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[RP] Campagne de Provence

Maxiuszedeus
Aux portes d'Aix, le XVI janvier 1458

Ca ne finissait plus.....chevaucher toute la journée, monter le camp, "dormir" quelques heures, toilette rapide à l'eau gelée, repas de pain rassis ou de gruau infecte, parfois un fruit, lever le camp, re-chevaucher toute la journée......elle était éreintée, elle avait mal aux fesses et s'ennuyait fermement. Sans doute pour cela qu'elle ne laissait pas Nortimer, son intendant, s'occuper de tout comme à l'accoutumée. Si elle ne l'avait pas aidé a monter et lever le camps chaque jour on l'aurait sans doute retrouvée statufiée sur sa monture.
Heureusement la veille elle avait retrouvé son ami et remplaçant au sein de la COCT, le Sénéchal Voda. Ils s'étaient d'ailleurs épaulés durant l'escarmouche qui les attendait à leur arrivée. Toujours dans les premières lignes, ils avaient vu l'ennemi se jeter sur leur passage, et, côte à côte, comme au temps où ils avaient combattu le félon Gascon, ils occirent ensemble les malendrins mal entraînés, mal équipés et surtout mal avisés qui s'étaient interposés entre eux et les fortifications ennemies.
Elle en avait tué 3, ce qui avait réveillé ses muscles endoloris par le voyage et ragaillardit quelque peu son humeur de blonde ex militaire, redevenue soldat pour la cause.

Une fois les malheureux débarassés, ils avaient installé le camp. Nort' avait nettoyé les armes de la blonde et avait mis de l'eau à chauffer pour préparer une tisane à sa maîtresse.......ah c'était pas un bon lait chaud au miel....mais ça réchauffait au moins. Elle s'était finalement endormie en pensant aux amis dont on l'avait séparée, son Comte adoré, sa Blonde préférée, son filleul albigeois, son nouvel ami toulousain....ils lui manquaient. La nuit fut courte. Heureusement, elle se déshabillait peu par ce froid et dormait avec son épée posée à côté de sa paillasse.


Le XVII janvier 1458

3 Nouveaux cadavres à son actif, trois malendrins qui avaient voulut occire le nouveau sénéchal alors qu'il dormait encore et elle s'était rendormie paisiblement, se disant que plus personne n'oserait les attaquer pour cette nuit.
Au petit matin, l'effervescence du camp la réveilla. Elle remonta la couverture jusque sous son nez et profita encore quelques minutes. A travers le drap elle voyait Nort' s'afférer à préparer le lever de sa blonde maîtresse, il avait dut s'apercevoir que les petits ronflements avaient cessé. Il lui apporta ses bottes qu'il avait décrotté et ciré....ses fameuses bottes en croco d'Albi offertes par la Comtesse de Prume, surnommée la Crevette aux biscuits et Russo, la Vicomtesse de Salvagnac.

"Nort' si tu pense me servir encore de cette bouillie infâme c'est avec tes fessiers que mes bottes seront lustrées......"
Il se contenta de sourire, elle n'avait jamais levé la main sur lui...

Puis sortant de son lit et terminant de se rhabiller :

"Bonjorn Nort' donnes moi juste un peu de pain et une tisane, j'ai besoin d'aller me dégourdir les jambes."
L'intendant obéit, ajoutant quelques noix qu'il avait récolté en route, la blonde le remercia et mangea rapidement, assise sur sa couche. Elle sortit de la tente et s'étira face au pale soleil hivernal. Ce pale soleil qui se reflétait dans la chevelure de la miss qui venait en face, donnant l'impression de flammes dansant autour de son visage. Elle se frotta les yeux, se demandant si elle dormait encore....mais c'était bien sa meilleure amie. La Dame de Caucalières approchait, un grand sourire illuminant ses traits fins. Maxi lui ouvrit les bras.
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Arfast


[ Camp Orléanais ]

Comme il l'avait fait aux portes de Genève, le Maistre des Faucons de l'Ouest, Arfast, ordonna qu'on élève les tentes et qu'on fortifie les environs, les faubourgs ayant été investis par les armées françaises. Dans les heures suivantes, plusieurs gens tentèrent de forcer leurs lignes, alors que le Connestable de France avait déclaré la trêve dominicale. Sa lame n'avait pas prise de repos et, près de ses hommes, avait défendu l'intégrité de leurs lignes.


La lettre de réponse à l'annonce du Kaiser était bourrée d'injures et il ne digéra particulièrement pas l'affront fait aux femmes de France, car son épouse, et les fauconnes sous ses ordres étaient les gens les plus vaillants et les plus courageux qu'il connaisse, et il jura de faire ravaler ses mots à cet auteur indigne de se proclamer ''libre''. La liberté excessive mène au chaos, alors que que le saint Empereur assurait l'ordre et la loi sur ces terres sans causer de tort à ses habitants. Qui avait pu leur faire croire que troquer un dirigeant par un autre, moins digne de régner, était la liberté ? Il ne doutait cependant pas de leur foy, ils avaient participé aux combats contre le Lion, mais tôt ou tard il leur fallait s'attendre à rendre compte à leur légitime suzerain.

Arfast était entièrement d'accord avec l'annonce du Connétable de France. Amnistie accordée à tous les défenseurs était une juste récompense pour ces gens, quoiqu'un peu orgueilleux, qui avaient mérités le respect. Les meneurs cependant devraient répondre de leurs actes pour avoir inciter leurs concitoyens à la félonie envers l'Empereur.

