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[RP] Le bal masqué hivernal

--_domino_


L'oisillon a perdu ses ailes mais point encore sa vertu. La cape à peine glissée sur le côté que la fée carabosse en profite pour lui faire un sort et hop le bossu la jette au loin.
Le masque ne peut pas être contrarié.

Du coup, le bosselé filou a répondu à sa diatribe caramélisée en plantant dans sa chaire tendre, ce petit triangle fragile entre cou et épaule, un chemin humide à la pointe de sa langue, de ses lèvres, et même un rien de canine. Les plumes tressautent, s’agitent, d’abord un rien raidi par ce corps tendu, comme la souris saisie dans la gueule du chat, puis frissonnent comme un murmure, un souffle, un abandon. A croire que la souris est au paradis.


Le bonbon est ma foi tout à fait consommable. Mes chicots en sont sortis indemnes.
Je n'en dirais pas autant de mon âme, que je perdrais volontiers en plus cavalières cabrioles, foi de Bossu!


Le Rossignol se penche vers les pavillons, inutile de crier ce faux vieux a l’ouïe fine.

Ne vous a t-on point appris Bossu qu’il faut se méfier de ses souhaits de peur qu’ils ne se réalisent ?

Susurre-t-elle d‘une voix rendue rauque par une montée de désir pour ces choses illicites et inconnues, à l’oreille de son cavalier alors même que leurs jambes sont entremêlées dans une position plus que suggestive. Puis, notre drôle d’oiseau, face au Bossu redressé, pose ses mains sur son torse et joue avec la cordelette qui ferme la chemise et dit de sa voix chantante

Ce soir Bossu, vous m’avez volée trois choses … sans mesme y accorder une quelconque l’importance.
C’est pour vous apprendre la valeur de ces petites choses que je vais vous voler à vostre tour. Apres ma foy … nous serons quittes si vous voulez bien !


Le masque ne peut pas sourire.
Elle ne le laisse pas répondre ni s ‘enfuir en guise de protestation - mais le voudrait il ?-, son corps est pressé tout contre le sien, leurs jambes toujours emmêlés, sa taille toujours ceinte de ce bras plein de force et leurs mouvements s’ajustent aux trilles de la mandoline, balancement de hanches, tressautements des fesses bien galbés sous le velours noirs.


Tout d’abord vous m’avez volé un bout d’oreille, que vous vous étes acharné à grignoter et … suçoter tel ce fameux caramel de vos petites dents pointues et voraces ….
en échange de quoi .... je vous vole votre nez, que dis-je !
Vu la grandeur de l’appendice nasale ce serait plutôt … un cap, une péninsule, le phare d'alexandrie !


Elle se penche et tandis qu'il reluque sans doute sa poitrine, dénoue la ficelle qui retient le faux gros pif et le confisque en allant ... le planquer dans son corsage. La main du bossu la ramène et la plaque à lui a nouveau, peut être aurait il ajouté quelque chose de son cru -une protestation pour cette profanation ?- mais impérieuse, elle en profite pour chuchoter.

Ce sera mon trophée. Et puis ... avouez qu’il sera mieux là.

Les deux billes noires brillent de malice. Et sans le laisser souffler des vfois qu'il se mette à réfléchir pas bon, ca un bossu qui pense !

Enfin, vous m'avez volé un baiser, le tout premier pour ainsi dire, qui fut déposé la en ce creux vierge de toute autre main que les miennes, bien que point saint je vous l'accorde, en échange de quoi j'exige donc une compensation .... équilibrée naturellement ...

