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[RP Privé] La cueillette de Marguerite

Aldaaregonde
Arégonde sourit lorsqu'il accepte elle sait à quel point il lui coûte de lui dire oui et de ce fait lui en ai encore plus reconnaissante.

- Ton voyage t'a épuisé tu dis... Je l'avais pensé monotone mais pas épuisant, tu dis ne pas être sorti en plus. Tu me caches quelque chose ?

Elle se lève et le suit lorsqu'il l'invite à la raccompagner bien décidée à profiter du chemin pour le passer à la question.

- Si tu as le temps de prendre un verre en taverne avec moi, avant de rejoindre ton campement, j'aimerai que tu me dises exactement ce qui s'est passé à Tulle.

C'est donc chemin faisant qu'elle l'assomme de question jusqu'à obtenir un peu plus de renseignement, son teint même à la lumière des bougies a alerté Arégonde qui se demande s'il lui a dit toute la vérité.

- Alors qu'as tu fait exactement ? Tu es resté terré dans ta chambre ? Même pas un verre en taverne ? Pas une damoiselle avec le doux sourire à qui parler ? Tu as fait une cure de fruit ?

Elle l'observe de coin, se cramponnant à son bras qu'elle trouve moins fort qu'à l'habitude.

- Tu vas parler ? C'est elle ? C'est ça ? Tu as eu des nouvelles ?
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Gueldnard
Marchant dans les rues de Limoges, il bifurqua au détour d'une rue sous les questions déjà nombreuses d'Arégonde. L'air frais lui avait semblait il délié la langue. Etait ce la prune qui avait le don de pouvoir lui coller la langue au palet? Humm ça expliquerai pourquoi elle ne pouvait en boire. Hochement imperceptible de la tête, Gueldnard se dit qu'il essayerait bien un jour.

Euh ennuyant mais pas de tout repos. J'ai fais des gardes et peu dormi. Sinon euh ben … rien de particulier … le calme le plus plat. Tu sais bien hein ça se serait su sinon.
Pas de taverne ce soir hélas, je suis bien trop las mais nous aurons plaisir à nous retrouver bientôt. Je vais, comme je te l'ai dit tout à l'heure, emménager à Limoges donc nous aurons la possibilité de nous voir plus souvent.


Ses arguments maladroits, ses phrases un peu indécises et manquantes de détails, Arégonde revient à la charge. Il n'y couperait pas, il devait lui confier une partie de ses mésaventures. Léger soupir, il regarde devant lui préférant éviter le regard de son amie.

Oui je suis resté au lit un peu par la force des choses ces derniers jours. Rassure toi Rien de grave. Juste une petite étourderie et je suis tombé de cheval.

Ne voulant pas l'inquiéter plus que ça il continua sur un léger mensonge sur les circonstances de sa chute avant de raccorder la vérité. Il préférait ne pas qu'elle s'inquiète plus que ça et se dédouaner de questions plus gênantes les unes que les autres.

J'ai voulu me mettre debout sur mes étriers pour regarder l'horizon afin de savoir s'il y'avait des ennemis au loin. Et là paf! Mon pieds gauche est sorti de l'étrier, j'ai glissé et me suis retrouvé le cul par terre. Une amie qui voyageait depuis le Périgord m'a forcé à rester au lit. Tu sais c'est une barbière mon amie, donc elle m'a surveillé et j'ai rien du tout. Du coups j'ai profité un peu de sa présence et elle m'a fait manger pleins de soupes.


Signe de son inquiétude, il la sentit s'agripper à son bras ce qui l'obligea à la regarder. C'est à ce moment là que la fameuse question arriva. Son coeur loupa un battement puis une pointe s'immisça en lui. Son regard changea rapidement. Le souffle court, il hocha la tête avant de lâcher un faible « oui ». Gueld ferma les yeux un instant avant de poursuivre.

Oui je lui ai parlé. Je voulais savoir donc je lui ai livré mes sentiments avant de partir aussitôt. Elle sait maintenant, c'est tout ce que je voulais.

Se refusant de lui partager la détresse qui l'habitait il abrégea.

