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[RP Privé] La cueillette de Marguerite

Gueldnard
RP ouverts aux personnes rencontrés en tavernes ou sur les routes. Rp dit "privé" pour pas que ça soit la foire d'empoigne et qu'il y ait des dérives.



Les abords des sentiers étaient encore parsemé de blanc, stigmate d'une neige tombé quelques temps auparavant. L'humidité avait chassé le froid tenace qui emplissaient l'atmosphère ambiant. La brume avait revêtue sa robe blanche épaisse, si épaisse qu'on y voyait pas à 6 pieds. Sur sa monture, Gueldnard tendait l'oreille à la recherche d'une moindre bruit lui indiquant du mouvement. Le convoi avançait lentement. Trois cavaliers accompagné de charrettes chargé à ras bord. Le blond en tête du convoi se laissa redescendre un peu pour signaler qu'il partait en éclaireur. C'était pas le moment de tomber sur des brigands. La brume leur était parfaitement favorable, ils pouvaient surgir de nulle part et attaquer comme des ombres laissant le petit équipage salement amoché et ruiné dans le plus favorable des cas avant de repartir comme ils étaient venu. Outre la menace d'un pillage, il fallait reconnaître la route. Le moindre danger, la moindre information était capitale. Ce n'était pas le moment de tomber sur une ornière ou autre nids de poule pour prendre le risque de casser une roue ou un essieu d'une charrette. Le temps était compté. Le Périgord attendait sa livraison et le Limousin cherchait à renflouer rapidement ses caisses.

Gueld talonna sa jument et s'enfonça encore un peu plus dans la brume. Le cavalier avait l'impression qu'à chaque expiration la buée qui s'échappait de sa bouche venait augmenter l'épaisseur du brouillard environnant. Les aller–retour incessants du cavalier blonds rythmèrent le voyage jusqu'à son dénouement en la bonne ville d'Angoulême. Les trois voyageurs s'abandonnèrent quelques heures dans une taverne pour se réchauffer et se restaurer pendant que leur montures se reposaient dans les écuries afin d'y être nourris.


Ha que ça fait du bien de grailler un bout. J'en avait marre de bouffer du brouillard. Foutu temps pour commercer, jte l'dis moi.

Juste le temps de manger une maigre soupe et voilà la préposé au commerce qui arrive. Gueldnard, chargé des tractations laisse ses deux compagnons d'infortune et sort à l'extérieur. Les deux acteurs de cet échange commercial inspecte la marchandise. Lors du déchargement des charrettes tout est passé au crible afin de s'assurer que rien ne manque. Une fois le bien des charrettes Limousines vides et celles du Périgord pleine, voilà que le balai reprends dans l'autre sens. Les tractations enfin finis, les deux préposés au commerces se quittent content de leur échange.

L'homme retourna dans la taverne afin de converser de nouveau avec ses compagnons. A peine le contrat conclut qu'il fallait déjà préparer le voyage retour. Après que les modalités du voyage de retour établies, tous partirent se reposer quelques heures. Le voyage du retour s'annonçait tout aussi épuisant que celui de l'aller. Le brouillard ne s'était pas décidé à levé le camps. L'attention serait de nouveau totale.

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Louise_de_malemort
Elle avait pris l'habitude de voyager ces dernières semaines. Elle n'éprouvait donc plus aucune douleur musculaire. Trois semaines qu'elle était partie sans rentrer chez elle. Elle avait mené à bien 3 gros contrats pour le Comté. Ils avaient permis de renflouer encore plus les finances. Et ce n'était pas fini. Les caravanes quittaient le Limousin régulièrement maintenant pour livrer de précieuses marchandises au loin. D'ailleurs à peine rentrée sitôt repartie. Gueld l'avait sollicitée car le mois dernier des marchandises étaient déjà parties pour le Périgord.
Après des mois de galère le conseil voyait enfin les efforts de tous payer. Pour la première fois le comté avait vu ses finances passer en positif. Oh pas longtemps, il avait fallut payer des soldes en retard et le négatif était revenu mais c'était annonciateur d'un renouveau, le sourire de tous était revenu et ils voyaient l'avenir plus confiants. Et pour la première fois les mines rapportaient au maximum.
Elle se concentra sur le chemin. La brume étouffait pas mal de bruits, il leur fallait donc être aux aguets. Les lumières blafardes de la ville d'Angoulême leur firent le plus grand bien. Une partie du voyage s'était déroulée sans souci. A voir si la deuxième, le retour, se déroulerait aussi bien. Ils s'approchèrent d'une auberge d'ou sortaient des sons étouffés.
L'auberge était remplie mais au moins il y faisait chaud et la pitance bonne quoique légère mais ils n'eurent pas le temps de réclamer autre chose que les transactions commencèrent avec la préposée au commerce du PA.
Elle s'éloigna laissant à Gueld le soin de conclure le contrat qu'il avait préparé. Elle s'approcha du feu avec Hanni. Elle le considérait comme son frère même si le sang qui coulait dans leurs veines n'était pas le même. Il commencèrent à parler de la famille et des élections royale ou leur mère était engagée.

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Gueldnard
L'homme quitta la taverne en direction des écuries. A l'intérieur chaque chevaux étaient cloisonnés entre quatre morceaux de bois. A l'intérieur de ce petit parcage, une auge contenant un peu d'avoine, un abreuvoir rempli d'eau et de la paille sur le sol suffisaient à sustenter la monture. Gued regarda quelques instants le palefrenier s'occuper des montures. Le voyageur mit fin à la distraction et se dirigea vers le fond de l'écurie où sa charrette était entreposée à côté de la réserve de paille. Gueldnard en étala un peu sur le sol afin d'en faire son couchage. Une fois installé en prenant le soin de mettre son épée non loin de lui, il se laissa emporter dans un sommeil léger prêt à intervenir au cas où une personne voudrait s'en prendre à son chargement.

Les quelques heures de repos lui firent le plus grand bien. Il était désormais tant de se mettre en route. Le Bourganiaud rejoignit donc ces deux compagnons de routes qui avaient décidé de prendre une chambre dans une auberge. Et oui voir des nobles dans la paille, faut pas pousser non plus. Le petit groupe rassemblé, les chevaux attelés voilà la petite troupe prête à partir. Le pieds à l'étrier et quelques brins de pailles enlevé des cheveux du blond, la charrette progresse avec les mêmes difficultés que la veille. Chacun repris son rôle, Hannibal à l'arrière fermait le convoi afin d'intervenir en cas d'attaque, Louise s'assurait de mener la charrette et Gueldnard continuait ses vas et viens permanents afin de reconnaître le sentier et de se prévaloir d'une possible attaque.

