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[RP] Hostel de La Suerte ( En travaux).

---fromFRLa Chique
Hop, réception en douceur du rigolo. Ca sent bon la jeunesse, ça laisse présager de la qualité de la peau sous les doigts. V’la qu’il s’emballe La Chique. Un p’tit cul pareil, sûr qu’il saurait quoi en faire. Foutu métier, jamais l’temps de profiter. Pourtant s’qu’il devait être accueillant, s’que ça devait être moelleux … L’œil pétille d’envie purement primaire. S’encombre pas de considérations sentimentales le Chiquard. Une bonne pétée, voilà s’qui lui fallait. Pis au moins, les sons qu’il en tirerait seraient d’un tout autre intérêt que tout son joli discours. Il s’en attrape une crampe.

Mais v’la, faudrait réserver ça pour plus tard mon mignon. Quand même, il s’offre la joie vicieuse d’un ligotage en règle. Toutes ces cordes ça l’électrise. C’est pas fait pour lui détendre le braquemart. Quand il le range enfin dans sa penderie, il en a les gouttes qui perlent au front. S’pas humain d’se priver comme ça. Tudieu de merdasse ! s’pas humain !

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Tout ce qui brille est or.
---fromFRJoseph des rouscilles
Putefigue ! Il fait un bond le Joseph. Sont en train de leur faire tomber la baraque sur la tronche. Mais ça s’pas l’plus grave, le hic, c’est le bordel sans nom qu’ils prennent plaisir à accompagner chaque geste. Il s’avance, pas trop sûr de l’attitude qu’il faut adopter avec un assemblage pareil. Va faire au plus simple. Un doigt se porte aux lèvres qui laissent filtrer l’universel :

Chuuuuuut.

On a pas idée de lui faire autant de ramdam au Jo’. Ca s’t’un homme de silence. De silence et de calme. Foutue nuit ! S’il s’en tire pas avec une tignasse blanche à l’aube, ce s’ra miracle. Enfin, toujours, ils sont pas causants les deux … un et demi. Bref, l’ouvrent pas la bouche. Il leur en est reconnaissant.

Galopade derrière lui. C’est le Maître qu’est v’nu vérifier s’qu’on était en train de faire comme mal à son chef d’œuvre. Sans un mot, il contemple le bouzin, s’dandine un brin, et accorde un satisfecit d’un coup de menton. Boooooon, ça a l’air de s’arranger plutôt bien finalement. Chacun turbine de son côté et les bébés à rapière s’ront bien gardés. A noter : surtout pas oublier de le sortir de là avant de partir.

On reprend les grands travaux donc, un peu plus serein qu’au départ et avec une marge de manœuvre qui d’un coup vient d’se payer une largeur de Seine. Refroidit l’Chicard d’un regard et l’envoie se passer les nerfs sur la caillasse. Tordu çui là … Lui va s’occuper ailleurs. Il s’active les pognes autant que la tête. Pis si qu’des fois y’avait une oreille attentive dans l’coin, elle l’entendrait ruminer des pensées qui l’pous’rait à chier dans son froc l’ami des porte-manteaux.

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Du silence les enfants, surtout du silence !
---fromFRMartel est Cloche
L’autre qui souffle , on a pas entendu, faut dire qu’on déplace de la poussière, qu’on fait un peu de bruit, et qu’on est très occupé. Alors On agite du chef dans sa direction, pour le silence ou pour juste fermer sa bouche, ça on en sait rien, mais on dit oui quand même. Les murs sont comme de grandes toiles vierges. Et puis vous en connaissez beaucoup vous des rénovateurs silencieux ?

Nous nous déplaçons donc de pièce en pièces, orchestrant l’tintamarre On retire ce qui est plus bon, on fait place nette, d’abord. Intérêt qu’ils aient prévu une charrette. Au milieu de chaque pièce bientôt s’étends un charivari de bois, de brique, de broc, de marbre fissuré, de machin truc et de bazar muche. A certain moment certaine chose récupérable, et soigneusement entassé dans des coins, poli sur les cotés, bien astiqués, pendant que le grand œuvre persistait dans la sueur et la douleur. La nuit allongent son temps pour nous.

Faire du lisse. Comblé les fissures. Sortir d’un grand sac de toile quelques planches gravées. Elle n’était pas temps que cela malade, au final. Nos mains ont soigné la maison, caressant les nervures, comme la seule maîtresse qui voudra jamais de nous. Reconnaissante, elle semble emplir ses poumons d’air, nettoyer son sang de ses imperfection laissée par le temps et les larmes d’abandon s’évadent se tarrissent, pour ne laisser que le blanc du nouveau départ, de la toile à peindre dans l’avenir d’un autre occupant.

