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[RP] Château de Bellegarde en Marche

Sofja
Son mari lui demanda un pronostique sur l'état de son frère. Elle n'avait fait que sa première année de médecine, juste apprendre les bases et avaler de l'or n'était pas une cure courante chez les hommes dits "normaux".

Je n'en ai aucune idée mais quant je vois comment l'or peut devenir liquide sous la chaleur et se durcir à l'air normal. Qu'un corps n'a pas la chaleur d'un feu vif, j'imagine que cela a dut durcir dans son corps, dans ses organes.

Elle évita d'être trop négative mais au fond d'elle, elle n'imaginait rien de bon voir très dramatique.

Vu qu'Elizabelle est avec lui, elle a du faire venir un médicastre et le soigner mais je n'ai pas de nouvelle depuis cette missive. Je préfère prendre les devants.

Sofja le rejoignit sur la banquette.

Je suis désolée, moi aussi j'avais prévu d'autres retrouvailles mais tu sais que la famille est bien trop importante pour moi. Que lorsqu'un des miens est en danger, c'est plus fort que moi, faut que soit présente.

Bosk comprit facilement le ressenti de sa femme et comme d'habitude, il était là en tant que soutien tant toutes les épreuves.

Pendant que tu vas t'occuper de toi, de tes affaires, je vais aller donner les ordres pour qu'on puisse partir dès demain. Je t'aime mon amour, promis, qu'on les aura nos retrouvailles mesme s'il faut qu'on parte en voyage pour avoir la paix.

La maîtresse de maison embrassa son époux, les voilà sur le départ de la Normandie.
_________________
Theodora
    [Un jour de novembre]


    La vie était paisible à Bellegarde en Marche au côté de sa fille. Depuis plusieurs mois, elle avait l'impression de vivre l'impossible tellement que c'était beau. Elle n'avait vraiment pas eu de chance de tomber sur d’horrible patron alors qu'il existait des familles aussi agréables.
    Tous les matins Thédora remerciait Aristote de lui offrir autant de chance et le supplier que cela dur. Bien sur, les prières ne feraient pas tous, alors la nourrice faisait le maximum pour satisfaire la maitresse, chose qui semblait fonctionner puisqu'elle n'avait droit qu'à des éloges.

    En ce matin frileux, le feu brulait non stop dans l'antre de la chambre de Galaad. Le petit homme poussait très bien, grossissait correctement. C'était un petit chenapan, espiègle et joueur. Une vrai plaisir. Du haut de ses huit mois, il marchait à quatre pattes partout, il fallait déjà lui courir derrière. L'enfant attrapait les jouets qui l'entouraient, les mettait à la bouche, les jetait. Il était intéressé par tous. Il fallait être inventif pour qu'il ne s’ennuie pas, c'était son rôle premier en ce stade, éveiller l'enfant pour qu'il ne finisse pas stupide.

    D'ailleurs ses jouets étaient un peu trop simples, il fallait renouveler la caisse à jouet. Théodora devrait en toucher deux mots à la Vicomtesse. Chose qui ne tarda pas puisque cette dernière arriva dans la chambre de son fils.


    Bonjour Ma Dame.
Sofja
Comme tous les matins depuis qu'elle était Bourgmestre de Bourganeuf, Sofja avait ses rituels.
A son levé, elle passait voir son fils qui dormait encore. Elle déposait un baiser sur son front en lui murmurant un "je t'aime". Puis elle quittait la pièce, prenait son déjeuner et se mettait au travail à la Mairie. C'est en fin de matinée, la tête bien pleine, qu'elle retournait à Bellegarde pour voir Galaad, vivre des instants magiques, voir une dent sortir, le voir marcher comme un fou, puis cela avait l'avantage de lui vider la tête.
Les après midi, elle changeait de visage, elle n'était plus la Bourgmestre mais une Conseillère qui se rendait au Castel de Limoges en tant que membre du Conseil. Autant vous dire que quant elle rentrait le soir, son ange dormait à nouveau alors elle profitait de sa moitié, de son homme.
Chaque minute de la journée était bien programmée, elle n'avait pas le temps au moindre contretemps.


