

- Le Feu qui est symbolisé par le Big-Bang originel, et qui est en fait, la fusion de l’air et de l’eau. Le Feu est la famille. Le Feu transforme tout ce qu’il touche vers un état plus épuré. Ce Feu apporté par Ana restera le symbole de ce moment où les mariés ont communié avec le Feu Sacré ; les pierres d’encens présentes sur la pierre d’union, seront gardées aussi par les mariés en souvenir de cette communion.

- La Terre née de la fusion; cette Terre portée par Wolf est versée dans les mains des mariés, qui se joignent en mêlant celle-ci, pour symboliser le mélange de leurs énergies. Cette Terre est ensuite versée dans un petit sac en toile pour être conservée.

- L’Ether : c’est l’harmonie sacrée, qui nous maintient en équilibre à notre place dans l’Univers. Le druide harmonise alors l’énergie des deux mariés, afin que celles-ci par osmose créent une troisième entité énergétique, qui sera chacun des deux mariés et les deux à la fois.
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Navigius di Carrenza, Pèlerin en quête d'illumination.

J'ai donné ma jeunesse aux paroissiens
J'ai donné mes meilleures années à Rome
J'ai donné ma sagesse à mon Roy
Mais à Dieu, j'ai tout donné.

Joran flottait comme si son esprit était en apesanteur. Il se perdait dans les yeux de son amour suivant presque machinalement les instructions du vieil homme.

Les mariés sont unis devant l’Univers ; chacun des époux s’engage envers l’autre à assumer toutes les responsabilités qu’il a engagées face au monde, à l’Univers, et aux entités sacrées. Le druide déclare alors

L’union des deux énergies est accomplie. Joran, Kachina, vous voici unis devant les hommes. Je vous rappelle que cette union ne vous empêche pas de suivre les préceptes d'une religion telle que l'église des enfants d'Aristote ou meme une autre. Ce que nous avons vécu aujourd’hui est une communion entre les hommes et la nature.

Les mariés échangent leurs anneaux à symboles celtiques.
Le druide parcourt alors le cercle sacré en sens inverse pour l’ouvrir ; la cérémonie est terminée ! Les participants quittent le monde spirituel et symbolique pour retrouver le monde profane bien terre à terre.

Le joueur de cornemuse joue un air entrainant qui, porté par le vent, va communiquer la bonne nouvelle à tout l’Univers.
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Abrie avait laissé sa cruche dans un coin pour aller assister à la cérémonie. Elle porta un regard émue sur ses amis.. Ils étaient beau.. magnifique dans leur simplicité... La blondinette se dit que plus que jamais ils étaient libre.. Leurs haillons au vent, les yeux dans les yeux, leurs âmes communiquant en un souffle, un sourire, ils étaient fiers et libres. Elle sera avec tendresse cet bague que son amour à elle lui avait donné. Elle espérait intérieurement que leur union soit aussi fort que celle de la belle Kachi et du sanguin Joran.

Un regard remplit d'amour enveloppa Wolf quelques secondes puis il se posa sur les mains des mariés. Les anneaux étaient en train de prendre leur place.. leur seule véritable place.. celle qui leur était prédestinée lorsqu'ils furent fabriquer... Les anneaux comme ses deux amis avaient à présent leur destin de sceller devant cette assemblée qui les aimaient tant.

Elle se rappela sa rencontre avec eux à Saint Liziers. Ils lui avaient raconté leur rencontre, leur sentiments, leur peurs aussi. Kachi avait expliqué à la blonde, timide et nouvelle, ce que l'amour changeait, comment il s'exprimait. Abrie sourit et essuya discrètement une larme. En entendant Kachi, elle rit doucement. Et bien loin de fermer les yeux, elle regarda les époux s'embrasser.
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Comme ils étaient beaux, comme ils s'aimaient, rien n'avait plus d'importance pour eux en cet instant unis , en parfaite communion. Comme toutes les turpitudes de la vie devenaient petites et dérisoires au regard de ce qu'il leur était donné à tous de vivre icelieu...

Elle eut une pensée pour sa soeur en cet instant....
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La jeune femme s'était préparée, elle avait revêtu une robe bleue, et avait sorti une cape, prêtée pour l'occasion. Elle avait attaché ses cheveux derrière, mais les laissait libre, descendant en cascade sur ses reins.
Elle ne connaissait ni le marié, ni la mariée, ni... Regard sur les invités. C'est pas Bee, là? Et là, Cloé? Et là... Jérémy? Et les autres? C'est qui? Soupir discret de la Blonde. Elle était restée dans l'ombre des arbres, ne voulant pas s'imposer à des gens qu'elle ne connaissait pas. Elle rougit à l'idée d'être découverte.
Si! Elle avait le droit d'être là, le prouvait l'invitation reçue.
Elle s'approcherait des deux amoureux plus tard. Elle regarda ses mains: deux petits paquets.

Flash Back [Juste avant d'arriver dans la clairière.]

Elle marchait d'un bon pas: il faisait beau, le soleil était là... Tout allait bien. Tout? Argh! Elle se souvenait à présent! Cette sensation d'oubli... C'était donc ça! Les cadeaux! Et rebelote, on voit la Blonde faire demi-tour, courir pour chercher les cadeaux oubliés. Où les avait-elle mis? Ah oui, la besace qui attendait sagement près de la porte d'entrée. Vite, elle l'attrape, et elle court à perdre haleine. C'est qu'il ne faudrait pas arriver en retard!

Retour au temps présent. [Dans la clairière.]

Elle sourit quand les mariés s'embrassèrent. Non, vraiment, elle ne les connaît ni d'Eve ni d'Adam. Ah vraiment? Et c'est là... C'est là qu'une image s'imposa à la Blonde alors qu'elle regardait Kachina. Un terrain... Une tenue trop courte... De la bière...
Sourire de la Blonde. Mais si, elles se connaissent... Mais d'où? Alors là, mystère...
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Joran ne lâchait pas la main de Kachina. Plus jamais ils ne seraient séparés à présent.

