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[RP – 16 janvier] Cathédrale – Sacre / Coronation

Althiof
[Retour à sa place parmi les grands officiers]


Althiof s'était redressé. La Reyne semblait au moins aussi nerveuse que lui sinon plus. La situation devait être bien délicate pour elle. Qui aurait pu imaginer un jour que le titre de Roy de France se décide par vote populaire. Il fallait sans doute des années pour se préparer à une telle tâche, dans l'ombre d'un père ou d'un oncle, attendre patiemment, assurer son rôle d'héritier, observer et apprendre.

Mais tout s'était enchaîné si vite depuis la démission de Lévan III de Normandie. Le mots de la Reyne Béatrice raisonnait dans sa tête.


« Nous recevons cet anneau, gage de notre engagement éternel envers la France et l'Eglise. »

Puissiez vous avoir un règne prospère Majesté, et apporter au peuple ce que vous lui avez promis.

Le Souverain du royaume n'était désormais plus un roy de droit divin, descendant d'une longue lignée, mais un roy élu par le peule, un peuple qui s'il s'était parfois soulevé contre les régnants tyranniques durant les siècles passées, serait désormais d'autant plus critique à l'égard de celui ou plutôt celle qu'il avait placée sur le trône. Et cela changerait beaucoup de choses dans leur relation.

Il fit réverence et retourna à sa place, se demandant qui était le prochain.

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Malone1
Aux pieds de l'autel, qu'elle gardait toujours, la jeune hospitalière regardait la cérémonie, attentive à chaque mot, comme à chaque réaction dans l'assemblée ... difficile d'être attentif à tout me direz-vous ? Oui, elle l'avait remarqué. Mais ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'être garant de la sécurité du couple royal, et encore moins d'assister à une cérémonie de couronnement. L'instant méritait bien un peu de concentration.

Mais une figure attira son attention, s'approchant de la Reyne avec un anneau ... Althiof de Marigny. L'arbitre des joutes de Montbazon qu'elle avait eu l'occasion d'assister. La chose datait un peu, la toute jeune fille d'alors avait depuis pris quelques années et beaucoup d'expérience. La reconnaitrait-il ? Ne pouvant de toute façon interrompre la cérémonie pour des salutations, elle se contenta d'un sourire, tentant de croiser son regard pour exprimer silencieusement qu'elle l'avait reconnu, avant de reprendre sa mission de surveillance.

