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[RP] La Résolution

--Trokinas
Trokinas reprenait ses esprits progressivement. Il avait vaguement conscience de son environnement. Il avait vu Aliénaure qui le reconfortait et cela lui fit un bien fou. Il se sentait bien même si la douleur de sa main lui rappelait la dureté de la vie, il voyait celle qu'il aimait droit devant lui, et du coup, plus rien n'avait d'importance.

Il voulut se relever, mais sentit que son corps n'en avait pas la force : la nuit de folie, le stress, la blessure, tout était réuni pour qu'il lache enfin. Cela faisait deux mois qu'il tenait sur les nerfs, et maintenant, il pouvait enfin se relacher : il n'était plus Comte et sa Douce était sauvée. Le reste n'avait plus d'importance.

Puis on lui glissa une substance dans la bouche, et le sentiment d'irrealité augmenta. Il sentit une main lui tenir la sienne, et il la serra avec passion. Il réussit à dire un mot.


Merci ma Douce

Puis il sentit qu'on allait s'occuper de quelqu'un d'autre que lui.

L'opium permit aussi de calmer la douleur. Il décida cette fois, qu'il avait passé assez de temps au sol, et se releva. Enfin essaya. Il dut s'y reprendre à deux fois, et c'est au prix d'un violent vertige qu'il arriva à reprendre la position debout.

Il regarda autour de lui, et vit le visage de l'encapuchonné. L'homme qui avait faillit tué sa Douce. Il s'approcha de lui, et le regarda de haut. Il sentit une rage monter et malgré la bassesse du geste, lui décocha un violent coup de pied dans le visage. Le Maire avec qui il avait conversé, négocier discuter, en arriver là?

Il vit son épée et fut tenté de lui régler son compte. Mais il n'en fit rien. Pourquoi? Pas parce qu'il eut pitié ou par bonté d'âme, simplement parce qu'il voulait oublier ce paubre homme qui avait tout perdu. Trokinas trouvait que c'était bien plus profitable de le laisser souffrir que d'abréger ses souffrances. Puis le Baron prit conscience qu'Aliénaure était plus loin et visiblement perdu dans les limbes de l'esprit. Il se précipita vers elle et voulut en savoir plus.


Finitou que se passe t il?
Finitou
Corenthine était au près d'Aliénaure qui ne reprenait pas encore ses esprits quand elle vit le Baron se lever et aller près de Jules.
Elle l'observa quand il lui asséna un violent coup dans la tête.
Son geste était justifié...la rage qu'ils éprouvaient tous était incommensurable.
Mais il ne fit aucun autre geste dans le but d'abréger la vie du félon.

Puis il vint vers les deux femmes.


Baron, ne restez pas debout....ne vous inquiétez pas pour Aliénaure.
La pauvre a subit un traumatisme. Elle va revenir à elle.
Asseyez vous Baron. Vous n'êtes pas en grande forme vous même.


L'opium devait agir assez pour lui donner un peu de vigueur mais il ne devait pas présumer de ses forces.
Elle lui tendit la main, pour qu'il assoit à ses côtés et à ceux d'Aliénaure.


Venez là. Restez calme.

Puis elle tendit son menton d'une geste rapide pour lui montrer Jules.

Ca fait un choc!
Jamais je n'aurais pu me douter...

Mais il va falloir que j'aille aussi voir ce qu'il a.
Je suis barbière et je ne peux laisser un homme blessé, j'en ai fait le serment.
En Bretagne je soignais aussi des bretons.
Malgré ce qu'il a fait, je vais devoir m'en occuper.

Corenthine se justifiait auprès du Baron. Elle ne voulait pas que son acte soit perçu comme une traitrise.
Elle se retourna vers la jeune Malemort et lui passa la main sur son front pour lui dégager ses cheveux longs. Pour le moment elle resterait auprès d'Aliénaure.


Aliénaure réveillez vous!

Elle remarqua sa blessure à l'oreille qu'elle n'avait vu jusqu'à lors.
Une belle entaille qui lui laisserait une marque dans ses chairs mais sans autre risque pour sa santé.

_________________
Ewaele
Elle n’était plus seule, plus non plus entre les mains de ses ennemis, avait cru ou s’était imaginée que ça serait lui qui viendrait, mais…

Un pas. Le crissement d’une semelle sur la terre sèche. Quelqu’un venait. Un autre. Suivi d’encore un.

