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[RP Archives. Printemps 1459] L'éclosion d'un bouton ...

Sarah_elisabeth
Emilla se love au plus près de Jules. Il a aimé, aimé ses caresses et sa douceur, malgré sa maladresse et son ignorance. Elle admire ce sourire sur ses lèvres. Ciel qu'il est beau dans l'abandon et l'apaisement. Ses yeux sont fermés et elle peut l'observer tout son saoul un instant avant de nicher son visage dans le creux de son épaule.

J'voulais pas te... tâcher.

Emilla réfléchit à cette phrase. Il l'a repoussée pour ne pas la salir, par pure attention envers elle, et cette nouvelle la touche profondément. Il ne faut pas qu'elle s'attache, mais elle n'y parvient pas. Il la chamboule et elle n'a aucune envie de s'en préserver : être vraiment heureuse, même si cela ne dure pas, c'est tout ce qui compte pour elle. Le baiser vient se poser sur son crâne, Jules avoue son plaisir, et la pucelle se sent comblée, ravie de lui avoir procuré le même plaisir qu'il lui a offert. Elle sent le bras qui s'alourdit sur sa taille, l'enlace plus étroitement pour se fondre contre sa hanche et rabat doucement les couvertures sur eux, pour se caler dans ce cocon de chaleur, épuisée elle aussi de l'intensité de ces instants. Rêvant de pouvoir s'endormir ainsi contre lui encore et encore.
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Jules.
[ jour 4 : jour J moins 9. Chambrée de Jules, fin de matinée, avant l'éveil de la maisonnée.]

La veille, après avoir si peu dormi, Jules n'avait pourtant pu s'empêcher avant que d'aller travailler, de promener ses larges mains sur Emilla, se délectant d'elle, bien caché derrière le prétexte de l'habituer.... Puis la nuit était venue et passée, avec son lot de clientes, toutes plus savoureuses, touchantes, excitantes ou mystérieuses les unes que les autres. Dieu qu'il aimait les femmes...Mais il prenait l'habitude, le Jules, de se coucher à l'aube de chaque jour avec la petite jouvencelle, de se réveiller avec les cheveux auburn emmêlés dans la barbe. La Rouge, si elle s'en était apercue, ne dirait rien, puisqu'il lui obéissait....

A l'aube de ce jour, malgré la fatigue, il l'avait à nouveau fait ployer sous ses mains, toujours avide de la voir se cambrer sous ses doigts de plus en plus nombreux s'agitant entre ses cuisses... Bientôt elle serait prête à le recevoir. La pensée lui arracha un frisson. La faim d'elle s'était complètement réveillée le soir ou elle l'avait mené au plaisir, et ne se calmerait que le jour où il la ferait sienne. Du moins l'esperait-il.

Réveillé par les pâles rayons de cette fin de matinée, il la poussa doucement de lui, se redressa sur son séant et tendit l'oreille. La maison était encore silencieuse. Parfait. Jules avait beau apprécier la "grande famille" du bordel, il aimait le calme... Dé-jeûner sans les filles tout autour serait un plaisir.

Mais alors qu'il basculait les jambes hors du lit, il sentit quelque chose derrière lui et se retourna pour trouver une petite main vint tâtonnant le lit à l'aveugle, visiblement à sa recherche. Même dans son sommeil, elle s'accrochait à lui, et étonnament, loin de l'enerver ce constat l'attendrit. Posant ses lèvres sur une épaule dénudée, il murmura à son oreille.


Emilla... petite... je vais dé-jeuner avant que la maison ne s'éveille. Veux tu venir peut-être ?

Tout solitaire qu'il était, Emilla ne le dérangerait pas. Elle était bien la seule fille à la Rose à ne point piaillier dès le réveil....
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Sarah_elisabeth
Sommeil profond d'une pucelle dont le corps s'est endormi des torpeurs du plaisir. La veille était passée comme irréelle, réveillée par les tendres caresses de Jules, elle avait du mordre les draps pour ne pas éveiller les soupçons de la maisonnée qui commençait à s'activer. Il eut paru incongru si tôt dans la journée que le soldat mène une cliente vers des horizons illuminés. Et les plus curieux des pensionnaires auraient pu s'interroger sur la propriétaire des gémissements éperdus cueillis dans un cri rauque de jouissance. Emilla avait donc commencé la matinée le rouge aux joues, le souffle court, dans les bras de son soldat qui avait décuplé un peu plus les sensations en elle. Elle s'était un moment pensée clouée au lit par l'ampleur des doigts qui l'avait explorée mais peu à peu, la confiance, et le plaisir montant, elle s'était offerte un peu plus encore à ses caresses découvrant de nouveaux étages au plaisir, et cette soif de toujours plus qui naissait au creux de ses chairs.

