Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 10, 11, 12   >   >>

[RP] Voyages Trécorrois

Daovarius
Encore une journée a la Rochelle. une journée a remuer la terre, écumant les sentiers a fleur de falaises et les rues mal famée de la ville.

Couvert, sale. Il s'endormait chaque soir dans les bras de sa morphée, Gin, sans demander son reste, mais anxieux de ne retrouver la carrure imposante et rassurante de Ninnoz. Quatorze jours.

Et Zak ne dormait pas depuis. Il le savait. Il la sentait distante, réserve, son visage était fatigué, cerné. Son charme s'en trouvais presque ternis.

Il avait peur que si la pertes de Ninnoz survenait, ils ne la perde à leur tour.

La nuit tombait très vite. l'église sonnait dix neuf heures trente déjà. il venait de passer près de douzes heures a arpenter un chemin de foret autour de la Rochelle, et revenait par le port.

Coup d'oeil aux navires,pas de nostalgie, juste la promesse d'y remonter un jour. Et de parcourir de nouveau les flots. a la barre cette fois. Il mûrirait son projet et y travaillerait d'arrache pied.

Amas informe sous les quai grinçant. Cela le surpris. Les mairies etaient fiere de leur port, un orgeuil qu'elles s'obligeaient a mettre en avant. Une avancé en mauvaise état lui parraissait incongru.

Ils avaient fouillé le littoral. Le port, la ville, les alentours. Mais les choses etait changeante.

Il plongea, sans hésitation. Sa vie ne valait pas moins que celle d'un autre. Mais celle de cet homme bien plus. Il tira, tourna plongea pour sortir l'homme de l'eau. Accroché au pierre et aux anneaux qui les peuplait il batailla pour rejoindre le bout de terre le plus proche, les quais etant bien de trop haut pour soulever l'homme hors de l'eau, à bout de bras. Il tibuta, trempé sur la plage, haletant comme sa jument apres un galop particulièrement long. Il retourna Ninnoz sur le dos s'applatit a ses cotés. Respiration faible, mais présente. Il se redressa et le hissa, avec bien du mal sur es épaules. Avant de partir vers l'Eglise, claquant des dents et trébuchant sur les pavé, d'une route défoncer et inégale.
Zakarine
[L' Eglise Saint Benoit de la mer de la Rochelle]


L'église.... dernier espoir pour Zakarine de retrouver Ninnoz... Après avoir fouillé partout dans la Rochelle: la campagne, la plage, la ville, elle ne l'avait aperçu nulle part.

C'est totalement désespérée qu'elle se dirigea vers le Parvis et qu'elle franchit la porte de l'édifice. La rouquine marcha lentement, très lentement en direction de l'autel. Elle s'imaginait en mariée, allant rejoindre son très cher Ninnoz qui l'aurait attendu, les yeux brillants de bonheur ...

Mais la réalité fut toute autre... les grandes orgues ne jouaient pas la marche nuptiale. Il n'y avait ni fleurs, ni bougies et encore moins ses amis dans les travées. La seule lumière qui éclairait la maison du Seigneur provenait d'un rayon du soleil qui traversait les vitraux....

C'est le cœur lourd qu'elle s'agenouilla pour se signer et alla s'asseoir sur un banc.
Sa vue était brouillée par les larmes. La Bretonne regarda la statue de Maria puis la pria.


Je ne vais pas m'adresser à Aristote, ni Christo cette fois. Je vous prie de m'excuser tous les deux...
C'est à la femme, la mère que va aller ma prière!

Maria, priez pour moi!
Je suis si triste, si inquiète pour le grand amour de ma vie. Vous qui avez connu la peine de perdre un être cher, s'il vous plait, faites que je retrouve Ninnoz en vie....


Sa gorge se noua, plus aucune parole ne put sortir de sa bouche. Des grosses larmes roulèrent sur ses joues. C'est en sanglotant qu'elle se releva. Zakarine sortit de l'église presque en courant..

La tête baissée, le cœur gros, elle faillit ne pas voir Daovarius qui avançait vers l'Église. C'est seulement quand il l'interpella qu'elle se rendit compte de sa présence et celle de .... Ninnoz! Dao était tout excité d'avoir sauvé son ami de la noyade, mais ce dernier était inconscient.

Cette nouvelle était trop impressionnante pour la rouquine qui se sentit mal soudainement. Un léger étourdissement la fit blêmir, elle dût se retenir à l'épaule du héros du jour pour ne pas tomber... Zakarine se reprit et décida d'aider Dao à transporter Ninnoz jusqu'au monastère pour le faire soigner par les moines-infirmiers..

_________________
Imagine
Ils partent tous ce soir de la Rochelle. C'est décidé. Ils ne peuvent rester plus longtemps. Enfin "tous" est un bien grand mot.. Ninnoz ne sera pas de ce voyage.

Gin sort de l'auberge, ses valises à la main. Elle les dépose dans un coin de la carriole et les recouvre d'une bache.

Pour une fois, elle est la première à être prête. Pas vraiment surprise à vrai dire. Lorsqu'elle est préoccupée, elle dort un minimum. Ninnoz était sa préoccupation du jour. Elle ne l'avait pas revu depuis cette fameuse nuit où il avait disparu. Elle appréhendait de le revoir. Tout ce qui touchait à la maladie, à la mort, lui était insupportable. Elle avait la facheuse tendance à fuir ces situations. Elle avait reculé ce moment tant qu'elle avait pu. Elle ne pouvait plus.

Elle s'arrêta dans une taverne, question de prendre un petit remontant, et surtout gagner un peu de temps encore... sans savoir vraiment pourquoi, elle savait qu'elle allait devoir y aller.

Il y avait pas mal de monde en taverne. Tant mieux. Elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver seule à gamberger.

Elle passa commande. Autant grignoter un petit quelque chose puisqu'elle y était. Elle s'installa à une table vide, dans un coin, prés d'une fenetre. Elle l'ouvrit légèrement pour aérer un peu mais surtout pour pouvoir recevoir un certain pigeon. Sait on jamais. Cela pourrait arriver et elle ne voulait surtout pas le rater. rien. Pourtant ce n'était pas les pigeons qui manquaient dehors. ça volait de tous les cotés, sauf du sien. Elle s'est meme penchée dehors voir si le pigeon ne s'était pas pris une vitre.. Ca aussi ça peut arriver. Non, aucun cadavre parterre.

Gin tapotait ses ongles sur la table quand le tavernier lui porta son plat. Elle leva la tête :

- Merci, et j'ai réfléchi depuis, cela vous dérangerait de me porter un pichet de chouchen ? ça me fera le plus grand bien.

Gin regarda le plat fumant et regretta immédiatement de l'avoir commandé. Le plat du jour. Elle n'avait meme pas demandé ce qu'était le plat du jour, pensant qu'elle allait bien le voir sur place. Elle n'était pas chichiteuse pour la nourriture. Elle mangeait de tout. Mais là ...

Avec sa fourchette, elle tourna des morceaux dans tous les sens, sans pour autant deviner ce que c'était. Puis ça puait. C'était surtout ça le problème. Ca ne l'inspirait pas du tout à y gouter.

Elle regarda autour d'elle, d'un air désespéré. Les autres clients avaient l'air d'apprécier. Ca parlait, riait et les assiettes se vidaient.

Elle se décida. Elle piqua un petit morceau avec sa fourchette, bloqua sa respiration, ferma ses yeux, fit une grimace d'écoeurement et ouvrit sa bouche.

- voilà, dame, votre chouchen. Autre chose ?

