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[RP]De la guerre de Savoie

Mini.
Parait que l'heure était grave... C'était la guerre ! Depuis le temps qu'on lui la chantait aux oreilles celle-là, la brunette finissait par désespérer de les voir débarquer ces Genevois tant attendus...

Un pigeon se posa non loin, porteur d'un message du Maire... D'habitude, le courrier de celui-ci passait vite fait aux oubliettes mais là... Le titre était accrocheur, pas doute la-dessus : "C'est la guerre !" Forcément, ça aiguise la curiosité et incite à ouvrir la missive... Mini la parcourut vite fait puis leva le nez... Wouhaaaa ils étaient à Annecy, quelle aubaine... Parait que quelques vieilles connaissances étaient dans leur rang en plus... Enfin... Si ses renseignements étaient exacts ! Savoir si on allait autant s'amuser qu'en Provence où ils avaient crevé la dalle durant des mois...

Ils étaient donc là pour leur rendre la monnaie de leur pièce ? Bah ça promettait de belles nuits à se cailler les miches sur les remparts... Quoiqu'elle pourrait toujours demander un peu de liqueur de framboise à Lai pour se réchauffer un peu en attendant le début des hostilités..............

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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!
Precye_


Et bien voilà..Un coup le Béarn et maintenant la Savoie...Sourire énigmatique de la plus savoyarde des genevoises.

Un 'tit Maël soucieux. Maman dis, c'est vrai que c'est la guerre entre Chambéry et Genève ? Pour l'enfant qui n'avait encore pas de réelles notions de géographie, c'était déjà tout un monde. Il savait que sa mère et son père de sang étaient chambériens mais il savait aussi que son père de coeur et toute la petite famille avait longuement vécu sur Genève. Il connaissait également l'implication de sa mère envers cette Genève tant chérie et son patriotisme pour ces montagnes chambériennes.

Oui 'tit coeur, c'est vrai tu as bien entendu.

Haaaan maman, ça veut dire que papa Powerjeff va venir faire la guerre ici et nous tuer ?

Humm ça mon ange je n'en sais strictement rien mais oui il faut s'attendre à ce qu'il y ait plein de monde que maman connait.

Voix qui se fait moins affirmée.

Maman, dis...tu vas tout de même pas te battre contre des gens que tu connais ?Hein maman ?

Légère moue qui se veut rassurante de la blonde savoyo-genevoise.

Et bien tu sais Maël, désormais on habite sur Chambéry. Ce sont les terres sur lesquelles tu as été conçu. Je n'ai jamais promis à quiconque de t'élever en bon genevois par contre il y a longtemps, j'ai fait une promesse à ton père qui s'est toujours battu comme un forcené pour Chambéry et la Savoie : celle de t'élever sur les terres savoyardes. Donc si maman doit prendre les armes pour défendre Chambery, oui je le ferais 'tit coeur. On est peut-être genevois de coeur mais dans l'esprit, ma conscience et mon ame je suis toujours restée savoyarde et n'ai jamais renié mes origines. Puis bon, cette histoire d'attaque de Nic et ange paix à lui, s'ils n'avaient pas fait partie des Lions de Juda, jamais ils n'auraient subi de désagrément à l'époque. Faut savoir assumer ce que l'on est aussi dans la vie....Bref, faut peut-être aussi arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Ils ont fait le coup pour le Béarn et voilà, c'est reparti pour un tour avec la Savoie. C'est à croire qu'ils n'ont que ça à faire. Remarque tu as bien vu comme Genève est devenue déserte, faut bien qu'ils trouvent un palliatif à leur ennui...

Puis haussant les épaules, de continuer son chemin en direction de sa toute nouvelle taverne ouverte autant aux savoyards qu'aux étrangers parce que la jeune femme n'a jamais fait quand à elle de discrimination, pas même sur le sol genevois, et ce n'est pas demain la veille qu'elle commencera.

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Ex ambassadrice de Genève en Savoye et dans le Béarn-Ex Vice-chancelière de Genève...
Belgarath
[ Genève, le coq a déjà chanté… ]

Le blondinet ouvre un oeil…
Lentement, très lentement, pour pas risquer une déchirure musculaire.