Quelques images passèrent devant les yeux émeraudes de la jeune femme à l’évocation de ce nom synonyme d’affection, de respect. Flaiche. Un sourire fugitif passa sur ses lèvres en songeant à la tête que faisait son ami en la découvrant ainsi.

Tranquillement, elle essaya de caler son dos contre l’arbre, écouta ses mots, peinant à en comprendre toujours le sens, répondait soit par murmures soit par hochement positif ou négatif de la tête.

Tout comme le calme avant la tempête, elle s’était redressée et avait écouté. A présent, aucun doute n’était possible, leur solitude n’en était plus une et quelqu’un s’approchait de l’endroit où ils se tenaient. Plaquée contre l’écorce, Ewa ferma les yeux, tentant d’identifier leur visiteur malgré tout ce qui alourdissait ses tympans aux alentours. Une personne. Des pas incertains. A tâtons, sa main avait parcouru la ceinture de cuir nouée autour de sa taille d’où pendait logiquement son arme. La voix lointaine, elle la connaissait, mais elle n’avait plus la force de faire attention à ce qui se passait autour d’elle.

Laisser le Vicomte maitre de la situation, entre ses mains elle pouvait remettre le souffle de vie qui restait en elle. Nouvelles questions, elle bougea ses traits pour lui répondre, et d’un coup elle se sentit transportée, quittant le sol, quittant son appui, elle se sentait légère et à la fois lourde des douleurs qui envahissaient son corps. Elle laissa échapper des plaintes aussi doucement que cela était possible tant son corps n’était qu’amas de chairs violentés.

Brièvement, elle aperçut ses cheveux roux agités par le vent. Son cœur battait fort dans sa poitrine, il l’avait appuyée tout contre lui alors que le cheval partait au pas vers une destination inconnue. Mais elle s’en moquait à vrai dire, elle était enfin en sécurité, là tout contre lui, sa chaleur se diffusant à travers leurs vêtements, venir la réchauffer, redonner vie de façon infime à son être, sentir comme une sève couler de manière à peine perceptible afin de reprendre des forces… Elle cala sa tête sur son épaule, laissant son front venir butter dans son cou, les yeux fermés elle sentait sur sa figure la nature et les éléments naturels venir la caresser. Sa poitrine se souleva autant qu’elle le put, mais son épaule senestre l’empêcha d’aller en profondeur et elle grimaça s’enfonçant encore plus contre cette peau qui lui apportait la sécurité qui lui avait tant manqué depuis le début de son enlèvement.

La chevauchée lente lui parut durer une éternité. Certes elle trouvait réconfort et tranquillité mais les maux que son corps ressentait n’étaient que plus présents à chaque mouvement du cheval. Ewa avait de plus en plus de mal à se maintenir et pourtant Flaiche la soutenait autant qu’il pouvait.

Ce fût avec soulagement qu’elle senti l’arrêt de l’animal, et elle espérait qu’ils étaient là où il avait décidé de l’emmener, une de ses demeure mais laquelle ? Elle n’avait pas assez de force encore pour prendre le temps de savoir, les détails ne la préoccupaient guère, elle voulait dormir, dormir encore et longtemps et surtout oublier!

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Trokinas
Trokinas se pencha vers Aliénaure et s'assit à côté d'elle. Il ressentait toujours un vertige important, et prit conscience qu'il avait envie de vomir. Mais pas très noble comme attitude, donc il fallait se retenir. Il posa sa main, droite, la gauche étant douloureuse, sur celle de sa Dulcinée et murmura son prénom doucement pour essayer de la réveiller.

Puis il entendit ce que Finitou était en train de lui dire et se tourna vers elle. Il la regarda droit dans les yeux, et pour un instant oublia sa douleur.


Oui, vous avez fait un serment. Mais la vie de cet homme est dans les mains d'Aristote. S'il mérite de vivre à ses yeux, il vivra. Avez vous le droit d'intervenir dans un tel jugement?

Puis il se repencha vers Aliénaure et lui fit un tendre baiser pour essayer là aussi de la réveiller,comme le prince charmant d'un conte merveilleux. Mais dans les contes, il n'est jamais dit que le Prince a une furieuse envie de vomir non plus...

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Alienaure
Dormir... Ne plus rien faire... Ne plus bouger... Profiter de cette douce chaleur qui s'immisce à nouveau en elle.
Et même si elle en avait la volonté, son corps n'aurait pas obéi.
Un doux sommeil, réparateur, bienfaiteur, salvateur. Un trop plein, sans doute. D'émotions, de sensations, de peur, de colère. Un mélange explosif qui vous rend fou. Ou bien vous fait perdre conscience...