Oh dieu merci, sauver par le gong. A coup sur c'est un signe du ciel !

- Oui, je prendrais bien un fruit, peu importe lequel. J'aime tout... heu..juste une question .. Qu'est-ce que c'est comme plat du jour ?

- ça ? ben des tripes ! Le tavernier repartit.

Gin jeta un coup d'oeil à son assiette. Des tripes ? ha c'est fort possible, on dirait vraiment que quelqu'un avait rendu ses tripes.

Gin repoussa son assiette et se servir trois verres de chouchen d'affilés. Elle prit la pomme que lui tendait le tavernier, la mit dans sa poche , paya et fila directement au monastère voir Ninnoz peut être pour la dernière fois.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Zakarine
[Départ de La Rochelle]


Le départ... L'heure avait sonnée pour les Trégorrois de rentrer chez eux. Zakarine n'avait alors qu'une pensée en tête. Mais que c'était-il donc passé? Était-ce un accident ou bien un suicide?
Ces dernières semaines avaient été un enfer pour elle. Le soucis l'avait rongée. Sa farine était encore dans sa carriole, pour tout dire! Elle n'avait même plus l'esprit au commerce... Excepté le cidre qu'elle avait vendu à un sieur rencontré dans une taverne à la Rochelle. Grâce à ses amis et à lui, elle avait passé les deux dernières soirées de manière très agréables. Leurs chemins s'étaient croisés là et Fildelin était reparti vers Blaye, chez lui...

Juste avant de reprendre la route, la rouquine alla rendre visite une dernière fois à Ninnoz. Les moines s'occupaient aussi bien de lui que possible. Elle les remercia chaleureusement pour tout ce qu'ils faisaient pour lui et leur demanda la permission de veiller sur le malade un instant.

Elle pénétra dans sa chambre, un peu trop sombre pour son goût, mais tout de même agréable. Ninnoz était allongé, immobile, les yeux fermés. Le drap de son lit se soulevait à peine, tant sa respiration était réduite au strict minimum...

Le cœur de Zak battait la chamade. Jamais, au grand jamais, elle n'aurait pu imaginer voir son amour de toujours, ce grand gaillard qu'il était, dans cet état végétatif...
Le chagrin la submergea, ses joues étaient mouillées de larmes lorsqu'elle s'assit à ses côtés. Elle attrappa une de ses mains dans les siennes. Elle lui parla doucement tout en la caressant.


Au revoir, Ninnoz. Nous devons rentrer en Bretagne. A aucun moment, je n'aurais cru qu'une telle chose puisse t'arriver. Tu as toujours été là pour moi, c'est toi qui m'as accueillie à Tréguier alors que je n'étais qu'une pauvre gueuse. Tu m'as tout appris...

Mais que s'est-il passé? Par Aristote! J''ai pourtant droit à une explication!!!


Sans s'en rendre compte, elle serra si fort la main de Ninnoz que celle-ci devint presque violette. Lorsqu'elle s'en aperçut, elle lâcha la pression et la remit délicatement sur le drap, le bras le long de son corps. La rouquine se leva, déposa un doux baiser sur ses lèvres immobiles, jeta un dernier regard sur lui et sortit de la chambre. Son corps tremblait comme une feuille sous les frimas de l'automne. Toute son âme avait tant espéré le retrouver vivant que, cette fois qu'elle l'avait vu, elle avait le pressentiment que c'était la dernière....

Zakarine alla à la rencontre des moines, sortit une bourse pleine d'écus de sa besace, la leur tendit. C'était avec un sourire qu'elle voulait le moins triste possible qu'elle leur dit:


Prenez, je vous prie. Vous faites tant pour Ninnoz, que je dois vous dédommager pour cela. Elle servira à vos pauvres...
Nous devons repartir dès ce soir. Je ne vous demande qu'une seule chose. S'il y a du nouveau pour lui, envoyez-moi un pigeon et je viendrai aussitôt!
Merci, merci beaucoup!


Zak les salua et sortit du monastère pour rejoindre la charrette où ses amis l'attendaient.. D'un geste leste, elle grimpa sur le banc, puis fouetta son cheval en direction de la Bretagne.
_________________
Imagine
-Entre Nantes et Rieux-

Zak avait le chic d'arrêter sa carriole dans des endroits charmants. Des arbres verdoyants, des étendues d'herbes bien vertes, le son d'une rivière pas trés loin.

Depuis ce matin, Gin était chargée de ramasser du petit bois pour le feu. En trouver n'était pas bien compliqué mais en trouver du sec, on repassera.

Elle était en train d'étaler le petit bois au soleil pour lui enlever l'humidité de la nuit lorsqu'elle reçu un pigeon en pleine tête.

Le temps de réaliser ce qu'il lui arrivait, elle détacha le pigeon de ses cheveux :

. oh par aristode, quelle frousse ! Non mais faut le faire là ! avec tout l'espace qu'il y a autour pour te poser, il faut que tu fonces sur ma tignasse ? je te jure que si en plus, tu m'as chié dessus, t'es mort.

Sans lacher le pigeon, Gin se recoiffa lègèrement du bout des doigts de peur d'avoir une surprise collée aux cheveux.

- hum, t'avais intérêt, je te le dis !

Après avoir retiré quelques cheveux des griffes de l'oiseau, Gin retira le message, coinça le pigeon sous son bras, déplia tant bien que mal la longue lettre et la lut.

- Hein ? Qui ? j'ai rien compris

Elle se décide à mettre le pigeon dans la carriole, sous une bache et retourne à coté des branches de bois étalées au soleil, s'assoit en tailleur et repart pour une deuxième lecture, nettement plus calme.

Gin reste bouche bée et porte sa main à sa bouche.

Nonnnn, d'où elle sort celle-là ? pas possible ! Mon père, ma mère, ils savaient ? Gin reste pensive. Tout se bouscule dans sa tête et fouille dans ses souvenirs qu'elle avait enfouis....et ne trouve rien. Si.. peut-être les voyages de son père ? mais bon ça ne veut rien dire.

Gin regarde la ville d'expédition... c'est pas à coté ça ! et encore plus loin, d'où ils vivaient tous.

Gin reprit la lecture.

- me voir ? mais tout de suite meme ...pfff . Elle sait tout ? Tout ? miiiiiince ! son père ne lui aurait pas confié ça. Pas possible ! et à en croire les phrases qui suivirent...oui elle savait tout d'elle.

Hébétée, Gin plia lentement la lettre et la mit dans son corsage.

Elle resta , elle ne sait pas combien , mais un bon moment, comme ça, à arranger le petit bois et à se repasser les images de son enfance, cherchant quelque chose qui confirmerait ce qu'elle venait de lire. Non, père n'a pas pu me trahir... Comment sait-elle tout ça alors !
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Imagine
.. RIEUX ...


Arrivés tard dans la nuit à Rieux, ils ont pris la première auberge venue. Après avoir transporter ses valises, Gin pensait tomber comme une masse dans ce lit douillet. Mais c'est dans le noir complet que son cerveau avait décidé de se mettre au travail.

Que faire de cette lettre ?

La jeter, ni vue, ni connue... le pigeon pourrait faire un bon repas et on n'en parlerait plus. Elle pensera que le pigeon n'est jamais arrivé à destination et alors ?

Il viendrait alors un autre pigeon...

Lui répondre alors ? oui mais quoi ? pfff...

Bon, soit j' accepte ce qui est dit dans la lettre et là c'est comme si j'avouais... mais on ne sait pas ce qu'elle veut au juste ? me voir mais pourquoi faire ? ça risque de se retourner contre moi. Non.

