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[RP] La Résolution

Shiska
[Forêt: la belle, la bête et le médicastre]


Tu veux un coup de main?

Le loup toisait Flaiche du haut de son cheval, le visage caché dans les recoins de la capuche de sa cape. Il l'avait pris sur le fait, ses yeux passant du corps à l'autre. Il avait suivi le gardon qui avait bifurqué en sentant le flair du médicastre comme investi de l'esprit de la forêt. Ou bien alors serais ce le fait que les autres membres de la troupe avaient déjà pris quelques longueurs d'avance et qu'il avait plus de chance d'avoir un morceau en prenant un autre chemin...

Son regard s'attarda sur l'objet du baiser. Un corps frêle et désarticulé qui faisait penser à un pantin de spectacle de foire. Il met pied à terre et se rapproche un peu... Ewaele. Ils l'avaient laissée derrière eux ces couards... long soupire de soulagement alors qu'il tombe sa capuche de sa tête. Cibles trouvées et sauvés, mission terminée...

Hey ben c'est une nouvelle manière de soigner que t'a là mon vieux... si elle est efficace je te la piquerais pour soigner ma louve tien...

Le lieutenant s'approche du corps en piteux état. Les rousseurs de ses joues et de ses cheveux avaient pris des teintes complètement différentes que celles qui étaient gravées dans sa mémoire. Les cheveux déjà en piteux état étaient imbibés de terre et de sang tandis que son visage tuméfié lui donnait une couleur qui ferait douter un amateur de bonne viande fraîche... Il s'accroupit à côté d'elle, portant la main à son poignet en le soulevant doucement pour toucher sa peau.

Un vrai pantin de bois... elle a la peau froide... T'as quelque chose de rapide contre ça? Faut qu'on la ramène au plus vite mais j'ai peur qu'elle finisse en chaton pas frais d'ici là...
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--Trokinas


[Devant la Chapelle]
Le Baron ouvrit les yeux. Sa gorge le brulait, il avait l'impression d'avoir avaler du feu. Il vit, penchés sur lui Aliénaure et Nico. Mais où était il? Que faisait il là? Et pourquoi avait tellement mal à la main gauche? Il regarda autour de lui pour essayer de reconnaitre les lieux. A part des arbres, et quelques fourrés, rien de particulier. Il se tourna alors vers Aliénaure et ne comprit pas pourquoi du sang coulait de son oreille.

Puis, tout lui revint en bloc. Il voulut bouger pour prendre son épée, mais n'y arriva pas. Il voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa gorge meurtrie. Il chercha alors son adversaire et remarqua un corps dans un coin.

Il déglutit pour essayer de reprendre le contrôle des cordes vocales, et arriva enfin à prononcer quelques mots d'une voix rauque et cassée.


C'est fini? Vous allez bien? Et Ewaele?


Aucun autre son ne put sortir, et Trokinas attendit la réponse des deux personnes, tout en endurant la douleur lancinante dans sa main gauche. Il n'avait pas osé la regarder de peur de voir qu'elle n'était plus là, mais pour l'instant, ce n'était pas son souci principal.
Finitou
[A la recherche des ravisseurs]

Le petit groupe filait à vive allure vers les deux chacals qui avaient enlevé Ewa.
Soudain, une ombre par terre, adossée contre un arbre.
Flaiche n'eut pas le temps d'arrêter sa monture qu'il était déjà au dessus de la personne.
EWA!

Elle était dans un sacré état. Son visage était coloré de mauve, rouge et bleu.
Sa chevelure de feu avait perdu tout éclat.
Un pantin de bois désarticulé.
Corenthine eut une furieuse envie de briser les os des ravisseurs un à un. De les entendre hurler aussi fortement que les jointures de leurs articulations.


Flaiche restait auprès d'Ewa qui avait besoin d'un bon médicastre et Shiska regarda aussi la scène.
Flaiche leur ordonna de ne pas s'attarder d'avantage et d'aller à la poursuite des deux ravisseurs.
Corenthine voulut rester pour s'assurer que la rouquine survive mais elle ne pouvait pas mieux faire que Flaiche.
Ewa était sauve mais peut être plus saine.
Elle serra les dents et ils repartirent vers les limbes du bois à travers les arbres.
Les brides de son destrier bien en mains et ses jambes l'enserrant, Corenthine repartit en trombe.


Shiska, Breccan et Corenthine arrivèrent dans un cul de sac.
Les arbres étaient trop denses pour que des cavaliers y passent, les feuillages étaient drus et compactes.
Aucune chance qu'ils ne soient passés par là.
Ils les avaient perdu.


La brune s'arrêta et regarda ses complices.

On a du prendre une mauvaise route ou ceux sont des enchanteurs. Je ne vois pas comment ils ont fait pour nous échapper.

Elle eut envie de pousser un hurlement animal de la rage qu'elle éprouvait à ce moment mais lança juste un juron d'une voix nerveuse.

On n'a pas beaucoup d'option.
Il faut retourner vers la chapelle.
J'espère que le Baron aura fait souffrir l'encapuchonner.