Sa main se glisse a nouveau dans celle de son partenaire, les doigts s'enlace, le masque baisse la tête. On dirait qu'il regarde cet entrelacs vivants. Instant fugace. L’emplumée se redresse et même mieux se hisse, à la pointe des pieds vers ce visage grimé ou seul un petit nez véritable trône désormais coince entre des yeux pochés et des sourcils broussailleux. Mille roulements de tambours dans une tour vermeille. Les deux billes sombres se plantent dans les prunelles du vieillard, un rien troublées. Le tenant ainsi captif et lui intimant l'ordre silencieux de ne pas bouger au risque de troubler l'instant magique. Les mains se libèrent et remontent en frôlement vers les visages, et soulève lentement le bas du masque lunaire, la bouche d'argent venant orner le nez de la damoiselle. Deux lèvres ourlées esquissent un sourire puis, se rapprochant viennent prendre possession de leur du, leurs homologues, voleuses exquises de chaire tendre, insatiables sans gènes, les voleuses volées. Tout d'abord à peine un souffle puis un affleurement, peau contre peau, puis une impression plus profonde moins chaste. Le vieux qui ne perds jamais le nord aura tenter de glisser sa langue, c'est certain, le piaf lâchant un petit cri de surprise, ce sera reculé, Apres tout ce fichu cabossé est capable de lui voler son vol ! Pas question de le laisser faire. Elle replace son masque. Ils se font face un moment. Elle se penche vers lui, lui tourne autour au sens littéral et vient se plaquer dans son dos

Et maintenant … mon troisième.
--_le.bossu_



Le nez qu'il n'a plus lui fait sentir avec force que le bouquet final allait être atteint.
Si elle continue sur sa lancée, il ne restera bientôt de sa panoplie que ce postiche qui empêche encore que son identité ne soit dévoilée.
Pas dans ses plans, ça... Pas du tout, même.

Elle l'a tant et si bien aguiché, ses lèvres pourpres à la recherche des siennes sans lui laisser la moindre parcelle d'extrapolation, que de pièce en pièce de puzzle en moins il n'aura plus d'autre choix que de s'éclipser avant l'impensable.
Toute fois il compte bien, le cas échéant, s'emparer de l'oiseau dont la ritournelle est devenue par trop suggestive pour qu'il le laisse s'échapper.
Il a pu avoir confirmation, sous le masque froid et impassible, de la braise qui n'attend qu'une étincelle que Le Bossu est tout prêt à lui offrir.

A cet instant où elle inspecte le verso d'un faux vieillard, il la met en garde d'une voix basse destinée à n'être entendue que d'elle.


Prenez garde, Rossignol.


L'incertitude dans laquelle il était plongé pendant son petit jeu, due pour moitié à sa requête silencieusement impérieuse, l'autre réquisitionnée par une introspection de rigueur, vient de prendre fin à l'instar de son immobilité.
Les mains se crispent tandis qu'il tourne sur lui même pour poursuivre sur le même ton.


Je crois que dans cette salle ont eu lieu suffisamment d'effeuillage pour la soirée.
Si je dois perdre un élément de plus de mon identité usurpée, que ce soit en comité restreint, ou que ce ne soit pas. La découverte de cette bosse ne pourra se faire qu'au prix de plumes supplémentaires, et certainement pas icelieu.
Vous avez la fin de la danse pour y réfléchir... En attendant...


Il attire la belle mystérieuse contre son torse d'une main impérieuse, reprenant ainsi le cours de circonvolutions un instant mises en sommeil, joue contre masque, jambes enlacées.
Entre ses omoplates il a calé une main, l'autre joue avec la masse soyeuse de l'ébène, tandis qu'il lui souffle en vibrato au creux de l'oreille les milles délicieux tourments qu'il a en tête pour la fin de la nuit.
--Zolan




Les lèvres bien dessinées s'entrouvrent pour lui laisser entendre le son de la voix ingénue de sa partenaire de danse.

Savez vous que nous n'avons même pas été présentés? Il y a fort à parier que cette danse doit paraître quelque peu indécente aux yeux de certains bien-pensant.

Mais je constate que vous semblez toujours fort intrigué par cette particularité, rescapée de votre attirance pour le dénuement.
Serais-je en droit d'en conclure qu'il faudrait rompre le charme pour votre sérénité?


Un frisson le gagne, courant le long de son échine, lui faisant presque perdre le fil de son chant, quand de la pointe de ses dents la petite libertine le marque d'une trace qui fait bouillir son sang de gitan.
Muet de réplique si ce n'est les mots que sa voix continue de chanter, ses mains se font plus fermes sur la taille féminine , tandis que dans ses yeux qui la fixent vacille une flamme intense.

