Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

Info:
Bout d'histoire de la famille de Surgères

[RP]Ostel de Surgères : La cascade des Songes

Oane
[Surgères, le 10 octobre 1458]

Dehors, frissonnent des pourpres et des ors qui parent les arbres en cet automne aux doux rayons. Aux écuries, les palefreniers s’affairent. Guy de Ferle, écuyer de son état, au service de Oane de Surgeres, bouchonne Eole ; le frison de Dame Oane. Aux cuisines, les feux ronflent et les chaudrons laissent s‘échapper des senteurs épicées dans une atmosphère fébrile.

Oane, allongée sur sa couche, les paupières closes bordés de cils d’un noir de jais sur l’ovale porcelaine, sa chevelure brune déferlant en vague sombres sur ses épaules nues et blanches, bordées par un liseré de velours, où sont enchâssés des fils d’or. est plongée dans le sommeil
Elle murmure, s’échappent de ses lèvres cerises des sons sans aucun sens, ses traits se crispent soudain, elle crie et se replie sur elle même comme frappée par un coup de poignard. Ses yeux d’habitude océan s’ouvre dur un gris délavé. Ses paume sont moites, ses boucle snoirs se collent sur son front, elle les rejettent d’une main. Elle a fait un cauchemar, un horrible cauchemar… Elle s’assoit dans son lit à baldaquin.

Aussitôt, Jehanne, sa dame de compagnie s’avance – c’est à croire qu’elle ne dort jamais-.


" - Bonjour Oane, vous vous sentez bien ?


Bonjour Jehanne … je te prie d’allumer "

La dame de compagnie écarte les rideaux et prend un briquet à amadou pour allumer une bougie. Cela fait, Oane s’assoit, le dos calé contre un gros coussin et regarde la pièce plongée dans un jeu de clair obscur où les ombres s’allongent et où les ombres prennent corps. Elle frissonne, une perle brille au coin de ces longs cils noirs, un poids étreint sa poitrine. Un cauchemar oui … tout lui revient alors. Elle ne peut s’empecher de suffoquer , elle cherche d el’air. Jehanne a le visage inquiet et s’affaire

"- Dame Oane, Oane que se passe t il ? Voulez vous que je fasse querir le médicastre ?"

Oane se concentre sur le son de la harpe et un chant qui a le don de la rendre plus calme. Elle se relève bientôt et prend la main de Jehanne qui a l’air terrorisée

"- Non un médicatsre ne pourra rien pour moi Jehanne … rien …"

Devant son silance Jehanne avance de sa petite voix claire

" - C’est la visite d’hier, celle du sire de Boutonne"

Oane hoche la tête sourit en l’attendant appeler ainsi par Jehanne pui, elle se rembrunit.

" -Je lui faisais confiance, je comptais sur lui….. je le voyais … comme il n’est pas.

L’épervier est signe d’abandon dans ma vie, il n’apparaît que pour me laisser plus seule encore. Je ne vois pas pourquoi on pense les corbeaux de mauvaises augures…
"

Devant cette réponse sibylline Jehanne regarde sa maîtresse. Elle ne dit jamais vraiment ce qu’elle a sur le cœur, comme si elle se contraignait. Mais peut être aujourd’hui …sa détresse semble si grande …

" -Vous m’aviez dit pourtant qu’il avait demandé à vos parent d’être votre protecteur , cela avait paru vous faire plaisir ?

- Oui .. j’en fut grandement touchée …j’y avais vu la une possibilité peut être enfin ….avoir une personne sur qui compter… quelqu’un qui ne verrait pas en moi que la fille de Fao mais bel et bien qui je suis.

Juste après avoir fait preuve de courage en affrontant mon père pour lui demander de devenir mon protecteur, et que ma parentèle eut donné son accord, il a fuit le champs de bataille me laissant sans me prévenir et donnant ainsi raison à mon père qui le dit couard. Une double trahison.

Oh Jehanne …


Oane se souvient de bribes de mots échangés de mots blessants « Que voilà une belle de Surgères ! » et de lui dire qu’elle ressemblait à son père comme si cela était l’insulte la pire au monde… Son père était dix fois plus sensible que lui, même en gentillesse il surpassait Datan... Après tout, ne l'avait il pas accepté lui Datan comme protecteur, rien que pour elle ? Qui la croirait ? Personne … Elle avait tellement été blessée qu’elle l’avait giflé, les lèvres d’Oane tressaillirent.

- Oh Jehanne ! Je l'ai giflé! Comment ai je pu perdre ainsi contrôle de moi ? Comment est ce possible ? Par tous les Saincts !

Oane enfouit son visage dans ses mains. Jehanne caresse doucement sa main un sourire aux lèvres.

Chère Oane, vous tenez à Datan voilà tout … Vous ne pouvez pas être de marbre sans cesse… Peut être vos sentiments pour l...

Oane pose son regard couleur tempête sur sa dame de compagnie lui intimant ainsi de se taire … et resserre ses bras sur sa poitrine

Datan m’a dit un jour que jamais au grand jamais il n’y aurait d’autres femmes dans sa vie, il ne saurait adonc en être question. Je ne me suis meme jamais interrogée sur le sujet dois-je t'avouer…

Cette remarque de Jehanne plonge tout à coup la jeune femme dans un abysse de doutes. Certains mots de leurs échanges houleux lui reviennent à l’esprit mais a t elle bien retenu, bien compris ? Elle ne sait pas … elle ne sait plus. Quelque chose comme «On ne saurait aimer la fille et haïr le père » lui avait planté un pieux de doute dans le cœur. Parlaient-ils tous deux de la même chose ? Confuse, elle secoua la tête, d&ns un geste de déni pur et simple.

- Vous ne croyez toute de même pas que si je suis dans cet…. Hum …dans cet état ce n’est ..c’est à cause de Datan…

La De Surgères se raidit. Elle ajoute d’un voix faible à peine un souffle, le regard baissé.

Cela n’est pas cela le plus grave Jehanne…

La servante reste suspendue aux lèvres de sa dame sentant bien que sa souffrance doit être immense car jamais jamais elle ne lui a parlé ainsi. Elle regarde la jeune femme dont le visage s’embrume, les yeux se voilent …

Haverock….

