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[RP] Début d'un long voyage

Petitemary03
[Mi Septembre, Blois, Orléans]

La vie éloignait les êtres destinés à vivre ensemble, trois semaines s’étaient écoulées depuis le dernier jour de sa vie.
Ensevelir de terre ce corps pâli par la mort, voilà l’acte qui hante la blonde, depuis elle vit comme une marionnette, perdurant par contrainte et engagement envers son époux.
Seules les petites émeraudes vertes de sa descendance lui donnaient le battement de souffle pour continuer à respirer.

Une âme rencontrée plus tôt pendant son existence lui avait indiqué la voix à suivre : quitter Loches, la Touraine et tout ce qui pouvait avoir un lien avec son tendre mari, chose faite !
C’est ainsi qu’elle se retrouve à Blois, plus seule que jamais.
La vie de cette amoureuse de la nature était devenue à présent un automatisme, les gestes du quotidien pour vivre simplement, un repli sur elle-même, cherchant la solitude pour cacher son chagrin

Il était temps de prévenir son frère, la détresse ressentie ses derniers temps l’avait empêché de prévenir qui que se soit, la nouvelle avait pourtant bien circulé mais comment serait elle arrivé jusqu’en BA ? Impossible, sinon il lui aurait griffonné une missive, voire même rappliqué son séant.

Quartier installé en plein bois, loin de tout, sa petite Lélouna endormie paisiblement à l’abri du vent sous les yeux de sa louve, le regard larmoyant, Mary pensait déjà à ce qu’elle pourrait écrire à son frère.



Citation:
Cher Tridant,

C’est avec un grand chagrin que je viens t’annoncer la mort de Dono.
Il a succombé à sa blessure, il y a maintenant 3 semaines.
Je suis navrée de t’annoncer cela si tard, je ne trouve plus la force de faire quoique se soit.
Je ne sais pas ce que je vais devenir, la vie sans lui n’a plus de sens.
Il n’aura même pas eut le temps de rencontrer sa fille. Petite Lélouna, âgée de 2 semaines et 2 jours. Elle est adorable mais me rappelle tellement son père en même temps…. Je fais de mon mieux pour la nourrir et la tenir propre, je comptais tellement sur lui, tu sais bien, moi et les enfants…
Quels malheurs me tombe dessus, qu’ai-je fait au très haut pour qu’il m’afflige tout ça ?
Je suis navrée de t’apporter une telle nouvelle mais je me devais de t’avertir.

Je t’embrasse fort

Avec toute mon affection

Ta sœur, Mary




Elle relut la missive plusieurs fois avant de l’envoyer, les larmes dégoulinaient à présent le long de ses joues rosies par la fraicheur tombée.
Son pigeon parti plusieurs heures plus tôt en direction d’une amie tourangelle n’était toujours pas revenu, elle prit donc par dépit un pigeon à peine dressé qui faisait route avec elles, en espérant que son bout de parchemin arrive à destination.

_________________
Thomas


[Mi Septembre, Lyon, Dauphiné]

Après six semaines loin de tout et de tous, six semaines de voyage de fôret en hallier, toujours en dehors des routes fréquentées et des sentiers battus. Évitant villes et villages, et ne voulant voir ni parler à personne, le blond se retrouvait à Lyon, loin de ses Pyrénées natales, bien décidé à rejoindre à nouveau la société humaine et à reprendre le fil d'un semblant de vie, sans pour autant délaisser ceux qui, au cours de ces six longues semaines, avaient été sa principale compagnie, les animaux.

Dans sa chambre d'auberge, au dessus des toits de la Croix-Rousse, il s'apprêtait à sa toilette, rasoir en main et menton mousseux quand, sur le rebord de la fenêtre de la petite salle d'eau se posa un pigeon.

Il posa rasoir et blaireau sur le bord de la cuvette de porcelaine blanche, ouvrit la fenêtre et s'empara de l'animal, et surtout du message qu'il portait enroulé dans un petite tube de cuir accroché à sa patte droite.

Un quignon de pain émietté et une écuelle d'eau fraîche contentèrent l'animal pendant qu'il déroula et lût la missive.

Citation:
Cher Tridant,

C’est avec un grand chagrin que je viens t’annoncer la mort de Dono.
Il a succombé à sa blessure, il y a maintenant 3 semaines.
Je suis navrée de t’annoncer cela si tard, je ne trouve plus la force de faire quoique se soit.
Je ne sais pas ce que je vais devenir, la vie sans lui n’a plus de sens.
Il n’aura même pas eut le temps de rencontrer sa fille. Petite Lélouna, âgée de 2 semaines et 2 jours. Elle est adorable mais me rappelle tellement son père en même temps…. Je fais de mon mieux pour la nourrir et la tenir propre, je comptais tellement sur lui, tu sais bien, moi et les enfants…
Quels malheurs me tombe dessus, qu’ai-je fait au très haut pour qu’il m’afflige tout ça ?
Je suis navrée de t’apporter une telle nouvelle mais je me devais de t’avertir.

Je t’embrasse fort

Avec toute mon affection

Ta sœur, Mary


Visiblement, le pigeon avait fait fausse route, car lui ne se nommait pas Tridant, mais Thomas, et n'avait pas de soeur nommée Mary...

