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[RP] Voyages Trécorrois

Imagine
Ginnnnnnnnnn ! Que fais-tu encore??? Bouge-toi! Tu sais combien certains ont bon appétit.... allez zou, au boulot Damoiselle "je rêve toute éveillée"!

Gin regarda Ninnoz dans les yeux et lui fit un clin d'oeil :

. c'est qui certains ? Ninnoz ou toi, zak ?

Zak portait le pain qu'elle venait de mettre sous la souche d'un arbre.

. Héeeeeee mais fais voir ton pain un peu ? hummmmmmmm ! il est beau ! allez, je me mets aux patates, ton pain m'a donné faim aussi.

Gin mit les patates dans un torchon. Elle s'apprêtait à s'installer auprès de Dao (question de faire un brin de causette, cela faisait un bon moment qu'ils ne s'étaient plus retrouvés seuls tous les deux) quand elle entendit zak :

Gin ? Tu ne saurais pas où est Dao des fois? Ça fait un moment qu'on ne l'a pas vu....

Gin se retourna et jeta un rapide coup d'oeil dans les environs mais elle ne le vit pas non plus.

. Ben il était là, il y a deux minutes ?? Il ne peut pas être bien loin !

Pensant qu'il avait du s'éloigner pour un petit besoin urgent comme arroser le gazon, elle s'avança avec ses patates dans les mains, là, où elle avait vu Dao pour la dernière fois en train de chouchouter ses armes.

A peine arrivée, elle aperçut plus loin, entre les hautes herbes, un pied de Dao qui dépassait à un endroit déserbé.

Elle se mit à sourire :

. Daoooo , tu dors ?

Pas de réponse.

Gin lève les yeux au ciel et, se rappelant un certain rêve qu'il connaissait, crut comprendre :

. Ha d'accord, Monsieur est encore figé ? Ca ne marche pas à tous les coups , tu sais ! j'ai des patates à éplucher si on veut manger un jour.

Gin s'assied en tailleur et ouvre le torchon de patates sur le sol. Devant le silence de Dao, elle se mit à rire.

. Arrêteeeeee ! Je te dis que je ne viendrai pas... Zak m'a déjà reprise parce ce que soi-disant... Gin lève les yeux au ciel... j'étais en retard et que je rêvassais les yeux ouverts... pense un peu ce que ça pourrait être si elle me voit me rouler dans l'herbe pendant que les patates attendent d'être cuites....

Gin commença à éplucher une patate.

- Au fait....alors comme ça, je ne suis pas la beauté que je prétends être ??? hummmmmm trèèèèès bien, je prend note et je fais une énooooooorme croix à coté.

Le silence complet.

. Allez, arrête un peu Dao....pfff ... quand tu t'y mets !

Gin était bien décidé à ne pas bouger. Elle lança un regard à ZAK voir s'il la regardait . Non ? chouette ! Elle choisit une petite patate et la lança à peu près à l'endroit où devait se trouver Dao.

Aucune réaction.

Etonnée, elle se demanda s'il ne s'était pas réellement endormi. Encore un regard vers ZAK et elle se leva, rejoignit Dao et se baissa derrière les hautes herbes.

Dao était étendu sur le coté, dos face à elle et dormait réellement. Elle sourit. Elle souleva sa tête par dessus les hautes herbes pour s'assurer que zak était toujours occupée. Elle l'était. Elle se mit à genoux, arracha une petite herbe et caressa la joue de Dao avec, en lui chuchotant :

. Tu dors mon coeur ?

Il ne bougea pas. Elle le regarda de tout son long, comme elle le faisait assez souvent .....quand son regard fut intrigué par le poignard dont la position clochait....et très lentement, elle ramena Dao sur le dos en le tirant vers elle par l'épaule. Sans quitter le poignard du regard.

Du choc, elle se propulsa en arrière. Assise par terre, le coeur affolé, effrayée, elle poussa très fort sur ses jambes, se reculant, s'éloignant de cette vision d'horreur ! Immédiatement elle se sentit assiégée de très forts tremblements. Ses mains et ses jambes furent envahies par des picotements, comme anesthésiées. Son corps fut traversé par une vague de frissons glacés. le son n'arriva pas à sortir tout de suite mais elle s'entendit pousser un hurlement à glacer les sangs.

- ZAAAAAAAAAAAAAAAK !

Elle se mit la main à la bouche, complètement affolée, choquée, submergée par les larmes qui arrivaient, elle ne croyait pas ce que ces yeux voyaient.

. Dao, qu'est-ce que tu as fait ?

Gin réussie à se lever, dépassant ainsi les hautes herbes.Dans un état second.

- ZAAAAAAAAAK, JE T'EN SUPPLIE, C'EST DAO, VITE! Gin fondit en larmes. Et s'adressant au ciel : Mon Dieu, c'est pas possible. pas ça ! pas ça ! Non... c'est pas possible.

Gin se cacha le visage dans ses mains, tremblant de la tête aux pieds.

Il y avait un silence de mort dans sa tête. Il lui semblait que ce n'était pas elle qui hurlait. Une impression de dédoublement. Comme si elle se cachait dans sa tete, dans son corps et que son corps agissait sans son controle. De l'intérieur, elle se voyait agir, hurler, crier sans avoir conscience que ce fut elle.

Dao était étendu, les bras en croix, le ventre ensanglanté, le poignard planté au milieu, le visage tourné de l'autre coté.

Gin se précipita vers le corps, s'agenouilla à ses cotés. Ses pensées reprenaient dans son esprit :

. Enlève lui le poignard.non il ne faut pas.peux pas..tire d'un coup sec...oh non ..Oh mon dieu....je ne vais pas y arriver.s'il ne fallait pas le faire ?.zak arrive.NON, ne touche à rien.

Le temps que ZAK mettait pour arriver, lui paraissait interminable ! Quelques secondes seulement s'étaient écoulées.

Gin osa regarder le visage de Dao. Délicatement, elle passa sa main sous sa joue et mit sa tete droite. Il semblait dormir paisiblement. Du sang sortait de sa bouche fermée. Elle réalisa l'inconcevable pour elle.