Bonjour Théodora, tous vas bien ce jour ?

Lorsque Galaad la vit, se dernier de précipita vers elle en gazouillant des mots incompréhensifs. Sofja s'agenouilla, ouvrit grand ses bras et le laissa venir vers elle, à quatre patte. Une fois à sa hauteur, elle le souleva et se redressa.

Et bonjour mon amour, comme tu grandis si vite.

Un gros baiser de chaque côté de ses joues, elle le serra fort contre elle, respirant son odeur de bébé qu'elle adorait.
_________________
Theodora
    L'enfant était content de voir sa mère, comme tous les jours d'ailleurs. Il n'y avait pas un jour ou ce dernier l'ignorait comme pourrait le faire certains. Leur amour était fusionnel malgré les occupations diverses de la mère qui aurait pu mettre de la distance.
    Chez les siens, personne du bas peuple, certains disait que les nobles utilisait les nourrices par simplicité, par ignorance à la parentalité mais Théodora savait désormais le pourquoi de leur utilisation. Cela libérait les femmes nobles afin d'enfanter de nouveau plus tôt et de s'assurer un héritier.
    Nobles ou paysans, tous le monde portait sa croix au final.


    Bien bien ma Dame. Vostre fils fait des progrès tous les jours. Depuis deux trois jours, il essaye mesme de se redresser en s'aidant d'une chaise, d'une caisse.

    L'enfant réclama de retourner par terre en s'agitant dans les bras de sa mère.

    Par contre, il me semble qu'il lui faudrait de nouveaux jouets qui me permettraient de l’éveiller au mieux. Il a besoin de découvrir de nouvelle chose.

    Justement l'enfant était en train de toucher à tous dans la pièce. Les bibelots qu'il avait jusqu'à présent ne l'intéressait plus.
Sofja
Sofja reposa Galaad sur un tapis, parmi tant d'autres qui recouvraient la pierre fraiche du château. Tous comme au mur il y avait de lourdes tapisseries pour garder la chaleur de la cheminée.

Très bien. Je vais me rentre à Paris prochainement. J'ai rendez-vous à la chapelle des hérauts pour mettre à jour la fiche de la famille et voir pour mon titre.
J'en profiterai pour faire les boutiques car en Limousin je n'arrive pas à trouver mon bonheur.


A cet instant, l'enfant s'assit correctement puis s'appuya sur la caisse des jouets pour se redresser et se retrouver debout. Ohh l'affaire ne fut pas simple, ses jambes avaient tremblé, tout comme son envie d'aller l'aider. Mais elle savait qu'elle devait le laisser faire, c'est en tombant qu'on apprenait à rebondir.

Ohh mon tit cœur, c'est bien !!!

A cet instant Galaad retomba au sol, sur ses fesses. Sa mère s'avança vers lui et l'aida à se relever. Il était toujours aussi tremblant mais elle l'aida en lui tenant les bras. Il réussit à faire deux pas avant de retomber.

Bravo Galaad !!

Le petit garçon était heureux, il affichait un grand sourire et tapa mesme dans ses mains, imitant sa mère.

Je vous le confie Théodora, il faut que j'écrive une missive pour organiser ce voyage. Je reviens après.

Après un baiser à son fils qui retourna auprès de ses jouets, Sofja s'éclipsa dans son bureau.

    [Dans le bureau]


Sofja s'installa derrière son pupitre ou parchemin, encre et plume était à disposition.

Citation:


A ma petite soeur,
De son ainée,

    Salut à la jeune Bordelaise,

    J'espère que tu vas bien depuis les fiançailles ? Ainsi qu’Enguerrand.

    Du haut de ces 8 mois, Galaad vient de faire ses premiers pas. Ohhh pas seul, je l'ai aidé mais il commence à se dresser sur ses jambes comme un grand. Pffioo c'est fou comme ils grandissent vite. Le mois dernier, il nous a sorti sa première dent, non sans douleur et nuit blanche.