Il finit tout d'abord sa toilette puis, une fois propre, bien rasé, et correctement habillé, il s'assit à sa table de travail, prit parchemin vierge, plume, encre et buvard et se mit à écrire.

Citation:
Madame,

Bien que je ne sois hélas pas votre frère, à qui votre missive devait être origairement destinée, votre pigeon a sans doute dû s'égarer en route, et me l'a transmise à moi, Thomas de Harlemont.

Madame, je sais, et trop bien, hélàs, quel peut être le déssaroi dans lequel vous vous trouvez, pour l'avoir vêcu moi même il y a fort peu de temps, aussi permettez moi de vous présenter mes plus sincères condoléances pour la perte d'un être qui vous était si cher.

J'ai moi même perdu ma promise et l'enfant de nous qu'elle portait deux semaines avant la date fixée pour notre mariage, des suites d'une attaque de soldats gascons îvres d'alcohol et de sang, il y a de cela un peu plus de six semaines.

Ni vous ni moi n'avons rien fait au Très Haut pour mériter de souffrir de telles pertes, mais les desseins de Dieu nous sont hélas, à nous Ses Enfants, bien souvent impénétrabes. Néanmoins, consolez vous en votre petite fille, qui reste le plus grand don que votre époux ait pû vous offir de son vivant.

Que Dieu vous garde.

Thomas de Harlemont,
Quartier de la Croix Rousse, Lyon.


Il relut, puis plia la missive, la replaça dans le petit tube de peau, l'accrocha à la patte droite de son meilleur pigeon et le lança dans les airs, avec l'espoir qu'il fasse bonne route et retrouve la destinataire de sa missive.

Après quoi, il rangea ses maigres affaires de voyage dans sa petite malle, la descendit au rez de chaussée, paya l'aubergiste et prit la route de Montbrisson. Toujours seul...

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Petitemary03
[Ici et là, quelques part sur les chemins]

Les nuits devenaient de plus en plus fraîches mais Mary préférait retarder le moment où elles recommenceront à côtoyer la civilisation, de courtes apparitions en ville, acheter de quoi repaître sa fille et elles finissaient par regagner les bois, loin de tout. Laissant sa compagne de route vaquer à ses occupations.
Elles avaient le confort minimum, cela plaisait bien à la jeune femme, se contenter de peu, voilà sa philosophie.
Une fois sa petite rassasiée, elle pu entamer sa tranche de jambonneau enveloppée d’une bonne miche de pain.
Elle ne parlait pas beaucoup ses derniers temps, même avec sa fille rien ne se passait, elle ne créait pas de lien avec elle, subvenir à ses besoins, le minimum vital mais rien de plus.
Envie de rien, seulement partir, parfois même trahir sa promesse, avoir garanti à Dono quelques jours avant sa mort de s’occuper de leur enfant quoiqu’il arrive, la seule raison de sa présence sur Terre.
C’est ainsi qu’adossée à un arbre, elle grignotait, perdue dans ses pensées, quand un beau pigeon fit son apparition sur le bord de la carriole.


LAYA ! Chut! Stop elle se leva pour stopper nette sa louve, ce n’est pas l’heure du festin pour toi, laisse moi ce volatile tranquille dit elle en faisant signe à sa louve de s’éloigner.
Le cœur emplit de chagrin, rien qu’à l’idée de ce que son frère pouvait ressentir maintenant au courant de la situation, elle prit le parchemin faisant attention de ne pas blesser l’animal,
tiens il a changé de pigeon ?!

La respiration accélérée, le cœur serré, elle prit machinalement sa fille à bras (en guise de soutien morale surement) puis assise au sol, jambes tendues croisées l’une sur l’autre, dos ré adossé au même arbre que tout à l’heure, le bébé posait contre elle, Mary commença la lecture.
Madame ? Il me dit madame lui maintenant ?!
Les gobilles grandes ouvertes, le souffle coupé, quelle fut sa surprise au fil de la lecture, une main frottant sa tempe droite, oh punaise quelle gourde, le regard se baladant entre le courrier et le pigeon, hum, elle ravala sa salive, fronça les sourcils, soupira et après quelques minutes de réflexion, ramassa le courrier, sans y répondre.

La journée passa comme à son habitude, elle avait pris le temps de réécrire à son frère envoyant un bon pigeon puis elles reprirent la route et resta très silencieuse.
C’est le soir venu, qu’elle reprit sa plume, ne sachant pas trop quoi écrire, n’ayant pas trop envie d’écrire d’ailleurs, mais lui avait pris la peine de le faire, alors par politesse elle se devait de le faire à son tour.


Elle resta penchait longtemps sur ce parchemin brillant par l’absence de mots couché sur le papier. Sir, Messire, Cher… rien que le début et elle coinçait déjà.




Citation:
Messire Thomas de Harlemont,

Je suis navrée de vous avoir importuné avec mes histoires,
ce fichu pigeon n’est vraiment pas fait pour livrer mon courrier,
il va falloir que je l’apprivoise autrement.
Je note tout de même que vous avez fait preuve de gentillesse dans votre réponse,
et je suis désolé d’apprendre que vous avez perdue votre bien aimée et votre enfant
*petit regard envers sa fille, un soupçon de sourire sur ses lèvres, les yeux de la blonde,
respirant longuement, passant de la petite au ciel*,
comme vous dites le très haut en décidé ainsi….