La journée avait ensuite filé bien vite, entre l'inventaire puis la soirée animée. Jules avait encore eu grand succès et étrangement, Emilla ne ressentait pas de pincement au coeur. Elles étaient des clientes, venues payer pour attirer l'attention et les attentions de Jules. Il faisait son travail et pourtant la nuit terminée, il avait encore eu faim d'elle, petite pucelle, qui encore maladroite mais appliquée faisait en sorte de lui rendre au mieux la pareille et y prenait un plaisir grandissant. Les jours se succédaient et c'est prise d'une bienveillante fatigue qu'elle s'était nichée contre lui, enroulant instinctivement ses longues jambes fuselées à celles de Jules, pour se laisser glisser vers le sommeil, petit poids léger et rousses caresses sur le torse de Jules.


Froideur, les draps perdaient leur chaleur accueillante et à demie réveillée, une menotte d'instinct émergea des draps pour tenter de retrouver la masse rassurante à laquelle elle aimait à se blottir de plus en plus. Mais les draps restaient imperturbablement vides et une voix vint répondre à son geste.

Emilla... petite... je vais dé-jeuner avant que la maison ne s'éveille. Veux tu venir peut-être ?

Un éclat émeraude s'échappa de la masse paresseuse de mèches auburns et sous les draps, le petit caméléon s'étira image criante d'un chaton paresseux. Puis soudain, l'idée de lait chaud et de miel atteignit la petite tête accompagnée de l'idée de pouvoir déjeuner dans le calme. Elle aimait bien les pensionnaires, mais elle n'était pas du genre pipelette et parfois rêvait de sérénité pour laisser le temps à son esprit de s'éveiller des brumes de la nuit. C'est donc une jambe fine qui émergea des draps. Puis le corps qui se redressa paresseusement et un nouvel étirement qui laissa le drap glisser sur son corps.

Si je peux emprunter une chemise, ma robe de la veille ne serait pas très discrète je crois.

C'est qu'elle s'amuserait presque de la situation la petite, si le rouge à ses joues ne venait de lui faire imaginer ce que les autres penseraient. Rouge aux joues et chaleur dans le ventre. Les caresses qui se succédaient sans relâche ces derniers jours, rendaient son corps avide de Jules, et ce constat lui fit baisser les yeux, embarrassée, rattrapant la couverture, le temps qu'il lui passe de quoi se rendre un brin plus présentable pour crapahuter dans la cuisine.
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Jules.
[chambre puis cuisines : faim oui, mais de quoi...]

Ne pas l'attraper pour gouter sa peau encore.. même si le drap qui glissait lui donnait cette envie, dévoilant les petits seins hauts et fermes. Faim... de nourriture, oui, c'etait cela, songea-t-il en secouant la tête pour chasser l'image des yeux d'emilla écarquillés de plaisir, qui venait de lui traverser l'esprit.

Si je peux emprunter une chemise, ma robe de la veille ne serait pas très discrète je crois.

Amusé, le soldat la regarda ramener le drap autour d'elle, soudain pudique, et lui lança sa chemise de la veille sans prendre la peine de lui préciser que les pensionnaires de la rose, si toutefois ils s'amusaient à se souvenir laquelle de leurs rares tenues ils portaient la veille, pourraient repérer sa chemise à lui tout autant que sa robe à elle... Tandis qu'elle s'habillait si délicieusement peu, jules enfila ses braies, restant torse nu pour l'heure. Sa seule autre chemise avait été confiée aux petites servantes qui n'iraient au lavoir que le lendemain. Il sourit à l'idée que ses clientes du soir à venir n'apprécieraient peut etre pas un parfum de fille sur son vêtement. Qu'à cela ne tienne, il leur ferait bien vite oublier.

Allons.