    Je dois partir prochainement à Paris pour me rendre à la Chapelle des hérauts et Théodora m'a demandé de nouveaux jouets pour Galaad. Comme cela fait un moment que l'on ne sait pas vu, je pensais qu'on pourrait se retrouver et faire les magasins ensemble à Paris.
    Nous prendrons, nourrice et servantes, pour s'occuper des petits pendant que nous ferons les boutiques.

    Est-ce que cela te dis ?

    Je t’embrasse,



Rédigé et scellé à Bellegarde, le 3ème jour du mois de novembre de l'an de Grâce 1461.


Une fois la missive scellée, elle accrocha à la patte de son meilleur pigeon qui connaissait bien la route vers Bordeaux.
_________________
Anna.jagellon
Citation:
A la blonde aînée,
De la plus jeune,

    Salut à toi,

    Depuis les fiançailles, cela peut aller...La vie suit son cours, plus ou moins bien. Je t'épargnerais les détails. Je suis ravie pour Galaad.
    Enguerrand a passé quelques nuits à pleurer pour ses premières dents aussi. Je lui ai donné des plantes pour apaiser tout ça.
    Il goûte désormais comme le gourmand qu'il est autre chose que le lait maternel. Mais je suis seule émerveillée par cela.
    J'espère, je dois l'avouer, que quand il fera ses premiers pas également, il pourra jouer avec son cousin.

    Paris dis-tu ? Je veux bien, j'ai quelques tissus à prendre pour les tenus d'Enguerrand qui prend vite en taille et poids.
    Mais je n'ai point de nourrice ou servantes...Dois-je passer à Bellegarde avant pour y déposer le petit ?


Je t'embrasse,
Anna Jagellon
Sofja
Citation:


A ma petite soeur,
De son ainée,

    Dans ta missive je ressens beaucoup de peine … nous aurons l’occasion de discuter de cela durant le voyage. Mais sache une chose, non tu n’es pas seule ! Tu as ta famille qui malgré les tempêtes t’aimera, te soutiendra toujours. Si tu as besoin d’une oreille, nous serons là avec ton frère. Ne te crois pas seule, sinon à quoi bon sert la famille ?

    Si tu te sens de laisser Enguerrand au domaine avec Galaad et mon personnel, je pense qu’effectivement, ça sera mieux pour eux. Mesme si jaimerai qu’ils nous suivent, j’ai peur que ce voyage avec ce temps soit nocif pour eux. Sont encore si fragiles…

    Je t’envoie une litière qui part à cet instant de Bellegarde. Elle devrait arriver sous une semaine à Bordeaux ainsi ça te laisse le temps de te préparer et d’organiser ta petite famille. J’espère qu’Anthy ne se froissera pas que je t’enlève quelques jours.

    Je t’embrasse,



Rédigé et scellé à Bellegarde, un jour du mois de novembre de l'an de Grâce 1461.

_________________
Sofja
    ~ « Les aménagements sont les mouvances de l'existence. Ça bouleverse, ça empêche l'habitude... » ~



Oui Sofja en avait marre de son mobilier, elle avait envie de nouveau surtout qu'en ce moment les marchés grouillaient de nouveaux meubles. Alors elle avait oublié ses robes pour s'offrir ce changement. Après plusieurs heures chez des ateliers de sculpteurs, elle avait fait son choix.

Il était prévu que les livraisons arrivent ce jour, il était donc temps d'enlever les meubles. En attendant de trouver des acquéreurs surement à travers des dons aux gens dans le besoin, elle avait décidé de les stocker dans le grenier. Cela faisait des années qu'elle n'y avait pas mis les pieds. Et dieu sait qu'elle a HORREUR des araignées.

Au milieu de son salon, elle regarda les meubles. Il était temps de se mettre au travail.


LOUISETTEEEEEEEE, CHARLYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!
J'ai besoin de vous.