.Oh, Dao, ne pars pas, je t'en supplie. Ne pars pas !

Désemparée, elle lui prit la main et s'y accrocha.
Daovarius
Désert.

La mer était un désert, seulement parcouru par quelques nomades. Voyageurs téméraires, flottant sur quelques bicoque dans l'immensité bleu.

Il n'était pas en mer.

Ses yeux voyait une église.

Landreger.

Quelques choses clochait.

Il se retourna.

Désert.

Pas une âme, pas une devanture, animé par quelques passant.

Désert. La mer silencieuse.

Il s'interrogea. Que se passait t-il ?

Il osa quelques pas, les tavernes étaient vide. Portes ouvertes, batante.

Il comprit. Le ciel, rouge et noir. Le sol, rien pas une herbe.

Visions de chaos.

De nouveau quelques pas. Crissement du sol sous ses bottes.

Il sursauta, stopper dans sa course par une main. Calleuse, noueuse. Puissante.

Il se retourna, sur le qui vive. Portant la main a sa ceinture. Désarmé.

Un homme lui faisait face.

Il le reconnu. Comment en aurait-ils pu en être autrement.

Kalderon.

Mais étais-ce vraiment lui ?

Non.

Ses yeux. Le rire perpétuel qui les habitaient n’était pas. Il n'y lu que de la colère.

- Comment as tu osé ?

Ses mots, chuchoter dans ce désert résonnèrent longtemps
Ces mots, chuchoter, le firent vaciller.

Il le repoussa, brutalement, Dao retomba, douloureusement, sur le dos.
Sans que la douleur ne l'atteigne.

- Comment ?

C'était de l’incompréhension que ses yeux reflétaient

- Je ...

Il se tu.
Il le fit taire.

- Comment un homme peut-il oser m'enlever ce qui me reviens de droit !

L'homme allongé,tremblant, fronca du nez.
Frisonna.

Kalderon n'était pas Kald.

Sa chair avait disparu, tombant au sol, poussière.

Un nom.

L'Ankhou.

Un battement de coeur.

Il était mort, il comprit. Vite.

Son coeur ne battait plus.

Une main, osseuse, l'attrapa par le col, le souleva.

- Et tu nous a hoter ce droit !

Il hurlait a présent.

Ses tympans vrillérent.

- Admire cette terre homme. Admire la. Vois la terre de nos morts. Celle des hommes sans foi ni loi. Celle de tiens.

Son regard effleura l'horizon.

-Tu le vois n'est ce pas ? Tu me crains aussi. Sôt que tu es. Tu es mort.

Mais tu ne devrais voir ce paysage.

Il paru réfléchir. Reposa l'homme.

Suis moi.

Il avança, démarche souple, silencieuse. Aucunes traces n'apparaissait sur le sol.

Ils marchèrent a peine quelque dizaine de mètre. Il s’arrêta devant un imposant batiment.

- Connais tu cet endroit ?

Je n'eut pas le temps de répondre

- Evidemment que non puisqu'il n'existe pas encore.

Il m'empoigna et me précipita vers la fenêtre la plus proche.

-Regarde et apprends

Je regardais un instant, puis me retournait vers l'homme, décidé.

-il n'y a rien.

Ce qui pouvait ressembler a un sourire apparu sur le visage de l'Ankhou.

- Il ne se passe rien car c'est une scène de ta vie qui devait se dérouler. Par ta maladroite volonté de jouer au faucher d'âme, tu as effacer ce moment. Et tu ne le sais pas encore, mais tu as détruit de nombreuse vie alentour.

Son regard était lourd de reproche.

- Ton tour n'était pas venu. Va, et continu d'apprendre.


Un coeur qui bat, toujours. Il tousse tente de se relever. N'y parvient pas.

De la chaleur. Il la sent, il s'y agripper.

Il veux vivre, il veux l'aimer
Imagine
Gin pliait ses affaires dans la valise. Cette auberge était bien agréable mais il leur fallait reprendre la route maintenant, il était grand temps.

Elle prit dans l'armoire la seule chose qu'il restait encore à prendre. La missive que Dao avait reçue. . Elle ne l'avait plus revue depuis.... Son coeur se souleva.

Un bon mois s'était écoulé depuis le geste fou de Dao. Ninnoz et ZAK ayant de bonnes notions en médecine, lui apportèrent les premiers soins d'urgence. Merci Mon Dieu ! et la carriole s'était envolée vers la ville la plus proche. C'est à Niort que Dao a pu se rétablir avec de minuscules hauts et de grands bas, les premiers jours. Le moral de Gin en avait fait autant.

Les premières heures qui avait suivi le drame. Gin ne comprenait pas le geste de Dao. C'était incompréhensible pour elle. Le ciel lui tombait sur la tête.

Le jour d'avant, il se disait heureux, et le lendemain seulement il avait été jusqu'à vouloir s'enlever la vie. Quelle violence !

Oui, Gin, avait connu des moments où perdue, elle avait pensé rejoindre le ciel là-haut. Mais seulement pensé, comme la plupart des gens surement. Mais au fond d'elle, elle savait qu'elle ne passerait jamais le pas. Elle se disait que si la douleur de l'ame, lui paraissait insupportable, c'était avant tout son âme qui vivait cette douleur et si son âme de la lachait pas, Gin se devait de ne pas la lacher , et la chérir en la gardant bien au chaud dans son corps. De toutes les façons, si l'ame devait partir, elle ne pourrait l'en empecher. Pourquoi alors décider à la place de l'ame.

Gin s'était sentie trahie par Dao. Gin ne comprends pas ce qu'elle même est incapable de faire. On ne se tue pas sans raisons. Elle cherchait donc des raisons et en trouvait.

Elle connaissait le passé de Dao enfin ce qu'il lui en avait dit. Ce ne pouvait venir que ...