Saisissant sans saisir certaines instructions d’un petit homme qui à l’intelligence des doigts. Nous ne parlons pas le même langage, mais nous servons un but commun, l’œuvre se poursuit, toujours. Les moulures renferme leurs secrets, cliquetis audacieux, les gravures dans le bois se rejoignent parfaitement pour ceux qui savent les comprendre. Mieux, les toucher la ou pudeur ne sied, ouvrira à l'intime, on lui adresse un sourire entendu.

Les mystères de l’homme peint, comme ses couches successives, prenne forme dans le beau. Son hostel sera donc a son image, cher lecteur, refermant en son sein mille portes, dont l’on dit que l’une ouvre sur l’été.
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Comment s'entendre sans parler
Comment se comprendre sans s'écouter.
---fromFRAsdrubal Vermillon
On lui avait accordé des orfèvres, des doigts de fées à face de babouins. Un conte à dormir debout à eux tous seuls. Mais le Maître s'en tamponne de la tronche des artistes. Savent bosser, pas à dire. En moins de temps qu'il en faut à La Chique pour vider un godet et pisser un vase, vous ont arranger la sauce, de quoi déguster un homard.

Il court et galope le petit Maître, à pas toucher terre. En haut, en bas, ici et là, à rectifier la ligne droite de Chicard d'un coup de pied au derche, à presser le Joseph et ses gestes précis. C'est que l'heure tourne et le temps presse. On jointe, calfeutre, marie, recouvre. On offre à la bicoque de quoi se payer une âme. Il en a l'oeil qui pétille. Là le bois prend vie pour devenir pulpe sulfureuse sous le doigt, là la pierre ménage place pour logement discret.

Tout le monde de s'activer pour donner naissance au chaos organisé. Tic, tac, tic, tac, le temps fait son œuvre et voit croitre une merveille. Les enjoindre à la prudence, ne pas trop violer le silence.
Truffian
C'est un été éternel. Lumière à perte de vue, allongé en creux de sables, il mâchonne une graminée sucrée, derrière la dune, où est-ce la suivante, le tendre ressac de la mer lui berce les oreilles. Il niche ses orteils entre les grains brûlants, étourdit de soleil, offrande nue, visage et torse à la caresse ardente, étirement lent, yeux mi clos à la blancheur lumineuse, pas un soupçon de vent, juste la chaleur, sueur se mélangeant au sable, juste un jour parfait au sein d'un été éternel.

Ses pas s'effacent, à la lisière des eaux tranquilles, là où la plage s'offre aux milliers de baisers salés d'une si ancienne étreinte, à la rencontre d'un amour inéluctablement renouvelé, franges d'écumes chatouillant la plante des pieds, l'horizon sans trêve en point de repère, un soleil de cuivre fondu embrase les flots, cette nuit encore les comètes strieront le ciel d'encre en pluie étincelante, cette nuit encore les premiers vivants se rassembleront sur les rivages de la méditerranée.

Les sourires sont offerts du plus profond des yeux, des tréfonds de l'âme, les feux de bois flottés parsèment la grève, les longues défenses d'ivoires sculptées renforcent la mélopée en ligne grave, continue, et les corps dansent à l'unisson, mouvement continu, fluide, sans début ni fin, s'insinuant entre la trame des possibles, dansent vers les limites de la transe, en brisant les frontières, explorateurs d'un cosmos de sens purs, en partage de l'être, communion de l'ailleurs, les danseurs de l'aube font vibrer le monde.

Et l'aube nouvelle d'un éternel été revient, dans le silence des matins de l'univers, face aux reflets jouant d'étincelles sur le miroir de la mer, il attends, glissent entre ses doigts coquillages polis des tempêtes, une démarche souple fait crisser le sable derrière lui, il ne se retourne pas...

...pas encore.

Ligoté, serré dans un placard de la Suerte, Marlowe's dort et rêve, détendu, profitant de sa première nuit dans sa nouvelle demeure.
---fromFRJoseph des rouscilles
Si la bicoque a fait peau neuve, c’est maintenant le Joseph qui se trouve vermoulu. S’il est facile, peut être même plaisant, pour vous de lire ces lignes, lui a laissé sueur et muscles dans ces pierres. Lissage en point final, le bras retombe le long du corps, appesanti de fatigue. Expiration libératrice d’une nuit passée à câliner une baraque comme on s’occupe de sa femme. Ils l’ont couverte de nouveaux trésors, lui ont céder une part d’énergie. La voilà dotée de tous les attraits de la féminité.

