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[RP – 16 janvier] Cathédrale – Sacre / Coronation

Thegregterror
La cérémonie continuait. Une petite pensée pour les organisateurs ayant menés à bien ce grand évènement, ce qui n'avait pas du être une mince affaire, avant de se lever et de se diriger vers l'autel.

C'était à présent au tour du Chancelier de France. D'une main ferme, il récupéra la Regalia concernée : la main de justice, "verge à la mesure d'une coudée ou plus, ayant au-dessus une main d'ivoire". Son nom ne laissait pas de doute sur sa symbolique... quoique nous pouvions ajouter la représentation surement moins connue de chacun des doigts : le Roy pour le pouce, la raison pour l'index, la charité pour le majeur, et la foi aristotélicienne pour les deux derniers.

Visage impassible de circonstance, Grégoire s'avança vers la cathèdre. Genou au sol, il se présenta à la Reyne de France en lui tendant la main... la main de Justice, bien évidemment.


Majesté, voici la main de Justice, symbole de votre pouvoir judiciaire.

Et d'ajouter simplement la devise, brève mais complète aux yeux de Grégoire, qui se trouve gravée dans la matrice du Chancelier...

Summum jus, summa injuria.

... en attendant une réaction de Béatrice.
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Beatritz
La Reine, saisissant cet emblème, parmi les plus connus des emblèmes de la Royauté, symbole de l'un des pouvoirs majeur du Roi (ou de la Reine) : celui de qui toute justice émane, parce qu'il est le bras du Très Haut sur terre, la Reine, donc, ne put que frémir.
La justice... Vaste gageure ! Ce qui est juste pour l'un ne l'est pas pour l'autre ; la Reine devrait transcender ce manichéisme. La justice devait parler d'une seule voix, et agir avec mesure. Juste mesure, comme l'indique la balance...

Si elle avait répondu d'une voix claire auparavant, elle se sentait, là, bien plus fébrile. Chaque régalia accroissait sa fièvre ; elle grimpait, s'élevait, un peu plus, vers la dignité à laquelle on l'appelait. Elle sentait ce poids, dans son bras, au moment de prendre la main de justice. Sa voix tremblait :


-« Un pouvoir que nous louons et parmi tous, celui que nous craignons. Nous ferons sage usage de cette main de justice. »

Main qu'elle garderait, pour la suite de la cérémonie, pesante au creux de la sienne, pour sentir, désormais jusqu'à la fin de sa vie, le poids du pouvoir.
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I sum up in english my messages during the coronation's RP (at the end of each message) for the enjoyment of the foreign readers ^_^
Thegregterror
Craindre... la Justice et sa bonne application n'était en effet pas anodine, tant par la manière que dans la finalité. Raison et sens de la mesure sont des qualités nécessaires. Les quelques interventions de la Reyne de France au salon des dioscures n'avaient pu que convaincre Grégoire, qui rendit à la remarque un discret sourire.

Le Chancelier opina du chef, avant de se lever et de rejoindre en silence le rang des Grands Officiers, laissant la cérémonie suivre son cours.

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Ellya
[Sur l'oliphant, quand tout va mal]


Pardonnez-moy, mon brave mais... Estes-vous sur et certain que cet... animal a déchargé tous ses passagers ? J'ai ouï une voix appeler au secours, et il me semble que cela venait de là-haut.


En son for intérieur, elle soupira de soulagement. Deux minutes. Le temps de s'apercevoir, s'étant hissée sur la pointe des pieds, que la voix n'appartenait à nulle autre qu'à Eloin. Puisque fuir, elle ne pouvait, elle songea alors à mille excuses expliquant sa présence sur l'immense bête tandis que le serviteur aussi bien hélé que zêlé l'aidait à descendre.

Un rouge brûlant aux joues, elle s'approcha de sa sauveuse qui venait de prendre le rôle de bourreau.


Mère Eloin! Mais quel hasard!

Alors puisque le mensonge n'était pas vraiment autorisé, elle se décida donc à détourner la conversation qui ne faisait que commencer.