Tiens, fait déjà bien clair, pour l’heure !

Il se retourne, se cale le nez sous sa peau de mouton…
Du remue-ménage, des cliquetis, quelques hennissements dehors l’empêchent de retourner à son rêve torride…

Lupanard !

Là, Bel se lève d’un bond et se précipite à la fenêtre de sa chambre d’auberge.
Il s’habille en hâte, saisit son barda, dévale les escaliers et se précipite dans la rue.
In extrémis, il raccroche la colonne et se met en quête de ses compagnons.

Pfff… Y’aurait plus manqué que tu rates le départ, bougre d’âne !

[ Dans la matinée, petite pause gastronomique… ]

Assis sur un rocher, tendant son visage au pâle soleil, le blondinet farfouille dans son sac à la recherche d’un quignon de pain et d’un bout de barbaque.
Mais c’est tout surpris qu’il met la main sur…

Rhooo… mais qu’est-ce que c’est qu’c’truc-là ?

Dis, Rud ?
Tu crois qu’ils seraient d’accord pour un match de soule, les Savoyards ?
Ca ferait un bon échauffement avant la bataille, nan ?


[ Devant les murailles d’Annecy, plus tard… ]

Vraie qu’elles sont imposantes, les fortifications…
Mais certainement pas aussi inébranlables que la Foy du blondinet !
Consciencieusement, il passe et repasse sa pierre à eau sur le fil de Grian, impatient de montrer aux Savoyards qu’occire de l’Helvète à tout bout de champs ne reste jamais sans conséquences…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...
Kehl


Bien retranché dans sa mairie, à bien des lieues de la frontière est, de Chambéry et des combats qui selon la rumeur chauffaient dans ces endroits, Kehl pensait à la situation. Pour lui les responsables de la venue des Helvètes n'étaient pas les Helvètes eux-même. Il aurait été bien moins patient, à leur place, mais est-ce que c'était possible de le dire, maintenant que cette bande d'ostrogoths avait envahi la Savoie, comme si c'était une destination de vacances ? Non, bien sûr ! Il n'avait pas osé s'exprimer en dehors de son conseil municipal, où le pragmatisme avait fini par décider tout le monde à ramer dans la même direction. Il fallait taper sur les Helvètes, c'était une nécessité. On laverait bien sûr son linge sale, mais en famille, plus tard, quand on serait entre Savoyards. Parce que les républicains, c'est quand même pas des gens comme nous, et que dire des républicains qui en plus étaient étrangers ? Et hérétiques, par-dessus le marché... Les trois à la fois : pauvres Helvètes, la nature ne les avait vraiment pas gâtés. Il n'aurait plus manqué qu'ils soient aussi des brigands, et là c'était le carré magique ! Mais est-ce qu'il n'y avait pas des brigands chez les Helvètes, ça restait à voir.

Et puis les Helvètes, il les avait combattus en Provence, et il avait aimé. Pas comme les Espagnols, les Angevins et les Provençaux, qui n'étaient qu'un vulgaire ramassis de sorciers et de fous dangereux qui n'ont que le mot liberté dans leur vocabulaire. Il en avait même tué un, des ces soit-disant briseurs de crânes, ou collectionneurs de crânes, un nom de ce style : si ce n'était pas une preuve ça ! Un gros avec une barbe, qui puait l'ail à en asphyxier un village entier. Il n'avait pas souvent eu aussi peur de mourir que dans ce combat, mais d'un autre côté c'est ça qui donne envie de vivre. Il en avait combattu un autre, aussi, devant Aix-en-Provence, un dont il avait appris la mort bien après. Comme quoi, c'est dangereux la paix. On y meurt autant qu'à la guerre. Pourvu que les moules du gros puant et du noble noir n'aient pas été cassés, parce que les autres peuples sentaient moins mauvais, mais se battaient comme des femmelettes.