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Louisette_



La vie était paisible à Bellegarde, il faisait bon vivre et la vieille aimait travailler dans se cadre. Depuis combien d'années était-elle aux services dès Jagellon ? Oh des années, trop pour que son pauvre vieux cerveau ne s'en souvienne, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Quoi qu'il en soit, elle était arrivé à leur service à une époque de sa vie où elle était bien plus vaillante et moins grincheuse qu'à présent. Les années s'écoulaient, et son air aigrit s'accumulait. Elle n'était pas si vieille que ça pourtant, la cinquantaine, peut être un peu plus, peut être un peu moins. Mais on pouvait aisément lui en donner dix de plus. Ses traits étaient fatigué, ses yeux cernés, des rides marquaient son visage, et ses mains... ses mains étaient toutes calleuse, trahissant son niveau social. Depuis ses 12 ans elle travaillait aux services de nobles, toutes sa vie elle s'était dévoué, à ceux qui était supérieur qu'elle, s'était rabaissé face à eux, exécutant chacun de leurs ordres. Alors oui à présent elle avait le droit de râler !

Comme chaque jours, elle exécutait ses taches ménagères, qui se faisaient tout de même bien moins nombreuse. Elle s'était déchargé sur la pauvre Charly. Cette jeunette qui lui rappelait elle même, bien des années plutôt. Oh, elle lui rendait la vie impossible, mais au fond elle l'aimait bien cette petiote tout de même ! La vieille Louisette était donc au sol, appuyé sur ses deux genoux aux articulations qui la faisaient tant souffrir, entrain de frotter avec une grosse brosse et du savon, les vêtement des Jagellon, qu'elle irait ensuite tremper dans le lavoir. C'est donc se qu'elle s’apprêtait à faire quand une voix la fit sursauter.

LOUISETTEEEEEEEE, CHARLYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!
J'ai besoin de vous.


C'est en soupirant qu'elle se releva, laissant là sa tache si ingrate. Il fallait avouer qu'elle était heureuse d'échapper au lavage du jour, puis elle aimait bien la Vicomtesse. Cette femme était douce, simple, et l'avait toujours traitée avec beaucoup de respect. Elle n'était pas une patronne tyrannique, loin de se qu'avait connu la vieille dans le passée. M'enfin, bien que soulagée, elle ne pouvait s'empêcher de grommeler.

Mmmmh.. ça va, ça va j'arrive !

Oui elle grommelait dans sa barbe, tout en rejoignant la Maîtresse de maison. Louisette était une matrone, bien en chair, cheveux grisonnant toujours tiré en chignon à l'arrière de sa tête, elle avait tout de ses grand mère un brin chieuse, mais au fond si attachante. Devant sa patronne, elle courba respectueusement la tête, tout en grommelant.

En quoi puis-je vous aider Madame ?
Sofja
Louisette arriva avec sa mine habituelle, pour certains, ils auraient pu croire celle des mauvais jours mais non, c'était normal chez elle. Puis depuis sa jeunesse, Sofja adorait la taquiner avec. Elle qui avait un caractère si enjoué, si énergique, qu'elle n'arrivait jamais à comprendre ces personnes lunatiques. Après la vieille femme avait vécu les aléas de la vie, peut être qu'un jour, la blonde serait dans le mesme état.

Louisette, ne fait pas cette mine voyons !
Bon d'accord, tu vas devoir monter les escaliers pour aller au grenier mais après j'aurai besoin de tes conseils pour la disposition des nouveau meubles. Ce ne sera point trop fatiguant.


Sofja était excitée à l'idée de changement, elle n'avait point envie d'attendre Charly qui devait encore faire les beaux yeux à une des domestiques. Elle se retourna donc vers Arriau.

Trouves moi Charly et qu'il nous rejoigne au grenier.

La Vicomtesse attrapa une bougie afin de s’éclairer dans les méandres de Bellegarde.

Allons ranger un peu le grenier. Et comme les araignées ne te font pas peur, tu vas passer devant moi pour enlever leurs toiles.

