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[RP] Voyages Trécorrois

Daovarius
L’après midi avait passé, après avoir finalement goûter le "pain jambon" de Gin, ils avaient finis par réussir à passer la selle à l'étalon.

Bien que l'étalon s'était laissé faire. Je voulais que les enfants y arrivent seule, dans le besoin. C'était de là que venais cette envie subite de leur apprendre à chevauché. Une vie sur les chemins n’étais jamais sure. Et je préférais les voir fuir. Néanmoins nous n'en étions pas là.

J'observais Léenn regarder avec envie Max et Tannoz. Le jeune garçon avait posé sa main sur le front de l'étalon et le grattais avec un large sourire aux lèvres.

Max souriant, chose rare pour ce jeune homme souvent impassible. Il tenait bien de son père et de lui même. Un futur soldat. Je songeais a sa mère dont j'étais sans nouvelle, sa volonté de l'instruire. Viendrai bien un moment ou je devrais l'envoyer chez les moines. A moins que je ne l’emmène à l'université en ma compagnie. Apres j’étudiais en voie de l'armée. et le jeune homme savait lire et écrire. Grand Pa y avait veillé, comme il l'avait pour chacun de ses enfants. Il y songerai une fois rentré.

Il s'avance un peu et s'empare du licou du cheval. Il attrape son fils et le pose sur la selle, legere protestation qui passérent bien vite.
Un instant le jeune homme blémit. De mémoire de ses dix ans, il n'avait jamais été si éloigné du sol.

- Bien premiere lecon! Tenir assis!

Je souris et sans me baisser, passais les pieds de Max dans les etriers. Avant de regler ces derniers.

- Veille toujours a etre bien dans tes etrillers. Jamais trop bas dans une melé sans etrillers il t'es impossible de tenir. Face à un lancier ou a un autre cavalier, ce son eux qui tempecherons de chuter. Si tu te retiens aux renes, ton cheval s'arretera. Et ce n'est pas le but recherché, crois moi.

Je prends les renes et les met dans les mains du jeune garcon.

Comment les tiendrais tu ?

Le jeune homme hésita, sans doute que si il avait su, il aurait un peu plus observé son ainé chevauché.

Il prit les renes et les tînt.

Je lui fit non de la tete.Et lui montrais.


Ainsi tu peux etre ferme mais tu dois aussi laisser du mou.

Il opine et reprend les renes sans broncher. son front se plisse soucieux. Je lui souris. Et decidais delui raconter une anecdote.

La premiere fois que j'ai monter Avel, notre instructeur ne nous a rien dis,nous avions tous notre équipement. Imagine moi avec une armure plus lourde que moi et une lance bien plus longue encore. J'ai fini a terre tres vite. Je tenais mal mes renes, Avel etant tétu elle s'est vite rebiffé.

Le sourire du jeune homme réapparu sur son visage, savoir que n'importe quel cavalier était forcément tomber un jour le rassurais. Je continuais.

Tannoz essayera surement de s'imposer. C'est donc a toi son cavalier de le retenir quand il part. De lui laisser du mou lorsque tu sens qu'il s’impatiente un peu.

Tu devras des a présent t'occuper de lui comme je le fais avec Avel. Tu es son maitre. A toi de le nourrir, de le brosser, de le monter. Il doit avoir confiance en toi, te connaitre. Et tu dois aussi le connaitre et voir confiance en lui.


Je siffle la jument qui s'avanca nonchalament. Tenant toujours le licou de l'étalon je fais grimper Léenn,qui nous écoutais tres attentivement, sur le devant de a selle, avant dy grimper moi même.

Je me retourne vers Max et lui sourit rassurant,

Souviens toi de tes etriers et de tes renes pour le moment. Quand tu te sentira mieux et que je jugerai que Tannoz sera plus docile nous passerons a autre chose, mais pour le moment nous chevaucherons avec Avel.

Je me retourne et envoy un baiser a Gin, avant de lui faire signe que nous allions faire une petite promenade.


Leenn ayant surpris mon geste sourit

c'est vrai que tu es tres amoureux papa.

Je souris et mis Avel au pas entrainant derrière nous le jeune homme qui tentait de garder son air impassible des bons jours.
Imagine
Un sifflet la tire de ses pensées. Dao appelle Avel. Max est déjà sur l'étalon, il sourit mais n'a pas l'air très rassuré.

Elle met Tristan debout, se relève et plie le drap après l'avoir secoué.

Dao monte sa fille sur la vieille jument et monte à son tour. Gin lui sourit et lui renvoie son baiser. Elle attend qu'ils partent et rejoint Star, à la roulotte.


Après avoir installé Tristan à coté de philippe , elle commence à lui préparer une tartine de confiture, et chuchote à star.

- Star, j'ai bien réfléchi, je crois qu'il vaut mieux mettre zak au courant . Tu imagines s'il lui arrive quelque chose ? je m'en voudrais toute ma vie. Je vais carrément lui recopier le message de l'ombre. Peut être qu'elle comprendra mieux que nous, tu ne penses pas ?


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Daovarius


Un arbre et quel arbre ! Heureusement que Gin l'avait mentionné une bonne dizaine de fois dans son message matinale, sinon il serait retourné se coucher.

Un chêne, imposant, immense si bien qu'un barde breton aurait pu y vivre sans soucis. Etait coller à la cariolle

Les mains sur les hanches il admire l'oeuvre de Gin. Au moins elle avait réussit un exploit : la cariolle était toujours entière.

A demi amusé, un peu plus et il aurait fallu refaire la roue arrière les retardant dans leur retour !
Il flatte l'encolure de la jument, bizarement personne alentour. Apres quelques secondes la roulotte retrouve une place normale sur la place et aucun habitants n'auraient de raison de rire. Il détache la jument et va l'attacher au fameux arbre.

Bien a présent a nous deux Gin, ou est tu donc passé ?

Il fourre les mains dans les poches de son gilet et s'en va à la recherche de sa femme et de sa progéniture
Imagine
- y'a papa, Gin, il est réveillé !!
- Chuuuuut ! ne crie pas bonsang !!