Il se fait vraiment tard, je dois faire une ronde ce soir et je vais me reposer un peu. Merci d'être passé me voir, ça m'a fait plaisir Arégonde. Bonne soirée à toi.

L'homme lui fit une bise rapide avant de partir en direction de son campement. Il tourna à gauche vers la première rue et se mit à courir aussi vite qu'il put. Les larmes l'avaient rattrapé et la mélancolie allait pouvoir l'envelopper. Arrivé dans son campement, il se coucha entouré de la fameuse couverture et se terra comme un animal blessé. Arégonde savait que son ami était épris d'une femme mais elle ignorait tout le reste. Lorsqu'elle lui avait demandé son nom il était resté muet. Il lui avait simplement fait part de son amour qui lui semblait impossible. N'ayant plus la force de s'échapper par une roulade ou autre pirouette pour éviter les questions, il avait préférer battre en retraite. Son départ était un peu brusque et éveillerai sûrement l'attention d'Arégonde mais qu'importe. La prochaine fois, il aurait retrouvé un peu de force et son masque serait de nouveau complétement accroché sur son visage pour jouer les acrobates. Il pourrait une nouvelle fois jouer les funambules en satisfaisant la curiosité de son amie sans en dire trop tout en mettant hors de porter les questions les plus dérangeantes. Demain était un autre jour, pour l'heure, la peine avait repris ses droits.
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Aldaaregonde
Certaines se seraient offusquées de se faire planter là, Arégonde savait qu'elle avait touché un point sensible alors la fuite de son ami ne la blessait pas du moins pas de la manière dont on pourrait le croire. Simplement cette impression de toujours marcher sur des oeufs lorsqu'elle parlait avec Gueld s'intensifiait chaque fois qu'elle perçait un peu plus ses états d'âme et ce qui la blessait n'était pas qu'il se taise mais qu'il souffre. Arégonde préférait ne pas connaitre l'identité de la dulcinée parce qu'une rancoeur contre elle prenait forme au fur et à mesure où son ami dépérissait. Bien sûr elle lui avait proposé un nom une fois mais il n'avait pas répondu lui répétant qu'il avait promis de garder le secret et qu'il serait fidèle à ce secret tout comme il pouvait l'être à l'être aimé. Elle le suivit des yeux, elle aurait aimé déposer un baiser sur son front pour bénir ses rêves avant qu'il ne parte mais à l'évidence ses questions l'avaient trop déstabilisé pour qu'il ne lui laisse le temps de réagir. C'est donc un claquement de langue qui ponctua cette entrevue, elle resserra la cape que Gueld lui avait donné et se présenta à la taverne espérant se changer les idées en tentant de mettre au point une politique de repeuplement du Comté.
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Gueldnard
Gueldnard avait passé une nuit comme toutes les autres. Ses démons l'avaient hanté jusqu'à ce que Morphée ne le prenne pour quelques heures. Alors que l'atmosphère s'était un peu radoucit ces derniers jours, le froid était revenu habiter les terres Limousines. Le commandant de Marguerite sauta rapidement dans ses vêtements frais ce qui acheva de le réveiller. L'homme s'étira et laissa une fumée blanche sortir de sa bouche lorsqu'il expira.

Fait pas chaud c'matin.

Les stigmates de sa nuit enfouie au fond de lui mais toujours prêt à refaire surface, Gueld se mit à charger sa monture tout en croquant sans plus d'envie dans une miche de pain. Le ventre toujours aussi noué, il se forçait à manger sous peine de revivre pareil aventure qu'à Tulle. Il n'en avait pas besoin en ce moment. Trois bouchées plus tard, il rangea sa miche et leva le camps. Après quelques heures, Marguerite n'était plus. La bise du matin l'avait emportée, fané avant qu'elle n'ait pu resplendir à la vue de quelques curieux. La seule consolation c'était que personne n'avait tenté de l'effeuiller, le Limousin s'en sortait plutôt bien. Une fois les vivres restantes prévu pour la campagne vendue au marché, le blond se mit en route pour Bourganeuf.