La cérémonie avait été une réussite, place à la fête et aux rires maintenant. Tout le monde se dirigeait vers la table de banquet préparée par Anabel.

Elle était sublimement décorée, Joran s’en serait senti presque mal à l'aise, lui qui n’avait pas l’habitude des fastes de ce genre mais sa sœur était fantastique. Elle avait réussi le tour de force de tout préparer en un temps record. Une Ascazan c’est sûr, sacrée force de caractère et rayonnante ce soir elle aussi.

Milou, viens ici !

Milou ce surnom surgissant du passe ? Le seul qui l’avait jamais appelé comme cela c’était… Il se retourna et après avoir murmuré a Kachina de faire s’installer les convives il vint à l’écart rejoindre le vieux druide. Peut-être voulait-il le féliciter ? Non pas son genre! Il lui posa la main sur l’épaule comme il le faisait quand il était petit.

Je ne t’ai donc rien appris ? Regarde les signes ! Tu dois toujours, toujours porter attention aux signes que te donne la nature elle est en avance sur l’homme toujours.

Joran regarda les invités ils riaient, ils semblaient heureux. Kachina prenait soin de laisser les gens se placer tout en prenant soin d’éviter que deux personnes qui se trouveraient cote a cote ou face a face, ne viennent perturber l’harmonie de la soirée par de sombres discussions politiques et de querelles ancestrales.

Milou ! Regarde les loups regarde les chevaux à l’ écart….

Bien sûr trop pris par la fête, trop heureux de ce moment enfin arrivé, il en avait oublié de rester sur ses gardes. Les loups étaient nerveux, anormalement nerveux et Fantoche tapait du sabot….

Vas maintenant, tu as une famille et tu dois toujours les protéger……. Rappelle-toi aussi une dernière chose. On n’est riche que de l’amour que l’on donne et que l’on reçoit…. Vas ! Je suis fatigué et cette fête m’ennuie.

Joran repartit vers ses invités en scrutant sans en avoir l’air les sous-bois. Il aurait bien le temps de remercier le vieux demain, il savait ou le trouver.

Il ne vit pas le vieux s’accrocher a la table d’union pour retenir la vie qui peu a peu s’échappait de son enveloppe usée. Il embrassa son amour et d’un saut se retrouva sur la table sa chope en main réclamant le silence.

Dame Kachina d’Ascazan, ma famille, mes amis je voudrais dire quelque mots avant d’être trop saoul pour pouvoir le faire.

Plus fort que les banderoles, plus puissant que les attaques, cette soirée m’a donné tout ce dont je rêvais. Je vous remercie toutes et tous d’être présents et de partager ce moment important avec nous. Je ne suis pas un homme de discours, sauf quand je m’emporte mais je voudrais dire un mot à quelques personnes qui me sont chères. Toi Kachina tout d’abord, je t’avais donné mon cœur, je t’avais donné ma vie, ce soir je t’offre mon nom, tu me rends heureux chaque jour un peu plus, je t’aime n’en doute jamais.

(Joran s’accroupit et embrasse sa louve avant de marcher sur la table évitant les plats et venant devant Anabel.

Ana, ma sœur. Sang de mon sang, Je t’ai donné à porter le feu car tu es la flamme des Ascazan tu as la même fierté, la même liberté que moi en toi, tu dois avoir confiance en toi et regarder l’avenir. Tu m’as donne un neveu magnifique.

(Il lui embrasse le front et se lève pour se placer devant Théa)

Théa, douce Théa, je suis fier de t’avoir comme sœur par ce mariage. Tu savais déjà que l’on était proches avant, tu es de ma famille et tu me trouverais toujours là pour te défendre.

(il caresse sa joue et se lève)

D’ ailleurs ces deux superbes femmes sont des cœurs à prendre !
(il rit et vient vers Manon)

Manon, je vais te raconter une petite histoire. Le vieux druide, tu sais celui qui a marié Kachina et moi ? Il m’a dit un jour que mon premier enfant serait une fille. Il a juste oublié de me dire qu’elle entrerait dans ma vie à l’âge de 10 ans. Je t’aime ma chérie.

Mes amis je vous présente Manon d’Ascazan. Elle portait l’eau signe de pureté présente chez tous les enfants.

(Il embrasse ses yeux et se place devant Touc trinquant avec lui)

Mon ami des premiers jours. Toujours fidèle qui ne juge pas, qui supporte tout. Je dis souvent que je t’aime et l’on fait râler Kachina par nos effusions mais je le pense vraiment. Toi c'est La terre Touc, la terre qui nous est chère. Ne change jamais !

(Enfin regardant les sous-bois)

Vous qui vous cachez dans le noir si vous êtes un ennemi partez a jamais, c’est un conseil. Si vous êtes un ami alors venez partager avec nous toute cette joie et contez-nous pourquoi vous restez à l’ écart.

(Il se relève et lève son verre)

Je pourrais continuer comme cela pour vous mes amis mais j’ai faim, alors je laisse la Dame d’Ascazan dire un mot et nous faire trinquer.

Il prend la main de Kachina et la fait monter pendant que lui s’assoit.
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[Un peu plus tot]

Zabou avait recu un parchemin....parchemin anoncant l'union de Kachi et de Joran....Elle était un peu surprise de l'invitation, elle ne s'y attendait pas....Ces derniers temps elles s'etaient eloignées l'unde de l'autre....mais elle ne pouvait pas oublier Kachi qui avait été là, presente, reconfortante quand apres avoir tout quitté pour lui et qu'elle avait emmenagé en Armagnac...
Zabou relut le parchemin et sourit, heureuse pour Kachi et Joran.....
Délaissant les parchemins posés sur son bureau, elle enfourcha son cheval pour se rendre à la ceremonie.


[A la clariere]

Arrivée à proximite de la clariere, elle le laissa se reposer et suivit le chemin....
La cérémonie était finie...Zabou se dirigea vers Kachi et Joran...