.. de Ses voyages ...l'aventure et tout ce qui va avec....les conquêtes ! Dao avait eu la délicatesse de ne pas lui en parler mais Gin imaginait bien que...bon ! Oui, il se pourrait bien que l'appel du large ait été plus fort que l'appel de Gin. Après tout ils ne se connaissaient pas. Leur histoire était partie au quart de tour comme dans les belles histoires d'amour dans les livres. Peut être trop vite pour Dao. Il s'était peut être engagé sur leur chemin sans vraiment songer aux conséquences.... Gin n'avait pas eu le temps non plus d'y penser. Elle n'y tient pas d'ailleurs. Elle prend ce que le ciel lui donne...après à elle de se débrouiller. La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

Aristote lui avait donné Dao. Elle qui l'avait reçu comme cadeau, se serait elle comporter comme une enfant gatée, capricieuse ? Son amour se serait-il transformé en prison, l'aurait-elle ligoté au point de ne lui laisser comme porte de sortie, que la mort ? préférer la mort ? Non ! Il aurait pu partir sans rien dire.. Mais par rapport à Zak et Ninnoz, il ne le pouvait pas. Et Dao n'avait pas l'air d'un lache. Elle l'avait peut être ligoté sans s'en rendre compte mais pas baillonné ? il aurait pu lui en parler ? Entre Gin et la mort, Dao avait choisi.... L'amour que Dao disait lui porter n'était pas assez fort pour savoir qu'elle l'aurait laissé partir. Elle l'aimait au point de le laisser partir. Oui. Et il l'aurait du le savoir s'il l'avait aimé comme elle l'aime. Cette pensée l'avait attristée profondément. Elle avait promis au ciel de lui rendre sa liberté si le ciel lui rendait la vie. Il n'était pas fautif de ne pas l'aimer vraiment. Cela ne se commandait pas.

Même si Gin pensait détenir la raison du drame, la pensée de se séparer de Dao tot ou tard, la poussait désespérément à chercher une autre solution qui lui aurait permis de rester auprès de lui... ARISTOTE !

. Aristote qui lui avait pris son père la veille, puis Dao le lendemain. Tout ce sang sur Dao... le poignard... serait-ce des signes que Dieu lui envoit ? Cela la ramenait 4 ans en arrière. Elle avait 16 ans seulement le jour où sa vie sombra dans un cauchemar. Depuis, elle avait cru que Dieu lui avait pardonné...et peut être meme que Dieu avait dirigé sa main ce jour là, puisqu'elles avaient toutes jouer de chances incroyables depuis leur fuite. Elle avait attendu la justice de Dieu pendant toutes ses années et elle n'était jamais venue. Il ne lui faisait que des cadeaux. Il se vengerait aujourd'hui ? non , cela ne tenait pas la route.... Il venait de lui offrir Dao. Et pour son père, c'était leur séparation forcée qui avait raccourci sa vie. Aristote n'y était pour rien... dommage !

Le voyage dans la carriole folle direction Niort lui avait permis d'arreter ses idées à ce stade. A l'hopital de Niort avec zak, veillant sur Dao, elle savait déjà qu'elle attendrait qu'il se rétablisse et qu'ensuite elle le libèrerait. C'est alors que Ninnoz lui apporta un rayon de soleil. Il était resté au camp, récupérer les dernières bricoles et rentrait avec le cheval de Dao, les rejoindre. Il avait trouvé la missive qui expliquait le geste de Dao. Ses enfants allaient lui être enlevés.

Gin se rappela encore le soulagement qu'elle avait éprouvé lorsqu'elle lu la missive que Ninnoz lui tendait.

Elle la plaça entre deux vêtements dans la valise. C'était encore trop frais mais elle lui en parlera, il le fallait bien, mais ..pfff... plus tard.

La valise fermée. Un dernier coup d'oeil dans la chambre voir si rien n'avait été oublié et Gin claqua la porte.

Son gros sac sous l'épaule, elle sortit de l'hotel et s'avança vers la carriole. Zak, assise devant sur le banc, prête à lancer les chevaux. Ninnoz, installé à ses cotés, les coudes sur ses genoux écartés et sa tete reposant dans ses mains et Dao à l'arrière dans la carriole, assis comme un roi sur les sacs de farine regardant les femmes qui passaient ça et là ... ben tiens !

. ça y est zak, chuis prete, je m'installe et on y va !

Gin jeta son sac brulalement dans la carriole sur les pieds de Dao, monta à l'intérieur et le regarda de travers.

. Quoi ? je ne l'ai pas fait exprés... j'ai cru que tu allais enlever tes pieds...mais comme Môoooosieur avait l'esprit occupé ailleurs naturellement ... Ta blessure ne te fait plus mal d'un coup ?

Gin s'asseya en face de lui. Croisa ses bras, leva les yeux au ciel :

- chassez le naturel, il revient au galop...pfffff.... ZAAAAAK c'est bon, tu peux y aller !
Imagine
Gin sortait de la taverne municipale de la Rochelle avec Dao. Il semblait se rétablir un plus chaque jour. Pourtant son esprit était bien ailleurs.
Elle lui parlera de la missive. De ses enfants. Oui. Elle le lui a dit ce soir.
Elle attendra qu'il soit prêt pour en parler. Il choisira le moment.

Il avait été souvent silencieux ce soir. Absent. Décalé....oui c'est bien ce que je disais ...ailleurs. L'esprit pris ailleurs.. Elle n'a pas senti son esprit avec qu'elle... elle a bien vu qu'il faisait des efforts pour l'en convaincre mais...quelque chose clochait.

Son coeur s'est mis en alerte ! Il n'y avait pas que cette missive. Non.

Le chemin jusqu'à la carriole s'est fait dans le silence absolu.

Ce matin, lorsqu'elle a ouvert les yeux le jour était déjà là depuis un moment. Elle sentait la chaleur de la lumière sur son visage. Elle ouvrit les yeux. Dao dormait, dos à elle. Elle se redressa. Zak dormait aussi .
Ninnoz n'était pas aux cotés de zak comme d'habitude. Aurait-il le sommeil léger lui aussi ?

Elle se leva et descendit de la carriole. Elle ne savait pas si zak avait fait exprés de s'arrêter ici en bord de mer parce qu'il faisait encore nuit lorsque la carriole s'était arrétée mais waouuuuuuu on voyait la mer pas loin. Une mer légèrement agitée. Un petit vent frais et humide la saisit. Elle se retourna prendre son carnet et une petite laine dans son sac,se la mit sur les épaules et se frictionna les bras. Hummmmm Gin aimait avoir froid pour avoir le plaisir de se glisser dans une laine bien chaude.