Gin et les enfants marchaient dans une ruelle. ils allaient débouchés sur la place du village , quand Max donna l'alerte. Gin se plaque avec les enfants contre la façade d'une maison. Elle attrape par le col Max qui était en pleine vue et le plaque à son tour. Ca amuse les enfants. Gin sourit aussi mais hum..

- Regarde Max, il fait quoi ?

Max sort sa tête et zieute. Il se plaque et regarde Gin en agitant sa main

- aie, il regarde derrière la carriole !
- pffff

Max jette encore un coup d'oeil

- il fait le tour
- il a l'air comment ? en colère ou ...
- ché pas , normal ! Oh attends, il déplace la carriole.... houlàààà..ah non, il n'a pas touché l'arbre

Ils sont arrivés très tot ce matin à Saintes. Après avoir conduit toute la nuit, Dao a laissé comme d'habitude la carriole aux abords du village puis est allé se coucher. Plus tard quand tout le monde s'est réveillé en silence pour ne pas réveiller Dao, elle a trouvé que la carriole était bien trop isolée et par sécurité a voulu conduire la carriole jusqu'à la place du village. Tout allait très bien jusqu'au moment où elle a voulu mettre la carriole comme le faisait Dao, non loin d'une arbre. C'était sans compter sur l'entêtement d'Avel, le vieille jument, qui a accepté de reculer mais a refuser de s'arrêter quand on le lui a dit et n'a plus voulu bouger . Résultat un gros arbre était collé-serré à la carriole , bouchant pratiquement l'entrée de celle-ci. Elle avait alors jeté un message à l'intérieur de la carriole où dormait Dao pour le prévenir qu'il y avait eu un petit changement et de ne pas sortir comme il le faisait habituellement sous peine de se prendre un arbre (il sautait très souvent de la carriole sans prendre la peine d'ouvrir en grand la lourde peau qui faisait office de porte... Evidemment puisqu'il savait où il laissait la carriole ..).

Gin n'avait pas peur, il ne faut pas exagérer mais appréhendait un peu sa réaction. L'arbre était très proche, quelques centimetres de plus et la carriole aurait été endommagée et heureusement que les branches n'avaient pas touchées le toit. La toile aurait plus être trouée.

- hey, il arrive Gin ! Il vient vers nous !

Gin se mordit la lèvre en souriant. Leenn qui semblait prendre les choses bien plus au sérieux essaya de rassurer Gin.

- Mais il va rien te faire Zin ! n'ai pas peur ! C'est rien !

- Je sais Leenn, je plaisante... allez, on y va, il ne manquerait plus qu'il me trouve cachée comme une gamine !

Gin sortit de la ruelle avec les enfants comme si de rien n'était et alla à sa rencontre un large sourire aux lèvres.

- houhouuuuuu ! Elle lui fit signe

Un plus prés.

- Alors ! tu as vu Avel ce qu'elle a failli faire ? Elle nous a fait une de ces peurs ! Enfin elle n'a fait aucun dégat c'est l'essentiel... sinon ça va toi , bien dormi ?

oui enchaine vite Gin.

- Star ne doit pas être bien loin, elle a voulu se charger du pain et nous , ben, on visitait les ruelles.

Sans le laisser parler, tout en fuyant son regard, elle le prit par le bras et le tira tout doucement pour faire quelques pas.

- C'est très joli par ici. Oh c'est star là bas ! ah, non .. on aurait dit, elle lui ressemble cette dame dis donc ! oui donc je me disais que cet après midi, on pourrait faire un tour tous ensemble non ? avec star .. et les enfants.. enfin si tu veux, si tu es fatigué, tu peux faire une sieste, la carriole est à l'ombre là... plus on ne peut .. Gin le regarde enfin en coin et rit .. sinon ça va toi ? bien dormi ?
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Starine
[La Rochelle]

Nouveau courrier lui indiquant qu'il fallait qu'elle quitte le Poitou, alors que ses amis avaient reçu, quant à eux, un courrier de bienvenue de la part de la même personne!

Purée! On voyage ensemble, dans le même groupe! Ils ont de la boue devant les yeux ou quoi? Ils ne sont même pas cohérents, ces sergents poitevins!

A l'instar de celui de la veille, elle prit dans sa main le vélin qu'elle venait de recevoir, en fit une boule et le jeta au feu qui servait à préparer le repas.

Et voilà une bonne chose de faite! Il ne m'aura pas écrit pour rien, sa lettre alimente le feu de bois!

Starine se mit à rire de bon cœur, d'autant plus qu'un autre pigeon avait atterri quelques heures plus tôt.
C'était un courrier de son très cher Nocturnus qui l'avait mise de très bonne humeur pour la journée et rien ne pouvait la gâcher..

Les autres étaient tous partis faire une balade en ville. Allongée sur une paillasse de fortune au soleil, la brunette lut et relut cent fois les mots doux de son compagnon. Il lui envoyait un ravitaillements de baisers sucrés chaque jour.
Sa gourmandise s'était à nouveau éveillée et elle en redemandait encore et encore! Elle ferma les yeux et, dans son imagination, elle était à nouveau blottie dans ses bras puissants et lui la recouvrait partout de tendres baisers... Tant et si bien qu'elle en arriva à se caresser par dessus sa houpelande, elle en frémit de bonheur..

Par bonheur, Philippe faisait sa sieste et n'avait rien vu de la scène. Il se serait demandé si sa mère n'était pas malade ou quoique ce soit.

Elle sortit de sa besace son matériel d'écriture et répondit à son amant-amour ou amour-amant. Ils rattrapaient le temps perdu tous les deux, malgré la distance qui les séparaient ce qui renforçait le sentiment de culpabilité de Starine. Le couple s'aimait vraiment, rien était feint...

La Bretagne approchait. Bien qu'elle ait langui sa sœur Zakarine, il lui tardait de redescendre à Labrit pour revoir son Noct d'amour.

Philippe gémissait pendant son sommeil, un cauchemar sans doute. Sa mère se leva puis alla le rejoindre. Pour l'apaiser, elle lui chuchota que son papa pensait très fort à lui et qu'il l'aimait de tout son cœur.
La respiration de petiot se fit plus calme. Elle lui fit un petit bisou sur la joue puis repartit préparer le repas pour le retour de la famille de Kermabon.