Ouvrant la porte, il la laissa le précéder dans les escaliers, notant sa démarche innocement chaloupée et ses cuisses encore trop fines à son goût dépassant de la chemise trop grande... Il faudrait qu'il la pousse à manger un peu... Mais fines ou pas l'image des cuisses ouvertes lui vint soudain, et avec elle, l'envie de la plaquer contre le mur, là, tout de suite. Vivement qu'il puisse la faire sienne, songea-t-il, ce dépucelage lui vrillait les nerfs...Et c'était lui qui s'imposait cette lenteur, en plus !

Trop tard, l'envie tendait ses braies déjà, et lorsqu'il franchit la porte des cuisines à sa suite, il ne lui fallut qu'un coup d'oeil pour vérifier qu'ils étaient seuls avant de céder à la tentation. Une large main se posa sur l'épaule d'Emilla, la retournant vivement, et de l'autre il se saisit de la taille fine pour la plaquer contre lui. L'urgence lui chauffant les veines, déjà sa bouche était sur la sienne, avide, presque brusque, dévorante, et sans réfléchir, il avancait, encore et toujours, jusqu'à ce que la grande tablée trônant au centre de la pièce les arrêtent tous deux, butant contre les cuisses de la pucelle.

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Sarah_elisabeth
Sa chemise... Elle n'y pouvait rien c'était devenu son habit de prédilection quand elle était seule. Elle ne lui avait jamais rendu celle empruntée pour pouvoir s'y glisser quand elle était dans sa chambre, attitude qui tirait des sourires à la fois attendris et un brin inquiets de la Rouquine. Emilla s'y glissa d'un air conspirateur et frotta doucement le col de la chemise au bout de son nez pour y retrouver son odeur. Ciel, elle ne s'en lassait pas et profitait qu'il s'habille pour s'abandonner à ce petit plaisir. C'était aussi un effet de leurs derniers jours. Elle qui toujours se protégeait de tout et vivait en retrait, apprenait à s'épanouir, certes encore timidement, aux petits plaisirs de la vie, moins sérieuse, plus rayonnante. Bon le fait qu'en ce moment, le centre de son univers lui fasse signe de l'accompagner pour le petit déjeuner, seulement vétu de braies n'arrangeait rien à l'affaire, avouons le...

Allons.

Docile, Emilla saute du lit où elle était installée, tire sur la chemise trop longue qui heureusement lui arrivait aux cuisses pour cacher une lune juvénile, et se déplaça avec son instinct de chat matinal, qui n'arrangeait rien au paysage offert au soldat. Sur la pointe des pieds et avec un air de conspiratrice, elle descendit l'escalier et se dirigea vers la cuisine. Porte franchie, coup d'oeil alentour et.... Une main se posa sur son épaule, la pièce autour d'elle fit un demi tour impromptu et ses lèvres rencontrèrent sans préavis une bouche avide d'elle qui vint la prendre et s'immiscer en un baiser enfiévré et fou. Emilla laissa échapper un grondement rauque, une main à sa taille la plaquant sur le torse puissant, ses mains s'y posant pour retrouver un équilibre précaire. Oui, mais voilà au lieu de tenter de s'agripper à la raison, les mains glissèrent sur le torse, contournèrent les épaules et vinrent se glisser dans les cheveux de son soldat pour l'attirer et lui répondre, enflammée par le naturel et l'impulsivité de l'instant. Il n'était pas question de leçon en cet instant, ni de réflexion, juste un moment de désir pur, simple et impérieux qui emportait l'homme qu'elle chérissait à posséder ses lèvres par pure impulsion avide.

Emilla se sentait entrainée à reculons et suivait de son mieux le déplacement, tandis que la chaleur montait une nouvelle fois au creux de son ventre. Ses cuisses rencontrèrent la table de la cuisine et sans réfléchir, Emilla s'y assit l'attirant contre elle, ne voulant surtout pas perdre la passion de leur baiser. Ployant sous ses bras, docile et souple, le petit caméléon entrouvrit ses jambes dénudées pour lui laisser la place de s'y caler et d'aller au bout du combat sensuel de leurs langues entremêlées. Elle était folle, totalement sienne, le rouge aux joues de ne pas le repousser mais au contraire de se laisser apprivoiser avec tant de facilité... Et puis soudain, la décharge électrique de ses braies effleurant l'intérieur de ses cuisses. Par tous les Enfers, cet homme était son Paradis.
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Jules.
[ Jour 4, Cuisines. Mutinerie ]

