Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

[Rp]En route vers le sacre

Legowen
Qu’il était doux par moment de ne rien faire .
Se laisser dorloter , se laisser aller à une rêverie seulement troublée par les cahots du chemin heureusement atténués par une montagne de coussins avait aussi son charme
Profitant de l’absence momentanée de Pol , les deux époux aussi amoureux l’un que l’autre avaient échangé juste avant le départ , moultes baisers et paroles tendres

Oui oui, ce petit coussin rouge est juste ce qu’il me faut , tu vois il me cale bien les reins , tu seras prudent n’est- ce- pas ? ne t’inquiètes pas , tu vois je vais bien , tu vas avoir autre chose à penser , je t’aime

Et puis il avait bien fallu se séparer , d’une car son mestre de camp devait quand même donner le signal du départ , de deux car Pol était revenue .Et s’il n’avait pu revenir la voir comme il l’aurait souhaité , il lui avait envoyé à intervalles réguliers un soldat pour s’enquérir de son bien -être , et qu’elle renvoyait à chaque fois avec un mot rassurant . Elle s’était aperçu , en passant à un moment la tête par la fenêtre qu’il se penchait aussi vers d’autres carrosses et avait souri , reconnaissant bien là son époux en cette prévenance

Qu’il était doux de ne rien faire donc , sinon discuter un moment avec Pol , de l’intendance du domaine

il serait utile de soulager un peu Toine qui se fait veille

il y a Berthe qui a bien aidé lors du bal de la Coba , bien sûr il faut la surveiller et la guider , la pauvrette ne brillant pas par l’intelligence mais avec la Toine derrière elle ,ça irait .

on pourra faire un essai , je fais confiance à Toine pour la bouger , par contre faudra engager une autre servante

Et pourquoi pas cette petite Aelide qui s’était présentée tantôt ? elle a l’air dégourdi la gamine

oui , nous pourrons la faire venir à notre retour

ça va en faire du changement, avec en plus la venue de Maie

Leg poussa un profond soupir ce qui amena un sourire sur le visage de Pol , la question de la venue ou non d’une nourrice avait été l’objet d’un long débat , sa petite comptait allaiter elle-même le ou la futur kdr , c’était un fait , mais une aide était parfois fort utile . Pol l’avait souligné mainte fois et la future mère avait fini par se ranger à son avis , sans doute aussi suite à certaines pensées qu’elle lui avait confié
Bref , Maie était du cortège .
Le silence se fit dans le carrosse et Pol commença à dodeliner de la tête


Tu veux un coussin pour mettre ta tête , tiens prends celui- là il est bien doux , tsss prends le , moi j’en ai trop


Leg , quant à elle se redressa un peu , et laissa errer son regard sur la campagne qui défilait au pas des chevaux , autant dire qu’elle défilait lentement . Un champ, deux champs , un mouton, des moutons , un talus , deux talus
" A L'ATTAQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!"
" A L'ATTAQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!"

Hein ???? brusque sursaut de la jeune femme qui envoie valser le petit coussin rouge


Une embuscaaaade !!!

Brusque embardée de son cœur en entendant la voix sonore qui s’élève , pour le moment on notera cependant qu’elle reste sagement dans son carrosse
Jusqu’au …………


Noblesse du BA ! Ceux qui savent se battre sont cordialement invités à se joindre à la partie.

Et là réflexe on peut dire conditionné , épée saisie , dague sortie de la botte , ouverture d’une porte de carrosse à la volée , tellement à la volée que Pol ne peut rien faire
On notera à sa décharge qu’elle était en train de somnoler , un réveil en sursaut ne va pas souvent de pair avec une réaction vive


LEEGGGGGGGGGGG

Quelle Leg ?? ah oui jeune femme enceinte armée épée et dague brandies et de fort mauvais poil , pour une fois , pour une fois qu’elle ne faisait rien ^^ quoi elle doit attendre dans le carrosse

Mais le Chef là qui commande , l’a bien dit

Noblesse du BA ! elle est noble

Ceux qui savent se battre , elle sait se battre

sont cordialement invités à se joindre à la partie , pas de sa faute , à ce genre d’invitation, elle a une réaction instinctive , automatique , irréfléchie ( ça pour irréfléchie …. Arff les conséquenceeessss)
elle y répond

Bref c’est une Leg armée qui se retrouve , non pas au milieu de la mêlée , faut pas exagérer quand même mais à côté de son carrosse , un signe à Justin qui d’ailleurs n’ avait pas attendu pour sauter du siège , bons réflexes aussi , et la voilà pourvue d’un des gardes de Chaptuzat à sa droite

Comme cela son cher et tendre ne pourra pas dire qu’elle n’est pas protégée ^^
Attendant de pied ferme quelconque brigand , ce qui ne tarde pas , comment a-t-il réussi à se faufiler jusque- là ? à passer les soldats et nobles armés ? elle n’en sait rien et s’en moque un peu , le fait est qu’il est là , en face d’eux , trogne grêlée d’une petite vérole eu dans l’enfance

bref flottement cependant à sa vue



Et ben quoi, t’as jamais vu de femmes enceintes armées ?

Ben à c’point ………. mais bon ma p’tite dame ça m’empêchera pas d’vous soulager d’vos écus

S’élance , brefs échanges , brigand à terre , regarde Justin et son épée rougie de sang

Dame , ne m’en veuillez pas , Haplo m’ a bien recommandé de veiller sur vous , je ne pouvais pas laisser ce gueux vous approcher

je ne t’en veux pas , au contraire , Haplo serait fier de toi , comme je le suis , merci Justin

un sourire qui se termine en une crispation , que lui arrive - t-il d’un coup ? il lui semble
passe une main sur sa robe , non elle n’est pas blessée , mais alors quel est cet écoulement tiède qu’elle sent ? léger mais ……..NONNN , pas ça , pas maintenant
la jeune femme blêmit , se fustigeant intérieurement , elle et ses réflexes … elle repense à cette douleur dans les reins ressentie depuis le matin , ainsi c’ était ça et regarde Pol qui est descendue aussi . Après on vous dira de rester sagement dans le carrosse , humm celui de chaptuzat est bien vide , normal ?
Une douleur plus vive la fait se raidir , une main sur le bras de Justin qui n’en mène pas large tandis que l’autre laissant échapper son épée se crispe sur son ventre

ça va Dame ? vous êtes blessée ?

NON , non Justin , ce n’est rien ………… garde le carrosse pendant que Pol m’aide à y remonter , prend mon épée aussi

Sa nourrice dont le visage s’est adouci en voyant son état , au moins elle échappe à un savon ^^ , l’aide à se réinstaller , doucement
La jeune femme prend la main de celle qu’elle considère comme une mère , tandis que l’inquiétude la gagne

Ça… ça va faire mal

Un peu ma petite mais , ne te crispes pas , tu verras ça ira mieux , respire doucement

En confiance Leg se laisse aller , du moins essaye , elle sait que ce n’est sans doute pas pour tout de suite , même si elle semble avoir un peu perdu les …. Ah oui les eaux comme on les appellent
Un rire la gagne et devant Pol inquiète


Accoucher en pleine attaque de brigands , tu avoueras , y a que moi pour le faire
Aïeeeeeeeeee , j’aurais pas du rire


Une pensée panique vers son époux , pourvu que de son côté ça aille bien , pourvu qu’il ne lui arrive rien . Aristote faite qu’il ne lui arrive rien , sans lui ………..

et puis , prévenir Beths , elle est déjà passée par là, elle pourra l'aider , la réconforter , et Fori ? est ce que Fori est là ? , et voilà une Leg quand même légèrement paniquée , y a quand même de quoi ^^

_________________
--Kryss_de_norval


De l'or facile, lui avait-on dit. Toute la nobliaille rassemblée, en route vers le sacre de la nouvelle reine. Belle occasion, en effet. Il ne lui avait pas fallu grand chose de plus que l'appât du gain pour qu'elle rejoignît le petit groupe qui avait projeté l'attaque. Question d'habitude... Elle avait intégré des troupes de mercenaires ou de brigands à de nombreuses reprises déjà, avant de filer aussitôt le forfait accompli. Ou alors dès que ça tournait mal... Mais elle devait avouer que cette fois-ci, le groupe était singulier. Confrérie, lien de sang, une gamine -enfin, gamine, à peine plus qu'elle, en fait- un brin mystique pour les conduire au combat... Elle avait prêté tous les serments qu'ils avaient exigé. Les serments n'engagent que ceux qui y croient, de toute façon.