Elle se crispa sur les brides et donna un coup de talon à son cheval pour qu'il chevauche en direction du lieu initial.
Corenthine ignorait que le Baron était en mauvaise posture et avait perdu 3 doigts.

Les arbres défilaient rapidement sous les sabots de son destrier.
Elle donnait de temps à autres des coups de talon pour qu'il ne ralentisse par le rythme.
Au bout d'une course effrénée, les feuillus se firent plus rare et elle vit enfin la chapelle et la scène déroutante qu'elle avait sous les yeux.
le baron allongé avec ce qui semblait être Aliénaure à ses côtés, Nicortortue debout et une masse grise caché au sol.
Corenthine sentit son coeur sortir de sa poitrine.
Serait il possible que le Baron soit....non ce n'était pas possible, ce n'était même pas envisageable.

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Alienaure
Juste deux prunelles bleues qui vous fixent et une voix qui vous répond, et la vie reprend soudain tout son sel. Et c'est souvent, bien souvent dans ces instants là que vos nerfs cèdent...

Les yeux d'Aliénaure s'emplirent de larmes et elle tenta d'esquisser un sourire pour rassurer le blessé. Pitoyable tentative qui se solda par un torrent de larmes commençant à nettoyer le front du baron.


Tout est fini, oui...


Mais elle plongea son regard dans celui de son cousin, pour avoir confirmation que le cauchemar était bel et bien terminé, que tout irait bien, qu'ils ne risquaient plus leur vie.

Une douce caresse sur une joue râpeuse, un baiser ne souffrant d'aucune hésitation. Parce qu'elle avait failli le perdre. Parce qu'ils avaient failli ne jamais se revoir. Alors la bienséance, la présence de son cousin très à cheval sur les convenances, elle n'en avait cure.


Nous allons vous soigner... N'ayez crainte, je resterais là, avec vous...


Simplement prier pour qu'il ne tourne pas la tête vers la blessure, et surtout pour que celle-ci ne s'infecte pas.

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Finitou
Corenthine fonça encore plus vite vers les protagonistes.
L'encapuchonné à terre, s'en était fait de lui.
Elle se jeta quasiment de son cheval pour arriver en tout premier lieu vers le baron.
Aliénaure était peut être à ses côtés mais elle s'en fichait.
Il avait l'air d'être mal en point et elle était la chef barbière du Limousin.

A peine sur lui, elle le regarda partout quand elle vit du sang sur lui. Il avait bien des contusions au visage mais pas au stade de son triste état.
Elle ouvrit sa chemise et ne vit rien. Elle apposa ses mains contre son torse et essaya de palper si il avait des côtes touchées.
Aucune trace de blessure sur le torse, si ce n'étaient des ecchymoses et aucune côte cassée.
Son regard se leva sur Aliénaure, car elle n'avait pas encore vu la main de Trokinas.

Baron, vous avez mal où ?

Elle espérait qu'Aliénaure n'était pas dans un état second sinon, elle serait obligé de lui envoyer une paire de baffe, n'ayant pas de sels sur elle, car elle n'avait pas vu qu'Aliénaure aussi était blessée.

Et vous Aliénaure, tout va bien ?

Elle se leva prestement vers son cheval, qui était à deux pas et regarda dans une besace ce qu'elle avait toujours sur elle et qui pourrait l'aider à donner des soins.


Arrivée dans sa besace, elle constata qu'elle avait une flasque d'alcool, de l'opium...tout un sac de campagne, qui pouvait lui permettre de donner les premiers secours.
Elle jeta un coup d'oeil sur Nico qui semblait aller bien.


Messire Nico, Ewa a été retrouvée. Breccan et Shiska vous en diront plus.

Comment elle aurait pu lui dire à ce moment que la rouquine avait plus l'air morte que vive?
Elle chassa cette idée de sa tête qui lui faisait trop mal.
Breccan et Shiska se chargerait surement de raconter les faits au Comte Nico. Pour le moment, elle devait soigner.
Elle préféra jeter un coup d'oeil vers l'encapuchonné pour ressentir une haine qui bizarrement la vivifiait.
A sa vue, sa mâchoire se crispa.
Il était inerte. Il lui faudrait ensuite s'assurer qu'il est bien mort, en espérant qu'il est souffert mille morts.


Aliénaure?

Pénélope avait retrouvé son Ulysse mais à force de le coller, ça ne risquait pas de l'arranger.

Le baron a besoin d'air, écartez vous un tantinet!
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Alienaure
Martèlements de sabots, bruits de pas. Voila. La cavalerie arrivait. Tout était vraiment fini.
Et avant qu'elle n'ait pu se redresser, elle vit deux mains courir sur le corps de son baron, puis ouvrir la chemise pour en toucher la peau nue.

Si elle s'était quelque peu éloigné de sa mère, il était indéniable qu'en dehors d'une frappante ressemblance physique et de l'opiniâtreté, elle avait hérité de sa jalousie. Et la flambée que lui procura la vue de ces mains fines sur la peau couleur pain d'épices de son fiancé lui donna une force qu'elle ne pensait plus avoir.