J'vais faire un concours de gorges !! Tout' manière personne n'peut savoir qui c'est sous l'masque !

L'intervention de cette voix provenant de Blondasse N° 2 détourne un peu son attention et se pose sur la jolie blonde criarde dont les mots sont aussi déployés que sa poitrine qui soudain semble jaillir de son corsage. Le gitan éclate de rire sur la fin de sa chanson en regardant les deux blondinettes chamailleuses mais complices et glisse ensuite sur le couple disparate que forme le bossu et le rossignol , dont les roucoulements autant que la gestuelle d'un plumage dans les règles de l'art lui amène un sourire en coin.

Ses yeux se posent à nouveau sur la belle qu'il enlace en lui murmurant:
- Il semblerait que l'ambiance de cette salle se soit quelque peu échauffée. Se pourrait-il que j'ai bousculé la bienséance de ce bal en introduisant une note plus... chaude ?
Son sourire se fait ironique en ajoutant:

- sono forse il diavolo... chi sa ( je suis peut-être le diable... qui sait )

Emoustillé par le baiser vampirique de sa compagne de danse, le gitan plie un peu ses longues jambes, plaquant ses mains sous le fessier de la jeune femme pour la remonter lentement à califourchon sur sa taille en lui faisant quitter le sol , puis lui murmure à l'oreille avant de lui en mordiller délicatement le lobe:
- Zolan.. Mon nom est Zolan.

Sa partenaire en équilibre sur sa taille qu'il maintient d'une main sous son fessier et de l'autre contre son dos, Le gitan entame alors une nouvelle chanson lui étant destinée, mouvant leurs deux corps délicatement avec langueur , son regard plongé dans les prunelles de la belle.
Il la guide dans une étrange mais fusionnelle danse alanguie où les paroles autant que les gestes se mêlent dans un souffle qui les enveloppe.
Le_fernand


Le fraichement poitevin Fernand s'ennuyait ferme. Poitiers est une ville évidemment plus dynamique que sa campagne natale. Il aurait difficile de faire pire. Toutefois, il estimait manquer d'activité. Accompagnée de sa fidèle truie la Peguy, il arpentait les rues proche du château comtal.

C'est alors qu'une douce musique et des éclats de rire parvinrent à ses oreilles crottées. Une fête ! Le Fernand, qui était passablement aviné selon sa déplorable habitude, se tourna vers son cochon.


T'as entendu la Peguy ?! J'bin l'impression qui y en là-euddans qui font la fête. J'connaissions personne dans c'te bourgade. Serait peut êt' temps d'aller tisser quèques amitiés avec d'braves gens comme nous.

En signe d'acquiescement, ou par un hasard des plus total, le regard de la truie croisa le regard du clochard et celle-ci remua le groin.

Ouh, j'savions bin qu'tu s'rais d'accord ma Peguy !


Et c'est d'une démarche démarche presque assurée que le brave Fernand et sa cochonne se dirigèrent vers la salle de bal sans croiser, étrangement, aucun garde. Etrangement toujours, il ne lui vint absolument pas à l'idée que ce bal n'était pas réservé aux gens de sa faible condition où que se puisse être un bal costumé.
C'est donc armé de son seul pagne, des mouches qui lui tournaient autour et de son animal domestique que le rustique fit son entrée triomphale.


Salut à vous les amis poitevins ! Ch'uis l'Fernand et j'habite dans cte ville qu'est pour moi bin nouvelle mais bin charmante aussi !
Où que j'peux prendre un verre pour me rincer le gosier ? C'est que j'dansions mal sans une ptite goutte ou deux en travers de la gorge.