Kachi, Joran, toutes mes felicitations...votre bonheur fait plaisir à voir...Tous mes voeux de bonheur pour les longues années à venir.....


Laissant leurs amis venir les feliciter, Zabou retouna à l'orée de la clariere

Monter sur la table, oui ....mais quand on a voulu jouer les sauvageonnes et se marier en haillon, eh bien..........................
Kachi a cet instant regrette de n'avoir pas porté la magnifique robe de Laure.

Tirant sur son haillon, frissonnant de froid dans la nuit avancée, elle pose les yeux sur chaque visage de l'assemblée, accordant une attention particulière à Lanceline qui vient d'arriver, qui les regarde en souriant mais qui semble étrangement absente.

Amadeuso, malgré leurs récents différents, malgré ce mariage particulier qui le blesse dans ses convictions les plus profondes est venu . A t-il compris qu'il ne s'agit ici que d'amour ? que peut-être un jour, il les unira à nouveau entre les murs de pierre d'une église ?
Simplement, ils ne sont pas prêts, pas convaincus. Trop épris de liberté, trop fiers , trop fous !
Mais aucun crime là............Juste deux êtres qui s'aiment et qui ont voulu s'engager devant leurs amis, devant les hommes.

Nael est là aussi.....Elle l'aperçoit dans la masse des invités. Elle est venue...
Zabou, lui a fait le grand plaisir de venir aussi. Elle lui sourit...Pas besoin de mots...Le printemps, juste se souvenir du printemps qui revient toujours.
Et puis , Caerellyn qu'elle connait si peu mais avec qui elle a échangé quelques réflexions sur l'Amour.

Kachi commence son discours en souriant :

- Mes amis !

Quelqu'un m'a dit , il y a peu : Un homme m'aime et je me sens vivante !

Elle s'arrête , regarde Joran

Qu'il est beau ! Humm, ce petit pli vers sa bouche, là, ce sourire de fierté .

- Eh bien, c'est ce que je ressens avec cet homme ! J'ai le coeur qui cogne dès qu'il me regarde ! Il me trouble et m'enflamme d'un mot, d'un geste, d'une caresse.........Il est........

Long soupir de Kachi...................elle voit les sourires sur les visages. On va encore dire qu'elle est trop rose.......Elle regarde le rouge de sa cape que Théa a pendue à une branche d'un chêne. Elle se tait, se tourne vers Joran.

- Pas faite pour les discours, moi ! Tu es bien meilleur que moi, Joran !
Moi, je peux juste dire que je suis fière de porter ce nom d'Ascazan, comme je serai fière de porter tes enfants .


Elle se penche sur lui, s'accroupit un instant et murmure à son oreille dans la nuit :

- Pitié mon loup, pas les 99 qui manquent , hein ?

Sa main se tend vers son visage, ses doigts se posent sur sa joue tandis que du pouce elle caresse la bouche de son époux.

- Je t'aime Joran d'Ascazan !

Et puis elle se relève, saisit une chope pleine, la lève en riant , heureuse :

- Merci les amis ! Merci d'être vous , de nous aimer , d'être venus !
- Mais assez de discours ! Ana, s'est donné trop de mal. Et moi, j'ai une faim................de louve !

- Buvons ! Dansons ! Chantons ! Aimons nous ! Et surtout , savourons chaque instant, chaque moment de bonheur , de plaisir ensemble !!

- A l'Amitié ! à l'Amour ! à la Vie ! à Nous !



Et d'un geste de la main, elle fait signe aux musiciens de jouer .
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Tous avaient pris place autour de la table, Anabel, son fils sur ses genoux y compris, les retardataires accueillis chaleureusement, rien ne manquait, du moins l'espèrait elle.
Les sourires, la gaité, la joie se communiquaient, puis Joran grimpa sur la table, elle l'écouta fièrement souriant à ces paroles jusqu'à :

D’ ailleurs ces deux superbes femmes sont des cœurs à prendre !


En d'autres lieux, elle lui aurait sauté à la gorge pour une telle déclaration, mais l'heure n'etait pas à la chamaillerie et elle ne relèva pas.
Le curé arrivant sur ces entrefaits, Anabel le salua, lui servit une bolée de jus de pomme et lui offrit un siège.
Kachina grimpée sur la table aussi, s'adressa à eux avec ce même élan de générosité, les invitant à profiter de la nuit qui s'annonçait belle et festive.

Dans le joyeux brouhaha des discussions et des rires, derrière les mélodies des troubadours, Anabel entendit les feuilles des arbres environnants bruisser. Elle observa les convives, personne ne semblait y preter attention. Etait elle la seule à entendre ce vent dans les buissons ? Discretement, elle se leva serrant Lorenzo et s'éloignant de la tablée, s'approcha des arbustes scrutant dans l'obscurité, un signe.
Le vent jouait à ses oreilles un air mélodieux et semblait l'appeler, elle se laissa bercer par cette musique avançant le long de l'orée du bois, de sa démarche souple et féline.
Elle se trouva rapidement derrière la pierre plate, le vieillard peinait à quitter les lieux. Secouant la tete pour faire taire la voix qui la menait par là, elle vint soutenir le sage afin de le guider vers son refuge.
Lui souriant respectueusement, elle aurait eu mille questions mais elle ne souffla mot, juste l'aider et il saurait qu'elle le remerciait de cette nuit, de cette magie.
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Émerveillée par tant de beauté , hoo pas la beauté des lieux ,non la beauté de leurs amour
Leurs regards l'un pour l'autre les portait .
Nael était émue d'être là
Elle les regardait heureux , ensemble pour la vie , dieux les avait unis et au devant de la lune , du ciel , de l'air et de la terre , ils s'étaient unis à leurs tour .
L'eau était la comme pour purifier leur amour .
Tous étaient joyeux , tous étaient heureux pour eux .
nael se rappela du mariage de ses amis Léa et Subcal , mariage ou elle avait été appelée comme témoin , témoin de leur amour , elle l'avait été dés le premier jour .
Les choses avaient bien changer entre nael et le couple , mais au fond deux malgré leurs différant , quelques choses de particulier n'avait pus se briser .
Après se mariage eu lieux celui de Tigalia et Loup deux être merveilleux , deux amoureux de toujours eux aussi , un enfant venant renforcer leurs liens très vite , comme pour les consolidé encore .
Eux aussi c'étaient éloigner , la vie était ainsi faite .
Le mariage de Laure et Corré , ah ses deux là toujours a se chamailler
Toujours a se courir l'un derrière l'autre et a se fuir aussi tôt
Fallait il qu'ils s aiment pour vivre ainsi
Le mariage Aubade et de Stjuste pas si éloigner, deux être particulier pour nael encore
Et puis bien d'autre de ses amis trop long à énumérée .