Tout le monde a terminé son ouvrage, chacun sa part belle dans la tâche nuitamment menée. Tous les yeux ornés de nouvelles poignées, les mines défaites, le dos mâché. Et pourtant tous le sourire. Sacré boulot qu’ils venaient d’abattre là. Chicard le cul au sol, épaules calées contre un mur refait à neuf, a l’air de sombrer dans les bras de l’épuisement. Il va pourtant falloir encore un peu jouer des biceps. S’il avait trouvé solution pour évacuer leur propre chantier, il avait maintenant celui des faces de pets en plus à cogiter. Pas homme à abandonner un tel bouzin derrière lui. Ca lui ferait mal qu’on puisse dire que l’roi d’la cambriole est un sagouin avéré. Il fait place nette, toujours. M’enfin là, le problème est épineux. Comment diable vont-ils pouvoir se débarrasser de cet amas de caillasses. Les trop plein de la dame en quelque sorte. Hors de question de le faire à la vue de tous. Le p’tit rigolo avait eu le loisir de contempler leurs trombines, s’té déjà largement trop. Et puis ramener tout ça par ….

Il part à grands pas vérifier que l’idée est jouable. Grimpée d’escalier quatre à quatre. Retour à l’air libre sur les toits. Le jour pointe son nez. Il se penche, évalue, découvre avec bonheur que derrière l’hôtel s’étale une cour intérieure merveilleusement entretenue. Ceux là ne sont pas de ses clients, ils auront surprise en ouvrant les volets au réveil. Retour aux maçons. Il explique, mime pour ses complices du moment qu’ont pas donné l’impression de piger autre chose. Et oui, on ne rêve pas quand on joue de la faisande, on est pragmatique. Faut bien que ça sorte de quelque part et puisqu’ils s’étaient ménagé un moyen d’évacuation des impuretés, ils n’allaient pas se gêner pour s’en servir. Deux heures de plus pour tout faire passer de l’intérieur vers le reste du monde, vingt mètres plus bas. Deux heures supplémentaires à suer comme un âne, à maudire Mademoiselle, à promettre les pires supplices au funambule.

Ca a foutu un vacarme digne d’un sabbat soir de pleine lune, mais c’est fini, cette fois,enfin. C’est bien l’moment où il aurait pas craché sur un godet l’bonhomme. P’tain ! même de l’eau ça aurait fait l’affaire. Serrage de pognes aux décalés fiers maçons, merci pour tout les hommes, bonsoir. La Chique et le Maître prennent le chemin des montes en l’air. Lui, il lui reste un oiseau à libérer de sa cage. Ouverture du placard magique pour découvrir que le bougre s’est réellement tapé le roupillon du siècle. Aller, s’pas un mauvais gars le Joseph, pas du genre à faire du mal quand y’en a pas besoin. Il étale un sac en toile de jute au sol, extirpe la jeunesse de son armoire et l’installe, pas trop mal, pour finir sa nuit. Au passage, il récupère les cordes qui ont servi à assurer leur tranquillité. Ce serait dommage de gâcher. Une bonne corde, ça peut toujours être utile.

A son tour, il quitte définitivement les lieux, passe encore quelques minutes à remettre les tuiles en place et vagabonde sur les toits parisiens pour un retour prudent à son propre repos. Le décor est planté, la pièce peut commencer.

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Du silence les enfants, surtout du silence !
Elderlyne
Début de la balade, ici
Sa petite promenade nocturne sur les toits s'éternisait.
Les toits de Paris étaient fascinants et instructifs. Elle avait vite remarqué que, même dans ces beaux quartiers éloignés des miracles, ils étaient également assez fréquentés et pas seulement par des pigeons ou des chats de gouttières.

Cachée derrière une cheminée, elle avait assisté à un drôle de manège. Des hommes sortaient des sacs et des sacs par un toit troué et les balançaient sans vergogne dans ce qui semblait être une petite cour.

Etonnée, elle suit le manège. Ca dure un bout de temps, puis tous disparaissent dans le ventre d'une maison.
Prudente, elle s'approche, exercice difficile sur les tuiles glissantes, mais elle a l'habitude.
Un coup d'oeil à l'intérieur. Le trou donne sur une pièce obscure, avec une charpente compliquée. Visiblement, de là où elle est, elle devine la maison cossue. Elle irait bien faire une petite visite, mais des pas se font entendre.

Elle a juste le temps de s'esquiver et elle l'observe remettre soigneusement les tuiles en place en ronchonnant.
Tant pis pour la visite.
De toutes façons, après le passage d'oiseaux de ce genre, il ne doit plus y avoir grand chose à grapiller.

Avec un soupir, elle le voit partir à son tour par les toits.. oui, décidément, les toits de Paris sont un lieu de promenade intéressants.
Bon, son petit baron doit avoir fini de se laver. Il est temps de retourner à l'auberge.