Oane est submergée, des images d’Haverock s’impose à elle, son visage aux traits fins et carrés allongé, l absence de cheveux, la pâleur de ses traits si fins presque fragile, son air grave et tout à coup la façade qui disparaît et ce sourire rare qui éclaire ses yeux….
Elle revoit Datan et entend sa voix grave lui annoncer

« Elra est mort. »



Haverock…. Il est …

Oane vacille dans son lit, le visage livide, les lèvres tordues de douleurs, elle s’enfonce dans son oreiller et sanglote encore et encore. Cela dura plusieurs cloches et aucune parole réconfortantes de Jehanne ne vint apaiser cette détresse. Au bout d’un moment , Oane s’endormit.

[Au petit matin, sur la table de chevet]





Surgères, Novembre 1458

A Haverock de Marigny
dicte Elra


Vous êtes mort ce soir

Vous n'écrirez plus ces touts petits riens
Vostre aventure sur la toile touche à sa fin.
Vostre âme s'éparpille aux quatre vents
Vous rejoignez les étoiles qui brillent au firmament.

Vous êtes mort ce soir !

Demain est ce jour sans lendemain
Paumes ouvertes, je vous tends la main
Mais vostre doux sourire n’est que Gisant
Mutine, je veux rêver encore, le nez au vent.

Vous interrompez là vostre histoire !

Vous aprecevez là bas une ombre dans le lointain
La sombre silhouette de son corps d’assassin
Qui avance doucement vers vous et, irrésistiblement
Vous marchez vers ce nuage blanc qui aspire vostre temps

Vous accédez au grand couloir !

Dans ce monde aux reflets cristallins
Vous savez qu’un autre destin vous attend,
Vous fermez à ce monde vostre porte enfin
Vous nous aimez pourtant, c’est certain

Vous êtes mort ce soir !

Mais pour nous, vous serez toujours là
Vous qui fûtes Grand de Poitou
Ecoutez ici vostre cœur qui bat
Une pincée d'Elra en chacun de nous

Une étincelle de vous en moi




_________________
Oane
[Surgeres, le 28 octobre]

C'est après la cérémonie des allégeances qu’Oane se retrouva dans le carrosse familiale qui avançait lentement au pas à travers les rues de la capitale pour la mener à la Grand place. Le cocher arrêta la voiture devant l'Hostel de Surgères et vint ouvrir la porte et déplier le marche pied. Ne voyant pas sortir la jeune femme, il se pencha dans le coche et découvrit alors la raison de la lenteur excessive de la jeune dame. La jeune dame jouait avce le rebord de la fenêtre de la voiture, une ombre inquiète passait sur ses traits déjà marqués de cernes noires depuis l’annonce du décès d’Elra. Combien de fois le cocher avait fait l’aller retour entre ces deux hostels tout proches ? Oane songeait à l'état de Lady et une peur irraisonnée l’envahissait malgré les propos rassurant de sa mère. Haverock était mort mais la jeune femme avait le pressentiment qu’une autre mort viendrait la poignarder en plein cœur et sa mère était visiblement malade ce jour… Elle faillit rebrousser chemin et retourner prendre sa mère aux allégeances… Mais lady avait dit « non je t’assure ma fille tout va bien et si ça n’allait pas je te le dirai promis ». Oane s’aperçut enfin que les tressautements du carrosse avais cessé et que le coche la regardait silencieuse, elle rougit légèrement.

Oh pardon Gaborio, je ne voulais pas vous faire attendre …

Elle se leva et disparut derrière la porte de l’Hostel. Elle passa aux cuisines et aux écuries surveiller les derniers préparatifs de son départ imminent puis remonta les escaliers quatre à quatre en tenant les pans de sa robe de ses longues mains fines et blanches. Elle s’affaira ensuite remplissant ses fontes. Une fois ses bagages terminés, elle s’assit à son bureau et trempa sa plume avant de gratter un parchemin. Elle soupira.




A Sire Datan,
Seigneur de Chantonnay & de Dampierre sur Boutonne
A l’Epervier,

Puisque vous me méprisez déjà après notre dernière entrevue à Surgères en ce 9ème jour du mois d’octobre 1458, autant que mes aveux soient complets ainsi pourrez vous à loisir me détester totalement, ce qui pour une « De Surgeres » comme vous vous plaisez à me le dire ne sera que mérité.

J’ai tué Haverock.

Je l’aimais.
Vous ne saviez sans doute rien de la nature des liens qui nous unissaient. A dire vrai peu de gens le savent et cela est mieux ainsi.
J’ai fait sa connoissance il y a longtemps déjà, j’avais alors 18 ans, lors du trophée de Montaigu qu’il organisa et que je gagnais grâce à Eole & à Deos. J’en ai 24.
Peu de temps après cela, il a pris en charge un pupille du nom de Nolaan dont je suis devenue la « protectrice », si bien que j’ai séjourné à de nombreuses reprises durant ce six dernières années à Montaigu en leur compagnie. J’ai appris à connaître et aimé Haverock car sous la glace se cachait le plus noble des cœurs et le plus magnifique des sourires. Faire naître chez lui un rire était pour moi comme réussir à décrocher la lune elle même mais je m’y attelais avec plaisir des qu’il était là. Ces agréables moments se sont espacés … Je le sentais tourmenté.

Puis, un jour il est venu me trouver. Il était très agité ce qui était chose peu commune chez lui. Il m’a alors demandé s’il était « bon » pour le Poitou. Je l’ai assuré que oui il l’était.
Il m’a annoncé sa volonté de quitter le Poitou et de partir en Bretagne.
Je lui ai expliqué toutes les raisons pour lesquelles il ne devaient pas partir.
Il m’a embrassé et m’a confié son anneau, son scel, puis, il m’a dit qu’il allait réfléchir mais ne m’a rien promis.