Plus le temps avançait, plus la progression se faisait difficile. Le crépuscule rendait le voyage plus difficile. Les pauvres bougies qui se consumaient à l'abri dans les lanternes n'éclairaient guère bien loin. Le brouillard rendait la tâche encore plus difficile. Ce fichu brouillard, qu'est ce qu'il pouvait le détester. Ça lui donnait froid, l'humidité s'infiltrait partout. Ils n'y voyaient rien, même pas la lune qui aurait pu leur apporter une petite lueur. Jurant une ou deux fois dans sa tête en s'écartant quelques fois des sentiers, ils continuèrent leur périple jusqu'à l'aube. L'aurore pointa le bout de son nez mais le brouillard continuait de les suivre tel une colonie de poux prêt à infester une bonne tête. Soudain, une ferme était visible non loin du sentier. Enfin, Rochechouart n'était plus très loin. Bientôt le sentier allait s'élargir et d'autres fermes allaient se découper dans la brume. Cela réchauffa un peu le coeur du blond qui désirait à cet instant prendre un bon lait chaud pour apporter un peu de chaleur et de douceur dans son corps légèrement transi.


[Porte Ouest de Rochechouart]

Les remparts de la ville se dressaient à l'horizon. Le groupe s'identifia à la douane et entra dans la ville. La village était encore calme à cette heure ci, seul le bruits des sabots et de la charrette avançant sur le sol pavé bouleversait la quiétude environnante. Une odeur de pain chaud emplissait l'air ce qui eut pour effet de réveiller l'appétit du Bourganiaud. Il sentait déjà la mie chaude sur sa langue laissant ses papilles se réjouir de cette saveur. Huuuummmm qu'il avait hâte. Il se retourna vers ses deux comparses afin de se concerter sur la suite des événements.

A en croire l'odeur qui règne dans le village, le marché ne devrait pas tarder à émerger. Les premiers boulangers vont s'installer. Je serais bien partant pour goûter une bonne miche avant de trouver un endroit où se détendre de notre voyage.

Pendant qu'il parlait, Gueld s'arrêta et mis pieds à tard préférant marcher à côté de sa monture en la tenant par la bride. Lorsqu'il reprit sa marche un bout de papier emporté par une bourrasque de vent vint terminer sa course sur sa cheville. Curieux, Gueldnard pris le papier et commença à lire. A la lecture des premières lignes, il se mit à rire et se tourna vers Hannibal et Louise.

Z'avez pas vu la nouvelle, Ephyael à fait une petite annonce. Tenez jvais vous lire ça.

Pendant qu'il leur faisait la lecture, Gueldnard ajouta quelques remarques par ci par là.

Hum notre liste à été validé à 3 jours du termes des élections il me semble et non 2 comme il le prétend. Il prétend qu'il faut voter à Limoges, première nouvelle, j'ai pu voter depuis Rochechouart qui a ensuite fait transmettre les résultats à Limoges comme cela a toujours été fait. Aurait on un nouveau procédé de vote qui oblige toutes les personnes du Limousin à se rendre à Limoges laissant nos villages vide pour des élections Comtales? C'est qu'il nous en apprends de bien bonne ce bougre. Oh mais je ne savais pas non plus qu'on avait refusé de valider d'autre listes. On peut le faire? Non assurément non, c'est totalement indépendant de notre volonté. Pensez que c'est une façon de rejeter la faute sur nous du fait qu'il n'ait pas trouvé assez de monde pour monter une liste? C'est qu'il a de la ressource, jsuis sûr qu'il pourrait faire du théâtre. Il pourrait avoir du succès à Paris, en tout cas il me fait bien rire... Poursuivons la lettre donc … A se placer sous la bannière Limouaine.

Grand éclat de rire qui se fit entendre dans les ruelles.

Limouaine, ça aussi c'est nouveau on dirait, pensait qu'on disait une bannière Limousine. Soit dit en passant Ariadne a été reconnut par la pairie ce qui fait que notre gouvernement est tout ce qu'il y'a de plus légal. Concernant le nouveau gouvernement qui ne tardera pas à rentrer en fonction, la pairie en sera la seule juge et nous verrons ce qu'elle dit à l'avenir. C'est bien comme ça que ça s'passe Louise hein? Jme trompe pas? Donc je disais … Ha oui … Limousaine, Libertaire et Libertine. Diantre!!! Tout s'explique, à trop traîner dans les bas fonds et quartier malfamé, à côtoyer bien trop souvent des libertines « Limousaine » on fini par attraper des maladies. Toutes ses divagations s'expliquent, comme quoi y'a pas à chercher bien loin.

Tout en regardant Louise il poursuivit.

Dis, tu savais qu'on voulait faire une guerre civile et qu'on provoquait tout le monde? Ha si ça y est j'ai souvenir. Je me souviens avoir vu Antonia provoquer et intimider un cochon car il restait devant la porte de l'enclos. Le rustre, il voulait lui manger tout le maïs qu'elle amenait pour ses congénères. C'est vrai que les cochons ils se bousculent un peu quand c'est l'heure de la bouffe mais de la à dire que c'est une guerre civile. Non non mais écoute la fin, elle est marrante. Enfin tout est marrant mais là ça fini bien la lettre. Il parle en gros de droit de réponse mais on a une salle d'audience au conseil où l'on se tient à disposition de chaque citoyens. Tu crois qu'il cherche à attirer du monde avec lui pour venir dans la salle d'audience pour ne pas se perdre? Pourtant me semble l'avoir vu quelques fois dans la salle. Il aurait oublié le chemin? Enfin tout ça pour dire que ça me donne le sourire tout ça car c'est vraiment drôle. C'est pas l'tout mais on fait quoi au final?
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Louise_de_malemort
Elle en avait maaaare de voyager. Elle voulait rentrer chez maman. Allez caresser ses cheveux quand la servante les brossait, sentir la bonne odeur de nourriture. Oh pas que la nourriture des auberges était mauvaise mais rien ne valait plus qu'une tablée ou étaient réunis les membres de la famille. On riait on discutait de tout de rien. En parlant de bonne odeur..

A en croire l'odeur qui règne dans le village, le marché ne devrait pas tarder à émerger. Les premiers boulangers vont s'installer. Je serais bien partant pour goûter une bonne miche avant de trouver un endroit où se détendre de notre voyage.

Son estomac fit un drôle de bruit tout d'un coup. Elle se rendit compte qu'elle avait faim. Alors n'importe quoi mais un peu de mangeaille ferait du bien.


oui moi aussi j'ai faim.


Elle descendit aussi de son cheval. Il lui lut un papier qu'il avait ramassé par terre.
Elle haussa les épaules après la lecture. Que penser de ce personnage sinon qu'il devait avoir une jolie araignée au plafond.