Et voilà comment elle s'était retrouvée, à nouveau, aux portes de l'Auvergne. Ce duché là, elle l'avait visité à deux reprises. La première fois, embauchée par deux frères complètement tarés pour aller attaquer une ville. Les deux frangins étaient morts, et elle avait glané un beau butin avant de filer. Sauf qu'elle avait perdu dans la mêlée une dague précieuse. Cause de son second passage. Un enlèvement, une confrontation des plus amusantes, et elle avait récupéré son arme. N'y manquait qu'un des rubis qui en incrustaient la garde, mais cet objet était sans nul doute le seul auquel aucun sentiment pécuniaire ne l'attachait.

L'histoire étant un éternel recommencement, elle foulait donc une tierce fois le sol auvergnat, de nouveau embarquée dans un projet qui n'avait quasiment aucune chance de réussite... Mais elle n'en avait cure. Elle n'avait jamais travaillé en bande que parce que c'était la meilleure couverture pour opérer seule et s'éclipser sans laisser aucune trace. Au pire, quelques cicatrices.

L'assaut fut donc lancé. Comme prévu, les plus cinglés foncèrent dans le tas. Restée prudemment en arrière, Kryss observa le convoi se mettre en formation de défense. Ses yeux bleu glace, aussi limpides et acérés que calculateurs, repérèrent quelques points faibles. Bandant son arc, elle décocha une dizaine de flèches bien senties puis, la main posée sur le poignard qui décorait sa ceinture, prête à le dégainer dès que l'occasion s'en ferait sentir, se faufila à travers la furie.

De part et d'autre, ça se battait, ça tailladait, ça hurlait, ça saignait. Féline, Kryss louvoya dans la mêlée, tranchant ici le jarret d'un cheval, plantant là sa dague juste à la base d'une nuque, histoire de créer la confusion et de mieux atteindre les premiers carrosses. Le combat au corps à corps, lourde épée à la main, pas son truc. Elle est beaucoup trop svelte pour encaisser le choc d'un tel affrontement. Mais, agile comme un chat nocturne se balançant de toit en toit, elle n'avait pas son pareil pour éviter, bondir, glisser et frapper. Généralement, une fois suffit, elle sait où il faut toucher le corps pour le rendre inoffensif.

Elle sait aussi repérer les points forts, les endroits où il vaut mieux ne pas se frotter. La montagne à cheval, là bas, par exemple. Une allonge meurtrière, une force colossale, à coup sûr. Même avec son agilité, Kryss éviterait d'aller s'y colleter. Pour le moment, l'urgence, c'était de repérer une carriole moins bien défendue que les autres. Et d'aller y gagner son pain.

Son or.
Fabien74
Le combat était de plus en plus ardu, mais s'il y avait bien quelque chose que les nobles auvergnats et les brigands avaient en commun, c'était leur opiniâtreté, et leur ardeur au combat. En effet, bien plus que le vicomte ne l'aurait pensé, les bougres se défendaient bien, et donnaient du fer à retordre à sa lame.

La mêlée était assourdissante, et les bousculades nombreuses, plusieurs fois Fabien avait manqué tomber de cheval. Il était vrai que maintenant que les hommes se battaient en rangs serrés, chevaucher n'était plus d'une grande utilité, et ses pieds bloqués dans les étriers gênaient plus le vicomte qu'ils ne l'avantageaient.

A peine le temps d'envisager une solution à ce problème que soudain, le cheval monté par Fabien poussa un hennissement à donner des frissons. Un flot de sang jaillit de ses jarrets, et l'animal s'affala lourdement sur le sol, écrasant par là un homme armé, et entraînant le noble dans sa chute. Juste le temps pour lui se dégager sa jambe, qui par chance était indemne, que l'Hérisson se trouva en plein coeur de la bataille, forcé maintenant à se battre au corps à corps.
D'ici on ne pouvait voir qui avait l'avantage, on ne percevait que les cris de douleur des blessés et les entrechoquements des armes, difficile à dire ce qui se passait vraiment, et Fabien n'avait qu'une seule certitude, l'épisode sanglant ne faisait que commencer.

Ça et là, on entendait les cris d'encouragement des brigands, ceux-là semblaient décidés à ne rien lâcher, et se réjouissaient d'une victoire qu'ils s'imaginaient assurée. C'était là le rôle des nobles armés et des soldats que de leur prouver le contraire.

Tentant de se dégager du flot des assaillants, le vicomte se ménagea fort difficilement un passage sur le côté du chemin, en lisière du bois. Une idée avait germé en son esprit...
Bien souvent, les hommes poussés par l'appât du gain ou par la faim agissaient en groupes désordonnés, poussés plus par leur instinct que par une quelconque stratégie. Le groupe qui les attaquaient aujourd'hui était certainement mené par une tête plus remplie que les autres, qui avait su monter un plan, tendre une embuscade, et prévoir une stratégie de repli si nécessaire. Et si l'on privait ce groupe de sa tête, qui sait ce qui se passerait alors, les brigands seraient tentés de prendre la suite, et il ne resterait à achever que quelques traînards.

Se dressant sur un rocher, Fabien aperçut Guy, le maître de camp, qui se démenait comme un lion contre un paysan enguenillé au regard de fouine. Ni une ni deux, il se replongea dans la foule dangereuse, et entamant une épaule par-ci, taillant un bras par-là, le vicomte arriva aux côtés de Guy, et lui dit à l'oreille, d'une voix essoufflée mais bien distincte:


Je pense que si nous tuons leur chef, ces vils faquins ne sauront plus à quel saint se vouer et déguerpiront de peur d'une défaite cuisante. Il faudrait localiser le meneur.
_________________
Guy_kdr
Désormais concentré sur son environnement proche, le colosse frappait d'estoc et de taille. Mais peut importe combien de marauds il envoyait au tapis ou repoussait à distance, d'autres arrivaient et prenaient la relève pour les harceler. Désormais à pied, le Mestre de Camp était en nage sous son armure, et de lourdes gouttes de sueurs voletaient au départ de son front. Oublier le bras qui se faisait plus lourd, oublier la prunelle de ses yeux à quelques dizaines de mètre dans le carrosse, continuer d'haranguer les défenseurs, tenir en respect les assaillants.
Autour de lui, un petit groupe de soldats luttaient au coude à coude. Avec eux, un jeune valet faisait de son mieux pour prendre le dessus sur sa peur, la main crispée sur une dague.


Tenez bons !

Avisant un soldat et un noble, un peu plus loin, combattant dos à dos, encerclés par 5 brigands, il donna une nouvelle directive, dernière en date d'une longue série.

Vous deux, sur la droite, portez leur secours, nous allons tenir ce flanc.

Le vieux brigadier hocha la tête et décrocha, emmenant la recrue avec lui. Le Thiernois se retrouva l'instant d'après face à une gueule de fouinasse édentée, aux multiples cicatrices et au regard mauvais. Guy leva son bouclier, en position, tandis que l'autre bondissait de côté avec agilité dans le but de le prendre de vitesse et de passer sous sa garde. Le poignard plongea sous l'aisselle, zone non protégée, mais Guy avait pivoté suffisamment rapidement pour que la lame vienne finalement buter au dernier moment sur le métal. Désormais tout proches l'un de l'autre, Guy n'avait plus l'avantage de l'allonge. Plus lent que le roublard, il lui fallait absolument réagir avant que l'autre ne porte un nouveau coup.
Lâchant son épée, le Mestre de Camp passa la main derrière l'épaule du brigand dans une parodie amoureuse et envoya son casque fracasser le nez de l'adversaire de toutes ses forces.
Il y a un temps pour le vivre noblement, et un temps pour survivre, ce qui peut inclure parfois un bon coup de boule, à l'ancienne !

La gueule de fouine s'étala au sol, le regard mauvais remplacé par un regard vitreux. Le cartilage du nez lui était quasiment rentré dans le cerveau.

C'est à cet instant que Fabien se matérialisa à ces côtés. Soutien fort appréciable car il n'en voyait pas le bout, de cette embuscade. Le Vicomte profita de cette légère et éphémère accalmie pour lui parler.


Je pense que si nous tuons leur chef, ces vils faquins ne sauront plus à quel saint se vouer et déguerpiront de peur d'une défaite cuisante. Il faudrait localiser le meneur.

Très juste cher ami, je suis également de cet avis, mais j'ai pour l'instant été incapable de le repérer.

Un cri retentit à cet instant. Le cri que Guy redoutait plus que tout au monde. Un cri qui lui glaça le sang, coupant violemment sa respiration et manquant faire arrêter son coeur dans l'instant.

Ce cri passa à travers le tumulte assourdissant qui les entourait pour venir percer ses tympans.

Ce cri de douleur, chaque fibre de son corps le savait, sortait tout droit de la gorge de son épouse.