Et elle , elle mon dieux tout ça était bien loin , promesse il y avait eu mais désunion se fit un petit être fragile a aimer et a protégé et puis enfin lui , celui qu'elle avait tant chercher et enfin trouver .
Le sourire au lèvres, elle sortit de ses pensée
Aujourd hui était un nouveau jours pour ses amis .
Elle se rapprocha du couple les regarda rayonnant


Mes vœux les plus cher pour votre union mes amis
Que le ciel de la nuit garde la lune et ses rayon , pour protégé vos nuits et les rende belle et sauvage .
Que le ciel du jour garde le soleil et ses rayon pour faire brillé aux quatre coin votre amour au yeux de tous .
Que l'eau de rivière vous apporte la soif de vous aimer toujours
Et que la terre si rude mais si aimante , vous permette de faire naitre chaque jours les fruits de votre amour

La blonde ravageuse était de retour dans son comté, quel fût sa surprise qu'elle entendit les échos de plusieurs mariages par le biais de sa merveilleuse filleule. Toujours a rigolé ses deux là quand elles sont ensemble, de magouiller contre une personne qu'elle affectionne, cet personne qu'elle passe sont temps à se battre avec en taverne, sur les chemins que c'est devenu un jeu même une habitude.

Le blonde s'était vétu de sa tenue de travaille, une tenue des plus provocante, elle sera toujours ainsi. Cette ensemble qu'elle avait fait faire par un artisan sous la menace de son simple couteau afin qu'il lui donne l'allure quelle désire, ce cuir qui lui colle à la peau, cette odeur qui l'exalte surtout quand du sang s'imprègne dessus.
De ses nouvelles cicatrices qui lui parcours le corps. D'une qu'elle affectionne qui commence sur sa clavicule avec une descante vertigineuse jusqu'au milieu de son dos. Cet homme qui lui avait fait celà pendant qu'elle s'occupait du cas d'un autre l'avait prise en traite, jouant de ses charmes, elle avait baissé sa garde pour le voir surgir des buissons afin de s'occuper d'elle, c'est dans un réflexe de défense d'une déportation de corps que se couteau descendit jusqu'a cet endroit avec un cri d'horreur et de souffrance, elle arracha ce couteau de son dos laissant le sang perlait à la lueur de la lune qu'elle entrepris de mettre fin à cette mascarade, un sourire carnassier s'affiche rien qu'a cette pensée de cette délicieuse nuit automnale. Reprenant ses esprits pour voir la fin tous de même de ce mariage à la sauvage.

Elle s'appuit non loin de l'événement contre un tronc d'arbre, sortant son couteau de sa petite cachette, jouant avec pour s'occuper surtout les mains.
Rhaaaa lala !
Que du beau monde !
Regardant chaques visages qui lui paru famillier et d'autres moins, un plissement de lèvres quand elle vit juste une, même un rire moqueur d'une yenne. Un sourire plus doux quand son regard se porte sur son parrain adoré, le pauvre, s'il savait et s'il la voyait, il aurait une attaque de la voir, ainsi.

Une question persiste, va t'elle ou pas se joindre à eux pour les féliciter, va t'elle jouer encore de son arrogance ?
Doute quand tu nous tiens !
Attendant patiement que le monde s'évapore de ce rassemblement, histoire de voir qui la verrait ou pas....
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Toucoule eut un coup au coeur...
Il se frotta les yeux...
Mais ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

A pas de loup, il appliqua la tagatactique du gendarme pour approcher sa proie...
Il se posta derrière elle...
Et lui dit d'une voix caverneuse :
Police de Saint Bertrand !
Veuillez vous rendre immédiatement et sans délai tout de suite sans attendre !
Et tant que j'y suis, je vous condamne à passer rendre visite à votre parrain éploré, filhote ingrate !
Il la regarda, et lui colla 2 bisous sur chaque joue.
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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière

Jérémy s'approcha, lui fit la bise. La jeune femme lui rendit sa bise avant de s'avancer vers Kachina; la Blonde se campa devant la Dame d'Ascazan. Et rougit. Là, d'un coup, pfuiiittt! Tout son courage s'était fait la malle.

Heu...

Tu peux quand même faire mieux, nan?

Je... Vous êtes bien... Kachina?

C'est ça! Et moi j'suis la femme du Roy! Pfff. Mi-nable.
La Lectouroise regarda la brune.

J'ai des cadeaux pour vous... Et le marié.

Regard vers Joran, avant de venir vers Kachina.
La Blonde hésita un peu, avant de tendre un petit paquet à la jeune femme, tout en cachant au mieux ses mains meurtries.
Le cadeau? Ah, oui, dans le paquet, il y avait un petit pot, empli de cataplasme d'orties. "En espérant qu'elle n'en a pas déjà!" C'est que c'est long à préparer, ces machins-là... Sourire de la Blonde qui regarde avec inquiétude la réaction de la mère de Manon.

Est-ce que... vous croyez que je peux amener mon présent au marié?

Ah, bon sang, foutue timidité!
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La clairière....La clairière....et ben oui la clairière ..elle était là...
Mais Ninon elle...Pfff elle était en retard..