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---fromFRLancelöt
J'attendais depuis des siècles, et des siècles, et encore des siècles.
J'réfléchissait... Marlowe's qui s'installait à Paris entre or et velours... c'était un sujet de réflections!
J'étais sur les toits, où il m'avait laissé, j'entendais d'une oreille distraite les bruitages de l'intérieur, je jetait un oeil distrait a Sans Nom attachée à mes pieds et aux affaires du maitre, utilisées de coussin.
Oui, s'était sur que s'il me voyait, il m'en collait une... mais d'ici le temps qu'il me voit, qu'il se souvienne qu'il avait un écuyer... On venait de manger, il faut comprendre, donc de là pendant quelques heures, il allait m'oublier, puis, quand son ventre gargouillerait, il viendrait à moi. Mais, j'étais sur, donc, d'avoir encore quelques heures devant moi.
Alors je sommeillait...
Et contrairement à mes suppositions de jadis, c'est moi le premier qui me suis rappelait que l'autre existait. C'était mon ventre qui gargouillait, et moi qui sursautait.


Hein? Quoi? Non j'dormais pas!

Ouais à peine, mon oeil, à qui t'essaye de mentir, toi?
-Ben... a moi...
-Taré.
-Ouais ben j'ai faim, ok?!

Après ce petit dialogue avec ma conscience évanouie tout de suite après, je me levai, je me grattai le dos, je m'étirai, je pris les affaires du marl' et je sautait à terre près de Sans Nom à qui je caressai la crinière. En réponse de quoi, un grognement de rat. C'sur... elle m'avait pas encore pardonné l'abandon Margencien.
Bref... oui, ça faisait pas longtemps qu'on avait bouffé... mais Oh! j'étais en plein croissance moi, je devait m'nourrir et ça, c'était le job du maitre, pas d'l'ecuyer, sinon 'ttention, je démissionnai.

Bon, après cette conviction extrême qu'il était de nouveau temps de miam-mier, j'étais entré dans la demeure du maitre. 'Ttention, j'ai dit du maitre. J'allais faire grève moi. Pas intérêt a m'enfermer a Paris toute ma vie non plus!
Non car franchement, même si je m'y sentais enthousiaste a la fin, j'ai découvert bien vite que Paris n'était qu'un bled pourri. Que ça puait. Que c'était gris, que c'était moche, horrible, affreux, scandaleux.
Peut-être pas tout, mais alors là, on pouvait pas me faire coupable du fait que Mônsieur le Livide ai choisi le pire coin d'la ville.
Ah ça non! Je voulait retourner même en guerre moi.
Même pas une journée ici, je trouvait déjà la capitale monotone.
Alors oui, la demeure du maitre, et moi, greveur de première, je ne me plierais plus à ses volontés -mais il avait toujours l'obligation de me nourrir et me loger, c'était une grève particulière hein, ne croyez pas!- du moins jusqu'à ce qu'il m'emmène refaire campagne a la campagne. Ta! Decidé! -Sans son accord, m'bon... y fera avec, il pouvait pas s'passer d'moi-

Donc rentré dans la demeure du maitre -comme je disait avant des nombreuses divagations- après quelques recherches, le voilà que je le trouve bien ronflant. Visiblement, je ne lui avait pas trop manqué -je m'en étais douté.
Je me postai près du lit... et... Inspiration...


TUTU RU TU TURUUUUUUUUU!!! DÉBUT SOLDATS!!! ON ATTAQUE LA VILLE!!!

Bon, c'était un habitué de la guerre, nan? Si avec ça il ne se réveillait pas... c'est que vraiment, je pouvait aller me tuer avec Sans Nom
Truffian
Une main jaillit, une dague apparait dans l'autre, Marlowe's, pas encore réveillé, se retrouve avec Lancelot maintenu sur sa cuisse, lame sous la gorge. Décollement de paupières, bâillements soutenus, la dague se retire, voltige entre ses doigts, craquement de nuque, un roupillon pareil est un don divin, il claque un gros bécot sur le front de son écuyer.

Tu passes ton temps à disparaitre ! Bon... P'tit déj. File aux halles, ramène de quoi remplir les cuisines, lésine pas sur les différentes boustifailles, pense aux desserts, et oublie pas les boutanches ! Chope un ou deux commis pour la livraison, au trot.

Il lui balance une bourse pansue, et se lève enfin en s'étirant. Claque des doigts brusquement.

J'oubliais, dans les fontes, tu trouvera un rouleau de parchemins, profite pour en accrocher sur le chemin, on s'occupera du tailleur et du reste à ton retour, file galopiot.