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Starine
[Saumur]

La carriole roulait tranquillement sur les routes. L'ambiance n'était plus tout à fait la même depuis que Gin était partie essayer de rejoindre sa demi-sœur. Elle en discutait sans arrêt avec son amie. Depuis que Nina de Bordeaux lui avait parlé d'une dame qui lui ressemblait trait pour trait, Gin n'avait plus que ça en tête, la retrouver!

Gin était donc partie quelques jours. Dès lors, Daovarius était devenu taciturne. Il s'occupait toujours aussi bien de ses enfants, mais Starine voyait comme il était triste de cette situation.
Pourtant Gin lui écrivait souvent mais, en bon Breton qu'il était, il était trop fier. Le visage fermé, il gardait les messages dans la poche de sa veste...

Ils échangeaient à peine quelques mots dans la journée avec l'époux de Gin... Les enfants demandaient où été passée leur belle-mère, il leur répondait dans le vague, comme s'il ne voulait pas en parler.
Starine avait essayé de leur expliquer la situation, mais comment trouver les mots justes? Ils étaient si petits..
En fait, Gin manquait à tout le monde et surtout à Starine qui n'avait plus personne à qui se confier.

La nuit, alors que Dao conduisait la charrette en silence, assis sur le banc, Starine restait à l'arrière avec les enfants qui dormaient tranquillement bercés par le roulement des roues.
A la lueur d'une bougie, la Labritoise lisait et relisait les lettres de son compagnon que lui envoyait chaque jour remplies de baisers sucrés qu'elle devait partager avec son fils.
Elle s'endormait ensuite et rêvait de leur couple uni, du temps où Noct était très présent.

A peine étaient-ils arrivés à Saumur au petit matin que le doux songe qu'elle faisait chaque nuit se transforma en cauchemar.
Tout avait pourtant si bien commencé: Starine était dans les bras de Nocturnus, ils faisaient tendrement l'amour. Elle sentait même les baisers se poser partout sur son corps. Mais tout à coup, la vue de la brunette se brouilla. Le beau visage de son compagnon se transforma en celui de cet homme, le père du bastard qu'elle portait en elle. Il ricanait méchamment en lui disant des horreurs! Le sentiment de culpabilité qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même était représenté par cet homme transformé en monstre lubrique.

Starine se mit à suffoquer. C'est le cri de frayeur qu'elle poussa qui la réveilla subitement. Elle était en sueur, son cœur battait si fort qu'il semblait vouloir sortir de sa poitrine.
Daovarius avait stoppé net la carriole, en demandant ce qui se passait. Starine le rassura en lui disant que ce n'était qu'un mauvais rêve qu'elle avait fait, sans trop s'attarder sur le sujet.
Elle descendit de sa couchette et fit quelques pas pour prendre l'air. Elle sentit la nausée matinale monter en elle et, comme à son habitude, elle alla se cacher derrière un buisson pour vomir.

Non, il n'est pas possible de rester comme ça! Il faut que je m'en débarrasse au plus vite! Si seulement Gin était là, elle sait si bien me conseiller tout en me remontant le moral, elle!

Elle se releva en se tenant à un arbre qui se trouvait près d'elle, très lentement. Sa tête lui tournait. Un bruit de battement d'ailes se fit entendre juste derrière elle.

Tout doucement, elle se retourna et vit un pigeon qui s'était posé sur le sol, non loin de la carriole. Il transportait un message accroché à sa patte.
Starine marcha en sa direction, attrapa le volatile puis en retira le vélin . Elle le lut : c'était Gin qui leur annonçait qu'elle n'avait pas réussi à trouver sa sœur, qu'elle les attendait à Saumur....

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Imagine
Gin sortit de sa chambre d'auberge, bagages en mains, sourire aux lèvres. Une légère grimace face à ce plein soleil de milieu de matinée. Elle descend la ruelle qui la mènera à la place du village.

Un peu décue de ses recherches vaines. Elle n'a pas trouvé sa demie soeur. S'agissait-il d'ailleurs de sa demi-soeur ? elle ne le saura jamais. La dame de bordeaux qui lui a certifié avoir vu son sosie à chinon n'a pas réussi à se rappeler le nom de la jeune fille. Et allez chercher quelqu'un dans une ville en ayant aucune information autre que votre propre visage. Elle a passé toute une journée à questionner les commerçants, les personnes qu'elle croisait... Son visage leur était inconnu. Elle réalisa que c'était peine perdue. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin.

Quand sa demi soeur lui écrivit pour la première fois à la mort de son père, Gin n'avait ressenti aucune attirance ou sentiment pour elle. Une inconnue qui s'annonçait comme la première fille de son père. L'ami de son père, L'ombre, confirma. Elle était bien sa demi-soeur.

Peut-être lui a-t-il fallu du temps pour accepter. Etonnant quand même ! elle qui avait toujours voulu avoir des frères et soeurs, on lui portait une soeur sur un plateau et elle n'avait pas réagi. A l'époque , elle ne pouvait la rencontrer pour une question de sécurité mais combien même, elle n'était pas interessée par cette soeur. Une soeur qui lui rappelait que son père avait aimé une autre que sa mère. Lui qui prônait le mariage, la fidélité, l'amour unique, la famille, la confiance , avait eu une enfant hors mariage et le lui avait caché. Il lui fallait digérer .

Depuis elle était mariée et voyait vivre chaque jour la fratrie Kermabon. Cela a du contribuer petit à petit à lui faire réaliser tout ce qu'elle avait pu rater avec cette soeur. Et en plus, elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau d'après Dame Nina. Elle regretta alors de ne pas avoir demandé à l'ombre le nom de famille de sa soeur. Seul l'ombre pouvait la contacter, l'inverse était impossible.

Elle balaya du regard la place du village et sourit. La carriole était là. Dao brossait déjà les chevaux. Elle traversa la place.

- Alors Messire Kermabon, on n'a pas le temps de récupérer sa nuit quand je ne suis pas là ? Elle l'embrassa amoureusement. Tu m'as manqué tu sais ? vous m'avez tous manqué. Moi non ? Elle s'arrêta de sourire et fronça ses sourcils. bien sur que non, sinon tu aurais répondu à mes courriers. Elle lui pinça la joue.. et je m'enfous que je ne sois partie que 3 jours, je t'ai quand même écrit moi ! Ca va, tu t'en es sorti avec les enfants ? ils sont tous vivants ? Bien. Je vais dire bonjour aux enfants et à star.