Maintenant, le défi c'était de trouver un prétexte pour rejoindre la première ligne, en laissant la mairie en rade. Peut-être qu'en se cachant sous une capuche sombre personne ne se rendrait compte de son départ. Déguisé en marchand ambulant, il irait vendre des épées aux combattants, et se retrouverait sans faire exprès en pleine zone de combat, obligé de défendre sa vie. Ouais... Il vaudrait mieux que le plan soit parfait, parce que sinon le retour serait bien plus dangereux que l'aller.
Dioscoride
Pffff, l'arrière train de Mélian, la patronne s'était fendue d'une prose sur le sujet, qu'elle semblait maitriser sur...le bout des doigts. Le borgne, lui rêvassait sur la croupe de Léa, autrement plus affriolante.

Une nouvelle bataille pour le mercenaire, le gout de l'acier trempé (de sang) déjà dans la bouche, Scarificare avait hâte d'en découdre et de gouter la spécialité locale. Il n'avait pas traversé la moitié du pays pour jouer les spectateurs et ne se laissera pas passer devant, ni endormir par des causeries sur les rites initiatiques du Lion.

Retournant prendre ses quartiers et chercher quelques têtes (féminines) connues au sein d'une des plus grande armée qu'il ait côtoyé, il jeta un œil gourmand vers les défenses d'Annecy et marmonna :
- Ils feraient mieux d'épargner leurs vies en fuyant avec leurs familles tant qu'ils le peuvent encore...

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Rudolf_karnap
[Pause gastronomique, à trois pas du blondin.]

S'arrêter? Non mais sacredieu!
Oui oui, le Melian dont le fessier devait devenir le phare du monde venait de donner l'ordre de s'arrêter pour déguster boustifaille..

L'air grognon, not' Bocan d'Rud avait prit place autour d'un feu allumé à la sauvette par ses bons soins. L'frangin d'asiatique d'un bord et l'viking blond d'cousin d'l'autre côté, ils mangeaient en silence et en vitesse.

L'Bel semblait avoir vague difficulté à trouver son lunch, la bras renfoncé jusqu'au coude dans son sac. Un sourire fit finalement naissance sur la bouille du Normand (C'Rud ça!) quand il s'paerçut que ce n'etait pas une miche à la forme douteuse qui tenait dans la main du cousin, mais bien une balle de soule que ce dernier avait dérobé à Genève.


Dis, Rud ?
Tu crois qu’ils seraient d’accord pour un match de soule, les Savoyards ?
Ca ferait un bon échauffement avant la bataille, nan ?


Franc éclat de rire de l'interpellé, quand il parvient à calmer ses éclats, il rétorque, mi-sérieux mi-moqueur :

Dis-donc cousin, tu voudrais quand même pas qu'on les casse tous en petit morceaux avant la bagarre hein?

[Devant Cham.. Euh non, Annecy oui!]

Oeillade vers les murailles, branle-bas de combat en haut.
Chacun autour semble réfléchir, plus ou moins muet. L'arrière train de Mélian ayant décidé de se poser sur un chaise, Rud avait cru bon d'en détacher les yeux et de profiter d'un peu de repos pour ses pauvres yeux.

Il s'éloigna doucement des murailles, retrouvant le quartier Bocan parmi les tentes. Là se trouvait le Blondin, occupé à affiler sa fidèle épée. À l'instar des femmes du villages qui se rassemblaient souvent pour papote et tricot, les hommes aimaient bien à discuter autour d'un verre en aiguisant leurs armes. Alors que notre Rud se mettait à l'affûtage de sa hache d'arme, il s'adressa au blond :


Alors, tu crois qu'ici un tunnel ça le ferait? Pas d'lac proche, alors moins de risque de se faire inonder comme à Ponta..

