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[RP] Maison de la lanterne aux lucioles

Iskander
Un craquement ...

Les ténèbres bruirent, des reflets vermeils, diaprés ...

Sa main répondit. Frémissement ...

Elle était là ... lointaine ... proche ... plus proche que jamais.

Nouveau craquement, plus fort cette fois. Et le vent ... tourna.

Je serrai sa main, plus fort encore, pour ne pas la perdre ...

Et la Nuit tourna ... malström gigantesque ...

Elle était là ...

Et nous plongeâmes ...

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Vero5
L’œil s'ouvre sur le noir, l'éclatante, endolorie elle se redresse lentement.
Le berger dors.
Se détache doucement et vacille jusqu’à la fenêtre. Le rêve fut rude, la fraicheur de l'orage apaise un peu les craintes accumulée durant le sommeil.

Quel drôle de songe, prémonitoire? Non faut pas aller ; il ne faut pas partir au loin, rester non loin... graviter autour des choses qui sont maitrisable. Pas d'oranges...

Rester près de ceux qui compte, son Berger, son Aube, son Géant... enfin ceux qu'elle aime, qui lui appartienne pas mais qui son gravé en elle.

L'orage roule du Salève au Jura, reviens et s'amplifie, rassurant dans sa grandeur, la chaleur diminue l'air devient plus léger mais chargé tout de même, des senteurs colorés des parcelles d'ailleurs , de proche. L'ardoise tambourine dégage le bleu. Se retourne sur le dernier coup qui secoue les murs.

Demain un autre jour...

Se glisse dans la douceur des lucioles, dans les bras du berger, dans l'oubli et le renouveau

Murmure dans l'air qui transporte


Valeque
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Iskander
Nous sombrâmes ... j'en avais conscience, presque certitude ... cette impression de flotter ensemble, entre deux eaux ... poissons amoureux dans des eaux de striées par le tonnerre ...

C'est à peu près tout ce dont j'étais certain.

Le reste me revient, flou, animal.

...

Le temps revient. Et deux pensées congrues d'affilée ... je devais être, moi.

Ces parfums d'âtre froid, de la maison, de ma Vero.

Sa respiration calme.

Et son sourire.

Ses bras qui m'enlacent ...

Et ...


Citation:
Valeque


Vive Valeque ... Vive Valeque ... vis, et portes-toi bien, ma Renarde.

C'est une belle journée qui vient, un beau jour pour vivre.

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Iskander
[ Le 30 août 1460 ]


Oui ! Oui ! Oui ! Je sais, si j'étais un berger riche, vous auriez chacune une belle dot, des gens pour tout faire pour vous, vous ne devriez pas laver votre propre linge, et me faire laver le mien et ...

Discussion éternelle.

Nous partions ce soir, et mes soeurs me chamaillaient, à peine l'une reprenait son souffle que la suivante s'engageait.


Non, je ne vous prend pas pour des pimbêches. Je sais que vous êtes dures à l'ouvrage, talentueuses, vertueuses, méticuleuses, persévérantes et ...

... Vous allez me tourner en bourrique !


... ce qui provoqua un braiment déplaisait ... voilà que les ânesse s'en mêlaient également. Et c'était elles qui allaient nous portez.


Je ne disais pas cela en pensant du mal de vous ! C'est juste une expression.

... peut-être mal choisie, et très mal utilisée, irrespectueuse pour votre espèce aux milles qualités et ...

...

DIEU, donne moi des Ducs à convaincre, des Royaumes à conquérir, la lune à décrocher ! Laisse moi libérer le tombeau de Christos à moi tout seul ! Mais cette tâche est au-dessus de mes forces !


...

Et de souffler un instant, une bulle de silence.

Puis reprendre, sereinement.


Bon, Vero, Aubanne, Zeph, Luc et moi partons pour Valence, avec toutes les mules et leurs petits. Et sans doute Anaïs et Lucie aussi, certainement même. Et nous allons revenir.

Je comprends que vous vouliez venir aussi. Mais ...

Il y eut un nouveau silence.

Pourquoi, mon Dieu, pourquoi fallait-il que je tente d'inverser le courant des torrents ?


Juste une robe de rechange chacune.