Gin passa la tête dans la carriole et tapa contre le bois. Star était affairée avec les enfants à l'intérieur. Gin sourit.

- alors ça ronfle encore à cette heure-ci ? besoin d'aide star ?

Gin ouvrit ses bras aux 3 kermabons et les embrassa un par un.

- vous avez été sages ? papa s'est bien occupé de vous ? et bien moi je suis partie pour rien parce que je n'ai trouvé personne à Chinon ! enfin pas celle que je cherchais.. mais c'était perdu d'avance, je ne sais pas ce qui m'a pris d'y croire !

Gin déposa ses sacs dans la carriole.

- Et toi star , tu vas bien ? tu as laissé Dao s'occuper des enfants au moins ?
Je vois que les enfants sont tous prets.. je les emmène, on va faire un tour au marché. Repose-toi star ! Je m'occuperai du repas ensuite, on a tout le temps.


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Zakarine
[Loin des yeux, près du cœur : Tréguier]

Un nouveau petit Breton venait de naître! Kerwan, le fils de ses amis Sisoue et Fyn, était né dans leur domaine entouré de tout l'amour de ses parents et de leurs amis.
Il était toujours très agréable d'assister à de tels évènements! Zakarine était folle de joie de voir ce petit boud'chou arriver... elle était même entrain de fêter ça, une bouteille de vin à la main, en compagnie de celles et ceux qui n'assistaient pas à l'accouchement, pendant un pique-nique près du lac.
On pouvait entendre la pauvre Sisoue hurler à six lieues à la ronde, puis un cri de bébé . Tout le monde était en émoi. Tout le monde se mit à chanter, un verre de vin à la main!
Le temps de laver le petit Roy, ils avaient tous déboulé dans la chambre voir Kerwan et féliciter les parents. La rouquine trouvait qu'il ressemblait vraiment à son père. Fyndecano était très fier de sa progéniture qu'il avait aidé à naître. Il gardait fièrement les stigmates ensanglantés à cause des ongles de Sisoue sur la main qu'elle tenait fort pendant les contractions.

La journée s'était bien terminée et Zakarine était rentrée chez elle. Le fameux pressentiment qu'elle ressentait était toujours présent. Elle ne savait pas pourquoi elle éprouvait ce malaise, comme si un malheur allait s'abattre sur elle ou bien sur quelqu'un qu'elle aimait...

Pour se changer les idées, elle s'arrêta chez le coiffeur. Elle en avait assez de cette coiffure qui la vieillissait prématurément.
C'était une boutique assez sobre, mais bien tenue. Des douces effluves de parfums d'Orient embaumaient le lieu. Le sieur qui s'occupait des têtes Trégorroises avait un air.. heu.. disons qu'il n'était pas très... heu... masculin! C'était avec un léger déhanché qu'il vint l’accueillir d'une voix chantante un peu plus aigüe que la moyenne.
La rouquine ne put s'empêcher de rire en le voyant.


Demat ma bonne dame! Alors, on vous fait quoi ?

Demat Messire ! Je voudrais changer de coiffure. Celle-ci ne me plait plus du tout.. en fait, je l'ai toujours détestée...

On va lâcher ces cheveux pour voir ce qu'on peut faire. Asseyez-vous là, chère Dame!

Zakarine s'installa confortablement sur un fauteuil, face à un meuble sculpté qui portait une psyché. Elle pouvait voir tous les faits et gestes de l'homme à qui elle confiait sa tête.
Délicatement, il délia le nœud qui tenait sa belle chevelure rousse qui tomba aussitôt en cascade sur ses épaules.


Rhooooo, mais ils sont magnifiques! Quel dommage de les garder attachés! tsssss
Vous me faites confiance? Je sais exactement ce qu'il vous faut!


Heu.. ouii, bien sûr...

Elle lui souriait, mais elle commençait à s'inquiéter. Serait-il à la hauteur? Elle ne voulait pas qu'il lui ratât la coupe qu'il venait d'entreprendre. Zak ne voulait surtout pas porter de foulard pour se cacher.
Un peigne en ivoire et une paire de ciseaux et le voilà qui coupait, taillait la chevelure dans à peu près tous les sens. Cela dura une bonne heure, mais le résultat fut remarquable! La rouquine avait du mal à se reconnaitre dans le miroir.
Remarquant son visage ahuri, il lui sourit gentiment.


Cela vous plait-il? Je vous trouve bien mieux, le visage ainsi dégagé.

Zakarine ne revenait pas du changement opéré. Elle avait du mal à trouver ses mots.

Oh oui! C'est parfait! Vraiment très joli, trugarez!

Il balaya de ses mains les cheveux coupés qui trainaient sur ses épaules et sur son dos, juste avant de redonner un dernier coup de brosse nacrée, cette fois. Elle se leva puis récupéra la cape que le coiffeur avait pris soin de garder dans une armoire, non loin de l'entrée. Elle plongea ensuite sa main dans sa bourse qui se trouvait dans sa besace.

Combien vous dois-je, s'il vous plait?

Juste un écu et six deniers

Très contente du résultat, la rouquine lui donna deux écus de pourboire.
L'homme aux mille manières et à la voix fine, lui fit des courbettes en guise de remerciements jusqu'à ce qu'elle sorte de la boutique.


Trugarez, Dame, trugarez!

Ce petit intermède avait fait fait un bien énorme à Zak. Elle en oubliait même la peur qu'elle avait ressentie juste avant d'entrer dans l'échoppe, malgré la nuit qui était tombée sur Tréguier.

Arrivée à la maison, un pigeon l'attendait en picorant tranquillement sur le seuil de sa porte. Intriguée, Zakarine ne prit pas le temps d'ouvrir sa porte pour se saisir de la bête et en retirer le message qu'il transportait.

Elle relâcha le volatile qui prit son envol et entra chez elle. Une bougie en main, elle lut la signature sur le vélin et vit qu'il était de sa sœur Starine.