Les pensées du Rud rejoignirent un instant ce moment mémorable en attendant la réponse de son ami.
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Nashia


[Sur les Murailles d'Annecy]

Accoudée, la noblionne regardait en bas. Le camps des vilains pas beau ! Bouuuuf qu'ils étaient vilains les genevois, tout ce tas de perdu venant de Provence, de mercenaire inutile et autre genre de brigands, pilleur, oui parait qu'y'avait une différence, et type peu recommandable. bref Nash les observait. Elle guettait les hommes qu'elle avait croiser plus tôt en taverne.
Être gentille discuter... L'accueille Savoyard s'il vous plait. Cela dit, elle n'avait pas cacher ses projets, faut croire que ça ne les avaient ni impressionner ni rebuter, la discutions avait été calme et courtoise, amusante même... Oh oui on pouvait discuter avec des hérétiques. Mais ils tentent toujours de vous faire croire qu'ils sont sur le bo nchemins et pas vous. Ah, ben ils avaient aussi tenter hein... Mais ça avait pas marcher. Mais ceux la, elle les préféraient à ceux qui se cachait derrière des faux masques de voyageur. Ridicule... Fallait assumer ce qu'on faisait non d'un bouc sans corne ! Et puis yavait l'arrogant Dekos aussi... Ah lui..; Alors oui Nash voulait bien discuter avec des brigands de spilleurs et compagnie. mais cet homme..; Allez savoir pourquoi ! A chaque fois qu'il rentrait en taverne et qu'elle était la elle voulait le transpercer ! L'éventrer ! L'émasculer! Le Bouillir ! L'écarteler ! l'épiler ! Lui couper les petite peau entre les doigts avec un petit parchemin ! Faire de même au orteil. Y a des gens comme ca qui vous revienne pas. Ben pour nash c'était lui. Pas d'chance !
Tout en regardant vers le bas leur charmant envahisseurs, la jeune mère réfléchissait à tout un tas de torture plus variée les unes que les autres. Et dans l'ordre ou elle pourrait les placer pour que les suppliciés reste en vie et sois véritablement libéré par le feu... Oui elle était bien Nash. Elle avait trouver une solution a tout ! Le corps des genevois tué ! Ben pour purifier leur âme fallait les bruler ! Ca tenait chaud, au soldat et compagnie ! Mais personne ne la prenait vraiment au serieux... Dommage pour une fois qu'elle l'était...
M'enfin penser à ce genre de chose cela lui évitait de penser à Isomer...Qui ferait sa garde loin d'elle... A ses enfants... Enfermer et bien a l'abri derrière les murs du castel de Pettinengo et surtout tout en haut de sa montagne...
Nash se voulait sans peur ni crainte pour combattre. Et elle y arrivait plutôt bien... La preuve ! Elle était la haut toute armurée au possible et bringuebalent épée et bouclier arc et tout autre style de projectile. Attendant sagement que Le sire Aqwa vienne tenir sa promesse. Et que Kika aussi. D'ailleurs l'un ayant promis que personne d'autre n'irait la combattre que lui... Ça promettait d'être amusant à voir. D'ailleurs elle, elle n'avait rien promis du tout. Enfin déjà il fallait que ces pleutres de petit genevois et toute leur clique ne craignent point d'attaquer Annecy et ses murailles... Ça restait à voir !

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Nashia, Vagabonde Savoyarde, Dame de Pettinengo, Ambassadrice.
Amoureuse d'Isomer
Mariposa
[Au campement, près de N'til]

Silencieuse, la blonde helvète emmitouflée dans une cape bien chaude écoutait sa frangine papoter fessier et bout de nez. Dévorant à pleine dents une lotte fumée, elle gardait les yeux rivés sur ces remparts hautement impressionnants pendant que sa main libre, toujours aussi indocile, glissa dans sa besace pour en ressortir d’un preste mouvement, une bouteille retenant une liqueur rouge violacée. Le bouchon sauta, elle s’abreuva.

Liqueur de sureau et poisson certifié Lémanique… la Savoie.

Jadis la jeune genevoise avait foulé les terres savoyardes à marchander par tous les hameaux. Elle y avait certes passé de bons moments et rencontré de bonnes gens mais déjà à cette époque, le genevois gentil ou non n’était pas apprécié en ces terres et elle en avait subi nombre de mesquineries et fausses accusations publiques. Un sourire en coin éclaira son visage, elle avait souvent répondu qu’un jour ils paieraient pour leur insolence. Elle n’aurait jamais imaginé qu’elle en soit de cette correction, pas plus qu’elle n’aurait imaginé la démesure savoyarde.

-Et Maripo .....t 'entends?Ce sont les savoyards qui claquent des dents?Dis donc,tu crois qu'ils ont froid ou qu'ils ont peurs?