Encouragé par le grondement rauque de la jeune fille, par les mains fines glissées dans ses cheveux et qui l'attiraient entre ses cuisses pour mieux l'embrasser, Jules désobéissait. Pas à La Rouge, non, elle serait bien satisfaite de son avancée rapide... Il désobéissait à lui même, à sa promesse d'être lent, contrôlé, patient. Mutinerie du corps sur l'esprit. Mais comment rester raisonnable quand elle ne montrait plus aucune peur, et s'offrait si candidement à lui, nuit après nuit...?

Dévorant sa bouche, puis glissant dans son cou, il laissa ses mains parcourir le corps souple qui ployait sous son assaut, englobant facilement la poitrine menue, palpant ses fesses, ses cuisses de sauterelle, soulevant un genou comme pour la prendre, pressant ses braies tendues contre le ventre chaud...

D'une main caressante sur sa joue, sa gorge, il la repoussa juste assez pour que sa bouche avide gobe un petit orbe blanc, et grogna son désir. La prendre là, ici, tout de suite ! Qu'importe qu'elle fut encore trop maigrelette à son goût, elle mangerait plus tard... Une large main vint se glisser entre les cuisses ouvertes, cherchant la moiteur délicieuse, écartant les fines lèvres...

Dieu qu'il la voulait ! Non, non il ne pouvait pas la prendre là, dans les cuisines..S'ils étaient interrompus ? Et puis elle aurait mal, il serait trop fougueux dans cette position qui lui chauffait les sangs, le rendait bestial et impatient... La Raison regagnait du chemin, et une seconde il songea à s'ecarter, et petit déjeuner dans le cal....

Non ! Pas ici, soit, mais maintenant, négocia-t-il en grognant contre la peau douce.


Remontons.

La haut il se contrôlerait, se promit-il. La haut il se repaîtrait d'elle, de sa peau et de ses soupirs, juste un peu, et il trouverait la force d'attendre encore quelques jours pour la prendre pleinement. Oui, il y arriverait... Bien sûr qu'il y arriverait !
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Sarah_elisabeth
Sa bouche, ses mains, ses braies tendues si proche de sa fleur perlant du désir qu'il éveillait à chaque fois en elle. Emilla se fit liane docile sous ses doigts, tremblant de la dextérité avec laquelle il savait la faire vibrer sous sa paume et la langue râpeuse qui agaçait un mamelon, le happant pour lui tirer un petit cri aiguë de plaisir volé. Elle le désirait la pucelle, et en cet instant, elle en avait bigrement plus rien à faire de son pucelage. Elle avait une envie urgente, impérieuse d'être enfin sienne : trop d'heures à échauffer ses sens, à lui faire toucher au paradis tout en laissant dans ses entrailles une sensation de vide et d'inachevé. Jusqu'à quand allait il jouer avec ses sens. Pour sur, il avait su vaincre ses appréhensions et ses peurs et elle se découvrait voluptueuse entre ses bras, bien qu'elle soit encore bien rougissante de certaines de ses audaces.

Remontons.

Non, pas encore la frustration de caresses inachevées. La chambre était devenue peu à peu synonyme de frustration confuse. Elle voulait enfin être sienne et resta affolée de le sentir se reculer à nouveau. Alors les cuisses se resserrèrent et les jambes interminables s'enroulèrent à ses hanches, ses bras se nouant à son cou et pour être sure qu'il ne fuit pas, elle se pressa contre lui, l'embrassant dans un gémissement rauque au contact soudain intime de son bourgeon sur l'épée du soldat brandie derrière les braies. Jules ne s'y attendant pas, se retrouva avec une jouvencelle pressée contre son corps, indécente de sensualité et de désir, le souffle court, les joues rosies et le regard assombri de cette envie résolue d'être enfin sienne.
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Jules.
[ jour 4, cuisines, puis chambrée de Jules : c'est qui le chef ici ?]