Au loin, Nôtre Dame sonne la demie de neuf heures, Marlowe's reste pensif, certes, il a bien dormi, mais l'œuf de pigeon sur sa tempe lui reste en travers du gosier. Possible que Madelon n'est pas compris une ou deux petites choses sur ce qui pourrait passer pour leur association...

Une galopade matinale n'est pas pour lui déplaire, sifflotant un air appris en corps de garde, il enfile son mantel et sort de la Suerte, matinée splendide, le marlou pressent la journée prometteuse.
---fromFRMartel est Cloche
Peindre, c’est un peu comme mettre une autre image devant son monde, une image, qui nous plait. Loin la crasse, les pavés qui saignent. Nous regardons le monde, avec notre âme alors, et le mur, en deviens le reflet. Nous avons vu de belles âmes. Une tresse de bleu pour leurs ciels emmêlés. Une main ouverte pour le partage. Une mélancolie de vert qui pousse en la paume, comme épanouissant les rêves. Un ensemble qui n’est pas figuratif du réel, il est l’essence de ce qui nous entoure. Un ombre lumineuse regarde la scène, arborant un sourire. C’est nous.

Nous l’avons vu partir, nous lui avons adressé un signe, mais il avait l’air ailleurs, pressé peut être, d’accomplir son destin. Les autres sont partis, fatigué mais fier. Comme nous. Bonheur noble qu’est le devoir accompli. Les murs sont peint et les décors changent, les saisons se croisent, reposant, frais, chaud, vivant. Le blanc du mur parfois a peine touché par une image. Celle de traces de pas sur plage de sable, par exemple. Comme pour les nuages, ont peut y voir ce que l’on souhaite, à l’envie, à l’humeur. Mais les métaphores sont comme les sourires. Chacun les interprètes comme il veut, reste le sens propre, reconnaissance...

Ainsi cher lecteur, nous recouvrons les murs, avec ta part de rêve.
Ca ne peut être que beau, puis ce que c’est toi qui décide, n’est ce pas ?
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Comment s'entendre sans parler
Comment se comprendre sans s'écouter.
---fromFRMadelon
Mâchoire subissant massage, peut être un peu sèche la réception. Mais au moins, preuves étaient faites que les jupes ne sont absolument pas aérodynamiques, que les jeunes filles ont une capacité de pénétration de l'air particulièrement impressionnante, et que les funambules ont la main heureuse.

Trajet en silence mis à profit pour remettre de l’ordre dans le cheminement de ses pensées. D’abord, réserver dans un coin la proposition énoncée par le sieur Leviathan, puisqu’il avait eu la gentillesse de lui épargner recherches et s’était présenté lui-même. Ensuite cataloguer les affaires concernant Monseigneur, qu’elle venait de quitter de façon si cavalière. Finir par se demander ce que c’était que cette histoire d’arguments frappants.

Toutes choses difficiles à entreprendre, si délicatement posée soit on, sur l'encolure d'un cheval trépignant de visiter Paris au pas de course. Les sacs de farine ne sont pas connus pour leur puissance de concentration, les Madelons balottées comme tel, non plus. Elle finit donc par considérer que l'occasion d'explorer cette voie viendrait d'elle même et qu'il valait mieux attendre plutôt que courir.

Point trop de regards pour la ville avant que d'arriver à destination. S'étant assez joué de l'apesanteur pour la matinée, elle se laisse glisser à bas de la monture sans forcer son talent. Un défroissage en règle suit. Pas encore tout à fait au clair avec elle-même, mais mal fagotée, hors de question. Ainsi donc, voici la demeure en pierre et en bois. Elle en avait eu les plans sous les yeux pendant des heures, toutefois, la vision manquait. Sa main mime pour elle un : après vous. L'impatience se doit d'être refrénée pour aiguiser l'envie.
Truffian
Nonchalant, il la laisse descendre, réajuster sa mise, point de cri de souris effarouchée, point de paroles inutiles, note son absence de réaction à son sous entendus, effleure sa bosse avec un sourire, liberté d'action et indépendance semble être le lot commun de ceux dont ils emploient les dons. Parfois dangereux, mais souvent bien plus efficace. Savoir improviser et interpréter est le premier talent d'un agent de terrain, il ne remerciera jamais assez le Coucou de cet apprentissage.

Il s'excuse d'un geste, et mène tout d'abord Sans Nom à l'écurie, va aussi lui falloir un palefrenier, sa sœur devrait pouvoir lui dégoter ça, mordiable, c'est qu'il en faut du personnel pour faire tourner un établissement pareil. Marlowe's étrille et bouchonne rapidement sa cavale, faire attendre une demoiselle ne se fait pas, mais soigner sa monture est gage de survie. Les gestes sont sûr, et peu de temps s'écoule avant sa réapparition, sourire désinvolte aux lèvres, adoucit d'une moue désolée en partage de compréhension.