La sortant de sa nostalgie passagère, sa dynamique amie la fit sourire. Amusée, elle lui répondit;

Bah! Ils ont pas froid pour sur! On est en leur pays, ils doivent savoir comment bien s’couvrir, nan !?
Ce sont plutôt les dents, les g’noux et tous les ossss savoyards qui claquent ainsi!
Tu f’rais pas pareil en voyant l’Helvétie se soulever d’vant toi ?!


Une autre rasade vint réchauffer l’antre qui la reçue.

Ha moins queeeuhm…ce ne soit les os du Vieux… avec ce froid!

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Cedrik1er


Belley, de grand matin, sur les quais du port

L'Aumonier de l'Armée Savoyarde bloqué à Belley. Cela devait être inventé si cela ne se passait pas dans ces contrées. Il n'en pouvait plus de ce dos en compôte, comme ses Terres dans un sens. Cela le fit sourire.
Le noble, vassal de la Duchesse de Cernex, de la Tarentaise et des Bauges, se devait de faire quelque chose pour aider ses amis combattants même si lui ne le pouvait pas.

Cela le faisait rager de devoir attendre l'assaut sur Belley. Allaient ils venir en barques atttaquer le marché? Avec ces poissonniers, cela était toujours possible. Allaient ils venir chercher la descendance de Lep? Cela était toujours possible avec ces démeurés. Il resterait donc sur les quais du port la main portée sur son front afin de guetter les créatures du Sans-Nom.

Stjerne, son loup à ses costés, hurlait en voyant les groupes de Belleysans partir chacun à leur tour. Cedrik, son maistre, ne savait pas ce qu'allait faire son épouse, la Grande Maistre de l'Ordre de Santiago. Il savait déjà qu'un grand nombre de ses amis partait chacun à leur tour se battre. Il avait du mal à se regarder dans le cours d'eau qui passait à Belley.


La seule chose que pouvait faire le forgeron, c'était d'armer les fidèles. Il retourna donc à sa forge et commença à forger les lames. Il préparera également une lettre et un colis pour le régent de Savoie. Il pria donc en retournant à sa forge.

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Izaac
[Orbis, plaine des Fins, sous Annecy-le-Neuf. Second jour de la guerre de Savoie. Où l'on voit que les remparts d'Annecy sont hauts et le capitaine Pygaer, un homme courageux, on doit le concéder]

Avant prime, les suisses avaient lancé leurs forces contre la poterne nord de la cité du genevois. L'oriflamme de la compagnie du faucon flottait toujours sur la tour qu'Izaac observait, les bottes dans le Thiou. L'eau était fraîche mais le cuir épais. De là, on voyait presque la maison forte de l'évêque de Genève, sur la petite île au milieu du ru alpin qui traversait la cité et se jetait paresseusement dans le lac.


Par les saints p'tits couillons d'Eugène, c'est pas ce soir qu'on dormira au sec !

En deçà, on ramenait le comte de Béarn sur une civière. L'avoyère allait gueuler, c'était sûr... Je vous passe les détails graveleux, mais le comte régent Barkus de Béarn et l'avoyère de la république de Genève, disons qu'ils fricottent un peu. D'habitude, elle aimait sa bosse, au comte... Mais là... le brave fantassin savoyard, plus erectus qu'habilis il faut dire, coincé sur son créneau, l'avait bosselé à la masse d'arme, le comte régent. Eparpillé façon peuzle comme disent les bourbines.

Z'avez mal quand je mets le doigt là, monsieur Barkus ?

Sourire crispé. On allait pas insister davantage ce matin. Le médicastre de Kirkwood s'approchait déjà avec sa liqueur d'urine lusitanienne. Ca soigne tout, cette chose là, c'est incroyable.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Aphrodyti
La guerre ? Encore une quoi ! Ca devenait le passe-temps favoris de pas mal de gens, dont sa soeur. Mais pour Aphrodyti, c'était une corvée. Elle avait intégré le groupe de Mini à sa demande (et aussi pour garder un oeil sur elle ! ) et à celle de Ragnarock. Pourtant il lui importait peu le sort de la Savoie dorénavant. Elle qui avait tant chérie sa terre d'accueil se sentait à présent trahie par elle, ne la reconnaissant plus.