Je l’ai laissé partir le cœur déchiré dans cette attente mais je me devais de respecter son choix. J’étais sure qu’il partirait et que je ne le verrai plus jamais. A cette idée mon cœur était meurtri car, sans jamais le lui avoir dit, je ressentais des sentiments profond pour lui.

Mais, il est revenu.
J’étais si joyeuse ! Il m’a alors rejetée. Sans éclat, sans méchanceté aucune non c’était un homme toujours élégant. Non .. Juste une porte qui se referme sur un paysage éclatant de soleil à peine entrevu. Le retour à l’ombre…

C’est à ce moment là que j’ai décidé de quitter ma terre natale pour aller guerroyer. Peut être au milieu des tumultes du champs de bataille trouverai-je la paix ? Peut être confrontée à la mort trouverai-je un sens a ma vie ?

J’ai tué Haverock en ce matin du 9ème jour d’octobre 1458 … je l’ai tué plus sûrement que si j’avais tenu moi même l’arme qui lui a ôté la vie parce que je l’ai empêché de partir quand il le désirait. Il se savait menacé, mais je le voulais à Poitiers pour le Poitou oui, et aussi pour moi… Aujourd’hui il ne me reste plus rien de lui que des souvenirs, ni son scel … même pas un caillou …
Sans mon égoïsme, il serait peut-être en Bretagne mais vivant.
Alors haïssez-moi car je le mérite.

Et je le jure devant Aristote, je ne commettrai pas deux fois la même erreur.
Je ne retiendrai plus personne même si ma vie doit ressembler à un désert de glace.
Alors baissez les bras, rendez vos terres et enterrez vous dans une cabane au fond des bois et gardez adonc des moutons ! Si ça vous rend heureux…

A Déos.




Oane refusa de se relire sinon elle n’aurait peut être pas le courage d’envoyer cette missive.

J[color=darkblue]ehanne ? Fais livrer cette missive au seigneur de Boutonne s’il te plait.
Datan
A la sortie d'un conseil, Datan fut hélé par un page qui tenait une lettre. A peine l'eut-il entre les mains qu'il en comprit l'origine. Un léger parfum, du papier de fort belle qualité, un ruban autour...

Lorsqu'il monta sur son cheval, il glissa la lettre pour la lire plus tard. Quelques pas après, il s'arrêta finalement.
Que voulait-elle ? Après les derniers échanges qu'ils avaient eu, elle devait une nouvelle fois lui crier sa colère. Ou voulait-elle encore lui redire qu'elle n'était pas son père ?

Datan entra dans une taverne et lut la lettre d'Oane.
Assis dans la taverne vide, le tavernier ayant lui-même abandonné les lieux pour aller dormir en cuisine, l'Epervier posa la lettre sur la table, une main dessus. Ses yeux se fermèrent. C'était à n'y rien comprendre. Elra avant tant d'amis autour de lui, tant de personne pour l'aider. Et elle...

Comme il savait Oane proche du départ, il décida de lui écrire sur le champ. Il chercha de quoi écrire et s'assit de nouveau.




Chère Damoiselle,
Chère Oane,

Puisque De Surgères m'est interdit pour ne point vous froisser, je me permets cette familiarité.

Une chose est certaine, vous avez l'art de présenter les choses.
Le Comte Elra était un de vos proches et je ne le savais point. Comme quoi, cet illustre Poitevin avait maintes ressources. J'ai cru à lire vos premiers mots que vous aviez porté vous même le coup fatal. Je n'osais y croire. Mais la suite de votre laisse me laisse sans voix.

Elra se savait en danger, c'est vrai, mais serait-il parti, même en Bretagne, que son aura n'aurait pas démérité, qu'il se serait battu comme il l'a si souvent fait pour le Poitou. Ses ennemis n'auraient eu qu'à le suivre, attendant le moment propice. Partir là-bas n'aurait rien changé, je puis l'assurer. Ne portez pas ainsi le poids d'un remord inutile. Nous n'y pouvons rien, personne n'y peut rien. Le départ d'Elra nous fait souffrir ; n'ajoutons pas nous même quelques tourments de plus.

Vous me parlez de mon exil, et vous partez vous-même.
J'ai craint d'avoir engendré votre départ, du moins participé à votre envie d'ailleurs. Une crainte qui, il est vrai, fut estompé par des évènements récents. Oui, je laisse à d'autres les jeux politiques et claniques de la Chambre de la Noblesse et je reprends une place que je n'aurais jamais du quitter. J'ai le verbe haut, mais je m'use vite face aux détracteurs. Je dois me ressourcer.
Mais point de moutons pour moi, je préfère les champs de maïs, pour autant qu'ils dansent comme mes roses, portés par le vent.

Envoyez mes amitiés à votre mère, j'ai cru apercevoir qu'elle ne se sentait pas bien. J'espère que cela n'est que passager.

Revenez entière au Poitou, et peut-être y serais-je encore.
Salutations...
Qu'Aristote vous garde.



Le bruit des sabots résonnèrent encore, quand il quitta Poitiers après être passé lui-même déposer la lettre. Des bruits de sabots qui s'empressaient d'aller vers Dampierre...
Quand tu ne sais pas où aller...

_________________

Pair de France - Chancelier du Poitou - Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Épervier dans l'âme...
Noah
Depuis la veille, Lady joue avec le ruban bleu fermant la missive qu'elle relit...


Bordeaux,
Le 4eme jour du mois de novembre de l'an de grâce 1458

A Lady de Surgères
Ma bien chère mère,


A chaque jour qui passe, je ne pus empêcher d'avoir une pensée couleur souci pour vous, ma mère, de vous avoir vu en si grand état de faiblesse avant mon départ: je sais vous m'avez juré de me faire appeler séant si quoique ce soit vous arrivait mais je ne puis m'en empêcher. La mort d'Elra m'a rendue à la conscience de cette essence fragile qui anime notre flamme et que le froid peut souffler un soir sans crier gare...

Me voici arrivée en la ville de Bordeaux en compagnie de nostre armée. Le chemin ne fut pas tant long qu'il fut monotone et bien loin de m'éloigner des pensées destinées à Haverock, tout était comme s'il chevauchait à mes côtés.