[ … ]


Hormis deux corbeaux et cinq lièvres, rien n'avait perturbé le voyage de notre cavalier. Rien ou presque n'avait changé à Bourganeuf. Les tavernes étaient habités par la solitude. Peu d'âmes sortaient le soir. Gueldnard ne se sentait plus chez lui. Au fond de lui ça l'attristait de quitter son village natal mais il ne s'y sentait plus chez lui. Les souvenirs resteraient quoi qu'il en soit gravés en lui. Son avenir se situait désormais vers Limoges et qui sait, un jour peut être, la vie fera qu'il ira habiter en dehors du Limousin mais pour le moment, c'était loin d'être le cas. Trop de choses le retenait ici, bien trop pour qu'il ne quitte à nouveau ce sol. Sa dernière escapade lui avait beaucoup coûté … trop même.
Arrivé devant sa demeure de toujours, il chargea ses quelques effets dans sa charrette. Une fois la charrette chargée, Gueldnard ferma la porte à clef de sa désormais ancienne demeure. Il venait de fermer une grande partie du pan de son existence. Il allait désormais pouvoir arpenter d'autre chemins qui l'emmènerait vers sa destinée. Empli de nostalgie, l'ancien Bourganiaud quitta le village non sans jeter de multiples regards derrière lui. Une fois le village hors de vue, il se laissa porter par la route et les cahotements du sentier. L'esprit obnubilé par une seule et unique pensée, il arriva à Limoges.



[Limoges]


Du côté Ouest de la citée, en dehors des remparts de la ville une maison semblait plus ou moins abandonnée. L'homme y rentra et trouva les lieux vide de mobilier. Seul les araignées et autre petits animaux sauvages y avaient trouvé refuge. En faisant le tour de la maison, Gueldnard remarqua que quelques volets étaient cassés et que quelques ardoises manquaient à la toiture. Sans d'autres fioritures, il nettoya sommairement une partie de la maison pour y entreposer ses affaires. Une fois cette tâche terminée, il se laissa choir sur son matelas laissant l'aménagement de la maison au lendemain.

La nuit fût comme toutes les autres et le blond reprit son rythme monotone. La maison fût nettoyée de l'intérieur et bientôt les travaux de plus grandes ampleur allait pouvoir commencer. Les volets et la toiture allait devoir être refait. Ayant fait le tour des alentours, il se rendit compte que la maison était à l'écart. Aucun vis à vis hormis la forêt. Parfait pour être au calme. Voulant faire construire une boulangerie et rénover la bâtisse dans laquelle il s'était installé, Gueld se mit en quête de trouver des artisans capable de faire ces travaux. La capitale ne manquait pas d'ouvriers cherchant de nouveaux chantiers. Après plusieurs prospections aux quatre coins de la capitale, il opta pour une famille qui connaissait le bâtiment depuis des générations. Leur savoir faire était reconnu au niveau locale et leur prix n'était pas si exorbitant que ça. Le tout nouvel habitant emmena toute la troupe sur les lieux du chantier ne connaissant pas l'adresse exacte de sa nouvelle demeure. Alors qu'il emprunta le sentier menant à sa bicoque, il aperçut un petit panneau en bois. Ecrit finement, l'on pouvait y voir le nom du passage pou accéder à son domicile, « Sentier de la solitude ».


On dirait que l'destin fait bien les choses on dirait. Même si j'avais voulu choisir j'aurai pas fait mieux.

Amusé et à la fois un peu amer, il laissa les artisans se mettre au travail. Le patriarche supervisait les travaux. Ses deux fils ainés, tout deux tailleurs de pierres, allait s'occuper des fondations de la boulangerie. La fille allait s'occuper avec l'aide de son père de la toiture et des volets tandis que le dernier fils, forgeron de son état allait s'occuper du four. Le feu ça le connaissait et l'âtre promettait, selon les dires du chef de famille, de ronfler comme jamais faisant ainsi du pain à venir le meilleur de toute la capitale. Confiant, Gueldnard laissa sa propriété entre les mains des travailleurs tandis qu'il se rendit de nouveau en ville. Il préférait de loin surveiller sa chope que des hommes entrain de travailler toute la journée. Le chantier allait durer plusieurs jours et le blond comptait s'établir dans une auberge laissant ainsi tout l'espace disponibles aux constructeurs. Ainsi les délais de constructions étaient raccourci ce qui allait lui permettre de se lancer plus rapidement dans la fabrique de pain.