Pivotant la tête à une vitesse stupéfiante ("tel un HHHHibou"), le Yolet fut, durant une durée indéterminée puisque totalement hors du temps, complètement inconscient de son environnement. L'avenir dirait s'il avait eu de la chance qu'aucun brigand n'en profite ou si Fabien et ses soldats l'avaient protégé...Mais il était tétanisé, les yeux rivés sur le carrosse des KdR.
Ce cri de souffrance était intolérable, l'image de Leg et du bébé passés au fil de l'épée par une raclure de latrines sanguinaire le rendait presque fou, masquant totalement l'éventualité saugrenue qu'elle soit simplement en plein accouchement.


Leg

Fébrilement, il tâcha d'avancer à travers un rideau d'assaillants, mais le chemin lui était barré. Les larmes au bord des yeux, suppliant Aristote d'envoyer à sa femme du soutien, un médecin pour la soigner, n'importe quoi, le colosse poussa un cri inhumain, mélange de colère et d'angoisse, et se jeta de plus belle dans la mêlée.

Trouver le chef des brigands lui était sorti de la tête. Espérons qu'il n'en serait pas de même de Fabien ^^

_________________
Beths
[Carrosse des Billy]

Mais pourquoi diantre son époux se tordait-il de rire alors que les soubresauts du coche indiquait clairement qu’ils se mettaient en route, ce qu’elle aurait pu aisément deviner au soin de voix extérieur, un « en avant » bien appuyé qui ne laissait place à nul doute, ils partaient, chevaux, carrosses, hommes, femmes, enfants, bagages nombreux et multiples.
Mais rien expliquait le rire de Marty, non rien de rien, rien de logique ni de censé. A moins que ce ne fut sa chansonnette précédente ? Ou bien ses élucubrations à propos de leur vassal ? Allez savoir ce qui pouvait faire rire un homme, un héraut qui plus était qui avait parfois des références étranges et venues d’ailleurs, surtout avec le roy d’armes qu’il avait … pffff …

Haussant les épaules, boudeuse devant la moquerie de son tendre, elle se mit à observer le paysage défiler sous leurs yeux. Montagne, forêts solitaires et tristes dans son champ de vision … ils étaient au cœur de l’hiver, nul doute, sa froideur et son hostilité menaçante. Paysage peu rassurant pour qui ne le connaissait pas. Mais il s’agissait là du Bourbonnais Auvergne, ce Duché qu’elle aimait tant comme beaucoup de nobles présents dans ce voyage et qui partaient ensembles en direction de Reims.
Et doucement le temps s’égrainait, son pied battant la mesure des roues qui défilaient à vive allure sur les routes parfois chaotiques, et elle laissait son esprit vagabonder. Comment serait habillée la Reyne ? Quels mots prononcerait-elle ? Combien y aurait-il de personnes ? Arriveraient-ils tous à entrer et pénétrer le cénacle ? Il y avait peu de chance pour ce dernier point.

Marty était resté bien silencieux depuis leur départ, et se tournant vers lui, décidée à ne pas laisser sa propre humeur leur gâcher l’intégralité du trajet, et souhaitant également lui poser question quant aux emplacements réservés lors du Sacre, elle eut la stupéfaction de constater …. qu’il dormait ! Ah ben ça alors ! Comment osait-il ? Comment pouvait-il ? Comment ….. comment pouvait-elle avoir un tel caractère ? De saisissement et de colère, l’expression de ses yeux passa doucement à la tendresse, au calme. Son époux était épuisé voila tout, et il prenait un peu de repos bien mérité.

Alors qu’elle allait plonger sa main dans le coffre pour y trouver une couverture à l’intention de l’être aimé, un cri la fit frémir, et eu pour conséquence de faire ouvrir immédiatement les yeux de Marty.


A L'ATTAQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!


Deux regards qui se croisèrent dans un instant de mutuelle compréhension. Elle regardait Marty qui la regardait, leurs sentiments pouvant se lire à livre ouvert. Un instant fugace, un instant un seul. Car l’un comme l’autre savait ce que signifiait ce cri. Elle était maréchale avant tout, et lui ancien maréchal, toujours prêt à défendre.
Et déjà autours d’eux, les carrosses stoppaient nets leur élan, bousculant irrémédiablement leurs occupants dans divers équilibres précaires, déjà dehors les soldats criaient, la défense se mettait en place, mais la confusion régnait, il fallait l’avouer, ils étaient nombreux sûrement, et eux même n’avaient pas prévus que des fous tenteraient de s’en prendre à eux … mais leur embuscade était superbement organisée face au désordre qui régnait dans leur camp.
Déjà Marty et elle attrapaient leurs épées, et sautaient à bas du coche, comme tant d’autres nobles. Mais avant de se lancer, elle attrapa son époux par la chemise, et d’un mouvement brusque, sauvage, désespéré peut être, elle plaqua ses lèvres contre les siennes.


Marty, je t’aime


[Lorsque les épées s'entrechoquent au beau milieu de la campagne du Bourbonnais Auvergne]

Et déjà elle s’élançait la maréchale. A pieds, déjà son épée était à nue, et elle engageait le fer contre un de leurs agresseurs, le repoussant, le blessant, et avançant. Coûte que coûte. De tous les côtés les hommes se battaient, Fer contre fer, acier contre acier, les éclats brillaient, les sons mats se répercutaient à travers toute la vallée, et déjà le sang était versé abreuvant la terre … Déjà elle suffoquait, elle soufflait, mais jamais, jamais elle n’abandonnerait. Sauf qu’il lui fallait se rapprocher d’un groupe de soldats, c’était certainement plus judicieux.
Comment arriva-t-elle dans un groupe qui comportait à la fois Fabien, Guy et d’autres soldats elle n’aurait jamais su l’expliquer. Et le temps n’était point aux bavardages ou amabilités, ils luttaient tous pour leurs vies et il était hors de question de penser à autre chose.

Sauf que mère nature en avait décidé autrement.

Un cri, un cri de douleur se fit entendre, arrêtant tous les adversaires dans leur élan. Un cri qu’elle avait déjà entendu, lors de la venue des jumeaux d’Any, de ceux de Mativa, de Timothée, un cri qui avait traversé ses lèvres lors de l’arrivée de Killian. Une femme allait accoucher, et Beths sut instinctivement de qui il s’agissait. Et le nom que prononça Guy dans un souffle le lui confirma bien.
Le temps d’une seconde à peine, une longue et courte seconde, Beths savait où ses pas la conduirait, et, chance ou hasard, pour la première fois depuis le début des combats, elle croisa le regard du maître de camps et y lu la douleur, le désespoir, l’engagement, le devoir de défendre le duc régnant, les nobles. A ce moment précis, et en dépit de toute logique, les circonstances n’y étant pas particulièrement propices, l’adjointe au prévôt adressa un sourire à son ami, avant de se détourner, et épée toujours au clair, se défendant d’attaquants qui tentaient de l’empêcher de fuir, elle se dirigea non sans mal, vers le coche de sa marraine.

Après une laborieuse traversée qui pourtant s’était faite en un très cours laps de temps, elle trébucha devant l’un des gardes de Chaptuzat qu’elle connaissait bien.
Là encore pas un seul mot fut échangé, mais elle put lire du réconfort dans le regard de l’homme. Elle posa une main sur son épaule, l’intiment silencieusement de défendre ce coche jusqu’à la mort s’il le fallait, et Beths se glissa à l’intérieur.



[Dans un coche, au milieu de nulle part, la vie est plus forte]

Dans l’étroitesse du lieu, elle observa Pol qui déjà était en train de masser comme elle le pouvait le ventre de la parturiente, et Leg, quant à elle soufflait tout ce qu’elle pouvait. L’une comme l’autre sursautèrent à son arrivée. Mais rapidement soulagement prit le pas sur l’inquiétude.

Marraine, tu choisis bien ton moment … je sais tu n’as pas choisi. Mais il n’empêche, dans un coche … il y a plus confortable tout de même !

Les circonstances n’étaient sûrement pas à la boutade, néanmoins, il ne fallait pas affoler la future mère plus qu’il était nécessaire. Elle n’avait nul besoin de savoir que dehors les combats étaient rudes.
Sauf qu’elle avait oublié que son habit était le parfait reflet des événements extérieurs. Silencieusement Pol lui tendit un linge, enfin un linge, un morceau de jupon déchiré qui fort heureusement était humide. Elle déposa alors son épée au sol, et put se nettoyer doucement et brièvement les mains et poignets tout en chuchotant à la vieille nourrice.


Il y en a pour longtemps à votre avis ?

A peine le temps de prononcer la phrase qu’une contraction secoua le ventre de Leg, qui retint un nouveau cri comme elle put.
Beths se rapprocha d’elle en se contorsionnant, et lui attrapa la main tout en lui caressant le front


Tout va bien se passer Leg, tu verras. Cela fait un mal de chien, je ne te mentirais pas, je suis passée par là, mais je te jure sur ce que j’ai de plus précieux, qu’après la douleur, le bonheur de tenir ton enfant dans tes bras te fait oublier toutes les souffrances précédentes.