Croyez vous que ma peine passera ou que ce chagrin qui m'étreint m'engloutira tout entière ? Je n'ose y songer; J'ai jeté mes forces dans cette bataille et j'ai grand hâte d'affronter des ennemis de chaires et d'os plutôt que mes chimères intérieures.

Qu'Aristote vous tienne en sa Saincte Garde,ma mère,

Oane de Surgeres.


Le cœur serré de la détresse avouée de sa fille, elle lui répond...




Poitiers, le 5e jour de Novembre 1458

Mon Enfant,

A chaque lecture, tes mots me griffent le cœur. Pour plusieurs raisons.
J'ai l'impression qu'hier encore tu étais mon bébé et j'ai du mal à te voir comme la belle jeune femme que tu es devenue. Mais tu as encore la vision de la mort par les yeux de la jeunesse. Plus que tout au monde, je voudrais te préserver de toutes les souffrance que nous pouvons croiser le long de notre vie. Mais il y en a que je ne pourrais t'épargner...
Tu viens d'en faire encore l'expérience, la mort frappe parfois cruellement nous laissant désarmé. Mais la mort est aussi une chose nécessaire et inévitable. Je te rassure ma fille sur mon état de santé, la fatigue n'a jamais tué personne à ma connaissance, quelque soit l'âge. Et il est bien évident que ma promesse sera tenue, s'il m'arrivait quoi que ce soit que tu serais la première prévenue. Ceci dit, il arrivera un jour où ce sera mon tour, même si j'espère que ce jour ne soit pas pour bientôt! Chaque jour que Dieu fait nous rapproche pourtant de ce jour, qui que nous soyons, et le nombre de jour que j'ai vu poindre et s'éteindre est déjà bien grand... Je ne redoute pas ce jour mon Oane car la mort de marque pas une fin mais une transition. J'espère avoir mérité de gagner le Soleil. Je sais que tu le redoutes par le vide physique qui sera alors laissé dans ta vie, mais ce ne sera qu'un long "au revoir", si Aristote le veut. Ceci-dit, ce jour n'étant j'espère pas si proche que cela, je t'en prie ma fille, lave ton cœur de ces craintes pour les nombreux jours et années qu'il nous reste à vivre encore ensemble! L'angoisse est un poison qui peut rapidement nous voler les moments de joies que le Très Haut nous envoie.
Ce que tu me décris Oane me rappelle ma jeunesse et la perte de mon défunt mari. Non ton chagrin ne t'engloutira pas comme ma détresse ne m'a pas engloutie à l'époque. Mais il est vrai que l'on ne s'en remet jamais vraiment... Le temps qui passe sublime les souvenirs, les dorant ou les estompant selon d'inconscientes envies, et les larmes de ton coeur se change en perles d'amour dans un écrin de poussière. On les chérit, on les garde précieusement, et on en ajoute de nouvelle à chaque étape de la vie qui continue. Je n'ai pas de solution immédiate ma fille, le temps seul peut être baume au coeur qui en a bien besoin pour cicatriser. Ne t'abandonne pas à ta peine, ne cherche pas non plus à la renier ou à l'étouffer au risque que cela se retourne contre toi. Accepte-là comme une nouvelle compagne qui finira bien par suivre son propre chemin. Puisse Aristote lui éclairer un chemin différent du tiens.
Je t'explique cela car moi aussi j'avais fuit mes sentiments. Guerroyer ne te permettra pas de te cacher de ce qui est tapi en toi. Pourfendre d'autres êtres, même aveuglée par d'autres émotions peut ne t'apporter que peines et cauchemars supplémentaire au lieu d'une certaine sérénité...
Je te souhaite Ma Fille de parvenir à tes fins, quelles qu'elles soient, sans avoir à rajouter de perles à ton coeur. Ta beauté intérieure n'a guère besoin d'ornement!

Je t'aime Ma Chère Fille, et le fait que ces mots ne soient guère échangés au sein de notre famille ne les rendent que plus vrais, forts et précieux.

Puisse la Sainte Lanterne illuminer ton chemin pour t'épargner toue embuche.
Puisse Sa Sainte Lumière t'illuminer et te réchauffer le cœur et l'âme.

Ta Mère,
Lady d'Elric de Surgère.


La Comtesse sable légèrement sa missive avant de l'enrouler. Lissant une dernière fois le ruban bleu, elle finit par le nouer autour du rouleau, y adjoignant une fleur d'angélique séchée des Marais de Luçon... Loin de chez soi, aucune attention n'est jamais de trop.
Se levant enfin de son fauteuil, Lady part elle-même porter son plis au messager de la veille... Oane l'aura... par retour de courrier^^

_________________
Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Le narrateur, incarné par Oane
Cours de l'Hostel de Surgeres, en début de soirée

Les bras chargés de victuailles destinées à préparer les repas du lendemain, Gandrelina, déambulait de la remise aux cuisines alors que le jour s'amenuisait. Elle n'était pas la seule, loin de là, un observateur avisé aurait pensé à une colonne de fourmis ouvrières pressées de ramener leur butin à la fourmilière. A cette différence près que les fourmis accordent peu d'importance au sexe de leur congénères là où les Hommes en revanche ... ne pensent qu'à cela. Chers lecteurs, ne protestez pas ! Si c'est ainsi : c'est que Dieu lui même l'a voulu. Mais je m'égare .. Où en étions nous ? Ah ! Oui. Gandrelina, bacèle de l'Hostel de Surgeres, avait croisé dans la cour intérieure du château, Marcelin, un jeune blondinet de 20 printemps à belle carrure, même si les traits grossiers de son visage semblaient taillés à la serpe, il restait le plus beau parti dans les parages étant donné que la domesticité de la maisonnée brillait surtout par son grand age et était largement dominée par des femmes, à part les écuries car Oane tenait en Haute estime les équidés et le pavillon de chasse qui était sis bien à l’extérieur de la capitale. Quand le regard émeraude de la brunette à la peau cuivrée s'était posé d'un air aguichant sur le jeune palefrenier, la donzelle avait laissé échapper ses marchandises des mains.