Je nie ? oué, tu nies tout en bloc. D'une, le temps que tu lui répondes et qu'elle te réponde à son tour, on va gagner du temps pour réfléchir. De deux, si elle dit vrai, ça m'étonnerait que père ait pris autant de risques, donc s'il lui a parlé, il ne peut l'avoir fait que de vive voix et non par écrit. Il n'aurait certainement pas laissé de traces aussi flagrantes. Donc c'est ta parole contre la sienne. On peut tenter le coup. Tu nies et elle sera bien obligée de se dévoiler pour t'apporter des preuves.

Elle peut aussi précher le faux pour savoir le vrai et là, en niant, tu la cloues sur place.

Notre oncle a tout nettoyé. Plus de lien, ni avec nous, ni avec zak , ni avec les autres. Plus de preuves concrètes. Plus de témoins. Ni ma mère, ni mon père, ni lui ça s'est plus que sur, et les autres donneraient leur vie pour nous...mais bonsang comment elle sait tout ça alors !!!


Gin tourne et retourne son histoire dans tous les sens, soupçonne tout le monde. Les passe les uns après les autres dans sa tete.

Impossible cela ne vient pas d'eux. C'est illogique. Miiiiiiince mais qui a laché le morceau alors !!!!

Une seule solution s'offre à Gin. La lettre dit la vérité. Gin ne veut pas y croire mais ...

Oh, mon dieu, comment il a pu me trahir, me mentir durant toutes ses années.

Pourquoi ? j'aurais pu comprendre. J'aurais compris, c'est sur et certain. Pourquoi alors ?

Donc elle dit vrai ?
Gin ferme ses paupières qui éjectent ses larmes sur ses joues,et soupire.

Dans le noir, elle cherche la main de dao, la glisSe entre son oreiller et sa joue et s'y accroche.

Alors qu'est ce qu'on fait maintenant ? Zak ? elle nous dira peut être ? oh non, n'y pense meme pas, elle a eu sa dose, on ne va pas en rajouter une couche ! L'oncle alors ? pfff le temps d'y aller mais par contre...

la brune et la blonde s'adressent un regard illuminé, satisfaites d'avoir trouvé une solution.

L'ombre ? mais voui, qu'on est bete !! il n'y a que lui pour nous aider.

L'ombre. Gin le nommait ainsi ne sachant son vrai nom.

Bras droit de son père et son oncle. Homme de mains, si vous voulez. Homme de confiance absolue. Dévoué corps et âme aux deux frères et par là même à Gin.

Gin le connaissait depuis toujours. C'est lui qui les avait tiré de ce mauvais pas et s'était occupé de tout.

Il faisait pratiquement partie de la famille sans pour autant en appartenir. Il a toujours été là, fidèle au poste. Gin ne savait rien de lui. Excepté qu'il n'était jamais bien loin. Personne n'en avait jamais parlé. Tous le nommaient "l'ombre". Gin se rappelait quelques gestes attentionnés. Caresses sur ses cheveux lorsqu'enfant, elle tombait. Un mouchoir pour essuyer ses larmes. Un sourire bienveillant lorsqu'elle avait du chagrin. Durant les nombreuses absences de son père, elle trouvait dans les pièces de la bâtisse, des livres ou sucreries, qui n'étaient pas là l'instant d'avant. Ils semblaient pousser au fur et à mesure, sur son chemin. C'était lui.

Durant ces dernières années de fuite, il n'avait pas quitté Gin et zak des yeux. Il était le relais avec la famille. Sachant à chaque instant où elles se trouvaient.

Dans l'ombre, sans jamais s'approcher. Se tenant à longue distance. Aucun contact autre qu'un très rare regard complice, échangé de loin. Il disparaissait trois ou quatre jours , pour réapparaitre au coin d'une rue. Oui Gin était suivie et cela la rassurait.

Seuls témoins restants. L'oncle, les filles et l'ombre.

Dès que l'occasion se présenterait, Gin ira vers l'ombre.

Les rayons du soleil envahissaient petit à petit la chambre faisant apparaitre peu à peu la silhouette de Dao. Elle déposa un baiser sur son épaule et se tira doucement du lit.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Imagine
Levée tôt, Gin marche dans Rieux. Besoin de s'aérer l'esprit. Besoin de se sentir entourée. Moins seule. Au millieu des humains. En vie.

C'est avec le sourire aux lèvres, qu'elle sort de l'auberge.

Le ciel est gris, envahis par des gros nuages poussés par le vent. L'hiver se prépare. Elle cherche le soleil et ne le trouve pas. Pas grave. Logiquement Il est là. C'est juste qu'il se cache. Il finira bien par sortir. Elle apprend à connaitre ce soleil Breton qui n'en fait qu'à sa tête.

Elle connait bien le soleil de Provence. Toujours là à vous réchauffer le coeur, même par temps gris, même dans la tempête, lorsque le vent vous arrache tout, il vous réserve toujours un de ses rayons pour vous assurer de sa présence. C'est vrai qu'il peut paraitre insolent, bouffon à vouloir briller comme ça. . Il faut dire que ce soleil là, vous donne tout, ne se cache pas. Aucun secret, il s'offre à vous. Tout le monde peut le voir ou voir en lui. Il suffit de trouver la bonne distance et il ne vous brule pas ! Meme absent il sait se rappeler à vous et il vous redonne le sourire.

Gin s'avance dans la rue. Il fait froid, plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle se met sa cape. Ca aussi elle apprend. Elle doit se protéger du froid parce que le soleil n'est pas là. Elle doit donc s'enfermer dans une cape qui fait front contre le froid mais fait aussi barrière au soleil. Ou est la logique là dedans ?

Son sourire n'est plus très sur mais elle le maintient.

Elle regarde la Bretagne, la découvre, l'observe. Elle ne la connait pas. Elle y est entrée il n'y a pas si longtemps. Il y a de merveilleux paysages. De très belles couleurs. Belle aux premiers regards. Elle vous attire.

Il parait aussi que la Bretagne serait fière et que ne devient pas Bretonne qui veut, elle se mérite. Ou est la logique là dedans ? On serait breton par naissance sans l'avoir choisie ni aimer mais lorsqu'on la choisit, il faut la mériter ? et en plus sans l'approcher ? comment la connaitre, l'aimer, la mériter ?

A rieux plus particulièrement, les rues sont assez désertes, les tavernes vides. Les rares passants ne lèvent meme pas leur regard.

Le vent la giffle. Gin relève sa capuche et ne sourit plus.

Sur le chemin qui l'éloigne de Rieux, elle se rappelle ses espoirs lorsqu'elle a débarqué à Tréguier. Auprès de Zak, elle était pleine de rêves. Elle allait recommencer sa vie en Bretagne. Zak était d'un grand soutien. Sans elle, elle n'aurait pas connu la Bretagne. Et c'est parce qu'il y avait Zak que les bretons l'avait acceptée sinon ?

Zak la guidait, la conseillait. Plus agée, elle était son repère. Combien de conversations interminables elles avaient eues .... Gin adore papoter avec zak, de tout, de rien. Gin aime parler tout court. Oter lui la parole et elle n'est plus Gin. Elle continue à parler dans sa tete parce qu'il faut bien survivre. Mais elle se ferme.