Pour toute réponse elle se collait à lui de plus belle, l'entourant de ses jambes, de ses bras, pressant la fleur contre ses braies, irradiant sa chaleur au travers du tissu, et elle gémit, le regard intense.... Envolée, la timide jouvencelle, il avait affaire là à une femme, ou presque, en proie au même démon que lui. Avec un grondement bestial, il prit sa bouche, plaqua des deux larges mains sous le fessier d'Emilla et, la soulevant, l'emporta en titubant vers la porte sans lacher ses lèvres.

Quoi, si vous étiez à sa place, lecteur, n'eussiez vous pas, vous aussi, pris cette réaction fervente pour une acceptation...?

Au mépris de toute discrétion, un coup de pied bien placé fit valser la porte des cuisines, lui cédant le passage, et il grimpa les escaliers aussi vite que sa jambe raide le lui permettait. Vite, la chambre, vite, claquer la porte derrière eux et là, le lit semblant bien trop loin encore dans sa vision deformée par le désir, il la plaqua contre la porte qu'il venait de claquer sur eux, une main restant calée sous sa croupe, l'autre reprenant ses droits sur le corps gracile, hanche, taille, gorge, pêle mêle...libérant enfin sa bouche, il gronda dans son cou.


Dieu me pardonne, je te veux tout de suite...
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Sarah_elisabeth
Envol... Envol des sens et des derniers vestiges d'une retenue apeurée. Il l'a soulève et elle se laisse emporter, laissant dans cette cuisine les derniers vestiges de ses peurs. Les mains qui la retiennent contre lui vrillent son corps et ses lèvres se sont perdues dans son baiser tandis qu'il l'entraine vers "leur" chambre. La porte de la cuisine claque dans la maison endormie et tandis qu'il monte l'escalier et traverse le couloir, elle ne peut retenir un rire étouffé contre ses lèvres, rendu rauque par le désir, mélange de désir et d'espoir.

La porte de la chambre claque à son tour, et tant pis si le sommeil de certains pensionnaires s'en ressent. Univers qui autour d'eux tourne encore une fois et la porte vient rencontrer rudement son dos, sa croupe toujours prisonnière d'une main solide. La jumelle libre elle part visiter son corps et Emilla se cabre contre la porte, bouleversée au fond d'elle par toute cette brusquerie mêlée de désir et de tendresse. Ciel, il fait d'elle ce qu'il veut mais que ça n'arrête plus cette fois! La chemise malmenée a laissé un sein rond s'évader et se tendre au contact de son torse puissant, à la damner. Soudain, les lèvres la libèrent et les mots se font réalité.

Dieu me pardonne, je te veux tout de suite...

Emilla laisse échapper un grondement de pur désir. Bouleversée par ses mots, leur impact, leur sens et surtout cette réalité : il la veut elle, il la désire, elle lui fait perdre le contrôle de sa raison... Le petit caméléon prend à son tour ses lèvres, ses mains agrippées à ses épaules avant de se reculer un peu haletante, son regard brouillé dans le sien.

Jules, s'il te plait... Montre moi que tous les hommes ne font pas mal... montre le moi maintenant....


Les mots seraient ordres dans d'autres bouches, mais dans celle d'Emilla, il n'y a que supplique, désir et surtout permission donnée, troublement avouée : il est temps où elle va imploser de désir frustré.
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Jules.
[Jour 4, J-9 : C'est pas trop tôt !]

Cambrée dans ses bras, offerte et haletante, un petit sein jaillsant de son écrin de cotton et un grondement de désir aux lèvres, Emilla n'avait plus rien d'une fillette. Le regard planté dans le sien avait tout de celui d'une femme. Le souffle court et bruyant, le soldat se remettait à peine de son aveu quand elle prit ses lèvres passionnément, d'elle même, le laissant pantelant, et...

Jules, s'il te plait... Montre moi que tous les hommes ne font pas mal... montre le moi maintenant....


Mêlée bousculée de sentiments divers. "Montre moi que tous les hommes ne font pas mal"... Tendresse, pitié pour ce qu'elle avait subi, envie de la protéger de tout, tout le temps. " S'il te plait, Jules"..Frémissement à la supplique si féminine.. "Montre le moi maintenant...."

Maintenant. Oui, maintenant, il allait la faire femme, et combler le seul fossé restant entre ses jades brûlants et son corps encore pur.


Oui.