Vous êtes ra-vi-ssante! Oh! Vous entendez? La cérémonie! Ce serait bien dommage que vous ratiez cela, n'est-ce pas?
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Eloin
[Deux femmes au pied d'un oliphant]

L'homme la regarda comme si elle avait perdu la tête, avant de jeter un regard vers l'animal qu'il guidait docilement. Ses yeux s'agrandirent de stupeur lorsqu'il remarqua, qu'effectivement, il se trouvait quelqu'un -ou plus exactement quelqu'une- dans la nacelle.

Boudiou ! C'est qu'vous avez raison, m'dame !

Et, sous le regard amusé de la moniale, le serviteur presta assistance à celle qui était toujours, d'après les registres de l'abbaye, une oblate cistercienne. Et qui, visiblement, semblait gênée de se trouver face à elle en pareil moment.
Eloin décida donc de jouer la crédule, devinant qu'elle n'arrivait à rien si elle mettait la blonde face aux faits, du moins ceux qu'elle avait vu, de ses yeux de spectatrice.


Bonjorn, ma sœur ! Heureuse de vous revoir ! Le hasard fait parfoys bien les choses, n'est-ce point !

Et de sourire en la voyant tenter de la convaincre de retourner là ou elle était avant d'entendre la voix de son interlocutrice surgir de nulle part.

Oh ! Vous savez, je n'étais point dans la cathédrale, je crains de ne point y avoir ma place ; puisque je n'ai vu nulle part de place attribuée aux nonces apostoliques, ou aux membres des ordres religieux. J'entrerais en mesme temps que les autres, lorsque les portes s'ouvriront pour la messe. Cela nous laisse quelques instants pour discuter !

Lors, que devenez-vous ? Voilà bien longtemps que je ne vous ais vue !


Car non, Eloin n'était point pressée de quitter la passagère de l'oliphant, du moins pas avant d'avoir eu quelques nouvelles de celle qui fut si présente à l'abbaye durant un certain temps, et qui était partie du jour au lendemain, sans vraiment donner ses raisons...
Soudain, son regard tomba sur la main senestre de la jeune fille, et elle ne manqua point de remarquer la petite bague qui ornait son annulaire.


Vous estes mariée ?!
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Héraldique
Salvaire_d_irissarri
Il observait, fébrile. Il contemplait, avide. Il regardait, servile. Il n'osait rien dire, il la regardait, humble et sobre, fière et forte, jeune et belle, douce et digne, acceptant les charges de son pouvoir accepté, choisi. Elue, elle était, parmi tous électée, vénérée, dignement en ce jour honorée.

Selon la coutume familiale et néanmoins basque/attitude, il malaxait sans même s'en rendre compte, comme au son d'une cornemuse invisible, délétère, quelque peu éphémère et quoiqu'on en dise, odorantifère, le jambon qu'il portait, comme toujours, par devers lui, sous ses vetements jolis.
Au son par lui inventé, imaginé, porté par les chants traditionnels qu'il était seul à entendre, il se demandait si sa cousine, la reyne, faisait de même en ce jour d'émotion intense. Il se posait questionnement ; à savoir si Beatritz, sous ses atours appareillés, lourds et gourds, avait dissimulé, comme lui, selon la naturelle tradition, le sac du jambon? http://balade-en-euskadi.over-blog.com/article-la-foire-au-jambon-a-bayonne-47950423.html
Il espèrait que oui, qu'elle saurait, à cet usage traditionnel, reconnaitre qui et quoi. Ce qu'elle était en vérité et capable de ressentir au tréfonds d'elle-même combien, malgré les honneurs et les pourpres surgissants, sa nature profonde demeurait identique, fidèle, attachée à jamais à sa terre du Sud.
Il sourit pour lui-même en imaginant les tréfonds des sous-jupes de la Reyne et de loin, lui adressa pensées émues et signe de connivence, en un large sourire de reconnaissance.