C'est donc le coeur froid et sans un mot qu'elle se joignit à cette ironique mascarade, où elle ne défendrait que ses proches et ceux pour lesquels elle avait du respect. Autant dire bien peu de gens !

Elle s'était levée dans le gris et les gelées d'un matin hivernal, s'était habillée de vetements chauds qui lui donnaient une allure masculine et s'était dirigée vers Chambéry où elle devait retrouver sa soeur sur la grand'place.
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Vous voulez du RP ? Contactez moi !
Cameliane



[Borne numéro 269, entre Genève et Annecy, en terres savoyardes]


- Pom pom pom poomm... Pom pom pom pooommmm...

Ainsi chantonnait-elle en descendant de Zéphir, beau frison de huit ans, acheté à un Maquignon après qu'Enailemac se soit empalée sur les pieux au pieds des murailles de La Flèche, en Anjou.

Posant son bardas sur un rocher, elle sortit sa canne d'une des sacoches de selle, fit quelques pas, regarda aux alentours... souffla quelques nuages de buée dans le matin gelé et surtout sautilla sur place. Le givre crissa sous ses souliers.

Un sourire... La campagne savoyarde n'est pas si différente de celle d'Helvétie. Même herbe bien grasse, mêmes arbres, même ciel bleu, mêmes chants d'oiseaux, même trous de taupes...


Ce sont les hommes qui font les frontières et ce sont les hommes qui peuvent les défaire. Et parfois les femmes aussi...

Posant sa canne contre un rocher, elle entama son déjeuner, du pain et du fromage, une gorgée de tisane déjà toute refroidie, présenta une pomme à son étalon, farfouilla dans l'une des sacoches et en sortit un grand tissu, rouge et blanc, le déroula et le secoua un peu.





- Tu vois Zéphir, l'étendard Helvète de l'Eldelweiss est assorti à ma tenue. C'est fait exprès.

La brave bête émet un léger hennissement, ne comprenant rien à ce qui pour lui tenait du baragouinage mais montrait sa satisfaction de la caresse reçue sur son encolure.

Elle extirpa
d'un des sacs de selle une autre canne, sourit, la tint par l'un des bout et donna un coup sec dessus ce qui eut pour effet de sortir les uns après les autres les manches contenus à l'intérieur et forma un long bâton. Elle tourna chacun des quatre bâtons sur eux-même afin de le fixer en place. Cet sorte de lance devait bien faire deux fois la hauteur de la jeune femme... Détachant de ses cheveux les liens de cuir qui les retenaient, elle les passa dans les trois oeillets du tissu et en s'aidant de ses dents, les noua solidement à l'extrémité la plus large du long manche.

- Zéphir... tu vas être le seul témoin d'une page d'histoire qui est en train de s'écrire... Regarde bien mon brave, et souviens-toi que l'Helvète rend toujours la monnaie de sa pièce ! Bon, oui je sais, il prend son temps, mais quand il bouge, il ne fait pas semblant...

Se mordillant la lèvre, elle chercha le meilleur emplacement. Un sourire naquit doucement sur son visage. Une torche venait de s'enflammer dans son esprit... Cela lui arrive parfois.

-
Aller, chut, tais-toi, il me faut me concentrer maintenant...

Elle scruta les alentours, repéra un caillou suffisamment arrondi pour bien rouler, regarda la ligne de monticules de terres laissés par les taupes, tapa à la verticale dans chacun d'eux avec sa canne afin d'y former un petit creux, ramassa la petite pierre, s'éloigna, se retourna et
posa le caillou à terre, se positionna, pieds légèrement écartés, séant en arrière, entoura de ses deux mains sa canne, la leva, visa, et frappa dans le projectile... et... et... et... et pesta...

- Raté !

Rejoignant la pierre, elle reprit position, visa à nouveau, frappa et ô miracle - Déos devait être à ses côtés pour tenir la canne - le caillou atterrit en plein centre de l'un des monticules de taupe !