Elle observa la nourrice masser de nouveau le ventre de Leg avant de vérifier l’arrivée de l’enfant qui semblait … imminente.

Courage ma marraine, courage, cela ne saurait plus tarder.

Et instinctivement, Beths reprit la besogne de Pol en massant doucement le ventre de la parturiente, tout en exerçant une poussée vers le bas, pour aider l’enfant, petit à petit, à se frayer un passage dans leur monde …
_________________
A venir
Korydwen
Milieu campagne / Eléa / Combat / Legowen...

La pause pipi de Lucie, enfin, elles ne savaient pas qu'il s'agissait de la pause pipi de Lucie, leur avait permis de rattraper leur faible retard, la cariolle avait été chargé et finalement le convoi avait repris son voyage, elle veillait sur sa fille qui prenait beaucoup à galoper à ses côtés, Korydwen était bien loin d'imaginer que quelque chose allait se produire et même deux. Toujours est-il qu'un affreux à l'attaque se fit entendre, que s'était-il donc passé ? Korydwen stoppa net sa jument et Eléa en fit de même, elle pivota pour regarder derrière elle.

A peine le temps de comprendre ce qu'il se passe, qu'un hurlement colossale se fit entendre, il s'agissait là de la voix du colosse de la COBA, entraineur d'homme et responsable de la sécurité du convoi. Le convoi en formation ? Korydwen regarda Elise et Théodon qui ne semblaient pas savoir plus qu'elle se qu'était une formation de convoi. Les premières voitures bougeaient, une forme plus compact que la file indienne, finalement prit dans le mouvement, Elise et Théodon réussirent à caser la carriole et le coche, le cochet semblait plus adroit, il avait fait ça toute sa vie.

Et puis noblesse du BA ? Ah oui c'est moi, ceux qui savent se défendre, hum oui, maréchale, et puis la guerre de Bretagne... Bon, elle regarda sa fille et s'apprêta à faire un geste... Geste que peut-être elle regretterait et que peut-être Althiof lui en voudrait, mais là... C'était son coeur de mère qui parlait. Elle descendit de sa monture, profitant du mur de soldat pour descendre de Thessalie et rejoindre Eléa qui était toujours sur Nyx. Elle attrapa les brides et regarda sa fille droit dans les yeux.

Tu vas rester derrière... Tu restes avec les dames nobles et surtout tu ne bouges pas ! Si je devais tomber... Ne bouge surtout pas ! Tu restes bien là, sagement.

Elle attrapa les brides de la montures d'Eléa et la guida au centre du convoi compact, cherchant des yeux une place où elle ne pourrait pas voir ce qui pourrait se passer.

Si jamais... Ils venaient à percer le convoi, alors galope... Galope très loin, galope jusqu'au premier village et trouves y le poste de la maréchaussée, de là... Tu pourras ensuite joindre ton père et je t'y retrouverai.


Une bise sur la joue de sa fille avant de rejoindre Thessalie, les combats faisaient rages et pourtant... Alors qu'elle sortait à peine son épée et qu'elle allait grimper sur Thessalie un hurlement de douleurs se fit entendre, elle ferma les yeux... Ce genre de hurlement... Elle le connaissait que trop bien, levant les yeux au ciel.

Par Aristote... Pourquoi maintenant ? Laquelle ?

Puis voyant Beths sortir de cette zone de combat et partir en courant, elle ne put que comprendre qu'il s'agissait de Legowen... Qui pouvait l'aider ? Elle jeta son épée à terre et décida de faire demi-tour, ils attendraient, les hommes avec les épées et les femmes avec Leg, pourvu que ce taquin d'Aristote ne déclenche pas l'accouchement de l'autre dame enceinte. Elle se faufila de nouveau vers les carrioles et laissa Thessalie à côté d'Eléa qui était toujours perchée là. Malheureusement pour elle, elle devrait encore attendre, elle s'approcha du coche guidée par la douce voix de sa vassale et le hurlement de Legowen. Elle se hissa sur la pointe des pieds, les mains posées sur le rebord d'une fenêtre du coche.

Besoin d'aide ? Comment va-t-elle Beths ? J'ai toujours quelques plantes dans ma besace...
_________________
--Justin_



Elle lui avait dit de défendre le carrosse et c’était bien son intention , aucun de ces pouilleux ne passerait comme le démontrait de manière éloquente celui qui avait essayé , et qui pour l’ heure arrosait la terre d’un mélange de sang et d’entrailles

Il fit signe au cocher et celui-ci soupesant un gourdin modèle XXL , se posta de l’autre côté tandis que lui-même prenait position , tous les sens en alerte . L’entrainement d’Haplo avait été payant mais il ne fallait pas se relâcher

C’est bien ce qu’il faillit faire pourtant lorsqu’ un hurlement monta du carrosse . Il s’élançait , croyant à une attaque mais s’interrompit en voyant Pol qui sortait et se dirigeait à l’arrière pour prendre des linges dans un petite malle
Elle y remonta non sans lui avoir jeté un regard approbateur devant la garde qu’il assurait .Il aurait aimé qu’elle le rassure aussi. Ainé d’une fratrie de 7 , il avait déjà entendu de ces cris que poussaient les femmes lors des accouchements , à chaque fois il n’ en menait pas large et se souvint qu’il se bouchait les oreilles , là bien sûr , il n’avait plus l’âge mais sa main se réajusta sur l’épée que sa Dame lui avait confié . Il en mesurait toute la confiance qu’elle lui faisait

Pas longtemps à attendre , une femme s’approcha de lui , épée au clair rougie , robe portant aussi les traces d’un combat , avec soulagement il reconnut la Duchesse de Billy qu’il avait déjà vu plusieurs fois au domaine .
Il la retint comme elle trébuchait sur le cadavre du brigand , leurs regards se croisèrent et ils se comprirent à demi-mot .

Un soulagement , un serment , il veillerait

A peine était –elle entrée dans le carrosse qu’ une autre femme arrivait aussi . Bref instant de suspicion , puis la main crispée sur son épée se détendit , une noble d’après son allure et son soulagement s’accrut , la Dame de Chaptuzat serait bien entourée

Il reprit sa garde

Legowen
[ Carrosse des Kdr , ben là non plus ils s'amusent pô]


La main dans celle de Pol , son rire s’était éteint au fur et à mesure que son inquiétude grandissait , le combat n’était pas loin et elle pouvait entendre les chocs des épées , les cris des combattants , les plaintes des blessés
Elle imaginait sans peine la scène et se crispait involontairement à chaque hurlement , craignant par- dessus tout y reconnaitre un timbre aimé .
Elle essayait de se résonner , elle le connaissait , il était fort , aguerri mais c’était plus fort qu’elle . Se détendre , Pol lui disait de se détendre mais peine perdu , elle se crispait davantage maudissant le fait d’être là, de ne rien savoir , pourquoi fallait –il qu’elle accouche là , en cet instant ?

Elle s’était imaginée à Chaptuzat ou tout au moins à la caserne , à l’hôpital , ou à la rigueur dans une auberge sur la route , bien entourée et lui, faisant , comme tout homme , les cent pas , regardant sans la voir une chope pleine qu’il ne touchait pas , preuve on ne peut plus évidente de son état d’esprit

Et là elle accouchait en plein combat , dans un carrosse , endroit tout à fait adéquat ^^ cela augurait –il de la vigueur du bébé ? Bref elle n’était pas dans le contexte calme souhaité .
Tendue , crispée elle ressentit alors une douleur sourde la prendre dans les reins puis enfler progressivement , devenir au fur et à mesure qu’elle envahissait ses entrailles , de plus en plus vive , de plus en plus forte et son ventre de plus en plus dur . Comme une crampe qui loin de s’ arrêter , se renforçait au contraire pour atteindre un paroxysme , elle n’en voyait pas la fin , paniquée , malgré la voix apaisante de Pol , elle poussa un hurlement qui libéra en même temps la tension qu’elle avait en elle


WHOOOAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Etait - ce l’effet de ce cri ? mais la douleur sembla un peu s’apaiser , diminuer , devenir plus sourde et la jeune femme reprit son souffle , un peu haletante

Pardon Pol je crois bien que je t’ai broyé la main

C’est vrai que tu as de la poigne

un sourire

Mais tu n’ es pas bien ainsi , nous allons mieux d’installer , je vais aller chercher du linge et on va enlever cette robe qui te gêne

Pol sortie , Leg tant bien que mal , se redressa un peu , entreprit de mettre les coussins plus à plat puis de quitter sa robe avec l’aide de sa nourrice entre temps revenue .Pas évident dans un espace étroit avec cette peur que la douleur ne revienne au moindre faux mouvement . Enfin , la jeune femme fut installée un peu plus confortablement , et Pol lui massa doucement le ventre , lui expliquant que lorsque la douleur reviendrait , il ne faudrait pas lutter mais au contraire l’accompagner , qu’elle ne devrait pas se crisper