Tu sais Gueld, il est certain qu'il trouvera des oreilles celui-là. Je pense même qu'il se fera manipuler tellement il ne sait pas ce qu'il doit faire pour se faire remarquer. Certains verront en lui la possibilité de venir au pouvoir. D'autres en feront le porte parole des Castelcerf comme ChristopheColomb voulait le faire.
Ils comprendront quand que les Castelcerf eux même ont pillé le Limousin le mettant plus bas que terre en pillant ses réserves. Quand on sait qu'il y avait pierre, fer, blé, maïs, épées, boucliers et qu'il ne restait plus rien après la fuite de Dragonet.
Je ne commenterais même pas à ce torchon. Qu'il pense ce qu'il veut. Il faudrait déjà qu'il soit sain d'esprit ensuite on verrait.

Au final on mange parce que moi il ne me coupera jamais l'appétit.


Elle partit d'un bon pas vers une auberge proche et s'arrêta net:

Dis tu crois que Antonia l'accepterait comme bouffon le Epymachintruc là?
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Gueldnard
Gueldnard sourit à Louise tout en acquiesçant.

Hélas on oublie un peu trop vite parfois. Les gens sont souvent impatient, ça peut se comprendre mais il est bien plus facile de dépenser de l'argent que d'en gagner. Qu'importe les oreilles qui l'entendront mais combien l'écouteront, ça on verra bien. Enfin bref comme tu dis, on verra si les gens sont avides de promesses farfelues avec des moyens que nous n'avons pas actuellement.

T'as raison, on file grailler.


La place de Rochechouart accueillait en son sein quelques marchands matinal. Bientôt le village allait sortir de sa torpeur matinale pour laisser le brouhaha environnant emplir la place. La populace se frayera un chemin parmi la foule en se bousculant de temps à autre. Tel des fourmis, ils chercheront à faire leur provision pour la journée. Lieu de vie et de rencontre, le marché était le premier endroit où les gens se retrouvaient avant d'aller en taverne. Fasciné par les différentes étalages, il entendait d'une voix assez lointaine Louise. Il continua d'avancer jusqu'à ce qu'il percute sans gravité la prévôt. La bouche ouverte, les yeux un peu écarquillé, il la regarda sans qu'un mot ne sorte de sa bouche. Se rendant soudain compte de la situation au bout de deux bonnes secondes, il referme la bouche avant de pouvoir réussir à parler.

Mais enfin, pourquoi tu t'arrêtes comme ça? Tu pourrais faire attention quand même.


Ne pouvant retenir un léger sourire qui commence à se dessiner sur ses lèvres, il effectue les quelques pas jusqu'à l'auberge. Il prit place assez rapidement et passa commande auprès du maître des lieux. Essayant de tourner la situation à son avantage, il changea de sujet avant qu'elle ne puisse revenir sur la collision.

Antonia? Humm je ne sais pas. Jpense pas que ça soit une bonne idée au final, on risquerait de se lasser rapidement. Sinon pour l'savoir on pourrait partir rapidement pour demander directement à nostre Blondeur. Si on part dans quelques heures, on peut atteindre Limoges peu après le couché du soleil. Ça nous permettra de dormir au chaud et d'en finir pour se voyage. Demain matin on pourrai remettre la carriole au château avec les différentes marchandises qui vont avec. 'Fin faut voir si t'as assez d'forces pour finir l'voyage.

Recevant sa commande, il se mit à manger comme s'il n'avait rien mangé depuis trois jours.

Hummmm kef ke fa fait du vien huuuuummm ch'est cro bon.

Le Bourganiaud lécha ses doigts pour savourer jusqu'au bout son repas. Repus, il s'affala sur sa chaise en vidant d'un trait une chope remplit d'eau. La faim l'avait emporté sur la tenue mais ça lui importait peu, le plus important pour lui à l'heure actuelle était de savoir quand se finirait se voyage. Car dés que cette aventure serait fini, une autre allait commencer. Son esprit était déjà tourné vers la cueillette de Marguerite.

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Louise_de_malemort
Si on part dans quelques heures, on peut atteindre Limoges peu après le couché du soleil. Ça nous permettra de dormir au chaud et d'en finir pour se voyage. Demain matin on pourrai remettre la carriole au château avec les différentes marchandises qui vont avec. 'Fin faut voir si t'as assez d'forces pour finir l'voyage.

Elle avait faim et le plat qui leur était amené embaumait. L'idée de partir sitôt le repas finit ne l'enchantait pas mais il avait raison. Encore une nuit dehors et elle craquerait.


On part dès le repas finit si tu veux. Mais il ne faut pas traîner en route.

Elle en avait marre de se trimbaler partout. Elle ne rêvait que de son lit douillet et du feu qui était dans sa chambre. Une nuit de douze heures, voilà ce qu'elle voulait.
Elle regardait Gueld du coin de l'œil manger sans retenue. Elle mit son nez dans son plat de peur de le vexer en pouffant de dire.

Hummmm kef ke fa fait du vien huuuuummm ch'est cro bon.


Oui ça fait du bien un repas chaud.

Mais elle ne put se retenir quand elle le vit s'affaler sur sa chaise. Un peu gênée, entre deux presque fou-rire, elle chuchota:


Gueld tu es un conseiller. Que vont dire les gens en te voyant.
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Gueldnard
Repus, il fût tiré de sa rêverie momentanée par les pouffements de Louise. « Mais je rêve, elle se fou d'ma gueule là? ». Pensée amusante le blond sourit et se laisse bercer par son chuchotement. Un haussement d'épaule plus tard le blond affiche un large sourire.

Tu sais, même conseiller ça ne m'empêchera pas d'être moi même. Je serais au fond toujours le même trublion qui fera des âneries pour amuser ou enquiquiner le monde. Là, la faim l'a emporté, pis moi jsuis pas noble donc jpeux encore attraper un truc dans mon assiette avec mes doigts. A cette heure ci, les gens sont au marché pis même si y'en a qui m'regardent, je m'en préoccupe pas.


Gueldnard observa Louise finir son repas. Au premier coups d'oeil on voyait qu'elle était issue d'une famille de noble. Sa posture reflétait son éducation. Droite, les geste harmonieux et précis, chaque coups de fourchette ou de couteau était précis. Aucune moustache ne venait se dessiner sur sa bouche après un repas. A la fin du repas, les deux mains sur sa serviette vinrent essuyer sa bouche comme si l'on touchait une étoffe de soie du bout des doigts. Ce contraste entre elle et lui amusèrent une fois de plus le blond qui comme à son habitude n'y prêtait que très peu d'attention. Prêt pour le départ, le ventre plein, le poids du voyage mais surtout de la cargaison commençait à se faire sentir. Les chevaux commençaient à être las de tirer constamment ce lourd fardeau. Il ne restait plus que 20 lieues et le but serait enfin atteint.