Nous devrons voyager légers.


Et de les voir s'en aller, sur un pas de sénateur, devinant le sourire victorieux qui illuminait leur visage ...

...


Et de considérer le jeune agneau qui venait de naitre.

...

Il me faudrait recevoir la protection de Dieu pour ce voyage. Mais, bon ... je me voyais mal lui ôter la vie et la rendre à Dieu pour implorer Sa Grâce. Il avait une belle vie à mener, encore.

Et de lever le regard au Ciel ... et soupirer.


Oui, je sais. Je les aime, toutes, chacune à sa manière. Et Vero, au delà du monde.

Les emmener leur offre les palpitement de la Vie. Et ses périls, aussi.

Je ne te demande pas de veiller sur nous. Ça ferait beaucoup de monde à veiller si Tu faisais cela pour tout le monde. Mais, bon, si notre voyage pouvait être beau, et venir à bonne fin, j'en serais content, tout de même.

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Iskander
[ Le 13 septembre 1460 ]

Nous étions allés et revenus, avec Musartine et toutes ses affaires.

L'histoire d'un aller, et d'un retour.

Avec beaucoup de parchemins, pour tenter de convaincre un duc tiestu. Des ânesses radieuses. Des malles colorées dont on cherchait encore à deviner le contenu, qu'on ne pouvait que subodorer aujourd'hui des bruits de découvrailles et des exclamations du genre "Oh, j'avais encore ça !".

Jeanne était restée avec Muse pour l'aider à tout déballer, à tout ranger. Je l'entendis plus d'une fois dire "tu es sûre que tu n'as plus besoin de cela ?".

Il leur faudrait plusieurs jours, certainement.

Quant à moi. Et bien, à vrai dire, je me faisais tout petit. Cela ne servait pas à grand chose : on me repérait de loin.

Adèle avait repris du poil de la bête.

Elle avait mis je ne sais quoi au clou pour m'acheter un vêtement presque neuf. Il n'avait pas servi longtemps. Juste un accroc large de trois pouces à repriser et un peu de nettoyage, et il aurait dû m'aller comme un article sorti tout droit de la boutique des Cianfarano ... "Juste ce qu'il te faut pour te présenter dignement aux élections."

J'avais beau lui expliquer que ce n'était pas une question de dignité mais ... bon ... c'était peine perdue. A chaque fois, elle trouvait un truc à rajouter.

Pourquoi fallait-il qu'elle soit si fière d'elle en me voyant ainsi attifé ?

Bref, donc ... je quittai le logis, en catimini, avec chapeau à plumes, machins bouffants, dorures et rubans partout ... sans vraiment échapper au braiments goguenards de mes ânesses.

Personne à gauche ... personne à droite ... enlevons tout cela vite fait pour retrouver un costume digne d'un honnête berger.

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Istanga
[Le 27 Septembre 1460]

Epuisée et d'humeur maussade, je suis discrètement, du moins je l'espère, arrivée à bon port. Enfin, bon port, c'est vite dit. Mais je suis là, devant la Lanterne aux Lucioles, la main levée pour frapper à l'huis, mais je ne puis.

Accès de timidité?
Aucune timidité en moi.
Appréhension à l'idée de revoir le berger, Véro?
Non.
Pourquoi craindrais-je de revoir le doux berger et la lumineuse Beausoleil?

L'émotion.

J'avise un banc en face et je m'y installe, laissant le piquant souffle de l'air genevois s'insinuer en moi.

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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Iskander
Et venir m'asseoir juste à côté d'elle ...

Prendre le temps de respirer cet air qui se donnait des parfums d'automne.

La maison était belle. Grande. Affairée. Elle s'affairait tout seule. Mes soeurs m'avaient provisoirement dispensé de corvées. Enfin, presque. ... seulement quand j'étais à l'avoyerie. Ou aux pâturages.

Respirer.

Prendre le temps.

Juste un instant, goutte d'éternité dans l'océan du temps.

Laisser le quotidien fuir, s'éloigner derrière les montagnes, se noyer dans la mer.

Puis, doucement.