Elle s’apaisait enfin lorsque la porte du carrosse s’ouvrit , deux regards convergèrent vers la porte , geste instinctif de la main pour chercher … .. arfff et soulagement en reconnaissant sa filleule , sa suzeraine , soulagement bien réel qui amena chez Leg un soupir , une détente et un sourire


Bethssss

air un peu penaud puis un légèrement taquin, ce n'est pas un accouchement qui va la changer ^^

Ça pour plus confortable … moi qui rêvait d’un lit douillet ….. remarque j’suis sur qu’il sera ravi plus tard d’être né dans un coche ^^

S’interrompt brusquement en voyant l’état de la robe de Beths et pâlit , se rendant compte de l’ampleur du combat dont elle n’entend que les bruits . L’angoisse l’envahit de nouveau et une nouvelle douleur en profite pour arriver en traître
Ne pas hurler , ne pas hurler , s’il l’entend il risque de ne pas être au top pour se défendre , d’ailleurs il l’a peut-être entendue , pourvu que … Aristote …. Et que lui a dit Pol ? ah oui respirer , respirer,

respire , souffle et sent peu à peu la douleur s’apaiser tandis que quelques gouttes de sueur mouillent ses cheveux

Un sourire un peu crispé aux deux femmes

Vous avez vu , pas crié cette fois , merci Beths d’être là

Et , hummm vous savez , c’est pas la peine de chuchoter , sinon je vais me faire des idées et penser que ça ne va pas …… ça ne va pas ?



Regard inquiet puis , rassurée par Pol , elle écoute sa filleule , un mal de chien oui elle s’en rend compte maintenant , le bonheur de tenir son enfant dans ses bras lui semble loin encore .
Et soudain lui revient ces rires d’enfants entendus lorsqu ‘elle était au plus mal , une image assez trouble se fait amenant un sourire rêveur sur son visage


Courage ma marraine, courage, cela ne saurait plus tarder.

Tu crois ? ahhhh j'espère alors

Et alors qu’une autre contraction s’annonce , elle se retient à l’image évoquée tandis Beths l’aide , reprenant Pol qui souffle ainsi un peu
Un calme et une voix à la portière qui la fait lever les yeux et voir un bout de Kory


Besoin d'aide ? Comment va-t-elle Beths ? J'ai toujours quelques plantes dans ma besace...

Bonjour Kory , ça .. heu pourrait aller mieux , ça fait toujours aussi mal ?

Son amie avait plusieurs enfants , si à chaque fois ça faisait aussi mal , la pauvre , Leg en frémissait pour elle . Et alors qu' elle attendait sa réponse , une contraction s'annonça de nouveau , plus forte , encore plus forte la faisant planter le gris dans le regard de Beths pour se donner du courage , et serrer la main qui lui massait le ventre , haletante


_________________
--Pol
[ le même, du côté des aides ^^]




Le travail avait commencé
on ne pouvait pas dire que ça la prenait de court . Elle voyait bien le visage de sa petite se crisper par moment , même si elle essayait de le cacher .Elle lui aurait bien dit de renoncer à ce voyage , qu’il serait plus raisonnable de rester au domaine
Plus raisonnable ? ce mot n’entrait guère dans le vocabulaire de Leg et elle en avait depuis longtemps pris son parti . Elle s’inquiétait donc régulièrement pour celle qu’elle avait élevée et soupirait de soulagement à son retour jusqu’au prochain départ

Sachant qu’elle n’aurait donc pas gain de cause , d’autant que le Baron serait chef d’escorte de sa grâce et que Leg ne voudrait pour rien au monde rester , elle avait donc pris l’initiative de les accompagner
Elle devait cependant reconnaitre que la petite malle en plus montrait que Leg avait aussi prévu un éventuel accouchement en route , plus en ville sans doute , avec le confort requis

Question confort , elle était gâté , un carrosse , d’accord des coussins en nombre mais ça ne suffisait pas loin de là . Palliant au plus pressé , rassurer la future mère , elle avait accompagné le hurlement de Leg de paroles apaisantes , la massant d’une main, son autre étant dans celle de la jeune femme , la calmant et enfin, la douleur avait fini par s’atténuer , permettant aux deux femmes de respirer un peu
Elles en avaient alors profité pour installer un semblant de confort , permettant à Leg d’être plus à l’aise et la venue de sa filleule avait soulagé Pol , sa petite semblant tranquillisée
Une autre contraction s’était annoncée


Il y en a pour longtemps à votre avis ?

Pol regarda la Duchesse de Billy qui les avait rejointe à la grande satisfaction des deux femmes , et lui répondit en chuchotant

Le travail va plus vite que je ne le pensais , c’est pourquoi ses contractions sont déjà bien fortes

A la réflexion de Leg

Non, non, au contraire ne t'inquiètes pas , ça avance même bien

Puis elle laisse sa place à Beths pour reprendre le massage du ventre , pendant qu’elle entreprend de préparer les linges pour le nouveau- né dont la venue est maintenant imminente

--Le_tringleur


Le signal a retentit. La horde s'est élancé. Les pauvres militaires ont réagit rapidement, mais pas assez pour éviter au tringleur de jouer du poignard.

A l'extrémité de la zone de combat, la lame pénètre en profondeur la cuisse d'un homme. Sans se préoccuper de son devenir, le brigand a déjà roulé au sol, terminant son mouvement prêt de la roue du premier carrosse.

A l'abri du tumulte, patientant quelques instants immobile pour s'assurer qu'il n'a pas été repéré, l'homme masqué reprend son avancée, rampant à couvert. Sous le carrosse, il entend les voix au dessus de lui, à l'intérieur. Une voix grave. Plusieurs paires de bottes gravitent à quelques mètres, mieux vaut essayer plus loin.

Tous les sens en alerte, c'est pourtant sur son odorat qu'il place désormais toute son attention. A la recherche d'une odeur bien particulière...
Une fragrance subtile et rare, une fine effluve, alliant innocence et appréhension, douceur et crainte, virginité et tension.

L'esprit déjà rempli des visions de son action, le masque couvrant un rictus d'excitation sauvage pour ne laisser passer qu'un regard chargé de folie sadique, il passe quelques chariots avant de s'arrêter au son de deux voix féminines.

La première, plus grave, autoritaire et pourtant teintée d'affection, donne un ordre. Elle doit sortir, elle sait se battre. L'autre voix, moins assurée bien que non dénuée de courage, obtempère. Elle ne bougera pas, attendra son retour. Elle répète le code dont elles ont convenu. Trois coups, deux coups.

C'est son jour de chance. La porte du carrosse claque sur la maîtresse qui s'éloigne d'un pas vif, laissant la petite biche sans défense, quelle perspective. Rien que d'y penser, le sang afflue par grosse vagues dans son bas-ventre, qui se gonfle d'anticipation malsaine.

Plus rien ne bouge dans la carriole...Personne à proximité directe. Roulant sur le côté, le Tringleur apparait devant la porte. Les gestes sont précis, vifs. Il n'en est pas à son "coup" d'essai.

Toc toc toc.....toc toc.

Le loquet cliquète, puis en quelques secondes à peine, la porte est ouverte, le brigand engouffré d'un bond, la main plaquée sur les lèvres,la jugulaire piquée par le poignard.


Sshhhhhhhht. Tout doux.

Posant son arme un instant, il ferme la porte de sa main libre, remet le loquet en place, tire un peu les rideaux.

Voilà qui est mieux, non ? On va être bien, là.

La jeunette, paniquée, tente de hurler à travers son bâillon de chair. Le poignard va aussitôt se placer, menaçant, au bord de l'orbite. Elle cesse de se débattre, sans pouvoir mettre fin à ces frissons qui la secouent.
La voix susurre doucement, tandis que le masque vient se coller à l'oreille de la fille.

Ne m'oblige pas à arracher cette jolie prunelle, mon amour.
De même, si tu cries, je te couperai la langue. Comment m'embrasseras-tu, alors ?


La voix, rocailleuse, sonne comme une confidence, pendant que le poignard parcourt doucement les courbes du visage en une caresse mortelle.

On va beaucoup s'amuser, tous les deux.
Tu verras.


Son membre, gorgé de désir, est douloureux. D'un geste pressé, il délasse ses chausses, avant d'aller farfouiller dans les replis de la modeste mais jolie robe. Fille de noble ? Servante ? Peu importe, tant qu'elle est sienne.

Des larmes coulent en silence le long de ce joli minois, et soudain les yeux s'écarquillent de douleur à l'instant où il pénètre d'un coup sec dans ses chairs. Le bruit des combats au dehors, mêlés à ces délicieux petits sanglots, le galvanisent, l'emplissent de puissance, enrobé qu'il est dans une cape de lucre et de domination.