Matin de novembre... Auberge de Limoges... Un coup frappé à la porte, un baron la fixant, puis l'embrassant comme si sa vie ne dépendait.

Je vous aime, Aliénaure.

Soir de septembre... hostel des Malemort... Chambre sombre, Figeac, sa poigne de fer serrant son bras.

Trainée! Tu seras à moi, ta mère l'en a décidé!

Nuit d'avril... Château de Limoges... Sensation d'oppression...

J'm'en voudrais d'vous arracher le tableau à coup d'surin...Un seul bruit et vot' pauv' zigue se r'trouvera veuf...

Après-midi de juin... Jardins d'un domaine... Foule, festivités, fiançailles. Trokinas prenant sa main et y passant une nouvelle bague. Officielle, celle-ci.


Alinéaure....revenez à vous

Matin de décembre... Chambre ... Cris, souffrance, douleurs d'enfantement. Une petite chose rosée et braillarde présentée au nouveau père.


Aliénaure réveillez vous!


Fichue voix nasillarde qui vient à chaque fois briser un rêve!

Douceur d'une main qui vient enserrer la sienne. Tiens, son mari devait être rentré de la chasse. Tant mieux. Elle devait le lui dire. Parce que dans quelques temps, elle ne pourrait plus le cacher. Juste attendre la fin du baiser et en profiter.


Amour... Tu vas encore être papa...
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Finitou
Corenthine écouta le Baron.

Aristote a surement décidé de le faire vivre car il respire encore.

Elle soupira....Corenthine et ses questions existancielles de la vie, de la mort, de l'après, du purgatoire!

Et puis autant le faire devant la justice des hommes pour qu'il est vivant, avant celle de Dieu.
Si il vit, il ne coupera pas à son calvaire de payer pour ses actes monstrueux.


Trokinas...Jules est mon barbier.

Elle lui avait chuchoter ça comme un lourd secret, comme pour s'excuser d'avoir abriter un monstre sans s'en rendre compte. Elle avait formé Jules au métier. L'entente entre eux avait été très bonne dès le début.
Jules avait toujours été sérieux et motivé.
On pouvait dire que Corenthine adorait son barbier.
Elle se remémora la fois où il avait fait une crise et ses yeux avait changé d'apparence.
Il avait parlé d'une maladie héréditaire, un fardeau familial.
Elle avait juré de ne rien dire pour ne pas qu'il soit exclu de l'armée.


Si vous n'êtes pas d'accord avec moi...et bien vous n'aurez qu'à le transpercer après que je l'ai soigné.
Ma conscience me guide de le soigner même si ma tête me dit autre chose.
J'espère que vous me comprenez Baron.


Elle regarda presque tristement Trokinas dans les yeux cherchant toutefois son approbation.

On ne pouvait pas dire que Corenthine était déçue de Jules car le mot serait bien en deçà de la vérité.
Elle en avait eu un haut le coeur.
Sa confiance en cet homme était totale avant ce jour. Elle lui aurait confié sa vie.
Sa déception n'était pas seulement lié à un homme mais aussi à la nature humaine ou peut être était elle déçue d'elle même...de placer trop d'espérance dans les gens.


Aliénaure commençait à divaguer et son discours n'était pas clair du tout.
Corenthine fronça les sourcils, c'était pourtant Trokinas qui avait absorber de l'opium.


Amour... Tu vas encore être papa...

Du fronçage de sourcils, Corenthine passa au levage.
Elle se tourna vers Trokinas.
Elle avait été maman, ou il avait été papa...Là c'était le trou noir.

Ne pouvant la laisser délirer d'avantage, La chef barbière prit son outre et ôta le capuchon, puis lui envoya une bonne rasade d'eau au travers du visage pour qu'elle revienne à elle plus rapidement.


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Trokinas
Trokinas regarda Finitou droit dans les yeux lorsqu'elle lui expliqua ce qu'elle ressentait pour Jules. Abriter un Judas n'est pas facile, surtout pour quelqu'un comme Finitou, modèle de droiture.