Se redressant, la jeune fille repoussa quelques mèches brunes, faisant fi de ses propres blessures, puis toisa la Prévôt d'un regard froid.


Mon fiancé respire très bien. Et au lieu de chercher des blessures là où même un enfant comprendrait qu'il n'y en a point, vous feriez mieux de vous occuper de sa main.

Nouveau regard tendre vers le blessé, doigts serrant la main intacte.

Je vous laisse juste le temps nécessaire pour vous faire soigner.


Léger baiser sur les lèvres entrouvertes avant de se lever difficilement. Mieux valait s'écarter et ne pas la voir soigner un corps qui semblait ne pas lui être étranger.Les explications viendraient plus tard, en d'autres lieux et d'autres moments.

Juste un regard vers son cousin avant que ses yeux ne se posent vers l'épée du baron. Pommeau ensanglanté, lame rougie. Puis détour vers le corps gisant non loin.

Jules...

Elle le revoyait, arrivant fraîchement au Conseil des Maires. Elle lui en avait stupidement voulu d'avoir pris la place de Tarrélian. Mais les liens s'étaient vite tissés et une entente cordiale avait été créée. Rires, marchandages en tout genre, coups de gueule. Mais toujours dans le respect et surtout pour leur village respectif.

A le voir inconscient, face presque contre terre, le flanc droit ensanglanté, elle aurait presque eu pitié...
Mais lui n'en avait pas eu.
Et les derniers évènements défilèrent devant ses yeux. Et un vertige la saisit alors qu'elle réprimait un haut-le-cœur.

Stannis... C'était lui qui avait tué son beau-père. Elle en était convaincue.

Alors, sans le quitter du regard, elle saisit l'épée sur le sol et combla la distance qui la séparait du corps gisant, telle un automate.
Le sang appelait le sang. La mort appelait la mort.
La loi du Talion... Œil pour œil, dent pour dent.
Il avait pris la vie de Stannis, il avait voulu prendre celle de Trokinas et Aristote seul savait s'il n'avait pas pris celle d'Ewaelle.

Son poignet bougea, son bras se leva et dressa l'épée au-dessus de l'abdomen.
Le prix du sang était à payer et ce soir, l'ancien maire de Ventadour payerait de sa vie.

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Nicotortue
Une vague de soulagement envahit le Comte à voir le Baron ouvrir enfin les yeux et parler. Il n'aurait pas voulu avoir sa mort sur la conscience et, en plus, devoir consoler autant que faire se pouvait, sa jeune cousine de la perte de l'être qu'elle aimait par dessus sa propre vie. Immobile à leurs côtés, il ne dit rien, la laissant le rassurer, lui permettant d'occuper l'espace et, peut-être, de chasser momentanément l'horreur des récents événements. Par contre, il se tendit lorsqu'il entendit un martèlement de sabots et, instinctivement sa main se porta sur la garde de son main, prêt à dégainer la lame si cela s'avérait nécessaire.

Ce ne fut pas utile. Il s'agissait de Corenthine qui revenait voir comment les choses se passaient. Un sentiment d'espoir ténu naquit au fond de la poitrine comtale à la voir là. Cela signifiait qu'Ewaele devait être retrouvée et à l'abri parmi ses amis qui ne manqueraient sûrement pas de la lui amener afin de le rassurer. A moins que... mais non, il ne pouvait envisager une seule seconde cette éventualité. Cela ne pouvait être... Aristote n'aurait jamais permis un tel acte, une telle cruauté. Pas maintenant alors que la vie fleurissait à nouveau devant eux, porteuse d'avenir et d'espérances. Tout à ses pensées, il ne vit pas la nouvelle arrivée faire de son mieux pour s'occuper du Baron, malgré l'hostilité évidente d'Aliénaure. Il restait là, planté, le regard dans le vide. Ce fut la voix de la barbière qui le sortit de sa torteur et fit revenir des couleurs à son visage. Vivante ! Elle était vivante ! Grâce à Aristote, de ce côté-là aussi, l'expédition avait été un succès et tout rentrerait dans l'ordre incessamment sous peu. Le Comte se promit intérieurement de faire un don plus que généreux à la cathédrale de Limoges pour en remercier le Saint de les avoir protégés et à nouveau réunis.

Il se dirigeait vers son étalon pour rejoindre Shiska et Flaiche et retrouver au plus vite Ewaele lorsqu'un mouvement attira son attention. Tournant la tête, il vit Aliénaure s'approcher du corps inanimé du ravisseur, s'emparer de l'épée gisant à quelques pas de lui et s'apprêter à lui ôter la vie. Ne réfléchissant même pas, il s'élança et, avant qu'elle ait pu porter le coup fatal, il lui saisit le poignet d'une poigne de fer, suspendant son geste. Le regard jetant des éclairs de glace, il lui intima l'ordre de cesser ses folies, les mâchoires crispées par la colère, la voix assourdie pour ne pas ameuter les autres et attirer leur attention.