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En deuil d'Aldebbarant d'Ypriex, 6° Grand-Maistre de l'Ordre Royal Hospitalier.
Antonnagisa
Nagisa arrivait essoufflé face au somptueux bâtiment , guidé par les cloches et les deux clochers occidentaux de l'édifice. Les gens accouraient et tous se rendaient dans la même direction : le parvis rendu multicolore pour l'occasion. Là un partage se faisait car tous ne pourraient rentrer voir le sacre. Il se demandait quel genre de souveraine serait Béatriz , quelle était sa vision d u monde, mais il savait hélas qu'il n'aurait l'heur de lui demander, le protocole l'en empêchant. Tout juste aurait-il le droit de déclamer sa composition...Il songeait d'ailleurs à celle-ci ne sachant pas trop à quel moment il devrait la délivrer de son luth. Mainate s'agitait sur son épaule et leur dérapages dans les rues, intriguaient les passants. Il posait des questions sur tout dès qu'il en avait l'occasion
La Cathédrale fut bâtie au 13ème siècle, c'est le plus beau monument de notre cité, lui avait confirmé un habitant de Reims, alors qu'il débarquait muni d'un carnet dans lequel il consignait ses impressions de voyage. Elle est dédiée à Marie, qui nous accueille au portail central, et qui nous invite à nous mettre à l'écoute de son Fils. Il adorait les sculptures de pierre, et particulièrement l'art exécuté par des artistes du passé, car il aimait par dessus tout ce mélange de sérieux et de délire, rendu magnifiquement par les couleurs peintes sur la pierre. Le statuaire était bigarré et les héros se représentaient dans un festival de couleurs, que l'on restaurait petit à petit avec le goût du temps. Le tympan du portail déjà nous invite à rentrer dans le lieu de culte, mais il faut dire qu'avec tout ce monde sur les marches du parvis il est difficile de prendre le temps de distinguer les récits sculptés dans la pierre. Souvent il s'agit d'une représentation du jugement dernier , mais là la mère de l'Un qui pourtant est trine invite le chrétien à rentrer. C'est l'une des plus belles cathédrales déjà gothique comme souvent en Ile de France et dans les domaines royaux , Cela permettait d'admirer les rosaces qui remplacent les tympans et à l'intérieur cette boite de lumière qui permet à la clarté diurne de pénétrer l'édifice et d'arroser le lieu de culte de la lueur du soleil, comme une manifestation divine. Des arc boutants viennent renforcer les forces déjà divisées par les voutes en ogives, prouesse architecturale notoire qui libère des pans entiers de murs et permet d'y percer des ouverture magnifiques décorées par des vitraux splendides. Les rosaces étaient eux aussi comme une invitation à se receuillir dans le lieu et acceuillir la parole du très haut. Quelques sculptures représentaient des scènes d'évangiles apocryphes. Le lieu fût un des endroits symboliques qui constitua une forme de message d'unification, de démonstration aussi de la puissance des chefs, et de l'avénnement de l'ordre féodal. le grand-père de Nagisa avait été en contact avec Maimonide et ses idées avaient déteints sur lui et sa famille par ricochet,, ce qui lui posait quelques problèmes, car le philosophe n'avait pas toujours été en odeur de sainteté, sa quête de vérité l'ayant amené à remettre en question des dogmes. Il songea à la grande question qui taraudait le siècle et à laquelle d'Aquino avait répondu le plus intelligemment lui semblait-il : "faut -il soutenir la foi par la raison ou au contraire la raison par la foi? " Nagisa ressassait bien des pensées , lui qui adorait cueillir les simples et concocter des tisanes et des médecines, lui qui cherchait dans la peinture des raison pratiques , avide d'expérience, et c'était pour cela qu'il était là, s'échappait souvent dans les textes et récits, essayant de comprendre les textes des sages grecs qui parvenaient jusqu'à lui en latin , déjà transformés par le prisme des siècles et des traductions. Tous les 5o ans de nouveaux textes apparaissaient, parvenant d'orient et cette question de traduction avaient même inquiétés les religieux eux-mêmes qui s'associaient avec des érudits pour analyser les incohérences des récits bibliques. Ce qui fit bien sur avancer la pensée, et renforça l'église qui sut s'associer avec des penseurs et créer un enseignement dispensé par des maitres venu de partout. Par exemple, ô stupeur un récit attribué à Moise mettait en scène sa propre mort :comment quelqu'un pourrait-il décrire sa propre mort? Des dizaines d'années des moines enquêtèrent sur ce mystère, qu'il fallait délivrer ensuite au public. Nagisa ne cessait de tourner ces questions dans son esprit , sans doute avait -il une attirance évidente pour la philosophie. Irait-il un jour à l'université? Jusqu'à lors un précepteur et un érudit ami de sa famille avait pourvu à son éducation, mais il était encore bien jeune. Bien des questions étaient cruciales pour l'époque, et souvent le pouvoir temporel et céleste se serraient les coudes et s'appuyaient sur ces questions là.. Pour tous Le néo-platonisme teinté d'aristotélisme donnait un mélange détonnant et souvent largement adapté, car les principes de la philosophie n'étaient point de trouver des preuves à priori, mais de construire un raisonnement avec