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"NOSCE TE IPSUM"
Actarius
[La nuit je mens]

La Main de Justice avait trouvé refuge dans la chaleureuse paume de la Reine. Le Vicomte, lui, avait perdu pied. Bien trop longuement focalisé sur le déroulé du sacre, son esprit semblait s'être évaporé. Son regard n'était plus que le reflet ocré d'une absence doucement consenti. L'immensité de la cathédrale, la solennité de l'instant avaient eu raison de son attention.

Souvenir...

Voleur d'Euphor au fond d'une nef...

Ce fut tout d'abord comme un sillage de pureté, d'un albâtre cristallin. Une éphémère traînée neigeuse qui traversa un vitrail pour survoler la nef. Dans cette poussière angélique s'esquissa soudainement une silhouette. Au fur et à mesure que le galbe de ce corps tant aimé se matérialisait, le Phénix prenait un peu plus de hauteur, au point de ne bientôt plus avoir conscience de ce moment d'histoire dont il était le témoin.

Ange...

Voleur d'Euphor au fond d'une nef...

Ce fut ensuite le feu d'une chevelure, le rose pâle d'une bouche autrefois chastement baisée. Une sombre nostalgie qui se perdit sur le contour précieux de ces lèvres à peine dévoilées. Dans ce sourire, ne subsistait encore que l'écho d'une promesse. Au fur et à mesure qu'il déclinait, le Phénix, lui, se rapprochait.

Eden...

Voleur d'Euphor au fond d'une nef...

Ce fut encore l'infinie profondeur de son regard mélancolique. Une profonde majesté qui se dégageait de l'improbable écarlate de ses iris. Dans cette contemplation aphorique se déploya le Phénix. Il s'échappa, s'égara jusqu'aux vertes contrées ensoleillées de ses jeunes années, avant la ruine, avant les cendres de la renaissance. Il vola, splendide volatile d'or et de flammes, jusqu'aux confins de son deuil. Là où se perdait le monde, il se posa près d'une Marguerite qui jamais ne fanait. De cet Eden irrécupérable, s'élevait une Fleur d'oc.

Les rubis du légendaire animal se posèrent un instant sur le vestige du temps béni, sur l'origine de sa si délicate folie. L'espace d'un éternel moment, le bec s'approcha de la tige pour finalement se retirer car il était des joyaux qui jamais ne se cueillait. L'or de son plumage devint gris. Le Phénix se raidit, puis s'affaissa en cendres.

Soudain, une larme de sève ruissela de la Fleur, elle glissa sur le sol, se mêla au gris. Le vent se leva alors. Et d'une impitoyable bourrasque chassa le Phénix qui venait de renaître. Un cri strident déchira le ciel.

L'écho se propagea, il devint assourdissant. Le Maître des Cérémonie cilla. Ses yeux, légèrement ahuris de son errance, se fixèrent sur un vitrail, dont le rouge fut bientôt traversé par un sillage de pureté, d'un albâtre cristallin. Un imperceptible soupir s'échappa de ce fier guerrier. Dans le doute, dans la nuit qu'il traversait, il se mentait invariablement. Et aussi sûrement qu'il essayait de se soustraire au mensonge de ce qu'il était vraiment, sa folie, elle, le ramenait à cet axiome définitif: tout ce qu'il avait fait, il l'avait fait pour lui rendre honneur. De cet axiome, se détachaient de terribles questions: le regardait-elle parfois de son paradis éternel ? Approuvait-elle la voie qu'il suivait ? Etait-elle seulement un peu fière de lui ?

Le Mendois avait dans ses bottes des montagnes de questions, parmi lesquelles s'en dérobait une, la plus essentielle: ce qu'il faisait le faisait-il vraiment pour elle ou alors le faisait-il pour lui, comme un sombre ambitieux qu'il n'avait jamais voulu être ?

La carcasse du "colosse" languedocien tint bon, son coeur, lui, palpita. Cette fondamentale interrogation, il la fuyait inconsciemment, car la réponse quelle que serait, le changerait définitivement pour le pire ou le meilleur. C'était son drame, celui de n'être qu'un homme qui se définissait selon ce qu'il faisait, mais non pourquoi il le faisait.