Es-tu folle ? N'y pense même pas ! Il appartient à la justice désormais. Ce serait indigne de toi de le frapper maintenant. Tu veux t'abaisser à son niveau, c'est ça ? Et perdre Trokinas à tout jamais ? Il a besoin de toi à ses côtés, pas dans une geôle du chateau de Limoges !

Une pause, pendant qu'il lui prend la lame des mains et la jette loin d'eux, morceau de métal sans objet en ce lieu, en ce moment. Il l'éloigne de quelques pas du corps toujours immobile, la tournant imperceptiblement vers le Baron sur lequel Corenthine s'affaire.

Il paiera, je t'en fais la promesse. Mais pas maintenant, pas comme ça ! Promets-moi que tu ne toucheras pas à un seul cheveu de sa tête. Je veux être sûr de toi avant de partir rejoindre Ewaele et voir si elle va bien. Le ton ferme se fissure, le regard s'adoucit, la voix se fissure. Je t'en prie... je suis fou d'inquiétude. Donne-moi ta parole que je puisse être à ses côtés. S'il-te-plaît...
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Alienaure
La poigne ferme serrant son poignet la sortit de sa transe. Et si les doigts exerçaient une pression suffisante pour lui arracher une grimace, elle ne pipa mot.
Fixant son cousin d'un regard désemparé, elle n'opposa aucune résistance lorsqu'il lui enleva l'épée pour la jeter au loin.
Elle se retrouva quelques secondes des années en arrière, dans la même position qu'aujourd'hui. Le Brassac l'avait saisi de la même façon, pensant qu'elle était responsable de la disparition d'un des colliers comtaux. Elle n'avait rien dit, même pas que Barahir avait fait la bêtise malgré ses avertissements. Elle avait encaissé sans broncher, les remontrances, la leçon de morale, la fessée qui s'en était suivie lorsque le bijou avait été retrouvé dans l'âtre d'une cheminée éteinte.

La jeune fille eut la même impression qu'alors. Injustice devant celui qui avait pris des vies. Injustice de ne pouvoir être égale. Parce qu'à n'en pas douter, il n'aurait pas empêché le baron de le tuer quelques instants plus tôt.
Mais comme dix ans auparavant, elle ne dit rien, se contentant de baisser le regard, comme prise en faute. Parce que parler ne servait à rien. Parce que les paroles du Comte ne souffraient de réponse.

Cependant, la fêlure du ton la surprit. Jamais elle n'avait vu son cousin montrer faiblesse. Même à la mort de leur oncle Rassaln. Même à celle de son neveu Réhaël. Quant à la supplier, elle, mi-femme, mi-enfant...

Redressant la tête, Aliénaure porta la main de son cousin à ses lèvres et déposa un baiser sur une des bagues qui ornait les doigts.


Ne vous abaissez jamais plus à me supplier, mon cousin... Et pardonnez ma folie... Elle vous tient éloigner de celle que vous aimez. Partez et prenez soin d'elle.
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Flaiche
Regardant Ewa pour déceler d'éventuels signe de réveil, Flaiche n'entendit pas Shiska s'approcher. Le baiser semblait avoir finalement l'effet désiré, les yeux de la jeune femme tremblant dans ce qui devait être une volonté de s'éveiller. Ils s'ouvrirent enfin, et un nom, faiblement prononcé, arriva tout de même jusqu'aux oreilles attentives du médicastre.

Faisant fi de la première remarque de Shiska qui arriva quelques secondes plus tard, il sourit de cette situation et se penchant à l'oreille de sa patiente, murmura:


Non Ewa, ce n'est pas Nico, c'est moi Flaiche. J'avais espéré que tu croirais que ce soit lui et que tu lutterais pour t'éveiller. Apparement je ne me suis pas trompé. Désolé pour le subterfuge.

Flaiche se redressa et se tournant vers Shiska avec un grand sourire, lui répondit:

Ah mais excuse moi mais c'est moi le médicastre, donc si un tel traitement est à administré, tu devrais m'amener ta louve justement. Ca ne se fait pas n'importe comment hein, il faut avoir fait des études pour ça.

Flaiche rit, se sachant si Shiska allait déceler la plaisanterie ou s'il allait tiquer aux paroles du gardon.
Avant que celui ci ne disent quoi que ce soit, et puisqu'il allait avoir besoin de se concentrer sur Ewa, il prit les devant et ajouta:

Cela n'a rien d'un traitement Shiska, je l'ai embrassé en espérant qu'elle lutte pour se réveiller. Et je dois dire que je suis assez satisfait du résultat.

D'un mouvement de menton, il désigna le visage de la comtesse, les yeux encore a demi ouverts. Son interlocuteur s'approchant, il lui fit part de ses inquiétudes.

Ne t'en fais pas, il est logique qu'elle ai les mains froides, elle était évanouie et pas dans le meilleur état de santé. Cela dit a première vue elle n'a aucune blessure mortelle. Secouée oui, en danger je ne crois pas. D'ailleurs elle n'aurait pas recouvrer ses esprits si c'était le cas.
Je veux juste attendre un peu qu'elle se réveille, il me faut savoir si elle a quelque chose de casser avant de tenter de la déplacer.