La large main s'empara du petit sein fugueur, le pressant avidement, tandis que les lèvres lui dévoraient le cou, l'épaule, et que son bassin se pressait contre elle. Bête avide, il la palpait, goutait sa peau, se repaissait de ses gémissements, mais...

"Montre moi que tous les hommes ne font pas mal"

Mal.. il allait lui faire mal s'il la prenait contre cette porte, violemment, comme il s'apprêtait à le faire... Egoïste ! Avec un grondement furieux contre lui même, il les décolla tous deux de la porte, se retournant vivement, la jeta sur le lit et enleva ses braies en un tournemain pour la rejoindre aussitôt, jambes entre les siennes, accoudé pour ne point l'étouffer de son torse trop lourd pour le petit corps frêle. Forcant ses mains à ralentir, il entreprit à nouveau de la préparer de ses caresses, frôlant un sein, caressant son ventre, agrippant parfois une fesse, une cuisse, pressant son désir ardent contre l'intimité douce, chaude et humide... et lentement, d'entamer un va et vient imitant l'accouplement qui aurait lieu très bientôt, glissant le membre dressé le long de ses lèvres offertes, dans une caresse qu'elle avait déjà recue de ses mains et de sa langue... Lentement, l'éveiller à cette ondulation, jusqu'à ce quelle désire qu'il fasse de même en elle, douleur ou non...


Tu es sûre... ?

Question pour la forme, ou peut-être pour l'entendre à nouveau lui dire son envie de lui, ses peurs envolées, sa transformation... Elle était prête, il le fallait, jamais il ne pourrait arrêter maintenant...
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Sarah_elisabeth
Oui.

A ce constat, le coeur d'Emilla s'arrête un instant, les jades se font fleuve d'émeraude et sa passion pour ce soldat vient se noyer dans ses yeux. Mais déjà une main caleuse irrite délicieusement l'arrondi d'un sein révélé, le pressant avec passion. Son cou est offert à l'appétit d'une bouche enfiévrée et aventureuse et contre elle, le bas ventre viril étirant fièrement les braies de la preuve de son désir, vient se plaquer contre le fragile mont de vénus aux boucles rousses, s'y frottant langoureusement. Emilla en perd la tête, son corps se tend vers lui, ses mains s'agrippent à ses épaules avant de parcourir son dos de ses ongles pour venir se poser sur le fessier ferme et tendu de son Jules. Qu'on y vienne, qu'il lui montre enfin comment éteindre le feu qu'il attise depuis des jours dans son ventre.

Mais soudain, la pièce de voltiger de nouveau! Cet homme a t'il décidé de la déstabiliser définitivement? Emilla atterrit en rebondissant un peu sur le lit. La chemise malmenée par leur échanges torrides, cède et révèle étendue et offerte une silhouette élancée et délicate d'une pâleur opaline, auréolée d'une chevelure de feu et de deux émeraudes enchassées dans un visage de fragile pureté. Mais si ce corps dénudé a tout d'une innocence à se damner, le regard et la poitrine qui se soulève au rythme d'une respiration halétante reflètent le feu sous la neige. Corps fragile miroir d'une âme fiévreuse.

Emilla, le regarde, souffle coupé. Il retire enfin ses braies et elle l'admire, nu, sans artifice dans toute la beauté de ce corps si mâle. Ciel qu'il est beau. A tel point qu'elle le murmure alors qu'il vient se caler entre ses cuisses qui s'ouvrent d'instinct pour l'accueillir au plus près d'elle.

Tu es si beau...

L'aveu a un écho presque timide, incrédule, de la magie de cet instant. Mais déjà la phrase à peine murmurée se tend en un gémissement rauque : contact des plus intimes, enfin. Jules la goute, la caresse, la presse, la dévore et de ses doigts experts qui la connaissent maintenant si bien, il vient préparer l'instant ultime, prenant le temps de caresser les zones les plus réactives qu'il a découvert au gré de ses explorations libertines. Emilla se cambre sous lui, se tend vers lui, les lèvres entrouvertes d'un "Oh" silencieux. L'épée se joue soudain du fourreau, le lustrant dans l'attente de s'y glisser enfin et de la faire sienne. Et soudain, la question qui la cueille essoufflée et à la merci de ce plaisir frustré dont il la torture.

Tu es sûre... ?