Avec Gin et Dao, ils n'étaient plus très loin. Il ne leur manquait qu'une dizaine de jours tout au plus pour arriver à Rohan. Ils allaient rendre tout d'abord visite à Sisoue et à son bébé qu'elle était impatiente de connaitre, puis ils viendraient à Tréguier.
Mais ce n'était pas tout... il y avait aussi un secret qu'elle lui confiait. Un secret que Zak n'aurait jamais imaginé venant de Starine.. Elle était enceinte et pas de Noct, son compagnon! Elle voulait faire passer l'enfant, mais elle voulait la voir avant, juste au cas où ça se passerait mal...

Zakarine se mit à trembler, se disant que c'était un signe, que c'était ça le malheur qui devait arriver...

Non ma sœur! Tout se passera très bien, je te protègerai! Tu auras tous les soins nécessaires, même si je devais y laisser toute ma fortune!

Elle se retira dans sa chambre, éreintée de sa folle journée, pour s'y endormir. Son sommeil ne fut guère tendre avec elle, il la fit patienter de très longues heures avant de venir jusqu'à elle...

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Imagine
.. VOYAGE DE NOCES ... Au fil des jours

Quelques jours avant que Sisoue n'accouche.

- CRAON ...

Dao ,Max et Leenn sont partis faire une balade à cheval. Les plus petits se sentent de conquérir le monde aujourd'hui. Tristan se bat à l'épée avec Philippe. Chacun est mort une bonne dizaine de fois déjà. Avec Star, elles ont du coudre des ventres, remettre en place des jambes, des têtes, panser des plaies, éponger le sang. Un moment donné, elles ont du redéfaire les points de suture parce qu'elles avaient mis le bras de l'un à l'autre et visé versa. Un bras plus court que l'autre, ça choquait. Elles sont aussi intervenues à plusieurs reprises pour calmer le jeu.

Les chevaliers reprenant des forces devant une tranche de pain tartinées de fromage, Gin en profite pour écrire à Zak.


Chère Zakarine,

Enfin un moment de répit ! Star est en train de faire gouter son fils et Tristan qui viennent de s'entretenir une bonne heure à jouer aux chevaliers. Elle m'a bien fait rire. Elle avait tellement peur que Tristan fasse mal à Philippe qu'elle s'est tenue durant tout le jeu prête à parer un mauvais coup. Il est vrai que Tristan est plus grand et ne controle pas encore sa force.

Ici, tout va bien. Les frontières sont de nouveau ouvertes, nous n'avons plus à partir en catastrophe pour quitter le territoire. Nous pensons cependant ne plus tarder, si nous voulons être à temps pour l'acc....


Gin interrompt sa lettre, prise de douleurs à la tête. Des éclairs et des battements, l'obligent à s'arrêter. Ca lui arrive souvent ses derniers temps. Ca ne dure que quelques secondes alors elle attend que ça passe et reprend sa lettre, sans se poser de questions.

. ..ouchement de Sisoue.

Ma lettre n'est pas anodine . Nous avons beaucoup hésiter avec Star avant de t'en parler mais je me décide enfin. J'ai reçu de l'ombre un message assez flou et incompréhensif pour star et moi. Je pense que tu ne comprendras pas plus mais je préfère t'en informer. Je te recopie ses écrits mot pour mot.

"En poste aux frontières. Tu n'es pas concernée. Restez toutes et tous groupés en bretagne. Nous serons autour"

et il a souligné 3 fois le mot "bretagne". Je n'y comprends rien et star non plus. N'étant pas concernée, je pense que cela n'a rien à voir avec nous. Certainement que cela concerne la bretagne sinon j'aurai eu des instructions. Pour notre part, nous irons nous regrouper où tu sais. Rejoins nous là-bas. Sisoue y sera aussi.

Je t'embrasse bien fort. Passe mon bonjour à Lagunien et toppette si tu les vois.


Gin.
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Imagine
Jour après jour, Gin apprend aux enfants à l'écouter au doigt et à l'oeil. Pas facile quand on n'est pas la mère. Elle sent bien que le "Tu n'es pas ma mère, Tu ne me commandes pas" est au bord des lèvres de Max. Au bord mais jamais sorti. Et même s'il sort, cela ne changera rien. Elle maintiendra sa position sans culpabilité. Elle restera ferme et sans concession.

Max est bien élevé et se soumets à ses ordres . Gin le teste constamment ainsi que les deux autres enfants. Elle n'a pas le choix. C'est pour leur sécurité. En cas d'urgence, il faut qu'ils obéissent sur le champ sans perdre de temps à poser des questions ou s'en poser. Ordre et exécution. Il faut qu'ils apprennent à la comprendre du regard. Elle sait qu'il y a des situations où on ne peut parler.

Max étant le plus grand apprend tous les jours à prendre en charge ses frères et soeurs. Les petits apprennent également à se soumettre à l'ainé. Si Max se retrouve seul avec son frère et sa soeur, il faut qu'il sache se débrouiller et se faire obéir. Il en aura la responsabilité.

Elle a constamment à l'esprit le soucis de les rendre autonomes et unis. Ce n'est pas contradictoire. Il faut que chacun sache se débrouiller seul et au même temps se montrer responsable de son frère. Cela s'apprend au fil des jours. Chaque test manqué est sujet à morale et explications. Surement lourd pour ces enfants mais c'est ainsi. Elle les veut prêts pour le cas où. Course contre le temps. On ne lui demandera pas son avis, on n'attendra pas qu'ils soient prêts.

Dao connait le passé de sa femme En l'épousant il savait à quoi s'en tenir. Petit imprévu dans leur histoire, la venue des enfants. Petits êtres baladés d'adulte en adulte. Ils ne sont pas en totale sécurité avec Gin. Elle sait qu'il y aura toujours un risque que son passé la rattrape. Aussi petit que soit ce risque , il existe et elle ne peut le mettre de coté. . Et puis, mis à part son passé, Dieu seul sait ce que réserve l'avenir. Mieux vaut prévenir que guérir.

Alors elle s'amuse beaucoup avec qu'eux, rit , plaisante mais un ordre est un ordre et ne supporte aucune manquement. A chaque manquement sa sanction.