Au fil des jours l'ennui le guetta. Ses sombres pensées avaient repris le dessus sur lui. Bien décidé à s'offrir du répit, il chercha quelqu'un à défier en lice. Un combat lui permettrait enfin de se vider la tête laissant cette sensation oppressante loin de lui pendant quelques instants. Après plusieurs refus, un homme accepta. Theognis. Ne possédant pas de bouclier, Gueldnard accepta de combattre à armes égales. Le contrat signé, ils se donnèrent rendez vous dans l'arène au douzième coups du jour. La population Limogeaude allait enfin pouvoir se divertir. Gueld combattait à la loyale, aucun soudoiement arbitrale ou autre dons pour une quelconque divinité. Rien de tout ça, il ne comptait que sur lui même. Loyale, il l'était jusqu'au bout. Prêt pour le combat, il pénétra dans l'arène en même temps que son adversaire. Le sol était boueux par endroit ce qui allait corser le combat. Les deux hommes ne disposaient pas de bouclier. Tout allait se jouer sur l'attaque. L'adversaire du blond, un ancien baron à ce qu'il se disait devait être habitué à ce genre de combat. La ruse et l'expérience jouait en sa faveur mais Gueld comptait tirer son épingle du jeu. L'arbitre fit signe aux deux hommes de combattre. Les premiers coups d'épée furent donnés laissant le métal s'entre choquer. Concentré, Gueldnard allait pouvoir enfin entamer sa danse avec la mort. Son esprit se vidait peu à peu au fil du combat où tous deux observait la façon de combattre de l'autre. Theognis possédait un avantage non négligeable grâce à son épée bâtarde à deux mains. Ses coups étaient puissant et mettait à rude épreuve la défense du blond. Au loin dans la foule, des voix féminines scandaient le nom de Théognis. De nombreuses admiratrices étaient présentes.
Gueld se décida à passer à l'attaque, son style de combat basé sur la rapidité et la dextérité pouvait prendre le dessus sur la force de son adversaire. Alors qu'il commença à se déplacer, un de ses appuis glissa. Son adversaire en profita pour le faucher. Par terre, il roula sur le côté mettant son épée en opposition pour ne pas subir le trépas. Bien que la douleur du coups porté le lançait, il se releva rapidement et repartit aussitôt à l'attaque. Cherchant une faille dans la défense de son adversaire, il bougea autour de lui tout en poursuivant ses coups. Une petite brèche s'ouvrit et Gueldnard lui donna un coups dans les dents avec la paume de sa main. Il avait enfin réussit à conclure une attaque contre son adversaire. Le coups reçu quelques instants auparavant par Theognis l'avait salement amoché et le temps jouait contre lui. Le tout nouveau Limougeaud intensifia donc ses coups prenant de plus en plus de risques afin de prendre le pas sur son adversaire. Son flanc droit dégarnit après une attaque maladroite, l'ancien baron en profita pour le contrer. Theognis le chargea rageusement ce qui mis fin au duel. Allongé dans la boue, les côtes sifflantes, Gueldnard mis du temps à se relever. Il salua son adversaire et le félicita pour sa victoire.

Ne traînant pas outre mesure après sa défaite, le blessé quitta l'arène. Boueux et profondément marqué par le combat, il se nettoya brièvement dans l'eau de l'abreuvoir. Tout le côté droit le faisait souffrir, même le simple fait de respirer lui donnait de fortes douleurs. Grimaçant et marchant très lentement, il s'échoua sur une chaise en taverne. Gueld commanda plusieurs verres de prunes et se les enfila aussitôt. Une bonne cure de prune et plus rien n'y paraîtrait. Enfin c'est ce qu'il croyait et ce qu'il disait à ceux qui le rejoignait autour de la table. L'homme passa toute la journée sur sa chaise sans pouvoir bouger. Le moindre geste lui procurait une douleur intense. D'autre verres vinrent rejoindre les premiers qu'il avait pris mais ce remède ne semblait avoir aucun effet. Les seuls effets visible étaient les plaintes et les grimaces faites lorsqu'il portait un verre à sa bouche. Préférant arrêter les frais, il cessa de commander à boire et espérait vivement qu'une personne puisse lui prêter secours et soigner ses blessures dont il ignorait la gravité.