Et il parti d'un rire bien gras, découvrant une dentition de qualité douteuse ...
--_lamia


Perdue dans le lac sombre des yeux qui vrillent les siens, Lamia a laissé loin derrière elle l'idée de jouir d'une liesse populaire et qui l'a amenée ici.
Elle n'est plus qu'aiguillons qui la transpercent et font vibrer chaque fibre de son être.
Lamia se révèle, dans ce cocon de chaleur douce et pernicieuse à la fois, telle la chrysalide qui attend de déployer ses ailes.
Jamais elle n'a autant pris conscience de ses sens qu'en cet instant, malgré cet envoûtement dont elle ne peut se détacher.

Seul le répit occasionné par la distraction qui dévie le regard de son partenaire lui permet de respirer normalement et de répondre, le souffle encore un peu court, à la remarque qui s'ensuit.


Personne ici ne pourra nier quoi qu'il en soit que vous avez la note juste et et moi moins que quiconque qu'elle n'engendre pas certaine... Chaleur.

Zolan... Gitan ou Diable, ou les deux à la fois ; son nom résonne encore à l'oreille qu'il a au passage délicatement titillée avant de la faire liane, faisant ainsi augmenter une température déjà grisante.
Accrochée sans effort à sa taille, soutenue fermement par des mains qui l'électrisent, elle a le sentiment de voler, hypnotisée par le regard rivés sur ses iris.

Bercée par l'allure langoureuse que transcende leur corps à corps, elle l'écoute ainsi chanter ce qui lui parait une éterniser, avant de glisser sa joue contre la sienne pour lui murmurer :


Vous dire que je suis enchantée, Zolan, serait bien faible mot. Transportée serait plus juste, quoiqu'encore loin de la réalité si on ne parle que d'image.
Je suis Lamia... et si je danse avec le Diable, l'enfer me parait bien tentant.

Une main se délace se sa nuque pour venir parcourir la veine qui bat dans son cou dans un mouvement ascendant qu'elle poursuit par la ligne de la mâchoire pour finir en effleurement sur la lèvre inférieure animée par les paroles qui s'écoulent au rythme qu'il a donné à leur mouvance.

Oui, sans doute aucun, il a fait exploser des barrières chez sa partenaire d'un soir.
Elle approche de la perfection quant au bien être que peut atteindre l'humain, normes, retenue et introversion jetées aux quatre vents de cette liberté nouvelle.

Liberté d'un rêve qui prendra fin bien assez tôt à son goût. Le mystère, s'il présente des avantages, n'en possède pas moins le revers incontournable de ne parfois pas être levé.
Le jeu demande à ce qu'on respecte ses règles, rien d'illégitime en soi.
Elle sait pourtant d'ores et déjà qu'en même temps que l'aube se lèvera une pointe de regret.
Afin de ne plus penser à cette échéance, elle se concentre à nouveau sur la flamme qui danse dans le miroir de ses prunelles , la pointe d'une langue rose jouant à cache cache entre ses lèvres mi-closes, comme prête à boire littéralement les paroles qui s'égrènent, troublantes et ensorcelantes malgré les échos d'une nouvelle arrivée des plus tonitruants.
--_domino_


Aux propos tenus à son oreille le Rossignol se fait Rouge-gorge. Son corps élancé en étau entre un bras décidé et un torse large est soudain parcouru d’un frisson ; tout à l’analyse de ces nouvelles sensations, elle n’ose croiser son regard : elle sait qu’elle tenterait d’y chercher un indice, une identité. Or, elle est la première à s’offrir ce soir un luxe de liberté qu’offre seul, son anonymat. Les paroles du Bossu trotte dans son esprit.

Si je dois perdre un élément de plus de mon identité usurpée, que ce soit en comité restreint, ou que ce ne soit pas. La découverte de cette bosse ne pourra se faire qu'au prix de plumes supplémentaires, et certainement pas icelieu.
Vous avez la fin de la danse pour y réfléchir... En attendant...