Si elle est sure? Mais prend il donc un malin amusement à jouer ainsi de son corps? Emilla lève sur lui des jades étincelantes. S'il fuit maintenant, elle ne le supportera pas.

Pitié, Jules... Fais moi éclore...

Fil du rasoir? Instant où tout bascule? Emilla s'offre à Jules, sans tabou, sans pudeur, sans regret : innocence et pureté au coeur même des sens et de la luxure.
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Jules.
[jour 4 : J-9 : Marcher sur des oeufs]

Désir et culpabilité. Elle suppliait. Oui, c'était ce qu'il avait voulu, pour alléger sa conscience au moins sur ce point, qu'il ne la forcait pas... Oubliant qu'il l'avait manipulée pour qu'elle en arrive à le vouloir autant, choisissant de fermer les yeux sur ce détail qui n'en était pour tant pas un, il l'embrassa, le souffle court. Enfin il allait la faire sienne.. Il serait le premier.... Combien il la voulait !

Seulement.. il est des choses bien plus faciles à désirer qu'à prendre, et très vite le désir du soldat s'accompagna de sentiments bien moins agréables.

Lenteur et précaution. Il glissa une main entre eux pour se positionner à son entrée, tous les muscles du dos, des reins, des cuisses, tendus à rompre, pour mieux contrôler l'avancée... Surtout ne pas flancher, ne pas tressaillir, ne pas se relâcher d'un pouce ou il pourrait tomber en elle et la déniaiser dans la douleur...

Stress et doute. Sentirait-il l'hymen ? Déjà son extrémitié se freyait un chemin, à peine, forcant les chairs à s'écarter sur son passage... Saurait-il...? Supporterait-il de l'entendre pousser un cri de douleur de par son fait à lui....? L'idée lui vrillait le ventre, et il sentit son membre s'en ressentir, perdant force et vigueur à peine entré en elle...


J'ai... peur de te faire mal, chérie.

Lâcheté ou délicatesse ? sortant le peu de lui qu'il avait entré, il placa ses larges mains sur la taille fine et roula sur le dos, l'entrainant avec lui et la portant sans difficulté pour l'asseoir à califourchon sur ses cuisses...

Fais-le... à ton rythme.

Le yeux brillants, soufflant comme un boeuf sous le coup du maëlstrom d'émotions et de sensations contradictoire, le courtisan la soutenait doucerment par la taille, suspendue au dessus de la virilité impatiente qu'il n'avait pas eu le courage de lui imposer. Et, l'esprit libéré de cette pression inouïe, l'épée dressée put enfin reprendre en fermeté.

Lâche... ou un tout petit peu amoureux, le Jules ?

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Sarah_elisabeth
La réponse de Jules la troubla : baiser de deux amants à bout de souffle, tension de l'anticipation de cet instant qui fera d'elle une femme... Le mat tendu vient caresser le bourgeon gonflé, les lèvres moites... Il s'immisce légèrement et Emilla clot à demi les yeux, tous ses sens semblant se concentrer sur cette intrusion à peine évoquée... Et la vigueur soudain décroit. Emilla en ouvre les yeux, perdue de ce changement soudain.

J'ai... peur de te faire mal, chérie.

Les mots cependant lui permettent de comprendre. Il s'inquiète pour elle... Et le chérie la trouble infiniment : Chérie. Ce qu'ils font en cet instant n'est pas qu'une simple embrasement des sens. L'univers autour d'eux tournoie encore et la voici au dessus de lui, retenue de leur union par la seule force des bras du soldat. Sa fleur la brule du désir de lui et quand il parle ses yeux s'attendrissent de l'aveu de peur de mal faire. Il veut que tout soit parfait...

Fais-le... à ton rythme.

Emilla noie son regard dans celui de son Jules et un sourire délicat nait sur ses lèvres ourlées. Mordillant doucement l'inférieure, elle acquiesce de la tête. Rester plongée dans son regard et se laisser aller doucement à descendre sur lui. L'épée glisse à l'entrée du fourreau, en cherche les plis et les écartent. Emilla laisse un grondement s'échapper de ses lèvres. C'est tellement différent de ses caresses, comme si son ventre appelait à cette union. Le mouvement est lent, et peu à peu, l'épée entre dans son antre.