Elle se dirigea lentement vers la mer... Ses cheveux flottant par accouds. Son regard se perdit sur l'horizon. Des nuages s'y déposaient. Des légers tout blancs. Sur le coté en arrivaient de plus foncés suivis de plus gros et bruns. Le ciel allait s'assombrir de la journée ? Là ou elle se tenait, au bord d'une petite falaise, le temps était encore beau. Le ciel ne lui demandera pas son avis, il ferait ce qu'il voudra. Autant profiter de ce moment de bonheur.

En bas, une petit plage.

Elle fit quelques pas, tranquillement, respirant à plein poumons l'air marin. Et emprunta un petit chemin de terre qui la mènera à la plage.

Sous un arbre, elle se déchaussa et enfoui avec plaisir ses pieds dans le sable encore frais de la nuit. Au soleil, maintenant, il se réchauffait. Ses pas s enfonçaient dans le sable fin. Elle marcha tranquillement, face au vent et au soleil. Fermant de temps en temps les yeux pour mieux apprécier l'instant. Le bruit de vagues qui venaient mourir à ses pieds. Les rires des mouettes qui planaient . Les douces caresses du soleil sur son visage. Le vent humide et salé qui la faisait frissonner. Le sable doux et chaud qui la retenait. Elle était presque heureuse.

Le vent tourna. Ses cheveux lui couvrirent le visage. Elle se retourna et ouvrit ses yeux. Les vagues se faisaient plus bruyantes, plus agressives. Les mouettes s'agitèrent et criaient leur plainte, de gros nuages cachaient le soleil. Le vent la poussait. Des grains de sable s'en prenait à sa peau. Le ciel semblait descendre sur elle. Elle avait froid. Elle réajusta sa laine et s'y aggripa. Elle dut alors s'abriter entre deux rochers, abondonnant la plage. Ce n'était peut être que passager. Enfin en tous cas, elle avait envie de se réfugier là, en attendant, que les gros nuages passent.

Seule, assise sur le sable, appuyée contre un rocher, face à la mer agitée. Elle resta là et laissa ses pensées s'envoler dans le ciel. Elle ouvrit son carnet intime et se mit à écrire une chanson :

Voudrais-tu me voir
M'oublier
M'approcher me croire
M' inviter
Ou n'pas savoir
Quand viendra la fin

C'est toi qui choisis
De rester
Me laisser ici
En douter
C'est toi aussi
Qui sait et c'est bien

Que veux-tu
Qu'je fasse
M'effacer ou
M'avancer pour
Etre dans ta trace
Tout te dire ou
Bien me taire
Que veux-tu que je fasse

Ecris l' histoire
Tout c'que tu voudras entre
Mes lignes
Ton territoire
Etendu si loin sur le mien
Ecris l' histoire
Dans ma mémoire
Mais n'écris jamais la fin
Mais n'écris jamais la fin
______


Dis-moi tu m'préfères
A genoux
Parti ou par terre
A tes pieds
Pour avoir l' air
De n'pas être rien

Faut-il que j'arrête
Un mot et
J'n'en fais qu' à ta tête
J'disparais
Change de planète
Sauf si tu me retiens

Que veux tu de moi
J'attendrai que
Tu me le dises
Un amour ou pas
Quelqu'un qui te demande à toi
Voudrais-tu de moi

Ecris l'histoire
Tout c'que tu voudras entre
Mes lignes
Ton territoire
Etendu si loin sur le mien
Ecris l' histoire
Dans ma mémoire
Mais n'écris jamais la fin
Mais n'écris jamais la fin

de Gregory Lemarchal

... à moins que ce ne soit vraiment la fin.
Daovarius
La mer. Une longue histoire.
Il écoutait les flots chanter. Se bousculer, frapper la cote.

Insaisissable et destructrice.

Il sauta de la carriole, s'étira quelques instant. Les médecins de Niort avaient fait un exilent travail, il ne garderait qu'une fine cicatrice. Une de plus. Il retrouverait vite souplesse et force. Une fois rentré, mais pas avant, il y avait plus important. Elle était plus importante.

Il l’aperçut. Elle empruntait un chemin de terre, qui descendait en pente douce vers la mer.

Il passa ses bottes, regretta un instant de ne pas avoir une épée a passer au coté.
Un instant seulement, il devais apprendre a vivre sans. A faire confiance aux autres. Il quitta la carriole. L'esprit tranquille après avoir gratifié d'une caresse sa jument.

La mer, son élément. Il se sentait eau la ou certains préféraient vivre a terre a cultiver et a se cultiver.
Mais il l'aimait. Il s’arrêta la ou la terre cédait ses droits au sable.

Elle était assise, sur le sable, emmitoufler dans une laine, pencher sur un carnet.

Il s'approcha, oubliant la présence maritime. Et se glissa a ses cotés...
Imagine
Elle finissait tout juste d'écrire les derniers mots, lorsque Dao se glissa à ses cotés. Elle sursauta, son coeur se souleva. Elle claqua son carnet et le cacha sous ses fesses. Il l'avait vu, c'est certain mais elle n'eut pas le temps de réfléchir, cela avait été instinctif.

Il n'avait pas prononcé un seul mot. Même pas un petit demat ! Elle retint in extrémis son sourire. Elle sentit un léger tremblement arriver. Elle prit ses genoux entre ses bras, tout en se faisant violence pour ne pas le regarder.

Dès qu'il y avait un imprévu, un désaccord, une panique... Les voix envahissaient son esprit.

. Oh non ! pas de bonjour ? Aie, pas bon ça. Dis lui bonjour toi !
Surement pas ! Oui pas un bon jour ! Nooooooon , ne le regarde pas !
Où alors pas dans les yeux, sinon on est mortes ! Mon dieur, je la sens pas cette histoire !


Gin posa son menton sur ses genoux, les serrant plus fort, et fixa l'horizon.