Il faudrait s'occuper du jardin. L'ordre de Tau a tout ravagé. Les simples ont été broutés et piétinés. C'est drôle que mes soeurs aient tout laissé redevenir sauvage. Sans doute au printemps ... j'aurai plus de temps à ce moment.

Préfères-tu une chambre avec vue sur le lac, ou sur la ville ?

Il y a des chambres tout plein.

Sois la bienvenue à Genève, Istanga de Llendellin. Je suis content que tu sois venue.

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Istanga
Il est là. Assis près de moi. Son odeur a changé. Plus vive.

Je ne voudrais pas te déranger, mon ami, d'autant que... j'hésite... je suis accompagnée de Miette. Elle était servante au Château Montois, en Gascogne.

Je souris en y songeant.

Je ne sais pas pourquoi mes gens me suivent. Je ne les paie guère, ces derniers temps, mais ils me suivent.

Tu crois que Miette pourrait vivre ici aussi? Elle pourrait aider tes soeurs... Elle est un peu coureuse, il faut juste avoir l'oeil sur elle, mais elle est très courageuse. Bavarde aussi, mais bon...


Distraitement, mon index agrandit l'accroc que j'ai fait à l'ensemble "Nuit d'Orient" que je traîne depuis la guerre de Provence, qui a été cousu des mains mêmes de la jeune Prunille de Cianfarano.

Tes soeurs savent-elles coudre, Iskander?

Bien sûr qu'elles savent coudre! Un regard sur la tenue soignée de mon ami m'en convainc aussitôt.

Le jardin? je m'en charge, si tu le veux bien. Et la chambre, vue sur le lac.

Je souris, chassant les fantômes.


J'ai envie de faire de l'élevage, Iskander!
Je voudrais croiser des cochons et des blaireaux.
C'est joli, un blaireau.
Et un cochon, c'est gentil.
Je ferai des Blaichons et des Coreaux.
J'installerai un marché clandestin, pour faire la pige au Bailli.
La devise, en souvenir du Lyonnais Dauphiné et du Duc Raithuge, serait : "il faut que les Coreaux naissent."

Yeux qui se plissent devant la mine du berger.

Je suis heureuse d'être ici.

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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Iskander
L'écouter répondre, parler ... demi rêves, demi mots de sens entiers.

Elle parlait de sa suite, et pas de ceux qui manquaient. Le vide était grand encore.


Ils sont tous les bienvenus, Istanga. Je crois que je n'ai connu qu'Actor et Darius. ... je suis désolé qu'il soit parti. Il eût pu devenir empereur, si ...

Enfin. Voilà.

Mes soeurs savent tout mieux que quiconque, et surtout que moi. Mais bon ... je suis certain qu'elles écouteront, observeront, feront, et viendront même demander conseil et aide.

Jeanne devient pubère. Elle ne veut pas se l'avouer. Mais les gamins des rues et des toits de Genève commencent à la regarder autrement, et elle à se regarder drôlement.

Adèle est toujours à régenter son monde, par amour pour eux. J'aimerais qu'elle pense un peu à elle un jour, qu'elle s'autorise à être heureuse, pour nous, mais pour elle surtout.

Quant à Blanche, nous n'avons plus de nouvelles d'elle. Elle est partie dans les bras d'un marin. Nous n'avons pas la moindre piste. Le Rhône conduit au monde...

Il y a beaucoup de chambres dans la maison de la lanterne aux lucioles. Et du charivari.

...

Crois-tu que les cochons sauraient cohabiter avec les ânesses et les brebis ?

Pour les ânesses et les brebis, je les ai laissé faire. Et bien, elles ont trouvé un moyen de vivre ensemble : j'ai dû agrandir l'étable écurie, mettre les lapins plus loin de côté, placer un nouvel abreuvoir, avec eau courante, et changer la qualité du fourrage, et elles ont été d'accord. Oh, et racheter de nouveaux chapeaux pour les ânesses, des rubans colorés pour les brebis, et des grelots pour toutes, et pour leurs petits surtout.

Je me demande ce qu'il faudra pour les cochons ... blaireaux ...


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Miette.


Chantonnant, Miette revient du marché. Dans son panier, un pain de trois livres, acquis contre cinq écus et quatre-vingt-quinze deniers. Le moins cher de la place. Elle n'est pas peu fière, la rouquine, et elle arbore le sourire satisfait de l'employée modèle.