Emilla halète prise entre le plaisir et l'intensité de cette progression. Elle se sent écartelée, à ça aucune caresse n'aurait pu la préparer. Se penchant un peu en avant, elle s'appuie de ses mains sur le torse de Jules pour ralentir la pénétration. C'est bon, une torture délicieux. Une tension comme si la progession était bloquée et pourtant le mat n'est entré qu'en partie.

Emilla inspire et se fait plus pressante sur le pieu et Une sensation soudaine de déchirement, douleur diffuse et dans l'élan, la jouvencelle glisse et s'enchasse sur l'épée de celui qui prend en cet instant sa virginité. Le cri qui s'échappe des lèvres purpurines est guttural et sensuel. Sensation fulgurante qui efface la douleur et les ongles sur le torse griffent la peau par réflexe, regards toujours accrochés.


Jules!
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Jules.
[Ca fait du bien là où ça fait mal.]

Contre toute attente, et de toute évidence, elle n'avait pas peur. Regard affirmé, presque détendu dans le sien, elle hochait la tête... La gamine était-elle donc plus courageuse que le soldat...?

Fasciné, il l'observa se mouvoir lentement, avec précaution. Brûlant de désir, d'inquiétude, de compasssion et de frustration de ne pouvoir rien faire pour elle, il ne trouva rien de mieux que de poser ses larges mains sur les siennes lorsqu'elle s'appuya sur son torse...Progression lente, terriblement lente, et il serra les dents pour elle, fermant les yeux pour ne pas ramollir. Penser la pensée interdite, pour que le désir l'emporte sur le reste: "Bientôt elle sera mienne.. "

Immobile. Elle. Rouvrir les yeux...

Juste le temps de la voir prendre son inspiration et là voilà femme, dans un cri auquel il fit écho, pour l'accompagner, ou mû du plaisir de la sentir enfin... il ne savait... subir les ongles sans broncher, ne pas la lâcher des yeux.


Jules!

La réaction du soldat fut instinctive. Elle l'appellait, elle avait besoin de lui, c'était dans ses gênes, dans son script de prince charmant un peu foireux, d'accourir à l'instant. Une main vint se placer sous la croupe rebondie pour la soutenir, et de l'autre il glissa entre eux, cherchant le bouton salvateur, le caressant doucement. Décupler le plaisir pour etouffer la douleur. Elle se tait la douleur, elle se tait !

Bouge doucement, chérie... bouge, ça passera... bouge, Emilla...

Et d'imprimer l'ombre d'un mouvement ondulatoire sous la donzelle, pour lui montrer, à peine... doucement... Dieu, c'était une torture. Mais Dieu qu'elle était belle. Et sienne. Pour l'heure.
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Sarah_elisabeth
[quand le mâle ne fait plus mal]

Intensité de l'union, douleur diffuse qui irrite les chairs. Emilla se mord la lèvre mais se cale, offerte, écartelée au plus profond d'elle par son soldat. Elle tente de songer à autre chose que cette intrusion en elle qui n'a plus rien à voir avec les caresses des doigts. Le papillon n'ose bouger de peur d'être déchiré tellement elle se sent distendue.

Mais s'insinuant, une autre sensation, l'épiderme rugueux d'une main de Jules vient caresser le rebondi de sa croupe, tandis que l'autre éveille et enflamme à nouveau les sens de la fragile dépucelée. Le plaisir lentement l'aidant à se détendre.

Bouge doucement, chérie... bouge, ça passera... bouge, Emilla...

Emilla acquiesce à nouveau de la tête, devenue petit soldat de son Jules. La main sur sa croupe la fait légèrement osciller et dans un soupir éperdu, Emilla suit le rythme imprimé, doucement, à peine, pour laisser son corps s'habituer. Mais les caresses de Jules jouent leur office et l'étau étroit se lubrifie du trouble qui la prend, ses hanches se font plus actives, plus amples et osent peu à peu à augmenter l'amplitude des mouvements de ses reins.

Comme ça... c'est... bon?

La voix est haletante tandis qu'un désir sourd irradie dans tout son corps de cette danse étrange de leurs deux corps, à peine esquissée et pourtant si diaboliquement troublante. La respiration rapide d'Emilla soulève sa poitrine arrondie au rythme de sa danse et de l'émoi que ce soldat éveille chez elle. Le Très Haut la damne, mais cet homme est son univers en cet instant.
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