Je joins à cette missive mes condoléances
et vous souhaites de trouver la paix intérieur.

Prenez soin de vous

Mary Duchesne, de nulle part

Une fois le courrier expédié, avec son pigeon dressé pour ça, elle se laissa tomber dans les bras de Morphée… vite assombrit par un liquide rougeâtre et de corps dénudée de vie, venant hanter ses nuits….
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Thomas


[Quelques jours plus tard, non loin de Moulins, Bourbonnais]

Il avait installé son campement dans une clairière proche de Moulins, , attiré là par des cris suraïgus dont il trouva rapidement l'origine: Un aigle royal était pris par l'aile droite dans un collet à lapins.

Rapidement, il chaperonna l'animal pour le tranquiliser, puis, armé de son gant, il lui posa les jets, avant de liberer finalement l'oiseau du piège.

Une fois cela fait, il détruisit définitivement le collet, avant de s'occuper de l'animal. Une inspection rapide lui révéla qu'il avait l'aile brisée, auiss, avec l'aide de deux baguettes de noisetier fendues en 2, il lui posa une atelle qu'il fixa à l'abdomen par une bande de tissu. L'oiseau ne pourra ni voler ni chasser pour se nourrir pendant environ six semaines, le temps que son os cassé cicatrise.

Juste au moment où il finissait de soigner l'animal et s'apprêtait à le nourrir, un pigeon, insoncient du danger qu'il courait, se posa non loin de lui. Il dut retenir l'aigle qui, malgré son chaperon, avait parfaitement entendu le poser du pigeon et s'apprêtait à se lancer sur lui.

Il posa d'abord l'aigle sur le touret sa selle, qui était heureusement un modèle spécial pour fauconnerue, en prenant garde de bien accrocher les jets au touret, puis alla vers le pigeon, le libéra du petit tube de cuir et le déposa dans son panier de transport.

Ce n'est qu'à l'orée de la nuit, alors qu'il s'apprêtait à se nourrir d'une soupe au lard, quand, cherchant son couteau de poche, il retrouva le petit tube de cuir, l'ouvrit et lût la missive qu'il contenait.

Citation:
Messire Thomas de Harlemont,

Je suis navrée de vous avoir importuné avec mes histoires,
ce fichu pigeon n’est vraiment pas fait pour livrer mon courrier,
il va falloir que je l’apprivoise autrement.
Je note tout de même que vous avez fait preuve de gentillesse dans votre réponse,
et je suis désolé d’apprendre que vous avez perdue votre bien aimée et votre enfant.
Comme vous dites le très haut en décidé ainsi….

Je joins à cette missive mes condoléances
et vous souhaites de trouver la paix intérieure.

Prenez soin de vous

Mary Duchesne, de nulle part


Il n'y avait plus suffisament de lumière ambiante pour qu'il puisse écrire une réponse de suite, aussi remit il cela au lendemain matin.

Au matin suivant, après une toilette sommaire et un petit déjeuner frugal, il sortit de ses bagages son nécéssaire d'écriture.

Citation:
Dame Duchesne,

Ces petits dérangements colombins ne m'ont nullement importunés, mais je ne peux
que vous recommender soit de changer de pigeon, soit de l'entraîner autrement si vous tenez à ce qu'il livre correctement vos précieux courriers.

D'autre part, je vous remercie grandement pour votre attention et vos condoléances, et je vous souhaite également de trouver repos à vos souffrances.

Gardez vous bien, et que le Très Haut veille sur vous et sur votre enfant.

Thomas de Harlemont


Il plia le message dès que l'encre eût séché, le remit dans le petit tube de cuir, sortit le pigeon de son panier, lui accrocha le tube à la patte droite et le lança dans les airs.

Après quoi, il rangea son campement, remonta en selle, l'aigle posé devant lui, et reprit sa route.

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Petitemary03
[Toujours sur les routes à la recherche du repos éternel]

Ses journées se ressemblaient du matin jusqu’au soir, un perpétuel automatisme vital.
Sa fille passait son temps à dormir, pas qu’elle s’en plaignait la blondinette mais sa gorge s’asséchée de paroles, quoi dire à un être si petit, si fragile et si démunie d’amour ? c’pas la blonde qui va lui dire un je t’aime, non pour elle ce moment est bien révolu, ouvrir son cœur a pour seul but de le faire saigner à jamais.