[Porte Est de Rochechouart]

A nouveau les douanes sur le seuil de la lourde porte en chêne pour indiquer le noms des sortants et voilà une fois de plus les sentiers qui viennent se greffer sous leurs pieds. Parti en milieu de matinée, notre groupe pouvait espérer être en début de soirée à Limoges. La pluie continuait de les épargner ce qui leur permis de garder un rythme convenable. Plus que jamais, le convoi était aux aguets. Les dernières nouvelles faisaient état de brigands dans les parages. Gueld n'était pas du genre à se plaindre de sortir de temps à autre son épée mais là, ce jour ci, il aurait bien aimé arrivé le plus rapidement possible. C 'est que tous ces jours à errer sur les routes ne s'arrêtant que pour satisfaire les besoins d'usages, ça commençait à le lasser. Au loin, le soleil commençait à regagner l'horizon lorsque les plus hautes tours du château de Limoges apparaissaient devant eux.

[Porte Ouest de Limoges]

Enfin, ils étaient arrivé. Le sourire était présent sur tous les visages ils venaient d'arriver devant les portes. Bien qu'ils aient parcouru la distance à une bonne allure, cela n'avait pas suffit pour arriver avant la fermeture des portes. Vlà que l'blond se met à tambouriner à la porte pour attendre que le garde vienne lui ouvrir. Pour ameuter du monde et que ça aille plus vite il se met à brailler.

 GAAAAAARDE Y'A DU MONDE A LA POOOOOORTE 

Gueld se retourna une fois de plus vers Louise.

C'est pas l'tout mais j'ai pas que ça à faire. J'ai encore de la paperasse à faire et tout s'bordel à ranger.

Bientôt, l'arrivée du garde se fit entendre par ses maugrééments. Quelques insultes volaient ici et là contre ces voyageurs qui le dérangeaient pendant sa partie de ramponeau avec les autres gardes en faction. Le garde à la barbe hissurte ouvrait la petite trappe afin de voir les fauteurs de troubles et reconnut les membres du conseil. Un « Jvous ouvre » amer se fit entendre. L'attente devenait insoutenable, les secondes se faisaient longue. Le garde épluchait une à une ses clefs cherchant la bonne. Enfin le bruit si particulier des verrous qui se désengageaient un à un se fit entendre. L'équipe comtale remercia rapidement le garde et prirent la direction du château.

Bon, jcrois qu'on peut se laisser là. Pour ma part jvais mettre ça dans le grenier du château et faire l'inventaire dans mon bureau. L'on se verra sûrement demain au détour d'un couloir ou lors d'un débat au sein du conseil. Bonne nuitée à vous deux.

Gueld poursuivit seul vers le grenier et interpella les deux gardes qui surveillaient l'accès. Avec leur aide, il déchargea la charrette. Le déchargement leur pris un peu moins d'une heure. Heureux d'en avoir fini, le blond partagea une lampée de sa prune avant de retourner vers son bureau. Les torches éclairaient les couloirs laissant son ombre courir sur les murs.

Une fois la porte de son bureau ouverte, le CAC s'installa sur sa chaise et sorti son nécessaire à écriture. Les paupières lourdes, il commença à faire le nouvel inventaire. D'un côté l'ancien et de l'autre le contrat honoré. Après de simples calculs, il reprit ligne par ligne et mit à jour ce que le Comté possédait dans son grenier. Clignant de plus en plus souvent les yeux, le blond s'adossa le long de sa chaise et ferma quelques instants les yeux. Son bassin glissa doucement de la chaise, la tête se pencha vers l'arrière et voilà que le sommeil le gagna rapidement. La bouche grande ouverte, il sombra comme un loir.

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Louise_de_malemort
Ah ben voilà arrivés. Elle entendit les clefs tourner dans la serrure et poussa un soupir de soulagement. Ils étaient arrivés. Ils entrèrent et allèrent vers le château. La deuxième porte s'ouvrit et ils entrèrent dans l'enceinte. Elle se tourna vers Gueld

Bon, jcrois qu'on peut se laisser là. Pour ma part jvais mettre ça dans le grenier du château et faire l'inventaire dans mon bureau. L'on se verra sûrement demain au détour d'un couloir ou lors d'un débat au sein du conseil. Bonne nuitée à vous deux.

Ah ben flûte, il la laissait là plantée comme un piquet. Elle ouvrit la bouche et la ferma, vexée qu'il la considère comme une vulgaire servante et la laisse là comme si ils n'avaient pas fait presque une semaine de voyage ensemble.
Elle haussa les épaules et pris Hanni par le bras.


Viens on va trouver des chambres. il doit bien y en avoir ici quelque part.

Dans la nuit le sommeil tarda. Trop de fatigue sans doute. Elle se tourna et se retourna longtemps dans son lit. Son corps maintenant au repos lui faisait un mal de chien. Quand elle partit enfin dans le sommeil il ne fut pas beaucoup plus réparateur vu les rêves qu'elle fit.
Le bruit du château la réveilla. Elle avait l'impression qu'un chariot lui avait roulé dessus. Elle se prépara. Elle était d'une humeur de chien. Le premier qui oserait la contrarier en aurait pour ses frais.

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Gueldnard
[Limoges]

L'éclat du soleil d'hiver perça à travers l'encadrement de la fenêtre du bureau du préposé au commerce. Le CAC, dans toute son élégance, affalé sur sa chaise, la bouche grande ouverte, la respiration lente signe d'un sommeil encore profond. La pièce bien éclairé, Gueldnard cligna doucement des paupières et se réveilla. Il commençait à émerger et à se rappeler ce qu'il faisait ici. Sur son bureau, ses parchemins n'avaient pas bougé. Jetant oeil sur son nouvel inventaire, il resta interloqué.

Bordel de bordel de bordel, mais qu'est ce qu'ce bordel?

Gueld approcha le parchemin, l'éloigna puis la rapprocha de sa vue rien n'y fit.

Ben m*rde alors, va falloir que jrecommence tout.

L'homme jeta la feuille sur son bureau et se mit à chercher dans ses tiroirs de quoi écrire de nouveau. Sur qu'il pouvait pas afficher un inventaire avec une écriture à peine lisible et de grands traits partant vers la droite signe de ses piquages de nez de la veille.