Son regard se détourna du vitrail et rejoignit la ténébreuse réalité du Grand Maître des Cérémonies, tandis que celle-ci se fendait d'un petit signal, tout aussi élégant et discret que les précédents, à l'adresse du Grand Prévôt de France, Althiof de Marigny. Celui qui deviendrait dans quelques instants le porteur de l'anneau.

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Aimelina
Et au milieu de la foule bigarrée des invités, sages comme des images sur leurs bancs, il y avait une petite fille, une petite infirme qu'un repli de cape rendait à la dignité.

Elle avait regardé ce père, étincelant comme une perle grisée, porteur de la Sainte Ampoule. Elle avait regardé l'éléphant avec une crainte respectueuse, pour un animal si gros et malaisé. Elle avait regardé la Reine, cette si belle femme chez qui elle avait eu la chance d'aller, bien des mois auparavant, dans l'espoir un peu fou de se voir promettre la main de son cousin (sa sœur aînée, finalement, avait remporté la mise, ce qui ne gênait pas autrement cette petite fille, qui aimait son bel et blond de frère plus que tout).
Elle regardait, ne cessait de regarder, entre les têtes, se hissant parfois sur la pointe des pieds, cet homme en si bonne place, ce Languedocien, l'ami de son père, le père d'Henriet.

Et de temps à autres, car les paroles échangées entre la Reine et bien des gens avaient moins d'intérêt pour elle que l'homme qui faisait battre son cœur, elle cherchait la blondeur de Guillaume de Chauconin, entre les rangées de nobles gens, sur les bans.

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Ellya
[Non loin de l'oliphant]

Damned.

Et elle n'allait surement pas prétexter que le vil Odoacre l'attendait, ç'aurait été ajouter à son malheur. Et à sa réputation, dorénavant.


Je deviens... et bien...

Et la question à cent écus ne tarda pas. Pourquoi diantre n'avait-elle pas retiré ce maudit anneau le matin?


Étonnant, n'est-ce pas!

Car après tout, répondait ainsi, elle ne faisait qu'exprimer ce que devait ressentir sa soeur.


Cela date d'une demie année, environ.


Le temps avait coulé tranquillement depuis ce jour atroce. Noyant le chagrin lui-même dans un amoncellement de mensonge, de duperie et d'espoir. L'espoir d'en sortir. Cachant sans trop de peine son dégoût, tant elle était habituée par la chose, elle continua,


Avec un Maistre Joaillier fort réputé à Paris.

Autant précéder les questions qui, sans aucun doute, finiraient par tomber. Cela aurait peut-être au moins l'avantage d'en éviter d'autres, plus délicates, moins glorieuses, douloureuses certainement.

Vous êtes venue seule?

Deuxième tentative.
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Althiof
[Jusqu'à la cathèdre en passant par l'autel]


Evidemment c'était pour sa pomme ! Qui a dit que c'est bien mérité vues toutes les moqueries et taquinerie qu'il peut sortir à longueur de journée, ou ces centaines d'écus qu'il demande si souvent. Qu'il se dénonce le malotru ! Il n'en voyait jamais la couleur en plus, d'aucun diront que c'est parce qu'ils les cachent parmi son magot, enterré quelque part dans les monts verdoyants d'Auvergne. Mais c'était sa façon à lui de dire « de rien » à toutes ces personnes qu'il appréciait énormément et qui le remerciaient bien trop souvent de seulement faire son travail. Plus qu'un travail, une passion pour la maréchaussée qui fait partie intégrante de lui, du plus profond de ses tripes jusqu'au bout des mèches violettes et chatoyantes. Cette passion qui l'avait gagné il y a désormais quatre ans et demi, alors qu'il n'était que simple douanier et sergent de police. Dieu que le temps passe vite. L'on disait encore sergent à cette époque. Des gardes In Gratibus, il n'y en avait même pas.