Zak parlait très peu d'elle. Devenue Bretonne jusqu'au plus profond de son coeur ? Bretonne de coeur c'est sur mais Gin voit encore un petit soleil au fond. . Son soleil est tombé un soir pour ne plus se relever.Elle se protège du froid sous son gros manteau. Gin a vu ZAK s'éteindre de jour en jour. Gin lui ouvrirait bien son manteau pour souffler sur la petite flamme mais Zak s'y aggripe. Gin sait que se découvrir en pleine tempête fait souffrir. Elle attendra les beaux jours que Zak se dévoile.

Gin ne lui dira plus rien sur le soleil breton qui se meurt. Plus rien sur le soleil breton qui s'obstine à rester derrière les nuages. Ne parlera pas non plus de la lettre.

Gin fatiguée de marcher, s'assoit au pied d'un arbre. Ramène ses genoux sur sa poitrine, rabat sa cape autour, s'y enferme et pose sa tête sur ses genoux. Les voix se taisent en elle. Elle ne se parle même plus. Sa parole lui ait oté. Que des images sans parole.

Ces femmes en taverne, Bretonnes ou voyageuses. Les unes résignées à voir le soleil partir trouvant même cela naturel. . . Les autres résignées à ne plus voir le soleil. La vie des femmes serait ici ainsi, qu'il faudrait s'y faire ?

Pour trouver une place ici, il faudrait renoncer à ses rêves d'être ici ? ou est la logique ?

D'ici rien de parle , rien de bouge
Isolée, vaincue sans doute
je voudrais que l'on me ramène maintenant
je ne reconnais plus les gens
seule au fond de ma haine,
la peine est mon dernier amant

il faudrait que je me relève
respirer, marcher vers l'avant
et me souvenir de celle qui n'existe plus vraiment
redevenir la rebelle

J'y crois encore
On est vivant tant qu'on est fort
On a la foi tant qu'on s'endort
La rage au ventre
J'y crois encore
A tout jamais, jusqu'à la mort
Le silence a eu tort
J'y crois encore

(Paroles extraites. J'y crois encore. Lara Fabian)

Gin se relève encore une fois, et prend le chemin de Rieux. Vivement que l'on parte d'ici.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Zakarine
[Rieux]



La carriole de Zakarine avait eu beaucoup de mal à faire les dernières lieues qui les ramenaient en Bretagne.
La charrette avait montré des signes de fatigue évidente, planches se déclouaient à une vitesse qui faisait peur à ses passagers. Pendant qu'elles roulaient, les roues grinçaient en ondulant. Le cheval, amaigri par tant de charge, tirait une langue de six pieds! De l'écume s'était installée dans les coins de sa bouche, il avait aussi perdu des fers en route, en pleine campagne là où il n'y avait pas âme qui vive...

Avec l'accord de ses amis, Zakarine décida de faire une halte de plusieurs jours à Rieux.
Elle décida de brader sa marchandise afin de soulager la pauvre bête, les écus étaient bien plus légers que des sacs de farine...
Mumia était devenu le Maire de la ville et lui avait donné la permission de vendre ses biens pour lui faire plaisir.
La Trégorroise avait eu le plaisir de le revoir en taverne, mais elle lui a malheureusement aussi appris la mauvaise nouvelle à propos de Ninnoz....
Ninnoz... sa disparition tourmentait toujours la rouquine. Mais que c'était-il donc passé? Elle avait bien peur de ne jamais le savoir un jour... enfin craignait-elle peut-être de le découvrir en fait!

Depuis leur arrivée à Rieux, Zakarine sentait une présence mais sans jamais voir personne.
Gin aussi avait la même impression qu'elle mais, comme elles connaissaient toutes les deux le secret qui les liait, n'osaient en parler à personne d'autre quelles-même...
Et si finalement, ce n'était ni un accident, ni un suicide ??? Un frisson d'horreur parcourut Zak. Elle commençait à se méfier de tous les étrangers qu'elle croisait.
La veille, un drôle de sieur, les avait rejoints en taverne. Il semblait vraiment bizarre aux yeux des filles, elles avaient trouvé qu'il avait eu un comportement suspect. Dao, lui, n'y avait pas prêté attention: ce qui était tout à fait normal, puisqu'il ne partageait pas le mystère de leur passé...
L'homme leur avait parlé comme s'il connaissait Zakarine. Son regard, le drôle de sourire qu'il avait affiché lorsqu'il bavardait avec eux, intriguaient la rouquine et l'avaient mise très mal à l'aise.
Gin et elle se jetaient des coups d'œil furtifs pendant la conversation, enfin conversation, à peine quelques mots échangés mais qui avaient suffi à semer le trouble en elles. .... Pourquoi, bien qu'il ne s'était pas présenté, leur avait-il dit qu'il se rendait à Bourbon alors que personne ne lui avait rien demandé? Qu'y avait-il de spécial là-bas?
Et si c'était un sbire à la solde de la famille de...? La tentative de meurtre sur la personne de Ninnoz était-elle un avertissement pour leur signifier qu'on les avaient repérées????
Zak n'osait même pas y penser. Trop de questions se bousculaient dans la tête de la Trégorroise...

_________________
Imagine
Gin travaillait à la mine aujourd'hui...enfin comme tous les jours d'ailleurs. Le travail ne courait pas les rues ici.


Enfermée toute une journée dans des sous sols où il faisait sombre et où on arrivait à peine à respirer, finirait par la déprimer.

La poussière collant aux peaux moites.Un mélange d'odeurs corporelles et de tout ce qu'on veut. L'absence de lumière naturelle. Le bruit assourdissant. Le manque d'air. Poussières et fumées. Des mineurs hurlant pour parler à leurs collègues. Des morts vivants qui s'agitaient en tout sens pour quelques écus.

Enfin une pause. Après avoir fait la queue pour pouvoir se nettoyer la figure et boire à grosses gorgées l'eau qui sortait du tube en fer rouillé, Gin s'écarta du groupe.

Assise sur un talus de terre, elle s'allongea, passa ses mains sous sa tête et respira à pleins poumons, fixant le ciel. Elle n'osait pas fermer les yeux de peur de s'endormir.

Ses pensées la ramenèrent en taverne, avec zak, hier soir.

La taverne s'étant vidée assez tôt dans la soirée, elles avaient pu enfin parler tranquillement de la lettre reçue récemment, de cet homme bizarre qui s'était adressé à zak, la veille en taverne. Gin avait trouvé son attitude un peu trop familière. Elle avait maintenu son sourire pendant son intervention mais avait ressentie une vague de peur la traverser.

Gin l'avait détaillé de la tete aux pieds. Elle le voyait pour la première fois c'était certain. Sa manière de se vétir n'avait rien de particulier... par contre ses rires, ressemblant plus à des ricanements, avaient attiré son attention. Il était interessé par zak. C'est une certitude. Mais pourtant il ne s'était pas présenté à elle. La connaissait-il ? Juste avant cet homme, un autre homme s'était présenté à elles, juste avant l'arrivée de Dao. Gin venait juste de tendre sa lettre à zak, quand elles avaient été interrompues. L'homme était resté quelques minutes sans dire un seul mot puis était parti.

Avec le recul, zak et gin en concluaient que le premier homme était venu en éclaireur et le second confirmer s'il s'agissait bien de zakarine.

Zak avait avoueé se sentir suivie. Gin en avait profité pour parler de l'ombre. Il fallait qu'elle le sache pour la rassurer. Cependant Gin savait que ces derniers temps, cela ne pouvait être l'ombre qui suivait zak. Gin cherchait justement à joindre l'ombre pour lui parler de la lettre mais ne le voyait nullepart.