- Illesse ! Cria t-elle à la manière angloise. Son rire fusa... Zéphir, je compte sur ton silence pour ne jamais raconter cela à quiconque... je tiens à ma dignité...

Prenant alors l'étendard de l'Edelweiss, elle le planta droit dans le trou après avoir ôter le caillou qu'elle rangea dans sa bourse. Ce caillou, elle le remettrait dans les mains du Chancelier Helvète, Sa Grasce Andaevinn à son retour... Alors, de sa voix haute et claire, prenant un air solennel...

- Un petit pas pour Camy...
- Un grand pas pour l'Helvétie...
- Un pas de géant pour Meliandulys !

Ha ce Capitaine, le Primus du Lion de Judas... Il en avait sué à organiser et écrire cette grande page de l'histoire de l'Helvétie... Et tous les Compagnons du Lion, tous ces helvètes, tous ces brigands notoires, tous ces amis, qui au nom de la justice Genevoise venaient de tous les coins du Royaume pour réclamer réparation aux notables Savoyards...

Elle se tenait là, regardant l'étendard de la Compagnie de l'Edelweiss flotter doucement dans la petite brise matinale, fière d'appartenir à cette race de descendants celtes, que l'on dit barbares, sanguinaires, sales et grossiers...
Et pourtant coulait dans ses veines le pur sang des Provençaux... A croire que l'Helvétie savait attirer et s'attacher ceux pour qui les valeurs humaines comptaient plus que tout au monde. Les valeurs de loyauté, d'amitié, de justice, d'égalité et de partage.

Alors elle s'agenouilla, joignit ses mains et pria... Elle pria pour ses Compagnons d'armes dont elle n'avait encore aucune nouvelle et qui se trouvaient les uns à Chambéry, les autres aux pieds des murailles d'Annecy... Fasse que Déos les protège...



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Capitaine Confédéral ~ Capitaine de l'Edelweiss ~ Ex Général de l'A.C.G
Satyne
Gauche… Droite…
Gauche… Droite…
Deux fruits mûrs se balançant au rythme de leurs pas de course.
Deux fesses rebondies.
 
De diou ! Fallait qu’elle arrête de fantasmer sur le cul du capitaine… C’était à s’en décrocher la tête la façon dont il marchait. Et voilà que maintenant il se penchait… Hum… Piouf !
 
La jeune femme secoua la tête, battant des paupières, le nez en l’air. Quelques instants plus tard, mû par ce qui était devenu une habitude, elle reposa ses mirettes sombres dessus.
 
Dis donc, il avait les braies serrées quand même… Elle plissa les yeux. Et pas de premières fraîcheurs… C’était quoi ça… ? Un reste de bouffe ou une grosse puce ? Satyne se tourna sur elle-même, contorsionnée, elle essayait de regarder ses propres fesses, voir si le rendu était le même.

 
T’inquiète va ! T’as de beaux restes ma chérie ! fusa une voix grave derrière elle. Et « paf » ! La taloche fendit l’air pour s’abattre sur la tête du soudard plus par honte de s’être faite surprendre que pour la remarque en elle-même. Regards noirs à l’assemblée le petit brin de femme reprit son trot vers l’avant.
 
Non mais !

 
Saleté de fils de chèvres… Si j’en choppe un qui essaie encore de reluquer mon derche j’te l’alpague avec mon épée dans le fion… Elle passa une main rapide dans ses cheveux sales et jeta des coups d’œil alentour, reconnaissant non loin certaines têtes. En tout cas elle en voyait une dont elle se serait bien passée. Et l’avait pas honte d’être là ce bougre… Mais de Serralonga et l’Epouvanteur : pas de trace. La gamine soupira. Vache z’étaient où les deux zigotos… ? Elle s’était habituée à leur présence depuis le temps. La rudesse de l’Epouvanteur qui n’en claquait pas une, et le chapeau du vieux qui occupait tout l’espace.
 
Satyne haussa les épaules pour elle-même, fataliste, et s’arrêta avec les autres devant les remparts d’Annecy, seule, mais prête à en découdre.