Et si être Grand Prévôt aujourd'hui était l'aboutissement de son travail, ayant grimpé tous les échelons, sans jamais oublier d'où il venait. Il surprenait souvent en disant qu'il était de garde sur les remparts enneigés de Montbrisson au fin fond de l'Auvergne ou qu'il commençait sa journée par faire la douane de son village, mais cela avait énormément de valeur pour lui. Se rappeler en tout instant d'où il vient et le travail colossal que font quotidiennement ses collègues au quatre coins du royaume. Garder à l'esprit ce travail de fond, ce travail de l'ombre méconnu et trop peu reconnu à sa juste valeur, mais ô combien nécessaire pour la sécurité. Et se laisser aller, tomber dans la routine, ne pas se remettre en question c'est déjà fragiliser des défenses qui n'ont pas besoin de l'être. La leçon il l'avait reçue en mai dernier quand le château de Clermont était tombé aux mains des Lions et de l'Eldorado et il n'était pas près de l'oublier.

Son calme était pratiquement légendaire, presque autant que ses longues tirades quand on le lançait sur un sujet touchant à la maréchaussée. Plus d'un s’était cassé les dents à tenter de lui expliquer son travail et plus d'une fois il avait remarqué l'incapacité des gens à débattre face à une personne calme, surtout lorsque l'on manque d'arguments de fond une fois la couche en surface grattée. Mais il avait toujours su défendre ses collègues, et les intérêts de ces personnes trop souvent oubliées. Il considérait cela comme son devoir de prévôt. Les maréchaux primaient avant tout et si un jour un choix devait être fait il connaissait déjà la réponse au fond de son cœur.

Mais revenons en à nos moutons et le pourquoi du comment c'était pour sa pomme. Vous vous demandez je suis sûr ?! Et bien parce que le Grand Prévôt de France remet au souverain l'anneau, symbole de l'union du Roy et de son peuple. Mais un anneau ça se met où à votre avis ? Et comme diantre se positionner devant la Reyne pour cela ? Ca y est vous faites le rapprochement ? Avec la tripotée de nobles auvergnats et autres personnes des quatre coins du royaume qu'il ne manquait pas de taquiner en la moindre occasion, pour sûr qu'en retour il allait en entendre parler de la remise de l'anneau. Il sentait déjà poindre le surnom de porteur de l'anneau et ça serait assurément plus long qu'une trilogie avant qu'ils s'en lassent.

Mais bon hein il l'avait bien cherché aussi et s'il avait fait quelques recherches il se seriat peut-être préparé en conséquence. Mais depuis cette missive reçue de Monseigneur Aaron de Nagan qui l'avait touché au plus profond de son âme, il s'était surtout plongé dans les ouvrages faisant référence à la Sainte Ampoule. Pensez vous ? Une ampoule centenaire
et miraculeuse, utilisée depuis les temps immémoriaux de Clovis pour le sacre des Roi de France. Evidemment que cela attisait sa curiosité !

Mais du coup sur l'anneau il ne s'était guère renseigné. Il y remédierait pour la prochaine fois si dieu veut qu'il soit encore digne de représenter la prévôté du royaume, mais là les premiers grands officiers s'avançaient vers la cathèdre et il lui fallait des billes. Profitant de cette excuse toujours bien pratique de s'assurer que tout était en ordre dans la sécurité il s'éclipsa quelques instants se rapprochant habilement des coordinateurs en chef de l'événement pour piquer quelques infos au vol alors qu'à peine revenue de sa pêche aux infos de toute dernière minute le Grand Maître des Cérémonies lui fit un petit signe discret.

Il se dirigea donc vers l'autel pour prendre délicatement le précieux anneau dans la paume de main, qu'il regarda un instant, qui dura quelques longues secondes tout de même, subjugué par sa beauté. Il était tout simplement magnifique et avait un effet attirant et hypnotiseur.