Gin avait alors tendue la lettre à zak.

Le père de Gin avait connu une première femme avec qui il avait eu une première fille. Le couple s'est séparé mais est resté toujours en contact. Selon ce qui était écrit, toute la famille savait, y compris la mère de Gin. Cette demi-soeur disait aussi avoir été mise dans la confidence du secret. Le père se savait malade et souhaitait que les soeurs puissent s'entraider en cas de mallheur. La soeur voulait donc entrer en contact avec Gin.

Zak n'avait jamais entendue parler de cette histoire.

En admettant qu'effectivement cette soeur existait bien, pourquoi avoir pris le risque d'envoyer un courrier qui aurait pu être intercepté ? était ce bien la soeur qui l'avait envoyé ou bien une personne qui connaissait son existence ? Non cela ne tenait pas la route. Pourquoi passer par la soeur pour atteindre Gin ou zak ? la lettre était bien arrivée jusqu'à Gin, donc si quelqu'un autre que la soeur l'avait envoyé, c'est qu'il connaissait déjà l'endroit ou était Gin.

Et pourquoi avoir envoyé des hommes ? Gin et zak n'arrivaient pas à trouver les liens qui permettraient que tout se tienne.

Zak pensait meme que la disparition de Ninnoz n'était pas un accident, ni un suicide.... Sur le moment, Gin avait trouvé qu'il y avait peut être un lien entre la disparition de Ninnoz et celle de l'ombre. Elle s'était meme inquiétée que l'ombre ait écarté ninnoz s'il avait représenté un danger pour elles. Mais quel danger ? L'ombre ne frappait pas au hasard. Il menait une enquête sur les personnes qui approchaient de près ou de loin, zak et Gin. Que devait cacher Ninnoz ? et Dao ? serait-il le suivant ?

Mais maintenant avec la venue de ces hommes en taverne, Gin se demandait si la disparition de l'ombre était bien normale. Peut être ont-ils fait disparaitre ninnoz, puis l'ombre, puis ? ...

pfff... zak et Gin étaient complètement perdues. Elles en arrivaient à soupconner tout le monde et échaffaudaient des plans invraisemblables...enfin c'est ce qu'il faut espérer.

Elles avaient alors envisager de reprendre leur fuite.

Ensemble ? séparément ? avec Dao ? sans dao ? pour aller où ? tout s'embrouillait dans la tete de Gin. Epuisée de fuir, épuisée de recommencer sans cesse. Elle avait envie de se poser. Elle était amoureuse de Dao. Est ce que cela ne perturbait pas son sens du jugement ? Pouvait-elle compter sur lui ? La suivrait-il ? Est ce qu'elle ne le mettait pas en danger ?

Fatiguées par toutes ses questions sans réponse, dans la crainte, Gin avait demandé à ZAK de dormir dans la meme chambre qu'eux. Dao n'étant pas encore rentré, elles avaient pu installer un lit d'une place avec l'aide de l'aubergiste, juste à coté du grand lit.

Surement parce qu'elles étaient nerveuses, elles avaient attrapé un fou-rire en imaginant la tête que ferait Dao en allant se coucher. Puis rassurées de se savoir pas loin l'une de l'autre, le sommeil les emporta.


La cloche sortit Gin de ses pensées. Elle rejoignit le groupe. La journée était loin d'être terminée.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Imagine
--- Rohan ---

Gin était attablée dans une taverne. Elle l'avait vu. Il la savait ici. Il ne devrait plus tarder.

Elle le vit passer devant la fenêtre et sourit. Il entra, ôta son mantel, la chercha des yeux et vint s'assoir à sa table.

Elle fit glisser sa main sur la table, la posa sur la sienne et la serra. Ses yeux s'embuèrent, son sourire se fit plus grand. Il lui sourit, se souleva et déposa un baiser sur son front.

- pfff, ça fait longtemps n'est-ce pas Gin ? Ca me fait tout drole de t'appeler ainsi !

- Une éternité pour moi ! ça me parait irréel de pouvoir te toucher.

Ils s'échangèrent un regard ému.

- La patience est toujours récompensée, Gin ! Je savais que tout ça allait tôt ou tard se tasser.

Gin l'interrogea du regard.

Il prit la main de Gin entre les siennes.

- Pas d'emballements, Gin, tu ne peux toujours pas rejoindre la famille. Mais ça viendra. Il faut rester prudent pendant quelques temps encore mais tout est en bonne voie.

Le tavernier vint prendre leur commande.

- Un chouchen pour moi et pour la jeune fille, un lait chaud.


- Un lait chaud ? mais ça fait longtemps que je ne boi...

- pas de "mais", tu vas boire un lait chaud ça te fera le plus grand bien. Tes mains sont glacées et je te trouve maigrichonne.

Elle se mit à rire.

- On dirait mon père... il me voit toujours maigre.. Gin s'interrompit et mit sa main devant sa bouche

La tavernier partit notant un chouchen et un lait chaud.

L'ombre lui tapota la main et presque en chuchotant


- Il est parti heureux, tu sais ?


Gin hocha de la tête de haut en bas. L'ombre sortit un mouchoir et lui sécha ses larmes.

- Il aurait du partir plus tôt mais il s'est accroché pour te voir. Il est parti soulagé et heureux de te savoir en sécurité.

Gin renifla.

- Je l'espère... je m'en veux, tu ne peux pas savoir. J'ai gaché le peu de temps qu'il nous restait... Il me manque tant... Je n'ai rien de lui, il ne me reste que des images en tête. Je ne peux même pas le nommer... si j'avais su... jamais je n'aurais pensé être séparée de lui... j'écarte constamment son visage de mon esprit pour ne pas fondre en larmes mais à force j'ai peur de me plus m'en rappeler..

Gin prit le mouchoir des mains de l'ombre et s'essuya les joues.


- avec le temps, Gin, ça ira mieux. Tu ne peux pas l'oublier c'est impossible, il fait partie de toi ! dis-toi, qu'il ne regrettait rien de ton geste. Il en était même fier. Il regrettait seulement de ne pas avoir pu le faire lui meme pour t'épargner toutes ses souffrances. Là était son unique regret et là seulement. Il acceptait cette séparation de bon coeur, ça le rassurait de te savoir à l'abri, loin de tout ça.


Elle hocha encore la tête de haut en bas, tout en récupérant des larmes au coin de ses yeux.

L'ombre s'empressa de changer de sujet et attaqua la conversation avec un regard amusé. Il donna un petit coup de doigt sur le nez de Gin.

- Alors ce "Dao" ?

Gin cligna des yeux et lui sourit : Oui ?
- il est gentil avec toi au moins ?
- oui pour l'instant
- pour l'instant ?

Gin haussa ses épaules.

- ben on ne connait jamais assez les gens, tu sais ! pour l'instant il est gentil.
- oui, mais tu le sens sincère quand même non ?

Gin prit une grande inspiration.

oui ! Enfin je pense... comment veux-tu que je sache exactement ? je me fie à ce qu'il me dit mais je ne suis pas dans sa tête, pour savoir s'il dit ce qu'il pense !

- oui personne n'est dans la tete de personne, mais tu es heureuse ou pas ?

- oui, je pense ...enfin je crois...oui mais ..
- mais quoi ?
- ben je ne sais pas ! Aujourd'hui oui, demain je ne sais pas ! voilà, je ne sais pas quoi te dire, ni comment l'expliquer.

L'ombre souleva ses sourcils. Gin sourit.