Une pause, à Nevers, un moyen de reculer le moment de croiser son frère, un moyen de fuir ce qui la lit encore avec le passé, un moyen d’oublier ce qu’était la vie, avant…

Elle recevait des dizaines de courriers par jour, des condoléances, du soutien de ses amis, des questions du pourquoi du comment mais elle avait perdu la foi, son visage brillait par l’absence de larmes, elle avait épuisé le stock de ce liquide qui démontre la tristesse d’une personne. Son chagrin se transformait peu à peu par de la colère, une rage qui envahissait ce corps si frêle, affaiblit par la souffrance intérieur. Plus envie d’écrire, plus envie de narrer sa vie et ce terrible sort qui s’était acharné sur elle, elle avait renseigné ses amis les plus proche et quoiqu’ils puissent lui répondre rien ne pouvait ramener à elle son époux, pourquoi épiloguer sur un fait qui ne changera jamais, il n’est plus qu’auprès d’elle qu’en hantant ses nuits et n’illuminera plus jamais ses journées par son sourire, a quoi bon…

Elle ne savait où elle allait, elle passait ici et là, au grès de ses envies, au grès de son humeur, au grès de sa compagne de route, peu lui importait de savoir le but ultime de leur voyage, elle avait fuit, atteins l’objectif fixé : fuir les liens qui l’unissaient au passé.




« Le début de l'absence est comme la fin de la vie. » Félix Lope De Vega
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Thomas



[Mi-Septembre, Nevers, curieuse coincidence.]


Il était arrivé à Nevers par le fruit du hasard, pour y travailler un peu et refraire des provisions pour sa route, tel est comme il le faisait de temps à autre, depuis... la nuit maudite. Or, il ne fréquentait plus les tavernes des villes qu'il traversait.

Or, contrairement à ses habitudes de fuir les humains, ce matin là il s'était arrêté dans l'une des tavernes de la ville, plus par défi envers lui même, pour savoir s'il était encore apte à fréquenter ses semblables.

Et, justement, dans l'une des tavernes de la ville, l'Auberge d'une chipie nivernaise, il avait fait une rencontre des plus troublantes, il y avait rencontré la jeune femme qui lui avait envoyé une missive par erreur.

Le monde était parfois bien petit...

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Petitemary03
[Nevers, au petit matin]

Elle devait vendre quelques biens pour avoir un peu d’écus sur elle, après avoir fait le tour des étales du marché, elle s’installa à son tour, arborant un visage neutre pour ne pas apeurer les passants, elle resta là une bonne partie de la matinée, faisant de son mieux pour occuper la petite qui resta bien éveillée, elle faisait de beaux progrès et grandissait à vu d’œil, enfin vu par l’œil de sa mère. Les affaires avaient bien marchés pour la blondinette et avant de retourner à son campement à l’orée du bois elle se rendit en taverne pour y retrouver sa collègue de voyage.
Elle faisait son possible pour paraitre aimable, mais sa tristesse se lisait sur son visage et quoiqu’elle puisse faire, tout lui rappelait Dono.
Beaucoup de gens sympathique lui changèrent les idées par leur gentillesse, elle avait même complété ses ventes en offrant un peu de bois à la mairesse. Puis elle y rencontra le messire du courrier égaré, coïncidence ? Surement.
Une rencontre furtive, un homme aimable, attirant la curiosité par les mystères qu’il dégage, certainement aussi triste que la blonde par le deuil qu’il endure de son côté.
Elle devait reprendre la route le soir même et se ferait oublier des gens qu’elle venait de croiser, restant un simple souvenir pour certains, et un rien pour d’autres.
Le sort s’acharnait sur Mary, en rentrant au campement, elle retrouva sa charrette de travers, des petits malins étaient passés par là durant son absence et avaient démontés une roue, bien qu’elle sache se servir de ses mains, elle ne pouvait rien faire pour réparer sa charrette.
Elle maudissait les gens de mauvaises augures, et bien qu’aucuns d’entre eux ne pointaient leur bout du nez, elle ne décoléra pas de la nuit, adossée à un arbre, elle somnola, attendant que le jour se lève pour trouver une roue digne de ce nom.



"N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace." Ralph Waldo Emerson
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Petitemary03
[Sur les routes, ici et ailleurs]

Voici maintenant plusieurs jours qu’elle avait tout quitté, malgré ce que ses amis pouvaient en penser, cela lui avait fait du bien, elle faisait très peu de connaissance, restant le plus souvent au campement ou en train de diriger la charrette.
La vie restait à son image, simple, silencieuse et pleine de mystères.
Elle avait pris l’habitude de s’occuper des repas, piètre cuisinière, elle faisait des efforts en restant sur de simples repas et aucuns de ses deux acolytes de routes n’osaient faire de critique.
Ses amis de routes ne faisait guère de bruit, ils vivaient tous en silence, combattant leur démons intérieurement chacun de leur côtés.
La petite quand à elle n’était guère malheureuse, gagnant 3 paires de bras pour s’occuper d’elle, personnes n’osaient se l’avouer mais un enfant redonnait un bon coup de fouet à la motivation d’une vie, ou faisait le contraire pour ceux qui n’ont jamais enterré leur propre diable…
Même si la vie continuait, le chagrin continuait aussi à transpercer le cœur de la blonde, en apparence on pouvait dire que tout allait bien ou plutôt mieux, mais son cœur ne cessait de saigner .

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Thomas


[Montluçon, un dimanche matin.]

Après un moment passé en taverne avec Mary et sa fille, Lélouna, et une rapide visite à l'église locale, il retourna à leur campement, à l'orée des bois.

La fillette de Mary, Lélouna, avait réussi à lui redonner un sourire, presque deux mois après la terrible nuit de Mont de Marsans, et, mine de rien, le sourire sincère de cette enfant lui redonnait envie de vivre de nouveau au millieu de ses semblables, et n'avait qu'une envie: Que Mary , Lélouna et lui continuent longtemps encore leur voyage!