Mâ comme yé souis maladroité !

Mais non, tu es très ... bonne juste un peu ... distraite ?


Affichant un sourire goguenard au mot "distraite" et sur que de l'effet qu'il avait ou crayait avoir sur la jeune femme et tombant dans le panneau, le jeune homme s'arrêta aussitôt pour se précipiter à la rescousse de Gandrelina et profiter ainsi de la vue imprenable sur son décolleté au passage, le tout en affichant un regard en coin qui en disait long ; La brunette quant à elle souriait de toute ses dents tout en contemplant les muscles luisant du jeune homme agenouillé à terre et ramassant quelques pommes éparpillées par la manoeuvre - par respect pour nos jeunes lecteurs nous ne préciserons pas quels muscles précisément elle pouvait bien admirer ainsi postée derrière lui -. Marcelin se releva les bras chargé des victuailles et regarda Gandrelina qui s'empressa de lui dire

merci tou es vraiment un angelito ! Si jé souis maladroite vois tou c'est qué jé souis épouisée par tout cé labeur

Elle joint le geste à la parole et passa la main sur son front d'un air lasse. Elle faisait cela si bien que l'on eut pu croire qu'elle allait s'évanouir sur le champs. Marcelin lui jeta un regard inquiet puis se reprit et dit d'un ton ferme

j' va aller porter ces marchandises, j'reviendrai prendre les miennes après

La brunette s'éclaira malicieuse puis, le troton* connaissant bien les manèges de la gueuse et sachant pertinemment ou il voulait en venir, ajouta dans un grand sourire édenté :

mais ça merite une recompense ...

Il montra alors sa bouche d'une main ou du moins voulu le faire mais comme il avait les bras chargé, cela eut pour effet de faire à nouveau dégringoler le panier de pommes les fromage, les pains et autres marchandises. Gandreliuna éclata de rire devant un Marcelin dépité. Il se releva brusquement et attrapa la jeune fille par la taille et la pressant contre lui

et ma récompense alors tu croyais t'en tirer comme ça hein ?

Le coeur de Gandrelina se mit à se débattre dans sa poitrine, elle essaya de se dégager mais il la tenait d'une poigne tenace. On entendit alors dans la cour des bruits de pas suivi du martellement caractéristique du poing sur la lourde porte d'entrée.

Laichez moi, yé dois aller ouvrir !

Marcelin résista -ça pour la lécher il la lècherai bien pardi ! ricanait il intérieurement -, elle lui arracha son poignet de la main et souffla

si jé ouvre pas jé vais mé faire grondée... laiché moi !

Marcelin desserra son étreinte et la regarda partir vers la Grand porte. Le responsable des écuries, un gaillard qui affichait une cinquantaine tranquille surgit alors et le voyant les bras ballants devant les marchandises à terre s'écria :

ah ben vlà qu'il tire au flan le Marcellin et en plus il a deux bras gauche j'ten ficherai moi des trotons* pareil pou'l peine tu récureras au peigne fin toutes les stalles dmain au point du jour bougre d'âne !


Le tout accompagné d'un coup de pied au fesses bien senti. Marcellin se remit en marche non sans jeter un coup d'oeil furtif vers la porte d'entrée.

Gandrelina avait fuit plus qu'elle n'avait marché jusque devant la Grand porte. Une fois arrivé là bas au pas de course, elle reprit son souffle écourté par l'insistance soudaine de Marcellin mais elle reprit bien vite ses félines en découvrant le neveu du vicomte...


oh Doumnia ! Doumnia Oane Bonjourrr et bienvenoue, yé vé annoçuncer vostre arrivée de cet pas !

C'est une Oane poussiéreuse qui entra dans la cour de l'Hostel et glissa l;e long des flancs de sa monture. Elle attendit que l'o,n vienne s'occuper de son frison.

Ventrebleu, mamzelle Oane ma c'est qu'on vous attendait pas de si tôt !! Laissez je vais bouchonner Eole.

[i]Le maître d'écurie, Firmin le Boiteux, observa d'un air connaisseur l'état du frison.


ben après un bon r'pas il trottera comme un jeunot l'Eole !

merci Firmin et faites monter mes fontes dans mes appartements.

Une silhouette de femme accouru dégringolant les marches avec vivacité, Oane reconnut là Jehanne et son visage s’éclaira d'un sourire cerise.

Damoiselle Oane ! Vous voilà de retour ! Vous auriez du nous envoyer une Sainte MeSange ! Avez-vous faite bon voyage ? Avez vous combattu en Guyenne ? Venez entrez donc, oh il vous faut laver et vous changer ! je vais vous faire préparer un bain entrez donc !

*************************************************************************
lexique médiéval
Trotons = garçon d'écurie
Bacèle = servante
Oane
Oane rit doucement et pris la main de Jehanne qui l’entraînait à l'intérieur en grimpant quatre à quatre les marches qui menait à la grande porte de l'Hsotel des Surgeres alors que ses jambes à elle semblait comme rouillée après ces heures de chevauchée.

- oh la ! doucement Jehanne, j'ai bien peur que ces heures de chevauchée n'aient quelque peu endolorie mes jambes !

Arrivées en haut du perron en cadré de balustrades de pierres ou trônait en bout deux statuts, elles pénetrerent toutes deux dans le hall d'ou partait un grand escalier couvert d'un chemin de velours rouge eclairé par de lourds chandeliers en fer forgé finement ouvragés, éclairant d’une lueur vaporeuse des tapisseries, qui, combinées à un mobiler en bois foncé sculpté, rendaient l’atmosphère de ces murs chaleureuse.

- Il est vrai qu'un bon bain chaud ne me ferait pas de mal chere Jehanne,
d'abord cela me délasserait les muscles endoloris

et puis ce sera chaud ...pas comme l’estuaire de la Gironde !


Oane rit de son rire cristallin qui s’envola vers le haut plafond.

- Oui enfin vous serez surtout plus propre après et puis cette .... cette tenue n'est guere confortable, vous pourrez repassez une robe.