Navré, je reste cavalier avant d'être homme du monde. De surcroit, je vous reçoit dans les travaux... Mais votre imagination saura aller au delà des apparences, si mes ouvriers savent donner à voir le précieux du monde où d'autres cachent le réel, les vôtres effacent les illusions.

Le ton est badin, presque anodin, simple conversation de mise en bouche, il salut en révérence Martel est Cloche, éveilleurs du merveilleux, au passage, s'arrête un instant, laisse courir son regard, discerne presque les échos d'un rêve sur les murs, admire le subtil né des pognes calleuses, offre son bras à Madelon.

Je vous ai promis à déjeuner, nous deviserons en le préparant, du moins, taches partagées, je confectionne, vous causez, une préférence en vos goûts ?

Se retourne vers les ouvriers, idée revenant subitement, trop qui trainent, certain d'en avoir perdu les trois quart.

Il faudra préparer une suite aussi, pour une troubadour blonde, le genre à jouer de la harpe au lever en déshabillée... Je vous fais confiance... Mon écuyer vous porte un repas dés que possible.

Accompagne la demoiselle vers les cuisines, se demandant confusément dans quel état elle sont. Une autre idée suit la première, mais combien se cachent encore...

Un piano... vénitien... Non, écoutez, déjeunons, trop à faire, autant prendre une pause, sinon on va finir par se mettre à travailler.

Les cuisines, ça doit être par là, logiquement. Mais la Suerte est-il logique...
---fromFRMadelon
Non, en fait les cuisines, c'est par là. Quelques marches descendant sous le niveau de la rue, camouflées par l'escalier qui fait face à l'entrée. Il y a un avantage à faire la visite avec la fouineuse de votre vie, c'est qu'elle vous évite l'errance. Elle quitte son bras à l'arrivée dans ce qui présage d'être la bouche de l'enfer quand tous ces fourneaux seront allumés. Il y a place de préparer la sustentation de tous les royaumes et encore un peu pour les ennemis du nord.

Sa bouche ne s'est toujours pas ouverte mais elle n'a rien perdu de ses paroles. Ainsi donc, il avait croisé Joseph qui avait salué leur rencontre d'un oeuf de cocotte disgracieux. Cela encore pourrait bien être excusable, mais qu'il lui ait laissé l'occasion de faire le lien entre eux demandera une mise au point obligatoire.

Installation, les reins calés contre un rebord de table massif, le regard pensif posé sur son cuisinier d'occasion. Faire patienter, se laisser encore le temps de la réflexion.


Faites à votre plaisir de bouche, mes goûts se mettront à l'unisson.

Comment tourner la situation à son avantage, nier ou pour une fois partager quelque chose ? Peu importe qu'il lui raconte les circonstances du télescopage, cela ne changeait rien, les faits divers ne l'intéressaient pas pour l'heure. Seule la conséquence restait. Toutefois, il faut savoir aller au plus sage et au plus réfléchi, nier alors qu'elle n'a eu aucun rapport de la part de ses compères pouvait s'avérer la pire des solutions. Décision prise à l'unanimité des votants, il faut parfois savoir adapter ses plans et il sortirait certainement un mieux de tout cela. Sauf pour Joseph peut être ....

J'ai également une proposition à vous faire. Seriez vous tenté par une promenade digestive dans les couloirs de votre propriété ? Nous pourrions ainsi inverser les rôles, je ferais et vous parlerez.

Résoudre cette question pour la reporter à plus tard, un déjeuner ne se gache pas par de stupides problèmes de gestion du personnel. Reste cette petite phrase s'amusant à faire des tours de passe passe dans sa tête, nous risquerions de nous mettre à travailler .... Trop précis et flou à la fois. Le type même de l'écharde plantée sous la pulpe d'un doigt. Pas handicapante mais agaçante. Comme le dessert, réservée pour plus tard. Une devinette en appelant une autre et les affaires ayant odeur particulière, elle se donne l'aubaine de deux répliques à ses pensées.

Me direz vous tout de même quelle est cette histoire de piano ?
---fromFRLancelöt
Parti, rev'nu

Après un garde-à-vous on ne pouvait pas plus moqueur, ayant vu le marlowe's se passionner devant mes cris et en sortir la dague, je m'était retiré au pas soldat jusqu'à la porte, où j'avais fouillé fontes ect, ect, sans rien trouver, je m'étais convaincu que venir embêter le maître pour le prévenir de l'inexistence des parchemins énoncés n'était que de la perte de temps pour ce pauvre travailleur occupé.
Ainsi donc, juste bourse en main même pas cachée (si on me volait, une excuse de plus pour critiquer un maitre inconscient), je m'étais dirigé à l'aventure vers des Halles dont je ne connaissait que le nom incompréhensible. Un marché? Une foire? Des écuries? Une fête foraine? Le nom ne me donnait guère de renseignements, et vu que la bouffe on pouvait la trouver n'importe où quand on s'appelait Marlowe's, il m'était difficile de deviner où il m'avait encore envoyé.
Après quelques demandes par-ci, par-çà, et quelques uns de ses regards dignes de parisiens qui me faisaient clairement remarquer mon ignorance, j'arrivai finalement aux dites Halles.