des prémisses vraies et des conclusions nécessaires. Mais il était là comme troubadour, et sa fonction était de divertir, c'est à dire de faire diversion, il se souvint en regardant les gardes qu'il devait faire attention à ses pensées qui pourraient être jugées hérétiques en pas mal de lieu , même si quelques moines appréciaient sa compagnie et ses divagations qu'il arrangeait toujours d'arguments propres à alimenter d'incroyables discussions. Sous la Cathédrale que se trouve le baptistère où l'évêque Saint Remi "a ouvert les portes de la foi" à Clovis et à sa garde rapprochée. Le prestige de l'ampoule et la puissance politique des archevêques font de cette cathédrale le lieu de sacre de tous les souverains depuis le sacre du fils de Charlemagne Louis le pieu en 816, qui y fût sacré empereur , dans le dessein de restaurer l'empire romain d'occident sous domination Franque mais avec le soutien des papes de Rome. Le premier édifice fut édifié au 5 ième par l'évêque Nicaise mais c'était là dans une cathédrale terminée , ayant déjà des élans gothiques, et remplacé la cathédrale carolingienne, des cloches au noms de femmes pèsent des tonnes et résonnent pour appeler les fidèles et convier la populace à l'événement, l'incroyable édifice est un écrin dans lequel Béatriz se placera comme un bijou admirée de tous et toute pour recevoir l'onction et l'anneau. Nagisa n'avait jamais encore assisté à un sacre et il n'en verrai peut-être jamais plus, déjà à l'entrée sa dégaine, intrigue et il doit négocier pour conserver son luth, un garde le tourne en tout sens et lui colle un acolyte aux basques. il essaye de trouver la place qui lui est désignée, étant cadet quasi inconnu , occitan d'une famille dont les terres furent spoliées il y a longtemps, il n'espérait même pas pouvoir approcher par trop , son statut de troubadour ne lui permettait guère de venir trop près car ce n'était pas le lieu où les conteurs allaient oeuvrer. C'était plutôt le grand spectacle des religieux et des proches de la cours qui avaient été choisi pour honorer la reine , et chorégraphier ou acter l'événement.
il y a une chose étrange cependant , dans l'orientation de la nef , c'est inhabituel mais fréquent dans le nord de la France, effectivement l'orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'orient, mais dans l'axe du solstice d'été, début de nouveau cycle, renouveau de la vie., tout un symbole , que l'on utilise pour les inaugurations mais pas cette fois puisque nous sommes encore en hiver. Nagisa était ébahi par la science des architectes , le calcul des résistances , les contre poussées étudier pour élever l'édifice , car les arc recevaient des forces colossale qu'il fallait juguler, bigre il venait d'avoir une vision de château de carter, d'équilibrisme incroyable avec du matériau dur et ferme , la construction de ce genre de lieu est un exploit?. encore un symbole dans ces églises dédiées à la vierge, la disposition rappelle celle des étoiles de la Constellation de la Vierge, telle qu'elle devait être au moment de la naissance de Jésus. On voit là que les mathématiques et l'astrologie s'allient au dogme pour célébrer la puissance de l'Un , le mystère total , cet Un pourtant trine, sous l'égide duquel Béatriz entité terrestre va gouverner les hommes en son nom, et rendre la justice.
L'événement avait attiré de nombreuses nationalités et l'excellente réputation des religieux irlandais les avaient amené jusqu'ici. Il vit la tâche coquelicot , qui semble si fragile avec une telle puissance, un peu comme si un coquelicot détenait la force de 15 taureaux furieux , force contenue dans un sourire , posé , le regard clair, la peau blanche sous le rai qui semble venir des cieux. Les grands personnages de cours attentifs , concentrés. Les gardes aux yeux scrutateurs prêts à tout. Tout semble orchestré, pas de fausse note. Le spectacle est parfait.
Nagisa écoute , regarde se rassasie. Mainate dissimulé sous sa cape ne perd pas une goutte lui non plus, pourvu qu'on ne découvre l'oiseau et qu'on ne le prenne pour un arme secrète. Béatriz semblait toute dévolue à son nouveau rôle, il écoutait les conversations aux alentours, essayait de se faire une idée, lui même allait rejoindre bientôt les terres familiales en Provence , qui faisaient partie du saint-empire, il se demandait dès lors quel serait la politique de la reine vis à vis de sa région... Puis il y eu un murmure de plus en plus fort , lorsqu'elle mis l'anneau à son doigt, la France avait une nouvelle reyne : vive Béatriz, des vivas se répercutèrent sous les voutes qui généralement accueillaient le silence, la liesse allait donc commencer pendant plusieurs jours.
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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran
Axel2fersen
Axel était subjuguée par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, jamais plus assurément elle n'assisterait à pareille chose, car Béatrice était jeune et pleine de vie et son règne allait sûrement être long, à moins d'un accident. A cette idée funeste, elle se signa, comment pouvait-elle ne serait-ce qu'évoquer la disparition de sa tendre cousine.Elle avait l'avenir devant elle et celui de la France désormais entre ses mains.