Le Patichon, en tant que Délégué orléanais en Saint-Empire, avait a charge la diplomatie avec la Provence, mais ces contacts étaient pour le moment nul du fait que leur proclamation d'indépendance n'était pas acceptable par les autorités françaises. Néanmois, il était prêt à accueillir un négociateur si quelqu'un se présentait.

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Oli13
[Ordonnance Françoyses.....Troupes de La Rose Noire]



Arrivée sur Aix.. Jour du 15 et 16 janvier 1458

Partis depuis Avignon sans autre soucis, arrivant presque à destination, elle se dressait maintenant devant eux,majestueuse, et fière....la Saincte Venture.... planté là dans la plaine aixoise tel un mur divin....



Il nous fallait maintenant franchir les vallons entre Aix et son extrémité ouest, pour rejoindre nos positions au sud de la cité . Quelques heures de marche, encore quelques lieux à parcourir, et nous verrions au loin les rempart de la cité.

Après avoir discuté de l'itinéraire le plus sur avec feignant, caro vint nous rejoindre...

elle n'arrivait pas vraiment à se reposer, chargé de l'intendance, ces derniers mois furent pour elle très éprouvant courant par monts et par vaux pour obtenir des laisser passer, et négocier le stationnement et le ravitaillement des troupes... mais surtout, elle était là, avec moi...

Dans mes moments de doute, elle me réconfortait, et dans mes colères elle savait m'apaiser.

Elle connaissait mes réactions face à une situation avant que je ne la fasse, elle savait ce que j'allai dire avant que je ne le dise...elle était moi..et j'étais elle...

Mais l'heure était venu de se mettre en marche, la prenant encore une fois dans mes bras, nous jurasmes de rester l'un prés de l'autre quoi qu'ils advienne, et enfourchasmes nos montures.


C'est ainsi que les troupes de « La Rose Noire » arrivèrent non loin de la cité provençale, la contournant par l'est.

Pour ainsi dire, il n'y eut point de problème, quelques escarmouches, avec des brigands sans doute, surpris de nous voir face à eux...mais rien de plus.
Les messagers nous informaient de l'emplacement de nos alliés déjà sur place, constituant la première ligne, et nous les informions par retour de notre arrivée sans dommage.

Les hauts rempart, et la pointe de la cathédrale péroraient dans le ciel azur tandis que l'ordre d'aménager le camp était donné....



[Campement de La Rose Noire... 17 janvier 1458]




Quelques tentes éparses, à l'abri d'une ruine, sur un vallon surplombant la cité toute proche....
L'endroit semblait idéal, et le terrain suffisamment plat pour déployer les machines de guerre.

Le temps était compté, l'installation de ces engins prenait du temps, et nous devions estre prest, afin de percer les épais remparts qui ceinturaient la cité, et ouvrir le passage aux hommes prests à fondre sur l'ennemi....

Le montage du camp, et le positionnement des machines du chaos, prirent toute la saincte journée, ayant profité de la trêve dominicale pour laisser les hommes d'armes au repos, et à leur prières, oli vérifia l'emplacement des machines, en fonction de l'heure prévue pour l'attaque, afin de profiter du soleil qui sans nul doute aveuglerait l'ennemis, et nous rendrait peu visible.....




La journée se terminait, le soleil se couchait à senestre, et la saincte victoire au loin, de couleurs d'or se couvrait, contrastant avec l'azur du ciel, qui peu à peu perdait son éclat....

Les tours de garde s'organisaient,
et le feu allumé, nos coeurs réchauffait....
attendant la venue d'une nouvelle journée...

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Alcalnn



[Devant Aix, 2eme jour de siège, Camp d'In Phooka Memoriam]

Le Chat patientait pendant qu'il supervisait l'installation du camp. Enfin, Lasteyrie se pointa avec son humour habituel:


-Bien le bonjour vot' gracieuseté de Mortain! J'ai entendu dire que aviez fait mander un preux héros et j'accours donc a vous!

-En effet, mais ce n'est pas encore pour que tu fonces bille en tête à l'assaut des murs. Non j'ai besoin que tu m'informes de comment, à Rome, cela va commencer à réagir, et aussi ce que dit le droit canon sur la trêve domincale.


Après que l'ancien prélat lui eut expliqué il l'invita à faire le tour des pièces d'artillerie qui étaient en train d'être posées...





[Devant Aix, 3eme jour de siège, Camp d'In Phooka Memoriam]

Le camp des Normands était terminé. Pas question de se laisser surprendre par une sortie des rebelles. Le Chat avait passé sa nuit à étudier les faiblesses de la défense félonne et à échanger des missives secrètes avec l'Empire et le Royaume de France. Il était confiant. Que le Franc Comte agisse comme un Franc Con ne le choquait pas. Il était même content qu'il se comporte à la face du monde en parfait félon.
La réaction Artésienne le fit franchement rire aux éclats, celle de la Bretagne le confirma dans sa décision et enfin, le meilleur, la réaction de quelques curés de bas étage... Franchement pas de quoi s'inquiéter. A vrai dire, les félons avaient tôt fait de monter au créneau, dévoilant un peu comme des éjaculateurs précoces, leur jeu.

Se levant tôt, il dévora une miche de pain qui ne lui avait rien fait et fit descendre une goulée de vin dans son gosier. Il fait beau temps, cela changeait agréablement de la neige de Suisse. Un soleil et un peu de vent vivifiait la nature endormie. Il s'ébroua, enfila son pourpoint armant et appela Vincent, son roux petit page:


-Vincent! Viens m'aider à vestir mon harnois!