Bon,elle pouvait pas être partout aussi,faire les préparatifs des élections et les préparatifs pour venir à leur mariage.
Pourtant elle aurait bien voulu voir la cérémonie et Séléna lui avait dit d'y aller pour eux..Pour les Spadassins..
Mince...une mission à moitié loupée...

Elle arriva finalement tout essoufflée alors que la musique résonnait et que les invités s'attablaient déjà et que les chopes s'entrechoquaient.

Très ennuyée Ninon fit le tour de l'assemblée du regard et repéra sans mal les mariés.
Kachi rayonnait de bonheur et Joran semblait empli de fierté d'avoir uni sa vie à celle qu'il aimait tant.
Ninon se faufila vers eux ,un peu honteuse mais ne sachant quelle excuse raconter....
Oh et puis zut la vérité rien que la vérité..

"Kachi??Joran???Je suis désolée d'arriver si tard...
D'une part je n'ai aucune excuse....J'étais plongée dans mes paperasses...
D'autre part j'ai eu un mal fou à trouver la clairière...Heureusement que les musiciens se sont mis à l'œuvre...

Par contre je veux vous présenter tous mes vœux de bonheur et vous transmettre ce pli qui est arrivé de Mayenne ce matin.
Elle leur tendit la missive qu'elle avait reçu de Séléna le matin même:



Pendant que les mariés lisaient la lettre,Ninon sortit de sa besace les cadeaux qu'elle avait prévu de donner et les déposa sur la table devant Kachi et Joran:


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Le vieil homme n'eut aucun mal à reconnaitre la jeune femme qui le prit par le bras, pour l'aider à regagner sa grotte. Il posa sa main sur la sienne et marchant avec peine engagea la conversation.

Tu as ressenti que c'était l'heure n'est-ce pas ? Tu savais qu'il était temps de parler toi et moi. Tu as l’instinct des Ascazan. Emmène-moi jusqu'à ma tanière et ne marche pas vite les forces me lâchent. Veux-tu ?

Ton frère a besoin d’être canalisé, il a besoin de toi et de sa femme. Vous devez rester une famille unie, un clan face à l’adversité, face aux attaques. Moi je vais partir bientôt, il ne doit pas le savoir. Il puise sa force dans ses proches, dans l’amour qu’il leur donne et qu’il reçoit d’eux n’oublie pas cela.

Ils avancèrent encore, la nuit était fraiche mais claire grâce a la pleine lune. Le druide s’arrêta à nouveau et releva sa tête vers les yeux d’Anabel.

Il fait des rêves étranges, 100 cavaliers parcourant le comté, il t’en a parlé je suppose ?

Ce ne sont pas des rêves ordinaires, plus des prémonitions. Les runes disent vrai Anabel, ton fils, Lorenzo, il conduira un jour les 100 loups d’Armagnac. Tu dois le protéger, son destin est écrit, ce qu’il fera dépendra de l’éducation que tu lui donneras, rend le bon et fier comme son oncle, donne lui ta force de caractère.

Ils arrivaient juste à la tanière, le vieil homme se coucha a même le sol sur sa paillasse et demanda à Anabel de rester un peu à lui tenir la main…
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Paquerette était venue dans le bois très tôt dans l'après midi. Elle ne savait pas exactement où se situait la clairière dont lui avait parlé Kachina mais, même en début d'après midi, elle ne pouvait la manquer. Joran était là, entouré d'une horde de personnes qui, sous ses ordres, la transformaient en un lieu magique.

Elle était restée là, rêvant de la cérémonie qui se préparait, rêvant de celle qu'elle devrait vivre bientôt, dès que Phil serait rentré.

Paquerette vit arriver les amis de Lectoure, des personnes qui venaient aussi de Saint Bertrand et qu'elle connaissait moins... Elle repensa à Ecli. Le vant les yeux, un souffle d'air plus sombre passa au dessus de la clairière. Paq sourit, l'ombre d'Eclipsel qui venait au mariage de son amie ? Les tavernes sans Ecli et la descente de Lectoure... ce ne sera plus jamais pareil !

Puis vint ce vieux druide... L'eau, le feu, l'éther... C'était toute la nature qui semblait respirer au travers de ces deux êtres dont les regards s'accrochaient, se brûlaient, se caressaient.
Le vieux druide les unit dans la clairière. La lune scintillait comme un diamant, laissant tomber sur la cérémonie une lumière diaphane, froide et resplendissante, qui éclairait les visages en adoucissant les traits de chacun.

La cérémonie terminée, les amis entourèrent Joran et Kachina dont les mains unies ne se quittaient plus. Paquerette comprenait bien cela. Rien ne valait le moment où elle glissait sa main dans celle de Phil et la légère pression de celui ci sur ses doigts, la pression qui les unissait quoiqu'il arrive.

Près de l'autel, Paquerette vit le druide s'appuyer, fléchir... alors que la troupe allait vers la longue table dressée. Elle se releva vivement, s'approcha. Mais le vieil homme essoufflé lui fit un signe de tête négatif et lui lança un coup d'oeil péremptoire pour la renvoyer vers la foule. Paquerette s'arrêta, lui sourit, s'inclina et repartit pour trouver Kachina et Joran. Pas facile au milieu de tout le monde. Joran, après sa diatribe, venait de tirer Kachina sur la table.

Elle paraissait gênée mais qu'elle était belle ainsi, sa peau reflétant la lune, ses joues rosies par l'émotion, son regard enflammé par l'amour.

Quand elle redescendit sur la terre, Paquerette s'approcha et lui tendit ses fleurs.


Ma chère Kachina, Phil n'est pas encore rentré et il ne pouvait pas être là mais il m'a bien dit de vous transmettre ses amitiés et de t'embrasser de sa part.
Nous avons choisi de vous offrir ces fleurs. Elle lui fit un clin d'oeil. Ce sont des gueules de loup. La gueule de loup est une fleur au langage mystérieux et explosif. Suivant sa couleur cette fleur est le symbole du désir ou celui de la séduction.
Quand elle est blanche, elle exprime un désir d’amour impatient à la personne aimée. Elle dit :
”Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme les en caresses sans attendre demain. Je compte les minutes qui nous séparent car tout le reste n’est rien sans toi."