Et bien allez faire votre travail, soignez votre Barbier. Je ne le tuerai pas parce que j'espère qu'il va vivre un calvaire. Je ne sais pas pourquoi il a fait tout cela, mais il a échoué, il va devoir vivre avec son échec, et cela sera sa pénitence. La justice des hommes n'y changera rien. Et je me ferai un plaisir de lui renvoyer en plein visage son échec. Croyez moi.

Heureusement qu'Aliénaure ne vit pas le regard du Baron. En ce moment, le mal et la haine étaient visibles. Mais ce n'était pas le pire. Finitou prit conscience que cela n'était pas juste du à la scène qui était en train de se passer, mais que cela durerait, et que non seulement le Baron pensait ce qu'il disait, mais qu'en plus il le ferait.


Puis, Aliénaure parla. Le sang du visage de Trokinas disparut immédiatement. Le Baron blémit, et un nouveau vertige le prit brutalement. A nouveau Papa? Mais de quoi parlait la jeune fille? Ils n'avaient pas... enfin, essayer de faire des enfants quoi. Donc cela n"était pas possible. Mais alors, cela signifiait il qu'Aliénaure avait couché avec quelqu'un d'autre que lui? Lui avait fait un enfant? Et espérait elle que lui reconnaitrait cet enfant? Foutaises !!!

L'eau fut envoyée sur le visage d'Aliénaure. Le Baron fulminait, des explications allaient être nécessaires, et vite.
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Alienaure
SPLASHHH

L'eau s'infiltra dans sa bouche mais ne prit pas le chemin habituel.
Instinctivement, Aliénaure se mit à tousser et chercher sa respiration. Terrible sensation d'oppression et de brûlure dans ses poumons. Elle allait se noyer pour sûr!
Battement de pieds, de bras, pour remonter à la surface. Et quand l'air reprit ses droits, elle ouvrit la bouche pour respirer à grandes goulées et ouvrit enfin les yeux.
Sauvée!

Quoi que... Elle n'était pas dans un baquet à prendre son bain, encore moins dans un lac, mais à demi-adossée à un arbre, grelotant malgré un manteau posé sur elle -dont elle ne connaissait pas la provenance-, en pleine forêt, avec trois paires d'yeux braquées sur elle: un Shiska perdu dans ses pensées, une Finitou qui la fixait comme si elle avait vu un revenant, et un Trokinas au regard peu aimable.


Que se passe-t-il? Où est-on?

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Trokinas
Le regard du Baron se radoucit en voyant qu'Aliénaure reprenait connaissance. Il la prit dans ses bras, au mépris de son état : sang coagulé, eau froide dégoulinante, ce qui faisait un beau mélange. La Maire de Roche était dans un état indigne de sa condition, mais qu'importe.

Le Baron se releva ensuite, et mit sa cape autour de sa Douce pour éviter qu'elle ne prenne froid. Puis il tendit sa main droite vers elle.


Pouvez vous vous lever? Je pense que j'ai assez vu ce lieu, je vous propose de vous ramener à Limoges pour quelques jours de repos...

... et d'explications.
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Finitou
Corenthine vit qu'Aliénaure revenait à elle et sa crise de délirium aigüe avait visiblement agacé le Baron.
Les deux fiancés devaient se retrouver seuls après toutes ces épreuves.

La chef barbière se leva.


Faites attention et ne la brusquez pas. Elle va surement avoir un peu la tête qui tourne.

En d'autre temps, Corenthine aurait bien rajouté "elle en proftera pour se regarder le séant", mais elle n'en fit rien. Tout le monde était en colère et fatigué.

Si vous partez sur le champs, Baron, il faudra passer me voir où je passerais moi à Limoges pour vous soigner ainsi que votre promise mais oubliez, si vous avez un médicastre attitré. Je ne suis que barbière.

Elle salua les tourtereaux et se leva pour rejoindre Jules allongé au sol sur le dos.

Sa capuche ne cachait plus son visage et un filet de sang coulait de son nez. Sang qui fut surement causé par le coup de Trokinas sur son visage.
Corenthine s'accroupit sur lui.
Elle déchira un autre pan de sa chemise, déjà en triste état, qu'elle mouilla puis elle lui tamponna le visage.


Les yeux fermés, il avait un doux visage...le visage de l'homme qu'elle connaissait et non le monstre qu'elle avait découvert.
Pourquoi avait il fait cela?
Rien ne lui avait fait un jour soupçonner sa nature si ignoble.
Il était un bon soldat, se battant avec vaillance et force mais elle n'avait jamais rien remarqué.
Qu'est ce qu'il lui était arrivé pour changer à ce point?