Le petit, qui était maintenant passé mestre ès enfilage d'armure, se précipita, tout heureux comme à l'accoutumée de manipuler les tôles finement sculptées aux mesures du Chat. Une fois paré, il sortit dehors, il était tout excité a l'idée de faire tonner la poudre. Il alla donc voir Galahad, qui lui avait affirmé la veille "Je crois, Messire Duc, que nous sommes prêts à déclencher le tonnerre !".
Ainsi il visita les positions. Les sapeurs avaient travaillés d'arrache pieds toute la nuit à creuser des tranchées d'approche sous les remparts de la ville. Il fallait maintenant déclencher le bombardement, juste pour le plaisir.


-Monterolier! Où es tu! Il est temps que nous fassions acte de présence physique et d'effrayer les poules d'en face! Qu'elles caquettent!


Il se plaça en retrait des pièces d'artilleries, et attendit que le tonnerre se déclenche...

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Galahad*
[ Salve de semonce devant Aix]

Galahad, près d’un remblai à observer les mouvements des Aixois, fut averti de la venue du Duc de Mortain et de son empressement à entendre le tonnerre. Il rejoignit les bombardes et vit le Chat lui faire un signe large en montrant les pièces d’artillerie.

Tous les servants, à leur poste de combat ! Prenez les boulets ! Visez en avant des remparts, mais assez près des murs pour que les dindes d’en face s’étranglent d’anxiété !

Les soldats allaient et venaient. Leurs gestes étaient sûrs et les pièces allaient vomir les coups de semonce. Les responsables de chaque bombarde avaient le bras droit levé au ciel, signifiant qu’ils attendaient l’ordre de faire feu. Un dernier regard de Galahad vers le Duc de Mortain. Un simple hochement de tête et Galahad cria :

Feu ! Et si un boulet dépasse les murailles, ce ne sera que mieux ! Ce coup-ci, ce ne sera pas un renard mais un léopard dans un poulailler !



Le fracas se déchaîna. Thor resplendissait au-dessus de la tête des Normands. Une première salve était partie que déjà une deuxième repartait. Les hommes étaient surexcités. Galahad rejoignit le duc de Mortain, lui expliquant les manœuvres des artilleurs et lui faisant remarquer l’optimisme des hommes. Il rejoignit ses hommes pour les féliciter de la part du Duc.

C’est bien ! Mais qui a entamé le rempart Est ?

Je crois que c’est notre pièce, seigneur. Dit un artilleur gêné.

Calva pour vous ! C’est ma tournée !
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Coulis
[ Salve de semonce devant Aix]

Une ville au pied de la ville en quelques jours...les armées, fortes de leurs contingents militaires, et de toute la logistique associée qui suivait, avaient fini de coloniser les abords...
N'en déplaisent aux Provençaux, la terre sous ses pieds était Normande tant que l'armée In Phooka Memoriam occupait la position...
Du bruit et des clameurs de vie tout autour...des ordres qui s'enchainaient...Les soldats orgueilleux défiaient les remparts de la cité...

Coulis nettoyait et aiguisait ses lames, assis sur une souche aux abords de sa tente...Mécaniquement, les yeux perdus au feu, l'esprit ici ou ailleurs ...Pas d'ordre immédiat...
Il avait appris qu'un bien née provençal avait le langage ordurier... Une coutume ici, peut-être...

Cherchant du regard Alix, sa compagne, qui s'occupait des chevaux, il sourit...


Connait pas les femmes d'Ailleurs, celui là...qu'il protège bien son entrejambe...Même...Doit pas connaitre les femmes du tout...d'ici ou d'ailleurs...
Le petit prince vient de se lancer dans une autre guerre...Autres ennemies sans bannière, autrement redouta...

Raaah...


Il sursaute et se lève d'un bond...Une sourde explosion....non...de multiples et sourdes explosions qui détonnent et raisonnent...Son Faro en hennit...

Le Feu Normand...qui crache le Tonnerre...Il se lève et comme au spectacle regarde les impacts...L'un explose à la muraille, lui arrachant quelques éclats de pierre...

Vives clameurs des Normands qui approuvent, auxquelles il participe...
Caro
[Campement de La Rose Noire]

Plan élaboré avec les femmes, plan de « notre guerre », guerre somme toute bien différente de celle qui était en place, mais une guerre parallèle se préparait.

A vouloir jouer avec le feu on finit par s’y bruler et c’est donc déterminée que je revenais au campement, direction la tente pour y chercher ce qui était prévu.

Balayant l’intérieur du regard… personne… Oli devait encore estre affairé. Comment allait-il réagir en voyant ce torchon pondu par cet Alex ? peut-estre l’avait-il mesme déjà lu. Mais sa réaction je la connaissais d’ores et déjà, une réaction sans doute similaire à la mienne. J’aurai bien voulu lui en parler mais pour le moment il me fallait m’activer pour rejoindre tout le monde un peu plus tard comme prévu…..

Le bruit du Tonnerre se faisait entendre de plus belle alors que je songeais à ce que j’allais devoir faire :

Tout d’abord mon arc, mon carquois qui étaient posés dans le fond à droite, puis parchemin, plume et encre pour y écrire un mot…. quand reposant ma plume une idée me traversait l’esprit…

Au pas de course je ressortais de la tente… direction les chevaux. Leur prendre un peu de foin il ne m’en voudrait pas et au pire s’il venait à en manquer nous avions sans doute un paysan non loin à qui en prendre.

Les bras chargés je revenais à la tente et laissais tomber le foin à l’entrée avant de soulever le pan et de disparaitre à l’intérieur pour me diriger vers mes vêtements. Tour à tour je prenais chaque vêtement en main et les jetais par-dessus mon épaule pour de temps à autre prendre l’un ou l’autre et le mettre de costé …..