Un instant la tête lui tourne, la main du Bossu qui caresse sa longue chevelure aussi noire que la nuit en est peut être la cause. Le cœur de l’oiseau bat trop fort, son souffle se fait court, sa vision déjà rétrécie par ces minuscules interstices dans le masque de Pierrot, se trouble davantage. Cette perte de contrôle l’effraie et la ravie tout à la fois, ainsi donc c’est ce que l’on ressent …. Voilà bien un scénario cocasse que dans sa naïveté sans doute, notre drôle d’oiseau n’avait point envisagé avant de venir en ce bal hivernal : s’enfuir avec le chat.
Le masque ne peut pas sourire.
Au gré de la mélodie, leurs corps enlacés se frottent comme le silex et la pierre à amadou et il faut bien se l’avouer, un feu couve, crépite, des étincelles naissent et meurent. Il est temps de savoir si l’on veut en faire un feu de joie. Le corps de Domino ne laisse planer aucun doute quand à ce qu’il désire, néanmoins une tension l’habite. Ce qui fait le charme de la soirée recèle aussi son danger. Qui se cache derrière ces traits de vieux Bossu ? Qui notre Piaf va t-il autoriser à ôter les dernières plumes ? Qui le Rossignol va t-il inviter à lier son chant l’espace d’une nuit en pointillée ? Un étranger ou un très connu qui sait ?
Notre oiseau secoue ses plumes. Un être grimé dont la seule réalité est cette main placée dans le creux de ses hanches, ce souffle chaud, cette voix grave aux tonalités empruntes d’autorité naturelle, la teinte épicée de son odeur sous le fard et ses lèvres … La musique prend fin sur des accords en tremolo, le Bossu la renverse tout en le retenant contre Lui et lorsqu’il la relève les plumes ébouriffées, elle glisse ses mains dans les siennes et dit, tout aussi obstinée que lui peut l’être :


Mon troisième, vous avez oublié mon troisième. Mais moi en revanche je ne renonce point. Vous m’avez dérobé mes ailes et sans elle, je suis de mauvaise augure …

Dit-elle en désignant ses épaules nues et blanches, son long cou fin, sa poitrine menue qui se découpe au dessus du triangle de ce corset de velours noirs tressés serrés d’un ruban argenté, cet endroit précisément invisible avant que le bossu ne lui ôte sa cape noire et, qui formait -fort à propos- lorsqu’elle écartait les bras, deux ailes sombres.

J’entend bien fée carabosse

Elle pointe un doigts sur le torse du soi disant Bossu

que vous me les rendiez cette nuit.

Elle se hisse sur la pointe des pieds et s'appuie de ses mains sur son torse pour murmurer à son oreille ornée de touffe de poil disgracieux qui complète l’habit –pourvu qu’il ne fasse pas la moine songe t elle mi rieuse mi inquiète -

En bon volatile, j’ai l’intention de rejoindre le ciel…
--_le.bossu_


Si le bec de l'emplumée est affûté, l'esprit n'est clairement pas en reste.

L'un comme l'autre savent désormais, enlacés comme ils le sont, à se chercher et à se défier mutuellement, que l'enjeu de leur joute va au delà du désir de mener la danse... Du moins celle qui est en cours.

Le Bossu, malgré le masque rigide et indifférent qui lui fait face, sait au plus profond de lui que l'oiseau tentateur est désorienté et troublé.
Sa façon de s'alanguir, les frissons qui l'électrisent et qu'il ressent sous ses doigts fébriles ; autant de signes que le fruit est prêt à cueillir.

Son sourire se fait rictus alors que sa cavalière s'échine à s'octroyer le mot de la fin... Ou est-ce de la faim?
Les pas accordés aux accords ambiants et l'esprit connecté sur la même valse à venir, voilà notre Bossu fort dépourvu devant la réalisation désormais palpable de rêves non inavoués.

Il observe plus qu'attentivement, l'iris brillant, faire sensuellement le passage en revue des parties que le dernier voile disparu en date a révélées ; la voix rauque qui s'élève alors exprime toute la latence de sa confusion.


Je ne vois rien là qui soit de mauvais augure, bel oiseau.