Et que si y'a du poisson par ici, et qu'il est pourri ton poisson, et que non, qu'il est bien frais, que c'est pas vrai, que tu veux une preuve et qu'on se l'envoie d'un bout à l'autre de la place, je réussit (ne me demandez pas comment, je l'ignore), à traverser l'endroit et à tomber sur des marchands à l'air bien remplis la panse qui semblaient arnaquer tous les mômes envoyés comme moi acheter de quoi se nourrir.

Mais pas question qu'on m'arnaque, moi.

Voyant deux gamins dans les rues, des crèves-la-faim, des va-nus-pieds, je prit mon air super supérieur.
S'ils voulaient du pain, ils n'avaient qu'a me suivre et m'obéir, en tout. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Alors après avoir demandé de ci, de ça,

un peu de cette viande, quatre délicieuses miches de pain, et oui, pourquoi ne pas goutter le sanglier? Quoi, du lapin? Oui, ça peut aller. Un peu de poulet, merci. Du homard? Que est-ce? Une espèce de poisson? D'accord, d'accord, mettez, et aussi des ailes de raies. Je vous en prie mon bon, donnez moi aussi de l'oie.
Quoi? Osez-vous prétendre que je n'ai pas l'argent?! Mais si mon maitre est l'homme le plus riche de Paris!? Vous ne connaissez donc pas Monsieur du Blanc?! Honte à vous marchand, c'est le plus parfait bourgeois qu'il n'existe!
Vous n'êtes jamais passé rues des Près? Non? Sur? Ah, je vous disait bien que si. Et bien, vous savez, le grand hôtel magnifique? Oui, oui, avec les petits carreaux bleus. Oui, c'cla. Et bien, il est à mon maitre.
Oui, je vous excuse, bien sur.
Mais allons, donnez moi six de vos meilleurs bouteilles de rouge. Non, M. du Blanc est allergique au vin blanc autant qu'au mauvais vin.
C'est parfait.
Et deux bouteilles de lait.
Ah oui, dites moi, avez vous des desserts? Des délicieuses pâtisseries? Exotiques de plus? Allez, montrez, montrez. Hummm, ça a l'air pas si mauvais que ça, mettez-moi en 4, elles ne sont pas bien grandes. Tartes aux pommes? C'est affreusement banal, non. Ah... bon, dans ce cas, je pense qu'il voudra bien essayer.

Parfait, ça sera tout.
Combien cela me fait?


Après avoir entendu un prix exorbitant que je ne pouvait même pas prononcer, je tendis la bourse trébuchante d'un mélange de pièces et de cailloux récoltés dans le chemin.

Il devrait y en avoir quelque dizaine d'écus en plus, mais prenez, grâce de M. du Blanc.

Gros vieil peste de marchand, il tendit deux caisses à ras-bord de mes commandes aux deux gamins et ouvrit la bourse... Même pas le temps de voir le rouge lui monter au visage.

COURREEEEEZ!!!

Et encore une fois, aussitôt dit, aussitôt fait. Dans ma poche sautillaient plus de la moitié des pièces données par le marl', c'est-à-dire environ 12 fois moins de ce que le marchand voulait me prendre, et trois cous prirent six jambes à leur cou et nous partîmes à toute vitesse devant le gros marchand qui criait au vol avant de se prendre un poisson volant dans la tronche (si, il est pourri ton poisson! Que NON!).

Après moults détours, la gamine manqua de tomber à terre.


AH NON TOI, TU CASSES PAS MES BOUTEILLES!

Et de me rendre compte que plus personne ne nous suivait.

Au pas Commis!

Et les deux gamins surpris de m'obéir hébétés par la faim. Moi, si y'avez un gars qui venait m'ordonner de voler, de courir, de pas casser, de marcher, m'appelait commis, et ne me payait pas encore, je me serait pas laissé faire, namé!
Mais eux oui, et tant mieux pour moi.