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Muad_dib


[Devant Aix, 2eme jour de siège, Camp d'In Phooka Memoriam]

déception... Lascaux ne put le cacher; il était un peu amer de la question posée. On voyait encore en lui "Monseigneur Muad" et non pas un militaire ou un noble provinciale. On le cantonnait a ce qu'il fut et ce passé qu'il essayait d'oublier, on ne cessait de lui rappeler. Le Chat avait deja fait l'erreur plusieurs fois, dans une taverne aux joutes du Lavardin et a un diner ou il dut dire les bénédicités. Soupire d'amertume...
Mais que faire d'autre que de puiser dans ses souvenirs, s'apercevant presque avec dépit a quel point il se souvenait du droit canon qu'il avait un temps juré de défendre et protéger... Ce même Droit Canon imparfait et abusif qui protégeait aujourd'hui les prélats et assurait a ces derniers une parfaite protection... envers et contre tout, même les plus grosses boulettes romaines. Ce droit Canon scellé du Pape... Il se retournerait dans son pot le Saint Geranium si il voyait comment les cardinaux jouent avec son scel.
Égrainant mentalement les chapitres du DC comme si il avait le lourd volume sous les yeux, il essaya de se souvenir de ce qu'il savait sur le sujet


mmmh... je ne me rappelle rien d'écrit sur le sujet dans le droit canon... Cela touche au dogme je pense. Quoi qu'il en soit, la trêve dominicale implique qu'aucune action militaire offensive ne doit être menée le jour du Tres Haut. Je me souviens de quelques paroles prononcées par la curie dans une annonce: "nous devons respecter la double règle de la paix et de la trêve de Dieu, et interdisons à tous nos fidèles de combattre le dimanche, jour dédié au recueillement"

C'est a peu près tout que je sais sur le sujet... C'est une question de... coutumier canon... en quelque sorte...enfin je pense...



Puis balayant d'un geste de la main la question, il suivit le Duc entre les pièces d'artillerie et ne put s'empêcher de penser: "mais est ce vraiment nécessaire toute cette violence?". Des mots qui ne venaient pas de lui mais qui s'imposèrent a son esprit d'une façon inétendue. Puis avec un sourire il reprit sa marche, s'apercevant qu'il avait prit quelques pas de retard.


A Rome... comment cela se passait il?... Mais comme d'habitude... Un joyeux bordel, des clercs qui se déchirent, personne qui n'est d'accord... Et malgré le fait établi que des armées encerclaient Aix il y avait encore des sceptiques qui pensaient dans leur grande et infinie naïveté qu'il s'agissait d'une "erreur d'orientation" et que les armées rejoignaient bien le Bearn. Les bons a rien on une tendance a porter une mitre en ce royaume... Ou alors ces dernières étaient elles trop serrées? Il faudrait y réfléchir quand tout cela serait terminé. Ça expliquerait bien des choses.


A Rome... ma foi ca palabre... Ni plus ni moins que d'habitude. Les clercs provençaux râlent, personne ou presque ne les écoute. Que dire de plus? J'entretiens autant que faire ce peu les rumeurs selon lesquelles nous ne voulons de mal a personne, plus tard nous aurons ces en-mitrés sur le dos et mieux ca vaudra mon Duc.


"Mon Duc?" C'était sorti tout seul. Pourtant aucun lien n'existait entre les deux hommes, outre celui de l'amitié... De la fidélité aussi dans un sens. Tout cela cimenté par une confiance réciproque. Le Chat avait connu le clerc, il apprenait a connaitre l'homme. Et un jour peut être qu'il le verrait ainsi. Et non pas comme un ancien prélat. Tout vient a point a qui sait attendre parait il, alors il fallait s'armer de patience... et attendre.
Insanius
[Devant Aix, Une touche d'Oc perdue au milieu du Calva...]


La canonnade retentit soudain, arrachant un sourire au Tressé.
Depuis deux jours, tout était prétexte à se réjouir pour lui. Le Sud... Il étaient rentrés enfin!
Après avoir bravé le froid Helvète et la glace Franc-Comtoise l'Oc était enfin à portée...

Étendu sur le dos, à l'écart des tentes, sur un coin d'herbe sauvé on ne savait comment du piétinements des hommes et des bêtes, il fixait le ciel.
Hormis des échauffourées avec quelques groupes provençaux la situation était calme.
Mortain faisait tomber le tonnerre, les hommes aiguisaient leurs armes et les pages courraient en tout sens, chargées de missives, d'ordres et d'autres denrées mandées par leurs maitres.
Mains croisées sous la nuque, chevilles croisées l'une sur l'autre il détonnait dans le paysage. Pauvre homme presque inconscient du tumulte l'entourant, on aurait pu le croire berger endormi.

La veille, Joan, le messager du Tournel lui avait apporté quelques consignes de son suzerain. Se tenir prêt, guetter les mouvements d'en face et attendre... Attendre encore et encore et encore...
Sur le moment, il avait hésité à se vêtir de l'armure offerte par son ami... Rutilante, jamais revêtue et peu légère, tout cela lui confirma qu'il valait mieux la laisser à l'abri pour le moment.

Personne ne savait quand attaqueraient les insurgés et s'il fallait passer encore des jours en-armuré il s'épuiserait avant même d'avoir aperçu une colonne Aixoise charger. D'autant plus qu'il ne l'avait jamais portée et qu'il lui faudrait passer quelques heures à s'y habituer.
Et puis de sa vie, il avait préférer combattre léger, son corps emplis de cicatrices en attestait. Même si plus d'une lui furent gravées par des malandrins et autres catins...