Dis quelque chose, c'est une horreur ce silence ! Comble, dis n'importe quoi ! mais viiiiiiiite !

Gin s'entendit dire :

- Ca s'est rafraîchi non ? ... enfin ... le temps.... Gin fronça ses sourcils et soupira en levant ses yeux au ciel.

Ma-gni-fi-que ! Vraiment n'importe quoi ! et dans le désordre en plus..pffff. Bon, ça suffit. De toutes façons, on ne va pas y échapper. Attaque la première !

- Tu voulais me parler Dao ?

Stoooooop ! bouge plus. Regarde ses bottes et ne parle plus.
Imagine
Le temps lui parut interminable. Son corps était en suspend. Elle ne respirait plus, de bougeait plus,en alerte, aux aguets du moindre mouvement, du moindre souffle, du moindre son... Rien.

Le ciel s'assombrit, un gros nuage brun s'étendait au dessus. Gin se redressa et lacha lentement ses genoux . Tourna la tête de l'autre coté. Le beau temps s'enfuyait poursuivi par les nuages en silence.

Elle ferma les yeux quelques instants. Elle n'arrivait pas à y croire. Pourtant. Il commença à pleurer quelques gouttes. Elle uvrit ses yeux, s'essuya discrètement. Tout a été dit donc. Bon.

Elle se leva sans savoir comment, s'épousta et d'une voix à peine audible :

- Bien. J'y vais.

Elle ramassa son carnet. Elle le regarda une dernière fois. Sa tête était baissée. Elle partit.
Imagine
Bazas. Dans une petite auberge.

Les lèvres posées sur le bord du bol, Gin soufflait lentement sur sa tisane bouillante. Installée face à la fenêtre. Dos au mur. Le regard pensif. Regard délavé par les larmes de ses dernières nuits.

La bulle de son rêve s'était éclatée.

Son esprit ne s'étant pas encore habitué à la nouvelle situation, lui envoyait sans cesse des images d'eux.. des paroles. Une partie d'elle, savait, ne comprenait pas, pleurait mais voulait avancer. L'autre partie, savait, pleurait, ne comprenait pas et refuser d'avancer. Gin se battait contre elle-même ! Se faisait violence pour chasser des images qui appartenaient maintenant au passé.

Un bonheur court qui n'existait plus mais bonheur vécu avec des images et paroles à l'appui auxquelles s'accrocher contre un futur qui n'existait pas encore, inconnu, et rien pour s'accrocher. Une chute libre. Le choix n'était pas évident.

Et entre les deux, un chemin semé de douleurs et de pleurs. C'était inévitable.

Gin avait posé un premier pied sur ce chemin. Elle s'y était préparée ses derniers jours. Elle était prête maintenant. Décidée. Elle ne faisait plus qu'une. C'est main dans la main que la brune et la blonde allaient affronter cette traversée du désert. Il y aura beaucoup de bas et guère de hauts. Elle le savait mais il lui fallait avancer.

Dao avait écrit l'histoire. La laissée là, à en douter. Elle s'est effacée, puis avancée pour rester dans sa trace. Son territoire était bien trop grand pour le sien, elle s'y est perdue. A genoux, partie ou parterre . Rien n'y a fait. Elle n'était rien pour lui. Pas un mot pour l'arrêter mais pas un non plus pour la retenir.Il n'attendait rien. Elle attendait tout, de savoir un amour ou pas. Il n'a pas voulu d'elle. Il n'a pas daigné écrire la fin mais tout est gravé en elle. Sauvegardé dans sa mémoire.

Gin ouvrit son carnet. Le relut. S'essuya les yeux. Le mit à jour et le referma.

Oui le chemin est douloureux. Un long tunnel noir avec une lueur au bout.

Gin prit une grande inspiration et se lança, prête à encaisser pour retrouver la lumière.

Elle laissa son bol. Se leva et sortit. Dans les rues du village, face au soleil, elle avançait.

Elle avançait vers la carriole. Il était là, assis, surement impatient de partir. Son coeur s'emballa mais elle le controlait désormais. Comme à son habitude, il regardait ailleurs, souriant aux coeurs qui passaient devant lui. Gin leva les yeux au ciel. Il ne changera pas. Elle déposa ses bagages dans la carriole. Y monta et adressa un sourire à Dao.

- Demat Dao ! Zak et Ninnoz, ne devraient plus tarder maintenant.

Elle s'installa en face de Dao. Sourit encore et balança sa tête en arrière, ferma les yeux, face au soleil qui la réchauffait. Son père est là dans son coeur. Elle le sentait. Elle n'était plus seule à se battre.
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Imagine
Gin avait été éprouvée ces derniers temps. Le soleil ne tarda pas à faire son effet et c'est entre sommeil et réalité, que son père vintlui parler de ses angoisses et peurs :

La mort de sa mère. Un père auquel elle s'était accrochée désespérément. Le jour sombre qui fit basculer sa vie. Sa blessure dans son ventre. La fuite, la séparation de sa famille et surtout de son père, suivies peu de temps après de celles de ses 3 amies. L'annonce cruelle. Elle n'aura pas d'enfants. Après des mois d'angoisse et de solitude son père veut la revoir une dernière fois ... deux jours après, il mourait... Le lendemain Dao voulait partir aussi... les questions, les doutes qui ont suivis... et puis se taire. Seule sans repère.

Oui, elle s'était toujours sentie abandonnée. Depuis le premier jour de sa vie. Un sentiment enfoui. Inconscient.

Sa propre mère ne s'était pas assez battue pour rester avec qu'elle. Elle avait préféré mourir. C'est ce qu'elle pensait au plus profond d'elle sans en avoir conscience. Elle l'avait abandonnée...Son père lui affirmait que sa mère l'aimait et n'avait pas eu le choix. Elle ne le croyait pas. Il lui mentait pour ne pas lui faire du mal; Elle se rappelait aussi très souvent avoir surpris l'esprit pensif de son père. Loin d'elle... ailleurs....cet esprit qu'elle ne controlait pas et qui partait vers une autre femme qu'elle. Sa mère. Suscitant chez elle un fort sentiment de jalousie. La peur de perdre celui qui était tout pour elle. Et depuis sa vie s'était construite ainsi... la vie lui faisait des cadeaux. Elle s'y attachait et Dieu lui reprenait tot ou tard.