Breccan se tenait à quelques pas d'elle et elle leva son visage vers son mari en soupirant.

Je sais tu vas encore dire que je suis trop gentille...mais je suis barbière Brec. Je me dois de le soigner malgré les atrocités qu'il a commise.
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Breccan
[conte de fée ou comte défait qui s'achève dans un bain de sang - ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'autres ennuis]

Breccan et le reste de groupe qui n'était pas encore éparpillé durent à leur grand damne stopper la traque des sales enflures de bor...euh vilains garnement.
Ils avaient disparus dans la verdure étrangement luxuriante,z'avez bien préparé leur coup où du moins leur fuite les couards.
Avant de reprendre la route vers la chapelle, l'ancien capitaine regarda une dernière fois en direction de l'endroit où s'étaient évaporés les ravisseurs puis lâcha un long juron gorgé de haine.
Une malédiction?
Fort possible...si leur scrotum se dessèche en cours de route et que leurs burnes se promènent sur le bord du chemin,on pourra alors appeler ça comme tel.
En attendant cette histoire laissait un goût amer dans la bouche.
Aliénaure et Ewa étaient libres certes...mais une partie restait inachevée.
Le baron Trokinas,le capuchon...qu'en était il.
Serait ce possible que cette journée réserve encore son flot de saloperie.
Comme s'ils n'avaient pas eu leur compte aujourd'hui...

Le rythme des sabots foulant le sol s'accéléra, Brec n'en avait pas encore terminé et se lança dans une chevauchée des plus rapide, on pouvait encore avoir besoin de lui à la chapelle.
Pourvu que la journée ne se conclue pas par un bain de sang ou alors celui du capuchon, nul autre sera toléré.
En arrivant à proximité du lieu de rendez vous avec les ravisseurs,le lieutenant fut surpris par le silence de mort qui y régnait.
Lui qui s'attendait au fracas des armes s'entrechoquant, le calme lui paru comme assourdissant.
Le Sublime posa un pied sur le sol et observa rapidement la situation.
Le capuchon gisait face contre terre,Aliénaure était vivante mais visiblement dans un sale état m'enfin elle s'en remettra sans aucun doute, le sang des Malemort coulant dans ses veines y étant pour beaucoup.
Trokinas, blême semblait foutrement amoché et couvert de sang, la lutte dû être terrible mais il en était sorti vainqueur.
C'est plutôt encourageant...m'enfin...le beau père de l'ainée Malemort n'était plus et chacune des personnes ici présente était esquintées autant physiquement que moralement.
Du repos sera plus que nécessaire après ce genre de péripétie.
Que dis-je?!?
Tragédie.

Le baron de Perpezac parlait et comprenait encore des ressources d'énergie...coriace.Bonne nouvelle.
Une seule chose tourmentait encore le gallinacé,quelle est l'identité de cette sous défection qui a osé monter un coup fumant comme celui là ,ôté la vie d'un Licorneux et enlevé deux femmes dont l'une proche de Breccan.
Qui!
Brec se dirigea plein d'incompréhension vers la dépouille de l'homme à la capuche.
Sa Corenthine à ses côtés tentait de soigner ses plaies.
Air d'interrogation et de stupeur sur le visage du seigneur de Sarran.
Il s'apprêta à empêcher la chef barbière de soulager ce genre d'infâme individu en lui retenant le bras quand elle lui répondit :


-"Je sais tu vas encore dire que je suis trop gentille...mais je suis barbière Brec. Je me dois de le soigner malgré les atrocités qu'il a commise."

Breccan regarda l'homme à terre avec dégout, puis sa femme et ensuite dans le silence il lui tourna le dos en lui faisant un signe de main signifiant qu'elle pouvait continuer mais que bien qu'il comprenait il ne cautionnait aucunement.
Plutôt laisser le très haut décider de son sort et s'il s'en sort...le faire croupir en prison comme une loque qu'il est, indigne d'un homme.
Le Poulet planta son épée dans le sol à portée de bras et se laissa glisser le long d'un arbre et une fois le cul par terre,épuisé...il tenta de récupérer.