Il avait donc cherché parmi les intendants celui qui pourrait lui vendre quelques pièces légères. Et il ne lui fallut pas longtemps pour dénicher une brigandine à sa taille et assez légère à son gout.

De quoi amortir quelques chocs... s'était il dit alors qu'il l'enfilait une fois revenu à sa tente.

Et c'est ainsi vêtu qu'il s'était couché dans l'herbe, les tresses entourant sa tête reposant sur l'herbe.
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Patsy


[Devant Aix...l'Arrivée du Vicomte de Conches]


Bien des lieues parcourus depuis sa lointaine Normandie, bien des Comtés et Duchés, où ses compagnons avaient empreinté des routes bien sinueuses...
Bien des Gués, des rivières et des fleuves furent traversés de Royaume en Empire...
Ils avaient vu la boue des routes du Domaine Royale et la neige devant Genève.
Là se dressait devant eux Aix, la Provence...une autre aventure, d'autres combats.

Mortain était parti en avant, comme à son habitude, Pierre ne pouvait lui empêcher cela, charge à lui d'éclairer la troupe et d'établir le campement et les défenses...
Il savait que son vieille ami excellait sans se rôle, n'avait-il point connu cela en Bretagne, il y a maintenant deux années...

Conches regarda sa troupe, qui n'était pas mécontent d'arrivée à bon port. Il vit Coulis qui portait fièrement la bannière de l'Armée et Jehan, le petit nouveau, sa première campagne, dont Pierre avait fait son Porte Enseigne...
Tout les autres suivaient Normands, Languedociens et autres...sans râler, surement subjuguer par l'allure des mercenaires que Conches avait prit en Suisse.
Des hommes d'un grand courage, l'infanterie parfaite disait certain, inébranlable et sans pitié...Il s'agissait de deux "Rottes" hallebardiers et piquiers suisses, il formaient une sorte de Garde Prétorienne.
Des mercenaires, très attaché aux écus de leur employeur, cela était surement possible, beaucoup le pensait...mais des soldats très attaché à la parole donnée.



Pierre vit Mortain et salua son ami d'un signe amical de la main...
Les bagages arrivaient, les choses allaient pouvoir se poursuivre.
Virtuellevinou
Dans la tente qui lui avait été désignée, la jeune femme tournait en rond telle une féline en cage. Elle était en colère, cela ne faisait aucun doute, il suffisait pour cela de la regarder. Démarche rapide et légèrement moins dansante qu’à l’habitude, lèvres fermées d’où ne s’échappait aucun sourire mais surtout, surtout, le regard d’ordinaire azur avait viré au charbon.

Elle marmonnait tous les noms d’oiseau qu’elle connaissait et que sa bonne éducation lui interdisait de dire tout haut. Ce qui, manifestement n’était pas le cas d’un certain grand de ce Comté. L’accueil en ces terres avait été plus que douteux, la rencontre avec une Comtesse aussi peu aimable qu’une douve en plein hiver, l’annonce d’un Prince aussi vulgaire et insultante qu’une tache de sang sur un pourpoint crème et enfin la déclaration d’un Archevêque aussi opportuniste que pouvait l’être Don Calogero Sedara*.

Bien qu’étant aristotélicienne de naissance, ayant toujours la Foy en le Très Haut, il fallait bien avouer que la jeune femme ne l’avait plus en ses représentants humains sur terre. Peut-être que ces derniers, avaient-ils été corrompus par le pouvoir, l’argent ou un quelconque service à rendre … Ce n’était point à elle d’en juger, le Tout Puissant le ferait bien assez tôt lorsqu’il les rappellerait à lui.

Soudain, avec une douceur dont ceux qui ne la connaissait pas aurait pu douter qu’elle avait en elle, elle posa la main sur son ventre, le caressant d’un geste maternel. Elle ne pourrait plus cacher très longtemps que celui-ci s’arrondissait de jour en jour, elle ne pourrait bientôt plus nier qu’une vie grandissait en elle. Cette vie qu’elle avait si longuement désiré porter, dont elle gardait bien jalousement le nom du père, celle qui était son présent, son passé et son futur.

La jeune femme profitait de ses courts moments de repos pour lui parler, pour la sentir bouger, pour jouer avec elle au travers de la mince paroi de chair qui séparait ses mains de ce petit être en devenir. Elle sourit tout en se calmant.

La nuit venait de tomber, l’air s’était fait plus frais et quelqu’un, elle ne savait qui avait allumé un candélabre dans la tente. Vinou chaussa tant bien que mal ses cuissardes, tachant d’épargner tout mouvement brusque à ses entrailles, elle glissa son éternelle dague dans sa botte droite, mit sa cape sur ses épaules et empoigna la garde de son épée et sortit faire ce qu’elle faisait depuis plusieurs nuits déjà, elle alla faire couler le sang et donner la mort.






(*personnage de l’ouvrage « Le Guépard (Il Gattopardo) » écrit par Guiseppe Tomasi, prince de Lanpeduse)
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Joel.
Les soldats français étaient enfin arrivés à Aix, capitale où ils espéraient tous goûter à la victoire à une bataille acharnée. Le temps n’était pas encore aux réjouissances dues à la victoire mais plutôt à la dure tâche qu’est de monter un campement pouvant protéger les troupes françaises d’une éventuelle attaque.