Méfiante, sur ses gardes, sur le-qui-vive de ce qui allait forcément lui arriver. Elle s'y attendait, guettait l'abandon et le voyait partout. Etait-il réellement là ? ou bien est-ce elle qui le voyait là ?

Le parallèle entre sa propre histoire et son histoire avec Dao se faisait.

Dao lui aussi avait préféré la mort, comme sa mère. Il avait voulu l'abandonner.
Quand Dao avait l'esprit ailleurs, cela voulait forcément dire pour elle qu'il pensait à une autre femme. Comme son père. Son père qui avait fini par l'abandonner en mourant. Elle savait quand meme que Dao était perturbé pour l'avenir de ses enfants mais c'était obstinée à y voir derrière une femme.

Elle s'attendait à ce que Dao l'abandonne. Cela allait se dérouler ainsi comme les autres fois.

Sur la plage, Dao n'avait rien dit.

Rien dit de ce qu'elle voulait entendre. Elle le voulait présent, à chaque instant. Qu'il sente quand elle ne va pas bien et qu'il la rassure. Qu'il lise dans son regard, dans ses pensées. Qu'elle soit tout pour lui. Qu'il lui dise cet amour exclusif.. le seul amour qu'elle connaissait. Celui de son père.

Et combien meme Dao lui donnerait cet amour, elle n'y croirait pas, car certainement il lui mentirait pour ne pas lui faire de mal...Comme son père. Elle le verrait surement regarder ailleurs.. une femme qui aurait compté, une femme avant elle...comme son père le faisait alors qu'il lui disait qu'elle était tout pour lui.

Entre les rochers, Dao n'avait rien dit. Il était venu simplement là à ses cotés. Elle avait écrit le reste comme c'était inscrit dans sa mémoire.

S'il ne disait rien c'était forcément pour ne pas lui faire de mal... il allait l'abandonner. Tout s'était enchainé trop rapidement dans sa tete... La peur d'entendre Dao, lui a fait prendre les devants. Pour se protéger, elle ne lui a pas laissé la parole. Elle a préféré fuir et penser à sa place. Cela était moins douloureux pour elle. Elle l'a abandonné.

Son rêve lui revint en tête et prit une autre signification pour elle : Elle rencontrait un homme figé qui l'attirait, elle s'appretait à partir , comme elle l'avait fait sur la plage, lorsque quelque chose l'avait fait revenir sur ses pas. Elle s'était alors rapproché de l'homme et l'avait embrassé. Il avait cligné de l'oeil. Elle avait eu peur qu'il se réveille et avait fui...et cela l'avait réveillé, elle. Et si elle n'avait pas eu peur du clin d'oeil ? et si elle n'avait pas fui ? et si elle s'était réveillé parce que la fin de son rêve pouvait changer, parce qu'elle pouvait lui donner la fin qu'elle voulait dans la réalité ?

Les larmes lui montèrent aux yeux... Elle ne verra plus son père. Pas ici. Il fallait qu'elle arrête de le chercher ici bas. Il n'y était pas. Dorénavent il était en elle. Il s'occupe d'elle, encore, au delà de la mort.

Dao n'était pas son père. Elle ne pouvait pas lui demander de se comporter comme tel. Elle lui demandait l'impossible.

Gin ouvrit les yeux, les essuya et releva sa tête. Elle regarda Dao et le vit différent. Elle vit en lui un clin d'oeil que lui faisait la vie. Elle croisa son regard. Il ne regardait pas ailleurs. Il la regardait, elle. Son coeur se remit à battre encore plus fort.

Elle n'écrira pas la fin cette fois-ci.

Elle lui sourit. Se leva, s'installa à ses cotés. Après une seconde d'appréhension, elle se lança. Elle se serra contre lui.

Oui , elle veut essayer d'écrire sa propre histoire dans sa mémoire. Tout ce qu'elle voudra, entre ses lignes. Son territoire à coté du sien. Pas à genoux mais debout, sans partir.

Elle n'écrira plus la fin....
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Daovarius
Ils s’étaient perdu.
Il était perdu.

Ils devaient se rendre a Labrit. Mais c'était a Bazas que le virage etait survenu.

Chacun plongé en lui, enfermé dans ses pensées.
Chacun a regardé l'autre s'éloigné, silencieux.

Ne sachant que dire.

Il marchait sur la route de Blaye. Seul. Il les avaient perdu. Mais il l'avait retrouvé.

A Bazas. Elle s'etait blottit contre lui. Il n'avat rien dis, juste sérré sa main. Doucement, mais avec une force qui est celle du coeur. Et qui vous rassénére.
Il l'aimait. Personne ne pouvait y redire.

Il devait a présent sortir de son silence. Et la retrouver.
Blaye


Zakarine
Ils étaient allés à Bazas rejoindre la sœur de Zakarine. Le fils de Starine avait bientôt un an, c'était un super gaillard: tout comme son père! Se plait à dire la Labritoise.
La Trégorroise, quant à elle, trouvait qu'il avait les traits fins de sa sœurette chérie...
Les retrouvailles avaient été plus que joyeuses. Les chopines avaient défilées et les rires avaient empli la taverne. Seule ombre au tableau, Zakarine aurait bien voulu présenter Ninnoz à Starine, disparu à la Rochelle...
La brunette avait aidé à transporter le bois dans la carriole de la rouquine, ainsi que la blondinette Gin! Bien que soucieuse de son histoire d'amour avec Dao, elle était tout de même heureuse de retrouver son amie d'enfance.

La nuit venue, ils avaient tous repris la route, chacun de son côté, Star vers la Gascogne et eux trois en direction de Bordeaux. C'est là que Dao s'était perdu...

La carriole s'était arrêtée la veille à Blaye. On aurait dit qu'une malédiction s'était abattue sur elle. Tous les hommes qui composaient le groupe se perdaient en route... La cheffe reçut un pigeon de la part de Daovarius qui devrait les rejoindre le lendemain, c'est à dire aujourd'hui-même...