Elle sourit alors repensant à leurs conversations les mois précédant l'abdication de Levan, c'était une jeune femme courageuse et pleine de vie et d'envie, Ô Très-HAut que le pouvoir ne lui coupe pas ses ailes, gardez-là sous votre regard bienveillant et protégez-là de ceux qui lui voudront du mal.

La dame d'Alix regarda autour d'elle , son jeune frère semblait comme aux portes du paradis , il rayonnait de bonheur et de satisfaction, les autres membres de la famille de Castelmaure étaient béats d'admiration . Quand à Béatrice, la détermination s'entendait à chacune des phrases rituelles prononcées , elle semblait si sûre d'elle , voulant probablement démontrer à tous que plus que la décision de simples votants, c'était Dieu qui par l'intermédiaire de la volonté de chacun s'était exprimé pour lui permettre de régner. Son sang ne lui avait peut-être pas permis d'accéder au trône dès sa naissance, mais le Très-Haut avait sans nul doute palier cette erreur.

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Actarius
[Aux Armes...]

Un anneau donc pour les gouverner tous. Un petit cercle d'or à la symbolique si puissante. Ne disait-on pas que le souffle divin comblait son vide ? Mais aussi précieux fut-il, l'anneau était pervers. Il demeurait autant signe de pouvoir, de lien, qu'il était objet de solitude. Voilà sans doute la symbolique qui "charmait" le plus le Vicomte tandis qu'il observait cette jeune dame dont il aurait aisément pu être le père. Si jeune et déjà si pleine de responsabilité. A quelle vie pourrait-elle bien aspirer, prisonnière d'un devoir ravageur ?

Elle serait seule. Seule face à ses immenses responsabilités. Jeune et seule, une étrange alchimie, un peu triste sans doute, mais tellement touchant et respectable. Souriant légèrement de ses pensées vagabondes, le Mendois regarda le porteur de l'anneau regagner sa place et il vit bientôt un autre homme se lever. Le Roy d'Armes de France, celui qui avait succédé à son suzerain. Il s'agissait du renommé Thomas de Clerel, en charge de remettre à la Reine les Armes de France.

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Thomasdeclerel
Le très attendu, très aimé, toussa toussa, Roy d'armes de France, avait fait son entrée fort solennellement, non pas avec les Pairs, ni avec les Grands officiers de la Couronne, mais avec ses humbles, pieux, mais très riches, puissants, grands et beaux, compagnons de l'ordre de la Saint chrême, car tel était la volonté de Dieu, du moins c'est ce que disait Son Eminence Aaron de Nagan, très connu pour ses pommes.

C'est dans un ennui certain que de la place qui lui avait été désignée le berrichon suivie avec une attention non moins certaine la cérémonie, attendant patiemment son tour, ou plutôt le dénouent de la cérémonie.

Quand vint enfin son tour, Thomas se leva et s'approcha de l'autel où on lui avait demandé de prendre les armes de France et de les remettre à la Reyne ce qu'il fit d'un pas lent, pour ne point montrer son empressement à voir la cérémonie se terminer.

Il s'approcha avec les armes, qui n'étaient autre qu'un 'oriflamme sans doute brodée avec amour par un membre de maison royale, ou on ne sait trop qui, et tout le monde s'en moquait, frappé aux armes de France, c'est-à-dire trois fleurs de lys sur fond d'azur.

Lorsqu'il fut à la hauteur de la Reyne dans sa cathèdre, le Pair lui tendit l''oriflamme et prononça quelques mots :


Votre Majesté, voici les armes de France symbole de .. Thomas s'interrompit, ne sachant même pas la symbolique de l'objet bouche trou qu'on lui avait donné à remettre, puis reprit dans une complète improvisation. Symbole du Royaume de France, votre Royaume. Puissiez vous veiller sur lui, car il en a grand besoin.

Il se recula d'un pas et attendit la réaction de la Reyne, pour pouvoir enfin définitivement s'éloigner et bientôt gagner le banquet et la fin de la cérémonie.

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Beatritz
Sous son large manteau royal, la Reine étouffait. Le peu de hâte, au-delà de la bienséance cérémonielle, que mit le Roi d'Armes à lui porter l'oriflamme aux lis, fit monter en elle une forme d'agacement qu'elle ne se connaissait pas encore.
Mais quand elle sentit sous ses doigts la douceur de l'étoffe, et les boursouflures des broderies de fils d'or, elle leva bien haut l'oriflamme, et clama, plus fort qu'elle ne l'avait jamais fait depuis le début de la cérémonie - hormis peut-être, au moment de prêter son serment ou de se voir adoubée :


-"Armes des Rois de France, que la Reine désormais fasse honneur à vos couleurs !"