Quand la gueule de loup est rose, elle exprime ton désir de séduire la personne aimée. Elle lui murmure : ”Lorsque tes yeux me parlent, c’est mon corps qui t’écoute. Lorsque nos corps se mêlent, il ne fait jamais nuit mon amour”.

Et quand elle est violette , elle chante le désir de ton amour à la personne aimée : ”Le soleil de ton amour brûle ma chair et gonfle en moi des fleuves de désirs. Pour aller au bout de nos désirs il faut aimer plus que le plaisir”.

Il ya des gueules de loup jaunes aussi, je ne crois pas que celles-ci parlent, elles brillent et reflètent le soleil qui luit dans les yeux des êtres qui s'aiment.

Ces fleurs, replantez les autour de votre maison, que vous soyez toujours entouré de cet amour que l'on a découvert à Lectoure quand vous vous êtes rencontrés et qui ne vous quitte plus. Ma chère Kachina, longue vie à votre amour.

Dans ses songes regardant la fête qui battait son pleins. Décidément il y a des choses qui ne changeront jamais à part d'autres....

Sursaute à un cri si proche de ses oreilles, souplesse et agilité un quart de tour prête a planter celui qui hurle à la maréchaussée, geste brusque qui s'arrête net.

Bon dieu Parrain !!!!
Tu veux mourir !!!!!

Elle se mit à rire quand elle reconnu l'homme qui ose venir la voir lui claquant à son tour deux grosses bises bien chaude. Mais en rajoutant une louche en le serrant dans ses bras laissant son cuire craquer sous cet étreinte.

Comment vas tu ?
Décidément on ne peut passé inaperçu avec toi

Elle regarde intensément l'homme qui ne lui a jamais fait faubond, c'était un réelle plaisir de le voir, ravivent un peu son coeur aussi noir que la nuit.

T'inquiéte je vienderai un jour, je suis pas loin de Sbc, je fais une petite pause dans une ville non loin.
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Tiens, une autre blonde familière. Noiraude était enfin arrivée. Un large sourire éclaira le visage de la future mère, assaillie par de vieux souvenirs, de tous ces bons moments passés. Comme cela lui semblait loin.
Elle se leva pour aller rejoindre la blonde, interceptée par Kachina qui la remerciait pour les présents, et continua son chemin jusqu'à retrouver la mainoise. Enfin, elle ne l'était plus depuis longtemps, mais pour Cloé, c'était du pareil au même.

- Noiraude ! Oh comme je suis contente de te voir ! Tout ce chemin que tu as dû faire, tu dois être épuisée ! Comment vas-tu ?

Elle l'aurait bien volontiers serrée dans ses bras, mais son ventre arrondi présentait un obstacle quelque peu important. Elle y jeta un oeil, puis regarda en direction du vieil homme, si vieux qu'on aurait dit qu'il commençait déjà à se décomposer. Elle réprima un frisson, et reporta son attention sur sa vieille amie.

- Alors, tout se passe bien là haut ? Raconte-moi, depuis le dernier courrier, les nouveautés !

Et, cherchant Bee du regard, elle souriait, un vrai sourire cette fois. Ah qu'il faisait bon de retrouver de vieux amis. Comme tout était plus simple avant... Maintenant, c'était compliqué, triste, difficile, et elle avait l'impression d'être trahie de tous côtés, traitée comme une paria par ceux qui disaient la soutenir.
Ah la vie ...
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Aube arriva en courant, essoufflée suivie de près par son époux.

Ça y est on arrive c'est par là j'entends les musiciens !!

Arrivée dans la clairière, elle chercha du regard les mariés parmi la foule.
Elle aperçut avec bonheur et joie ses amis qui étaient également venus pour la fête, des amis qu'elle n'avait pas revus depuis bien longtemps. Cela lui fit chaud au coeur.

Elle jeta un coup d'oeil sur l'endroit grandiose que Kachi et Joran avaient choisi pour se marier. C’était magnifique, endroit empreint de sérénité, de force aussi, de mystère, un peu à l’image des époux.

Elle vit enfin Kachi et Joran absolument magnifiques et radieux, comme s’il y avait une aura autour d’eux.

Elle s’approcha parmi toutes les personnes venues les féliciter et leur donna un parchemin



Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez. Soyez heureux, vous l’êtes déjà, je le sais, mais soyez heureux toute votre vie. Vous êtes mes amis et le resterez toujours.

Puis elle tendit une branche qu’elle tenait à la main et où deux colombes vinrent se poser.




Je vous offre mes deux colombes pour qu’elles vous portent bonheur, que vous soyez purs, fidèles comme elles. Je ne les amènerai pas avec moi puisque je m’en vais pour quelques temps. Elles n’ont jamais été en cage, elles sont libres mais reviennent toujours. Elles ne se séparent jamais, comme ceux qui s’aiment. Alors elles sont à vous, je ne pouvais les donner à d’autres que vous deux car je les aime comme je vous aime.
Mon cœur est triste de partir et de vous laisser mais ainsi va la vie. Grâce à ces deux douces colombes, je serai toujours près de vous.

Aube les embrassa bien fort en retenant ses larmes.

Et maintenant que ce jour soit un jour empli de bonheur et de joie pour vous et pour tout le monde !!!!! Amusons nous !!!!!
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A peine sortit du monastère, qu'Amo apprend le mariage Joran et Kachi. Il se prépara en vitesse chez lui, s'habillant simplement car il ne comptait pas être vraiment présent, il allait essayer d'être le plus discret possible, ne voulant pas se montrer, il ne voulait surtout pas faire part de sa déprime total.