- pourquoi tu me regardes comme ça ? qu'est ce que j'ai dit ? pfff.. tu voudrais une réponse claire et précise ? désolée.

Gin se mit à rire et à tourner le mouchoir entre ses doigts.

- Je ne peux parler pour l'avenir, je ne sais pas de quoi il sera fait. Aujourd'hui je suis heureuse, demain ? tout peut arriver alors je ne me prononce pas. Moi je me connais, je sais ce que je veux mais lui je ne le connais pas très bien, je ne sais pas ni ce qu'il veut réellement, ni où il veut aller. Des fois je le sens proche et des fois distant. Voilà, après ça je ne sais plus quoi te dire ....et arrête de me regarde comme ça, je ne vais pas inventer pour te faire plaisir quand meme ?

L'ombre lèva les yeux au ciel et enchaina.

- tu veux que je me renseigne ?

Gin s'arrêta net de sourire et ouvrit grands ses yeux.

- oh non, surtout pas ! je ne veux pas savoir... je laisse faire les choses. Surtout ne viens pas me dire quoique ce soit, je ne suis pas prête et je ne veux pas !

- hum..tu ne veux pas savoir quoi ? tu doutes déjà sinon tu aurais été plus catégorique non ?

- non je ne doute pas, je redoute ce n'est pas pareil !

- Si tu redoutes c'est que tu doutes non ?

Gin fronça ses sourcils :

- oh mais tu m'embrouilles l'esprit...pourquoi tu me dis tout ça ? tu sais quelque chose ?

- non rien de fondé.

Gin tendit son oreille :

- rien de fondé ? Gin mit sa main devant la bouche et plongea ses yeux dans les siens. Comment ça "rien de fondé" ?? tu t'es posé quand meme la question ? pourquoi ? tu as des doutes ?

- Tu sais que je doute de tout le monde au départ ...ensuite ça s'avère ou pas ! alors oui j'ai quelques pistes mais pour l'instant ce ne sont que quelques pistes. Rien de plus.

Gin souleva ses sourcils, interdite :

- des pistes ? quelles pistes ? sur qui, sur quoi ?
- non mais rien de bien précis pour l'instant, ce ne sont que quelques pistes à explorer et on verra après ou pas.
- non mais je rêve là ? pourquoi tu fais ça ?
- Pourquoi je fais quoi ? une enquéte ? L'ombre haussa les épaules. on ne sait jamais , j'aime bien tout savoir sur les gens.
- non, pourquoi tu me dis tout ça ? pourquoi tu ne mènes pas ton enquète dans le secret comme d'habitude ?? pourquoi tu m'en parles ?
-pour te rassurer
- pour me rassurer ? mais comment ? en me mettant encore plus de doutes ? Comment tu veux que je sois rassurée quand tu me dis que tu as quelques pistes sur lui ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir ... je te dis que je ne veux rien savoir et toi tu me balances, tranquillement, que tu as des pistes qui suscitent ton interet ?? pfff... Gin croisa ses bras, légèrement énervée... Repose moi tes questions de tout à l'heure pour voir ?

Le tavernier disposa les boissons sur la table et repartit.

- quelles questions ? reprit l'ombre.
- celles ou tu me demandes si je pense que dao est sincère et si je suis heureuse.
- si tu veux...voilà je te les reposes. et alors ?
- alors avec tout le respect que je te dois, j'ai envie de te donner un coup de pied bien fort !... je suis encore plus paumée qu'avant ! Merci bien ! quand je dis que je ne veux pas savoir c'est que je veux RIEN savoir.
- pfff je renonce à comprendre les femmes. Elles veulent savoir mais au meme temps, pas savoir... l'ombre leva les yeux au ciel et se balança en arrière, s'adossant au mur.

-Je pensais que tu aurais voulu savoir, c'est tout !
- Oui je veux savoir !
- ah, ben ! il y a deux secondes, tu ne voulais plus savoir !
Gin essaya de rassembler ses esprits pour être cohérente. Elle reprit une bonne respiration, se pencha vers l'ombre.

- Je veux savoir oui mais ... que ce qui est certain. Tu me suis ? les doutes, les soupçons, les pistes ...tout ça je ne veux rien savoir, tu comprends ? uniquement si tu trouves quelque chose de concret, de certain, de prouvé, là, je veux bien évidemment savoir et le savoir au plus tôt !

L'ombre n'en revenant pas , s'empressa de répondre :

- et qu'est ce que je viens de te dire ??? exactement ça ! pour l'instant je ne sais rien de concret, j'enquête c'est tout ! je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire ! Je te le dis juste pour que tu le saches et ne t'inquiète pas... tant que tu ne sais rien de ma part, c'est que je n'ai rien trouvé de concret !

Gin sursauta et se redressa :

- oh mon dieu ! on va arrêter d'en parler parce que je sens que je deviens folle.

Elle tapota ses doigts sur la table, tout en soutenant son regard. Elle soupira avant de reprendre :

- Au début de notre conversation, je n'étais pas trop sure mais là, maintenant que tu m'as vraiment rassurée, je ne suis meme plus sure de mon nom. Je sais que tu es sur des pistes...que tu cherches.. mais en plus, si je n'ai pas de nouvelles de ta part, ce n'est pas parce qu'il n'y a rien à chercher, c'est juste que tu n'as pas trouvé assez de preuves ???? ...[/color
]Gin marqua une pause sous le regard hébété de l'ombre... et reprit .. [color=darkblue]et juste pour m'achever toute seule, je suppose que tu ne me diras pas quelles sont ces pistes ? une femme ? une double vie ? ou autres ?


- tout juste, je ne parle jamais sans preuves et ça tombe bien, puisque tu ne veux pas savoir !

Gin le regarda quelques secondes, bouche bée... désespérée ! Très lentement, et sans quitter l'ombre de regard, elle porta son verre de lait à la bouche.

L'ombre était de bonne foi, il voulait lui rendre service. Gin tenait beaucoup à lui. Son exaspération s'effondra à la seconde.

- Bon ce n'est pas grave . Tu connais mon esprit torturé, et ça ne va pas aller en s'arrangeant je crois ! Gin lui adressa un large sourire pour se faire pardonner.

- Comment va zak ? demanda l'Ombre
- bien. Enfin bien....compte tenu de la situation, elle va bien. Tu es au courant que Ninnoz n'est plus avec nous ?

- j'ai remarqué en effet mais j'ai du m'absenter quelques jours. Je vous ai laché à bazas, j'ai perdu du temps à fouiller bordeaux puis Vannes et me revoilà ici depuis 2 jours seulement.

- Tu n'y es pour rien alors dans sa disparition à la rochelle ?
- bien sur que non ! c'est toi qui m'apprends à l'instant qu'il a disparu ! De plus je ne me suis pas arrêté du tout à la rochelle. Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Gin lui expliqua.


- .... Depuis il est au monastère de la Rochelle. On attend qu'il reprenne vie. Et nous on ne sait plus quoi penser, accident, suicide, tentative de meurtre ? pff et zak doit vivre avec ça ! Le doute c'est pire que tout ! Je veux que zak avance et je l'incite à se changer les idées mais ce n'est pas facile pour elle, meme si elle fait des efforts.


Gin reprit une gorgée de lait, plissa ses yeux et interrogea l'ombre.

- dis moi .... est ce que tu connais une certaine... Gin se pencha et lui chuchota un prénom

- tu parles de ta soeur ?

Gin surprise s'arrêta net de boire et posa le verre.

- tu sais ?

- oui, c'est moi qui t'ai fait parvenir son courrier... Elle ne sait pas ou tu es et ne doit pas le savoir.