Après moults plaintes, moults détours et moults heures perdus dans les ruelles de la capitale (évitant avec soin extrême les alentours des Halles), nous arrivâmes à endroit connu et je su les guider jusqu'à l'hotel de la Suerte.
Y'avais Sans-Nom, alors soit Marl' était encore au lit (flemmard!), soit y était partit et revenu, soit y était parti sans sa jument (malade?). Bref.
Bref, je fit entrer les deux gamins en silence vers la cuisine... pas croiser le maitre, pas croiser le maitre.


AH! Euh... 'jour.
Euh... Commis.


Les montrant du doigt. Mais il fallait qu'il le dise s'il avait un rencard amoureux et qu'il l'avait fait partir pour ça! GOUJAT!
Bon, directe a la cuisine, caisses posées à terre, deux miches de pain trouvées, tendues au gamin...
Trois minutes de doute.
Le lait était pour MOI!
Bon, bon... ils m'avaient bien aidé sans protester, non, les muets?
Oui, mais quand même.. j'buvais pas de vin moi, et y'avais que deux bouteilles de lait...
Pfff!
Je leur en tendit une, et n'en parlons plus, je regrette encore!
Salutations amicales, reconduis vers le dehors (on laisse seuls dans une maison des morts de faims, ils vous volent, namé!)

Puis, vint me poster devant le Marlou ahuri de voir des caisses aussi pleines à craquer.
Une main plongeante dans la poche, une poignée reluisante qui en sort, et un clicliclicliclicliclic de miles petites pièces dorées posée sur une table entre eux.
Et une montée d'épaules dans le genre : "pas d'questions, t'aimerais pas savoir de toutes faons, gros traitre", et puis un départ boudeur vers la cuisine, chercher MA miche de pain, et MON lait.

Je m'assis a terre, avec mes deux trucs à la main, dos contre mur, en me disant que -gluglu- tout ce que -miamiam- venait de -gluglu- rapporter -miamiam- était pour -miamiam- Marlowe's et -gluglu- moi -miamiam- et non pas pour -gluglu- cette garce -gluglu- qu'il avait -miamiam- fait venir -gluglu- en mon -miamiam- absence.
Truffian
Non. Un refus soudain. Une bile grimaçante, amère, mauvaise, flux acre de pensées raidissant les muscles, il tord machinalement une louche grasse et crasse entre ses mains, la balance dans un coin, dégage un fourneau, réunit, en gestes contenus, quelques ustensiles épargnés, fourre le reste dans une marmite à étouffer un bœuf, retrousse ses manches, dévoilant la gaine maillés d'acier de sa dague, entasse des buches, chêne sec, ras la gueule, et fourrage un foyer, lèvres serrées, des flammes ne tardent à caresser la fonte, léchant la suie des siècles, d'un coup de bottes il leur claque la porte au bec, et entreprend le reste de la pièce, il ne la range pas, il l'ordonne, il ne la nettoie pas, il la combat, point maître queux, mais bretteur, Marlowe's est sortit sans une égratignure de la conquête du Berry, la cuisine est défaite sans un mouvement de trop, en silence.

Non. Blocage brusque. Il ne prévoit rien, certes, se laisse glisser sur les évènements, admettons, foire tout ses plans, passons, il est crédule, naïf, confiant, soit, il cherche un chemin là où le monde ne voit que taillis touffus et piquant, d'accord, il est saltimbanque et ne lira jamais la noblesse au regard des autres, c'est vrai, le sourire d'une femme, l'amitié d'un homme, suffit à le rendre crédule, oui, il n'est qu'un funambule grisé par le fil et la chute, il le sait, mordiable, il le sait ! Alors pourquoi cette sensation de couleuvre ne passant pas son gosier, ce nœud infect flambant sa poitrine, cette salive acide rongeant sa bouche...

Non. Baste.

L'arrivée de Lancelot coïncide à merveilles, les victuailles sont abondantes, provende récoltée avec un talent indéniable, entamant à peine la trésorerie, il se demande fugitivement sous combien de semaines le guet viendra frapper à sa porte en lui causant du drôle, même cela ne lui arrache pas un rictus, il le remercie d'une inclinaison de tête, se cale aux cotés de Madelon, paumes s'agrippant au bois solide de la table.


Soyons clair. Je ne quémande pas explications. Vos affaires vous regardent. Au pire, je vous félicite de vos choix. Vos associés ont de la maitrise, du répondant, et une fidélité sans failles. L'intelligence du silence. La manipulation ne me gène pas. L'aumône si.

Il se refuse à construire la relation d'une entreprise aussi dangereusement hasardeuse sur un béat échange d'atouts. Si ils doivent jouer ensemble, le minimum est de savoir deviner leur propre bluff, et surtout, de savoir l'appuyer, sans temps morts périlleux, instinctivement. La mise est d'importance, et personne ne quittera la table sans être lessivé jusqu'à l'os. Sauf eux. Ou pas.
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