Il alla ensuite au lieu du mariage et regarda ensuite au alentour un endroit ou il pourrait voir sans être vu, cette endroit qu'il trouva sans difficultés.

Il alla dans un coin et s'y assit. Il regarda ensuite les personnes déjà présente, bien sûr toujours les même, la petite bande de Sbc.

Noiraude fut bientôt rejointe par son amie Cloé. Qu'est ce qu'elles avaient pu taquiner les gens lorsqu'elles se retrouvaient ensemble en taverne.Cloé c'était retrouvée veuve bien jeune, pas longtemps après leur mariage mais Simonin . Mais avant de disparaitre il lui a laissé un précieux cadeau.


Noiraude lui caresse tendrement le ventre

- Et bien dit donc ca profite,tu dois bientôt être à terme comme tu es faites là ou alors ce sont des jumeaux.

- Oui le voyage à été long mais j'ai fait une sieste avant la cérémonie, et seule.

Rit en terminant sa phrase

- Je savais que tu allais me poser la question alors j'anticipe.

Lui murmure plus bas :

- Mais saches que j'ai un homme dans ma vie, je n'ai sais plus si je t'ai parlé de mon poète Transyx, il est berrychon et va venir s'installer avec moi en flandres.

Reprenant un timbre de voix normal :

- Sinon je suis toujours à la maréchaussée et nous avons fêtés les un an de mariage d'Hida et Toka !
Et pas la peine de grimacer hein ?
Et toi toujours dans la politique?

Accroupi dans son coin, regardant les autre célébrés une chose qu'il aurait lui aussi voulu faire, Amo patiente, il était la sans l'être, il était la physiquement mais pas mentalement...

Il vit Kachi arriver vers lui l'air joyeux, heureux.

- Amo, tu sais. La vie donne et puis reprend et un jour elle redonne. N'oublie pas. Continue ta route. Nous resterons tes amis !

Amolon lui répondit sereinement, le regardant dans les yeux :

Je sais Kachi, mais comme tu dois le savoir toi aussi, quand la vie reprend, cela fait mal, surtout quand l'on se sens coupable de cette situation. Ma route pour l'instant n'a pas de direction, je la laisse allée ou bon lui semble.
Je l'espère Kachi qui nous resterons amis...

Amo prit la chope et la posa a côté de lui après avoir bu une gorgée :

Merci Kachi, cette hydromel est succulent.

Elle sentit alors un petit tiraillement quelque part entre ses omoplates, et se retourna, sourcils froncés, pour s'apercevoir que ce n'était que Bee qui laissait une feuille tombée. Ses sourcils se relâchèrent et la blonde la remercia d'un sourire serein. Oui, elle était sereine, bien entourée, Dieu que ça faisait du bien. Tout comme le lait, qu'elle prit avec plaisir.

- Oh, merci ! Mais où es-tu allée le trouver ? Je n'en ai pourtant pas vu. Ah, que ferais-je sans toi.

Elle savoura cette chope de lait. Que les plaisirs simples étaient les meilleurs !
Et alors qu'elle retrouvait avec grand plaisir son amie, elle fit un geste qui décontenança la blonde.

- Noiraude ... je ... tu es la première à faire ce geste... Simonin - paix à sa belle âme -, n'en a pas eu le temps, malheureusement.
Mais j'ai l'intime conviction que ce ne sont pas des jumeaux. Il semblerait juste que j'en sois à un stade plus avancé que ce que je croyais. Nous verrons bien ...
En tout cas, je suis contente de te savoir heureuse. J'aimerais bien rencontrer ton poète un jour, je n'en avais pas entendu parler non, mais je referai certainement un voyage dans le Nord. Je dois avouer que ces froides contrées me manquent.

Comme exigé, la blonde s'efforça de ne pas faire sa moue, et se mordit plutôt les lèvres, avant de continuer. Non, elle n'était pas amie avec ce couple, mais c'était du passé. Au moins une chose qu'elle ne regrettait pas.

- Prévôt ou pas encore ? Désolée, je pouvais pas m'empêcher de demander.

La blonde sourit, de bien meilleure humeur, et taquine. Voilà qui faisait longtemps. Les sarcasmes avaient été relégués au placard, du moins pour le moment. Elle était bien décidée à profiter un peu, et Noiraude y contribuait grandement.
Elle ne pu cependant pas s'empêcher de grimacer quand son amie lui demanda où elle en était, elle.

- Non, je n'en suis plus. On ne veut plus de moi, même plus en fond de liste. Foutus brigands. Ils ont gâché ma carrière. Au moins je sais sur qui je peux compter ou pas. Dingue comme ce genre d'évènements permet de faire le tri.
Tu n'as pas vu, j'ai même droit à un procès, à verser un don et faire des travaux d'intérêts généraux. A la mine. Dans mon état. Oui, oui, tu peux rire, c'est ce que moi-même j'ai choisit de faire. Une femme enceinte à la mine. Une veuve et mère célibataire à qui l'on réclame de l'argent alors qu'elle œuvre depuis des mois et des mois pour le Comté. Le monde est fou !
Mais j'ai eu de bonnes surprises, et des gens justes m'ont proposé leur aide. Heureusement qu'il y a des gens bons. Sinon je ne sais pas dans quel état je serais.
Mais je continue de m'occuper des affaires du village quand même. Je crois que je m'ennuierais sinon. Je me suis trop habituée à la gestion du village, et voir cette lueur de gratitude dans le regard des villageois, ça me fait avancer. D'ailleurs, j'en ai fait ma devise : " Je ne suis pas un parti, sinon la sainte et juste cause qui soutien mon royaume".