Et oui, l'avantage d'être la patronne. Petit sourire espiègle en direction de la vieille domestique.

_________________
Louisette_
Posté devant sa maitresse, la vieille faisait mine de râler encore une fois. Mais au fond elle l'aimait bien cette petite jeunette. Elle l'avait vue grandir, évoluer, et devenir une femme épanouit à présent. Elle avait gardé son caractère si plaisant de son enfance, et il fallait l'avouer, elle était fière de sa Maitresse, au fond c'était un peu comme une de ses petites fille quoi, elle l'avait chouchouté, soigné ses bobos, et plus tard assister à sa joie de se marier et de devenir mère. M'enfin elle était ainsi notre Louisette, incapable d'avouer le fond de ses sentiments, elle préférait garder la bonne vieille méthode du grognement.

Monter des escaliers ! A mon âge, qu'elle idée !

Oui bon, elle n'allait pas dite: Chouetttt on va jouer les décoratrices! Venant de la vielle, cela aurait été saugrenue. Mais bon elle était tout de même fière, d'être la conseillère de Madame, ça faisait genre: J'ai de l'importance quoi ! Elle bomba un peu le torse sous le compliment, se redressant du haut de sa petite taille. C'est même l'ombre d'un sourire qui glissa sur ses lèvres. Ombre qui disparut bien vite.

Qu.. Quoi? Des Araignées? Humm Mmmh, oui bien sur que je n'en ai pas peur, qu'elle idée!

Oui le " quel idée " était son expression favorite. Et là ça signifiait clairement: je déteste les araignées, mais tu crois pas que je vais l'avouer peut être.

Bon bon, on s'y met? Je voudrais pas presser Madame, mais on va pas y passer la journée quand même. NOn mais vous savez j'aimerais pas que les araignées viennent vous envahir quoi !

C'est donc une vieille peut rassurer qui ouvrit la porte de l'escalier menant au fameux grenier. Une grimace l'échappa, en plus des araignées, on avait la poussière et l'odeur de renfermer. Elle était servit!

Faudra dire à Charly de venir nettoyer dans le coin!

Bah oui vous pensez pas qu'elle allait faire elle même non plus.
Le duo de générations opposée finit par arriver dans le grenier sans aucune attaque de super-araignée. Un regard autour d'elle et une nouvelle grimace à la de toutes ses vieilleries, presque aussi vieille qu'elle.

Bon, on commence par où?[/b]
Sofja
Rien qu'à l'idée que des araignées pouvait lui tomber dessus, des frissons envahirent son corps. Quelle horreur, de quoi la faire tomber dans les pommes, à coup sur. C'est donc avec un mélange d’excitation mais aussi de crainte qu'elle monta les étages. Une fois face à la porte, Louissette poussa la porte.

Bonne question.

La nostalgie des lieux l'envahit.

Et dire que quant j'étais petite j'aimai me cacher ici dans nos parties de cache cache avec Anna et Nikolaï.

Ahhh la jeunesse, on était plein d'inconscience. Et oui, se retrouver face à une araignée était de l'inconscience pour Sofja aujourd'hui.

Ça fait... depuis la mort de maman que je n'ai pas remis les pieds ici. Je n'ai mesme pas eu le courage de ranger ses affaires.

La tristesse envahit l'ainée de la famille. Elle reconnut les caisses de sa mère au fond du grenier. Elle s'y approcha et caressa la première délicatement. Les souvenirs revinrent, sa mère toute souriante dans ses robes, la coiffure toujours parfaite. Toujours présentes pour les mots doux et les calins.
Sofja ouvrit la caisse qui contenait divers papiers. Elle attrapa une première pile, oubliant qu'elle était là pour les meubles. C'était des missives personnelles, dont elle n'avait pas connaissance. Elle se releva pour s'approcher de la lumière de la petite fenêtre puis prit conscience que cela ne se faisait pas. Elle allait retournait à la caisse quant une toile d'araignée s'accrocha à son visage.
Automatique elle se mit à crier, elle envoya tous voler, secouant ses bras dans tous les sens.


Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Elle sautait sur ses pieds, secouant toujours ses bras, criant, passant ses mains dans les cheveux, le visage, le cou.

Louisetteeeeeeeee enlève moi l'araignéeeeeeeee, brodel !!! Louisetteeeeee

Sofja était dans tous ses états alors qu'elle n'avait surement rien sur elle. Mais lorsqu'on était prit de panique par sa pire crainte, on devenait tous simplement fou.
_________________
Sofja
[De longs mois plus tard, un jour de mai 1462]


      « Femme qui voyage, laisse voyager son cœur. » de Rivarol



Cela faisait des mois qu'elle voulait changer d'air, trop de mairie, tue la mairie. De plus son fils était chez sa demi-sœur à Tours suite à son baptême. Elle l'avait laissé avec sa nourrice, Théodora, le temps de clôturer ses affaires à la mairie de Bourganeuf. Toute façon son père était trop prit par les Billanges. A être seul, autant que sa demi-sœur en profite. Puis Sofja avait partagé son désir de changement d'air. Ainsi c'était une garantie de la voir quitter le Limousin afin de retrouver son petit Galaaad.

Cela faisait une semaine que Jimmortel était le nouveau maire. Elle l'avait guidé tous le long de la semaine. Le plus important avait été dit, maintenant, elle devait le laisser voler de ses propres ailes. Et si il avait un souci, il pouvait lui écrire. Elle lui avait laissé son meilleur pigeon.

Sofja s'était rendue aux Billanges afin de savoir si son époux souhaitait l'accompagner à son voyage. Mesme si elle espérait du fond du cœur qui la suive après ses mois de séparation, la réponse fut négative. Au final la conversation n'avait servi à rien, il ne comptait rien changer. Parfait !
Il en fallait plus à une JAGELLON pour la faire plier. En rien elle n'avait besoin de son époux pour vivre sa vie, ses parents l'avaient mise à l’abri par les terres de Bellegarde. La Vicomtesse vivrait son aventure, advienne que pourra.

C'est donc d'un pas sûr qu'elle poussa la porte de sa chambre et attrapa sa chambrière.


-Louisette prépare les bagages, nous partons demain !
-D'accord M'dame mais pour combien de temps ?
-Durée indéterminée, j'ai besoin d'air et cela pour un moment.
-Dois-je prévoir les malles de M'Sieur ?
-Non, il a mieux à faire aux Billanges. Par contre, prévois pour Galaad aussi, nous allons le chercher.

La chambrière acquis de la tête et alla chercher de l'aide. Tandis que Sofja descendit les marches, une missive arriva. Telle une fillette, elle tapa du pied.

-Merdouille, y a les allégeances demain. Louisetteeeeeeeeeeeeeeeeeeee, on ne partira que mardi matin. Je dois honorer cette missive avant le départ.

D'un autre côté, ce n'était pas plus mal car elle devait prévenir tout le monde de son arrivée. Elle remonta donc à son bureau pour écrire plusieurs missives. La première était pour sa petite sœur. Car après Tours, elle comptait bien passer quelques jours sur Bordeaux.


Citation:


A Anna Jagellon,
De Sofja Jagellon de Port Kar,

    Ma petite soeur,

    J’espère que tu vas bien ainsi que ta petite famille ?

    Comme convenu, je t’écris pour te prévenir que je pars de la maison pour mon petit voyage. Je dois d’abord aller récupérer Galaad que j’ai confié à Aemilia le temps de finir avec la mairie et de discuter avec Bosk. Une fois ma visite terminée à Tours, je prendrai la route pour Bordeaux. Je ne pense pas être là avant deux bonnes semaines. Toute façon, je t’écrirai la veille de mon départ de chez Aemilia.

    Mmalheureusement je ferai la route seule. Bosk reste aux Billanges… je te raconterai… En tous cas il me tarde d’être prêt de toi. J’ai besoin de me confier et comme d’habitude tu seras une douce oreille et de bons conseils.