Oane sourit en reconnaissant dans la voix de Jehanne un soupson de reproche

et bien encore heureux que tu ne sois une vieille femme sinon tu me dirais d'arrêter de guerroyer que c'est la folie ! et de rester ici à broder de la layette ! Enfin tu as raison , on ne peut pas dire que le port de la cote de maille et de ces armures de plaque soit des plus confortable et pour ce que cela m'aura servi ! J'aurai pu tout aussi bien y aller en jupon !

- Il ne 'est donc rien passé en Guyenne ?

et oui tout comme en Anjou ... ce fut ... d'un mortel ennui *soupir*
alors dis moi Jehanne que s 'est il passé ici en mon absence ?


- les brigands les lunes pourpres ont pris la mairie de Niort

- oh les scélérats ! et Fayom est il en vie ?

- oui oui n'ayez crainte mais la ville a été mise a sac et vous savez combien cela lui tient à coeur. ..

oui il doit être dans tous ses états et puis avec ses Elections qui approchent nul doute que çà fera du grain a moudre a nos adversaires... aide moi à oter cela ...

Jehanne aida Oane à enlever l'armure de plaque en forme de croissant de lune qui lui protégeait l’épaule et la gorge puis la cotte de maille fine et légère enfin la plus léger possible se dit jehanne car cela pesait tout de même bien plus lourd que leur corset se disait cette servante fidèle attachée au service de la de Surgères. Oane se redressa et sourit tandis que jehanne allât déposer les armure sur un pantin de bois sis dans le coin de la chambre d'Oane. Puis oane s'assis sur le bord du lit et jehanne la lieberra de ses bottes. Oane enleva ensuite ses braies crottées par la longue routes. On frappa a la porte Jehanne allât ouvrit, c’était les baquets d'eau chaudes et fumantes qui arrivaient.

- Bien puisque tout est prêt, je vais aller prendre ce bain, peux tu nous faire préparer aux cuisines un repas, tu me raconteras tout ce qui s'est passé en mon absence ! ah et dire que les brigands étaient là et que moi j’étais en Guyenne ou il ne s'est rien passé, j'enrage !

- oui, ma dame, les dessins de Deos sont décidément impénétrables... je vasi commander un repas aux cuisines de ce pas et je vous rejoins ensuite
_________________
Oane
"- Ah non non Gandrelina ! surtout n’entrez pas !!

- Ma yé dois faire lou ménaché

- Bien …vous le ferez demain !

- Ma ca fait trois yours que vous mé dicés dé révénir ! Ca doit sentir lé bouc la dedans ! Et yé doute que la Dé Sourgeres se prennent pour una chevré !

- La « Dé Sourgeres » comme vous dites rsique fort de vous virer manu miltari si vous pénétrez dans ses appartements sans y avoir été autorisée. Vous connaissez son caractère bien ... trempé.
Oane est au plus mal depuis plusieurs jours. Elle dort encore.

- Et bien raisun dé plous pour aérer cette chambre doumnia Jehanne !

- Vous n’avez pas compris ! Elle n’est pas malade … enfin si ! non !

- Bien faudrait savoir ! Elle est malade ou pas la baronne ?

- Malade * soupire * malade … dans un sens oui elle est jeune et elle pleure un être cher. Un chagrin immense l’habite depuis la mort d’Elra. La guerre qu’elle est allée chercher était un échappatoire à tout cela et une fois revenu j’ai eu bon espoir que cela lui ait passé. Elle sortait tous les jours, chassait à nouveau, se présentait au conseil.
Tout semblait lui sourire malgré quelques cauchemars nocturnes et puis , un soir, elle est revenue et s’est effondrée en larmes. Depuis, elle semble au plus mal et refuse de quitter sa chambre.

-Ma vous avait dices qué …

- Oh j’ai tout essayé ! Elle m’a interdit de laisser pénétrer quiconque ! Et elle parait inconsolable… je ne sais plus quoi faire … je vais faire appeler un médicastre ou alors écrire une missive à sa mère ?

Jehanne semble sombrer dans la perplexité.

Cé noblé dounmna ca a pas todo compris à la vida, ele est jeune belle riche et libère jé mé demandé ce qui loui faut dé plous !

Gandrelina lève les yeux au ciel en agitant son plumeau

yé m’en vais loui expliqué moi à la baronne !

Elle pousse la porte des appartements et entre d’un pas décidé alors que Jehanne, la dame de compagnie toujours à ses atermoiements , mets du temps à réagir et se contentera donc de la suivre affichant un air affolé

Ah les hommes, les hommes !
oun dé perdito dix dé rétrouvés !


-Gandrélina non ! mais que fautes vous ! ?

Gandrélina ouvre une à une d’un grand d’un coup sec les lourdes tentures de velours cramoisies qui bouchent les fenêtres des appartements et donnant sur le parc, magnifique dans son manteau d’hermine hivernal.
Dans le lit à baldaquin remue une silhouette, les cheveux d’un noir de jais éparse se meuvent comme des algues dans le courant. Une mian aux longs doigts fin et blancs surnage puis attrape un bout de draps brodé et le referme sur ce visage de porcelaine aux yeux clos encore bouffis de trop de larmes.


Gandrelina mais cessez donc!

Tandis que Jehanne tente maladroitement de refermer un rideau Gandrélina approche du lit d’un pas décidé et tire les draps. Oane, surprise et désormais expose à la fraîcheur de la pièce en ce matin, papillonne un moment éblouie puis s avue faut le point et voyant Gandrelina et Jehanne , elle s’adresse alors à cette dernière d’uen vois d’abvord rauque puis qui reprends son haut et clair .

- Jehanne je vous avais pourtant dit explicitement de ne le laisser entrer personne : pourquoi Gandrelina est elle ici ?

Je vous prie de m’excuser dame Oane, je lui ai dit de ne …..

Doumnia Jehanne n’y est pour rien cela fait trois yours qué vous enfermée ici et il est grand temps dé faire lé ménaché

Puis Gandrelina ajoute d’une voix plus basse et ferme

Il n’est pas bon pour une yeune doumnia dés’enfermer ainsi des yours durant

Cela ne vous regarde pas que je sache …

Si céla mé regarde et céla régarrrde toda la maisonnée … Sourgères vit au rythme des battéments de vostre couer ; si vous êtes gaie cet hostel n’est que rire ... si vous né faites que plourez alors nous sommés en deuil ...