Il se dirigea ensuite vers la cathèdre. Il salua la Reyne de la manière qu'il convenait à un tel événement, presque surpris de se souvenir de la manière de procéder. Il n'aimait que peu toutes ses mondanités et ce protocole qui ne faisaient qu'entraver la bonne marche des enquêtes. Il aimait encore à croire que la loi est la loi et qu'elle la même pour tous, faisant fi des titres, fonctions et croyances religieuses.

Il ploya ensuite un genou à terre en faisant attention à son épée qui ne le quittait pratiquement jamais, et qu'il s'était habitué à porter en toute circonstance, n'y prêtant plus guère attention.

Ouvrant la main, paume vers le haut en direction de la Reyne, il lui présenta l'anneau.


Votre Majesté, veuillez recevoir à présent l'anneau, symbole du lien lui qui unit la Reyne à son peuple, un lien très fort qu'il nous est, chaque jour que Dieu fait, donné de partager, en permettant à chaque habitant de votre royaume, quelle que soit sa condition, d'exprimer ses plaintes en vue que bonne justice soit rendue.

Mais cet anneau est bien plus que cela, il est aussi l'union du temporel et du spirituel, le lien qui vous unit à l'Eglise.


Tendant sa main gauche vers la Reyne.

Me permettez vous Votre Majesté ?

Il prit la main droite que la Reyne lui tendait et la tint avec beaucoup de soin avant de placer l'anneau à son annulaire. Heureusement qu'il s'était renseigné, plutôt qu'on lui avait indiqué, encore que la question n'avait pas réponse si figée que cela et l'on pouvait entendre que l'index était parfois désigné pour recevoir l'anneau.

L'honneur était immense, mais la vraie récompense se trouvait dans le devoir du travail accompli et cette devise, que sa chère soeur Thémis, qui lui manquait terriblement et qu'il donnerait tout pour serrer dans ses bras une fois encore, avait trouvée pour lui comme une évidence.


Hinc labor, hinc merces !
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Beatritz
Sa Majesté permettait. Elle avança la main pour recevoir l'anneau.

Elle portait des gants si fins que l'anneau, à la taille de son doigt, n'en était pas encombré. Des gants blancs, comme une seconde peau ; elle avait toujours porté des gants, depuis son retour de Baume-les-Dames. Des gants pour cacher que ses ongles étaient rongés aux sangs. Des gants pour marquer sa distance avec le monde. Des gants qu'elle n'ôtait que devant bien peu de gens. Ceux qui la servaient dans son intimité, bien sûr ; mais dans le monde, cela n'arrivait que face à ceux qu'elle estimait vraiment. Ôter ses gants, signe de soumission...

Elle était insoumise. Elle avait toujours été insoumise et distance ; d'une distance bienveillante, mais la distance de celle... qui, parce qu'elle porte des gants, annonce à tous, sans nécessité de mots, qu'elle ne veut pas se salir les mains.

Désormais, par cet anneau, s'ajoutant, dominant, se superposant et domptant le gant de l'insoumission, elle épousait la France pour laquelle elle se salirait les mains ; elle épouserait cette France à laquelle, désormais, elle était soumise pour la vie.


-« Nous recevons cet anneau, gage de notre engagement éternel envers la France et l'Eglise. »

*

The Queen receives the royal ring, illustrating the tie between the Queen, the Kingdom and the Church. In a certain way, she was now joined in marriage with her royal duty.
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Albine.
Coup de coude à Eléa.

Vite regardes cousin Al donne la bague !!!


Albine se hisse sur la pointe des pieds pour mieux voir. Oh la la ce qu'elle est fière de son cousin !

Mais t'as raison, il va falloir qu'il raconte car on ne voit rien... ou presque
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Aurelien87
Mgr Aurélien suivait avec intéret la cérémonie. Lors de la précédente, il n'était encore qu'un enfant, et seul son père y avait assisté. La remise des regalia se déroulait à merveille, et Aurélien loua intérieurement, le remarquable travail qu'avait fournit la Grande Chacellerie pour cela.
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--Elea.de.marigny


Eléa suivait la cérémonie, étouffant de temps en temps un bâillement, glissant sa main poliment devant sa bouche, elle ne voyait pas grand chose de part sa petite taille et ce même si elle était sur le côté. Puis d'un coup Albine la sortit de sa torpeur, Eléa se redressa sur le banc et regarda un peu partout. Outrée elle manqua de se mettre en colère !