Le gardon se penche à nouveau vers sa patiente et murmure:

Ewa, il me faut savoir, aurais tu mal quelque part ? Je parle de quelque chose d'assez violent pour t'empêcher de te lever.

Flaiche attendit la réponse quelques instants, le temps qu'elle sache si elle le pouvait ou non. Une fois sa réponse murmuré, il se releva et s'adressa a Shiska.

Bien, je vais la prendre sur ma monture et l'amener chez moi, j'aurais bien plus de facilité pour la soigner la bas qu'en faisant les premiers soins ici. Peux tu aller prévenir les autres que nous nous y rendons ?

N'attendant pas plus, il se tourna vers Ewa, l'aidant à se lever et a monter sur Ebene. L'entreprise fut lente mais ils y parvinrent malgré les quelques douleurs occasionnées à la jeune femme. Il monta a son tour et prit la direction de son domaine, au pas, pour ne pas trop secouer sa patiente, la retenant d'un bras.
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Shiska
[Forêt : la médecine pour les nuls]

Le loup fronça les sourcils en grognant à la remarque de Flaiche. On dit que la dérision reste le remède le plus rapide aux problèmes simples mais un loup un tantinet jaloux ça a du mal parfois a voir du premier coup la plaisanterie lorsqu'on parle de venir embrasser sa louve à sa place. Une fois la plaisanterie esquivée avec brio, le médicastre tenta d'expliquer au pauvre lieutenant la simplicité de manipulation de la conscience humaine et l'impacte nécessaire et effectif qu'elle pouvait avoir lors de la pratique de la médecine ainsi que les diverses causes possibles qui ont amené le symptôme précité par celui ci...

Ah ouai y'a pas à dire quand on a une vraie démonstration de la médecine en action ça fait toujours quelque chose. Bon vu de son cerveau de chasseur qui connaissait que les points vitaux qui peuvent amener quelqu'un à claquer ou la psychologie d'un animal en fuite tout ça ressemblait plus à un remède de grand mère qu'a autre chose mais bon... Les voies de la médecines sont impénétrables (à part moyennant de bonnes finances cela va de soit). Tout comme les voix du seigneur d'après le proverbe, ce qui doit être vrai puisque personne de saint (d'esprit) ne semble encore avoir effectivement entendu aucune d'elles...

Aidant la Flaiche à faire grimper le corps de la rouquine sur son cheval, il en profita pour lui glisser un petit mot d'apaisement.


Fait gaffe sur la route va pas te faire brigander c'est pas le moment. Si elle claque je serais le premier à venir poignarder des menaces sur ta portes. Allez prend soin d'elle et de toi... Je vais aller prévenir tout le monde que la mission est réussie et qu'on aille prévenir le comte...

Remontant sur son canasson impatient, il jeta un coup d'oeil aux deux ombres qui s'éloignaient rapidement avant de remettre son capuchon sur sa tête et de filler.

[chapelle sanguine : comte rendu]

Les brigands avaient fini par s'échapper, la rouquine était entre de bonne mains et le groupe avait rejoint la chapelle. Apparemment le combat avait bien eu lieu et les deux protagonistes en avaient pris pour leur grade. Fifi était déjà en train de faire son travail, plus consciencieuse que jamais dans ce genre de cas. Bien que le vicomte semblait porter les séquelles de l'affrontement celui ci respirait toujours, ce qui chez les humains normalement constitués était signe de vie. Le loup descendit de son cheval en jetant un coup d'oeil. Le brigand semblait inerte sur le sol, trop mal en point pour bouger dans le meilleur des cas. Au dessus de sa tête, un spectacle des plus inhabituels était en train de se produire. Un Nico tout ému qui semblait supplier la mini Malemort. Un concept d'autant plus étrange lorsqu'on prend encore la jeune fille pour une très jeune fille et le comte pour un pilier.

Il ramassa la dague à ses pieds et la fit tournoyer entre ses doigts en venant se rapprocher du comte et de sa jeune cousine.


Hum... Ewaele est dans un état de fatigue critique mais elle va bien... Le médicastre Flaiche est parti l'emmener chez lui pour la faire soigner. Nous n'avons pas pu rattraper les autres malheureusement, il ne nous reste que celui là alors... jette un regard à la jeune femme, ce ne serait pas très pratique si vous nous le tuiez maintenant... Je suis sur que d'autres aimeraient avoir leur part jeune fille.

Il la fixa dans les yeux et lui tendit son poignard.
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Juleslevagabond
Les "yeux du diable" plus près des Enfers... Cauchemar


[ Ambiance ]


Tu es pathétique...


La voix vicieuse et ténébreuse l'assaillait tandis qu'il plongeait dans ce noir infini. Perdre tout en quelques secondes, comment était-ce possible...