Seules, Zakarine et Gin étaient arrivées en cette jolie ville de Guyenne. Le poste de Douane se tenait là, juste à l'entrée du village, mais la rouquine ne s'y était pas arrêtée, contrairement à son habitude. Son esprit vagabond le lui avait fait oublier. Elle espérait que Dao les rattraperait vite, mais surtout son cœur saignait de ne savoir ce que son amour de toujours était devenu...
Elle y pensait jours et nuits et nuits et jours.

Alors qu'elle venait de trouver le sommeil, après une nuit pleine de rêves agités, un pigeon se posa près d'elle lui picorant la joue pour la réveiller...

Les bras engourdis, elle tenta d'attraper le volatile. Ses gestes étaient dissociés par la grosse fatigue, elle dût s'y reprendre à plusieurs fois avant que le facteur volant n'accepte de se laisser prendre.
Une fois son but atteint, elle retira le message contenu dans la bague et le déplia. Il venait d'une Dame, sergent de Blaye.


Citation:
Bonjour Zakarine

Je me présente, Esthetique_life Sergent aux douanes de la ville, je vous souhaite la bienvenue à Blaye dans le duché de Guyenne.

J'espère que votre voyage s'est bien passé. Si vous avez rencontré des problèmes en route, je vous conseille de laisser un mot au bureau de police etc... .


La pensée d'avoir failli à toute bonne conduite, fit rougir Zakarine bien malgré elle.

Mince alors... J'ai oublié de m'arrêter au Guet...

Elle retira un vélin de sa besace et grava une petit mot à l'aide de sa plume.


Citation:
Bonjour Dame Esthetique,

Notre voyage s'est bien passé, je vous remercie de vous en inquiéter..
Voici le nom des personnes que nous avons rencontrées en chemin, de bien braves personnes entre nous soit dit!
Certaines parlaient une langue inconnue, mais ne nous ont pas importunées:

Hier, en chemin, vous avez croisé Cybella.
Hier, en chemin, vous avez croisé Solal, Cascudo, et Rorro.

Nous devons repartir ce soir en direction de la Rochelle, puis certainement la Bretagne ce qui n'est pas sûr du tout!

Je vous souhaite une agréable journée

Dame Zakarine


Elle sabla son message pour le faire sécher plus vite, l'enroula et mit dans la bague du pigeon qui attendait patiemment avant de repartir dans les airs en direction de sa propriétaire...
Les trois compagnons de voyage devaient repartir le soir-même sur les routes, enfin quatre! Valmont faisait partie des passagers de la carriole.

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Imagine
La veille à Blaye.

Gin avait été faire un petit tour en taverne, à blaye. Elle se faisait une joie de passer enfin un petit moment avec Dao. Mais elle l'avait trouvé endormi sur la table. En y repensant, elle sourit. Elle a bien essayé de le réveiller en lui parlant ou en claquant les portes de la taverne, en vain. Il faut dire qu'il avait fait le voyage de Bordeaux à Blaye à pied pour les rejoindre. Gin étant aussi fatiguée, et est donc rentrée tôt et seule à la carriole.


Ce matin à SAINTES

Dao dormait encore dans la carriole. Il était rentré assez tard cette nuit.

Gin était debout, dehors, adossée à la carriole. Concentrée à retirer de son doigt une écharde. De temps en temps, son regard partait vers Zak qui s'affairait à compter les sacs de farine restant à vendre et à vérifier pour la unième fois si les stères de bois étaient bien attachées.

Gin savait zak plus qu'inquiète. Elle n'avait plus aucune nouvelle de Ninnoz depuis qu'ils l'avaient perdu vers la Rochelle. Les pigeons qu'elle avait envoyés, étaient tous revenus avec leur message à la patte.

Tout le monde, à vrai dire, était inquiet. Gin évitait le sujet avec Zak. Le premier jour, elles avaient bien plaisanté, pensant que Ninnoz était tombé en route, comme cela s'était déjà produit. Et ne le voyant pas revenir, elles s'étaient rassurées en se disant qu'il était certainement retourné à la Rochelle, plus proche, pour les récupérer à leur retour. Finalement elles avaient meme trouvé cela plus logique.

Gin se souvient très bien de cette nuit ou Ninnoz a disparu. Elle avait très mal dormi. Tracassée, elle avait le sommeil léger. La dernière fois, qu'elle avait vu Ninnoz, ils étaient assez éloignés de la Rochelle, il était aux cotés de zak, s'était retourné et était venu dans la carriole. Il s'est assis ensuite sur le bord de la carriole. Ensuite Gin avait fermé les yeux pendant un bon moment.

Quand elle les a ouvert de nouveau, Ninnoz n'était plus sur le rebord. Elle avait alors pensé qu'il s'était tout simplement allongé sur les sacs de farine dans la carriole mais n'avait pas vérifié. Comment aurait-elle pu se douter.

Depuis elle s'était dit qu'elle aurait du l'entendre crier quand il est tombé. La carriole étant très chargée, zak roulait très prudemment. Les bruits des roues sur le chemin caillouteux n'auraient pas pu couvrir des cris. Puis Ninnoz aurait pu rattraper la carriole en courant.

Elle n'en avait pas parlé à ZAK. Gin pensait que Ninnoz avait peut être du faire une mauvaise chute. Cette route était assez fréquentée, certainement que quelqu'un l'a récupéré ..... aucune certitude mais elle se raccrochait à cette solution.
Blessé, il devait se trouver chez l'habitant ou bien dans un hopital à la Rochelle, ne pouvant pas recevoir de pigeons.

Zak faisait comme nous tous. Faire comme si tout allait bien... il est tombé, mais il est costaud, il ne peut rien lui arriver de bien grave. Zak était bien trop touchée et derrière ses sourires, on y lisait sa peur.

Demain, la Rochelle, et nous saurons.

Gin regardait Zak. Inquiète...fragile...