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Satyne, rien que Satyne,
Mais bien plus : c'est inévitable...
Fenthick


Mouahahaha!

[Belley, Savoie : Place de la ville.]


Les hommes se rassemblaient, armes et provisions, autour des deux charrettes en ville. Une certaine tension se sentait, palpable. Les premiers adieux aux familles se faisaient déjà, tandis que les chevaux étaient scellés, arnachés, caparaçonnés, et que les hommes, tout pareil.
Ainsi donc, ils avaient décidé de venir? Pourtant, on pourrait pas dire qu'ils avaient pas été prévenu, ces bougres de Genevois là. Alors, voilà qu'ils voulaient se battre? Z'allaient pas être déçu.. C'est ce qui fit rire Fenthick.

Des nouvelles d'Annecy?

Assaut repoussé, des blessés des deux côtés, M'ssire. Paraît que le maire a
morflé en première ligne..


Une grimace accueillit les propos du gars, qui avait répondu. Momo blessé? Pas bon, ça. Pauvre gars, un bon bougre, courageux de surcroit. Enfin, la guerre choisit au hasard, paraît il.

Bougez vous donc un peu la panse, Bouvignes aura fini le boulot avant même qu'on est pu voir le coin du cul d'un de ces Genevois. Chargez moi ces caisses, là. Allez!


Non loin de lui, Alex, son ami, respirait l'autorité. Rompu à l'armée et à la guerre, l'ancien Sénéchal, chef d'armée, Capitaine, Lieutenant donnaient ses propres ordres. Fier, qu'il était de combattre à ses côtés.
Il avait un avantage de poids, dans cette histoire, le Fenthick, s'est que sa compagne, son épouse, sa femme, il n'avait pas tellement de soucis à se faire pour elle. Il avait eu l'occasion de la voir à l'oeuvre, et elle était d'une agilité proprement stupéfiante. Elle maniait l'épée dans une danse silencieuse de mort, et l'oeil navré à chaque fois de transpercer quelqu'un, elle ne faisait pas moins des ravages.
Suite à un petit sourire à cette pensée, il scella décemment son propre cheval et sauta dessus.
D'un regard, il vérifia l'empilage des caisses sur les charrettes, s'assura du bon ordre de l'ensemble et sourit à Alex et à ceux qui se trouvait là. L'ancien Prévôt de Savoie se sentait renaître.

Mes amis, à la guerre! Altior!

Et la troupe fila sur la zone de combat

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Zarathoustra
[Annecy, rempart nord, huitième créneau en partant de la tour de gauche, compagnie "Mon poing dans ta gueule", seizième barreau de l'échelle, à l'heure ou on se les pèle]

Avancez, par les babouches d'Averroes, avancez!

Zarathoustra soufflait dans ses mains, qu'il avait gercées, à cause de l'eau qui était froide, et à cause qu'il avait tenté de jouer son tour de vaisselle avec Petitfrère, et celui-ci n'avait pas très bien compris les règles de "Pile je gagne, face tu perds". Il ne s'était d'ailleurs pas risqué a expliquer les subtilités du Chi Fou Mi à l'Aquitaine.

C'est bon, poussez-pas en bas!

Zarathoustra ne pouvait pas voir ce qu'il se passait en haut: son casque, un peu trop grand, tombait à chaque fois qu'il levait la tête. Alors, il était dans l'expectative, ne pouvant qu'invectiver ceux qu'il suivait, et râler sur ceux qui le précédaient. Et voir choir des remparts les corps inertes en faisant des bruits de mou.

Splof.


Ah, celui-là il est des nôtres. Seigneur, veille sur tes combattants, et les fais guérir promptement.

Splof.

Ça, par contre, c'est à eux. Seigneur, pardonne nos ennemis, la confusion trouble leurs cœurs et leurs esprits. Mais donne-leur quand même 45 jours de brancards, pour leur laisser le temps de réfléchir un peu. Un pauvre jeunot, quand même, si c'est pas triste. Z'ont pas honte de les laisser partir au casse-pipe?

Zarathoustra en était là de ses vitupérations quand on sonna la retraite. Il pesta fort.
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Eins thut Noth.
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