Après avoir terminé son inventaire, il se sorti de son bureau pour prendre l'air. Avant de sortir, il fit un rapide tour vers les cuisines prenant de quoi grailler un bout. Un léger redoux avait enveloppé le Limousin permettant à la population de profiter de l'extérieur. Après le froid, la neige, les gelées, la pluie, le brouillard enfin il y'avait un peu de soleil. Ces jours se faisaient rare et l'on ne verrai pas un grand soleil avant quelques mois. Faisant le tour de la ville, Gueldnard s'arrêta devant un forgeron qui battait le fer. Ses productions avait l'air de bonne facture. L'homme enchaînait les coups de marteau sur la lame encore rouge. Pris entre le marteau et l'enclume, le métal prenait la forme voulu. A côté, un apprenti aiguisait des haches la forge tournait à plein fourneaux. La chaleur des fourneaux donna soif à notre blond et c'est tout naturellement qu'il reprit sa route laissant ses pas le guider vers une taverne.

L'homme poussa la porte et fila directement vers le comptoir. Sa chope commandé, il balaya du regard la taverne et ….

Tiens ça m'étonne pas de t'voir là toi. Jvois que tu prends encore des forces avant de travailler.

Gueld décocha un sourire à Seleina et s'installa à sa table.

Tu vas bien? Jvais passer quelques jours ici. Jserais là pour te surveiller pour pas que tu te saoules de trop. Pis au cas où, jpourrai te trainer dans un sac de blé pour pas éveiller les soupçons.

Grand sourire de façade avant de rajouter un ptit « meuuuuuuuuh jplaisante ». C'est qu'elle serait prête à lui foutre une mandale en moins de deux.

Bon alors quoi de neuf pour toi? J'ai vu que tu avais fait du ménage dans ton bureau. Paraît qu'il y avait des dossiers vieux comme les robes de Zeinar. D'ailleurs à ce propos, paraît qu'on l'a pris pour une donzelle. C'est vrai? Non mais tu te rends compte!!!! Si c'est vrai ça veut dire que … mes prédictions sont bonnes. J'ai vraiment la classe héhé.

Coups d'oeil à droite, coups d'oeil à gauche zut de zut. L'est pas là l'juge, l'aurait pu le charrier un peu. Il s'en passera, peut être qu'il le croisera plus tard.

Bon sinon j'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Je devais te raconter un truc et tu vas enfin le savoir. Jte sais impatiente de le savoir. Comme quoi, quoi qu'on dise, je sais faire languir les femmes huhu.

Petit rire avant de reprendre ses esprit. Gueld pris son air sérieux et regarda son interlocutrice dans les yeux.

Jvais aller cueillir des Marguerites.

Il marqua une légère pause pour montrer que c'était pas une blague et tout aussi sérieusement, il reprit.

Jte dois une explication mais tu vas voir c'est simple comme boire un verre. Enfin jvais pas tout à fait cueillir des marguerites, jvais monter une armée qui va s'appeler Marguerite et on va en faire dla cueillette. Alors Pourquoi Marguerite? Parce que Marguerite elle en a marre qu'on lui tire ses pétales, elle aime pas du tout. Elle va leur faire bouffer des salades de pissenlits à ceux qui lui arrache ses pétales non mais! On l'effeuille pas comme ça Marguerite, elle est distinguée. Y'en a bien qui on essayé de la cueillir pour mettre la main sur ses attributs mais même si elle ne sort pas ses épines comme Rose, elle te les envoies brouter. Vont pas croire qu'ils vont pouvoir la butiner impunément! Du coups elle devient vache parce qu'elle n'a pas envie de se faire bouffer. Ben quoi? Elle a l'droit de dev'nir vache non? En plus ça tombe bien car le Limousin c'est réputé pour être le pays des peaux d'vaches. C'est vrai que quand t'entends ça tu te dit : « Marguerite mais c'est quoi s'prénom à la con surtout qu'en ce moment c'est pas la saison avec ce froid. » Mais moi jte dis, mon coeur l'est chrysanthème de voir cette terre labouré comme ça, c'est pour ça que Marguerite est là. On va sûrement se demander d'où elle sort celle là mais t'en fait pas. Ils vont pas s'approcher longtemps car avec son ptit coeur jaune semblable au soleil, il va réveiller toutes les âmes autour d'elle. Avec sa robe blanche tacheté de noir elle va beugler à te faire fuir toutes ces pies et ces renards qui viennent égorger et voler.

Explication Gueldnardienne dans la plus simple des manières. Son explication finie, le Bourganiaud sentit un courant d'air froid dans le dos signe d'un nouvel arrivant. Il ne se détourna pas d'un poil de Seleina attendant sa réaction.
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Seleina
L'instant d'avant vous êtes tranquille peinard, affalé dans un coin, limite somnolant, voire en méditation "façon Zeinar", l'instant d'après vous ne l'êtes plus.

Une tornade s'abat sur vous qui a pour nom Gueldnard.

Ce mardi 11 janvier 1459 ce fut en tout cas ce qui retourna l'espace-temps pour la brune occupée à buller sans rien demander à personne...


Monologue intérieur quand le blond entra pour martyriser ses tympans.




°°°°°Ah ben bravo... Hééé la porte bon sang, s'rait temps d'apprendre à la fermer correctement .... Oh tient, un blond hirsute huhu, l'a l'air en forme.... Mouarf il commence bien hééé...

Hummm ? Moi "encore des forces" ? L'aut hééé... Namého il va arrêter de m'construire ce genre de réputation ?



Petit froncement du nez permettant de déceler pour un observateur averti que la brune n'était pas mais alors pas du tout contente



M'enfin... Il a bu ou quoi ? hééé...°°°°°


Quelques hochements de têtes évasifs plus loin, lui permettant de lui répondre sans trop se fouler et déjà il entrait dans le vif du sujet... Cette fameuse Marguerite....


Sans doute une fiancée qu'il aimerait lui présenter... M'enfin de là à lui dire qu'il allait la cueillir... Un peu de décence tout de même.


Alors quand il entama les explications, elle ouvrit une bouche démesurée, à cent lieues d'imaginer que la Marguerite pouvait représenter une armée.



Hé bé... Ca en jette en effet.... T'vas enfin pouvoir réaliser c'projet dont tu parles depuis des lustres... Mais... Une question.... Comment tu vas financer c't'armée ? J'sais pas si t'es au courant mais c'est un gouffre sans fond... Parchemins d'état armée qui coûtent bonbon... Nourrir et payer les soldats toussa... et j'suis vraiment pas sûre que la province puisse y injecter des espèces sonnantes et trébuchantes...
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Gueldnard
Gueld observait Seleina qui hochait la tête par politesse. Comme elle le disait souvent, elle devait en avoir « Ranafout ». Lui qui pensait avoir une oreille attentive en la personne de la procureur. C'est que de nos jours c'était difficile de s'en procurer une bonne paire d'oreille. Se disant qu'au moins elle l'avait écouté jusqu'au bout, quelque peu deçu mais à la fois reconnaissant pour son effort il ne fit comme si de rien n'était. Faut dire tout s'était passer rapidement. Il ne lui avait pas laissé le temps de respirer. Dérangé dans une tranquillité sacré et peut être occupé à des tâches plus importantes, le blond l'avait accaparé.