Une fois le lieu du campement déterminé, les hommes de la Poissonnière montèrent rapidement leur petit campement pour ensuite se mettre à aider pour la construction du campement. Joel leur ordonna de se joindre aux soldats qui commençaient à mettre en place le mur d’enceinte. Pendant ce temps, il rendit visite à son suzerain pour prendre ses ordres. Celui l’accueillit et lui attribua une mission très particulière. Il devait patrouiller dans les environs histoire de trouver quelques provisions. S’il en restait tout du moins…

Il ne pensait rentrer avec des tonnes de fourrage mais le jeune homme était content qu’on lui donne une mission. Il salua donc le Chat puis partit chercher ses hommes pour s’acquitter de la mission qu’on lui avait confié. Il trouva ses compagnons là où il les avait laissé.

Ils partirent donc pour parcourir la campagne environnante afin de trouver les villages les plus proches et ramener tout ce dont ils pourraient avoir besoin. Il y avait bien quelques villages aux alentours de la capitale mais ils rencontrèrent que peu de gens, la plupart ayant fuit derrière les remparts d’Aix. Beaucoup de greniers étaient vide aussi, les bougres s’étaient préparés pour tenir un siège. Il y avait néanmoins quelques fermes où ils purent prendre quelques provisions, des fourrage, une ou deux poules. Quelques trucs par ci par là…

Ils avaient rencontré quasiment personne durant leur mission, ce qui rassurait et inquiétait Joel en même temps. Il craignait une attaque par une lance comme l’avant garde avait subie. Il avait confiance en ces hommes mais il préférait être épaulé de son suzerain pour se battre pour le moment. Sa présence le rassurait même si il n’était pas toujours à ses côtés.

La fin de la journée pointa le bout de son nez, le jeune homme décida donc qu’il était temps de rentrer pour lui et ses hommes. Ils rentrèrent donc au campement sans trop tarder. Les hommes et les chevaux devaient se reposer, histoire d’être en forme pour le lendemain. Si l’ombre d’une bataille se dessinait, Joel voulait à tout prix être au mieux de sa forme.

Les Normands rentrèrent au campement avec leur maigre butin, les soldats se chargèrent de conduire les vivres auprès de l’Intendance tandis qu’il se dirigea vers la tente du Chat pour lui rapporter ce qu’il avait pu ramener. Il le trouva près des pièces d’artillerie ce qui n’étonna guère Joel. Il savait à quel point son suzerain aimait les pièces d’artillerie. Il partit donc à sa rencontre…

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Quarbonne14
Voila un moment qu'il avançait, depuis son départ de Toulouse en passant par Genève pour arrivé ici à Aix. Le paysage avait défilé, le temps n'avait pas aider à avancer, quoique plus clément les derniers jour avant d'arriver. Finalement arrivé devant les murs de la capital, le camp s'était organisé et les hostilités avait même commencer.

Les armés ennemis était cloitrés dans leur villes, sans doute pensent t-il y être en sécurité !
Les armés des compagnies d'ordonnances Françaises encerclent la ville si bien que rien ne semblent pouvoir ni entrer ni sortir.
Les escarmouches ayant essayer d'attaquer en ont fait les frais, et celle trainant dans le coin n'ont eu aucune chance.
Quarbonne14 n'avait pas hésité à en occire plus d'un avec une grande efficacité. Il n'aurait jamais penser pouvoir faire de telle dégât et surtout en sans tirant sans trop de mal. Peut être qu'il avait beaucoup de chance jusqu'à maintenant, les prochains jours nous le diront et il était impatient d'y être.

Quarbonne14 était affecté à l'armée Orléanaise. A l'arrivé devant les murs, il aida à mettre le camps en place et on lui montra une place pour placer sa tente.

Il était loin des compagnons avec lesquels il était venu. Il les savait dans les différentes armés et que l'une d'entre eux était dans la même armé. Il l'a croisé de temps à autre et croisé le fer contre l"ennemi avec elle.

Par chance aujourd'hui, il l'avait aperçut, passant non loin mais elle était passée rapidement sans le voir surement du au bruit ambiant.

Il finit ces taches, remis sa brigandine, son épée et partit à travers le camps retrouver la trace de Dame de Caucalières, appelé plus simplement Lhessa, et trouver d'autres de ces compagnons du comté de Toulouse.

Après avoir chercher sans succès un moment, il réussi à la retrouver beaucoup plus loin dans un autre camp. Elle avait retrouver la Dame de Cunault et de Pena d'Albigès aussi appelé Maxiuszedeus. Il se dirigea vers eux...
Alix_de_kerenoc


[Au camp des Normands, l'armée In Phooka Memoriam...
Salve de semonce devant Aix... 18 janvier de l'an de grâce 1458]


Quand les bâches des lourds chariots aux roues crissantes qui avaient traversé le camp avaient été retirées elle n'en cru pas ses yeux... des pièces d'artillerie encore à monter sur leurs socles.

Rapidement elle avait couru pour aider à la mise en place des bombardes...
Poussant...
... tirant...
.. soufflant...
S'arrachant presque les mains... manquant de se faire écraser le pied à la descente de la plate-forme... maudissant d'avoir laissé ses gants de peaux sous la tente.
Chaque long tubes en fer forgé avaient été disposés ensuite sur un affût de bois solidement fixé au sol par des pieux pour éviter le recul.
Elle avait aidé à pousser les mantelets pour protéger les servants.....
Les boulets de pierre avaient été empilés...
Les tonnelets de poudre roulés...