La victime s'apprête à se cacher au fond d'elle même, à s'enfermer dans ses pensées loin de toute réalité. Mais cela gacherait une grosse partie de son plaisir. Il est temps.....

...de tomber le masque.

Et de dévoiler toute l'horreur de son faciès mutilé, de décupler l'insupportable de la situation vécue par cette putain.

Les lèvres rongées laissent apparaître ses dents en un sourire éternel. La peau brûlée par les flammes de l'enfer est un supplice au regard. Et ce regard, qui n'a pas changé, mais auquel le reste du visage donne une nouvelle dimension. Un degré de plus sur l'échelle de l'odieux.

Le poignard toujours appuyé sur le visage de la jeune femme, le bassin allant et venant sans ménagement, le Tringleur caresse ses cheveux, puis approche sa tête de cauchemar tout prêt, déclamant amoureusement.


Embrasse moi. Oh oui...embrasse moi.
--Forigoler

Comment et pourquoi avait-elle atterri là, Fori … ? C'était une bien longue histoire !

Suite au séjour de Legowen à l'hôpital après la fameuse attaque à Bourbon, elle avait continué à suivre de près la grossesse du sergent moulinois. La future mère se portait comme un charme malgré une démarche de canard boiteux et un uniforme moult fois réajusté !

Fori avait donc cédé à chaque fois pour repousser le repos de la future mère à l'extrême limite ! En revanche quand, celle-ci, toute enjouée, lui fit part de son intention de prendre la route avec son époux pour se rendre au sacre de la Reine, Fori faillit avaler le liquide jaunâtre du flacon qu'elle portait à la main. Fort heureusement, l'odeur forte qui s'en dégageait rappela juste à temps à Fori qu'il ne s'agissait pas de génépi mais plutôt du prélèvement qu'elle venait de demander à sa patiente …

Elle tenta désespérément de la faire changer d'avis utilisant la douceur ou la fermeté. Rien n'y fit ! Aussi têtue que son mari … Ah ça oui ! En désespoir de cause, elle donna son accord, à la seule promesse, de pouvoir l'accompagner dans ce voyage.

Voilà pourquoi elle cheminait maintenant tout à côté des carrosses des nobles auvergnats maudissant la bouillasse qui lui souillait les chausses. Puis brusquement, tout s'accéléra, cortège arrêté mais cri d'attaque puis ordres qui hurlent de toute part ! Son instinct de soldat prit le dessus et la main sur l'épée, elle se lança sur les brigands qui fusaient de partout!

Fori attention !!

Juste le temps de s'accroupir qu'une lame fait voler son chapeau et emporte le ruban qui lui retenait les cheveux en chignon. Prestement elle se retourna et planta son épée dans le bas ventre de l'ignoble édenté qui lui faisait face. Un coup de pied dans l'épaule écarta le malandrin qui roula en gémissant.

En voilà un qui ne chantera plus en basse mais plutôt soprano !

C'est alors qu'elle entendit ce cri ! Regardant vers l'arrière du convoi, elle aperçut Leg lâchant l'épée et remontant avec peine dans le carrosse !!

Grand dieu ! Couvrez moi, il me faut rejoindre le carrosse des KDR ! Leg, pas ici ! Pas maintenant ! Bon dieu, je le savais … pourquoi ils ne m'écoutent jamais … pourquoi !!!

Bataillant de l'épée et longeant les carrosses, elle atteignit enfin celui qu'elle cherchait. Avisant Justin qui détaillait sa tenue défraichie, ses cheveux en friche répandus sur ses épaules, elle se présenta en hâte, le souffle court, la mine inquiète.

Je suis le Médecin-chef Forigoler ! Leg a besoin de moi, je crois ! Laissez moi passer ! C'est urgent !

Elle entra vite dans l'endroit exigu, posant son épée dans un coin. Quatre paires d'yeux se posèrent sur elle, à la fois effarés de sa tenue, inquiets de la situation des plus insolites puis peu à peu soulagés de sa présence. Fori prit une profonde inspiration pour calmer les battements de son cœur et afficha sur son visage un sourire. Tout allait bien se passer, n'est-ce pas ? En tout cas, il fallait faire comme si pour n'affoler personne plus que nécessaire !

Leg ? Comment vas-tu ? Les contractions sont là ? Sont-elles proches et fortes ?

Avez-vous une gourde d'eau, je ne peux l'examiner dans cet état ? Et pouvez-vous me passer ma mallette ? Elle est juste derrière vous !


Les gestes tant de fois répétés se mirent en place agrémentés de petits plus vu les circonstances …
Fori remonta ses manches, versa de l'eau d'une gourde sur un linge propre y ajouta quelques gouttes de vinaigre et se lava consciencieusement les mains et les avant-bras. Une estafilade sur le poignet gauche lui tira une grimace de douleur quand l'acidité vint lui chatouiller les chairs écorchées par les précédents combats, elle se fit un bandage sommaire qu'elle noua avec les dents, enfila un tablier propre. Farfouillant dans sa besace, elle en sortit un flacon d'huile de violette et laurier. Tout en s'enduisant les mains, elle écoutait Leg et les autres Dames lui commenter les derniers événements, la perte des eaux, les contractions violentes qui avaient suivi !

L'examen fut rapide !


La tête est engagée, le col complètement dilaté et on aperçoit déjà quelques cheveux ! Respire doucement Leg … ffffff …. ffffffffff …....fffff A la prochaine contraction, respire bien à fond puis bloque tout et ensuite pousse de toutes tes forces ! Attention … respire … bloque et … poussssssssssseeeeeee.

Tout cela avait été dit dans un semi chuchotis alors qu'habituellement Fori le criait en guise d'encouragement à la parturienne. Au dehors les bruits d'épée continuaient, à l'intérieur, une chaleur moite s'installait. La poussée fut cependant efficace, l'urgence devait y être pour quelque chose.

La tête du bébé vint glisser délicatement entre les doigts de Fori qui la recueillit tel un fruit fragile.


C'est très bien Leg ! Respire bien … doucement … douuuuu ….ceeeee ….ment ! Épongez lui un peu le front, cela la soulagera … Attention la suivante arrive ! Inspire …. bloque !!! et Pouuuuuuuuusssssssse encore …... encore …...... encooooooooore !!!!

Une épaule, une deuxième … un petit ventre tout rose et deux petites jambes qui s'agitent déjà. Réflexe de l'accoucheuse, la petite claque sur les fesses qui surprend le petit ange et …

OOOOUUUUUIIIIIIIIINNNNNN !!!!!


Mon dieu ! Les brigands … chut chut chut petit perle !!! Leg c'est une petite fille mais elle braille déjà aussi fort que son père …. chuuuuut chuuuuut. On va la poser sur ton ventre et la couvrir. Ca l'apaisera …

« enfin j'espère ! » pense Fori. Elle coupe le cordon à 4 doigts, un pour chaque saison puis dépose le bébé sur le ventre de Leg aux bons soins des dames qui entourent la jeune maman. La petite s'apaise au contact et à l'odeur de la peau de sa mère.

Fori en profite pour terminer la formalité de fin d'accouchement … Encore quelques petites contractions pour faire sortir la secondine et le tour sera joué ! Fori tire en douceur sur le cordon découpé mais … celui-ci semble bloqué … elle rebadigeonne un peu d'huile sur ses mains et introduit la droite dans le col toujours dilaté. Une sueur froide lui dégoulina alors le long du dos, elle dut se vider de ses couleurs et devenir verdâtre … Dans un effort surhumain elle prononça les paroles suivantes :


Leeeg … ne pousse surtout plus ! Respire doucement mais ne pousse surtout plus ! Ce n'est pas fini ! Je viens de sentir un pied ! La petite n'est pas seule !!!
Legowen
Ne pas laisser la panique l’ envahir , se concentrer sur ce bébé qui naissait , l’aider , se dire qu’elle n’était pas la seule à être passée par là , à commencer par sa filleule , par Khory
Moui mais accoucher dans ces circonstances , ce n’ était quand même pas banal , se dire que ça pourrait être pire . Elle était à l’ abri dans un carrosse , entourée . Les massages de Pol puis de Beths la soulageaient un peu , une contraction s’annonçait encore et la jeune femme se raidit , respirer , respirer mais le souffle se fait saccadé , tendu

Une portière qui s’ouvre de nouveau et une pensée incongrue , à force vont être aussi serrées que des sardines en boite , pfff où est –elle allée chercher ça ?