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Finitou
Corenthine se retrouva seule devant le corps inanimé de Jules. Breccan lui avait tourné le dos en signe de désapprobation.
La barbière soupira en voyant partir son époux. Elle devait le soigner, ce n'était que ses convictions intimes que tout homme devait être soigné et même lui, après toutes les atrocités qu'il avait faite.
Elle avait même soigné des bretons à la guerre, les ennemis de toujours.
Personne ne semblait la comprendre pourtant elle devait suivre sa conscience.
Même si ses deux otages étaient en vie, Stannis n'avait malheureusement pas connu le même sort.
Stannis.....
Elles comprenait le fait qu'elle devait être jugée par ses amis et son mari à cet instant mais qu'importe....

En ouvrant sa chemise et en l'auscultant, elle trouva outre des ecchymoses sur son torse et son visage, une entaille sur sa nuque et une belle plaie sur son flanc droite.
Elle allait le soigner certes mais elle n'y mettrait pas des gants.
Ses lésions n'étaient pas mortelles sauf en cas d'infection.
Elle prit tamponna ses plaies avec de l'eau puis avec de l'alcool, c'est tout ce qu'elle pouvait faire pour lui pour le moment.

Elle lui leva la nuque et lui fit ingurgité une bonne calade d'alcool puis essayer de le faire revenir à lui.

Il avait l'air si inoffensif, endormi et pourtant il avait fait tellement de dégâts.
Comment avait il pu trahir l'uniforme de la COLM?
Qu'est ce qui lui avait pris de faire souffrir le comté tout entier et d'entacher sa réputation. Il était un parfait soldat, un barbier exemplaire, un maire réputé....

Il commençait à se réveiller de sa léthargie.

Corenthine lui parla d'un ton sec avec une forte envie de l'appeler par des noms qui s'apparentent au fumier ou aux sodomites.

JULES.....réveille toi.

Son ton était froid, mais il fallait qu'il se réveille pour ne pas sombrer dans un profond coma.
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Juleslevagabond
En proie à la "divine" trahison, saincte nature de la Chapelle


Il la sentait... cette douleur... lancinante. Il voyait des étoiles de multiples couleurs, tel un arc-en-ciel brisé en mille morceaux. Elles dansaient dans ce paysage flou, lui aussi coloré dans le fond il fallait l'avouer.
Mais ça faisait mal, tellement mal. Le Baron ne l'avait pas manqué. Il sentait le froid l'envahir...

Pourtant avant il avait tellement chaud, tellement mal à un autre endroit...

Et puis il était étrange ce monde flou, un bruit constant et malsain lui venait aux oreilles. On dirait qu'une armée de charrettes passaient et repassaient dans sa tête. Et puis d'autres bruits, des murmures dirait-on, entrecoupés. Incompréhensibles.
Et puis une douleur fulgurante dans le visage, un mal de chien. Encore le noir total. Plus d'étoiles, plus de cauchemar, bienvenue à la dure réalité. La torture physique n'était donc pas terminée.

Son souffle s'affaiblissait de minute en minute. Et puis toujours son sang qui le quittait du flanc dextre, ce liquide si poisseux mais si vital... Un filet pourpre se fit sentir sur la rigole de l'ange, sous le nez. Rappel d'un souvenir, une fable... Un cadeau des dieux, avant chaque nouvelle vie, un ange posait son doigt discrètement sur le petit bout de vie et lui susurrait "oublie tout".

Le sang lui chatouilla les lèvres. Il aurait préféré meilleure situation. Si seulement, si seulement ce foutu corps n'avait pas cédé au dernier moment. Tout ses muscles étaient raides. Même avec toute la volonté d'esprit de se retourner pour voir celui qui avait la lâcheté de frapper un homme à terre, aucun membre n'acceptait l'ordre et lui rendait en réponse douleur et gémissement.

Si faible, si faible et fragile. Même si son corps avait subi multiples coups adverses... Il n'aurait que toujours les mêmes cicatrices pour le moment : la maudite "croix des dunes" sur la joue droite et une ligne le long du ventre allant du torse gauche au bassin droit. Mais au vu de ses fraiches blessures, il aurait à rajouter bientôt de nouveaux trophées...

Puis dans ce noir absolu il sentit une présence l'effleurer puis le toucher. Des doigts fins... Une femme ?
La peau touchée était consultée avec adresse de la part des mains, pour sûr qu'elle était médecin...
Puis une brulure le prit, son souffle reprit, ses poumons exaltèrent la douleur concentrée. Bon dieu que ça fait mal !!!

Puis on lui prit sa nuque et on le releva doucement. Un liquide vint mouiller ses lèvres puis son gosier. C'était bon, aussi doux que du miel. Un don de la nature à n'en pas douter l'alcool... Puis une voix.