[i]Le souffle qui remonte jusqu'au creux de son oreille, jusqu'aux paroles murmurées, amène à son paroxysme le bouillonnement intérieur qui l'agite.
Ainsi, le volatile compte rejoindre le ciel... Séduisante perspective qu'il consentira plus que volontiers à mettre en œuvre.
Exaucer ce genre de souhait est tout à fait dans ses cordes sans même impliquer quelconque levée d'anonymat, pour peu qu'ils soient véritablement inconnus l'un de l'autre.
Laisser à sa partenaire l'initiative des croque-en-bouche quand bon lui semblerait, dans des conditions laissées à son appréciation, ne lui paraissait pas insurmontable épreuve à supporter, pourvu que l'ivresse des sens les emportent là où elle mandait d'aller.


Les ailes...Vous en aurez, pour explorer des territoires bien au delà du ciel, si vous me faites confiance.

Bien que certain de son affirmation, c'est d'un murmure que fait trembler son émoi qu'il l'a énoncée.
Le rapprochement propice aux chuchotement échangés l'amène de nouveau à entourer la taille d'un bras, le corps se penchant souplement pour venir faucher les jambes de la belle qu'il tient maintenant contre son cœur battant.


Continuant sur la lancée, il lui susurre d'une voix chaude que l'enrouement a quitté :

Et si nous tirions sans plus tarder notre révérence, ma colombe?
--Zolan


Perdu dans le paysage d'un petit nez fin, une bouche gourmande dont il goûterait bien la pulpe , des yeux qui promettent bien plus que des mots ne sauraient susurrer , Zolan délivre son message d'une voix velouté, presque étouffée .
Le corps de la divine répond sans appel à ses mouvement sensuels. Il ne s'était pas trompé. Dans les veines de la dame coule un sang bouillonnant que sa chanson révèle .

Il entend sa voix de velours tandis que lui même ne pouvant répondre, poursuit avec une passion réfrénée la chanson qu'il lui a dédié.
Il sait que bientôt sa voix s'éteindra. Pas important. Seul compte l'instant, le corps souple qui se plie à ses mouvements, l'harmonie de leurs gestes.

Je suis Lamia... et si je danse avec le Diable, l'enfer me parait bien tentant.


Un frisson le parcourt , suivant le tracé du doigt féminin qu'il finit par happer entre ses lèvres lorsque elle les effleure . Il prend alors la gracieuse main pour y déposer un baiser en murmurant, son regard sombre plongé dans le sien.

- Lamia ? Il esquisse un sourire La mia.. Dans ma langue ça veut dire.. La mienne . De circonstance non ?

Dans le silence faisant suite à la fin de sa chanson , lentement il fait glisser sa partenaire de danse, déposant ses pieds sur la terre ferme. Puis il l'enlace entre ses bras et approche son visage .
Ses lèvres se posent doucement sur celles de la belle et l'embrasse longuement en savourant sa petite bouche sucrée.
Le gitan s'écarte un peu d'elle, caressant de son pouce la bouche charnelle puis prend sa main dans la sienne pour la raccompagner au buffet.
Sans la lâcher il s'en va taper sur l'épaule d'un clochard accompagnée de sa truie.


- Une petite soif amico ?

Aussitôt il sert un verre à la demoiselle qui l'accompagne en lui faisant un petit clin d' oeil et sert ensuite le nommé Fernand pour finir par se verser un verre et trinquer avec eux.

- A cette délicieuse soirée et aux beautés qui l'accompagnent.
--_lamia


Elle n'a pas eu le temps de s'étonner de la capture de cet index voyageur, de plonger davantage dans cet océan de délices qui déferle sauvagement.
Pourtant les abysses s'entrouvrent sous le baise-main de ses lèvres veloutées assorti d'une traduction qu'il lui fait de son pseudonyme d'un soir.

Une lame de frissons décide de s'accrocher à son échine tandis qu'elle coule interminablement jusqu'au sol le long du corps de l'éphèbe mélomane sans quitter les yeux qui sondent son âme.


La vôtre...de circonstance...