Les mains qu'elle avait du mal à fermer, Alix avait rejoint rapidement leurs deux montures, pas question que le frison prenne peur et arrache la corde et se barre à travers le camp entrainant son vieux noir avec lui...
Elle s'était mise entre les deux et avait passé une main sur le chanfrein de Faro pour retenir un éventuel cabrage et de l'autre tenait fermement les cuirs...
Un coup d'œil à son compagnons qui aiguisait ses lames...

Maintenant, elle observait avec attention comment les artilleurs s'y prenaient pour faire le pointage... les coins de bois qu'ils avaient enfoncé entre les éléments de l'affût.
Avec de longues cuillers de bois... la quantité de poudre nécessaire fut déposée au fond de chaque canon, et tassée à l'aide du refouloir.
Des boulets glissés à l'extrémité de chaque fût.

Depuis un instant, elle scrutait le seigneur Galahad... attendant l'ordre de tir. Celui regarda une dernière fois vers le Duc de Mortain et là il hurla l'ordre que tous attendaient....

Un...

FEU.... !

... jaillit et au même temps, sans lâcher les cuirs, elle plaqua ses mains à ses oreilles, ouvrant un peu la bouche...
Elle vit s'abaisser ensemble les tiges de fer rougie... à l'ouverture située au dessus de la chambre... et les explosions retentirent.
Au hennissement puissant du grand frison elle eut peur qu'il ne tire brusque... mais il n'en fit rien...
Les boulets furent propulsés dans un vacarme d'enfer faisant gronder l'air autour et elle en ressentit le raclement jusque dans son torse...
100... 200... 400... 600 pieds
L'une vint faire éclater une petite partie du mur d'enceinte et alors qu'un silence se fit brusquement... il fut suivi des sons sourds de la chute les caillasses et les pierres de l'endroit du rempart...

Une deuxième salve qu'elle ne s'attendait pas la fit s'abaisser un peu...
Elle n'avait pas vu une deuxième ligne de bombardes apparemment... car à 8 tirs par jour la bombarde... encore il valait peut-être mieux avoir un couillard...

Une clameur couvrit le camp Normand, à laquelle Coulis ne fut pas en reste ... elle se retint d'y participer pour ne pas effrayer plus leurs montures, laissant glisser un sourire de satisfaction à ses lèvres... à peine un petit tremblement à ses mains...
Les servants allaient pouvoir rectifier leurs pointages...

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Lexhor
[Campement Orléanais]

Basé au centre du camp, le Duc d'Orléans était en plein conciliabule lorsqu'un message important lui parvint. Il le prend négligemment tout en poursuivant sa discussion. L'ouvrant machinalement il commença à poser ses yeux sur le scel. Un premier sourire. Puis il commença la lecture et et son sourire grandit. Comment une femme pouvait redonner du baume au coeur à un homme autrement que par ses charmes...même si ceux de la Princesses d'Etampes étaient connus et reconnus de par les royaumes...

Le soleil commençait à chasser l'ombre. Et ce n'était que le début.
Aussitôt le Duc envoya l'ambassadeur porte une copie du précieux sésame à la connaissance des forces retranchées dans Aix. Il accomplit sa mission avec dévotion.


Armoria a écrit:

Nous, Armoria de Mortain, Grand Maître de France, à tous ceux qui le présent écrit liront ou se feront lire, salut ;

Des armées françaises sont entrées en Provence. Nombreuses sont les suppositions à ce sujet, et les rumeurs vont bon train : d'aucuns en profitent, cela va de soi, pour lancer des accusations aussi fausses que le sont leurs engagements de façade. Jusques à ce jour, j'ai laissé courir ces rumeurs, de façon délibérée, puisqu'elles ont permis d'épargner la vie de nos troupes. A présent, je vais y répondre.

Il est dit que nous utilisons le statut de Croisés pour nos actions. Faux : en quittant Genève, nous y avons laissé les blanches bannières.

Il est dit que j'ai menti quant à la destination de ces troupes, que j'ai prétendu qu'elles allaient se rendre dans le Béarn. Faux : en annonçant que je m'y comptais rendre, je n'ai parlé qu'en mon nom propre, sans user du moindre pluriel. Et je cite le discours dont copie est parvenue à Rome :
« Je prends ce jour la route vers le Béarn, parce que mon devoir me l'ordonne, parce qu'ayant un jour choisi d'entrer dans la famille aristotélicienne, j'ai aussi choisi d'aider ceux de cette famille qui souffrent, et ceux que l'on en détourne.

Je vous invite à en faire autant : puisque nous avons été tenus de laisser notre fer au fourreau, usons de notre verbe, qui est libre, et sans entrave aucune. Il fera bien plus de mal au lion que les coups d'épées »

Il est dit que c'est une agression envers l'Empire : faux. L'été dernier, Sa Majesté a écrit à l'Empereur, son cousin, pour s'ouvrir à lui des problèmes que la félonne Provence pose au Royaume. La Provence, que l'on cherche à faire passer pour l'agneau du sacrifice, mais qui, depuis des lustres, héberge de bonne grâce une cohorte de brigands qui régulièrement ravage le sud de notre pays. Sa Majesté a fait savoir à l'Empereur qu'il fallait une action : devant protection à ses vassaux qui s'en étaient ouverts à lui, il ne pouvait rester sans réagir. La lettre a été libellée dans le sens où une absence de réaction forte nous délierait les mains, nous permettant ainsi d'agir.