- J'ai trouvé Star, radieuse, tu sais ? et philippe, adorable. Il lui ressemble. Il te ressemble aussi. Il a vos expressions quand il sourit. Moi il m'a fait fondre. Quand je l'ai pris dans les bras, j'avais envie de le serrer très fort. Je l'aurais mangé. Il est doux, il sent tellement bon...il est très attachant à faire des calins pour un oui pour un non. Et puis quand il s'est endormi la tete dans mon cou...tout chaud ... j'ai hésité à le rendre à Star, je te le dis... j'imagine comme Star doit être heureuse. Elle était toute excitée de nous montrer sa merveille... Ca doit bouleverser une vie d'avoir un enfant !

Gin préféra changer de sujet.

- Je finis de m'enlever cette écharde..si j'y arrive un jour ... et je me mets à préparer le repas.
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Zakarine
- J'ai trouvé Star, radieuse, tu sais ? et Philippe, adorable. Il lui ressemble. Il te ressemble aussi. Il a vos expressions quand il sourit. Moi il m'a fait fondre. Quand je l'ai pris dans les bras, j'avais envie de le serrer très fort. Je l'aurais mangé. Il est doux, il sent tellement bon...il est très attachant à faire des câlins pour un oui pour un non. Et puis quand il s'est endormi la tête dans mon cou...tout chaud ... j'ai hésité à le rendre à Star, je te le dis... j'imagine comme Star doit être heureuse. Elle était toute excitée de nous montrer sa merveille... Ça doit bouleverser une vie d'avoir un enfant !

Zakarine sourit à Gin. Ouiiiii, son neveu était une vraie merveille...

Tu as raison, il est vraiment adorable et espiègle!
Starine m'a raconté toutes les bêtises qu'il faisait lorsqu'ils se retrouvaient dans la forêt. Tu savais qu'il avait mangé une bestiole vivante? Elle m'a aussi raconté que c'était un vrai ogre, le portrait craché de son père!
Tout comme Malo, le fils de Ninnoz!


..... Ninnoz.... le visage de la rouquine s'assombrit tout à coup, son sourire disparut . La pensée qu'il lui était arrivé quelque chose de grave revint à son esprit torturé. Elle avait tant eu envie d'un enfant de lui! Aristote en avait décidé autrement, mettant constamment des bâtons très robustes dans les roues de leurs vies.
Mais cette fois était la bonne.... ils en étaient tellement persuadés... encore aurait-il valu qu'il soit là, avec elle!


- Je finis de m'enlever cette écharde..si j'y arrive un jour ... et je me mets à préparer le repas.

Sentant la peine l'envahir, Zak passa du coq à l'âne pour ne pas inquiéter son amie.

Mmmm et que vas-tu nous préparer de bon?
Au fait, comment va notre nouveau passager? Tu crois que Valmont a bien dormi au milieu de la marchandise?
Je n'ose pas aller voir, de peur de le réveiller... par contre je n'ai aucun doute sur Dao, il ronfle comme un veau!

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Daovarius
Une tete ébourrifé, a peine sortie du someil emerge de la roulotte

Moi je ronfle ?

Il passe une main dans ses cheveux, gestes instinctifs pour tenter de les disciplinés après les batailles de la nuit. Il s'extirpe des sacs de farines, pose des pieds, nues au sol.

Qui est la loque qui a envahit notre espace de someil ?

Coup d'oeil a l'interieur

Et qui prend toute la place en plus...


Il attrape une chemise, la passe rapidement. Le temps fraîchit. De plus en plus chaque jour.

Il se glisse au coté de Gin et l'enlace, baiser matinal sur la nuque. Il l'a enfin retrouvé, ne la quitte plus.

Manque Ninnoz, ce roc. Mais l'espoir est la.

Il regarde la chevelure de Gin, il l'aime. Rien ne les arretera sur le chemin qu'ils commencent a emprunter.
Zakarine
[La Rochelle, à la recherche de Ninnoz]


La chariote avait roulé beaucoup plus vite cette nuit-là. Zakarine n'avait pas ménagé sa monture et c'est dans un état d'épuisement avancé de la pauvre bête qu'ils arrivèrent tous en ville. La route de Saintes à la Rochelle avait parue interminable à la rouquine. Un seule idée hantait son esprit: retrouver à tout prix son Nini adoré!

Ses compagnons et amis la soutenaient dans cette quête. Ils la connaissaient bien, ils savaient à quel point elle tenait à Ninnoz, et ce depuis toujours...
Après un bref arrêt au guet pour signaler leur arrivée, la Trégorroise conduisit tout son petit monde jusqu'à la première auberge rencontrée. Elle leva le harnais de son plus très fier destrier tout en le flattant à l'encolure et demanda à l'aubergiste de l'eau et de l'avoine pour lui. Le repos lui ferait le plus grand bien.

Mille excuses pour le trajet que je t'ai fait subir, on va bien s'occuper de toi maintenant.. Zakarine caressa le visage du cheval et lui fit un bisou pour le rassurer. Elle tira la longe et l'attacha à la barrière prévue pour les chevaux de passage.

Ses passagers dormaient encore, enfin le pensait-elle... tellement préoccupée qu'elle était, elle n'avait même pas pensé à s'en assurer. L'auberge était bien tenue et le repas du midi fleurait bon. Zak de dit que c'était très bien pour le temps qu'ils allaient y passer. Elle commanda des chambres pour la troupe.


Bonjour Dame. Votre établissement me plait bien. Je voudrais des chambres pour mes compagnons et moi. Mes amis viendront chercher leur clés plus tard, quand ils le pourront. Pour ma part, je voudrais aller me changer. Pourriez-vous me montrer là où je vais dormir.

B'jour gente Dame! V'là vot'clé. Suivez-moi, j'vous prie!


La Bretonne suivit la petite bonne femme. Elle pénétra dans sa chambre qui était joliment décorée. Elle la remercia avant qu'elle ne parte et se pressa pour sortir ses vieilles braies de sa besace. Elle se revêtit de ses habits usagés, c'était parfait pour remuer la campagne. Rien ne lui échapperait! La Rousse préférée de Ninnoz retournerait chaque pierre, fouillerait chaque buisson, mais elle le retrouverait coûte que coûte!
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