Mais cette portière ouverte laisse passer Fori et si la jeune femme frémit en voyant sa tenue , le sang sur l’épée révélant l’ardeur du combat dehors , elle ne peut s’empêcher d’éprouver un réel soulagement
Fori qui les a accompagné , à cause …. Et bien à cause d’elle et de son refus de rester à Chaptuzat , je me sens en forme , inutile que tu viennes , tout ira bien , je ne serai pas seule, tu as l’hôpital aussi .De tous ces arguments , rien n’ y avait fait et la jeune femme avait alors lancé cet ultimatum


je viens ou tu restes

vous auriez fait quoi , vous ?
En cette heure , elle bénissait l’entêtement du médecin chef qui prenait les choses en main , sont tous têtus à la Coba ? mais noonnnnn



Les contractions ? oui , de plus en plus souvent , et fortes


Après un examen rapide ces mots

on aperçoit déjà quelques cheveux !

Elle laissa un léger soupir de soulagement lui échapper , ça allait plus vite qu’elle ne l’aurait cru , elle qui s’attendait à souffrir des heures , fixant Fori elle calqua sa respiration sur les conseils donnés

ffff….ffff….fff , prend un grande goulée d’air ….bloque et pousse …..pousse de toutes ses forces , machoires crispées , visage qui sans doute devient rouge sous l’effort , et sent en elle ses muscles se contracter , sent le bébé se frayer un passage , doucement , doucement
reprend son souffle ………… recommence à la suivante ….pousse , pousse….. concentrée sur ce bébé qui arrive pour l’aider le plus possible , sentant à peine le linge que lui passe Beths sur le front jusqu ‘à ce cri qui l’émeut , ce cri de vie


OOOOUUUUUIIIIIIIIINNNNNN !!!!!

qui prouve que le petit ou petite KdR a déjà un bon tempérament et qu’il ou elle n’en a rien à faire des brigands

Leg c'est une petite fille mais elle braille déjà aussi fort que son père

et bien … on n’ a pas fini ..........une fille ? large sourire

et puis ….. ce bonheur de l’avoir sur elle , de la sentir , de la voir , de pouvoir la caresser , si petite , si confiante , elle dont les pleurs ont cessé sitôt le contact maternel de nouveau établi

Bonjour mon amour de Bébé , bonjour ma fille, bonjour mon ange , mon cœur, enfin tu es là , enfin dans mes bras , blottie contre moi , j’avais hâte tu sais , hâte de te voir , de te sentir ainsi

Une émotion envahit la jeune mère , une joie comme elle n’en a encore jamais éprouvée , une joie en plénitude qui fait étinceler le gris et couler des larmes
Qui bannit la douleur ou devrait , pourquoi alors a-t-elle de nouveau mal, pourquoi cette contraction aussi intense que les autres qui la prend là et la fait pousser comme … comme lorsque sa fille n’était pas encore dans ses bras ?


Leeeg … ne pousse surtout plus !

Gris étonné fixant une Fori verdâtre , pourquoi verdâtre , qu’est -ce qu’il y a , que … que

elle s’arrête , du moins essaye mais ses muscles déjà endoloris refusent comme s’ils voulaient en avoir fini au plus vite , elle se crispe , se retient , se mord les lèvres au sang pour ne pas hurler


Ce n'est pas fini ! Je viens de sentir un pied ! La petite n'est pas seule !!!

Un soupir , un seul , nonnnnnn et pourtant elle le savait , s’en doutait depuis un petit moment
Un autre , une autre , un deuxième ?
Elle confie alors sa fille à Beths qui la prend doucement dans ses bras , ne voulant pas risquer par une crispation brusque de lui faire mal et s’apprête à donner la vie pour une deuxième fois , retrouver le souffle , retrouver la force , puiser en elle , elle fait confiance en Fori pour la guider
Son regard s’attache sur sa fille , sur cette petite touffe de cheveux bruns au creux du bras de sa filleule

Recommencer ….. au rythme des contractions qui se suivent … respirer ..pousser comme elle le peut ….moins vaillante qu’ au début , et lâcher dans un souffle


Fori , j’en peux plus …..




---------------------------
[hrp/ en retraite jusqu’au 28 ]
_________________
Princesselaure
Les mains caressant son ventre si rond, la duchesse attend que son mari lâche les règles du jeu qui ne viendront pas … Alors que la blonde contemple l’époux… Elle se demande pourquoi il parait être absent du coche… Le corps assis à ses cotés mais l’esprit vagabondant ailleurs… Sans doute vers… La Chancellerie… Ou une autre femme qui sait… Elle qui avait été tellement absente ses derniers temps et le peu qu’elle était là, elle s’en trouvait détestable, odieuse… et au combien capricieuse… Elle posa une main sur les siennes… Lequel releva aussitôt la tête… Elle allait prononcer une phrase quand quelqu’un hurla à sa place…

Une embuscaaaade !!! Soldats, à vos poooostes !!!!

Hein ?! Oh non pas ce jeu là on a passé l’âge non ? Laure entrouvre les rideaux pourpres, apercevant une effusion de cavaliers, de soldats… Pour peu on se serait cru dans la cour de la Coba… Mais qu’est ce qui se passe encore… Pas le temps de trop y penser qu’une autre annonce se fait entendre… Et voilà la duchesse de Souvigny couchée sur son époux… Eh ben ma zette… Luxueux mais pas la direction assistée !!!

Cochers ! Mettez le convoi en formation !

Pfouaaa mais c’est quoi encore que cette farce de la part de Guy !!! Le Baron est il tombé sur la tête ?! Oui fin ca on le sait déjà tous mais j’entends encore une fois ???

Lanfeust mais que se passe t’il mon époux ?!

Et une simple réponse de son rouquin de mari qui ne se veut en rien rassurante…

Gardes les enfants, je vais voir ce qu’il se trame dehors…

Une porte qui claque et voilà une blonde qui se retrouve seule entourée de ses bambins…

Bon les enfants on reste calmes et on … euh … ferme les yeux et on attend…

Oui ben pour le coup Laure n’a pas trouvé mieux… Les minutes passent et semblent être des heures… Puis dans un élan de courage la voilà debout dans le coche prête à sortir… Bon on ne sait pas ce qui l’attend dehors, elle prend alors une petite dague cachée dans la doublure de la banquette… Vraiment un coche hors de prix… Mais tout équipé… Elle la cache dans un pli de robe et se retourne en direction des héritiers.

Vous restez tous calmes mes enfants, Clément je te confie la garde de ton frère et de ta sœur prends soin d'eux…

La voici sur le marche pied contemplant la scène… Des gens courant de toutes parts, des domestiques défendant les malles, des soldats, des brigands… Des hommes et des femmes… Se battant pour protéger le convoi de nobliots… Les yeux rivés sur son époux… Lanfeust ne te laisse pas transpercer le cœur… Puis les yeux qui chavirent en direction d’un autre coche non loin… Celui de Lego… Beths l’aide puis Kory l’y rejoint… Ah ben voilà une belle occasion pour accoucher… Bon Laure toi il te faut serrer les cuisses pour garder l’enfant au chaud… Et ne pas accoucher au front !! Pauvre Leg, elle voulut aller porter aide mais bon elles devaient être assez… Et puis il ne fallait pas risquer d’une quelconque force naturelle qui fasse qu’une femme accouchant en face accoucher une autre… On va éviter l’effet domino…

Tandis qu’une ombre se dirige droit sur elle… Mais il fait quoi il va me foncer dessus… Puis il risque de se faire mal le pauvre et il n’a pas de synthol ! S’il parvient jusqu'à elle c’est à coup sur son ventre et le bébé qui vont prendre… Il en est hors de question…


OOOOhhhh Doucement !!!

Il est maintenant assez proche pour que Laure puisse constater qu’il ne fait pas parti de leur clan… Un sauvage !!! Se dresse fier devant elle… Elle saisit la dague qu’elle conserve cachée dans son dos… La poitrine bombée… Oui encore plus qu’à l’accoutumée… Elle sait faire ! Un rire cinglant retentit de cette bouche repoussante… Une phrase sort… En gros il faudrait qu’elle se donne à lui si elle veut survivre… Bien sur… Approche mon mignon… Là c’est plus la femme qui pense mais bel et bien la mère… Un sourire envoutant se dessine sur la d’Orsenac… A faire rougir la meilleure des prostituées de la capitale…

Viens vers moi ! Viens prendre ton présent !!