- alors c'est vrai, elle est la fille ainée de mon père ? Pourquoi je ne le savais pas ?

- Ton père est tombé amoureux de ta mère alors qu'il était avec cette femme. Il l'a quitté. Quelques mois après, elle lui a appris qu'elle était enceinte de lui. Il a pris ses responsabilités. Il a assumé financièrement. La mère et l'enfant ont été à l'abri du besoin. Il a pourvu à l'éducation de sa fille, qu'il voyait assez régulièrement. Lorsque ton père a ensuite annoncé son mariage avec ta mère, son ex compagne l'a menacé de s'enfuir avec l'enfant s'il s'avisait une seule fois de venir voir sa fille avec son épouse. Ton père s'exécuta et fit toujours ses visites seul. Lorsque tu es venue au monde, elle lui a interdit d'en parler à sa fille ainée. Personne ne se voyait te dire que tu avais une soeur mais qu'elle ne savait pas que tu existais et surtout que tu ne pouvais la voir. Tout le monde savait mais personne n'a trouvé le moment pour te le dire. Quand la mère de ta soeur est morte, ton père lui a parlé de ton existence mais par contre n'a pas su te dire son existence à elle. Tu devais avoir alors une dizaine d'années, j'étais là, quand ton père t'en a parlé mais tu semblais ne pas comprendre ou ne pas entendre. Et quand il a réessayé, tu fuyais la conversation. Tu ne lui as pas facilité la tache. Il a laissé alors tomber pensant qu'adulte tu comprendrais mieux.

Il continua :

- Ta soeur sait tout de toi. Elle veut juste te voir, te renconter. Elle sait aussi que ce n'est pas possible pour l'instant. Elle voulait juste que tu saches pour elle, que tu aies le temps de t'y faire avant une future rencontre. Tu n'as rien à craindre d'elle. Elle a aussi récupéré les affaires personnelles de ton père. Ton oncle les lui a transmises à l'enterrement. Ton oncle retourne au pays avec la famille. La maison familiale va être vendue sous peu. Officiellement tu es morte, mais ton père et ton oncle avaient pris des dispositions avant. Ta soeur t'expliquera.

Ainsi l'oncle rentrait au pays ? et sa soeur avait les affaires personnelles de son père ? Gin nageait entre tristesse de voir son oncle partir. Elle ne le reverrait plus c'est certain. Et la joie de savoir des affaires personnelles de son père quelque part.

L'ombre se leva.

- je suis encore en retard ! je vais vous laisser zak et toi, pendant quelque temps, je suis appelé ailleurs. Je pars l'esprit tranquille.

L'ombre embrassa rapidement gin sur le front, paya, récupéra sa cape et sortit.

Gin resta là, le regardant partir. Puis elle se retourna vers la table, prit son verre de lait,s'accouda, posa doucement ses lèvres sur le bord du verre, souffla machinalement dessus le liquide déjà froid. Son regard se fixa droit devant elle, elle plissa ses yeux et se perdit dans ses pensées :

Des pistes ? ...de quelles pistes il parle ? ...et min-ceeeeeee ! pfff.. il ne me manquait plus que ça !

Un visage lui souriant la tira de ses pensées. Elle réalisa qu'elle fixait son voisin de table sans s'en rendre compte. Elle s'en étonna et baissa immédiatement ses yeux. Elle fronça ses sourcils et lui rejeta un coup d'oeil sans meme savoir pourquoi. L'homme lui sourit encore. Elle souleva ses sourcils, surprise, déposa lentement son verre sur la table, prit rapidement sa cape pliée sur ses genoux et se leva, direction la sortie. Au passage, elle salua le tavernier et sortit.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Zakarine
[Rohan]


Zakarine se sentait pénétrée d'une mission primordiale: rapporter du bois à Tréguier!
Après les révélations de Imagine sur la fameuse Ombre qui les suivait de loin, la Rouquine se sentait rassurée à présent. Elle les savait protégées, Gin et elle, et c'était le principal.
Malgré cela, une petite angoisse restait au fond d'elle-même. Pour effacer les mauvaises pensées qui s'accrochaient à elle, la Trégorroise passait pratiquement tout son séjour à Rohan en forêt.
Hache en main, elle coupait tous les chênes qui se trouvaient à sa portée. Une fois les arbres à terre, elle taillait les branches puis débitaient les troncs en des morceaux plus ou moins grands.


Han! Han! Han! ...... Zakarine forçait tant qu'elle pouvait. La disparition de Ninnoz possédait toujours autant son esprit: accident, suicide... meurtre?!
Elle s'abrutissait à la tâche... ne plus penser.... juste couper du bois et boire des coups en taverne! Voilà à quoi se résumait sa vie désormais... l'Avenir? Et bien, elle verrait bien quand il se présenterait à elle. Zak ne voulait surtout plus tirer de plan sur la comète, ça ne lui avait pas réussi jusqu'à présent....

Elle eut une pensée pour son cher ami Surcouf qui aurait dû être marié au moment même de leur villégiature à Rohan. Décidément, les Trégorrois n'avaient vraiment pas de chance avec les épousailles.....

Heureusement que les soirées avec Dao et Gin étaient plutôt joyeuses. Ils avaient rencontré des personnes sympathiques en taverne et avaient passé du bon temps avec elles.

Mais voilà le temps du départ était arrivé. Le groupe repartait en direction de leur cher village le soir-même. Les stères de bois étaient parfaitement placées en rangs serrés dans la carriole...


_________________
Zakarine
[Tréguier]

Les filles n'arrivèrent pas très tôt à la maison ce matin-là. Daovarius avait disparu à St Brieuc et elles avaient attendu le dernier moment avant de reprendre la route.
Le soleil avait déjà coloré le ciel d'un rouge-orangé, la journée s'annonçait belle...

Zakarine et Imagine sautèrent de la carriole et se digèrent droit la maison. La rouquine trifouillait depuis quelques minutes son porte clés sans parvenir à trouver la bonne. Gin arracha les clés des mains de Zak et trifouilla à son tour le trousseau, en se tortillant.
Gin se retourna et mit brutalement le trousseau de clés dans les mains de Zak en sautillant.


- Tiens, je ne tiens plus, j'ai envie de faire pipiiiiii !

Elle partit en courant, dans le jardin, contourna la maison, déboula dans la cabane et claqua la porte des latrines.

Heu.... oui, oui!

Zakarine attrappa presqu'au vol les clés que Gin lui remit juste avant de courir vers la cabane au fond du jardin... Elle la suivit du regard et lui cria en mettant ses mains en porte-voix:

Ne rate pas le trouuuuuuuu!!!

La rouquine éclata de rire. Connaissant la maladresse de son amie, elle l'en savait parfaitement capable.

Bon voyons un peu ces clés... Tsssssss

Elle les inspecta soigneusement et prit celle de la porte d'entrée. Elle la glissa dans la serrure et ouvrit sans aucun problème.

Ralala... Gin, Gin! Si tu n'existais pas, il faudrait vraiment t'inventer!

La maison était poussiéreuse, mais en ordre.
Zakarine y entra avec plaisir. Son confort lui avait bien manqué et son lit encore plus. Elle s'assit un instant pour se reposer en attendant que Gin revienne des latrines. Elles débarrasseraient la carriole à deux ensuite...

La pisseuse revint enfin et fit du thé pour Zak et elle, juste avant de s'asseoir.