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Gueldnard
[Une histoire à quatre mains]

ELLE

Ce soir là, sa rencontre d'avec un Théognis fanfaron lui avait rappelé que le jour même duel avait eu lieu.
Dire qu'elle avait omis ce fait majeur... Un pincement au coeur, elle apprenait qu'il en ressortait grand vainqueur. Une inquiétude vive avait mordu ses côtes. Allait-il bien ?





LUI

La journée commençait à tirer sur la fin et la douleur ne cessait pas. Se souvenant que Sindanarie était dans les parages et qu'elle s'y connaissait un peu en blessure, il lui avait fait part de ses douleurs. Elle lui avait indiqué qu'il n'avait rien de cassé. Rassuré, il était ensuite reparti en direction de la taverne. Il en avait poussé la porte et avait aperçu Seleina et Theognis. L'homme avait pris place en ne pouvant réprimer une grimace et un souffle de douleur avant d'ajouter un sourire pour apaiser les craintes de la brune et par fierté vis à vis de son adversaire.




ELLE

s'apprêtant à fausser compagnie au baron pour aller s'enquérir du blond, Elle s'avançait déjà vers la porte lorsqu'il fit son entrée. Son soulagement fut de taille à le voir arriver. Il semblait mal en point... Fière, elle ne laissa rien paraitre, mais chaque fibre d'elle même n'aspirait qu'à une chose. Une seule et même chose qu'elle avait enfouie pendant bien des jours : le serrer contre elle et panser ses plaies.




LUI

L'impression désagréable d' être arrivé comme un cheveux sur la soupe. Outre la blessure physique celle du coeur pointait, Theognis faisait du rentre dedans à la brune. Quelle impertinence. Gardant ses remarques pour lui, il parla sans envie laissant le temps passer. Soudain, le coureur se leva et s'eclipsa laissant Seleina et Gueldnard seul en face à face




ELLE

Les questions avaient fusé, favorisées par leur relative intimité... Où avait il mal .... Est ce qu'en levant le doigts il souffrait ? Avait il des plaies ouvertes ? Avait il la respiration sifflante ? Etait-il allé consulter un médicastre ? Comptait-il y aller ? Quelle mouche l'avait donc piqué de défier quelqu'un en duel ? Sans s'en rendre compte, elle avait laissé libre cours à son inquiétude, en était venue tout naturellement à lui proposer ses soins sans autre forme de procès.



LUI

Il avait secoué la tête pour la rassurer. Sindanarie lui avait dit qu'il n'avait aucune fracture et comme elle avait était barbière par le passé, aucun doute ne pouvait subsister. En faisant sans doute trop pour ne pas l'inquiéter il lui assura qu'il n'avait pas mal. Un doigt passa sur ses côtes et il laissa une longue plainte s'échapper. Le blond finit par avouer et expliquer les raisons de son combat, son besoin de se vider la tête rien qu'un instant.



ELLE

Jurant ses grands dieux qu'on n'avait pas idée, sous couvert d'une légèreté qu'elle était loin de ressentir, sans se démonter, elle avait insisté tant et si bien qu'il avait fini par abdiquer. Le laisser ainsi lui était insupportable. Ce soir là, ils rentrèrent à Maussecret, côte à côte, chaque pas les ramenant d'étrange façon à un passé révolu, douceur amère sur les lèvres mutiques de la brune pendant la traversée de la ville qui lui avait semblé durer des siècles.




LUI

Ne pouvant rien lui refuser, il l'avait suivie. Elle l'avait emmené chez elle. Son coeur le tiraillait et des souvenirs remontaient en lui. Les circonstances étaient tout autre désormais. Installé chez elle, il avait senti une odeur à réveiller un mort. Sous ses injonctions, il avait enlevé sa chemise laissant apparaître différentes teintes sur son torse. Du blanc, du rouge, du violet et du bleu se côtoyaient avec même une pointe de jaune. Amusé il lui avait lancé qu'il avait un arc en ciel sur lui. Bien qu'il savait que ses phrases allaient être loin de la rassurer, il l'avait regardé approcher avec sa mixture. Il avait lutté avant de céder très rapidement. Ses yeux brillant comme le firmament, il ne la quittait plus et la laissa s'approcher pour le soigner.