Et puis, elle a aperçu Thomas Jefferson. Elle s'en est étonnée, mais n'a pas osé l'aborder. À Valence, elle s'imaginait qu'il était le galant d'Istanga, et comme cette dernière l'avait punie pour une vétille, elle s'était laissée aller à des minauderies, auxquelles il avait semblé sensible. Mais là, elle a promis de bien se tenir. Elle trouvera bien un moyen...

Un peu plus tard.

L'eau bouillante a été versée sur l'orge grillé et moulu disposé dans une étamine. Le gruau est prêt, recouvert de miel. Le pain a été tranché et disposé dans des corbeilles. La maisonnée bourdonne. Cris et chuchotements. Rires.

Istanga, le berger et ses sœurs, Arctor, tous sont attablés et Miette se tient prête à toute demande.

Soudain, tout s'écroule.

Istanga a mordu à pleines dents le pain, et le recrache.


Miette ! Dit-elle, glaciale. Ce pain est immangeable ! Regarde donc !

Miette regarde donc.

Oh ! Ben ça alors ! On dirait des poils de... elle s'interrompt, gênée. Des poils. Elle regarde de plus près. Mais... et ça ? Ce s'rait pas des crottes de nez ?

Miette ! Dégoûtée, l'Istanga ! Mais quel est le porc qui vous a vendu cette miche, que j'aille lui en toucher deux mots ?

Ben, c'est l'teuton. J'crois qu'il s'appelle Orbe ou Robe, quelque chose comme ça... P'têtre qu'il a fait sa toilette au-d'ssus d'la pâte... j'peux lui ram'ner si vous voulez, et m'faire rembourser.


Non, laisse donc, Miette. J'irai moi-même, après avoir voté pour l'avoyerie.


Miette est soulagée. Elle n'en dit rien, mais le bonhomme lui fiche quand même sacrément la trouille.

Faites attention, m'dame Istanga ! L'a pas l'air commode, le teuton !



12/10/1460 08:31 : Vous avez voté pour Izaac lors de l'élection municipale.
12/10/1460 08:30 : Vous avez acheté à Hobb 1 miche de pain pour 5,95 écus.


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Ici, tout n'est que leurre et balivernes.
Iskander
Voir ce plantureux repas prêt ... et la mine de Miette déconfite à la première bouchée.


Lui ?

Il a dû vous revendre du pain de munition, du train des teutons.

Ou de leur chiourme, sans doute ...

Merci tout de même, Miette, pour ce petit déjeuner.

Je vous en sais gré de l'avoir préparé pour nous, particulièrement qu...


Saisir le regard d'Adèle, incisif ...

Oui da, je babille. Je vais vous aider à ... bref, préparons, tout le monde a faim. Ce sera juste un peu clairet.
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Istanga
Quelques jours plus tard.

M'dame! M'dame! y a plein de lettres pour vous qui viennent d'arriver au pigeonnier! me crie Miette, brandissant une bonne dizaine de rouleaux.

Infusion de Mélisse, Miette! merci.

Je m'installe confortablement au jardin où s'épanouissent les dernières courges de l'année et lis.

Un large sourire à la lecture de la première. Sourire qui s'adresse en grande partie à Iskander qui approche, panier au bras.

Je crois que nous aurons de la courge au dîner!
Dis-moi, Iskander, penses-tu qu'il y aurait de quoi loger trois amis valentinois qui viennent me rendre visite?

Tu les as peut-être déjà rencontrés? Belibaste, le félibre, Annick Roche, l'enchignonnée et Tsouika, la sirène?

Je le laisse choisir ses mots pour me répondre, tandis que je lis la seconde lettre.

Il n'a pas le temps de placer un mot.


Mon ami! Monseigneur Tibère m'a encore écrit! me reproche de ne pas lui avoir donné de réponse.
Il faut dire que son pigeon a été dévoré par FagoSith, le chat de Miette...
Et j'ai écrit à Trichelieu...

Bon, il réitère sa demande, à savoir que je démissionne. De la responsabilité du culte aristotélicien romain. Celle que tu m'as obligée à prendre.