- Alors on commence par quoi ? on défait les valises et ensuite on vide la carriole ou l'inverse ? moi, si tu me demandes mon avis, je me sens de faire ni l'un, ni l'autre mais bon il va bien falloir le faire tôt ou tard.

Tu sais quoi? On se REPOSE! Moi aussi, je suis crevée... demain est un autre jour!

Zakarine touillait machinalement la tisane que Gin avait eu la gentillesse de lui apporter. Elle pensait aussi à leur voyage où ils était cinq à partir et deux à revenir...
La rouquine ne fit pas attention à la recommandation de son amie et porta la tasse à sa bouche.


Ouillllllllllleeeeeeeeeeee!!!!!! Mais c'est bouillant !

Ayant la bouche en feu, Zakarine recracha son breuvage sur la table... Elle faisait plein de grimaces et, pour essayer de la refroidir, se leva d'un bond et but de l'eau fraiche.

Wouaw! Ça fait du bien!!! Bon... allez zou! On va se coucher, je crois que ce n'est pas la soirée....

On y verra mieux demain. Je crois que je vais étudier le Commerce, j'y ai pris goût durant les voyages!


La Trégorroise partit d'un rire nerveux en se dirigeant vers sa chambre à coucher. Elle détournait son visage pour dissimuler son chagrin devant Gin. Les deux amies avaient eu une peine de cœur qui avait du mal à cicatriser...

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Les filles avaient repris le train-train quotidien. Un jour, deux pigeons vinrent se poser dans chacune des chambres des filles.
La joie s'était emparée d'elles, c'est Dao qui leur avait écrit. Il revenait à Tréguier après un accident dont il n'avait aucun souvenir...

Gin était à nouveau heureuse ce qui ravissait Zak, vraiment. Elle aussi espérait un tel miracle venant de Ninnoz, mais le réalisme voulait qu'elle arrêtât d'espérer en vain...

Son moulin ne tournait plus qu'un jour sur deux. Pendant qu'elle étudiait à l'Université, la Rouquine rêvait voyage. A peine étaient-elles arrivées dans leur village que déjà ses jambes ressentaient des fourmis...

_________________
--Azath
L'frangin du Gascon était de passage chez les bretons, les dingues du chouchen...
Son frangin Alan l'avait chargé d'une mission !!!
Haute importance, le soucis c'est que comme le frangin on allait y dire encore pas crédible l'Azath...
Arrivant en ville, il n'avait eu aucun mal en demandant aux 'tochtones la maison de Zak...
Aprés une halte en taverne, genre préparer les cadeaux à donner de la part du Gascon (d'la liqueur de gland de Bergerac), prendre un bain des pieds, il sorti de sa besace la lettre qu'Alan lui avait confié pour la glisser dans sa poche, botte secrète...
Puis d'un pas avisé et non embrumé il prit la direction de chez Zak indiquée...
La nuit était tombée, légère bruine qui le maintenait éveillé, il arriva devant la porte...
Respiration, expiration !!!


Toc Toc Toc

Imagine
Gin était en train de balayer quand ...


Toc Toc Toc


Gin resta interdite. Elle leva ses sourcils. Puis s'activa. Elle déposa le balai et alla ouvrir la porte.

- Oui ?

Gin se trouva devant un homme qu'elle n'avait jamais vu. Après l'avoir regardé de haut en bas, elle lui sourit et pencha sa tete légèrement en arrière :

- ZAKKKKKKKKKKKKKK, c'est pour toiiiiiiiii !

Elle regarda l'homme dans les yeux et lui sourit.

- Elle arrive.

Elle resta là à tenir la porte. Ne sachant pas quoi dire. Elle repencha légèrement sa tete en arrière .

- ZAKKKKKKKKKKKKK, on t'attend !

Elle sourit à nouveau à l'homme, et lui fit un signe de tête.

- Elle arrive...enfin elle ne devrait plus tarder à arriver.

Puis génée du silence, elle reprit en riant :

- Elle prend tout son temps hein ! ...heu... vous voulez bien voir zakarine au moins ? oui ? c'est bien ce qu'il me semblait

Gin se retourna et cria en direction des escaliers

- HEYYY ZAK QUAND TU VEUX, TU DESCENDS !

Elle regarda encore une fois l'homme en souriant

- Normalement elle devrait arriver là, il ne va quand meme pas falloir que j'aille la chercher non ?

Gin rit... bien qu'il n'y ait rien de rigolo mais bon c'est toujours deux secondes de gagner.

Elle mit ses mains sur ses hanches et tapota des doigts. Elle regarda l'homme. Puis ne sachant plus ou regarder, fixa son regard sur ses bottes. Quelles secondes interminables plus tard, elle laissa échapper un long soupir.

- bon je crois bien qu'il va falloir aller la chercher... C'est une femme, elle sait se faire désirer...oui bon... heu.. j'y vais. Deux secondes !

Gin se retourna et monta les escaliers en courant, déboucha dans le couloir , ouvrit la porte de la chambre de zak :

- Zak, mais qu'est ce que tu fais ? ça fait une heure qu'on t'attend en bas. Il y a un homme qui te demande. Bouge toi les fesses, je ne sais plus quoi lui dire ! ho, je ne devrais pas le dire mais bon si ça peut te faire accélérer le mouvement, il est charmant, je suis sure qu'il va te plaire ! .... hééé mais ne cours pas comme ça, tu vas tomber !
_________________


Uploaded with ImageShack.us
--Azath
Porte qui s'ouvre , une blonde !!! Enki c'est vrai que Azath c'est pas le portrait craché du Gascon.
Mine surprise de la dite blonde !!!
Enki se dit le frangin va pas être facile la mission, (Alan je te retient).
Regard au dessous de l'épaule de la sus blonde...Regard derriere dans la cours, bon ben faut s'exprimer!!!


Hum, Hum !!! j'suis le frangin d'un certain Alan, le Gascon , jamais chez lui, vous l'avez croisé en Languedoc ya quelques mois, je precise, j'suis pas dans le meme chemin que lui hin !!!
Comme malgrés tout il aime déléguer du genre c'est moi qu'il envoie ben j'ai un pli a vous remettre....


Reprenant son souffle, la blonde débitait des mots style " Z..K A P.... TOI ...
Enki du breton !!! déja qu'Azath avait du mal avec le frangin des fois et ses expressions du pays le voici pas là à traduire bruit , levres qui remues , corps qui se retourne à helper Z.... pour toi !!!!


Corps droit, bé vi , pas le frangin d'Alan pour rien, mine de rien il jalousait son frangins d'en rencontrer toujours de jolies filles...
Bon l'heure était pas à la mode regret....
Oki, c'était le p'tit frère Azath, Alan pas toujours fiable, voleur, dragueur, moqueur, méchant parfois mais c'était son frère, il lui ecrivait chaque jour et matin lui parlait en serrant la balle qu'il avait partageait ensemble des années gaies...


Elle prend tout son temps hein ! ...heu... vous voulez bien voir zakarine au moins ? oui ? c'est bien ce qu'il me semblait

Enki , euh oui, c'est ça !!!

Pas mal la blonde jolie voix, je retient...


HEYYY ZAK QUAND TU VEUX, TU DESCENDS

Tchoo , pas gagné, j'le retiens le Gascon, ses déclarations y va un jour les faire lui méme, ca se touve y va m'envoyer aussi voir Star et Noct en plus, quel enfoiré le frangin!!!


En attente de la la vieille Rousse Zak , le tit frère se racle la gorge et chantonne *.






*Titre supprimé by Modo Alix, la modification demandée n'étant pas intervenue
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)