JULES.....réveille toi.

Lentement il vît enfin clair. Le flou laissa place à la contemplation du visage de l'inconnue... Finitou. Évidemment. Qui aurait pu suivre le Baron sinon l'une de ses plus ferventes "amies"...
Mais elle n'en restait pas moins son "ex" chef barbière. Le ton entendu était froid. Logique. Pas besoin de politesse. Il savait ce qu'il avait fait. Il n'avait pas que trahi son village mais aussi la COLM, et le Comté.

Mais il n'en avait cure, il affronterait tout ceux qui se sentaient trahis. Ils ne comprendraient jamais rien de toute façon, empourprés dans leurs belles rêveries d'un Limousin à l'âge d'or. Le visage du Comté était pitoyable. Le Baron lui avait tout avoué. Rien ne lui aurait plus plaisir que chacun soit là au moment de ses révélations. Pour sûr que cela aurait coulé l'ex Comte trop sûr de lui.

Se réveiller... Mais il l'était ! Et il en aurait besoin pour la suite. Oh oui...
Nul besoin d'être un savant pour savoir la suite de son destin. Demi sourire narquois qui pointa sur son visage blessé. Il déglutit avant de pouvoir parler, même si cela était d'un faible ton.


Corenthine, Dame des Rosiers... Quel honneur... Tu n'aurais pas un tissu propre ? Mon nez saigne. Les lâches aiment frapper quand on est à terre.


Manquer de respect ? Oh sûrement. Il n'allait pas se gêner. Il n'allait pas montrer une pointe de gentillesse ou de faiblesse. Tout allait vite s'enchainer pour lui... Il s'attendît à des réponses froides et de nouveaux coups. Son regard de jais à demi ouvert sur les yeux de Finitou.

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Finitou
Jules, bien que vulnérable de part son état et sa posture, ne perdit rien de sa langue pendue et lui répondit avec un ton narquois.
Corenthine se retint de lui faire avaler son ton condescendant.


Les lâches aiment frapper?
Il n'est pas question de lâche mais de haine. Je pense que tu est bien placé pour te la boucler.
N'emploies pas cet air avec moi, je connais la chanson.
Je suis la seule qui pensent ici que tu dois être soigner alors si je viens à appuyer ici....


Elle appuya sur sa blessure du flan.

....et que tu hurles à la mort, personne ne m'en voudra.

Elle asseyait de lui faire comprendre qu'il était mal barré et qu'il ne pouvait compter que sur la chef barbière mais il fallait pas pousser le bouchon trop loin.

Tu ne mourras point d'un coup d'épée si facile à d'ôter la vie. Il faut que tu payes au Comté. Il faut que tous voient la tête de celui par qui la haine est venue. L'affreuse et hideuse tête du loup qui est rentré dans la bergerie.
Tu ne t'en tireras pas à si bon compte.

Maintenant tu vas vivre.


En appuyant sur sa plaie, celle-ci je remis à saigner et elle l'épongea de nouveau.
Ensuite déchirant un autre pan de sa chemise, elle lui passe le linge à peu près propre sur sa blessure.
Sa chemise s'arrêtait à présent au ras de ses braies, à force de faire des pansements avec.

Elle faillit lui donner de l'opium mais lui n'avait qu'à souffrir. Il fallait qu'il commence à s'y habituer.


Breccan, Shiska....

Elle les chercha du regard car elle avait besoin d'eux.
Le baron et sa dulcinée ainsi que Jules et surtout Jules, ne pouvaient prétendre à rester sur un cheval seul. Ils étaient tous mal en point et Jules pouvait peut être fuir.


Il va falloir que nous prenions tous une personne avec nous et nous prendrons le cheval du Baron qui sera sans cavalier.
Qui prend qui?

Bien sûr, il était hors de question qu'elle prenne Jules. Il la connaissait trop bien et ce n'était pas prudent. Il fallait qu'un homme se charge de Jules.

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Juleslevagabond
Lâcheté


Connaitre la mélodie... Mais de quoi ? Corenthine ne serait elle pas Lieutenante pour rien après tout ? La guerre de Bretagne devait vous changer une réputation sûrement. Lui n'était arrivé que plus tard en la COLM à cette époque "lointaine". La Compagnie d'Ordonnance du Limousin et de la Marche... Qu'avait-il donné comme sueur et motivation pour protéger ce qu'il pensait être au début un Comté uni ?