Il a clos son balbutiement d'un baiser à faire chavirer le plus solide des chênes.
Lamia, pelotonnée dans ses bras, ignore l'instabilité de de ses jambes en coton pour se rendre tout entière à son tendre assaut, épilogue logique de cette danse ensorcelante.
Le gitan a vu juste. Le hasard d'un nom d'emprunt colle parfaitement avec l'interprétation qu'il en a faite dans sa langue, ajoutant, si besoin en est encore, une touche de magie supplémentaire au hasard qui les a mis en présence.
L'aube peut bien arriver, elle aura à jamais en mémoire ce que peut être la perfection d'une osmose.

Le sol qu'elle foule de ses pieds lui semble nuage tandis qu'elle se laisse mener au buffet et continue de rêver éveillée en se saisissant de la boisson qu'il lui tend en même temps qu'une œillade.
Le toast porté par Zolan dissipe les barrières de ce petit monde dans lequel elle s'était réfugiée et elle sourit à son cavalier en levant son verre.


Aux révélations et autres heureuses surprises du destin.
Vous êtes un artiste émérite, Zolan. Je suis honorée que vous m'ayez fait partager vos multiples talents.


Lamia se tourne ensuite vers l'homme fort curieusement accompagné pour trinquer à nouveau.

Vous venez d'arriver dans le Comté j'ai cru entendre, j'espère que vous vous y plairez.

Elle s'aperçoit alors enfin que la salle de bal est toujours bondée. Le brouhaha de la fête l'étonne ; elle aurait bien juré n'avoir entendu que le son d'une voix depuis un moment.
Magie de l'enchantement, sans doute, dont les effets tendent à s'émousser davantage lorsqu'elle prend pleinement la mesure de sa tenue.
L'euphorie de l'envolée belle passée elle se trouve fort dépourvue au milieu de cette foule qu'elle a si bien ignorée pour s'adonner au péché de liberté.
Sans pour autant renier un seul instant cette félicité qui l'avait emporté sans qu'un jour elle puisse l'oublier, elle ne se sentait soudain plus à sa place ; un sentiment d'oppression mêlée de crainte la gagnait.
Autant elle s'était sentie en sécurité pendant un laps de temps de grâce, autant elle se sentait vulnérable à présent.
La réalité se rappelait à elle en brisant consciencieusement sa bulle de mille petits détails.
Une main crispée sur son verre, elle plaque l'autre sur son torse et se hisse à hauteur de l'oreille de Zolan pour lui glisser quelques mots.


Il n'est de meilleure compagnie qui se quitte, dit-on... Je... Je crois que ce moment est arrivé, hélas.
Il me faut partir avant de risquer que les premiers rayons du soleil ne me brûlent plus sûrement que la flamme qui brille dans vos yeux.


Petit sourire navré avant de s'abandonner à l'envie de capturer ses lèvres avec douceur, souvenir supplémentaire d'une éphémère mais intense rencontre.
Elle peine à expulser l'air de ses poumons comprimés par une sensation de déchirement douloureux.
S'arrachant à grand peine de la gourmandise purpurine, elle lève sur lui des pupilles embuées des regrets qui l'étreignent.


Cette soirée est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Je ne vous remercierai jamais assez pour ça.


Lamia puise le courage nécessaire dans le verre qu'elle vide d'un trait avant de le reposer, désormais prête à sortir rompre le charme dans une grande bolée d'air frais.
--Casimodo
Après de longue heures a observé les personnes presentes ,
je vois un regard bleu splendide, merveilleux , captivant , envoutant.

je prend mon courage a deux mains et me dirive vers cette dame :
Tout de bleu vétue, les cheveux noir en chignon,
Se tiens debout devant cette magnifique dame, s'incline devant elle , lui tend sa main et lui dit

m'accorderez vous cette danse?

attend stoique sa reponce
--Zolan



La petite main se fige dans la sienne, esquisse , puis se détache.
Zolan tourne lentement son visage vers sa compagne de danse , la fixe soudain d'un regard interrogatif.
Le contact de sa main sur son torse le fait frémir tandis que le murmure de sa voix soufflant à son oreille le fait un peu plus pencher vers elle.


Il n'est de meilleure compagnie qui se quitte, dit-on... Je... Je crois que ce moment est arrivé, hélas.
Il me faut partir avant de risquer que les premiers rayons du soleil ne me brûlent plus sûrement que la flamme qui brille dans vos yeux.