* le visage de Gandrelina se referme un brin *

et en plus vous me gênez ! jé peux plous nettoyer vos appartements a quoi jé sers moue ?


Oane resta coite un moment digérer les reproches de sa servante. Son ton insolent l’agaçait mais néanmoins, il y avait là quelques vérités si bien que la jeune femme s’assit dans son lit adossée a un oreiller de plume. Encouragée par le fait que la de suregres ne l’(agavit eoen ecore fichue à la porte gandrelhna fir preuve d eplksu de hardiesse.


Et pouis, cet Elra, ca né lé fera pas révenir vous sabe !
Et s’il avait quelqué sentimenté pourrr vous jeé sais qu’il né voudrais pas vous vouer ainsi.


Jehanne osa ajouter à voix basse.

Oui, Oane vous le savez, le comte de Marigny tenait tant au Poitou, il aurait voulu que vous vous battiez pour notre comté.

Oui enfin ! il aurait sourtout voulu vous vouer heureuse comme nous tous ici

Allez allez, les umbres, oun dé perdito dix dé retrouvés ![/b]

Oane se redresse et dit d’une vois ferme tout en jouant avec le tissu de sa chemise de nuit d’une main nerveuse

Assez maintenant. Laissez moi, vous … * signe de la main* reviendrez faire le ménage plus tard Gandrelina.


Une fois la servante disparue Oane se tourna vers Jehanne.

Quelle impertinente cette Gandrelina ! Praler de ce qu'aurait voulu Haverock alors qu'elle ne le connait ni d'oane ni d'aristote ! Un de perdu dix de retrouver non mais vous croyez vraiment qu'il y ait 10 hommes comme Haverock ?

Oane fait non du menton et souffle par dessus ses boucles brunes, son regard toujours délavé mais une flamme a nouveau y flamboie.


Faites moi préparer un bain et allez me chercher ma robe bleue, Jehanne.

Oui Oane.

Et la dame de compagnie de regarder avec un sourire aux lèvres sa maîtresse s'extirper enfin de son lit. Cette Gandrelina alors ! Jehanne sort et dessend les escaliers à vive allure.
_________________
Faooeit
Une certaine hâte pouvait être perçue dans l'Hotel de Surgères, cette même activité qui se ressent au moment où le maître des lieux revenait après une longue absence. Le comte, dont les traits de vieillesse s'affirment de plus en plus, marchait d'un pas lent et assez fatigué dans le grand bâtiment.

Faites venir ma femme et ma fille si elles sont ici, disait-il au premier domestique croisé.
--Jehanne_quatrebarbes
ma oui tout dé souite Vostre Infinie Grandeur

Gandrélina laissa le comte dans le salon et ramena la cruche vide qu'elle tenait à la main à l'arrive du comte aux cuisines. La elle vit Jehanne et lui lança laconiquement

Jehanne jé crois qué lé comte veut vouer ses femmes ....

Le comte ? Quel comte ?

ma Son Infinie Grandeur crevin bleu ! Qui voulez vous que ca soye ?

Oh Son Infinie Grandeur et il veut voir Dame Oane.

Si et aussi sou madré.

La comtesse n'est pas icelieu. Renseignez-vous et mandez-lui un coursier.
je vais prévenir Oane de ce pas.

Jehanne tourna les talons et grimpa les escaliers. Elle pénétra dans les appartements alors que Oane, enfin habillée de pied en cape, coiffée et ornée de ses bijoux, se tenait à son bureau, penchée sur un parchemin, reçu quelque jours plus tôt mais qu’étant donné son état de chagrin intense, elle n'avait pas encore découvert.

Dame Oane ?
Oane
Oane se sentait mieux après ce bain et avait revêtu ses plus beaux atours afin que son corps lui envoie des signaux favorables qui agirait en retour sur son esprit. Fini le laisser aller. La chagrin aussi immense soit il le vide aussi séduisant soit il, il lui fallait les laisser là et avancer. Du moins la De Surgères en avait elle décidé ainsi.

Elle se mit en devoir de lire tous les plis reçu en cette période douloureuse.




Damoiselle Oane,


Par ce courrier je me présente à vous, je suis Wamarine, fille de votre oncle Harima et donc votre cousine.

La vie ne nous a pas jusqu'à présent donné la chance de nous connaistre mais personnellement j'ai toujours eu vent de votre existence. Mon père me parlait souvent des enfants de sa soeur Lady.

Je réside à St Liziers en Armagnac et Comminges avec ma fille Marie-Isaure et la soeur de ma mère, ma tante Chiara. Il y a quelques temps j'ai eu le malheur de perdre mon fiancé. Parti faire une retraite, il n'en n'est jamais revenu. Les moines m'ont parlée d'une mauvaise maladie. Ma fille, pourtant si jeune, n'a donc plus son père. Comme vous devez vous en douter, cette perte nous laisse désemparées face à un vide immense.

J'éprouve aujourd'hui le désir de rencontrer ma famille lointaine. Je serais bien sur prête à me déplacer jusqu'à Poitiers mais, pour cela, j'aimerai savoir s'il vous serait possible de nous recevoir. Je serais heureuse de pouvoir enfin mettre un visage sur des noms.

J'espère que ce désir de rencontre sera réciproque et qu'Aristote nous donnera toutes les chances de le concrétiser.

Parlez de mon courrier à vos parents et après avoir pris vostre décision tenez moi au courant.

Portez-vous bien,

Vostre cousine Wamarine


Oane était encore plongée dans l’émotion nouvelle que suscitait cette étrange missive et n'avait point eu le temps d'en considérer tous les aspects quand la petite voix de Jehanne vint la cueillir dans ses songes interrompant le fil de ses pensées

Dame Oane ?

La jeune femme tourna l’opale de son visage au teint de porcelaine vers sa dame de compagnie et lui sourit

Oui Jehanne ?