Au fait désolé d'avoir débarqué si rapidement et de m'être jeté sur toi mais tu comprends c'est quelque chose d'important. T'avait peut être mieux à faire qu'écouter mes histoires non? Enfin, jvais juste me permettre de répondre à tes interrogations. Après si tu veux jrepartirai comme je suis venu … enfin non pas tout à fait … plus calmement, jte laisserai buller comme une carpe.

Gueldnard mi gêné, mi amusé sourit comme il peut et commença à répondre aux interrogations de la brune.

Cette armée je la finance de mes propres sous. J'avais atteint un petit capital à force de dur labeurs et quelques services rendu en dehors du Comté. Le Comté ne versera aucun centimes dans Marguerite. Personne qui y touche à part moi. Tout sera fournit pour les soldats, ils auront de la nourriture tant qu'ils seront sous mon étendard et ils seront payé à la fin de la mission. Certains seront volontaires, les autres je leur donnerai une grosse partie de leur solde et la suite plus tard. C'est que jsuis pas non plus un bourgeois mais jfais avec mes moyens. Les parchemins ça va, j'ai un grossiste qui me fait des prix sur tout le nécessaire à écriture. Sinon pour les conseillers militaires, je dirige ça avec Carmo qui me file un coups d'main. Il a de l'expérience donc sa valeur équivaut à deux ou trois jeunes freluquet. J'espère que cette sortie va être bénéfique pour les soldats et leur apprendre pleins de choses. Ça permettra aussi de montrer une présence sur les routes Limousines. Non on ne les abandonnes pas mais tu sais que quand on est dans la difficulté, il faut donner certaines priorités. On préfère redresser l'économie que dilapider l'argent dans des missions coûteuses. C'est pourquoi je mets la main à la patte pour compenser un peu ce manque. Et qui sait, peut être que les militaires présent feront passer le mot et que ça suscitera des vocations parmi certains de leurs voisins.

Gueld avait essayé de faire court. Pensif, il se dit qu'il aurait pu expliquer rapidement ce qu'était Marguerite. L'empressement et la passion qui s'était emparé de lui avait laisser le flot de ses paroles s'écouler sans réfléchir. Brut de décoffrage comme on dirait. Explication farfelue qui collait parfaitement à son style avec néanmoins beaucoup de métaphores et de jeu entre les mots. L'explication la plus simple aurait été de décomposer Marguerite en trois partie. La vache, symbole du Limousin puis la fleur qui est quelque peu fané comme le Comté et enfin le nom de la femme qui est prête à se battre pour ne pas se faire effeuillé.

Assis face à Seleina, ne sachant pas trop s'il devait rester ou partir, si elle avait ou non des choses de prévue. Le cul entre deux chaises, il pensait à Louise. Étonnant, il ne l'avait pas encore croisée. Elle devait sans doute être repartie dans le domaine familiale et profiter de sa famille. Se coupant peu à peu de la taverne, le bruit se fit petit à petit plus lointain, son regard se remplit de vide et voilà le blond dans ses pensées. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas vide et quand on parle ça ne fait pas d'échos. Déjà il s'imaginait la suite des événements. La création de sa bannière, son symbole, sa marque. Ça représentait quelque chose. Après le rassemblement, il serait le meneur d'homme. Même si ça s'annonçait une mission de routine, l'avenir nous réservais toujours des surprises. Les campements autour du feu à se réchauffer sous une nuit étoilée ou alors rendu complétement opaque par les nuages. Après la fin de Marguerite, qu'allait il faire? Ses fonctions de CAC l'occuperait toujours mais il allait falloir gérer l'après Marguerite. Perdu dans le fond de ses songes, il commença à penser à …
Léger sursaut de surprise, une voix le tira de sa léthargie.


Euh excuse moi, tu disais?
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Seleina
et c'n'est pas à toi de fin....

Quoi qu'est-c'que j'dis ?

T'as pas écouté un mot et j'dois tout r'commencer ?



Des baffes qu'il méritait le blond. Reprenant point par point, sans s'énerver elle recommença.

Je disais qu'ton idée est salvatrice, et qu'il faut la mener à bien.... Seulement c'n'est sans doute pas à toi de financer la sécurité de la province, ça m'dérange cruellement ça...

Parce que tu vas t'user et te ruiner à le faire...

C'qui faudrait éventuellement... C'sont des financements privés... Y a bien des gens qui s'raient ravis de bénéficier des rangs de l'armée pour circuler, moyennant finance non ? Ca permettrait d'engranger soit des denrées soit de l'argent, c'est facile, quand on a intégré une armée, suffit de faire un don... Tu n'crois pas que ce s'rait facilement envisageable ?



Oh et...


La brune précisa, affectueuse :


J'bullais pas comme une carpe, je méditais. Et tu sais bien que tu m'déranges jamais.
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Gueldnard
Oui pardon j'étais ailleurs entrain de... Je t'écoute...

Le Gueld écouta la brune parler. Il l'écouta aussi attentivement qu'il pu. Dans le fond de sa tête les pensées défilées et dansaient devant ses yeux.

C'est pas à moi de financer ça mais si jle fais pas y'aura rien. Le Comté n'a pas l'argent pour le faire. C'est une aide gracieuse. J'ai pas d'femme qui me liquide mon argent donc faut bien trouver autre chose.

Le blond sourit à sa dernière phrase, l'ayant consciemment choisie pour voir si l'habituel cohésion féminine allait se mettre en route. Rien que pour voir Seleina lui dire que non les femmes n'étaient pas des dépensières ou qu'elle même n'était pas comme ça, il avait usé de cette phrase comme prétexte.

L'idée de monter une armée et de faire financer la chose ne me plait pas. L'action que je mène ne me permet de tirer aucun profit si se n'est en terme d'expérience personnel. Ce que je compte tirer de Marguerite c'est d'aider un peu l'armée. Former des militaires au rôle qu'ils peuvent être amener à rencontrer, mettre en application leur connaissance et surtout les faire sortir de leur caserne monotone. En parcourant le Comté, ils apprennent à connaître le moindre recoin, élément important la connaissance du terrain en cas d'attaque et surtout ça permet d'avoir une présence sur les routes. Sinon pour ton idée, jpense pas que ça rencontrerai un franc sucés car faudrait avoir beaucoup de monde et ça ne se limiterai qu'à la province. Vaut mieux voyager en simple groupe en se fondant dans la masse de voyageur.