L’homme regarde Laure avec un appétit non dissimulé et tendit qu’il s’approche, elle descend avec grâce et élégance le dernier obstacle, frontière de leur « amour »… Un rire intérieur explose… Limite satanique… Oui comme Beths avec sa hache rose… Alors que l’homme s’approche tout baveux d’elle, pas le temps de se dire bonjour qu’il pose déjà ses grosses mains sur son fessier ! Quelles manières !!! Et en récompense ? La dague vient se planter dans la gorge penchée, les yeux écarquillés de celui-ci… Grands ouverts… Plaisir de bien courte durée… Et un dernier mot pour elle avant que l’homme ne s’écroule comme un sac… il sera défini par *BIP* Mais si je peux le dire rohhh… Ca commence par *BIP*… Bon c’est un synonyme de vilaine pas belle !!! C’est un S la première lettre bref… Laure garde les yeux rivés sur lui récupérant son bien qui a trouvé place de choix dans le cou bestial ! Arfff les mains couvertes de sang… défection la carotide a fait pulser du sang partout sur sa robe… Gardant son calme légendaire qui a fait sa réputation en Auvergne, puis d’un ton mélodieux, elle reprit…

MAIS QUEL ENFOIREEE IL A FOUTU EN L AIR MA DERNIERE TOILETTE !!!

Ah je vous avais prévenu mais en même temps celui qui connait Laure ne sera guère trop surpris de l’entendre ainsi geindre sur le champ de bataille !!! Elle se retourne, remonte sur le marche pied et tout normalement hurle…

VALENTIN…

Le domestique sort alors de sous le carrosse couvert de boue…

Quelle vaillance !!! Quand votre duchesse se bat pour défendre honneur et unité, vous trouvez refuge sous le coche à l’abri de la tourmente… Je me demande comment le Duc va prendre la nouvelle !!! Mais en attendant trouvez-moi une robe digne de ce nom ! Et une fois changée, vous aurez pour mission de bruler celle que je porte en ce moment même… Le sang a coulé sur la soie, en plus d’être fichue, elle porte les stigmates d’une journée noire !!! Le sang ruisselant sur un enfant à naitre !! Faites vite !!!

Elle patiente sur son perchoir le temps qu’il revienne avec l’étoffe nouvelle… Pendant ce temps, elle regarde avec désolation ce qu’est en train de devenir le royaume de France !!!
_________________
Thibantik
Thib, sortie de son carrosse depuis un moment avec a la main, l'épée façonnée par son amie Bdp, frappant ici et la en essayant de ne pas trop s'éloigner de sa voiture, entend hurler.

Difficile de savoir d'où vienne les cris, mais elle voit Beths arriver et sauter dans le carrosse de Leg, suivie de près par Kory et rejointe par une militaire. Avant de pouvoir aller aux nouvelles, Hypolite reviens déjà et lui annonce que la femme de Messire Guy est en train d'accoucher. Tu parle d'un moment bien choisi ! Thib espère que tout se passera bien pour son amie qui a longtemps vécu a Bourbon.

Puis du coin de l'œil, elle voit Laure quitter la sécurité de sa voiture et un bandit se précipiter sur elle..... Mais la belle blonde, contrairement a toute sécurité, descend les quelques marches et va au devant de son agresseur. T hib a peur pour elle, mais elle est vite rassurée en entendant le râle et la chute du malfrat, saignée comme un cochon par la jeune femme.

Thib espère juste que l'afflux d'adrénaline ne va pas déclencher un second accouchement.... mais un sourire lui vient en entendant la jeune femme hurler


Citation:
MAIS QUEL ENFOIREEE IL A FOUTU EN L AIR MA DERNIERE TOILETTE !!!


Puis apparait un serviteur des Souvigny, sortit d'on ne sait ou qui se précipite dans la malle, a la recherche d'une cache ou de qui sait quoi, Thib étant trop loin pour entendre ce que lui a dit sa maitresse ....

Les malfrats ont l'air étonné de la résistance que leur oppose les nobles du BA, mais la majorité sait se battre et les leçons des précepteurs n'y sont pour rien puisque presque tous ont appartenu ou a la Maréchaussée, ou a la Coba.

La bagrre continu et Thib aimerais bien savoir ou en est Leg et surtout, elle aimerait que le voyage puisse continuer, ils vont bien finir par rater le couronnement si ca continue comme ca

_________________
--Kryss_de_norval


Dans tous les sens, les épées tournoyaient, les cris fusaient, le sang coulait. Au milieu du vacarme, Kryss se faufilait, louvoyait, frappait quand l'occasion s'en présentait, la lame de sa dague déjà décorée d'un rouge exquis. La main dansait, et l'oeil guettait. Un peu plus loin, un de ses acolytes de circonstances se faufilaient déjà dans un carrosse. Elle savait ce qu'il allait y chercher, elle n'avait eu qu'à croiser une seule fois son regard pour comprendre ce qui le motivait. Et un regard de sa part à elle avait suffi pour qu'il déduise qu'elle ne serait pas une proie facile et qu'il ferait mieux de se tenir à distance. Violeur mais pas idiot.

Pour l'heure, elle se fichait pas mal de ce qu'il faisait. Individualiste, Kryss l'avait toujours été, et rejoindre une bande de malfrats n'était qu'une couverture comme une autre. A son tour, elle s'approcha d'un carrosse dont le cocher luttait pour garder ses chevaux dans le rang. D'une glissade non dénuée d'élégance, elle se faufila entre les roues, réapparut de l'autre côté, et vérifia d'un coup d'oeil ce qu'elle avait appréhendé un peu plus tôt. Les propriétaires avaient bien déserté pour se mêler à la bataille. Le cocher, trop préoccupé avec ses rênes, ne la remarqua pas. Accrochée à l'une des portières, frappée aux couleurs des nobliaux, à première vue un sanglier et autres babioles, elle l'ouvrit et se glissa furtivement à l'intérieur du carrosse. La pointe de sa dague eut vite raison des quelques défenses du coffre le plus imposant, et elle entreprit sa fouille.

Robe. Robe. Robe. Robe... Damnation, les femmes de la haute société ne songeaient donc qu'à se vêtir? Les poules de la haute cour n'avaient d'autre loisir que de lustrer leur plumage? Elles n'avaient donc pas encore compris que la seule chose qui motivait les hommes était justement de les dévêtir, de les déplumer? A quoi bon accumuler les robes, en ce cas... Ah! Voilà quelque chose d'intéressant. Une cassette dissimulée sous l'empilement de tissus et de soieries en tout genre... Des bijoux. Une myriade de bijoux de toute sorte. A croire que la donzelle avait emporté tout ce qui pouvait la faire briller. D'un geste vif, elle délesta la cassette de son contenu, et fourra le tout dans sa besace.

Et quitta le coche, dont l'intérieur était désormais parsemé de robes abandonnées comme les pétales d'une fleur que le vent vient de souffler. Tourbillonnant comme la brise, Kryss sauta d'un carrosse à l'autre. Pas par là, trop de cris venant de l'intérieur. Elle ne savait pas ce qui s'y passait, mais l'or était inatteignable, c'était une certitude. Dans la plupart des carrosses, étaient restés les femmes et les enfants. Par là bas, il y avait même une femme engrossée jusqu'aux yeux, mais encore suffisamment maline pour planter un de ses lourdauds de compagnons d'infortune.

Une seconde... Si la femme est dehors, que l'homme est au combat, alors il ne reste que la marmaille à l'intérieur...

Gracieuse comme une louve approchant sa proie, Kryss accosta en silence le carrosse rutilant. Ils avaient le goût du clinquant, ces nobliaux là. Et tandis que la pondeuse, de l'autre côté du coche, hurlait qu'on lui avait taché sa robe, Kryss coula son regard entre les tentures. Deux garçons. Deux hommes, presque, bien que sans doute encore puceaux de toute bataille, sans quoi ils auraient filé se joindre à la mêlée. Et une fillette. Un talon d'achille, en somme. La rapidité serait cruciale. Une chance, c'était son fort.

Serrant la garde de sa dague dans sa main droite, Kryss ouvrit la portière à la volée de l'autre. Se calant contre la portière ouverte, elle jeta son bras à l'intérieur, attirant la gamine à elle. La lame vint se poser juste sous le menton de la jeune fille, menaçant la gorge délicate d'y tracer un sillon sanglant. Regards surpris des deux garçons, dont le premier geste fut de venir défendre leur probable soeur, avant de se rendre compte du danger et de se figer d'angoisse. Un "Constance..." échappa des lèvres de l'un d'eux.


Et oui, Constance... Alors on va aller vite avant que maman boule revienne. Pas de gestes malheureux, sans quoi je vous assure que la jolie Constance le sera moins, avec une balafre au milieu du cou. Et ce sera, qui plus est, le cadet de ses soucis. Par chance, je suis dans un bon jour. Vous allez pouvoir racheter sa vie et sa peau si douce très simplement. Il doit y avoir, au vu de ce beau carrosse clinquant, pas mal d'or et de bijoux dans les malles ou coffres qui se trouvent à portée de vos mains. Vous allez rapidement en prendre possession et jeter le tout par cette porte ouverte. Un geste suspect, et hop, gorge tranchée.

Et un sourire cruel, un, pour souligner l'éclat glacé de son regard. Elle ne plaisante pas, Kryss, jamais quand il s'agit d'or.

Exécution.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)