Au fur et à mesure des mois, les enseignements divers et crevant avait fini par faire du rouquin une véritable petite machine de guerre. N'allons nous pas dire que les soldats n'étaient pas chair à canon en ces temps reculés ? Non que croyons-nous à cette époque fleurie par le sang, l'honneur, toutes ces foutaises qui vous embrume l'esprit pour des causes soi-disantes nobles...
Jules y avait tant cru et donné. Sa vie pour le peuple du Limousin. Une vie guerrière.

Lever au chant du coq, baiser à sa belle muse nue endormie, paquetage et équipement en place, nage dans l'eau du lac (enfin sauf en hiver), moulinets du bras, attaques et esquives sur un pantin... Puis en avant pour son bureau. Non détrompez-vous il n'était pas qu'un simple soldat le dandy. Sergent et Barbier officieux rien que cela.
Des examens et des blessures qui défilent par dizaines chaque journée, des ordres futiles donnés au compte goutte dans une Armée qui perdait chaque jour un peu de son panache d'antan, surtout en sa garnison de Ventadour.
Enfin n'allez pas imaginer non plus un homme avec un poitrail rempli de dorures...

Mais tout cela était terminé et pour de bon. Il était fini. Écroulé. Fatigué. Soumis physiquement par sa supérieure directe qui ne se gênait pas de lui rendre la politesse. Gémissements.


Gnnnnnn...


...Personne ne m'en voudra

Oh que non "cheftaine", regarde bien ces yeux qui te lâchent mille insultes et éclairs de haine.


Tu ne mourras point d'un coup d'épée si facile à d'ôter la vie. Il faut que tu payes au Comté. Il faut que tous voient la tête de celui par qui la haine est venue. L'affreuse et hideuse tête du loup qui est rentré dans la bergerie.
Tu ne t'en tireras pas à si bon compte.

Maintenant tu vas vivre.


Rire narquois parsemé de douleur profonde. Chaque soulèvement de poitrine était un supplice infime, mais répété cela devenait torture. La chef barbière se dépêcha de "réparer" sa lâcheté par un autre pan de sa chemise qui se raccourcissait dangereusement, pour le plaisir de son mari sûrement. Ses mains vinrent fouiller ensuite son sac, puis se retirèrent quelques secondes ensuite, après une pause.
Pas d'autres médicaments ? Parfait, il resterait lucide au moins. L'opium n'était que trop mauvais pour son esprit déjà assez dérangé. Il pourrait faire un autre excès de zèle si on lui soulageait sa douleur et son contrôle mental.

Puis la Dame des Rosiers se tourna vers ses proches compagnons. Jules en profita pour rassembler quelques forces pour ne pas la laisser sans réponse de sa part. Cette fois là le sourire n'était plus... La colère mêlée à la fatigue ainsi que la douleur devait déformer son visage.


Le Comté n'a eu que ce qu'il méritait. Frapper à terre ou appuyer sur une blessure n'est là que tout ce que tu... gnnn... Peux faire ? Tu es aussi lâche que cette raclure qui n'a fait qu'avouer sa perfidie politique lorsque je tenais sa vie entre mes mains... erf... Va, reste à ses côtés, tu n'es qu'un pion de toute façon pauvre idiote. Un pion qui attaque un homme désarmé et blessé. Tout comme son maître qui était en proie à la mort.

Il rapprocha un peu plus sa tête de celle de la brune l'œil amère de vengeance.

Le LOUP ne laissera aucun plaisir au Comté... Vous avez déjà perdu une belle partie de votre honneur. Je vais vivre par votre grâce et justice, quelle ironie... N'est ce pas intolérable de ne pas pouvoir m'achever pour votre égo démesuré ? Fais ton travail lieutenante... Mais ne me juges pas. Tu ne sais rien. Absolument RIEN...


Chaque phrase était accompagné d'un souffle lourd. Il revît des étoiles et retomba dans les bras de Morphée. Trop d'efforts. Trop crispé. Tant pis il avait au moins tenu ce qu'il fallait.
Maintenant son sort était au bout d'une lame. Il pouvait mourir en "accident" ou bien vivre si les chiens faisaient leur travail propre.
Peut être allait-on encore frapper son corps déjà meurtri, il en sourirait en rêve. Cela ne montrerais que leur faiblesse à tous. Et TOUS verront bientôt son visage. Ultime honneur pour l'assassin.

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