Il l'avait vraiment fait ? Il allait épousé la Reyne pourtant il avait dit dehors qu'il n'épouserait pas la Reyne, mais il lui donnait un anneau, un anneau pour le gouverner tous ! Mais il était fou. Eléa se tourna vers sa mère qui ne semblait pas plus choquée que ça, Eléa se doutait bien qu'après la cérémonie sa mère irait demander à son père un anneau dix fois plus joli que celui de la Reyne, d'ailleurs, elle triturait son alliance d'une drôle de façon sa mère. Eléa soupira, sans doute qu'elle aussi n'appréciait pas, mais elle ne disait rien. Enfin, mine de rien la rouquine était fière de son père. Elle écouta parce que la voix de son père résonnait mais elle comprenait pas bien le sens, si ce n'est qu'il ne l'épousait. Mais la Reyne épousait le peuple, elle épousait donc Eléa ? Pouah c'était compliqué !!

Parlait quelle langue Papa là ? Eléa comprenait rien du tout, heureusement qu'Albine lui rappelait qu'il fallait qu'elles lui demandent.


Oui ! Il faut qu'il nous explique !! Parce qu'on voit rien et on comprend rien !


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Fille de Korydwen & Althiof.
Soeur de Matthis et Timothée.
Filleule de feu Tonton Azdrine et feue Tata Amadeus.
Un petit faible pour Louis
--Chauconin


[Quand le narrateur est à la bourre, c'est la foire aux accélérations spatio-temporelles]

Maltea, cavalière du plus cavalier des cavaliers a écrit:
Que de monde... vous ne voyez point votre père? Peut-être devriez vous allez le saluer...


Ah? Parce qu'il était juste censé jouer au guide cathédralistique en fait? Mais on lui avait pas dit ça. Lui, il se voyait déjà, si pas en haut de l'affiche, du moins à une bonne place pour zyeuter non la cage thoracique de la duchesse de Brienne, qu'elle avait fort avantageuse au demeurant, mais bien la cérémonie qui ferait certainement date dans l'histoire du royaume de France.

Et elle voulait le congédier! S'il avait su, il aurait v'nu mais sutout il aurait négocié autrement avec papaaaaaaaaaaaaa. Surtout que si Lotx aurait fait un bon négociant en cartes panini, Guillaume devrait pas être beaucoup moins doué. 'L'avait ben réussi à se faire refringuer de pied en cap pour partir à Rome faire son pestacle sur la place saint-Titus. Bon sang de bois, ça se passerait pas comme ça.

Il en était là de ses réflexions, prêt à entrer dans le débat avec la Champenoise, que l'éphélant (oui, si ya des amateurs/trices de petits poneys ici, ya aussi un représentant du fan club Winnie, na) fit son apparition. Et ça, c'était le prototype idéal de "mais c'est pas du tout prévu au programme ça!!! Ca va me bouffer ça!!! Et ya pas de sortie ici!!!" Du coup, panique interne traduite par une spontanée sudation frontale et main qui cherche à s'aggriper à quelqu'un. Pourquoi maman était pas là, aussi? Et en guise de main maternelle, c'est la... fesse ducale qu'il rencontre.

La panique change d'objet. Certain qu'elle va l'envoyer voler à coups d'mandales. Même s'il a vite relaché son impromptue et scandaleuse emprise, il est pas sauvé pour autant.

Regard suppliant à sa cavalière:
"Pardon, pardon, pardon, j'voulais pas faire ça. Je suis vraiment désolé. C'est le monstre là. J'ai cherché... une épée pour vous défendre," Menteur! "et euh... pardon, pardon, je ne voulais vraiment pas".

Si la couleur du jour était le bleu, c'est peu dire que le bâtard la portait sur le visage...
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