Arrivé au campement, le coeur rassénéré et en paix, il y trouva Mary, qui cuisinait une grosse soupe. La jeune femme avait prit d'elle même l'initiative de cuisinner pour tous. Quant à lui, il ramena queque miches de pain frais, une tarte aux fruits pour le dessert, quelques charcuteries et fromages pour agrémenter les repas, quelques pâtisseries diverses pour les encas, et un petit bouquet de fleurs de saison, pour agrémenter leur modeste table.

Durant son court voyage du village au campement, il remarqua la présence proche de Brutus, son ami ours, soigné alors qu'il n'était qu'un ourson, et qui, au fil des années. était devenu un énorme mâle, et lui fit signe d'approcher.

Immédiatement, Laya, la louve de Mary, qui s'était de suite bien entendu avec lui, s'alerta, prête à se lancer sur l'ours pour protéger Mary, aussi dut il crier pour avertir Mary de retenir sa louve.


Mary, Laya, retenez la de suite! Brutus vient avec moi!


Il retint l'ours également, le fit se coucher d'un geste, et partit aider Mary à retenir la louve.

Une fois Laya sous contrôle, il fit signe à Brutus de s'approcher à son tour jusqu'à une distance prudente. Ah les complications animales...

C'est avec Laya fermement tenue de sa poigne d'acier qu'il s'approcha de Brutus, Mary à côté de lui.

Il savait pouvoir compter sur le calme de Brutus, qu'il avait apprivoisé de nombreuses années auparavant, mais ne connaissait pas encore les possibles réactions de la louve, aussi la tenait il de toutes ses forces quand ils approchèrent l'ours.

Arrivés près de Brutus, celui la ne montrant aucune agressivité envers la louve, il laissa cette dernière en faire le tour, toujours sous contrôle, et faire conaissance.

Les choses se passèrent bien plus calmement qu'il le prévoyait, car la louve, ne voyant pas de signe d'agressivité de la part de l'ours, finit par se coucher tout prêt de ce dernier.

Je crois quils ont fait ami ami, Mary, nous pouvons les laisser seuls ensemble sans risques de carnage

Il ouvrit alors sa besace, en sortit un gros paquet contenant deux côtes de boeuf, dont il tendit le contenu aux animaux, qui les dévorèrent de gran appétit.

Nous sommes tranquiles pour déjeuner, désormais!

Par contre Fildais, qui se révéllai sur ces entrefaits, eut une surprise de taille, et poussa un cri perçant et suraïgu en voyant l'ours énorme couché à côté de la louve.

Le sourire aux lèvres, il la tranquilisa, et lui expliqua la raison de la présence de l'ours à côté de la louve.

Peu après, ils passèrent tous trois à table, et mangèrent de bon appétit, non sans qu'il bénisse la table auparavant.

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Petitemary03
[Au campement, loin de tous]

Thomas avait eut l’envie de prier, alors qu’il rentré de l’église, elle avait bien remarqué les traits de son visage qui avait dû souffrir par les larmes versées mais il ne laissait rien paraitre et semblait apaisé au fond de lui.
L’arrivé de l’ours au campement fut une surprise, Laya, qui a un esprit de défense envers ses maîtresse eut le reflex de sauter à la gorge de l’ours.
D’un signe de la main tout en même temps que thomas se mit à crier pour l’avertir elle stoppa sa louve


Chut ! Couche-toi ! dit-elle le temps de venir la calmer en posant sa main sur sa tête. Laya n’avait toujours eut qu’une seule maitresse, avec le temps elle avait acceptée la présence de Dono dans leur vie et il était devenu son maître à part entière. C’est une louve libre, mais avec un grand respect pour Mary, elle fit donc signe à Thomas qu’elle maîtrisait sa louve et retira la main de celui-ci qui tenait Laya fermement.

Pas besoin de ça Thomas,
elle lui sourit pour ne pas paraitre impolie, elle va rester calme, mais c’est moi qui la tiens !

Thomas se chargea de leur rencontre, bien que Mary avait confiance en sa louve elle resta quand même sur ses gardes, un ours de ci près ça impressionne quand même. Du moment qu’elle ne sentait pas de danger, jamais Laya serait agressive, bien dressée et habituée aux humains, seul son côté protecteur pouvait la trahir.

Elle était impressionnée par le calme de Thomas et resta à l’écart le temps qu’il s’occupe d’eux, faisant un léger signe de tête à Laya, lui disant que oui elle pouvait approcher de l’animal tranquillement.

Une fois les côtes de bœuf distribuées, la louve pris son morceau en se mettant loin de tous pour manger.

Merci pour elle, elle adore ça ! ajouta la blonde en retournant près du campement pour servir le repas. Puis baissant d’un ton elle ajouta Merci pour tout d’ailleurs… elle avait trouvé en lui un ami, il donnait de sa personne pour veiller au bien être de la blonde mais surtout au bien être de la petite, en lui offrant une poupée de chiffons et en prenant soin d’elle.

Ce voyage avait eut pour effet de rencontrer deux personnes aimables, d’un grand soutien moral, une présence discrète sur qui on peut compter quand il y a besoin.