Pas toujours marrante la Gin.
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VOYAGE DE NOCES ... Au fil des jours

- Laval

Dimanche matin.

Elle est prête, les enfants aussi. Habits du dimanche. Tout le monde est propre, bien coiffé, parfumé, chausses cirées. Interdiction de s'amuser avec la terre, de s'assoir par terre. On ne touche surtout à rien. On reste bien assis sur le muret et on attend que Gin donne le départ.

Elle descend de la carriole. Leur sourit.

- On va pouvoir y aller. Star nous rejoindra plus tard si elle se sent.

Elle ferme bien la carriole et leur tend ses mains.

- Zou, on y va !

Tristan et Leenn lui donne ntla main. Max est déjà devant en train de faire avancer une pierre avec ses pieds.

Les cloches sonnent. Quelques personnes marchent dans la même direction qu'eux. Ils traversent la place du village ou le marché était installé et montent les marches de l'église. Laisse passer une mémé et entrent à leur tour.

L'église est assez remplie. Gin se signe, Leenn et Max l'imitent. Elle prend tristan aux bras et accompagne sa petite main pour qu'il se signe correctement. Elle s'avance vers le bénitier et le signe sur le front avec l'eau bénite. Les deux autres se régalent à tremper leurs doigts pour se signer eux memes. Une fois, deux fois, trois fois... Gin leur enlève les mains du bénitier sans un mot. Elle se signe à son tour et signe une dernière fois Tristan que ça fait rire.

Max va chercher des places et leur fait signe de venir. Ils s'engagent sur un banc et attendent que la messe commence.
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Starine
[Fougères]


Ça y était! Ils avaient enfin posé les roues en Bretagne! Depuis le temps que sa sœur lui en parlait, Starine était impatiente de découvrir ce pays si mystérieux où les gens étaient si "spéciaux". D'après Zakarine, les Bretons étaient aussi insoumis et fiers que les Provençaux, elle ne serait surement pas dépaysée.

A peine arrivée, elle reçut un courrier de la part du douanier de la ville de Fougères lui demandant de répondre à un véritable questionnaire. Bien évidement, elle y répondit aussitôt en précisant que sa sœur, Trégorroise, l'attendait.

Les enfants de Daovarius étaient contents de rentrer chez eux, Philippe très heureux de découvrir des terres qui ne ressemblaient en rien aux terres Gasconnes. Ici il pleuviotait, alors que chez eux il faisait tout le temps soleil, même le paysage était différent. C'était un autre monde qui s'ouvrait aux sudistes qu'ils étaient!

Partout dans les rues, ils entendaient des Demat, des Kenavo. La brunette ne comprenait strictement rien à leur baragouinage, alors Gin se fit un plaisir de lui expliquer que Demat voulait dire bonjour et Kenavo, au revoir.
Starine s'essayait plusieurs fois à répéter mais avec son accent marseillais à couper au couteau, il ne faut pas oublier que Zakarine, Imagine, Sisoue et Starine sont provençales, ce n'était pas évident. C'était même plutôt ridicule, faut avouer!

Pourtant, l'ambiance n'était plus aussi rose qu'au début de leur voyage. Même si Gin ne lui disait pas tout, Star sentait bien que quelque chose ne tournait pas rond entre les deux jeunes époux. Elle sentait comme un malaise entre eux deux. La Labritoise n'osait pas poser de questions, elle avait déjà du mal à résoudre son propre problème, alors celui des autres ! Elle faisait comme si de rien n'était, ne voulait surtout pas s’immiscer dans leur dispute conjugale qui risquerait, comme toutes dispute de ce genre, par se terminer dans un bon lit au creux d'un oreiller...

Ses nausées matinales la faisaient moins souffrir, elles s'espaçaient de jours en jours, ce qui était mauvais signe. Le temps passait trop vite, Starine craignait que le "traitement" ne fut efficace.. si c'était le cas, il faudrait qu'elle pense aux grands moyens : une faiseuse d'anges....
Starine tremblait rien qu'à cette idée. Lorsqu'elle se retrouvait seule face à elle-même, elle touchait son ventre qui commençait à s'arrondir doucement en pleurant.
Elle qui aimait tant les enfants, comment en était-elle arrivée à vouloir en tuer un? Elle maudissait cette soirée en taverne chaque jour que le Très-Haut faisait ...

Après Philippe, seules les lettres de son Noct lui faisaient tenir le coup, lui donnaient du courage. Son courrier transpirait tout l'amour du monde, Starine le ressentait au plus profond d'elle-même. Elle ne voulait pas le décevoir et, quitte à y laisser sa propre vie, elle ne rentrerait pas à Labrit avec l'enfant d'un autre dans ses entrailles.

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Zakarine
[Tréguier, quelques jours auparavant...]


Le pigeon qui vint se poser n'était pas inconnu de Zakarine. C'était celui de son amie Gin qui lui apportait un message. La Trégorroise aimait bien recevoir des nouvelles d'elle, elle avait un tel sens de l'humour! Et puis, elle ramenait sa sœur Starine avec elle, alors elle était doublement heureuse.


Citation:
Chère Zakarine,

Enfin un moment de répit ! Star est en train de faire gouter son fils et Tristan qui viennent de s'entretenir une bonne heure à jouer aux chevaliers. Elle m'a bien fait rire. Elle avait tellement peur que Tristan fasse mal à Philippe qu'elle s'est tenue durant tout le jeu prête à parer un mauvais coup. Il est vrai que Tristan est plus grand et ne contrôle pas encore sa force.

Ici, tout va bien. Les frontières sont de nouveau ouvertes, nous n'avons plus à partir en catastrophe pour quitter le territoire. Nous pensons cependant ne plus tarder, si nous voulons être à temps pour l'accouchement de Sisoue.

Ma lettre n'est pas anodine . Nous avons beaucoup hésiter avec Star avant de t'en parler mais je me décide enfin. J'ai reçu de l'ombre un message assez flou et incompréhensif pour star et moi. Je pense que tu ne comprendras pas plus mais je préfère t'en informer. Je te recopie ses écrits mot pour mot.