Le gitan détaille les traits de son visage en sachant également que la belle pourrait vite lui brûler les ailes et que malgré tout c'est un danger qu'il serait près à risquer pour la sentir frémir et ployer sous ses caresses. La pulpe de sa jolie bouche se posant sur la sienne vient confirmer que la demoiselle partage cet envoûtement. Puis elle rajoute tandis qu'il lit dans ses yeux comme un regret.

Cette soirée est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Je ne vous remercierai jamais assez pour ça.


Zolan pose son verre , sans détacher son regard de la jeune femme, la prend doucement dans ses bras en écartant de ses doigts une petite mèche de cheveux qui taquine la bouche mutine et lui murmure:

- En croquant cette pomme je ne pensais pas non plus qu'elle aurait un parfum si savoureux, tout comme je n'imaginais pas que celle qui m'avait si légèrement bousculé, ferait de cette soirée un moment si agréable et si... tentant.

De son pouce il caresse doucement sa joue, déposant ensuite un long baiser sur ses lèvres, se détache d'elle à regret, la regarde un instant en reculant puis se tourne vers Paco qui est toujours avec la blondinette. D'un sifflement il l'appelle .

- Ola Paco ! Andiamo ...

Un dernier regard vers la demoiselle dont la compagnie lui avait été bien plus que agréable. Il lui sourit puis tourne les talons et se dirige vers la sortie avec son frère Paco pour ensuite plonger dans la nuit.
--_domino_



L'oiseau a trouvé son nid.
Dans le creux d'un vieil arbre tordu au milieu, un rien bosselé, cabossé et cabotin, en apparence à tout le moins, mais que l'examen sous un regard attentif a révélé plein de vigueur et de sève, plein de promesses et de printemps.

Les bras s'enroulent autour du cou du faux vieillard qui la soulève et l'emporte déjà, vers l'inconnu.


Je ne vois rien là qui soit de mauvais augure, bel oiseau.

Elle sent la poigne habile se refermer avec délicatesse autour de ses jambes. La peau se fait chaire de poule.

Les ailes...Vous en aurez, pour explorer des territoires bien au delà du ciel, si vous me faites confiance. [/b]

C'est d'un murmure qu'il a énoncée cette phrase et le coeur de l'emplumée en a raté un battement. Elle sent sa main s'enrouler telle une liane autour de sa taille, un rien possessive, un frisson la traverse, puis, sa tête glisse sur la chemise et bientôt, l’oreille du piaf résonne de mille roulements de tambours de cette tour vermeille qui bat dans la poitrine du Bossu.
Sur sa lancée, son partenaire lui susurre d'une voix chaude qui sème un nouveau frisson sous ses plumes noires et blanches :


Et si nous tirions sans plus tarder notre révérence, ma colombe?

Le masque ne peut pas frémir.
Silence.
Le temps de reprendre le flot de sa respiration.


Voilà ma foi que je fais un drôle d'Oiseau, tantôt Rossignol, je me fis Rouge Gorge et maintenant Colombe... une flopée multicolore à moi toute seule .... un oiseau caméléon !

Elle parlait pour se donner contenance, elle se tut bientôt la voix un brin rauque puis, d'un léger mouvement, elle se raccrocha davantage au cou du Bossu ce qui encastra encore davantage leur deux corps et dit dans un souffle :

Allez prendre racines où bon vous semble, j'ai, quant à moi pris mes quartiers pour la nuit en vos vieilles branches,

Envolez-nous mon Bossu ! Envolons- nous !


Lorsque le Bossu passa le seuil de la salle de bal avec son drôle d'oiseau dans les bras, on aurait pu croire que le masque riait.
Quel drôle de mariage était-ce là ?
Un Rossignol et un Bossu
Un Bossu et un Rosignol
Une plume s'accrocha dans l'embrasure de la porte et voleta sur le parquet de la salle de bal.Sortis de la bâtisse, ils disparurent au bout de quelques pas.
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