« Il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent » Abraham Cowley
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Thomas


[Au campement]

Thomas appréciait cette vie calme, assez loin de la civilisation, pour ne pas en subir les constants assauts, et tout de même suffisament proche pour profiter de ses bienfaits.

Il appréciait également Mary, leur relation amicale et à la fois respectueuse. Ses silences, mais aussi ses rares moments de joie.

Il la savait blessée, tout autant que lui l'était et l'avait été, et essayait de se montrer le plus délicat possible envers elle, et de l'aider à porter le poids de sa souffrance.

Lélouna, fille de Mary, etait une autre affaire, car le sourire et la joie de vivre de cette fillette
avait fait fondre le coeur de Thomas, alors qu'il le croyait dur comme roc.

Fildais restait quant à elle quelque peu hermétique, alors qu'il aurait aimé mieux la connaître.

Les jours passaient ainsi, chaque nuit succédait au jour, et le blond redonnait, peu à peu, un sens nouveau à sa vie, faite de petits moments de joie.

Ce matin là, Thomas partit de bonne heure pour la ville, désireux de se rendre au marché aux bestiaux.

Il avait passé une grande partie de la soirée à confectionner un petit objet en cuir bouilli, moulé sur une pièce de bois taillée aux dimensions voulues et s'adaptant à la perfection au goulot d'une de ses fioles de potions, qu'il avait préalablement boullie dans de l'eau pure,

Ce petit objet de cuir, percé à son extrémité, adapté au gouot de sa fiole et fortement attaché à celle ci constituait une réserve de lait de fortune, pour faire taire les famines occasionelles de Lélouna, sans mettre sa mère dans l'embarras pour autant.

Il ne lui restait désormais qu'à acheter une jeune et forte génisse pour avoir toujours sous la main de quoi assurer une nourriture saine pour Lélouna sans que Mary ait à souffrir de se faire ''dévorer'' par sa fille six fois par jour...

Il revint au campement peu avant l'angélus, tirant derrière lui une belle génisse fraîchement engrossée, et qui promettait de donner une grande quantité de lait, en plus d'un veau qu'ils pourront revendre en cours de route, en priant que Laya évite de faire un massacre de la pauvre bête.

Il rapportait également un beau lapin, pour en faire un civet, et quelques herbes fraîches.

À peine arrivé, il attacha la vache à un arbre, surveillant Laya du coin de l'eoil, montra son invention à Mary, lui expliquant comment l'engin, pour elle fort étrange, fonctionnait, et lui expliquant qu'elle n'aurait plus qu'à remplir la fiole de lait tiède, poser la pièce de cuir percée sur le goulot et nourrir ainsi sa fille.

Tout à trac, il lui posa une question qui lui brûlait les lèvres.


Mary, j'ai remarqué que vous vous êtes en quelque sorte portée volontaire pour assurer la confection de nos repas, mais me permettez vous de vous aider dans cette tâche?


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Petitemary03
[Au petit matin, quelques part sur le camp ]

C’est les cheveux en pétard, les yeux mi clos, que Mary se leva ce matin, ils avaient voyagé deux jours durant sans vraiment se reposer et le chagrin n’apaisait pas vraiment les courts moments de repos. Rien vu de la soirée précédente et encore moins de la nuit, la fatigue avait remportée la guerre contre les larmes et la blonde avait submergée dans un profond sommeil.
Même sa fille avait fait l’effort de ne pas la réveiller, à croire que quelqu’un avait versé une espèce de plante faisant dormir dans son verre de lait de la veille….

Enfin pour revenir au début, nous avons une blonde debout devant sa couche, éblouit par le soleil du petit matin, à peine réveillée et donc un visage grimacé avec un œil fermé et l’autre à moitié clos, une main sur le front pour essayer d’y voire plus clair, l’autre sur le haut de sa tête, perdue dans sa chevelure. Un tour vite fait sur l’horizon : des arbres, des arbres et des arbres, des chevaux se reposant à l’ombre de ceux-ci, les victuailles de la troupe de voyageurs, sa fille dormant encore, un feu crépitant non loin d’elles, sa louve assise à ses pieds, un ours euh, au fond derrière les arbres, une vache accroché à un arbre, une vache ? gné ? Qu’est ce qu’elle fait là cette vache ? Bon bref un messire à côté de la vache, tiens Thomas à fait un nouvel achat ? La blonde clignant des yeux tout en pensant à ce qu’il voudrait bien faire de celle-ci.

Les explications de Thomas furent une rude épreuve pour notre jeune maman, comment assimiler autant de nouvelles choses quand bien même vous venez de vous sortir d’un sommeil d’acier qui ne vous demande qu’une seule chose : revenir vous coucher !
Elle avait suivit tout ça, assise sur une souche d’un arbre, les jambes croisées l’une sur l’autre, un coude posé sur celle ci tout en grignotant une miche de pain tartiné de miel.

Vous n'aurez plus qu'à remplir la fiole de lait tiède,
Hum
Poser la pièce de cuir percée sur le goulot
ouai
Et nourrir ainsi Lélouna.
Elle fixa Thomas un instant puis le remercia en lui souriant poliment
Super idée, merci pour cette trouvaille tout en examinant le distributeur de lait ça va me changer la vie.