Changement de ton chez la brune. Elle bullait pas comme un carpe ordinaire ça c'est sûre. Elle bullait comme un énooooooooooooorme carpe. Mauvaise foi apparente une fois de plus mais il ne lui en voulait pas, ils se renvoyaient souvent la balle de ce côté là.

Elle a bon dos la méditation. Hum question dérangement, jpourrai bien faire sonner un coups de cor devant la porte de ton bureau pendant que tu es en plein travail. Histoire de te faire un petit coucou amical. Jserais reçu de la meilleure des manières.

Ça, il l'imaginait sans difficulté le blond, une grande mandale dans la tronche, un bel aller-retour bien cuit.

Facilement songeur ces derniers temps, le blond resta de nouveau le regard vide. Fallait qu'il se bouge car à ne faire que penser, il n'avancerait pas. Il se leva et fit une bise à Seleina.


Jvais te laisser. Jvais me balader sur le marché et sûrement sur les remparts. Enfin jvais voir, mon bureau est occupé pendant quelques temps encore. J'échange beaucoup de courriers avec différant commerçant que ça se sent. Oui oui ça se sent, ça se ressent et ça se voit. Les pigeons c'est bien mais ça vient foutre de la fiente dans mon bureau. Du coups, c'est entrain d'être nettoyé et je me retrouve à la rue. Si tu montes la garde ce soir fait gaffe à toi. Ça serait dommage que tu glisses sur une marche détrempée et que tu descendes tout sur l'cul huhu.

Gueldnard sortit de la taverne et recommença à errer dans les rues de Limoges. Il se mêla à la population et respira la vie ambiante. Marchant l'air un peu las, le pas légèrement traînant, le Bourganiaud donna un coups de pieds dans un caillou afin de s'effacer de la foule au détour d'une allée moins fréquentée.
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Gueldnard
[Limoges, quelques jours plus tard]


Marguerite sortie de terre, l'oriflamme claquant au vent, le blond venait de finir de monter sa tente. Avec l'aide de quelques gardes, l'armée était aux portes de la ville. La tente de commandement pouvait aisément accueillir une quinzaine de personnes. Les vivres pour bien des jours étaient stocké un peu à l'écart. L'armée était prête à répondre au moindre signe. Son meneur, un blond aux idées saugrenue fixait les remparts. Il espérait que cette cité allait retrouver sa splendeur d'antan. Que les habitants de ce Comté allaient retrouver l'envie de participer à la vie active de leur cité.

L'homme retourna dans la capitale Limousine afin d'entendre de nouveau palpiter la vie qui grouillait en ses murs. Essayant de chasser l'ennui, il poussa la porte d'une taverne. Personne. Se mettant à son travail, il étala quelques parchemins avec les futurs contrats et ses notes sur les besoins de ses collègues alentours. Fallait qu'il cherche un petit groupe pour honorer certains contrats. Les missives allaient bon train. Faisant aller sa plume sur le vélin, son regard se posa sur un autre parchemin. Gueld le prit et le parcourra des yeux laissant son regard s'assombrir. Ce fameux parchemin... Il avait commencé à l'écrire la nuit dernière mais le sommeil l'avait cueillit avant qu'il n'ai eu le temps et la force de poursuivre. Alors qu'il avait son fameux écrit dans les mains, une brune arriva dans son dos cherchant à savoir ce que c'était. Rangeant du mieux qu'il pu la feuille il la rassembla parmi toutes celle qui relatait son travail. Il prétexta un courrier d'un autre CAC mais la bougresse avait eu le temps de reconnaître son écriture. Déjouant ses veines tentatives, elle fini par réussir à saisir une partie du précieux texte. Tirant chacun de leur côté, le papier se déchira. Profitant de l'occasion, le blond saisit le reste du texte.


Tsss, spèce de fouineuse!

Le blond rangea tout et remis son masque de trublion. Ça lui apprendra à laisser ses affaires comme ça. Il serait d'autant plus vigilants les prochaines fois. Il salua la d'moiselle et reparti errer dans les rues avant de franchir les remparts. Loin du tumulte de la ville, l'esprit complétement ailleurs, il pris un petit sentiers en s'enfonçant dans un sous bois. Malgré le froid, Gueldnard s'assit en posant son dos contre un arbre laissant un petit cours d'eau à moitié gelée à ses pieds. L'encrier, le papier et la plume sortie, il se mit à écrire. Complétement absorbé par sa tâche, son coeur et son esprit commandaient sa plume qui grattait le papier sans répis. Il était enfermé dans son monde. Peu, très peu de personnes connaissaient cette facette du blond. Il ne l'a montré qu'en d'exceptionnels occasions, seul de rares privilégiés ont pu constaté cette particularité. L'écriture lui permettait de s'évader, de laisser sortir certaines choses. Gueld se leva et flâna sans but précis cherchant juste à marcher en lisant et relisant son texte afin de finir de s'en imprégner.
Citation:

Une fois de plus échoué sur la plage
Il faut tourner une nouvelle page,
Mais l'envie n'est plus là
Comme si l'on avait sonné le glas

La houle sur les rivages
Efface les épreintes du sable
Mais l'écume sur le visage
Reste graver comme un souvenir immuable

Des mots emporté par les vents
Qui pourtant, restent là dedans
Marqué à l'encre invisible, indélébile
Qui me laisse bien loin d'être insensible

Un sourire froid, sans chaleur
Résultant d'un excès de candeur
Pourtant tout semblait beau
Comme le scintillement d'un ruisseau

La cascade de ses cheveux dénouée
Ondulant sur toute la surface de son dos
Tel le dresseur de serpent jouant du pipeau
M'avait de la plus belle des manières envoûté

Dans l'obscurité de la nuit sur les sentiers,
Plus aucune lueur n'éclaire ma route
Ni le scintillement de cette étoile qui brillait
Au loin, perdu dans un amas de doute

Assaillit par ses souvenirs passé
Je ne peux ne pas y penser
De toutes ces journées ensoleillés
Marqué par ce sourire à jamais gravé.