De loin elle aperçut le présent de Bee, et regarda la fourrure avec envie. Qu'elle était belle ! Et bien, avec telle cape, kachina pouvait prétendre à un titre de noblesse. Du moins en avait-elle l'étoffe, littéralement parlant. Une si belle cape, ça vous changerait presque une personne.
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" - Ah ! Kachi ! On doit t'appeler Kachina de Nulle part maintenant ?
Je me rappelle encore très bien de ces lettres, oui. Tu les as encore ? Et l’écharpe également ? Tiens, en parlant tissus et chiffons…"

Elle avait retrouvé Bee, parmi les nombreux invités, aux côtés de Cloé et Noiraude. Les étoiles avaient déserté les yeux de la jeune femme, ces étoiles qui brillaient le soir ou Piot, lui avait demandé sa main. Comme c'était loin et proche à la fois....

Elle répondit en riant :

- Tu m'appelles Kachi, Bee, comme avant........., ça suffira.
Mais, tu sais, s'il est de nulle part, il est fait pour moi et il m'a donné son nom . Je suis Kachina d'Ascazan , à présent et j'en suis fière, si fière , Bee !

Et oui, j'ai conservé ces lettres et l'écharpe aussi. Précieusement Bee ! Elle me tient chaud dans le froid de l'hiver.

Tu te souviens quand tu m'aidais à coudre cette robe en taverne ? Les points que tu m'enseignais patiemment ? Tu étais une des meilleures tisserandes de Lectoure......Tu..............

Mais déjà, Bee la faisait taire en lui tendant un paquet, que Kachi ouvrit , fébrile. Elle découvrit une magnifique cape en peau , bordée de fourrure de renard.

Sans attendre, elle s'en drapa, s'emmitoufla dedans, appréciant la caresse de la peau sur elle, la douceur de la fourrure, qui la protégeait du froid de la nuit . Elle serra Bee dans ses bras et la remercia chaleureusement...

Zabou semblait déjà vouloir partir , là bas dans la clairière. Sur que Capoune avait trouvé un nouveau livre pour terminer la nuit......Tous ces moments, ces instants de joie et de partage....Qu'il était bon de s'en souvenir...

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Noiraude écouta les déboires de son amie Cloé, le sort s'acharnait sur elle.L'arrivée du bébé allait enfin changer la donne .

Bee venait de les rejoindre.La dernière fois que Noiraude l'avait vu ,Bee attendait son premier enfant et angoissait à l'idée d'accoucher car Noiraude lui avait fait part de son départ proche pour les Flandres et ne serait donc absente pour l'assister dans son rôle de sage-femme.

Elle l'embrassa chaleureusement et regarda le merveilleux présent qu'elle offrait à Kachina.

- Oh Bee tu es toujours aussi excellente tisserante. Cette cape est magnifique.
Et cet accouchement alors? je vois que tu es toujours vivante, tu n'avais donc pas besoin d'avoir peur comme ça.

Rit et la regarde espièglement,elle adorait la taquiner.

La jeune femme pris les main de cloé,Bee et Kachi dans les siennes et les regarda tendrement.

- De nouveau réuni comme avant les filles, il ne manque qu'Eclipsep et Théa,sont-elles là?
Dans toute cette foule je ne les ai pas encore aperçue

Regarde Kachina et tout en lui faisant un clind'oeil:

- Dites les filles avez vous un casse croute en ce moment ?

Un autre temps, un autre village et un panier de cèpes déposé devant sa porte pour un anniversaire.
Le parfum des champignons de Hyann, raviva quelques souvenirs d'amitié partagée.
Lui qui aimait à fréquenter l'église à sa façon discrète mais oh combien présente, il n'avait pas hésité à venir...

Kachi se hissant sur la pointe des pieds, fit une grosse bise à Hyann, le remerciant d'un sourire .

- Oui, tu vois , Hyann, comme ils sont venus nombreux. J'en suis heureuse, tu t'en doutes !

Kachi serrait précieusement contre elle, le nécessaire à écrire offert par Ana.
Les cheveux recouverts de farine, elle s'empara de la coupe, contenant un reste de farine et la déversa à son tour en riant sur sa blonde belle soeur et sur Théa.


- Ana, Théa ! vous êtes les deux mêmes chipies !

Mais déjà, l'aube pointait le bout de son nez, beaucoup s'étaient endormis ça et là, ivres d'alcool et de musique.
Les yeux de Kachi se posèrent sur Joran, bavardant avec des amis, une coupe à la main.

Mon Dieu, qu'il était beau ! Et comme elle l'aimait !

Kachi cherchait du regard Fantoche, l'étalon de Joran....

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chou etait la plus discréte possible mais cela ne l'empechait pas d'avoir des amis un peu partout , des amis a skipp et a elle , et des amis rien qu'a elle .. kachi faisait partie de ses personnes avec qui chou passait du bon temps qui avait toujours un mot gentil pour tout le monde une personne avec qui elle n'avait jamais eu de soucis d'ailleurs mais avec qui chou en avait elle aussi ???, bref kachi faisait partie du monde de chou ... et voila que kachi se mariait ça vous aller me dire c'etait inévitable forcément , il ne pouvait en etre autrement , et bien sur chou etait invitée , elle se demandait en regardant son courrier si skipp etait invité lui aussi ... puis faisant la moue , mmm non surment pas ..

mais chou etait en voyage , elle ne pouvait donc pas se rendre a ce mariage , et cela lui facilitait la tache car elle aimait pas refuser , pis si elle y allait bin skipp serait peu etre pas content ... alors pendant ces longues heures de solitude dans les bois comme elle aimait a faire , elle chercha a faire une couronne , certaines saisons etaient difficile pour offrir une couronne de fleur et cette saison la en etait une , les fleurs etaient tristes et toutes fanées , avec des couleurs maussades , seules les feuilles des arbres pouvaient encore offrir de jolis couleur , alors chou tressa une couronne de feuille , de marron , de roux , de jaunes , les couleurs de l'automne .. soigneusement emballé dans une sorte de papier marron , elle retourna au village et trouva un jeune homme fort bien sympathique a qui elle donna mission de porter le paquet a sbc a la mairesse ou ancienne mairesse elle ne savait pas bien si le mandat etait fini , elle griffonna rapidement un mot de son ecriture hesitante ...

felicitations et bonheur kachi .
chou

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