La matinée était plus que terminée, toute la petite tribu avait vaqué à ses occupations privées quand sans ambages Thomas posa une question qui fit rire Mary, car oui elle faisait les repas mais elle savait bien que sa cuisine n’était pas digne d’une grande pro, était-ce une façon pour lui d’éviter de manger ce qu’elle préparait ?

Bien sûr vous pouvez m’aider voire même prendre ma place si cela vous intéresse !
Je ne sais pas ce que vous voulez faire de ce lapin
dit elle en désignant la bête posé près d’eux d’un signe de tête mais rien de mieux que d’occuper son esprit en apprenant de nouvelles choses.

Elle lui approcha son couteau soigneusement forgé de ses mains, la marmite, un chiffon, une cuillère et les herbes qu’il avait ramené du marché. Exécuta l’assemblage du dit biberon comme Thomas le lui avait montré, le remplit de lait fraichement recueillit sur la nouvelle recrue et s’installa confortablement tout près de lui pour suivre ses préparatifs en même temps qu’elle nourrissait sa fille.
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Thomas


Bien sûr vous pouvez m’aider voire même prendre ma place si cela vous intéresse ! Je ne sais pas ce que vous voulez faire de ce lapin mais rien de mieux que d’occuper son esprit en apprenant de nouvelles choses.

Au ton de sa réponse, Thomas eut soudain peur de l'avoir vexée, mais hélas, avant même d'avoir pipé mot, il se retrouva avec les divers instruments de cuisine dans les mains, aussi il n'était plus temps aux excuses, mais à la cuisine.

Avec une lame très aiguisée de son couteau de poche, il incisa la peau du lapin juste sous la gorge de l'animal, mort bien des heures auparavant, et y insuffla une bouchée d'air pour gonfler la peau et la décoller de la viande. Il n'eut plus qu'à continuer l'incision sur toute la ligne du ventre, puis tirer quelque peu pour finir d'enlever la peau, qu'il garda pour la tanner postérieurement.

Il évida ensuite le lapin, ne conservant que foie, coeur et rognons, puis le coupa en morceaux qu'il enfarina, avant de mettre la marmite sur les braises, y mettre une grosse motte de beurre à fondre, après quoi il dora les morceaux de lapin, lança la tête entre les pattes avant de Laya. et les retira du feu dès qu'ils acquirent une belle tonalité dorée.

Il éminça ensuite un bel oignon et une dent d'aïl, ainsi qu'une livre de champignons de saison qu'il avait ramassé le matin même. Il fit revenir l'oignon et l'ail dans le beurre, y ajouta une pincée de sel, avant d'ajouter les champignons.

Quand les champignons eurent rendu leur eau, il remit le lapin dans la marmite, assaisona d'herbes fraîches, mouilla le tout d'une demie bouteille de vin rouge achetée la veille et d'autant d'eau, retira une partie des braises pour baisser le feu, couvrit et laissa cuire pendant trois quarts d'heure.

Une fois le lapin cuit à point, il retira la marmite du feu, la remplaça par une grande poële, y mit une belle noix de beurre, éminça un petit oignon qu'il laissa revenir dans le beurre, y rajouta deux litrons* de riz qu'il fit légèrement dorer, l'agrémenta d'une pincée de safran et d'une autre de sel, versa un petit verre de vin sur sa préparation, et mouilla le tout de quatre chopines* d'eau bouillante et laissa cuire.

Quand le riz fut presque cuit, il y râpa un un morceau de fromage sec, retourna vivement sa préparation, la retira du feu, et couvrit d'un linge propre.

Le dessert fût une grosse poignée de chatâignes bien émondées cuites dans un sirop fait de vin rouge, miel, canelle et girofle.

Le repas, une fois finie sa préparation, il s'enquit de dresser leur modeste table, mais quelcun, Mary, sans doute, s'en était déjà chargé, aussi n'eut il plus qu'à servir, bénir silencieusement la table, et se mettre à manger.

* Unités de mesurens anciennes, selon Wikipedia

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Petitemary03
[Et la vie continue]

Mary avait suivit attentivement la recette, difficilement, certes, pas facile de garder son attention au maximum avec un bébé affamé qui dévore son distributeur de lait.
Elle avait tout de même eut largement le temps de finir de nourrir sa fille, Thomas leur avait préparé une recette de taille, y avait tout son cœur mais aussi beaucoup de temps. Pendant que la préparation mijotait, elle en profita pour poser sa fille dans son couffin et dresser les écuelles en bois accompagnées de leurs gobelets et des couverts.
Ils passèrent à table, silencieusement comme souvent sur le camp, personne n’avait vraiment envie de parler, quoi raconter ? Leur passé ? Leurs moments joyeux ? Aucunes envies de penser à cela, les mauvais souvenirs refaisant toujours surface. Chacun mangeait avec l’assiette sur les genoux, pas le choix quand on prend la décision de vivre à l’écart de la civilisation. C’était ainsi et chacun l’acceptait sans vraiment se plaindre.

Mary ne manqua quand même pas de féliciter Thomas qui avait fait de ce repas un vrai petit festin.