Elle n'avait laissé qu'un mot :"Je t'aime". Mais ni d'endroit ni de nouvelle...
Les mains tremblantes il s'était saisi du papier et affalé sur sa chaise de maire.
Il ne lui restait plus que quelques jours pourtant pour ce fichu mandat, ils allaient enfin pouvoir un peu plus se retrouver après tant d'absence commune. Ils s'aimaient...


Pourquoi... Pourquoi...

La politique, toujours aussi surprenante à ses yeux, lui avait fait perdre son cœur déjà bien affaibli par les multiples mauvaises nouvelles de départ ou de morts. On avait osé la toucher... Osé la blesser... Osé de la faire partir... Osé qu'elle disparaisse.

Tout ceux qui avait un tant soi peu un lien avec le jugement fatal... EUX... Ils allaient payés... Ils étaient les dirigeants du Limousin... Le Limousin... Le Comté l'avait poignardé... TOUS.

Le regard de jais du rouquin se posa sur la tapisserie comtale et l'arracha dans un cri de rage. Ils avaient réveillé la haine écarlate ; Celle qui l'avait rendu si mauvais et seul il y a de cela plusieurs années.
Tout les efforts de contenance s'effondraient.Le sang et la mort allait s'abattre de par ses propres mains. Pour Yarwelh... Juste pour elle... C'est tout ce qu'il pouvait faire. Vengeance...

Mais il avait failli avec le dirigeant, la source. Ses forces l'avaient quitté au moment de vérité. Le destin contre la force pure du maire redevenu l'assassin. Il était encore trop faible... Sa chance ne lui avait que permis de survivre un peu plus longtemps face à la furie de la Boesnière.

Il aurait dû encore s'entrainer... Mais le temps avait joué... Toujours le pire ennemi de l'Homme.
Jules n'avait rempli qu'une partie de sa vengeance, même si Trokinas lui avait avoué toute sa vie médiocre et son esprit vicieux comme le serpent.

Dorénavant il allait sombrer dans les Enfers sûrement, une chaine au cou, hurlant de douleur, en compagnie de nombreux fous.

Il tombait encore dans ce paysage noir, ces ténèbres. La descente n'en finissait pas. Il devrait sentir son cœur s'étreindre sous la pression... mais non, il ne sentait que le vent. Et puis cette odeur, du sang...

Les ténèbres prirent une teinte un peu plus violette.


Je... meurs...?

Sa voix se perdait dans les méandres de ce monde imposant. Le seul écho étant encore cette voix...

Tu te vides de ton âme...

Qui était-ce ? Hadès ? Une folie ? Aristote ? Son subconscient ? Sa haine ? Il n'en avait cure. Il voulait seulement la voir... Son visage, ses cheveux, sa bouche, rencontrer sa langue, sa poitrine, son paradis, frôler sa douce peau, sentir ces effluves de bonheur... Elle et lui... Il était fou. Fou d'elle. Simplement.

Et il tombait, tombait, tombait encore... Son esprit se réconfortant de quelques passages joyeux aux côtés de Yarwelh.


Je t'aime

Et crois tu l'aider en te laissant mourir comme un chien galleux ?

Un grondement du fond des entrailles de cette divine obscurité se fît entendre, son corps s'immobilisa dans l'air. Et soudainement devant lui deux énormes yeux rouges s'ouvrirent, transperçant l'esprit du rouquin. Un sifflement assourdissant s'empara de sa tête... Des souvenirs oubliés refirent surface, son enfance, ce feu, sa famille, ces ruines, cette agonie... Bon dieu... stop, arrêtez ça

ARRÊTE !


Veux tu vivre ou mourir Sambre ?

Tout son corps frémit tandis que le son strident cessait enfin. Il avait le choix ? Il y avait une sortie ? Une lumière ?
Est-ce-que ça en valait la peine au moins ? Il allait souffrir des maux infligés c'était certain. Mais ELLE...


Est-ce-qu'elle est... encore vivante ?

Après le grondement, un rire s'empara du paysage de mort. Les énormes globes rouges oscillant. Les traits de l'assassin se durcirent... Que voulait-il dire ?

PARLE !

Fais ton choix Sambre... Vas-tu encore te battre ou te laisser aller... Ce serait si simple non ?

Cette fois-ci le grondement venait des entrailles de Jules. Les deux rubis transperçant se fermèrent... Et tout s'éclaircit. Une douleur le prit aux côtes, un liquide poisseux s'écoula sur sa peau. Il cria et se tordit, toujours en l'air et immobile. Longuement.
Quand ce cauchemar allait-il se terminer... Il voulait la rejoindre...
Vivre en tant que renégat ou mourir sans savoir ?

Non, il fallait être certain. Il ne pouvait pas se permettre que... Tant pis des chiens qui profiteront de ses faiblesses. Le temps de recouvrer ses forces... Il n'avait besoin que de ça.

Alors il leva la tête. Et aperçût un point lumineux. Et malgré cette douleur lancinante, il nagea vers cette faible étoile, battît cet air aux effluves de sang...