ELLE

Ses mains hésitantes avaient repris leurs droit sur ce corps qu'elle avait aimé passionnément. Emue, elle s'appliquait à fixer un grain de beauté à la base du cou, se concentrant sur la tache, pudique, n'osant rompre le silence tacite qui s'était installé, les effluves nauséabondes de l'onguent allégeant l'atmosphère par des remarques acerbes du blond
qui affirmait qu'il finirait ermite, que plus personne ne supporterait sa présence nulle part après un tel traitement




LUI

Au contact de ses doigts sur sa peau tout son corps s'était éveillé. De long frissons avaient parcouru son échine. Ses yeux ne l'avaient plus quittée, incapable qu'il était de regarder ailleurs. Ses doigts le soignaient avec douceur. Inquiet il avait demandé pour combien de temps il en avait. Tel un aimant, sa main avait frôlé le bras de la brune. La lotion appliquée, il n'avait pu s'empêcher de la prendre dans ses bras en lui murmurant un faible merci, en profiter pour la sentir contre lui



ELLE

Abandonnée à l'étreinte, exorcisant la peur ressentie, les digues avaient cédé. L'amour qu'elle avait enfoui pendant de longs mois s'échappait maintenant, l'irradiant toute entière. Relevant la tête, sans plus chercher à lutter, leurs lèvres s'étaient scellées, enfin.




LUI

Le contact de leur lèvres avait emmené le blond dans un profond tourbillon d'émotion. Il en avait rêvé secrètement depuis des mois .. depuis une malheureuse incompréhension. Il avait pris la route pour aller aider une amie qui allait se battre. Elle qui avait le sentiment d'avoir été abandonnéé avait effrité leur relation. A leur retrouvailles, le blond avait été maladroit et bien trop timide de lui avouer tous les sentiments qu'il éprouvait pour elle. A quel point il pouvait l'aimer mais il n'avait pas franchit le pas à cause de la peur qui le tiraillait.

Peur qui avait érigé cette terrible incompréhension menant à leur séparation. Malgré tout cela, il n'avait cessait de l'aimer pendant des mois pensant que ses sentiments étaient à sens unique même si jamais il ne l'avait entendu l'affirmer. Un soir, il s'était décidé à tout lui avouer pour être fixé et laisser de côté ses suppositions. Stupeur, il s'était trompé et avait tout gâché.

Une main avait caressé sa joue dans une infinie tendresse pendant que ses lèvres s'étaient jointes aux siennes avant de la serrer fort contre lui. Malgré la douleur physique de l'étreinte il était heureux tant son coeur était épanouie. Ses lèvres avaient murmuré des mots d'amour à l'oreille de la brune.



ELLE


Les tourments endigués, hors temps, hors monde, il s'étaient rassasiés, avaient mêlé leurs peaux, leurs souffles, leurs deux être éperdus.
L'aube les avait découverts en paix avec eux même, laissant place aux affres du remord...

D'une voix monocorde, elle l'avait congédié. Se comprenant à demi mots, il n'avait guère insisté, torturés qu'ils étaient par ce qu'ils avaient fait.
Folle d'avoir trahi, elle s'était enfermée dans un mutisme profond.



LUI

Se sentant revivre depuis bien longtemps, il lui avait témoigné son profond amour. Enlacé à elle, il ne voulait plus la quitter mais bientôt une image avait plané apportant un profond remord. Le coeur lourd à nouveau détruit et partagé entre le remord, l'espoir de l'aimer à nouveau, ce matin là il parti s'enfermer chez lui

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Gueldnard
Au faible éclat de la lumière d'une bougie, pleins de remords causé par des paroles maladroites, Gueldnard se mit à écrire. Le coeur tiraillé par la tristesse, chaque clignement de paupière le mettait un peu plus à vif. Il avait succombé à son charme il y'a bien longtemps, épris il l'était passionnément mais le destin semblait faire des siennes. Ne sachant pas le regard qu'elle portait sur lui et si elle voulait encore le voir après ces derniers événements, il s'ouvrit encore un peu plus. Le pigeon s'envola avec la précieuse missive laissant le blond recroquevillé dans un coin de sa chambre à la merci du temps.