"En poste aux frontières. Tu n'es pas concernée. Restez toutes et tous groupés en Bretagne. Nous serons autour"

et il a souligné 3 fois le mot "Bretagne". Je n'y comprends rien et Star non plus. N'étant pas concernée, je pense que cela n'a rien à voir avec nous. Certainement que cela concerne la bretagne sinon j'aurai eu des instructions. Pour notre part, nous irons nous regrouper où tu sais. Rejoins nous là-bas. Sisoue y sera aussi.

Je t'embrasse bien fort. Passe mon bonjour à Lagunien et Toppette si tu les vois.

Gin.


A la lecture du vélin, Zakarine fronça les sourcils. Mais de quoi pouvait bien parler Imagine?
Elle relut la lettre et s'arrêta un moment sur le passage de l'Ombre. Elle prévenait son amie d'un danger.. en Bretagne...
Son sixième sens ne l'avait donc pas trompée! Un malheur se préparait bien ici.. Serait-ce Sisoue qui était concernée. Son bébé ?

Elle prit en vitesse quelques affaires et se rendit au domaine de Fyndecano où les filles avaient rendez-vous. Il fallait absolument qu'elle en ait le cœur net. Et comme elles étaient à mi-chemin, cela permettrait à Zakarine de revoir sa sœur Starine un peu plus vite.

Connaissant son problème, elle allait demander à Chieuz, la spécialiste en la matière, si elle pouvait faire quelque chose pour elle. Malgré sa désinvolture, Chieuz était de très bon conseil..

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Starine
[Rohan et sa forêt...]

Starine aimait bien Rohan. Grâce au climat humide, il y avait une belle forêt luxuriante dans laquelle elle se promenait avec plaisir. Philippe, son fils pouvait courir à loisir sans gêner personne. Comme à son habitude, il cherchait des bestioles à embêter, puis revenait en pleurant quand il tombait mal. Sa mère le cajolait en souriant. En bonne bûcheronne qu'elle était, la brunette ne perdait pas ses habitudes et elle coupait son bois quotidien..

vers midi, ils pique-niquaient dans un endroit mi-ombragé, n'écoutant que les bruits de la nature pour fond sonore.
Après le repas, c'était l'heure de la sieste. Starine s'allongea près de son fils, le temps qu'il s'endorme.
La soirée de la veille en taverne lui revint en mémoire. Elle avait enfin retrouvé son amie Sisoue et fait la connaissance se son bébé Kerwan, de son compagnon Fyndecano et de toute une famille qui semblait très unie.

Cela lui avait rappelé sa propre famille, lorsqu'elle était petite en Provence. Avec ses deux sœurs, Étoile et Zakarine, elles étaient très liées. On ne les voyait jamais les unes sans les autres... jusqu'au jour où... quand elle y pensait! Quelle tragédie par la suite!
Zakarine et Gin, l'amie d'enfance, en fuite pour le meurtre du prétendant que son père imposait à sa Zak!
Zakarine s'était réfugiée à Tréguier, en Bretagne.

Son père se suicidait par déshonneur, sa mère la suivit de très peu. Elles s'étaient retrouvées seules dans la maison familiale, Étoile et elle.. Avec Sisoue, l'autre amie de la famille, elles décidèrent ensuite de se séparer, de poursuivre l'aventure seules.

Sisoue partit à Blois où Starine la retrouva plus tard, lors du premier voyage qu'elle fit avec Nocturnus et Alan.

Étoile s'était dirigée vers le Périgord où elle avait rencontré Caesar puis, et surtout, Explorer... mais ça, Star ne le sut que bien plus tard après un voyage en Arles que Zak avait fait. La rouquine avait lu le nom de sa sœur et celui de son escorteur pour lequel elle s'était laissée mourir d'amour, sur un registre de l'auberge municipale datant du 17 mars 1457...

Starine, quant à elle, avait voyagé en direction du Grand Nord. Elle s'était retrouvée à Dunkerque. Elle s'y était faite des amis, mais l'appel du sud avait était trop fort. Le soleil lui manquait trop... elle avait risqué sa vie en croisant l'Armée artésienne à Bertincourt..
Les voyages suivirent, son établissement à Labrit. Ensuite ce fut son entrée aux 4B, sa rencontre avec Explorer....
Elle soupira en pensant à cette époque. La Labritoise avait connu la passion, le meilleur et le pire.. La seule amie fidèle avec qui elle était restée en contact était Morgana de St Liziers. Les autres...oui... elle voulait mourir, mais pas sans avoir revu sa ville d'adoption: Labrit

Labrit. Nocturnus lui avait sauvé la vie.. Il avait vu son désespoir et ne la quittait pas d'une semelle. Il n'était pas question pour lui de la laisser là, alors qu'Alan, Gigi, et lui partaient en voyage... Une très belle histoire d'amour débutait alors...
Philippe fut conçu sur le chemin du retour, leur vie commençait à se dessiner doucement mais surement..
Le train-train s'installa, mais leur amour ne faiblissait pas. Ils s'aimaient comme au premier jour. Malheureusement, Noct était de plus en plus absent. Son travail au Duché le retenait trop souvent loin de la maison et Starine s'ennuyait. Sa seule source de joie était son fils et la solitude la pesait lourdement, trop lourdement jusqu'au soir où un noble entra dans la taverne de Gigi.

Rien qu'à cette pensée, le visage de Starine se crispa. Elle serra la mâchoire en donnant des coups de poings sur la couverture étendue sur le sol. Mais pourquoi s'était-elle donc laissée aller ? Pourquoi ???
Elle se toucha le ventre, le frappa en pleurant. Il fallait que cette chose disparaisse, absolument!

L'amie de Sisoue qui l'avait aidée à accoucher, Chieuz, allait peut-être l'aider à résoudre son problème.. Elle voyait de nouveau son avenir plus serein. Starine préférait mourir plutôt que d'infliger ce chagrin à son Noct d'amour!

Philippe commençait à bouger, il se réveillait tout doucement. Starine plaça le bois coupé de ce jour dans la charrette.
Un petit câlin sur la joue du petiot le réveilla tout à fait. Il s'amusa avec son épée en bois qu'il avait reçu pour ses un an pendant que sa maman finissait de ranger les affaires.