Et là il s'éveilla, à demi conscient, toujours au sol, même odeur, même douleur. En vie... Il était encore en vie... Même si ce monde était flou et que ses paupières n'étaient presque pas ouvertes il était heureux d'avoir survécu. Il avait encore le moyen de savoir...

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Nicotortue
L'arrivée de Shiska sortit le Comte et sa jeune cousine de la situation quelque peu inversée dans laquelle ils se trouvaient. Pour une fois, le plus âgé était le demandeur et la jeune fille avait le pouvoir de le libérer. Ce qu'elle fit.

Aussitôt, il se dirigea vers sa monture afin de rejoindre les autres compagnon de l'expédition et celle qu'ils protégeaient mais il fut interrompu par le nouvel arrivant qui lui donna les dernières nouvelles. Son front se plissa d'inquiétude à entendre que l'état d'Ewaele n'était pas aussi bon que les premiers mots de Corenthine l'avaient laissé supposé. Il remercia Shiska d'un signe de tête, n'ayant pas le coeur à dire quoique ce soit, torturé d'angoisse et d'appréhension. Il détacha son étalon et se mit en selle d'un bond, avant d'enfoncer ses talons dans les flancs de l'animal qui, peu habitué à ce genre de traitement, se cabra un bref instant avant de partir comme une flèche dans la direction indiquée par Shiska.

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Alienaure
Aliénaure regarda son cousin partir avec un brin de honte. Malgré son injonction à aller chercher Ewaele, le Brassac était resté avec elle, ne faillant point à la promesse de veiller sur la progéniture malemorienne. Et elle l'avait retenu quelques instants de plus alors qu'il était rongé d'inquiétude pour celle qu'il aimait.

Lorsqu'elle le vit disparaître au détour d'un des pans de l'église, la jeune fille se retourna vers celui qu'elle n'avait pas vraiment revu depuis les noces de sa mère.


Un trop plein de haine me fit tourner la tête un bref instant. Mais n'ayez crainte, Seigneur Shiska... Je n'offrirais point la délivrance à cet homme...


Elle abaissa ses yeux sur le poignard.

Ceci ne m'appartient pas. La dague que j'avais a été jeté dans les fourrés, lorsque l'autre homme m'a rattrapé avec son piège...


Pas lasses vers un arbre, sans quitter du regard le baron qui se fait soigner. La fatigue commençait à se faire cruellement sentir. Comme le froid, la faim, les douleurs de sa cheville amochée par le collet et son oreille tronquée. Se laissant glisser le long d'un tronc d'arbre, elle s'assit, regroupant ses jambes de ses bras, menton posé sur les genoux.


Pourriez-vous me faire des gants? En cuir. De belle facture... Je ne pense pas qu'il acceptera facilement l'absence de ses doigts désormais disparus...


Et de se laisser happer par l'inconscience et sombrer dans un inévitable sommeil.
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Finitou
Corenthine revint avec une flasque d'alcool et quelques graines d'opium. C'est tout ce qu'elle possédait dans sa besace. Elle se pencha sur le Baron et constata qu'Aliénaure veillait jalousement sur son HOMME. Corenthine voulait lui faire comprendre et elle prit une voix très autoritaire comme elle savait l'être dans sa carrière professionnelle.

Aliénaure ne faites pas l'enfant. Je suis là pour le soigner.

Aliénaure se leva, lui lancant l'endroit de la blessure comme on montre de l'index sa bévue à un enfant. Aliénaure fisait presque corps avec le Baron et Corenthine ne s'était pas penchée sur tout le corps de Trokinas.
Corenthine fronça les sourcils. Elle n'aurait pas du le laisser.
Aurait elle pu faire quelques chose de plus? Surement pas mais sa conscience de la tarabusterait pas autant.

Elle regarda le Baron avec un fin sourire de compassion en plongeant son regard dans le sien.


Ce n'est rien Trokinas. Je vais m'occuper de ça.

Une grave blessure, restait une grave blessure.
Elle prit son outre d'eau et en versa sur les plaies pour enlever les souillures puis versa une calade d'alcool. Corenthine lui donna quelques graines opium.


Tenez avalez ça. Vous vous sentirez beaucoup mieux.

Elle déchira un pan de sa chemise et entoura les moignons.

Les coupures sont franches. Nous irons dès notre retour à l'infirmerie s'occuper de ça.

Son autre main glissa dans la sienne et elle la lui serra.
Ses yeux s'embuèrent un peu. Stannis, le feu, les enlèvements, Ewa mal en point et maintenant Trokinas.

Elle espérait qu'ils en auraient bientôt fini, quand elle entendit aliénaure vociférer et Le Comte Nicortue la sermonner.

Corenthine vit arriver Shiska et elle écouta.
Ewa était en vie....Flaiche la soignait.


Corenthine toujours une main dans celle de Trokinas, laissa échapper une larme et l'écrasa vite fait d'un revers de son autre main.
Ensuite, Nicortue fit promettre à Aliénaure de ne point se fourvoyer à commettre l'irréparable en appliquant la loi du talion. Loi pour laquelle Corenthine avait une pourtant une forte inclinaison.