Citation:
Bonsoir Seleina,

Je ne sais pas si tu liras ce pli en voyant que j'en suis le destinataire. Si ce parchemin échappe au flammes pour retrouver tes doigts, je voudrais que tu saches ce qui suit. Je suis désolé pour tout le mal que j'ai pu te faire, je m'en veux du plus profond de mon âme même si je sais que c'est insuffisant, car même si je ne t'ai jamais voulu de mal, les faits sont là... S'il le faut, j'irai danser avec la mort et je la laisserai me cueillir comme une marguerite pour réparer l'affront que tu as pu subir. J'agirai selon tes désirs et ce, quels qu'ils soient.
La vie sans toi n'est qu'une traversée du désert, une nuit sans étoiles ni lune, une vie bien fade car il est une chose qui subsistera c'est mon amour pour toi. Je t'aime à en perdre raison bien que je sache que je ne suis qu'un abruti, un idiot ou tout autre adjectif que tu jugeras opportun. J'ai récolté ce que j'ai semé et je suis prêt à affronter le restant de ma vie la douleur qui me condamne à pleurer mon amour perdu même si, un fol espoir demeure, celui de partager ton amour.
Je tremble et sent mon regard briller lorsque j'écris ces lignes. Je sais que sans toi, mon regard ne brillera plus que par mes propres larmes. Seul la prunelle de tes yeux, tes gestes, ton amour pour moi, toi, tout ton être me rendait heureux.
Tu as guéris mes blessures mais qu'importe maintenant. Je ne suis qu'une coquille vide, un homme qui n'a plus qu'un coeur morne qui a cessé de battre quand tu as cessé de le regarder. Je voulais tant de choses et j'ai obtenu le néant. On dit que le temps panse les plaies, moi je pense qu'il peut se passer des siècles et des siècles sans que ton nom, gravé au fer rouge, ne s'efface de mon coeur. A défaut de vivre l'ivresse de notre amour s'il s'avère totalement impossible, l'ivresse de la bière m'emportera car je n'aurai plus d'étoile du nord. Je sais qu'à ce moment là, j'oublierai d'abord mon nom avant le tiens car mon coeur est rempli de Sel. Je t'ai dans la peau.
Je t'en prie écrit moi, j'en peux plus d'en mourir.

Gueldnard, un homme qui ne fait que t'aimer..

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Gueldnard
[Une semaine plus tard]

Les idées aussi noire que la nuit, Gueldnard restait assis contre le mur ses genoux replié contre son torse. Ses volets étaient restés clos depuis plusieurs jours. Les ténèbres faisaient parti de son quotidien au point que de funestes pensées commencèrent à germer dans son esprit. Pourquoi la vie semblait lui faire prendre des chemins si tortueux? A chaque fois qu'il semblait effleurer ce qui pourrait enchanter sa vie aussitôt un grand malheur arrivait. Son masque prenait peu à peu le pas sur son être. Ses traits étaient plus que jamais tiré et ses yeux étaient quand à eux injecté de rouge par le retour de ses terrifiantes insomnies. Il caressait de doux souvenirs qui agissaient à la fois comme un baume et un pieux enfoncé dans ses chairs. Une gorgée d'antidote pour trois gorgées de poisons. Il la sentait en lui, dans les infimes recoins de son âme et de son corps. La douleur était si vive qu'il criait sa détresse dans un silence de mort. Le mur et le sol en pierre répandaient un peu plus encore de froideur dans le corps meurtri. La chaleur de l'amour, d'un baisé, d'une étreinte, du feu de la passion avait fini en cendre. Cendres qui emplissaient sa bouche à la place de l'eau fraîche d'un amour partagé à l'unissons. Chaque seconde qui s'écoulait lui faisait vivre une éternité si bien qu'il cru mourir et revivre un millier de fois entre chaque battement de paupières. Jamais ses tourments ne cessaient. Une seule image l'habitait, elle. Une brune qu'il considérait comme son âme soeur. Celle qui comblerait son âme la rendant plus forte et plus belle. Loin d'être un trésor ou un quelconque trophée, non loin de là, c'était simplement un élément vital. Elle était un peu comme la rosée du matin qui redonne de la verdure à une pelouse jaunâtre.