Sourire taquin.
Sinon, l'inquisition.

Je me demande...

A quel moment crois-tu qu'ils aborderont le sujet de la foi?

Je ne les entends parler que de règles, de dogme. L'administration de l'église Romaine, souveraine. Pire que la plus zélée des greffières.

Ils dénaturent la foi.


Je souris encore.

C'est pourtant bien parce que j'ai cette charge, que le teuton peut s'égosiller dans l'église.

A nous faire entendre sa tyrolienne haineuse.


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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Iskander
Et d'écouter et entendre ...

Ils sont les bienvenus. Il y a de la place pour tous, et si pas, nous en ferons ...

Pour Tibère, ... il fait aussi pression sur toi maintenant que tu es élue.

J'en suis désolé.

Il croit sans doute toujours que les lois de Genève n'existent pas, parce qu'il est évêque et qu'il a déjà une loi de l'Eglise.

Mais il ne peut pas te menacer d'inquisition ici : il n'y a pas de concordat et, donc, à Genève, il n'y a que la loi de Genève qui s'applique.

Puis, si tu démissionnes parce qu'il fait pression sur toi, nous devrons fermer les lieux de cultes aux aristotéliciens romains.

C'est ridicule de sa part : il veut provoquer les incidents.

Soit nous le trainerons en justice, parce qu'il te menace indûment et tente d'interférer avec l'exécution de nos lois.

Soit ... et bien, soit tu démissionnes, et nous devrons sans doute fermer les lieux de culte aux aristotéliciens romains, puis il voudra les faire rouvrir de force, ou nous forcer à ne pas appliquer nos lois.

Je me demande s'il a l'aval de l'Eglise. Si c'est le cas, nous avons un casus belli : l'ingérence d'une entité politique tierce dans les affaires de la cité.

Quoiqu'il en soit, je pense qu'il vaut mieux que tu ne restes pas seule avec cela.

Cela concerne la cité, car c'est la paix dans la cité qu'il menace, et, donc, cela doit être discuté au conseil.

Enfin, c'est ce que j'en pense.

Et toi ?

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Istanga
C'est ce qui me paraît le plus sage, lui réponds-je brièvement.
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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Iskander
Je n'aime pas être sage.

Tout cela a un sale goût de cendres ...

... parce que la confrontation religieuse n'a pas lieu.

...

Je sais, Tibère provoque. Hobb aussi. Je n'aime pas leur manière de faire : ils sont brutaux.

Mais, d'un autre côté, les réformés se taisent. Ou invectivent.

Je préférerais une controverse. Un débat.

Mais rien. Rien nulle part.

Si les gens n'en viennent pas à se parler, ... et bien, ils finiront par se battre.

Pourquoi refusent-ils de se parler, vraiment ?

Ont-ils tous peur que leur chemin vers Dieu soit à ce point précaire ?

Ils se disent tous dépositaires d'une vérité. Mais est-elle assise ?

Genève veut permettre à chacun de coexister avec l'autre, en paix, en principe.

Mais nous ne voyons que le malaise de chacun. Le symptôme est le même chez tous : cette certitude d'avoir raison, cette incapacité à la tremper.

...

Les questions fondamentales restent sans réponse, autres que d'autorité.

Il reste cela alors : l'expression d'un pouvoir.

S'il n'y a pas moyen d'obtenir raison par la ... raison, il reste avoir raison par la force.

L'expression du pouvoir, la force du bête.

Et le silence est une autre manière de répondre à cela, de la même manière.

Genève devrait les prendre tous deux par le col pour les secouer et les mettre dans une crypte jusqu'à ce qu'ils sortent ... pas d'accord, mais à deux, conscients de leur désaccord, et en paix avec eux-même et avec l'autre.

Je sais, c'est utopique.

Cette utopie fait partie de Genève.

...

A les voir tous ainsi, aucun ne me donne envie de suivre son chemin vers Dieu.

...

Je n'aime pas être sage, si être sage est avoir raison de cela. Je préférerais quelque fois être très bête et très innocent.

...

Je regarde vers Dieu.

Je vois une immensité.

Comment peut-on avoir raison à propos de Lui ?

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