Votre père vous demande séant. Il est en bas.

Père me demande ? Mais ... il est là ?

Un simple échange de regard suffit entre les deux femmes.

un bonheur n'arrive jamais seul a ce que je vois ! j'ai justement une grande nouvelle a lui apprendre !

Mais voilà qui est fort peu dans ses habitudes de se présenter sans prévenir.
pourvu qu'il ne porte pas de mauvaises nouvelles. J'ai eu mon compte de malheur ...


Oane hoche la tète gravement ce qui a pour effet de faire cascader ses lourdes boucles d'un noir de jais sur ses épaules blanches et nues. Un sourire reprend le dessus sur ses lèvres cerises et al voilà qui dévale les escaliers pour aller dans le Grand salon à la rencontre de son père. Elle le contemple le dévore du regard note ses nouvelles rides et son dos plus voûtes par les ans malgré sa prestance éternelle et son regard ou flamboit un feu puissant. Elle s'élance vers lui et s'écrie

Pere ! quel joy de vous revoir icelieu ! Vous me faites là si grand plaisir !
_________________
Faooeit
Faooeit souriait: qu'elle soit petite fille ou jeune femme, sa fille a toujours autant d'enthousiasme à le voir.

Eh oui, je suis là et je sais que je ne fréquente que peu souvent ces lieux. Mon âge se fait sentir, et je voulais savoir comment allait mon unique héritière et très bientôt baronne.
Oane
La jeune femme relacha son étreinte et planta son regard océan dans les prunelles d'un brun chaud de son père: Si les paupières étaient désormais encadrer de fines ridules qui plissait son visage austère, l'éclat des yeux du comte n'avait en rien cédé aux passage du temps:

Baronne ? Baronne Oane ? ou plutôt "Oane de Surgères, baronne de Luçon"

Cela sonne étrangement à mes oreilles. Je suppose qu'il faudra que je m´y habitue, je suppose...


dit elle dans un sourire taquin destine a son pere.

La jeune femme songea qu'elle gérait déjà l'Hostel de Surgères et qu'elle devrait désormais gérer le domaine de Lucon. Faire en sorte que tous ses gens vivent dans la prospérité. Son ovale de porcelaine se fit plus grave et hochant le menton, elle ajouta

C'est Grand Hosneur que vous me faictes lá, Mére et vous, mon Infinie Grandeur de Père : Je tacherai de me montrer digne de vostre confiance et de m'acquitter de mes devoirs envers mes sujets avec loyauté et tout mon talent.


Ses deux opales papillonnèrent un instant animes d'une nouvelle flamme

Pére ... saviez-vous que Mère avait un frère et que ce frère eut une fille ?
Elle se nomme Wamarine et nous annonce sa venue toute proche á Surgères ainsi que celle de sa propre fille : Une cousine, j'ai une cousine d'á peu près mon age ... et une nièce !

Tante Oane... ca sonne bien non ?


La jeune femme affichait sur son visage au traites fins un sourire cerise ourlé dune fossette dans le prolongement de ses lèvres
_________________
Noah
Enfin rentrée de sa terrible course en ville, Lady, autant transie par les sombres nouvelles que le froid régnant à l'extérieur, répugne à se découvrir malgré la douce température de son foyer.

Des échos de conversation traversent le hall tels le vent d'hiver...
Son époux les visite. Il semblerait que les mauvaises nouvelles n'arrivent jamais seules...

Expulsant l'air du fond de ses poumons comme si le simple fait de souffler pouvait symboliquement chasser l'étau de glace lui étreignant le cœur, la Comtesse compte jusqu'à 10 et relève le front. Elle gravit les quelques marches la séparant encore de la pièce où conversent son enfant et son époux.
Elle entre au moment où Oane annonce l'arrivée de Wamarine à son père.


Tante Oane?

Aurait-on enfin des nouvelles de notre Elric?

Embrassant Oane, elle les salue:
Bonjour mon Enfant, Comment vas-tu?
Bonjour Digne époux, que nous vaut l'honneur de votre visite?

Venez-vous recevoir comme il se doit ma nièce? Certes elle a plus été élevée dans la farine et les armes que les rubans et les parchemins comme notre Oane mais je ne doute pas que mon frère Harima lui ait inculqué les mêmes valeurs que celles qui nous ont forgés lors de notre enfance commune.
Tu souhaites que l'enfant de ta cousine te nomme Tante Oane ma Chérie?

Lady imagine bien que ce n'est pas ce genre de "frivolités familiales" qui amènent le Comte Faooeit à Poitiers... pourvu que ce ne soit pas encore une nouvelle comme... La comtesse récite mentalement une courte prière en attendant la suite de la conversation.
"Que la Sainte Lanterne brille sur nous...Puisse la Lumière nous réchauffer autant qu'elle nous éclaire."

_________________
Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Oane
Oane sourit à la vue de sa Mère. Sa presnece envahit tout l'espace atnt sa presatynce est grande, Oane se grise de son parfum caracteristqie alorsq ue l'auteir de se sjousr la prend dans ses bras pour al saluer.

Tu souhaites que l'enfant de ta cousine te nomme Tante Oane ma Chérie?

Et bien pourquoi pas ? Apres tout je ne serais jamais la tante de personne sinon. J'aurai tellement aimé avoir une soeur ! J'ai hâte de faire sa connaissance ...
_________________
--Petit.lu
Une fois devant la grande grille, il hésita, ne sachant pas trop comment s'y prendre. Un garde le héla et il se présenta à lui, en tenant ostensiblement le courrier afin d'être plus crédible.
Le Seigneur Datan avait dit qu'il fallait s'assurer que Son Infinie Grandeur ait le courrier. Et PetitLu tiendrait sa parole. Sa seconde mission était plus facile... Savoir si "Elle" était là, et comment "Elle" allait. Les derniers mots que Datan avait eu avec se mère ne l'avait pas rassuré...

Il suivit le garde, passa la grande porte, et attendit qu'on vienne s'occuper de lui. Immobile et béa devant la beauté de l'Hotel particulier...

La lettre toujours en main.


_____________________________
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)