Elle installa ensuite son fils dessus et la voilà partie vers la ville, rejoindre ses amis.

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Starine
[Rohan, en ville...]


Avant de rejoindre ses amis, Starine passa par le marché pour chercher les ingrédients pour la recette de la salade composée d'armoise et de persil que Fee_dicioula lui avait donnée un jour à Labrit. Il lui avait fallu faire plusieurs étals avant de trouver son bonheur. Mais ça y était, elle avait en sa possession tout ce dont elle avait besoin... Elle rangea le tout dans sa besace, bien a l'abri de la lumière de peur qu'elle ne perde toute sa fraicheur.

Chemin faisant, la brunette ne pensait plus qu'à ça. Elle ne voulait plus tarder, elle mangerait cette salade le soir-même! Ce qu'elle fit aussitôt rentrée chez Sisoue et Fyn. Elle assaisonna une vinaigrette à son goût avec un peu de miel pour adoucir les herbes amères, puis elle y ajouta l'armoise et le persil.
Philippe soupait avec les autres enfants de Fyn en chahutant. Ils s'entendait très bien avec les jumeaux Earandil et Maeva qui n'étaient pas beaucoup plus vieux que lui. Gin et Dao étant déjà repartis vers Tréguier, il n'avait plus sa princesse Leen à sauver des méchants brigands qui sévissaient sur les chemins du Royaume.

En observant son fils, Starine voyait en lui les doux traits de Nocturnus. Plus le petit grandissait, plus il ressemblait à son père.
Elle hésita un instant à mettre la première feuille dans sa bouche. ce n'était pourtant qu'un enfant.. un être innocent qui ne demandait qu'à vivre! Et la voilà avec une envie de meurtre pour cacher la faiblesse dont elle a été victime un soir de détresse... Puis elle pensa à tout le mal que son compagnon ressentirait s'il savait ce qui se passait réellement en elle, ce qui lui donna le courage nécessaire pour continuer.
Starine commença par un petit peu, puis alla de plus en plus vite jusqu'à finir tout le saladier à grands coups de fourchettes.
Chaque bouchée était une preuve d'amour pour son Noct et son Philou. Rien ne valait leur bonheur, rien ne devait le gâcher.. RIEN!

La soirée se passa tranquillement, comme toutes les soirées entre amis. Sisoue se relevait tout doucement de ses couches. Starine se sentait bien, seulement un seul être lui manquait.. Elle plaçait tous espoirs en la salade qu'elle venait d'ingurgiter mais elle ne sentait rien, il ne se passait rien.. Starine commençait à désespérer. Cela ne suffirait donc pas?

Tout le monde décida ensuite de finir la soirée en taverne pour boire un petit coup.
Les enfants étaient déjà couchés sous bonne garde. Les adultes prirent le chemin du centre-ville en marchant et riant. Chieuz vint les rejoindre un peu plus tard.
Comme elle connaissait le problème de Starine, elle tendit à celle-ci un paquet d'herbes pour en faire une potion. Mais voyant à quel point Star était affligée, elle décida de la préparer sur le champs. Les jambes de la future mère ne la tenaient plus à cause de la fatigue due à son manque de sommeil. Elle chutait souvent. Il fallut l'asseoir en attendant son infusion.

Chieuz lui donna la chopine de potion. Starine eut du mal à la boire. Son goût amer la rebutait, mais c'était un mal nécessaire. Bon gré, mal gré, elle la finit jusqu'à la dernière goutte. L’effet fut immédiat. La brune se leva d'un bond pour vomir dans les latrines. La médicastre improvisée s'inquiéta de la voir revenir, les yeux larmoyants, sans plus rien dans l'estomac. Comment pouvait agir la potion si Star ne la gardait pas ?

Sisoue, Fyn, Chieuz s'inquiétaient pour elle.. Les jambes de Starine faiblissaient encore et elle tomba encore une fois sur le sol, à moitié évanouie. Ils la portèrent jusqu'à un fauteuil confortable, le temps qu'elle se remette de sa chute.
Starine reprit ses esprit peu à peu quand, soudain, une douleur lancinante lui arrachait les entrailles! Elle se tordait de douleur. Du sang commençait à couler d'entre ses cuisses. La pauvrette s'affola. Elle avait peur de ce qui lui arrivait tout à coup. Allait-elle mourir? Mille questions s'imposaient à elle! Elle voulait revoir sa famille, sa sœur Zak qui l'attendait à Tréguier et surtout son Noct d'amour!

Aïeeeeeeeeeeeeee, j'ai maaaaaaaaaaaal!

Elle s'en sortirait, elle en était intimement convaincue. Une envie pressente se fit sentir. Starine se leva doucement, mais voyant que son amie n'avait pas la force d'avancer, Sisoue alla vite chercher un tian pour qu'elle puisse se soulager à l'intérieur.

Starine était désolée de savoir que Fyn allait assister à ça. Il laissa les femmes agir, avec pudeur lui restait dans son coin.
Elle fit le pipi que la nature lui commandait de faire et... Ô Miracle! La douleur cessa immédiatement!
Le visage souffrant de Star se transforma. Un sourire se dessina même sur sa figure, tant son mal s'était calmé..

Par instinct, elle regarda à l'intérieur du tian et fit la macabre découverte. Une toute petite chose flottait au bau milieu de l'urine ensanglantée.. personne n'osait y toucher. Starine prit doucement le baquet et, le chagrin lui oppressant le cœur, se força à le vider dans le puits extérieur de la taverne.. Elle lâcha le récipient qui tomba à ses pieds sans qu'elle n'y fit attention. Choquée, elle retourna vers la taverne en trainant des pieds.

C'était enfin fini... tout le monde se contemplait sans qu'aucun son ne sortait de leur bouche. Starine revint les mains vides en pleurant. Elle ne sut dire si c'était des larmes de chagrin ou bien si c'était des larmes de joie; les deux mélangées, certainement. Tous essayaient de la consoler avec des mots pleins d'amitié. Ils y arrivèrent et burent même à leur santé! Oui, c'était un vrai soulagement pour elle . Le lendemain, elle pourrait enfin prendre la route avec Ruby, qui l'avait rejointe à Vannes, en direction de Tréguier pour enfin revoir Zakarine....


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