Je la surveillerais Comte. Partez tranquille

Pourquoi avait elle dit ça?
Aliénaure n'avait pas besoin d'être maternée...

Le comte partit à brides abattues pour retrouver sa promise.
Aliénaure marcha vers son Promis aussi et Corenthine se leva.
Les laissant dans l'intimité, n'ayant pas vu que la jeune femme s'était adossée contre un arbre avant même d'arriver et qu'elle avait perdu connaissance.
Sa main glissa hors de la sienne puis elle lança un regard noir en direction de la masse gisant au sol.


Il fallait qu'elle le voit.....Lui....par sa faute le Limousin était plongé dans le deuil. La noirceur de son âme devait le faire ressemblait à un monstre.
Corenthine s'avança puis de sa botte fit rouler le corps inerte de l'encapuchonner.

Stupeur....ses yeux s'écarquillèrent et ses lèvres se mirent à trembler.
Elle pointa un index sur l'homme....le rouquin...Jules....son barbier.


Pourquoi Jules est ici.....POURQUOI IL EST ICIII ?
Il nous a rejoint quand?
Qui lui a fait ça?


Elle cherchait une réponse et ses pensées se voilèrent.

Une seule réponse possible.... mais non.....comment l'imaginer.
Jules son petit barbier, qu'elle avait soigné, avec lequel elle avait rit.....

Corenthine porta ses mains à sa bouche pour étouffer son cri viscèral.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNnnnnnnnnnnnn

Un mal au coeur la prit. Elle courut vers un arbre et s'y appuya.
Son corps se plia et son estomac, prit de spasmes la força à déverser le flot de haine.

Corenthine avait mit un visage sur le meurtrier.
Un visage de damné, le visage de Belzébuth mais jamais, jamais un visage d'une personne qu'elle affectionnait.

Quand elle ouvrit les yeux, elle vit aliénaure contre un arbre totalement inerte à quelques pas du Baron.
La barbière ne l'avait pas vu s'effondrer, trop absorbée par l'effroi de voir Jules.


Corenthine se jeta sur la jeune femme et la secoua légèrement par les épaules.

Aliénaure....parlez moi...Aliénaure ?

La jeune femme était pâle comme la mort. Mais on le serait à moins après une épreuve pareille. Surtout pour une jeune femme de son rang.
Corenthine sortit la flasque d'alcool et lui appuya sur les joues pour que sa bouche s'ouvre.
Elle y versa une rasade d'alcool et lui tapota les joues.


Alinéaure....revenez à vous....Le Baron a besoin de vous.

Elle espérait que le fait d'évoquer Trokinas, elle reviendrait à elle.

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Shiska
Petit sourire en la voyant décliner le poignard. La colère n'était pas assez forte pour qu'elle accepte ce cadeau empoisonné. Oh il ne lui aurait sans doute pas donné ce poignard... pas maintenant. Mais c'était le meilleur moyen de s'assurer que la jeune fille avait retrouvé de son calme. Faisant jouer le coutelas entre ses doigts, il vint le glisser sous sa ceinture pour le caler. C'est toujours ça de gagner un couteau, on en a jamais assez. C'est toujours quand celui que vous utilisez fini par ce casser qu'il y a pénurie sur le marché bizarrement...

Il suivit la jeune femme la main à la ceinture, jetant un coup d'oeil au corps de l'encapuchonné qui gémissait et semblait partir dans un délire hallucinogène. Bah... y'en a bien qui prennent des champignons rien que pour arriver à ça alors ça doit pas lui faire de mal à ce mécréant... Regardant la jeune femme s'abaisser contre le tronc d'arbre, il l'écouta en se baissant à sa hauteur, l'examinant du regard.

Ne vous en faites pas je me chargerais de ces gants... je vous en ferais de très saillants. Mine de rien vous êtes ma plus fidèle cliente de ces dernières années avec mes enfants...

Il détacha les lanières de son mantel, l'enlevant doucement, puis vint lui glisser sur les épaules avant de farfouiller dans sa poche.

Mais en attendant... ne bougez pas que je vous recoiffe un peu...

Sa voix c'était fait doux murmure devant la jeune fille qui commençait à laisser la pression retomber et les effets de la fatigue prendre possession de son corps dans une torpeur annoncée. Il sorti un foulard noir et commença à le passer délicatement autour de sa tête, à la manière d'un bandeau. La plaie qu'il avait remarqué sous ses longs cheveux à la place de son oreille continuait d'échapper un petit filet de sang. Il prit soin de la couvrir avec le tissu du foulard et le nouât derrière sa tête avant de faire repasser ses cheveux par dessus. Les images de la jeune fille courant dans la grande salle du domaine familiale pour venir voir ce que faisait là le monsieur venu voir maman avec de grandes malles lui remontaient en mémoire. En même temps que les images de sa propre fille, jeune louve blonde d'une très grande beauté qui entrait maintenant dans la phase qui allait transformer sa petite puce en jeune fille... Un petit sourire bienveillant perça sur ses lèvres alors qu'il caressait la joue de la malemort avant de se relever.
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