Après quoi, baissant les bras, elle rendit l'oriflamme au Roi d'Armes.
Bientot, elle pourrait respirer. L'espace d'un instant, sans rien perdre de vue de sa solennité, elle aurait moins chaud, sinon la chaleur intérieure, le brasier du sacerdoce qu'elle embrassait.

Son regard alla à la Duchesse d'Auxerre, Grand Maitre des Cérémonies.

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I sum up in english my messages during the coronation's RP (at the end of each message) for the enjoyment of the foreign readers ^_^
Salvaire_d_irissarri
Axel2fersen a écrit:
Axel était subjuguée par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, jamais plus assurément elle n'assisterait à pareille chose, car Béatrice était jeune et pleine de vie et son règne allait sûrement être long, à moins d'un accident. A cette idée funeste, elle se signa, comment pouvait-elle ne serait-ce qu'évoquer la disparition de sa tendre cousine.Elle avait l'avenir devant elle et celui de la France désormais entre ses mains.

Elle sourit alors repensant à leurs conversations les mois précédant l'abdication de Levan, c'était une jeune femme courageuse et pleine de vie et d'envie, Ô Très-HAut que le pouvoir ne lui coupe pas ses ailes, gardez-là sous votre regard bienveillant et protégez-là de ceux qui lui voudront du mal.

La dame d'Alix regarda autour d'elle , son jeune frère semblait comme aux portes du paradis , il rayonnait de bonheur et de satisfaction, les autres membres de la famille de Castelmaure étaient béats d'admiration . Quand à Béatrice, la détermination s'entendait à chacune des phrases rituelles prononcées , elle semblait si sûre d'elle , voulant probablement démontrer à tous que plus que la décision de simples votants, c'était Dieu qui par l'intermédiaire de la volonté de chacun s'était exprimé pour lui permettre de régner. Son sang ne lui avait peut-être pas permis d'accéder au trône dès sa naissance, mais le Très-Haut avait sans nul doute palier cette erreur.



Le jeune homme, mine pareillement réjouie que celle qui s'épanouissait sur le visage de sa soeur observait, contemplait , toujours autenttemment subjugué par la prestance de sa dive cousine.

Il suait, subodorait, adorait et , toujours, encore, béatricinait d'adoration pure.

Qu'elle est belle ! Qu'elle est belle !
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"NOSCE TE IPSUM"
Actarius
[C'est la fin qui couronne l'oeuvre]

La réalité n'avait guère d'égard pour les proverbes. Quelle ironie ! La Reine recevrait bientôt la couronne et pourtant ce ne serait qu'après son règne qu'on saurait s'il était digne de la coiffer. "On ne met pas la charrue avant les boeufs ?" C'était pourtant le propre de l'homme que de le faire. Non, le temps où une couronne se méritait ne subsistait qu'en poussière d'utopie. Et plus particulièrement lorsque celle-ci se révélait "regalium". La couronne de France se monnayait en espoirs et en promesses, mais certainement pas en acte. Après tout qui pouvait seulement se targuer de présumer d'une ère qui commençait ? Certainement pas le Vicomte.

Bien loin de ses modestes considérations, le Mendois se contentait d'observer le rituel suivre son cours comme un paisible ruisseau. Celui-ci n'avait rien de sauvage, d'effréné. Bien au contraire, il était harmonisé, canalisé pour faire sens, créer du symbole, de la Majesté à partir d'un simple vote. Soigneusement, on en avait "assaini" les courbes. Il ne demeurait plus qu'un sillon humide, tracé vers le divin.

Bientôt le Roy d'Armes regagna sa place. Bientôt le Grand Maître des Cérémonies offrit un signe discret au Grand Maître de France. Bientôt la couronne quitterait le froid et impassible autel pour être présentée à une personne de chair et de sang. Une personne sans doute baignée d'émotions aussi diverses que contradictoires disparaîtrait dans l'oubli. Lui succéderait une Reine couronnée, dont la seule condition ou plutôt dans la condition imposée par le rite, le divin et la symbolique transcenderait toute l'humanité. La mort de l'être, la renaissance en un prestigieux statut.

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