La main tremblante, il trempa la plume dans l'encre et commença à écrire comme les larmes qui jamais ne tarissaient déversant leur flot immuable.



Citation:
Seleina,

J'ai appris au hasard d'une rencontre que ton état n'était pas des meilleurs. Je sais qu'elle veille de son mieux sur toi et je prie à des choses auxquelles je ne crois pas pour que tu ailles mieux. Autre bruits parvenu à mes oreilles plongés dans les ténèbres, l'arrivée du printemps. Pourtant, l'hiver me semble encore bien rude. Si le printemps est arrivé, cela veut dire que le monde s'éveillera de nouveau. Le ciel bleu aura remplacé la grisaille et les quelques nuages de cotons qui parsèmeront le ciel pourront panser bon nombres de maux. Tous ragaillardis, les gens sortiront avec un sourire aux lèvres de nouveau heureux de profiter de la nature qui s'éveille. D'autre, très peu même, aborderont un sourire qui cachera bien des maux que le coton nuageux sous fond bleu n'aura pu panser. L'atmosphère se réchauffera et les fleurs fleuriront comme le gonflement du lit des cours d'eaux. Cela gonflera si vite qu'en un rien de temps le paysage sera méconnaissable. Pour moi, le printemps ne sera définitivement arrivé que lorsque le chant du rossignol se propagera au gré des vents comme lorsque ton rire emplit l'atmosphère. Sa mélodie si belle, si parfaite fera battre à elle seul toute la terre si bien qu'elle dansera. Pour moi, cette mélodie s'est tut il y'a une éternité. Ce son si doux, si réconfortant n'a plus caressé mes oreilles. Sans cette danse qui fait vivre mon monde, je vois déjà la faux s'avancer devant moi. Ses pas raisonnent et se font menaçant mais je me refuse à bouger guettant toujours cette mélodie salvatrice. Il serait bien plus simple de siffloter un air pour entamer la danse mais mes lèvres restent scellés, hermétique à une quelconque reproduction grossière. La mort peut bien s'avancer et m'emporter si le chant du rossignol ne remplit plus ce monde. A quoi bon garder une coquille d'un noix poreuse alors que le printemps se présente? La noix jeté sous terre formera peut être un noyer qui abritera de nouveau le rossignol pour donners une belle teinte à ce printemps. La noix ne sera plus là mais le rossignol persistera rendant ce monde bien plus attrayant qu'il ne l'est sans son chant.

Je t'aime d'un amour fou, si fou que je suis prêt à mourir pour qu'un sourire se dessine sur tes lèvres. Durant des mois j'ai subit les tourments de mon coeur le forçant à se taire mais je n'en ai plus la force. Mon amour pour toi restera à jamais gravé en moi comme sur une plaque de marbre.

Tu me manques terriblement Seleina,
Guelnard.


L'homme lâcha sa plume sans plus de préoccupation. Abattu, il ferma les yeux laissant sa peine asseoir un peu plus son assise sur son coeur. Combat perpétuel face à la douleur permanente qui l'étreignait. Quasiment à bout, il se leva et parti errer dans les rues de la ville son morceaux de papier à la main. Ses pas l'amenèrent tout naturellement devant la demeure de la destinataire. Méconnaissable, plus que l'ombre de lui même, il fit glisser sa missive sous la porte. Comme souvent depuis quelques temps, le blond se fixa à la fenêtre observant une touffe de cheveux dépassant des couvertures. La main se tendit faiblement sur la fenêtre, le regard toujours aussi remplit de passion destructive. Les doigts glissèrent sur la vitre avant que l'homme parte se perdre un peu plus loin.
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