    Je t’embrasse fort,





Et la seconde pour sa demi-sœur, Aemilia.

Citation:


A Aemilia d’Amahir Louveterie,
De Sofja Jagellon de Port Kar,

    Ma chère sœur,

    J’espère que tu vas bien et que Galaad ne te porte pas trop souci en galopant dans tous les sens.

    Je t’écris pour te prévenir que je pars de mon domaine mardi matin. Mon départ a été reporté d’un jour car ceux sont les allégeances envers nostre nouvelle Comtesse, lundi. Je devrais être là d’ici une petite semaine si tous se passe bien.

    Mon époux ne peut m’accompagner, ça ne sera pas encore cette fois ci que tu le rencontreras. Je serais donc présente avec ma chambrière et quatre hommes d’armes. J’espère que les routes ne grouilleront pas de brigands.

    Que le très haut te protège,





Ça c’était fait, les lettres avaient été confiées à Lubin pour qu’il les apporte au relais courrier.

Il était temps qu’elle profite d’une dernière fois de son domaine avant son départ. Elle grimpa sur sa monture qu’elle lança au grand galop. Le meilleur moyen pour se vider les esprits. Après plusieurs minutes, Sofja arriva au plus haut sommet de son domaine. De là, elle pouvait voir l’étendue de ses terres. Les serfs de la glèbe labouraient les champs, prêt à recevoir les futures semences tandis que les manants s’occupaient du vignoble pour que la prochaine récolte soit aussi bonne que la précédente. La vie à Bellegarde suivait son cour, le domaine était entre de bonnes mains, elle n’avait aucune inquiétude.

Elle s’assit au pied d’un chêne centenaire, plongeait dans ses songes, ses chiens couchaient à côté d'elle. Fidèles animaux qu'elle aimerait jusqu'à la fin de leur vie.

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Giuilia
    Le teaming était serré mais Giuilia se présenta à temps au domaine. Son amie Sofja l'avait prévenu assez tôt pour qu'elle puisse organiser la route entre Guéret-Bourganeuf en compagnie de voyageurs. Car avec les écus que lui avait rapporté la coupe de bois, il était hors de question qu'elle les perde.
    Ses amis de voyage l'avaient laissé aux portes de Bourganeuf, de bon matin, elle n'avait plus qu'à faire la route jusqu'à Bellegarde à dos de mule. La bestiole alla assez doucement cela lui permit de découvrir la beauté des paysages.
    Sofja lui avait dit que c'était un village calme mais tout autant charmant. Hésitant encore ou s'installer définitivement en Limousin, cela sera l’occasion de tester Bourganeuf.

    Les portes du domaine se présenta à elle. La jeune fille resta bouche bée devant la bâtisse. Elle n'était pas habitué a de tel monument, ayant l'habitude de vivre dans le centre des villes.


    Bonjour, je suis Giuilia, je voudrais voir la Vicomtesse.

    Mesme si elles avaient l'habitude de se tutoyer, la demeure lui imposa une certaine rigueur.

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Sofja
Depuis sa colline, elle vit de l'animation au pied du domaine. Elle attendait bien Giuilia mais pas aussi rapidement. Elle avait du trouver des voyageurs , faut dire que les allers-retours allaient bon train en ce moment. Sofja grimpa sur sa monture pour se rendre chez elle.

    Elle descend de la montagne à cheval


La Vicomtesse confia sa monture au palefrenier afin qu'il lui apporte les soins nécessaires. Lorsqu'elle poussa la porte, elle se retrouva face à face à son amie.

Giuiliaaaaa !! Comment vas tu ? Je ne pensais pas te voir aussi rapidement.
Tu as bonne mine. La route s'est bien passée ?


Sofja avait rencontré la jeune fille dans un atelier de couture, bien évidemment. Elle ne sortait pas sauf pour acheter des robes alors forcement elle établissait ses relations la bas.
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