Et d'agir, il n'était que temps : nous venions tout juste d'apprendre que la Provence comptait voler, non plus cette fois le fruit des efforts d'un sujet de France, d'une ville ou d'une province, mais bel et bien une partie de notre territoire. La Provence s'apprêtait à négocier avec le vil Ryllas une mine languedocienne. Une terre du Royaume, vendue à des félons, à des voleurs ! Cette intention du coms du Languedoc a du reste été rapportée à Sa Majesté, qui se prononcera sous peu sur ce fait. Pour mémoire, le dernier Feudataire ayant eu l'intention de vendre une partie du Royaume a été destitué et considéré comme félon.

Cette chose, c'est la Provence qui en est à l'origine ; certes, elle a eu tôt fait de trouver chez Ryllas une oreille fort complaisante, et peu prompte à se souvenir des devoirs d'un vassal.

Du fait que nos troupes se soient retrouvées libres de tout engagement, puisque n'étant plus Croisées, s'est dégagé une opportunité pour faire comprendre à la Provence que le Royaume de France n'est pas une vache à lait que l'on peut impunément venir traire à la barbe du fermier.

Nulle intention de pillage de notre part, et nulle intention d'annexion : selon que l'on se trouve au sud de la France ou à son est, l'on dit que la Provence est ou non terre d'Empire. Eh bien elle l'est ! Il suffit de le lui rappeler avec fermeté. Et il plaît à Sa Majesté de rendre ses pleins droits à son cousin l'Empereur, au nom de l'amitié qui lie France et Empire.

Nos troupes ne sont pas les sanguinaires que l'on veut bien dépeindre : sans quoi, elles auraient passé outre les désirs de Rome et auraient attaqué Genève. Des assoiffés de sang ou des mercenaires n'en auraient eu cure, et auraient donné l'assaut, d'autant que la situation militaire nous était favorable.

La Provence se dit Aristotélicienne, mais a su se faire aimer des hérétiques genévois, pour que ces derniers actent une reconnaissance de leur prétendue indépendance, mais elle remet en question depuis trop longtemps l'ordre établi, un acte que Sa Sainteté le Pape avait lui-même condamné dans l'une de ses bulles. L'une des rares victimes faites pour l'heure en Provence par nos troupes est d'ailleurs un lion de juda... Provence, terre d'accueil.

Hébergement de brigands aux poches emplies d'Ecus français, accueil d'hérétiques, tentative de morcellement du Royaume, revendication d'une partie de la récente prise de Reims : qui a le premier porté attaque, sinon eux ? Qui est en droit de se défendre, sinon nous ? Avons-nous été l'objet d'une déclaration de guerre ? Non, parce que celle qu'ils mènent est rampante et n'ose pas dire son nom, se tenant plus qu'éloigné de toute forme d'honneur. Ayant été attaqués, il est juste que nous rétorquions.

Ce que ces troupes françaises font en Provence en ce moment, c'est soutenir une juste cause, et accomplir au nom du Roy le devoir de protection des provinces du sud, c'est soutenir sous le regard de Dieu l'ordre qu'Il a établi, en accord avec les mots de Sa Sainteté le Pape. Rien de ce qui se passe ne va à l'encontre, ni de la Foy, ni de l'honneur, ni du devoir.

Et je me permets, en toute humilité, de rappeler le texte de Sa Sainteté que je viens d'évoquer :


Citation:
Nous avons été informé par la Curie des risques de guerre civile au sein du Royaume de France. Les affaires du siècle nous inquiètent au plus haut point, dès qu'elles mettent en péril l'union et la concorde entre les croyants.

L'Eglise Aristotélicienne a toujours appelé à la paix, et par notre voix elle exhorte les responsables concernés à entreprendre toutes les actions pour rétablir l'unité des fidèles.

La paix des hommes ne peut subsister que dans l'ordre. Aussi, c'est avec une grande crainte que nous avons eu connaissance des intentions des responsables de Bretagne et d'Anjou de bouleverser l'ordre établi. Pourtant, cet ordre a été voulu par le Divin, par la grace duquel gouvernent les dirigeants de l'Europe.

Nous avons reçu du Roi de France les garanties pleines et entières que tous les efforts de négociation seront entrepris pour éviter que le sang ne coule. Il nous a également assuré de sa volonté que l'Eglise au sein du Royaume, occupe toujours la place éminente qui est la sienne : ces propositions seront officialisées dans un Concordat. En ces temps troubles, les croyants se doivent de respecter la loi des souverains d'Europe et l'ordre des Etats. Suivre la voie des secessionnistes serait suivre la voie du Malin.

Si véritablement, comme on nous le rapporte, la Bretagne et l'Anjou ont déclaré unilatéralement leur indépendance et concentrent des armées, nous ne pouvons qu'exhorter les fidèles au respect de l'ordre et à la défense de la Couronne de France.

SS Eugène V


Fait à Aurillac, le 18 de Janvier 1458,
Pour la France, pour le Roy,
Armoria de Mortain









Fort de ce nouvel élément fort à propos, Lexhor prit congé et sortit de sa tente annoncer la bonne nouvelle à ses frères d'armes. Il fit diffuser la missive princière dans les différents commandement des armées françaises. Tout commençait. L'aube d'un jour nouveau allait se lever. Les provinces du sud de la France ne subiraient plus les brigands sans honneurs reclus en Provence, et les vrais provençaux, féaux à l'Empire et respectueux de leurs voisins allaient pouvoir reprendre leur destin en mains.

Rapidement la suite des opérations avait été planifiée. Tout le monde s'activait pour que tout soit prêt.
Le Duc prit le temps de réciter une prière. La foi serait sa plus grande aide dans cette entreprise. La cause était noble et ils devaient réussir. Dieu guiderait ses pas et sa lame.
En attendant, il avait à faire...et bien des choses à préparer...

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