Vous nous avez gâtés Thomas, c’était vraiment délicieux. Elle lui sourit et s’en alla nettoyer les gamelles, s’était difficile d’expliquer ce que Mary ressentait à ce moment précis, ce que Thomas faisait pour sa fille et pour elle lui faisait un bien fou mais lui rappelait tellement Dono, lui aussi faisait souvent le repas et il adorait ça, toujours d’humeur joyeuse, il était très protecteur avec elle et avait apporté tellement de biens faits pour la blonde qu’il lui était très difficile de vivre sans lui à présent sans penser constamment à lui.

Elle avait trouvé en ces compagnons de routes de véritables amis, elle donnait rarement sa confiance mais Thomas et Fildais l’avaient gagné sans trop de difficultés. Peut être un besoin pour elle de se lier à des gens. Mais Mary reprenait peu à peu goût à la vie sans vraiment trop penser à l’avenir, vivant au jour le jour, culpabilisant de vivre et de se sentir mieux alors que son époux n’est plus auprès d’elle, n’osant pas apprécier les rares moments de bonheurs.

C’est ainsi que les jours passaient, et qu’ils continuaient à avancer sur les chemins plutôt tranquilles jusqu’à présent.


[Plusieurs jours plus tard]

Ils vaquaient à leurs occupations chacun de leurs côtés, se retrouvant quand même souvent à passer quelques moments forts de la journée ensemble et Mary ne disait rien mais aimait sa compagnie. C’est ainsi que durant l’après midi, elle décida d’aller faire une ballade à l’ombre de la forêt, sa fille bien éveillé et Laya secouant sa queue en comprenant la chose, Mary prit les devants auprès de Thomas en lui proposant de les accompagner, non pas qu’elle veuille absolument qu’il vienne, mais simplement la trouille de croiser son ours d’un peu trop près et de ne pas savoir comment réagir.

Thomas ? dit elle timidement. Voudriez-vous venir vous balader avec nous ? Elle lui sourit en essayant de cacher sa hâte de connaitre sa réponse et que se soit un oui bien clair !




"Dans toutes les larmes s'attarde un espoir."
Beauvoir (Simone de)

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Thomas


[Après midi en fôret]

Thomas ? Voudriez-vous venir vous balader avec nous ?

Thomas, qui lisait dans un coin ombrageux pour faciliter sa digestion, se releva.

Fort volontiers, Mary, donnez moi juste le temps de prendre besace et panier.

Il passa la bretelle du premier à l'épaule, et attrapa l'anse du second. Il aurait ainsi loisir de recueillir quelques herbes médicinales dont il commençait à manquer, et emboîta le pas de la jeune femme.

J'ai besoin de certaines herbes médicinales qui me manquent. comme la queue de rat, dont je donne quelques gouttes à l'aigle pour favoriser la cicatrisation de son os, et, qui sait, peut être pourra t'on trouver quelques châtaignes, ou des champignons qui agrémenteront nos repas...

Il devisait ainsi avec Mary, mais ses yeux semblaient fouiller l'ombre des sous bois, à la recherche de petits trésors pour soigner ou manger.

Il avait passé les treize premières années dans l'orphelinat d'une abbaye Artésienne, et y avait appris les rudiments d'herboristerie et médecine, en sus de quelques conaissansces en brassage de bière et production de fromage.

Le manque des traces de Brutus ne l'étonna pas, l'ours passait de temps en temps quelques jours avec lui, puis disparaissait pendant de longs mois. Ce qu'il faisait de ce temps là, le blond n'en savait rien, mais les quelques jours de compagnie lui suffisaient amplement.


Il me semble que Brutus est parti! Dit il à mi-voix, sans cesser de fouiller le sol du regard.

Juste à cet instant, un petit buisson piqueté de points rouges attira son attention. Il s'approcha un peu, et découvrit un beau fraisier des bois. À peine quelques pas plus loin, le sol semblait tapissé de fraisiers sauvages.


Mary, des fraises des bois, il y en a beaucoup!

Et pas plus loin de trois pas des fraisiers, un énorme cèpe. Un des plus gros qu'il n'ait vu!

Il tira son couteau de sa poche, incisa délicatement le pied, et pris le cep dans ses mains, le retournant sur toutes ses coutures. Le champignon était parfaitement frais, aussi en détacha t'il l'hyménophore, et le laissa sur place, favorisant ainsi l'expulsion des spores et la naissance de nouveaux bolets l'année suivante.

Le champignon au fond du panier, les fraises des bois cueillies par Mary et lui l'y rejoignirent, avant de continuer le chemin.

Un peu après, il s'arrêta à nouveau pour cueillir des plants de queue de rat, cette Equisetum arvense des botanistes, communement connue comme prêle ou queue de rat, bourrée de calcium, dont il faisait grand usage


Voilà qui aidera l'os de l'aile de l'aigle à guérir plus vite!

Aux questions de son amie, il expliqua les origines d'un art dont il usait bien trop souvent, à son goût, pour soigner animal ou humain.

J'ai appris l'herboristerie et les rudiments de médecine à l'orphelinat de l'abbaye...Il y a bien longtemps...Lui Avoua t'il, avant de reprendre la promenade

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