Absorbé par la mélancolie, il jeta son texte au gré des vents laissant son écriture à son propre destin. De retour dans sa tente, il s'isola à nouveau. Allongé sur son lit de camps, il laissa son esprit voguer vers des souvenirs passés. Le temps passa et la faim obligea notre blond à se lever. L'homme se leva et quitta le camps pour regagner l'intérieur de la ville sous son masque de trublion.
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Sindanarie
Le calme. Hors de Limoges, hors des rondes de surveillance sur els remparts, hors de la ville et de sa vie, hors du Conseil, hors de tout, Sindanarie s'était accordé quelques instants de répit. Elle sentait qu'elle fatigait, que son corps menaçait de plus en plus de la lâcher, comme autrefois. Déjà. C'était presque plus épuisant de faire des choses chez soi, ou du moins dans son Comté, que de parcourir le royaume pour acourir où l'on avait besoin de la Licorne. Vengeance la portait, lentement mais sûrement, pour une fois. Pas de galop, pas de rage ou de crainte. Juste une promenade, pour être seule, pour être tranquille. Les bois étaient une retraite tentante, et la jeune femme se laissa tenter. Ah, le murmure de la forêt, les bruits assourdis, les filets d'air ascendants qui faisaient voler les feuilles, les...

Sblarf. Soulevé par un de ces fameux courants d'air, un feuillet vint se plaquer sur le visage de Sindanarie juste au moment où elle allait céder à la tentation de plonger la main dans sa besace, paisiblement posée devant elle sur la selle, pour en retirer sa fiole de mirabelle. Perdue dans ses pensées et dans son calme (comme quoi cela ne lui réussissait pas du tout), elle ne l'avait pas vu venir... Un grognement lui échappa alors qu'elle récupérait le malotru (oui, le feuillet était brutalement devenu un sinistre malotru ou son équivalent). On n'avait pas idée, abandonner ça dans un bois... Non mais franchement, à quoi pensaient les gens, hein ? Machinalement, quoique pestant toujours intérieurement, la jeune femme jeta un oeil à l'écriture qui le couvrait, et immobilisa brusquement la jument baie. Cette écriture... Mais bien sûr, elle la connaissait ! Celle de l'extravagant Commissaire au commerce. Tiens donc. On sortait donc des informtions du Conseil ? Mauvais signe, ça. Faudrait qu'elle en...

Et ce fut à ce moment qu'un détail pas si anecdotique que ça la frappa. La forme du texte. Le peu de mots de chaque ligne... La ponctuation, les rimes, tout rappelait un poème. Gueldnard, écrire des poèmes ? L'idée semblait curieuse, mais après tout, si les plus calmes pouvaient cacher leurs flammes, pourquoi les plus extravagants ne cacheraient-ils pas des rêveurs ? Soudainement beaucoup plus attentive, la Cavalière s'absorba dans sa lecture, et... Stupeur, tremblements, étonnement, curiosité. Sacré beau texte... Qui l'aurait cru doué (pas de pareils dons, bande de mauvaises langues, le Commisaire au commerce était quelqu'un de très bien !) de la douceur et de la sensibilité qui transparaissaient dans ses lignes, vraiment... Il fallait lui rendre, il ne pouvait que l'avoir perdu.

Aussi, après avoir roulé le feuillet entre la manche de sa chemise et le poignard qui sommeillait le long de son avant-bras gauche, Sindanarie tourna bride et talonna Vengeance, la lançant au petit galop. Bientôt elle pénétrait dans Limoges, sans plus redouter son agitation. Direction le castel. C'était là qu'elle avait le plus de chance de trouver l'écrivain... Encore qu'une taverne était un choix tout à fait possible. C'était décidé. Elle commencerait par le château et finirait par les tavernes. D'abord l'utile, et s'il n'était pas dans son bureau, l'agréable. Manque de chance, l'un puis l'autre échoua. Finalement, après ces recherches infructueuses et en désespoir de cause, la Cavalière infléchit sa route Marguerite. Enfin, vers le campement de l'armée Marguerite où, après avoir mis pied à terre, elle finit par tomber sur l'objet (ou plutôt sur le sujet) de sa recherche, auquel elle lança avec un sourire :


C'est à toi, je pense... C'est ton écriture, en tout cas.

Sans autre forme de procès, le feuillet jaillit de la manche de Sindanarie, et elle le tendit au conseiller tandis qu'elle continuait :

Tu ne devrais pas le laisser aller à tous les vents comme ça. C'est un beau texte.

Ca, c'était dit. Elle n'était pas du genre à s'étendre sur les compliments, à croire que certain Tyran officiant en une forteresse normande et sur pratiquement tous les terrains d'action de la Licorne commençait à déteindre sur elle.

Tiens. Puisque tu as pris le risque de laisser tes mots tomber dans n'importe quelles mains, en l'occurrence les miennes, je te donne une arme équivalente. Jusque là, seules trois personnes l'ont lu, et deux ne savaient pas qui l'avait... Commis, comme elles ont dit.

Sur ces mots, la Carsenac tira un autre parchemin, plié lui ausi, de la besace qui ne la quittait pour ainsi dire jamais. Les vieilles habitudes ont la peau dure... Ce parchemin-là ne la quittait plus guère. C'était son exorcisme, en un sens. La manière d'extirper le chagrin de son coeur, la saignée qui n'avait d'autre objectif que de faire guérir. Elle en avait semé d'autres derrière elle, au gré des allées et venues entre Guéret et Tulle qui lui semblaient désormais si lointaines. Celui-là était le dernier.

Citation:
Chanson du Lieutenant disparu

Partie en sombre quête de mort,
Sur les chemins cherchant la nuit ultime,
J'aperçus votre claire âme sans corps
Echappée enfin du fatal abîme.

Pas encore, Amour !

Dans le noir je scrutais vos traits adorés,
Folle de joie une seconde infime,
Et vous de répéter, sans vous lasser,
Au creux de l'oreille, murmure intime :

Pas encore, Amour !

Je vous dis : « Pour vous, je vais à trépas »,
Votre regard se voila ; votre voix
Résonna comme jadis, dans vos bras,
Loin des cris, des larmes et du froid :

Pas encore, Amour !

Vivez comme autrefois ; aimez encore !
Hors du néant, vous contempler me porte,
Vos pensées m'apportent du réconfort,
Mais je vous aime vivante, non morte :

Pas encore, Amour !

Et votre ombre disparut dans la nuit,
Me laissant seule, sur un doux murmure,
Sous ce ciel vide, sans rien qui luît…
Depuis lors en moi vos mots perdurent :

Pas encore, Amour !


Un instant, Sindanarie fut tentée de reprendre le parchemin avant que son vis-à-vis n'ait le temps de le lire. C'était peut-être trop personnel... Mais c'était trop tard, en un sens. Si elle avait voulu éviter qu'on le lise de nouveau, il aurait fallu ne jamais ressortir ce parchemin. L'enterrer, le brûler, l'avaler, peu importait la méthode : il aurait fallu qu'elle s'en débarasse... Mais ce qui était fait était fait. Point. Finalement, un sourire releva légèrement les commisures des lèvres de la jeune femme quand elle conclut :

Montre-le ou parles-en à quiconque et je nie. Tu es prévenu !
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